RTS/Forum, 6.08.2021, Mehmet Gultas et Thibaut Schaller
Les pro-climat manifestent à Berne contre les investissements de la BNS
Interview d’Eric Jondeau, professeur de finances à l’UNIL, auteur d’une étude sur le bilan carbone du portefeuille de la BNS.
Résumés et commentaires: Cenator
Gultas fait son ouverture – tout est réglé, prévisible, comme dans un air d’opéra:
- Les «activistes» du climat étaient environ 1500 pour dénoncer la BNS qui investit dans les énergies fossiles, qui ne décarbone pas suffisamment son portefeuille à leurs yeux.
Voici le schéma du papier à musique:
Les Pastèques s’agitent, la RTS court pour faire leur publicité, puis un gauchiste entre en scène pour clore l’affaire et déverser leur façon de penser comme la vérité incontestable.
Le professeur Eric Jondeau, homme de Gauche, va délibérer pour savoir si les activistes ont raison ou non de bringuer contre la BNS, bringue baptisée «désobéissance civile».
Le choix de la RTS est tombé sur cette personne, un gauchiste tout à fait interchangeable avec d'autres professeurs spécialistes en éthique climatique, pour nous dire ce que nous devons croire et penser quant à la culpabilité de la BNS et de la Suisse en général.
Nous apprenons que la BNS, en 2020, sans mandat spécifique, s’est déjà séparée de ses mines de charbon pour se décarboner, mais que ce n’est pas suffisant.
La BNS a un mandat très précis, p. ex. ne pas investir dans les armements, mais il n’y a rien sur le climat. Et les militants, les professeurs militants climatistes veulent la contraindre à exclure de son portefeuille les entreprises qui ne correspondent pas à leurs lubies.
Le professeur, spécialiste en décarbonatation, explique que la BNS pourrait, à peu de frais, réduire son empreinte carbone pour un investissement plus durable : il suffirait d’enlever certaines entreprises, représentant à peine 20% de la valeur du portefeuille (une bagatelle !), pour réduire l’empreinte carbone de 20%.
Puis en l’espace d’une phrase, le professeur dit que le portefeuille décarboné serait moins diversifié, sans que la performance soit touchée, puis se contredit en affirmant qu’on peut maintenir à peu près la même diversification (3:30).
Gultas : Et surtout, ce serait bénéfique pour l’image de la BNS à long terme.
Le professeur pointe alors le doigt sur le problème du mandat de la BNS. Si la BNS est plus frileuse sur la question de réduire son empreinte carbone, c’est que ce n’est pas dans son mandat.
En ce moment, réduire les émissions carbone, c’est prioritaire, mais je pourrais aussi... certains diront que réduire les inégalités salariales hommes-femmes c’est important, maintenir une biodiversité, c’est important.
Inégalités, oui, mais le professeur trouve fondamental de travailler sur les émissions de carbone, qu’il faudrait réduire.
Gultas demande alors si le Parlement devrait modifier le mandat de la BNS pour qu’il soit plus conforme aux idéaux des Verts.
Oui, le professeur à l’UNIL a fait une publication et des recommandations en ce sens en collaboration avec l’École polytechnique et l’IMD.
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Qui sont ces «activistes»? (vidéo 6:23)
[...] L’action «Rise Up for Change», qui regroupe les mouvements de la Grève climatique suisse, du Collectif justice climatique ou encore d’Extinction Rébellion, a pris fin vendredi à Berne sur la Münsterplatz et devant la Banque nationale suisse. [...]
L' ONG d’extrême gauche «Rise Up 4 Change» , à l’instar des Antifa, d’Extinction Rebellion, etc. exploite elle aussi la malléabilité d’une jeunesse occidentale baignée dans le politiquement correct depuis l'enfance, mais avec une couverture plus bisounourse.
Ils ont des ateliers et des camps d’entraînement, comme toutes ces ONG internationales qui embrigadent la jeunesse en quête de croyances et de valeurs.
Voici comment l’ONG «Rise Up 4 Change» se présente:
[...] CE QUE COUVRE NOTRE ATELIER
Rise Up 4 Change, Inc. a pour objectif de prévenir la violence et la délinquance tout en promouvant l'autosuffisance. Nous leur enseignons le développement positif des jeunes, la santé et le bien-être, le développement de la main-d'œuvre, le renforcement de la famille, la littératie financière et l'établissement d'objectifs. [...]
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Sarah Koller, l’écopsychologiste de 34 ans qui ne veut pas d’enfant par peur de polluer
Et voici le clou de l’émission de ce vendredi: La RTS a consacré une série d’une semaine à la convergence des luttes de la Gauche, sous le titre de «Convergences». La cinquième personne «fascinante» que la série présente, c’est Sarah Koller, une chercheuse en écopsychologie de 34 ans.
Elle a la voix de Vera Weber, elle parle comme Vera Weber, elle vient de la même région que Vera Weber, elle est de la même génération que Vera Weber, elle pense comme Vera Weber, mais ce n'est pas Vera Weber.
Actuellement, on parle de «same face» à propos des hommes trans qui font de la chirurgie esthétique pour ressembler à une femme, et se retrouvent tous avec les mêmes têtes.
Notre époque abonde également en «same mind», avec un mental copié-collé, des Occidentaux Blancs totalement hors sol, qui reçoivent actuellement énormément d’attention de la part de nos médias, tellement ces personnes remplissent bien leur rôle d’idiots utiles.
Dernier épisode: «Convergences» (5/5) - Sarah Koller, qui lutte pour l'écologie et la santé mentale
Sarah Koller a donné rendez-vous à l’équipe de la RTS à Saint-Sulpice, où elle a passé son enfance dans une maison familiale au bord du lac.
Son élan pour la vie, selon l’auto-décryptage de son inconscient, vient de cette proximité de son enfance avec le lac.
Journaliste : Qu’est ce qui fait que vous prenez conscience et vous vous dites : je veux m’engager pour l’environnement ?
Madame a fait un bachelor en psychologie et elle est partie vivre au Canada. En colocation avec quelqu’un qui travaillait pour Greenpeace, qui n’allumait jamais le chauffage en plein hiver canadien, et son sacrifice a déclenché chez Sarah Koller sa passion «climatiste» et ses angoisses pour la planète.
Après ses études de psychologie, elle a refait des études de sciences avec un master en Sciences de l’environnement (une branche des Sciences humaines), avec un masters degree (c’est la deuxième personne interviewée du jour provenant de l’université de Lausanne de cette émission).
Puis Sarah Koller est devenue écopsychologue, ce qui lui permet de comprendre les liens fondamentaux qu’il y a entre notre santé individuelle et la santé de la planète. (Ndlr : Au moins 10 ans d’études pour cela, en plus de ce qu’elle va coûter et nuire à la collectivité jusqu’au-delà de sa retraite.)
Il y a une interaction, explique l’écopsychologue: si la santé individuelle va mal, la planète va aussi mal et vice versa.
Sa maman lui a offert un livre de Joanna Macy, Ecopsychologie pratique (le fruit tombe rarement loin de l’arbre).
Dans les études de psychologie, il n’y avait pas de cours spécifique dédié à l’écologie, Sarah Koller a découvert enfin ce qui lui manquait.
Ce livre proposait des stages pour gérer les émotions catastrophistes par rapport aux angoisses climatiques.
Elle pouvait enfin partager en groupe ses souffrances et cela l’a réconciliée avec l’espèce humaine, «parce que j’avais souvent honte d’être humaine».
Sarah Koller se sentait, par rapport à son entourage, trop sensible aux soucis climatiques pour la planète, trop catastrophiste.
Après cette réunion de sept jours, la vie de Sarah Koller a changé. Cela l’a sortie d’une vision sacrificielle du militantisme.
Elle a mis de côté le fait d’avoir une relation de couple suivie, d’avoir des enfants. Je n’ai pas d’enfant et je pense que je n’en aurai pas. C’est un choix qui est venu petit à petit mais qui est lié aussi à ces enjeux écologiques.
Avant, j’avais l’impression d’être trop sensible par rapport à ces enjeux, mais petit à petit, dit Sarah Koller, j’ai déconstruit toutes les croyances que j’avais sur une bonne vie épanouie, qu’il fallait avoir des enfants, une famille, et comprendre que j’avais en moi des envies, des aspirations aussi légitimes que ce que je pouvais imaginer comme légitime en grandissant.
Donc en déconstruisant tout ça, ça m’a permis d’aussi penser à moi, tout en pensant au vivant, vu que j’étais vivante. En fait les deux vont absolument ensemble (5:49). Cela transforme mon combat vers d’autres activités.
Cependant, au bout d’un moment, Sarah Koller était épuisée et souvent découragée par l’inertie du système, qui ne perçoit pas l’urgence et l’énormité des changements à faire, on est dans les petits pas.
A présent, elle compose de la musique écologique pour se ressourcer et pour un partage militant artistique plus large.
Koller a appris comment continuer à vivre avec ses choix au-delà du regard des gens.
«Mon contact avec le vivant m’a beaucoup aidée, parce que cela a constitué aussi un socle pour déconstruire les repères culturels, qui sont aussi en train de s’effriter aujourd’hui.»
Sarah Koller dit vivre très au présent avec ses soucis environnementaux, elle n’est pas prête à avoir une famille.
«Parce que j’ai beaucoup de mal à imaginer le futur. Je l’imagine parfois assez sombre. Parfois plein d’opportunités, mais très incertain.»
La protection du vivant à travers des chansons touche au-delà des discours moralisateurs.
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Le débat - Les pharmas profitent-elles de la pandémie?
- Patrick Durisch, responsable de la politique de santé au sein de l'ONG Public Eye,
- Michèle Sierro, porte-parole d'Interpharma - l’association des entreprises pharmaceutiques suisses actives dans la recherche,
- Cynthia Racine, cheffe de la rubrique économique à la RTS radio.
L'ONG Public Eye fonctionne en Suisse comme un parti politique. Notre service public la traite également comme telle, comme s’il était normal qu’une organisation subventionnée veuille changer nos institutions, se dresser en juge moral sur le fonctionnement des entreprises privées, sans avoir le devoir d’en assumer, bien entendu, une quelconque conséquence.
Orban, lui, refuse que son pays soit sous l’influence des activistes de gauche, qui s’annoncent comme ONG.
Il n’y a que la manière d’Orban pour aborder le problème de ces ONG internationales qui font de la politique: c’est de les interdire, afin de pouvoir préserver la démocratie et l'indépendance.