Nous finirons exilés ou décapités


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L’hebdomadaire français Valeurs Actuelles signale que les 28 ministres de l’Intérieur de l’Union européenne (UE) se sont réunis à Bruxelles pour trouver un accord sur la répartition des 120’000 « réfugiés » demandée par la Commission européenne (440’000 ont déjà rejoint l’Europe depuis le début de l’année 2015). Les 28 ministres de l’Intérieur de l’Union européenne sont parvenus à un accord sans faire l’unanimité. La République tchèque, la Slovaquie, la Roumanie et la Hongrie ont voté contre, précise Valeurs Actuelles.

A ce propos, l’ancien président polonais et leader du mouvement Solidarité, le Prix Nobel de la Paix Lech Walesa a récemment déclaré : « La Pologne et l’Europe ont de quoi s’inquiéter de l’afflux de migrants. Ils viennent de pays où des gens sont décapités. Il va nous arriver la même chose.

C’est un véritable problème, poursuit Lech Walesa. Si l’Europe ne ferme pas ses frontières, des millions de migrants vont venir ici et ils n’hésiteront pas à imposer leurs coutumes, y compris les décapitations. Les Polonais ont de maigres pensions, de bas salaires et des appartements insalubres. Je regarde les réfugiés à la télévision et je remarque qu’ils ont l’air mieux que nous. Ils sont bien nourris, bien habillés et peut-être même plus riches que nous, a-t-il ajouté.

De son côté, le chroniqueur catholique conservateur Bernard Antony note que l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), où siègent les 57 États musulmans de la planète, poursuit depuis longtemps une stratégie d’encouragement à l’implantation continuelle de masses musulmanes dans les pays d’Occident. Mais les plus opulentes monarchies islamo-capitalistes, ajoute Bernard Antony, ne veulent pas accueillir des migrants pourtant musulmans.

À ce jour, en effet, l’Arabie Saoudite, le Qatar, le Koweït, les Émirats Arabes Unis, le richissime sultanat de Bruneï, enfin, tous États de stricte application de la charia et de glorification de l’oumma islamique universelle ne s’avisent pas d’étendre le devoir de Zakat (cette exigence d’aumône qui est l’un des « piliers » de l’islam) aux fidèles d’Allah en migrations massives.

Selon le dernier chiffre officiel du ministère français de l’Intérieur, précise Bernard Antony, la France accueille déjà depuis des années entre 200’000 et 260’000 « migrants permanents ». Mais ces chiffres sont falsifiés. Les spécialistes qui informent le gouvernement débattent entre eux d’une fourchette d’évaluation du nombre des nouveaux immigrés clandestins allant de 300’000 à 400’000. Considérons encore ces chiffres précis irréfutables : 282’000 de ces étrangers ont bénéficié en 2013 de l’Aide Médicale d’État.

Or tous n’étaient pas malades. Aux clandestins, il faut ajouter les légaux : en 2014 la France a accueilli 65’000 demandeurs d’asile. Certes, toute personne quelle que soit son origine, fuyant un danger évident, mérite compassion et assistance. Mais ce n’est tout de même pas exactement le cas des migrants musulmans fuyant d’abord le carcan de l’État Islamique, mais qui ensuite, pour la plupart, ont été expulsés de Turquie, grand pays musulman de près de 80 millions d’habitants, conclut Bernard Antony.

Michel Garroté, 23 septembre 2015

   

Etat Islamique – Qui est responsable du chaos géopolitique ?



L’alliance de l’Occident avec tel ou tel pays musulman, cette alliance doit être considérée comme une alliance tactique à court terme, même si elle est renouvelable pendant un certain laps de temps. Par exemple, face à l’Etat Islamique (EI), qui veut anéantir les chrétiens en terre d’islam et instaurer un Califat en Syrie et en Irak, le régime syrien de Bachar al-Assad n’est certes pas un allié stratégique à long terme. Mais il devrait être - au moins - un partenaire tactique à court terme, ce qui n’est toujours pas le cas.

La Russie a compris cela. Mais Obama et l’Union Européenne, en revanche, continuent de boycotter le régime syrien et la Russie, ce qui joue - évidemment - en faveur de l’Etat Islamique (EI). Actuellement, l’Etat Islamique est facteur de chaos géopolitique au Proche et au Moyen Orient, en Afrique du Nord et dans les Balkans. Mais ce qui rend possible ce chaos géopolitique, c’est l’attitude d’Obama et de l’Union Européenne.

Sur ce sujet, l’analyste Alexandre Latsa écrit (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Beaucoup de théories ont circulé sur la toile concernant, tant les origines de l’Etat islamique (EI), que ses liens supposés, directs ou indirects, avec des puissances de l’OTAN, Etats-Unis et Turquie en tête. Née en 2003 en Irak et affiliée à Al-Qaïda, la nébuleuse prend le nom d’État islamique d’Irak (EII) en 2006 puis devient l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) en 2013. Au cours de l’année 2013, cette nébuleuse a commencé sa forte expansion militaire en Syrie et en Irak.

Sa prise de contrôle du territoire syrien s’est accélérée au cours des 18 mois derniers mois (elle contrôle maintenant près de 50% du territoire) et ce malgré le lancement d’une campagne internationale de bombardement durant l’automne 2014. A la prise de contrôle de larges pans du territoire syrien, notamment à l’est du pays, l’EI s’est au cours du mois de mai emparé de zones énergétiques au centre du désert syrien, notamment dans la région de Palmyre et dans le même temps de la ville de Ramadi, en Irak. La prise de ces villes a suscité beaucoup de questions quant à la motivation réelle de la coalition à freiner l’expansion de l’EI puisque des milliers de combattants de cette organisation ont pu traverser les déserts syriens et irakiens avec des colonnes de véhicules blindés à découvert, pour attaquer les forces loyalistes sans que la coalition ne les bombarde.

Semant encore plus le doute, un document confidentiel de l’US Defense Intelligence Agency (DIA) rédigé en août 2012 vient d’être déclassifié, document qui a fait le tour de tous les organes gouvernementaux, dont le CENTCOM, la CIA et le FBI. On peut y lire dans les dernières pages que la situation militaire devrait permettre l’établissement d’un sanctuaire (« un Etat islamique ») dans la zone allant de Ramadi en Irak jusqu’à l’est de la Syrie et les zones allant d’Assaka à Deir-Ez-Zor. Ce plan, nous dit le document, a le soutien des puissances étrangères hostiles au pouvoir syrien car il permet d’isoler le régime syrien vers la côte et ainsi, de couper toute liaison terrestre entre l’Iran et le Hezbollah. En clair: les puissances radicales qui pourraient émerger du chaos en Irak devraient naturellement se déverser en Syrie pour affaiblir l’Etat syrien.

Le laisser faire américain (ndmg - plus exactement le laisser faire d’Obama), des monarchies du golfe et de la Turquie, face à la montée en puissance de l’EI, explique peut-être pourquoi certains analystes n’hésitent pas à accuser la coalition et notamment les Etats-Unis d’avoir (volontairement ?) en permanence sur l’EI. La désintégration territoriale syrienne et l’affaiblissement de l’autorité de l’Etat syrien satisfont les monarchies du Golfe, Arabie Saoudite et Qatar en tête, qui sont dans une lutte totale contre l’Iran dans la région, Téhéran étant le grand soutien et allié du régime syrien.

L’évolution de la situation via la création dans le nord syrien d’un Kurdistan longeant la frontière avec la Turquie va par contre à des intérêts d’Ankara (ndmg - depuis août 2015, le régime islamique turc bombarde les Kurdes sur son territoire ainsi qu’en Irak et en Syrie, tout en faisant semblant de combattre l’EI). Au cours de la guerre syrienne, la Turquie a largement soutenu et continue de soutenir tous les groupes radicaux qui réduisent l’autorité d’Assad dans l’ancienne zone d’influence de l’empire Ottoman allant de Kassab à Alep en passant par Idlib. Ce soutien s’est traduit par un appui militaire direct, l’envoi de troupes d’élites turques sur place ou encore le rapatriement des blessés pour traitement dans des hôpitaux turcs (ici et ). Ankara a même coopéré avec l’EI (via notamment des fournitures d’électricité) lorsque ce dernier affrontait et affaiblissait les mouvances kurdes à sa frontière mais considère l’établissement de ce Kurdistan syrien comme le plus grand danger pour la Turquie actuellement, car réduisant son pouvoir de projection potentiel sur le territoire syrien et pouvant surtout menacer à terme sa stabilité intérieure.

Que devrait-il se passer ? L’opposition inattendue intra-OTAN entre Ankara et Washington devrait sans doute s’accentuer avec les récentes décisions d’Erdogan de se rapprocher de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) et de la Russie avec laquelle elle partage des ambitions régionales. L’EI devrait lui continuer son expansion en Syrie avec le soutien implicite des grandes puissances régionales mais aussi avec le soutien plus ou moins direct de la Turquie et des Etats-Unis, chacun y trouvant pour l’instant des intérêts indirects prioritaires même s‘ils sont contradictoires.

On peut imaginer que ce soutien cessera lorsque l’EI deviendra un allié trop encombrant qui menacera les intérêts de certaines puissances voisines. Cette balkanisation de la Syrie et de l’Irak aura aussi des conséquences directes sur la Russie et la Chine qui ont chacun des intérêts historiques, politiques et économiques dans ces deux pays. Elle porterait atteinte au projet de route de la soie que Pékin compte redévelopper, car historiquement, les tracés des routes de la soie qui reliaient la Chine à l’ouest de l’Europe passaient par l’Iran et la Syrie et il n’existe que deux options possibles, soit par Deir ez-Zor et Alep, soit par Palmyre et Damas. Le premier chemin est coupé depuis début 2013, le second vient de l’être après la chute de Palmyre.

Le grand nombre de candidats russophones et sinophones (il y a même un quartier chinois à Raqqa, la capitale de l’Etat islamique en Syrie) qui se sont enrôlés au sein de l’EI, peuvent laisser imaginer que le prochain front de l’EI se situera entre le Caucase et le Xinjiang, visant Pékin et Moscou. L’EI, après avoir déstabilisé le monde chiite, pourrait donc en quelque sorte devenir un outil de déstabilisation de l’Eurasie, conclut Alexandre Latsa (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

De son côté, l’analyste Olivier d'Auzon écrit (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Ankara a lancé le 24 juillet 2015 une guerre contre le terrorisme, visant simultanément le PKK et les combattants du groupe Etat islamique (EI) en Syrie. Il s'agit d'un bombardement qui attise assurément un peu plus les tensions entre les différents acteurs et la Communauté Internationale. Pour mémoire, la diplomatie ottomane avait essuyé les foudres de l'Occident pour avoir pendant trop longtemps servi de base arrière pour les combattants islamistes du Front Al-Nosra et d'Ahrar Al-Cham, et observé une attitude tout à la fois attentiste et troublante au moment où les Kurdes du Parti de l'union démocratique (PYD) combattaient l'EI à Kobané.

Or, la lutte contre l'EI n'est qu'un alibi pour affaiblir le PKK et ses alliés Et dès lors, la lutte contre l'EI n'est qu'un alibi pour affaiblir le PKK et ses alliés, et pour, à terme, s'opposer au projet d'union des trois cantons kurdes syriens. De plus, le refus d'Ankara de se joindre aux opérations de la coalition contre l’EI a contribué à compromettre le fragile accord de paix conclu en 2013 avec le PKK. Et le succès inattendu du Parti Kurde HDP à l'occasion des élections générales turques du 7 juin 2015 (13%, 80 députés) n'est pas étranger à ce refroidissement des relations turco-kurdes sur fond de chaos syrien et régional, commente l'expert Alexandre del Valle dans le numéro 148 de la revue Politique Internationale.

En novembre et décembre 2014, les manifestations pro-Kurdes se sont multipliées en Turquie, faisant plusieurs dizaines de morts. Et le Gouvernement AKP continue de refuser que les forces kurdes de Syrie soient intégrées au programme d'entraînement des rebelles syriens mis en place en avril 2015 conjointement avec le Qatar, l'Arabie Saoudite et les Etats-Unis, souligne Alexandre del Valle.

Dans le même temps, la Maison-Blanche a apporté un soutien au PYD, qui administre le Kurdistan syrien depuis trois ans, en lui fournissant depuis décembre 2014 des armes sous la stricte condition qu'elles ne soient pas redistribuées au PKK turc. Mais pour Ankara, le PYD et le PKK constituent une seule et même organisation terroriste, menaçant sa stabilité. Dans cette perspective, le Gouvernement turc entend empêcher les Kurdes syriens d'établir une zone autonome dans le Kurdistan syrien. Les membres de l'Otan ont parfaitement conscience des objectifs poursuivis par la Turquie. Il se pourrait que cette situation entraîne la dégradation des relations entre Ankara et d'autres membres de l'Otan, souligne Alexandre Ignatenko, Président de l'Institut de la religion et de la politique à Moscou.

Et quoi qu'il en soit, la Turquie a en ligne de mire la lutte contre le régime d'Assad. La Turquie veut rompre la continuité territoriale kurde au nord de la Syrie, tout en affaiblissant Bachar el-Assad. En clair, la Turquie entend faire d'une pierre deux coups : rompre la continuité territoriale kurde au nord de la Syrie, tout en affaiblissant Bachar el-Assad. Il va sans dire que la mise en place d'une zone sécurisée empêcherait de facto, l'aviation syrienne de bombarder les rebelles à Alep. Or, si Bachar el-Assad ne peut utiliser ses avions, sa principale force, alors toutes les positions du régime dans la région peuvent tomber aux mains de l'opposition. Il s'agirait somme toute d'un ultime rebondissement qui pourrait changer considérablement la donne dans cette guerre.

Voici somme toute, un ultime rebondissement qui pourrait changer considérablement la donne dans cette guerre. En coulisse, Moscou continue de soutenir le régime de Bachar El-Assad. Poutine fera tout pour que la Syrie devienne « le grand Stalingrad de la Syrie ». Quoiqu'en dise le Président Turc Erdogan, Poutine n'a pour l'heure, pas du tout l'intention d'abandonner Bachar El-Assad : « Allez dire à votre dictateur de Président qu'il aille se faire voir avec ses terroristes de l'EI, et que je ferai tout pour que la Syrie devienne son grand Stalingrad ! », a rétorqué Poutine à l'Ambassadeur de Turquie en Russie.

Qu'on le veuille ou non, Assad est une force existante sur le terrain. Il fait partie du problème mais aussi, bien évidemment, de la solution. La diplomatie russe a initié à Moscou, du 26 au 29 janvier 2015, un dialogue inter-syrien entre le régime de Bachar-el-Assad et des opposants non islamistes. L'idée est de substituer à la guerre une solution politique négociée. Dans ce contexte, la Russie fait preuve de beaucoup plus de réalisme que la France et les autres Etats occidentaux, conclut Olivier d'Auzon (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

Michel Garroté

http://alexandrelatsa.ru/2015/08/letat-islamique-outil-de-destabilisation-geopolitique/

http://www.huffingtonpost.fr/olivier-d-auzon/la-turquie-les-kurdes-ei-_b_7923446.html?utm_hp_ref=france

   

Merci pour ce musulman


Obama speaks during a visit to Knoxville


Concernant l’islamisme conquérant, la situation devient incontrôlable notamment parce que Obama laisse faire depuis 2008. L’EI est de même nature qu’al-Qaïda, al-Nosra, AQMI, le Hamas, le Hezbollah, etc. Toutes ces organisations terroristes islamiques sont certes financées par des pays musulmans, mais aussi par leur trafic de drogue et leur blanchiment d’argent sale. A titre d’exemple, la banque britannique HSBC a blanchi deux milliards de dollars pour le Hezbollah.

Les mesures prises contre l’EI par Obama sont homéopathiques. C’est un peu la fin de la géopolitique et le début du chaos. Aucun analyste honnête ne peut prétendre savoir ce qui va se passer dans une semaine, un mois, un an. Ce n’est même plus un conflit entre sunnites et chiites. C’est un conflit dans lequel certains pays islamiques et certaines organisations terroristes ont trouvé un objectif en soi. La seule chose qui les intéresse, c’est que le conflit dure le plus longtemps possible.

Avec Obama à la Maison blanche, plus rien ne s’oppose à l’avancée du Califat mondial après le chaos. Obama veut humilier l'Amérique, la détruire de l'intérieur et de l’extérieur. Obama laissera un terrible fardeau à son successeur qui aura à résoudre le problème du chaos islamique, véritable « nouveau désordre mondial », puis du califat universel. Et les futurs dirigeants des Etats-Unis ne disposeront pas de ressources suffisantes pour faire face aux menaces et aux défis globaux. Obama ? Merci pour ce musulman.

Michel Garroté, 30 juillet 2015

   

La Turquie combat non pas l’Etat islamique mais les Kurdes


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Le régime islamiste turc et le pays qu’il dirige d’une main de fer sert de base arrière pour les combattants islamistes du Front Al-Nosra, d’Ahrar Al-Cham et de l’Etat islamique (EI). Erdogan et sa clique intégriste ont été critiqués pour leur immobilisme au moment où les Kurdes du Parti de l’Union Démocratique, le PYD - le parti kurde syrien, qui administre le Kurdistan syrien depuis trois ans et qui est proche du Parti des Travailleurs du Kurdistan, le PKK en Turquie - combattaient l’EI à Kobané.

Récemment, la Turquie a bombardé les positions du PKK, alors que les Kurdes du PYD sont les principaux alliés de l’Occident dans la lutte contre l’EI. Un bombardement qui attise un peu plus les tensions entre les différents acteurs et qui remet sérieusement en question le processus de paix entre le régime islamiste turc et le PKK. La lutte du régime islamiste turc contre l’EI n’est donc qu’un alibi pour affaiblir le PKK et ses alliés, et pour, à terme, empêcher le projet en cours d’une union de trois cantons kurdes en Syrie.

En réalité, le régime islamiste turc a la même vision du monde que l’EI. Le régime islamiste turc veut instaurer un Califat en Asie mineure, tandis que l’EI veut instaurer un Califat au Proche et au Moyen Orient. Le récent conflit entre le régime islamiste turc et l’EI demeure, pour l’instant, un conflit marginal.

Alors que le conflit entre d’une part, le régime islamiste turc, et d’autre part, l’ensemble des Kurdes où qu’ils soient, est devenu un conflit majeur qui va aggraver, davantage encore, le chaos islamique qui règne, déjà, en terres dites d’islam. Une fois de plus, le calife Erdogan se moque de nous. Qu’attendons-nous pour expulser la Turquie islamique de l’OTAN ?

Michel Garroté

http://www.courrierinternational.com/article/turquie-la-guerre-contre-letat-islamique-est-un-alibi-pour-combattre-les-kurdes

   

AMNESTY INTERNATIONAL, POMPIERS PYROMANES

- A l'heure où Damas est sous l'assaut de l'EI,
- à l'heure ou des millions de Syriens sont assiégés par des barbares sur-armés qui leur       promettent la mort ou l'asservissement,
- tandis que des Syriens n'ont pas encore fuit leurs terres ou leur capitale pour défendre leur pays avec l'armée nationale comme ultime rempart contre les égorgeurs de l'EI,
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l'ONG Amnesty International lance un appel "Pour que soit prononcé un embargo sur les ventes d'armes à l'armée syrienne et ... aux groupes rebelles qui ont commis des crimes de guerre" et " Pour que les biens des représentants du régime syrien soient gelés."
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Amnesty International déclare que près de 11 millions de Syriens errent en Syrie et dans les pays voisins. Estimant peut-être que ce chiffre n'est pas suffisant dans l'échelle du désastre, l'organisation humanitaire prône le désarmement des soldats syriens afin d'assurer à l'Etat Islamique une prompte victoire fêtée par de spectaculaires égorgements de masse.

Amnesty International n'a pas lancé d'appel pour que soit prononcé un embargo d'armes sur l'Arabie Saoudite qui soutient l'EI tout en bombardant le Yémen.

Amnesty International n'a pas réclamé le gel des avoirs du gouvernement fantoche libyen qui s'enrichit grassement avec la traite des migrants devenue une des activités criminelle les plus lucratives de cette dernière décennie dans le monde.

Amnesty International se positionne donc en faveur d'une liquidation de la Syrie et de son peuple.
L'auréole humaniste de cet organisme éclaire la réalité d'une officine aux ordres de la politique de Washington et de ses vassaux.
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Pour Amnesty International, un bon Syrien est soit un Syrien migrant soit un esclave de la charia.
J'ai écrit à cette organisation pour lui dire ce que je pensais de son rôle de pompier pyromane et d'alliés objectifs de Daesch.
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Voici leur adresse, si vous êtes aussi révoltés que moi: [email protected]
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Dominique Bianchi

C’est confirmé : Turquie, Etat islamique, même combat


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Hier, j’ai publié une analyse intitulée « Turquie islamique, Etat islamique, même combat » (voir premier lien en bas de page). L’information est confirmée (les observateurs seraient-ils de bons observateurs ?...). En effet, l’intervention de la Turquie contre les Kurdes prévoit l’instauration d’une « zone sécurisée » dans la région syrienne de Jerablus, aux mains de l’Etat islamique, région « menacée » par les Kurdes (voir deuxième lien en bas de page). D’une longueur de près de 100 kilomètres entre la ville de Mare au nord d’Alep et l’Euphrate à l’est, cette zone en territoire syrien sera « sécurisée » (occupée ?) par l’armée turque.

Près de 18’000 soldats turcs, appuyés par des chars et l’armée de l’air, mèneront l’opération (invasion ?). La progression des Kurdes dans le nord de la Syrie « inquiète » le régime islamique turc. Les Unités de défense populaire kurdes (YPG), contrôlent les deux-tiers de la zone syrienne de l’autre côté de la frontière turque, Kobané et Afrin. La Turquie ne demande pas l’autorisation du Conseil de sécurité de l’ONU pour pénétrer en territoire syrien. Cela ne semble contrarier personne…

Michel Garroté, 3 juillet 2015

http://www.lesobservateurs.ch/2015/07/02/turquie-islamique-etat-islamique-meme-combat/

http://www.courrierinternational.com/article/turquie-une-intervention-contre-les-kurdes-dans-le-nord-de-la-syrie-se-precise

   

Allemagne – 950 agents du Hezbollah et 300 du Hamas



Le service de renseignement allemand BfV évalue à 7.000 le nombre de salafistes contre 5.500 en 2013 (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page). Le nombre d'islamistes vivant en Allemagne a légèrement augmenté au cours de la dernière année, selon le rapport 2014 de l'Office fédéral pour la protection de la Constitution (BfV : http://www.verfassungsschutz.de/de/startseite).

Selon cette agence de renseignement intérieure de l'Allemagne, le nombre d'islamistes a atteint 43.890 en 2014, une augmentation qui concerne surtout la mouvance salafiste. « Il s'agit du mouvement islamiste le plus dynamique en Allemagne », stipule le rapport « et il constitue un terrain de recrutement très important pour le djihad ».

Le rapport annuel du BfV a évalué à 7.000 le nombre de salafistes qui vivent aujourd'hui en Allemagne, contre 5.500 en 2013. Le nombre de membres d'autres mouvements radicaux demeure inchangé : 950 agents du Hezbollah et 300 activistes du Hamas résident en Allemagne, comme c'était le cas l'an dernier.

Les autorités allemandes ont admis qu'elles ne peuvent évaluer précisément le nombre de membres de l'État islamique (IS), d'Al-Qaïda ou de Jabhat al-Nosra dans le pays, mais notent que dès le début de l'année 2015, plus de 600 Allemands ou islamistes résidents en Allemagne sont partis en Syrie ou en Irak. Cela représente une augmentation de plus de 100% en un an, puisque seuls 270 départs avaient été enregistrés début 2014.

« L'EI est devenu le porte-voix le plus important pour les candidats au djihad. Plusieurs djihadistes en provenance d'Allemagne ont commis des attentats suicides en Irak et la Syrie, se réclamant de l'EI », indique le rapport. « Ceux qui sont revenus et ont suivi un entraînement terroriste ou qui ont activement pris part à des combats posent un risque considérable pour la sécurité », peut-on encore lire dans le rapport du BfV.

Le rapport note que l'antisémitisme est une « partie intégrante de l'idéologie islamiste » et que les agressions contre les Juifs, les manifestants pro-israéliens et les synagogues « sont la preuve du danger potentiel d'agression ». Le rapport mentionne également les attaques sur le Musée juif de Bruxelles et le supermarché cacher à Paris comme des incidents qui « mettent en évidence le fait que la menace contre les Juifs et les institutions juives demeure élevé » (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

Michel Garroté

Source :

http://www.i24news.tv/fr/actu/international/europe/76803-150701-950-agents-du-hezbollah-et-300-activistes-du-hamas-resident-en-allemagne

   

Turquie islamique et Etat islamique même combat


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WikiLeaks annonce que des documents provenant de divers ministères saoudiens révèlent que l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie avaient conclu une entente secrète, dès 2012, pour renverser le gouvernement syrien. Barack Hussein Obama, la France et la Grande-Bretagne avaient également été impliqués dans l’accord secret de 2012. Des alliés d’Obama au Moyen-Orient, tels que les Saoudiens, avaient même agi de manière plus agressive, allant au-delà des mesures convenues avec Obama.

Résultat : l’Etat Islamique (EI) progresse un peu partout ; les mesures désormais prises contre lui, y compris par l’Arabie saoudite et le Qatar, sont dérisoires ; la Turquie est, de fait, devenu le principal allié de l’Etat Islamique. Car le Califat de l’Etat Islamique est devenu un concurrent de l’Arabie saoudite et du Qatar au Proche et au Moyen Orient, mais pas un concurrent du Califat turc en Asie mineure.

A ce propos, Mgr Pascal Gollnisch, évêque, directeur de l’Œuvre d’Orient et vicaire général pour les Chrétiens d’Orient, a récemment été interviewé par La Nef sur l’Etat islamique (EI) et son financement. Ci-dessous, quelques extraits adaptés de l’interview :

Quels sont les soutiens de l’Etat Islamique ?

Il faut déjà écarter la thèse complotiste qui a cours dans certaines régions proche-orientales selon laquelle l’Occident serait derrière l’Etat Islamique. C’est évidemment faux. Pour l’Arabie Saoudite et le Qatar, le soutien qu’ils ont pu lui fournir est terminé. Car un homme comme al-Baghdadi qui se proclame calife menace immédiatement tous les pouvoirs sunnites (Arabie, Maroc, Jordanie…). Mais le rôle de la Turquie n’est pas clair. Selon moi, elle joue un triple jeu : avec l’Occident ; avec les Kurdes ; avec les sunnites. C’est par la Turquie que transitent aujourd’hui armes, munitions, djihadistes, pétrole, etc. Personne ne maîtrise non plus les mouvements financiers dont son territoire est la plaque tournante.

Comment situez-vous l’islamisme de l’Etat Islamique par rapport à l’islam ?

Il est sûr que Daech se réclame de l’islam, et que le « padamalgam » (ndmg - pas d’amalgame entre islam et terreur islamique) se révèle insuffisant pour comprendre la situation. Il faut d’abord que se développe une théologie qui montrerait en quoi cette radicalisation n’est pas fondée. Et cela, seuls les musulmans eux-mêmes peuvent le faire. Car on peut manipuler le Coran dans tous les sens et lui faire dire ce que l’on veut. Il ne suffit pas que le CFCM (Conseil Français du Culte Musulman) fasse une déclaration. La première cause tient au fait qu’il n’y a plus de hiérarchie dans l’islam sunnite depuis 1922 et à la disparition du sultan. Si al-Baghdadi affirme qu’il est le nouveau Calife, qui peut lui rétorquer que non ?

L’autre cause est que la séparation entre le politique et le religieux n’est pas claire en islam : l’Arabie Saoudite et le Qatar, alliés de l’Occident, ne sont pas des champions des droits de l’homme ! Enfin, le laïcisme qui a cours en Occident provoque un retour du religieux sous une forme violente. Ici, on est dans l’athéisme d’État. Et l’islam est un monothéisme à vocation universaliste, mais sans incarnation, sans rédemption. Le Christ a lavé les pieds de ses disciples ; l’islam, lui, ne connaît ni la kénose ni le pardon. Le christianisme a commencé à se répandre par la persécution des chrétiens eux-mêmes ; l’islam s’est propagé par la conquête armée et violente. On voit toute la différence originaire, conclut Mgr Pascal Gollnisch.

Michel Garroté, 2 juillet 2015

   

La légion mercenaire du Hezbollah


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En avril 2014, les autorités allemandes ont effectué une perquisition au siège d’une organisation proche du mouvement terroriste Hezbollah. L’association « Projet pour les enfants libanais orphelins » a collecté plusieurs millions de dollars au profit du Hezbollah qui figure sur la liste noire des organisations terroristes de divers pays occidentaux. Emily Haber, la vice-ministre allemande de l’Intérieur, a indiqué que l’association « caritative » a transféré les fonds collectés au « Fonds de Shahid » qui procure une aide financière au Hezbollah. Dans le cadre de la perquisition, les policiers ont saisi de l’argent, 40 caisses de matériel appartenant à l’organisation terroriste et plusieurs kilos de pièces d’or.

Le réseau international du Hezbollah

Des milliers de membres et de sympathisants libanais chiites du Hezbollah opèrent dans l’UE, en Afrique de l’Ouest, au Venezuela, au Brésil, au Mexique et ailleurs, collectant des fonds pour leur direction centrale basée à Beyrouth. Alors que le groupe fonctionne dans toute l’Europe, l’Allemagne semble être le centre de l’activité, avec 950 membres et sympathisants, selon l’agence allemande du renseignement intérieur. Le Hezbollah a maintenu un profil bas en Europe depuis les attentats du 11 septembre 2001. Bien que les différents services de sécurité européens gardent un œil sur les partisans du Hezbollah, des experts américains affirment qu’ils n’ont aucun moyen réel pour suivre les cellules dormantes, qui sont considérées comme une menace élevée en termes de sécurité.

La perquisition effectuée par les autorités allemandes le mardi 8 avril 2014 demeure ainsi une bonne nouvelle. Par ailleurs, il est évident que la légion mercenaire du Hezbollah, mouvement terroriste libanais, téléguidé par la dictature alaouite syrienne, et, surtout, téléguidé par les mollahs intégristes iraniens, consolide, via la terreur et les assassinats, son mini-Etat, implanté au Liban. La légion mercenaire du Hezbollah pratique le terrorisme, sous le regard indifférent l’armée libanaise ; et sous le regard indifférent des Casques bleus de la Finul.

L’Otan ne fait rien

D’un point de vue géostratégique et juridique, il serait temps d’anéantir, l’énorme arsenal – militaire et balistique – du Hezbollah. Certes, Israël peut charger son armée d’accomplir cette salutaire besogne. Mais ne serait-il pas plus juste, que, pour une fois, des Etats-membres de l’OTAN (pas nécessairement le Commandement de l’OTAN et certainement pas la Turquie, membre, pour l’instant, de cette même OTAN) s’en chargent eux-mêmes ?

Ne serait-il pas plus juste, que des navires de guerres occidentaux envoyés au large du Liban se chargent de pilonner à coups de missiles l’arsenal du Hezbollah ? Après tout, les navires de guerre russes ne se gênent pas pour mouiller dans le port syrien de Tartous afin de soutenir le pouvoir syrien. Le Qatar ne se gêne pas pour financer le jihad en Syrie, en Irak et ailleurs. Le Hezbollah terrorise aussi la France. Qu’attend la France, qui se déclare amie du Liban, pour terroriser le Hezbollah ?

L’Iran contrôle le Hezbollah

Le Hezbollah travaille avec le régime syrien, c’est vrai. Mais le Hezbollah n’est pas le bras séculier du régime syrien. Le Hezbollah est le bras séculier, la légion étrangère et mercenaire, des ayatollahs, intégristes et génocidaires, qui gouvernent l’Iran depuis 1979. La Syrie alaouite a choisi de faire alliance avec l’Iran chiite. Tandis que le Hezbollah chiite, lui, est dirigé, idéologiquement, militairement et financièrement, par l’Iran. C’est cette réalité-là que nos médias s’évertuent d’occulter.

Depuis que le Hezbollah a commencé sa violente prise de pouvoir au Liban en mai 2008, il l’a fait en coopération avec l’armée libanaise. Quand les forces du Hezbollah ont lancé leurs attaques, mis le feu et détruit les bureaux du journal et de la station de TV Future News de Hariri, elles l’ont fait avec une escorte de l’armée libanaise. En mai 2008, l’armée libanaise a remis en place l’agent et espion du Hezbollah limogé, le brigadier général Wafiq Shuqeir, comme chef de la sécurité à l’aéroport international de Beyrouth. L’armée libanaise s’est aussi inclinée devant le Hezbollah en annonçant qu’elle ne prendrait aucune mesure pour fermer le système de télécommunications indépendant du Hezbollah, dirigé par l’Iran.

En janvier 2011, le Hezbollah imposait l’un de ses financiers à la tête du gouvernement libanais. Bien qu’il se présentât comme un modéré, centriste et homme de consensus, Mikati ne demeurait pas moins l’homme de l’ombre du Hezbollah et l’un de ses argentiers. Mikati avait fait ses preuves professionnelles, ce qui lui avait valu la confiance des milieux d’affaires. Y compris hélas de certains milieux d’affaires libanais chrétiens proches du général chrétien-traître Michel Aoun, lui-même allié au Hezbollah par une soi-disant « entente », avec, cerise sur le gâteau, la jeunesse chrétienne libanaise friquée en exil à Paris de tendance « aouniste ».

Si une paix globale avec Israël est signée par le monde arabe, le Hezbollah reconnaîtra-t-il Israël ? Même en admettant, qu’un jour, le monde arabe signe une paix globale avec Israël, hypothèse hautement improbable en l’état actuel des choses, le Hezbollah ne reconnaîtra pas Israël. Le Hezbollah ne reconnaîtra pas Israël parce que les ayatollahs iraniens ne reconnaîtront pas Israël. Notez qu’au stade actuel, même le soi-disant modéré Mahmoud Abbas, chef de l’autorité palestinienne, ne reconnaît pas l’Etat d’Israël puisque lui et son entourage prônent la destruction d’Israël dans leurs médias et leurs écoles.

Le Hezbollah peut-il un jour déposer les armes et se transformer en pur parti politique ? C’est une farce monstrueuse véhiculée par certains de mes confrères. Le Hezbollah n’est pas en train de déposer les armes. Le Hezbollah est en train de renforcer son pouvoir militaire, financier et idéologique. Walid Pharès, de la Foundation for Defense of Democraties, et, Claude Moniquet, de l’European Strategic Intelligence and Security Center démontrent cela depuis 2008. L’Iran verse un milliard de dollars par an au Hezbollah. Pascale Khoury, de Nowlebanon, m’a avoué, par mail, le 16 janvier 2008, qu’il n’y a plus du tout de liberté de presse au Liban, à cause du Hezbollah. Pas seulement au Sud-Liban. Dans tout le Liban. Je suppose que depuis, Pascale Khoury est entrée en totale dhimmitude.

L’Alliance du 14 Mars

Pour mémoire, rappelons que les Libanais assoiffés de souveraineté et de liberté sont rassemblés au sein de l’Alliance du 14 Mars, une coalition politique libanaise, libre, démocratique et souverainiste, regroupant des personnalités et mouvements politiques ayant pris part à la Révolution du Cèdre suite à l’assassinat par la Syrie, le 14 février 2005, de l’ancien Premier ministre, Rafiq Hariri.

L’Alliance du 14 Mars regroupe des musulmans et des chrétiens, notamment le parti chrétien des Forces libanaises et le parti des Kataëb, opposés à la mainmise du Hezbollah chiite, du régime alaouite encore au pouvoir Syrie et des mollahs intégristes de l’Iran sur le Liban (voir premier lien en bas de page). Hélas, d’autres chrétiens libanais, sous la férule de l’opportuniste Michel Aoun, ont scellé une aberrante « entente » avec le Hezbollah (voir deuxième lien en bas de page).

Il faut dire que depuis 1995, de nombreux jeunes chrétiens libanais sont influencés par le journalisme propagandiste, aussi bien français que libanais, qui diabolise le parti chrétien des Forces libanaises et qui fait passer le Hezbollah terroriste pour un « parti politique » et pour un « mouvement de résistance ». Or, un Liban sans le Hezbollah, c’est un Liban sans l’Iran. Prétendre que nous devrions nous appuyer sur le Hezbollah pour combattre l’Etat Islamique (EI) en Syrie et en Irak, c’est une idée certes originale, mais un peu trop pimentée à mon goût.

Michel Garroté

Sources :

http://monde-info.blogspot.ch/2008/09/liban-le-mystre-des-forces-libanaises.html

http://monde-info.blogspot.ch/2009/04/liban-sur-le-general-aoun-avais-je.html

   

La Russie et l’Iran lâchent-ils la Syrie ?


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Certains experts considèrent que le principal problème, c’est l’Etat islamique sunnite, et, non pas, l’Iran chiite nucléarisé. D’autres experts, à l’inverse, pensent que la bombe atomique aux mains des ayatollahs chiites iraniens serait une catastrophe pour la région. J’ai déjà eu l’occasion d’écrire que l’alliance de l’Occident avec tel ou tel pays musulman, cette alliance doit être considérée comme une alliance tactique à court terme, même si elle est renouvelable pendant un certain laps de temps. Face à l’Etat Islamique (EI) qui veut anéantir les chrétiens en terre d’islam, le régime syrien de Bachar al-Assad n’est pas notre allié stratégique à long terme. Il est, ou plutôt, il devrait être - seulement et provisoirement - un partenaire tactique à court terme.

J’ai également eu l’occasion d’écrire, d’une part, que l’Administration Obama et l’Union Européenne ne sont pas désireuses de régler la crise syrienne ; et d’autre part, que l’Otan aurait dû mener une négociation secrète avec Poutine sur trois dossiers, et, non pas, sur un seul dossier, à savoir une négociation secrète conjointe sur l’Ukraine, la Syrie et l’Iran. L’Otan ne l’a pas fait - et ne le fera pas - pour deux raisons.

La première raison, c’est qu’Obama fait semblant de combattre l’Etat Islamique (EI) sunnite et qu’il négocie un accord désastreux avec l’Iran chiite, accord qui permettra à ce pays de poursuivre son programme nucléaire clandestin à vocation militaire. Obama favorise les deux branches de l’islam en même temps, la branche sunnite (avec l’Etat Islamique) et la branche chiite (avec l’Iran théocratique), car il veut détruire l’Occident, d’ici son départ de la Maison blanche.

La deuxième raison, c’est que l’Union Européenne (UE) a clairement choisi de coopérer avec les musulmans religieux, au détriment des musulmans laïcs. L’UE a signé des accords avec de hauts dignitaires islamiques, accords qui mettent fin à l’islam des dictateurs laïcs au profit des religieux musulmans intégristes. Ainsi, l’UE s’indigne face à Bachar al-Assad et elle s’aligne sur le Qatar.

La Russie, l’Iran et la Syrie

A propos de l’Iran, la Russie et la Syrie, le politologue Anthony Samrani, dans L’Orient-Le-Jour, a récemment publié l’analyse que voici (extraits adaptés ; voir premier lien vers source en bas de page) : Malgré toutes les divergences qui opposent les différents commentateurs de la crise syrienne, ils s'accordent généralement sur un point : sans le soutien de la Russie et surtout de l'Iran, le régime Assad serait probablement tombé. Ce soutien est d'abord de nature diplomatique. Il a permis au régime d'éviter l'isolement total sur la scène internationale, mais également économique, logistique et militaire. Moscou fournit les armes et l'énergie tandis que les pasdaran iraniens sont présents sur le terrain, conseillent et encadrent les combattants loyalistes.

Anthony Samrani : Ayant subi une série de défaites sur plusieurs fronts en seulement quelques semaines - Idleb, Jisr el-Choughour, Palmyre, Deraa - le régime syrien a plus que jamais besoin de ses deux alliés. Si le président iranien Hassan Rohani a encore réaffirmé le 2 juin que « l'Iran soutiendra jusqu'au bout Bachar el-Assad », il n'en reste pas moins que la guerre en Syrie commence à ressembler à une épine dans le pied pour Téhéran. Les pertes sur le terrain conjuguées au coût économique de l'intervention, moins prioritaire que celle menée en Irak aux yeux de Téhéran, pèsent lourd dans la balance. Téhéran aurait d'ailleurs expressément conseillé à Damas de renoncer à reconquérir toute la Syrie et de concentrer toutes ses forces dans la défense du littoral.

Anthony Samrani : La faiblesse désormais apparente du président Assad et la perspective des négociations sur le nucléaire pourraient sérieusement amener Téhéran à assouplir sa position en Syrie et chercher à trouver un consensus général avec les autres acteurs régionaux et avec les Occidentaux. Avec toutefois une ligne rouge à ne pas dépasser : le nouveau pouvoir à Damas ne devra pas entraver l'axe stratégique entre l'Iran et le Hezbollah. Davantage encore que les Iraniens, les Russes semblent désormais convaincus de l'urgence de mettre un terme à cette guerre. C'est pourquoi la Russie a parrainé deux sommets de négociations, à Moscou puis Astana, au Kazakhstan, entre le régime et l'opposition tolérée.

Anthony Samrani : Ces évolutions dans les stratégies de la Russie et de l'Iran en Syrie et en Irak ont donné lieu à une conférence organisée par le centre Carnegie au Moyen-Orient. Intervenant sur les relations qu'entretiennent Moscou et Damas, Nikolay Kozhanov, chercheur associé au centre Carnegie de Moscou, a cherché à répondre à la question suivante : pourquoi les Russes persistent-ils à vouloir soutenir le régime ? « Les observateurs ont relevé toute une série de raisons qui expliqueraient le soutien russe en Syrie : la pression du complexe militaro-industriel, la présence en Méditerranée avec la base de Tartous, la volonté de ne pas reproduire l'erreur libyenne ou encore le rôle de protection des chrétiens d'Orient. Mais ces enjeux traditionnels ne reflètent pas l'évolution des rapports entre Moscou et Damas entre 2011 et 2015 », explique M. Kozhanov. Selon le chercheur, les intérêts russes en Syrie ne sont plus tout à fait les mêmes. Il explique ce changement par deux raisons.

Anthony Samrani : D'une part, le nombre de Russes et même d'Ouzbeks, d'Azéris ou de Tadjiks ayant rejoint les rangs jihadistes d'al-Nosra ou de l'État islamique (EI) pose un sérieux problème de sécurité intérieure pour Moscou. « 2’000 Russes ont rejoint la rébellion en Syrie (plus grand contingent européen), et la Russie se demande comment elle va gérer le problème de leur retour », précise le chercheur. D'autant plus que, selon lui, ces jihadistes auraient l'intention de prolonger leur combat contre le régime de Moscou mais aussi contre les pouvoirs en place en Asie centrale.

Anthony Samrani : D'autre part, le dossier ukrainien, qui nécessite énormément d'énergie pour la Russie, affaiblit sa marge de manœuvre en Syrie. La Russie ne peut pas se battre sur deux fronts à la fois. « Moscou encourage le dialogue national en Syrie mais le soumet à deux conditions. Un : les institutions gouvernementales doivent rester en place, ce qui n'implique pas nécessairement Assad. Deux : l'intégrité territoriale de la Syrie ne doit pas être remise en cause ».

Anthony Samrani : Un consensus entre Russes et Occidentaux en Syrie apparaît donc possible dans une volonté de coopération globale contre le terrorisme. En tant qu'interlocuteurs privilégiés de Damas et de Téhéran, les Russes peuvent jouer un rôle central dans les futures négociations. Reste quelques obstacles tout de même, selon M. Kozhanov : les Russes n'accepteront pas la partition de la Syrie, ne veulent pas négocier avec les islamistes, jihadistes ou pas, et ne peuvent pas trop bousculer leur partenaire iranien. Sans compter que les tensions autour de la question ukrainienne ne mettent pas les parties dans les meilleures conditions possibles pour dialoguer. Les Russes cherchent en outre à développer de nouveaux partenariats dans la région. Ils le font déjà avec Israël et la Turquie, et ils renouent actuellement leurs liens avec l'Arabie saoudite (Mohammad ben Salmane, vice-prince héritier, s'est rendu au Forum économique de Saint-Pétersbourg) et avec l'Égypte d'Abdel Fattah el-Sissi.

Anthony Samrani : En mettant toutes ses cartes entre les mains de ses deux alliés, principalement entre celles de l'Iran, Bachar el-Assad a pris le risque de lier son destin à la solidité de ses alliances. Mais la Russie et l'Iran semblent aujourd'hui davantage préoccupés par la limitation de leur perte et la préservation de leurs intérêts que par le fait de sauver la tête du président syrien. Comme l'explique Khaled Hamadé, directeur général du Forum régional de consultation et d'études, également intervenant à la conférence du centre Carnegie, l'Iran voudra continuer à utiliser le territoire syrien pour lancer ses « guerres par procuration », même si le régime tombe. Selon lui, dans le pire des cas, Téhéran s'appuiera sur les milices pour préserver son influence en Syrie, concluait récemment le politologue Anthony Samrani, dans L’Orient-Le-Jour (fin des extraits adaptés ; voir premier lien vers source en bas de page).

L’Iran demeure un Etat terroriste

L'Iran est resté en 2014 un Etat soutenant le terrorisme international, a rappelé vendredi 19 juin 2015, la diplomatie américaine, en dépit du processus historique de négociations entre Washington et Téhéran sur le programme nucléaire iranien. L'Iran a continué de soutenir des groupes terroristes tout autour de la planète, a pointé le département d'Etat dans son rapport annuel mondial sur le terrorisme. La République islamique figure depuis 1984, aux côtés de la Syrie et du Soudan, sur une liste américaine d'Etats soutenant le terrorisme. Cuba a été retiré de cette liste fin mai. Washington relève notamment le rôle des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime iranien, et l'appui militaire apporté par Téhéran en Syrie et en Irak. Dans son rapport, le département d'Etat condamne le soutien de l'Iran au Hezbollah chiite libanais, à plusieurs groupes chiites irakiens et aux groupes palestiniens Hamas et Jihad islamique.

La situation au Liban

Alors que la Russie retire progressivement la quasi-totalité de ses experts et conseillers de la Syrie (voir deuxième lien vers source en bas de page), c’est maintenant le ministre adjoint des Affaires étrangères russes, Mikhaïl Bogdanov, qui a clairement fait savoir à l’ambassadeur du Liban à Moscou qu’il est plus que temps de sortir de l’impasse institutionnelle. Que le président du Courant Patriotique Libre Michel Aoun, allié chrétien du Hezbollah et de Bachar el Assad, mette de côté ses ambitions présidentielles, et qu’il s’emploie plutôt à convaincre ses « alliés » d’assurer enfin le quorum parlementaire nécessaire à l’élection du prochain président de la République.

Mikhaïl Bogdanov a insisté sur l’intérêt particulier que porte Vladimir Poutine à la situation du Liban et au fait que la présidence de la République soit nécessairement attribuée à un chrétien selon la Constitution libanaise et sur la responsabilité des puissances régionales dans la résolution de cette impasse institutionnelle – ajoutant que le soutien de Téhéran aux exigences d’Aoun n’est pas justifié. Il a également mis en garde contre un « entêtement insensé » du chef du CPL, qui pourrait bien lui faire perdre d’autres nominations en cours de négociation, comme celle de son gendre le général Chamel Roukoz à la tête de l’armée libanaise (voir deuxième lien vers source en bas de page).

Michel Garroté, 24 juin 2015

Sources :

http://www.lorientlejour.com/article/930480/quand-teheran-et-moscou-commencent-a-changer-de-politique-en-syrie.html

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2015/06/la-russie-met-la-pression-sur-le-g%C3%A9n%C3%A9ral-aoun-au-liban.html

   

«Mon travail au sein de l’EI me plaît beaucoup»

NDLR : cet homme est la preuve vivante d'une bonne intégration.......

Le champion de boxe thaïe, qui a entraîné trois Zurichois partis faire le jihad, a lui aussi gagné la Syrie. Des «propos fortement enjolivés», selon des experts.

Monsieur Valdet Gashi*, vous êtes parti en Syrie pour aller rejoindre le groupe Etat islamique. Avez-vous été accueilli dans un califat?
Ils ont pris mes coordonnées et m'ont posé quelques questions. Ensuite, ils m'ont pris du sang pour s'assurer que je n'étais pas malade.

Suite

Et si l’Etat Islamique gagnait la guerre jusqu’en Europe ?


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Je peux résumer les cinq analyses ci-dessous comme ceci : 1- L’Etat Islamique (EI) a-t-il gagné la guerre ? 2- L’Europe islamophile ne combat pas l’EI. 3- La gauche européenne devient germanophobe. 4- L’UMPS favorise la progression du Front National. 5- L’extrême-gauche est aujourd’hui le vecteur principal de l’antisémitisme. En dépit des apparences, ces cinq points sont intimement liés. En effet, si l’Etat Islamique (EI) gagnait la guerre en Syrie et en Irak, cela s’expliquerait notamment par le fait que l’Europe islamophile, soumise à Barack Hussein Obama, ne l’aurait pas véritablement combattu. Pour tout arranger, une partie de la gauche européenne et toute l’extrême gauche européenne sont devenues germanophones, de façon primaire, raciste et dangereuse. En France plus particulièrement, L’UMPS favorise la progression du Front National tout en feignant de le diaboliser, par médias interposés. Enfin, l’extrême-gauche est aujourd’hui le vecteur principal de l’antisémitisme et elle est donc mal placée pour critiquer le Front National.

L’Etat Islamique (EI) a-t-il gagné la guerre ?

Le géopolitologue Alexandre Del Valle estime (extraits adaptés ; voir premier lien en bas de page) que l’objectif de l’EI est d’être le champion du sunnisme et à ce titre, d’établir un Etat pour les sunnites, une espèce de « Sunnistan ». Leur objectif est en partie atteint puisque en Syrie comme en Irak, Da’ech (l’EI) réunit de plus en plus de territoires sunnites qu’il prétend libérer et qui, en effet souvent, l’accueillent allègrement comme un libérateur. La pire erreur a été commise lorsque les Américains sont partis d’Irak entre 2009 et 2011 en rompant subitement la stratégie du Surge et de l’alliance efficace avec des tribus sunnites retournées contre les jihadistes et qui se sont retrouvées seules et vulnérables dans le vide post-US face aux milices chiites revanchardes (Note de Michel Garroté - C’est Obama qui a ordonné le retrait prématuré des troupes américaines stationnées en Irak). l’EI gère en fait bien mieux son territoire national ou plutôt son Califat que bon nombre de pays africains et arabes ultra-corrompus… Il s’agit réellement d’un Etat en gestation dotés de cadres compétents, d’anciens fonctionnaires, précise Alexandre Del Valle.

L’Europe islamophile ne combat pas l’EI

La philosophe Alexandra Laignel-Lavastine estime (extraits adaptés ; voir deuxième lien en bas de page) que Par crainte d’alimenter « l’islamophobie » et pour cause de substantif amalgamant, l’Europe pensante s’est illustrée dans le déni et l’art de se crever mentalement les yeux face à l’émergence du nouveau totalitarisme : l’islamisme. Il ne s’agit plus de combattre l’islam radical ou l’antisystème des banlieues et leurs compagnons de route, mais le Front national, le « Parti de l’ordre » et les « islamophobes ». Il est suicidaire de continuer à ne pas prendre en charge les angoisses identitaires, l’insécurité culturelle et les inquiétudes qu’inspire l’islam à plus de la moitié des Européens. La vérité, c’est que la gauche a rompu avec elle-même en délaissant le combat pour la liberté et l’égalité des droits individuels au profit de la théologie multiculturaliste, du culte des particularismes et de la relativité des valeurs, ajoute Alexandra Laignel-Lavastine (Note de Michel Garroté - La gauche ferme en outre les yeux sur l’évident antisémitisme d’une partie des musulmans de France).

La gauche européenne devient germanophobe

Le philosophe Arno Münster écrit (extraits adaptés ; voir troisième lien en bas de page) : Quelle mouche a piqué Jean-Luc Mélenchon ? Certes, ce n’est pas pour la première fois que l’Allemagne dont la puissance et la stabilité économique sont assez souvent perçues comme une concurrence « dangereuse » par ses voisins, est critiquée sinon diabolisée en France. On se rappelle la campagne contre « L’Europe allemande » des chévénementistes et du PCF (sous Georges Marchais), déjà à la fin des années 1970. Mais les critiques qu’exprime M. Mélenchon et le ton avec lequel il aborde l’Allemagne sont si excessives et passionnées qu’on peut se poser la question de savoir si ici la ligne jaune n’a pas été délibérément dépassée (Note de Michel Garroté - Nul besoin de se poser la question, tant la réponse est évidente. En France, en Grèce, au Portugal et ailleurs en Europe, une partie de la gauche et toute l’extrême-gauche sont devenus germanophobes. C’est totalement irresponsable de leur part. Cela finira par agacer le peuple allemand, si ce n’est pas déjà fait. Les guerres naissent dans les mots. Un jour, Mélechon et Consorts devront rendre des comptes face à l’Histoire). Mélenchon ne frôle-t-il pas l’absurdité lorsqu’il affirme que « L’Europe parle allemand » et que l’Allemagne aurait « confisqué l’Union européenne » ?, s’interroge Arno Münster.

L’UMPS favorise la progression du Front National

L’UMP et le PS n’ont jamais rien fait de concret contre l’islamisation de la France et en cela ils sont entièrement responsables de la progression du Front National (FN). Dans ce contexte, le juriste et avocat François Teutsch écrit à propos du FN (extraits adaptés ; voir quatrième lien en bas de page) : L’influence de Florian Philippot au sein des instances dirigeantes du parti est évidente. Reste la « Petite », Marion Maréchal-Le Pen. Étoile montante du mouvement à laquelle Valeurs actuelles consacre son numéro de cette semaine, elle trace sa route sans se soucier des ennemis – nombreux – que lui valent ses convictions conservatrices, identitaires et libérales. Sa jeunesse et son sourire lui valent la sympathie de nombreux adversaires, et sa popularité (40 % de la population en a une bonne opinion) ne cesse de grimper. Elle a réussi jusque-là un sans-faute. Participant aux Manifs pour tous dont sa tante Marine était hélas absente, elle s’est imposée dans son département du Vaucluse comme le chef incontesté. Ouverte au dialogue avec tous, elle sera dans quelques années une interlocutrice incontestable pour tous ceux qui, de l’extérieur, voudront approcher un parti qui les fascine et les inquiète. Et si elle a jusque-là échappé au mouvement de purge, c’est sans doute – outre son nom – à cause de cette popularité qui rendrait dangereux de l’écarter, au risque d’éloigner nombre d’électeurs, conclut François Teutsch.

L’extrême-gauche, vecteur principal de l’antisémitisme

A propos de la gauche judéophobe, l’avocat et essayiste Gilles-William Goldnadel écrit (extraits adaptés ; voir cinquième lien en bas de page) : Aujourd’hui, l’antisionisme islamophile fait bon ménage avec la concupiscence avec laquelle les mouvements trotskistes regardent un lumpenprolétariat à embrigader dans les banlieues. Ces idiots utiles ne comprennent même pas qu’ils n’ont plus suffisamment de magistère intellectuel pour séduire les islamistes qui les utilisent. Cet antisémitisme est d’autant plus virulent qu’il ne fait l’objet d’aucune contestation morale, politique et médiatique véritable par une prétendue élite toujours sous influence gauchisante, qui demeure obsédée par une extrême droite qui a modéré sa judéophobie historique, au grand dam de ceux qui frissonnent avec nostalgie dans le souvenir des petits matins bruns.

G.-W. Goldnadel : Aujourd’hui, l’antisionisme islamophile fait bon ménage avec la concupiscence avec laquelle les mouvements trotskistes regardent un lumpenprolétariat à embrigader dans les banlieues. Ces idiots utiles ne comprennent même pas qu’ils n’ont plus suffisamment de magistère intellectuel pour séduire les islamistes qui les utilisent. Cet antisémitisme est d’autant plus virulent qu’il ne fait l’objet d’aucune contestation morale, politique et médiatique véritable par une prétendue élite toujours sous influence gauchisante, qui demeure obsédée par une extrême droite qui a modéré sa judéophobie historique, au grand dam de ceux qui frissonnent avec nostalgie dans le souvenir des petits matins bruns. Pour ne parler que du NPA, celui-ci n’a eu à encourir aucune sanction, en dépit du fait qu’il avait maintenu sa participation à des manifestations pro-palestiniennes radicales qui avaient débouché, comme prévu, sur des violences antijuives inédites.

G.-W. Goldnadel : Il faut savoir ce que l’on veut : si, comme Manuel Valls et Hollande le reconnaissent, l’antisémitisme actuel découle de la haine d’Israël, on en tire toutes les conséquences politiques et médiatiques. Je parle du dénigrement systématique, pathologique, obsessionnel, disproportionné. Cela n’a rien à voir avec la libre et légitime critique de la politique israélienne comme on feint de le croire. Mais ce dénigrement est tellement ancré profondément que je suis très pessimiste sur la capacité de beaucoup à seulement comprendre ce que je veux dire, conclut G.-W. Goldnadel.

Michel Garroté

Sources :

http://www.atlantico.fr/decryptage/etat-islamique-t-ores-et-deja-gagne-alexandre-del-valle-alain-rodier-2169402.html

http://www.atlantico.fr/decryptage/alexandra-laignel-lavastine-quand-haine-juifs-et-occident-avance-masque-antifascisme-pensee-egaree-grasset-alexandra-laignel-2170064.html?yahoo=1

http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/06/01/la-gauche-radicale-est-elle-devenue-germanophobe_4644742_3232.html#xtor=AL-32280515

http://www.bvoltaire.fr/francoisteutsch/operation-clarification-fn,179866

http://www.bvoltaire.fr/goldnadel/lextreme-gauche-est-aujourdhui-le-vecteur-principal-de-lantisemitisme,174733