Dans un discours prononcé lundi, la conseillère fédérale estime qu'aucun Etat ne peut trouver seul une solution au défi migratoire.
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Référendum sur l'asile : La genevoise Céline Amaudruz, vice-présidente de l'UDC, fait le point sur l'échec du référendum de son parti.
Ndt. Des interviews de ce genre se succèdent chaque jour à la TV hongroise, avec différents spécialistes qui expriment leurs opinions, non orientées, non censurées.
Voici l’émission « Ce matin » du 30 avril 2016. L'invité du jour est György NOGRADI, expert en sécurité, qui présente un résumé de la situation concernant la crise des migrants.
Situation chaotique et explosive à Idomeni
Les 8000 migrants refusent de quitter les camps à Idomeni et 2500 parmi eux sont des Syriens.
Jusqu’à présent, la Grèce a pu renvoyer 14 personnes en Turquie selon le programme de réinstallation. György Nogradi précise bien : pas 14'000 mais 14 ! La police les interpelle pour collaborer, mais ils font la sourde oreille. La police grecque n’a pas reçu l’ordre de les évacuer par la force. György Nogradi pense qu’il faudra probablement utiliser la force pour les évacuer, même s’il n’est pas souhaitable que la police grecque y soit obligée. Il faudrait transporter de la frontière gréco-macédonienne près de dix mille personnes, mais ça ne marche pas vraiment : de plus en plus de gens contournent les barrières pour fuir vers l'ouest. Certains ont déjà été attrapés et refoulés par la police macédonienne trois ou quatre fois. L’inertie du gouvernement grec devient de plus en plus visible, et il devient évident que la violence au camp d’Idomeni deviendra inévitable. Le gouvernement grec demande un nouveau sommet européen concernant cette crise (et des rallonges budgétaires), mais l’UE a refusé. Il y a une tension grandissante entre les organisations humanitaires et les autorités grecques.
Les trafiquants gagnent des sommes colossales, ils circulent sans le moindre problème dans les camps et recrutent leurs clients pour les acheminer vers les pays désirés. Leur bénéfice est de 15 milliards d’euros par an. 90% des migrants entrent illégalement sur le territoire européen faute d’une politique migratoire commune. Fermer les côtes libyennes est utopique, ils partiront simplement d’un autre pays voisin.
Le chantage des Turcs et la faiblesse de l’Europe
György Nogradi attire également l'attention sur le fait que pendant ce temps, les Turcs s’occupent à dresser la liste des contingents à envoyer à l'UE, ils sont triés en deux groupes : les handicapés de la mobilité et les illettrés. Pour la Scandinavie, ils ont établi un quota avec 70% de handicapés avec une mobilité réduite. Un autre pays aisé (ndt : la Suisse ?) recevra les analphabètes. Nógrádi ajoute qu’intégrer cette population dans une société scandinave, sera impossible : quel pays d’accueil a besoin d’analphabètes ou de handicapés?
Les Turcs ont touché 170 millions d’euros de l’UE jusqu’à présent et exigent un premier milliard pour le 1er juin. La Turquie exige également la suppression de l’obligation du visa d’ici au 30 juin et menace l’UE : sans le milliard et l’exemption du visa pour les touristes, les accords deviendront nuls.
La Turquie a réussi à se mettre à dos toute la communauté internationale. Les Russes et Obama refusent de parler à Erdogan. Lors d’une visite récente, Erdogan a déclaré qu’il exigeait l’indépendance des musulmans Ouïghours en Chine. Les Chinois lui ont alors demandé s’il voulait que tous les accords sino-turcs soient annulés…
Il ne lui reste plus que l’Europe affaiblie où il peut continuer son chantage.
L’UE a fixé des exigences en 72 points, que les Turcs devront remplir pour obtenir la libre circulation sur son territoire sans visa. Il reste 2 mois pour qu’ils remplissent ces conditions. L’UE paraphrase en disant que les Turcs ont significativement rempli les conditions requises. Or la Turquie vient seulement de commencer la fabrication de passeports biométriques et le premier paquet sera livré en octobre… Alors, ils veulent passer par la force et si l’UE cède au chantage, elle ne fera qu’accentuer sa faiblesse.
Une grande foule peut débarquer en Italie depuis la Libye
Actuellement, les bateaux des trafiquants sont secourus par les bateaux de l’OTAN et de l’UE alors qu’ils sont à peine éloignés de 30 mètres des côtes libyennes, mais l’OTAN et l’UE seraient incapables de contrôler sur terre les côtes libyennes.
Petit rappel. Il y a deux ans, lors du sommet du G7 en Bavière, le premier ministre italien a proposé trois étapes pour résoudre la crise des migrants :
Tout le monde a dit lors du sommet que le premier ministre italien avait perdu la tête car les Russes ne seraient jamais d’accord. Mais une demi-heure après son intervention, Lavrov n’a pas seulement donné son accord mais a demandé expressément qu’enfin l’Europe intervienne militairement et mette de l’ordre en Libye. Ensuite, l’ONU et les 14 membres du Conseil de sécurité ont donné leur feu vert pour l’intervention militaire. Il n’y a eu qu’une abstention, le Venezuela.
Deux ans sont passés depuis l’accord de l’ONU, mais des trois propositions italiennes, acceptées, rien n’a été mis en œuvre.
Il est vrai que pour la mise en œuvre, il y a un « menu » problème : il n’y a pas de gouvernement unique en Libye, il y a trois « gouvernements ».
Surtout, il y a 250 km de côtes libyennes contrôlées par l’EI ! C’est l’EI qui contrôle le trafic des migrants !
Il faudrait assumer le fait que la politique française n’a pas atteint son but initial en Libye et qu’il y a un chaos total depuis la liquidation de Kadhafi. Maintenant, il faudrait y mettre de l’ordre, mais l’Europe ne veut même pas assumer cela. C’est bien pour cette raison que les « migrants » inondent l’Europe.
L’incohérence de l’UE et son incapacité à voir la réalité
Que dit le représentant principal de l’UE ? Il suggère de créer des hot spots et d’y rassembler la totalité des migrants et de tous les examiner, un par un.
Que dit Orban dans ses 10 points ? (*) Si quelqu’un veut les migrants, qu’il les prenne, mais il ne peut obliger aucun pays à en prendre…
L’Allemagne a besoin de x médecins, x ingénieurs, x peintres en bâtiments, alors qu’elle fasse le tri et prenne ceux dont elle a besoin… mais de là à forcer des pays à accepter des migrants par la contrainte… les 28 membres de l’UE n’en veulent pas !
L’Autriche a fondamentalement changé sa politique migratoire : plus personne dans le gouvernement ne revendique les quotas. Idem en Allemagne. Il y a un nouveau contexte en Europe. Il est temps que l’UE devienne réaliste. Les temps ont changé.
Source
Traduction française Cenator pour Les Observateurs
* https://lesobservateurs.ch/2016/04/20/le-schengen-2-0-dorban/
"C’était il y a un mois, c’était il y a un an, c’était il y a un siècle", lance Éric Zemmour en introduction. "Les 'on va y arriver", les leçons de morale de fille de pasteur luthérien, la bonne conscience, Les unes du monde entier à sa gloire, La promesse d’un prix Nobel de la paix : pour Angela Merkel aussi, c’était mieux avant", poursuit le journaliste. Selon lui, le temps de toutes les factures est venu" pour la chancelière allemande. "Elle n’a pas fini de payer, pour ses illusions, ses chimères, son arrogance", décrypte-t-il.
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Crise des migrants : "Le temps de toutes les... par rtl-fr
Le comité international de la Croix-Rouge (ou CICR) est une organisation internationale non gouvernementale. Les États ou encore l’Organisation des Nations Unies l’ont investie d’une mission humanitaire. Les conventions de Genève prévoient que le CICR puisse intervenir en cas de conflit armé, en particulier pour prodiguer des soins.
Le CICR s’est même attribué la mission de venir en aide aux supposés réfugiés
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Après avoir littéralement créé la crise des réfugiés du début à la fin – détruisant plusieurs pays du Moyen-Orient pour ensuite exiger que l’Europe accepte des millions de victimes déplacées – les élites internationalistes exploitent maintenant le chaos qu’elles ont déclenché pour pousser plus avant le mondialisme et l’étatisme. L’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient sont tous dans le collimateur du milliardaire George Soros (en photo), du gouvernement global promu par le Council on Foreign Relations, et d’autres forces mondialistes incontournables.
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Merci à Pierre H.
Nos lecteurs nous demandent de publier (merci à Didier)
Le financier mondialement célèbre George Soros désigne les cinq ou six crises qui déchirent l'Union européenne: Brexit, gouvernements nationalistes en Hongrie et en Pologne, difficultés de la zone euro, terrorisme et afflux de réfugiés.
Monsieur Aymeric Chauprade, Député européen
Cher Monsieur,
Je reviens vers vous pour relancer ma proposition d’établir un protectorat international sur la moitié de l’Arabie saoudite pour résoudre le problème des réfugiés.
Je viens de mettre en avant dans mon blog mes articles sur ce sujet en arabe, en anglais et en français:
Tous les pays européens commencent à prendre des mesures pour fermer les portes aux réfugiés, mais ceux-ci continuent d’arriver. L’Allemagne sollicite l’Algérie et le Maroc pour qu’ils reprennent leurs propres ressortissants venus en Allemagne… mais réussira-t-elle à les convaincre? La Grèce accuse la Turquie d’aider les passeurs, et elle sera littéralement inondée par les vagues des migrants qui arrivent chaque jour. Des millions vont débarquer en Europe. Sans parler des réfugiés qui se trouvent déjà au Liban, en Jordanie et ailleurs.
Il est temps de proposer des solutions radicales pour un problème sans précédent. Je vous suggère de proposer la tenue d’une conférence internationale au Conseil de l’Europe pour discuter de la création d’un protectorat international sur la moitié de l’Arabie saoudite pouvant accueillir jusqu’à 100 millions de réfugiés venant des pays musulmans.
Restant à votre disposition, je vous prie d’agréer, Monsieur le député, l’expression de ma haute considération.
Dr. Sami Aldeeb Abu-Sahlieh
Professeur des Universités
Centre de droit arabe et musulman
La crise migratoire va encore occuper l'agenda en 2016. Pour Johan Rochel (photo), vice-président du think-tank Foraus, les Suisses doivent faire une réflexion de cohérence entre les valeurs choisies par le pays et la réalité politique.
La crise migratoire qui a touché l'Europe est le sujet d'actualité marquant de l'année 2015. Elle occupera aussi l'agenda politique suisse l'an prochain, avec notamment l'application de l'initiative du 9 février 2014. Invité du Journal du Matin sur RTS La Première, Johan Rochel, vice-président du Foraus, le centre de réflexion sur la politique étrangère de la Suisse, préconise de prendre certaines dispositions à l'égard des étrangers afin d'assurer une cohérence avec les valeurs pour lesquelles la Suisse s'est engagée.
"La Suisse est très libérale, très ouverte, très coopérative avec l’étranger lorsqu'on parle business ou économie. Par contre, lorsqu'on évoque la mobilité des personnes, qui sont les porteuses des idées et des projets économiques et qui sont simplement la réalisation concrète de cette mondialisation, on devient très frileux et on oublie l'identité politique du pays."
A la question de la fermeture de la Suisse, Johan Rochel rappelle qu'un pays n'est pas une maison ou un stade dont on pourrait contrôler les entrées. "Un pays est une communauté politique qui a des institutions en commun."
Fermer les frontières signifierait, concrètement, contrôler de manière plus serrée le 1,3 million de personnes qui entrent et qui sortent du pays chaque jour. "Les difficultés pratiques seraient déjà énormes. Mais fermer un pays ne veut strictement rien dire. On ne peut pas le faire."
L'illusion d'une Suisse fermée résonne à ce point, selon Johan Rochel, en raison de la faiblesse des autres partis. "Ils devraient se mettre à pied d'oeuvre pour mener un discours montrant cette Suisse souveraine, qui a les moyens de défendre ses intérêts et son histoire d'ouverture, de coopération et d’accords commerciaux."
Que répondre à la peur des mouvements migratoires, avec peut-être des terroristes qui se cacheraient à l'intérieur? Le chercheur recommande de "laisser les services de renseignement et la police faire leur travail" et de distinguer cela de la question des migrations et du vivre ensemble.
"On a beau décider de tourner la vis de la loi sur l'immigration, de la loi sur l'asile, la réalité migratoire va s'imposer à nous. La seule solution politique intelligente qui nous reste est justement de chercher à organiser et à accompagner ces mouvements."
En Allemagne, il faut maintenant attendre des semaines avant de pouvoir s’acheter des bombes au poivre. Les commandes ont fortement augmenté ces deux derniers mois. Selon les fabricants, la peur des réfugiés motive ces ventes. «Le sentiment de crainte est partout» explique Kai Prase, directeur de DEF-Defense Technology à Francfort, l’un des principaux fabricant de […]
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Depuis le début de ce mois, 330 personnes en moyenne journalière ont semble-t-il franchi la frontière suisse pour déposer une demande d'asile. Extrapolé jusqu'à la fin de l'année, cela fera 20 000 personnes supplémentaires affluant en Suisse (soit 120 000 sur toute une année!). Nous assistons de toute évidence à une escalade de la situation dans le domaine de l'asile. Voilà la conséquence de l'inactivité des autorités compétentes qui, les yeux braqués sur les élections fédérales, n'ont cessé depuis des mois de minimiser le problème. L'UDC invite le Conseil fédéral à agir enfin et à prendre en main le dossier de l'asile. Les frontières doivent être immédiatement contrôlées avec l'aide de l'armée. Les migrants qui arrivent d'Etats tiers sûrs, donc également des pays voisins de la Suisse, doivent être retenus aux frontières et renvoyés. Conformément au traité de Dublin, leurs demandes doivent être traitées dans les pays par lesquels ils ont pénétré dans l'espace Schengen.
Cela fait longtemps qu'on pouvait prévoir cette vague de migration massive vers la Suisse. Les chiffres ont explosé. Comparativement à sa population, la Suisse enregistre depuis plusieurs mois davantage de demandes d'asile que par exemple l'Allemagne (exemple: 4544 demandes d'asile en septembre en Suisse contre 43 071 en Allemagne qui compte dix fois plus d'habitants). La Suisse supporte donc aussi les conséquences de l'échec complet de la politique d'asile et de migration de l'UE qui, à la suite de l'"invitation" de la chancelière allemande Merkel, a complètement perdu le contrôle de la situation. La Suisse doit maintenant défendre elle-même ses intérêts. Il est urgent que Conseil fédéral règle la crise qui marque la conduite du dossier de l'asile.
Demandes de l'UDC rejetées
Les demandes de l'UDC de prendre rapidement des mesures efficaces et de contrôler les frontières ont été systématiquement refusées ces derniers mois par le Conseil fédéral et le Parlement. Durant la dernière session d'automne, le Parlement a encore strictement refusé de débattre d'un contrôle des frontières. La responsabilité de l'impréparation de la Suisse devant cette escalade de la situation incombe entièrement au Département fédéral de justice et police et à sa responsable, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, ainsi qu'à la Conférence des directeurs cantonaux de justice et police présidée par le conseiller d'Etat Käser. Ces personnes et tous les partis sauf l'UDC ont systématiquement minimisé le problème et trompé la population dans l'unique but de ménager leur position en vue des élections fédérales de 2015.
Signaux désastreux
Le 4 novembre 2015, une porte-parole du Secrétariat d'Etat aux migrations a encore osé dire à la Télévision alémanique "Nous avons encore de place pour toutes les personnes qui veulent venir chez nous!". Une déclaration aux effets fatals, tout comme les signaux qu'émet la Suisse avec la révision de la loi sur l'asile récemment approuvée par le Parlement. Des avocats gratuits pour tous les requérants d'asile augmenteront forcément le pouvoir d'attraction que la Suisse exerce sur les migrants économiques et autres profiteurs de nos institutions sociales. L'UDC a d'ailleurs lancé un référendum contre ce projet de loi insensé et dangereux.
Les chiffres de l'asile explosent
La situation dans le domaine de l'asile s'aggrave quotidiennement:
Le chiffre record de demandes d'asile pendant la guerre du Kosovo sera donc probablement dépassé cette année déjà. Il n'est pas exclu que l'afflux de migrants économiques et sociaux explose une nouvelle fois dans un proche avenir. Il faut aussi rappeler à ce sujet que la Suisse supporte depuis des années une charge largement supérieure à la moyenne européenne dans le domaine de l'asile. L'afflux de ces derniers jours se concentre notamment sur les passages frontaliers d'Allemagne et d'Autriche (origine de ces personnes: 50% Afghanistan, 25% Syrie, à chaque 5% Gambie, Iran et Irak).
Protéger les frontières et renvoyer les clandestins
L'UDC exige une intervention immédiate des autorités compétentes sur la base de l'article d'exception (art. 55) de la loi sur l'asile et, si des modifications de la loi sont nécessaires, sur la base du droit d'urgence. Le Conseil fédéral doit prendre les décisions suivantes déjà lors de sa séance de demain mercredi:
Communiqué de l'UDC, 10 novembre 2015
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C’est comme si les faits n’existaient pas. Nous vivons une époque de délire politico-médiatico-moral incroyable. Les problèmes liés à l’immigration et au communautarisme ne sont pourtant pas nouveaux, mais ils continuent de faire l’objet d’un voile pudique. Et ils déclenchent toujours autant de réactions moralisatrices et irrationnelles.
Les statistiques sont tout de même inquiétantes, et devraient susciter de vrais débats. Mais rien n’y fait ! Voici donc un rappel de quelques chiffres parmi les plus révélateurs. Des chiffres à faire grincer des dents :
-60 % à 70 % des détenus en France sont musulmans alors qu'ils ne représentent que 12 % de la population du pays1;
-le taux de chômage chez les descendants d’immigrés non-européens dépasse les 24%, soit presque 3 fois le taux des Français nés de parents français2 (ces écarts sont plus dramatiques encore si on ne considère que les jeunes) ;
-le taux des sans diplôme chez les enfants d’immigrés européens et d’Asie du Sud-Est est à peine au dessus de celui des jeunes nés de parents français. A l’inverse, il est deux à trois fois plus élevé chez les enfants d’immigrés turcs (32 %), algériens (24 %), d’Afrique sahélienne (22 %), marocains ou tunisiens (20 %) et d’Afrique centrale ou guinéenne (19 %)3.
La dure société française
Aux antipodes des discours politiques mielleux, les études sociologiques nous montrent combien la société française est de nature élitiste, centrifuge, hyper sélective et finalement sans pitié. Avec le UK, l’Italie et les USA4, la France fait partie des quatre pays de l’OCDE ayant la plus faible mobilité sociale !
Pire, cette porosité sociale déjà très limitée se dégrade ! Plusieurs sociologues déplorent que l’ascenseur social ne fonctionne quasiment plus. A ce jour, moins de 50% d’une classe d’âge réussira à dépasser le niveau social atteint par ses parents. Une part significative fera même moins bien ! La probabilité qu’un enfant d’ouvrier devienne cadre supérieur n’est plus que de 10%5 ! Le déterminisme social français est en pleine forme. Il prospère.
Inégalités sociales, inégalités des chances, marginalité
Ces données chiffrées sont hélas sans ambiguïté. Elles démontrent qu’il est déjà difficile, pour des Français parfaitement intégrés et bénéficiant de réseaux de relations solides (familles, amis, employeurs), de trouver du travail et de s’épanouir socialement. Alors que dire pour ceux qui sont moins favorisés ! Les banlieues chaudes, les zones de non-droit, celles au sein desquelles le SAMU (pour aller soigner un malade ou sauver un blessé des suites d’une bagarre) ne peut plus s’y rendre sans protection policière, celles au sein desquelles la police est forcée d’y aller en force pour ne pas y laisser des plumes, ces zones-là sont peuplées de familles qui vivotent. Leurs progénitures n’arrivent pas toujours à s’adapter à une société dont les clivages sociaux sont calcifiés, et dont le manque d’emplois est chronique. Désavantagées du point de vue socio-professionnel, ces familles doivent continuellement se battre contre le déterminisme social. Mais à ce handicap déjà très lourd s’ajoute une autre difficulté, au moins toute aussi pénalisante, et qui explique leur ghettoïsation.
Faut-il pour autant accuser les Français dits « de souche » d’avoir rejeté ces populations sur le bord des villes ? Et d’ailleurs, pourquoi les populations italiennes, espagnoles, portugaises, polonaises, vietnamiennes et même chinoises ne posent-elles pas de problèmes ? Pourquoi n’ont elles pas fait l’objet de ce genre de partition géographique ? La réponse est tout aussi simple qu’interdite : pour des raisons de proximité ethnoculturelle.
Proximités et distances ethnoculturelles
Oser débattre de cela attire bien sûr toute la clique habituelle des insultes bon marché : racisme, haine, polémiques inutiles, etc... Pourtant, ce refus d’analyser la situation en termes rationnels et réalistes est d’autant plus risqué que le problème n’en est qu’en son commencement. Le livre prémonitoire de Jean Raspail « Le camp des saints », écrit dans les années 70, ne faisait qu’anticiper un phénomène logique et inéluctable. Les inégalités entre pays riches et pays pauvres ont atteint un tel niveau qu’il faut s’attendre à des vagues de migrations de plus en plus régulières et fournies.
Il appartient certes à la classe politique de prévenir les grands fléaux et les risques de nature à mettre en danger la cohérence interne de la Nation française. Il appartient également aux média d’informer les Français sur ces risques. Or, non seulement la classe politique n’a pas su prévenir ce phénomène mais elle le nie derrière un discours faussement tiers-mondiste. Or, non seulement la plupart des média n’alerte en rien les Français de ces risques, mais elle décline le discours officiel visant à les nier !
Pourtant, cette notion de distance socio-culturelle est la clé du problème. On ne peut pas indéfiniment diluer une Nation avec des éléments qui lui sont trop hétérogènes et qui risquent d’en modifier l’équilibre déjà si fragile. Accueillir des milliers de Belges ou de Suédois ne poserait bien évidemment aucun problème. Ce serait même agréable et certainement bénéfique pour la croissance. Récupérer des milliers d’Iraniens (musulmans) instruits serait également très intéressant (hélas ils préfèrent aller aux Etats Unis). Mais dès lors que les populations immigrées n’ont ni la proximité culturelle ni la possibilité de s’intégrer professionnellement, aucune n’y trouve son compte : ni la population accueillie (qui certes ne s’en rendra compte qu’après coup, une fois l’échec constaté et le ressentiment à son comble), ni la population accueillante.
Qu’est ce qu’une Nation ?
La période actuelle se caractérise par un tel refus du réel, et une telle honte de soi (occidental, blanc, d’origine française, le comble !) qu’il est également jugé polémiste et sulfureux de disserter sur le concept de Nation. C’est connoté d’extrême droite, ça infeste le racisme et l’exclusion à plein nez, ca ressemble à un sujet de conversation de beaufs incultes et avinés, etc… Pourtant, nous vivons tous les jours dans une Nation ! La Nation française en est une ! Et elle n’est assimilable à aucune autre.
Comme tout ensemble défini, notre Nation se caractérise par deux dimensions :
-un minimum d’hétérogénéité vis-à-vis de l’extérieur, sinon, elle n’existerait pas ;
-un minimum d’homogénéité à l’intérieur sinon elle se dissoudrait.
Cette homogénéité interne n’est d’ailleurs que la cause et la conséquence de l’hétérogénéité extérieure. Tout comme cette dernière n’est que la cause et la conséquence de l’homogénéité interne. Pourquoi ? Parce que ces deux dimensions s’auto-entretiennent dans une relation réflexive typique des systèmes complexes homéostatiques. Au fait, sur quelles composantes s’articule cette relation équilibrée ? Quels en sont les constituants ? Cet équilibre n’est-il pas vulnérable ?
Dans « La défaite de la pensée », Alain Finkielkraut cite une définition (de Fustel de Coulanges) tout à fait intéressante : Ce qui distingue les nations, ce n’est ni la race ni la langue. Les hommes sentent dans leur cœur qu’ils sont un même peuple lorsqu’ils ont une communauté d’idées, d’intérêts, d’affectations, de souvenirs et d’espérances. Voilà ce qui fait la patrie [..]. La patrie c’est ce qu’on aime. Quelques pages plus loin, le philosophe rappelle une phrase essentielle d’Ernest Renan : L’existence d’une nation est un plébiscite de tous les jours6.
Il apparaît ainsi qu’une Nation n’est pas un territoire avec des fortifications tout autour, encore moins une race particulière, ni même un langage commun (quoique la capacité à communiquer semble tout de même essentielle). En réalité, une Nation se résume à quelque chose de très fragile et de particulièrement complexe : une sorte de plaisir partagé à vivre selon des règles, des coutumes, des aspirations, des croyances et des valeurs communes. Par conséquent, tout ce qui vient enrichir ce plaisir partagé est le bienvenu. A l’inverse, tout ce qui au contraire vient le dissiper voire le mettre en péril, n’est pas souhaitable car représente un danger. Et à qui échoit le droit ou tout simplement la légitimité de ressentir ce plaisir (ou ce déplaisir) de vivre ensemble ? Au peuple lui-même. Faut-il le rappeler ?
Force est donc de constater que de ce pur point de vue, en se positionnant sous l’angle de l’intérêt-plaisir de la Nation tel qu’il peut être ressenti par ses citoyens-constituants-dépositaires, il apparaît tout d’un coup évident que la façon dont la crise des migrants a été gérée par le gouvernement et traitée par la plupart des média français constitue un gigantesque déni !
Accueil des migrants en France : ultime provocation politico-médiatique
Ces questions listées ci-dessous font d’autant plus mal qu’elles sont interdites ! Ce sont paradoxalement celles que se posent la grande majorité des Français. Pourquoi n’ont elles visiblement pas effleuré la classe politique ni même la plupart des média ? Faut-il que la Nation soit une idée aussi honteuse et méprisante ? Faut-il avoir décidé d’en finir avec elle ? Qu’on en juge :
Pourquoi accueillir des migrants musulmans sans formation alors que nous n’arrivons même pas à réduire les inégalités entre français ? Au contraire, ces inégalités empirent. Elles méritent d’être traitées en priorité, car il est normalement du devoir d’une Nation de s’occuper d’abord de ses citoyens.
Pourquoi accueillir des migrants avec l’argent collecté auprès des français qui cotisent alors que ces français-là ne récupèrent pas le juste retour de leurs cotisations ? La pression fiscale est abusive, et l’argent collecté partiellement gaspillé par un Etat inefficace et ventripotent. De quel droit cet Etat aiderait-il d’autres populations avant même de devenir efficace pour ses propres citoyens ?
Pourquoi hommes politiques et média confondus nous racontent depuis cette crise que l’immigration est une chance pour la France, que les migrants syriens (ou autres) sont majoritairement des ingénieurs7 et que nous manquons d’ingénieurs ? Alors qu’en réalité, 80% sont sans formation, et aucun ne parle français (et très rarement l’anglais) ?
Pourquoi accepte t-on des migrants musulmans sans formation alors que nous savons avec certitude qu’ils ne s’intégreront pas ? Notre déclin économique et la dureté de notre société reproduira les mêmes effets qu’avec les immigrés musulmans de ces 30 dernières années. Pourquoi la priorité n’est-elle pas donnée aux Français qui, bien que Français, n’arrivent pas à s’intégrer ?
Pourquoi en ce qui concerne la crise des migrants, la classe politico-médiatique se comporte aussi différemment de ce que souhaite la population française ? De quel droit ? Sommes nous encore en démocratie ? Ou déjà dans une sorte de dictature soft au sein de laquelle le Verbe a remplacé les armes ?
Une dernière question, sans doute la plus douloureuse de toutes : pourquoi l’Etat en quasi faillite, n’a-t-il pas le courage de dire : « Cette fois-ci, pouce, nous n’en avons pas les moyens. Nous sommes la Nation des droits de l’homme mais nous avons déjà tellement de difficultés avec nos concitoyens qu’il nous est impossible de faire preuve de générosité. Nous allons d’abord engager d’immenses réformes pour aider nos français en difficulté. Ensuite, une fois l’équilibre de la Nation revenu, une fois la dignité de nos concitoyens retrouvée, nous reviendrons à notre vocation historique et nous rattraperons le temps perdu » ?
Claude Robert, eradiquons.fr , 6 novembre 2015, lien vers l'article, ici
1 Le Monde.fr 29 avril 2008
2 HCI-L’Express.fr/AFP 15 juin 2014
3 INSEE Immigrés et descendants d’immigrés en France, édition 2012
4 OCDE 10 février 2010 Une affaire de famille : la mobilité sociale intergénérationnelle dans les pays de l’OCDE
5 Observatoire des inégalités, 11 avril 2013
6 La défaite de la pensée, Alain Finkielkraut, Folio pages 45 à 49
7 Dixit France 24 (Français et English) entre autres !