Dans trois cas au moins, des indices indiquent que l'aide au Covid a été utilisée pour financer le terrorisme dans des zones de guerre au Moyen-Orient. Rien qu'à Berlin, des enquêtes sont déjà en cours contre plus de 60 personnes et associations de mosquées.
Selon les informations du WELT AM SONNTAG, l'aide d'urgence du gouvernement fédéral a également bénéficié aux extrémistes islamistes. "Dans des cas spécifiques, il existe des soupçons de financement direct du terrorisme", ont déclaré les autorités judiciaires de Berlin.
Le service de sécurité de l'État et le ministère public mènent actuellement plus d'une centaine d'enquêtes dans la capitale contre une soixantaine d'individus, d'associations de mosquées et d'organisations considérés comme appartenant au milieu islamiste. Les autorités enquêtent pour savoir si et dans quelle mesure l'aide d'urgence dédiée au Covid a été perçue sans qu'une demande ait été faite.
Les enquêteurs parlent de "bandes organisées". Dans trois cas au moins, des éléments indiquent que l'aide dédiée au Covid a été utilisée pour financer le terrorisme dans des zones de guerre au Moyen-Orient. En outre, des membres du groupe salafiste et antisémite Jama'atu, qui a récemment été interdit par le Sénat de Berlin, et Ahmad Armih, connu comme un prédicateur de haine, ont reçu une subvention dédiée au Covid. Dans ces cas également, il existe des soupçons de fraude. Anis Amri, le poseur de bombe du marché de Noël de Berlin, était lié au groupe Jama'atu.
Au total, le montant des dommages de toutes ces affaires s'élève à environ un million d'euros. 250 000 euros ont déjà été saisis durant des perquisitions. Au cours des derniers mois, le bureau de la police criminelle (LKA) a perquisitionné plusieurs mosquées, associations et résidences privées à Berlin avec un important contingent d'enquêteurs. La fraude aux subventions peut être sanctionnée par une peine de prison allant jusqu'à cinq ans, voire dix ans dans les cas graves.
(Traduction libre Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch)
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