Pour Manuel Valls, les propos de Trump sur le Brexit sont une “déclaration de guerre à l’Europe”

LE POIDS DES MOTS - Dans une interview ce lundi à BFMTV, Manuel Valls a condamné les propos du président américain élu Donald Trump sur l'avenir de l'Europe après le Brexit et la politique allemande en matière de réfugiés. Pour le candidat à la primaire, Trump "propose tout simplement la dislocation de l'Europe".

Voici une formule que l'on aurait pas imaginé entendre un jour, venant d'un Européen et s'adressant à un Américain. Pour l'ex-Premier ministre Manuel Valls, les propos polémiques du président élu Donald Trump sur l'avenir de l'Europe et la politique allemande en matière d'accueil des réfugiés méritent cette réponse :

Manuel Valls: C'est un déclaration de guerre à l'Europe

Une réponse pour le moins musclée et assez peu diplomatique, lundi soir sur BFMTV, que le candidat à la primaire de gauche pense à la mesure des propos tenus par Donald Trump dans deux quotidiens européens. Dans cet entretien, le nouveau président américain fustigeait la politique d'accueil des réfugiés de la chancelière allemande Angela Merkel, y voyant la cause du Brexit, qu'il salue par ailleurs comme "une bonne décision". Ces propos ont déjà suscité une levée de bouclier en Europe.

Pour Donald Trump, la crise identitaire que traverse l'UE a été causée par une gestion désastreuse de la crise migratoire. Avec Angela Merkel comme principale responsable.

https://youtu.be/yOrqSAs-9zg

Au cours d'un long entretien accordé aux quotidiens allemand Bild et britannique Times, Donald Trump s'est longuement exprimé sur l'Europe. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'à quelques jours de sa prise de fonction, il n'a pas mâché ses mots. Avec cette  sombre prédiction en point d'orgue : "Après le Royaume-Uni, d'autres pays vont quitter l'UE". Première bombe lâchée.

Donald Trump: Les peuples, les gens, veulent leur propre identité 

Car si Donald Trump ne donne pas cher de l'avenir de l'Europe, c'est en raison selon lui, de la crise migratoire qu'elle traverse. "Je crois vraiment que si les pays de l'UE n'avaient pas été obligés de prendre tous les réfugiés, avec tous les problèmes qui vont avec, il n'y aurait pas eu de Brexit", poursuit-il.

Source1 Source2

Le Brexit attire à Londres les entreprises qui fuient la Commission européenne

Non seulement le Brexit n’a pas faire fuir les entreprises, mais il attire celles qui veulent échapper à la Commission européenne ! C’est ce qu’a expliqué ce matin François Lenglet sur RTL, notant d’abord que, dès janvier 2017, dans quelques semaines donc, McDonald’s aura installé « le siège de toutes ses activités non américaines » à Londres. Elles étaient jusque-là au Luxembourg. De même Google va-t-il migrer d’Irlande à Londres, où le Campus Google pourrait accueillir jusqu’à 7000 salariés.

Dans ces deux cas, explique François Lenglet, la question fiscale a été déterminante, car « Bruxelles est de plus en plus sourcilleux » pour contrer les « artifices comptables » qui permettent aux grandes entreprises de « loger » leurs bénéfices en Irlande ou au Luxembourg, avant de les exfiltrer vers les Iles Vierges.

Source et article complet

Mes remerciements à Philippe T.

Brexit : Londres menace de diviser par deux l’impôt sur les sociétés en cas d’intransigeance de l’UE

Si l'Union européenne reste sur une ligne dure et refuse d'accepter un accord commercial, Londres dispose d'une option «nucléaire» : diviser par deux l'impôt sur les sociétés. Ce afin d'inciter les entreprises et les banques à rester au Royaume-Uni.

«On dit que nous n'avons pas de cartes en main», a déclaré une source proche du gouvernement citée par le quotidien britannique The Times. Mais «nous avons de bonnes cartes à jouer s'ils [l'Union européenne] commencent à nous faire des difficultés. S'ils nous imposent des barrières tarifaires, nous pourrons toujours abaisser l'impôt sur les sociétés à 10 %»

Selon le quotidien, un plan «secret» de réduction drastique, de 20 % actuellement à 10 % serait à l'étude afin de contrer des négociations dures dans le cadre de la sortie du Royaume-Uni. Le but étant d'inciter les entreprises européennes qui ont choisi les îles britanniques pour optimiser leur fiscalité à rester.

Source et suite de l'article

Nos remerciements à Didier S.

“Catastrophe du Brexit”: La Bourse de Londres atteint un sommet historique

La Bourse de Londres a atteint un nouveau sommet historique en séance mardi, dopée par la chute de la livre britannique qui reflète les craintes d'un "Brexit dur" mais accroît les revenus des multinationales britanniques à l'étranger.

L'indice vedette du marché britannique, le FTSE-100 a progressé jusqu'à 7.129,83 points vers 11H20 GMT. Le précédent record datait du 27 avril 2015.

Il a par la suite faibli et a terminé en baisse de 0,38% à 7.070,88 points, ne parvenant pas à signer un plus haut historique en clôture, qui reste à 7.103,98 points (le 27 avril 2015).

Cette performance peut sembler paradoxale puisqu'elle intervient au moment où les incertitudes redoublent quant à la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE).

La Première ministre britannique Theresa May a prévenu il y a dix jours que la procédure conduisant au divorce serait lancée d'ici fin mars, tout en insistant sur le contrôle de l'immigration, laissant penser à un "Brexit dur", sans concession avec Bruxelles.

Source et suite de l'article

Le Conseil de l’Europe accuse les Britanniques de racisme et d’islamophobie

Christian Hofer: Accuser le Ukip est logique provenant d'un organe de l'UE. Par leur attaque, ils démontrent qu'ils n'ont toujours pas digéré le Brexit.

Par ailleurs, ils arrivent à se discréditer tout seuls: C'est bien une nuée de personnes qui traversent la Méditerranée, la situation en Italie étant hors de contrôle.

Quant à l'islam en Grande-Bretagne, on sait que Londres a vu émerger depuis de nombreuses années des Tribunaux islamiques, contraires aux droits du pays d'accueil, sans que cela ne gêne ce Conseil de l'Europe.

racisme

Enfin, ce Conseil de l'Europe n'est attentif aux messages sur les réseaux sociaux que lorsque ceux-ci sont blessants à l'encontre des musulmans, des Africains, jamais le contraire. Cela résume parfaitement le rôle de cet organe dont le seul but est notre culpabilisation.

**********

Dans un rapport rendu public mardi, la commission européenne contre le racisme et l'intolérance (ECRI) - un organe du Conseil de l'Europe - pointe «la nature intolérante de nombreux discours politiques», qui «sont axés en particulier sur l'immigration».

Outre les «messages d'intolérance» véhiculés par le parti anti-immigration et europhobe Ukip, le rapport cite pour exemple des propos tenus par le premier ministre britannique David Cameron qui, interrogé sur la crise de Calais en juillet 2015, avait parlé de «nuées» de personnes traversant la Méditerranée. (...)

islam

Le discours de haine continue d'être «un grave problème dans la presse populaire» et «les propos haineux en ligne, ciblés notamment sur les musulmans, étaient en pleine expansion depuis 2013», estime la commission.

Source et article complet

Rappel:

Attentats. La réponse du Conseil de l’Europe: un séminaire contre le racisme, la xénophobie, l’homophobie et la transphobie

Brexit : Contrairement aux pronostics de l’UE, l’économie britannique affiche une bonne santé

Malgré le vote en faveur du Brexit, le 23 juin dernier, l'économie britannique affiche une bonne santé. «Jusqu'à présent, le vote pour le Brexit ne parvient pas à affecter les indicateurs économiques officiels. Il est encore tôt, mais il est évident qu'une baisse de la confiance n'est pas avérée, tant pour les consommateurs que pour les entreprises», lance Laith Khalaf, analyste chez Hargreaves Lansdown.

Les dernières statistiques officielles sont quasi-unanimes à l'image des ventes au détail, publiées jeudi 18 août, qui ont nettement rebondi de 1,4% en juillet, bien plus que prévu par les analystes, laissant penser que les consommateurs n'ont pas changé leurs habitudes.

Source et article complet

Vers une relance de la politique de défense européenne ?

L’Europe connaît ces derniers temps des bouleversements majeurs qui poussent les politiques à revoir leur copie. Dans le domaine de la défense, le Brexit, la crise migratoire, le terrorisme islamiste, les tensions avec la Russie, voire la montée des mouvements populistes, commencent à entraîner une prise de conscience sur la nécessité de repenser la sécurité de notre continent.

L’OTAN ne peut et ne doit plus assurer seul la défense du continent

Le constat est désormais fait par les dirigeants européens : l’Union européenne doit disposer d’une défense autonome et souveraine, indépendante de l’OTAN. Un constat confirmé dans un document intitulé Stratégie mondiale de l’Union européenne et rédigé par Federica Mogherini, Haute Représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité :

« En tant qu’Européens, nous devons prendre une plus grande responsabilité pour notre sécurité. Nous devons être prêts et capables de détecter, de répondre et de nous protéger contre les menaces extérieures. »

Dans une tribune dans le journal Le Monde, les ministres italiens Paolo Gentiloni (Affaires étrangères) et Roberta Pinotti (Défense), ont appelé à la mise en place d’un « Schengen de la Défense », c’est-à-dire « de constituer une force européenne multinationale avec des fonctions et un mandat établis conjointement, dotée d’une structure de commandement et de mécanismes décisionnels et budgétaires communs. »

En France, le Sénat a voté au mois de juin dernier une résolution sur les perspectives de la politique de sécurité et de défense commune. Pour l’auteur du texte, le sénateur Yves Pozzo di Borgo (UDI), « si vous avez des gens comme [Donald] Trump qui sont élus aux États-Unis, ils ne voudront plus financer la défense européenne. Donc il faut faire une défense européenne qui soit en complément de l’OTAN […]. C’est à l’Europe de se prendre en charge. »

 

Un changement de cap au sein de l’Union européenne

Bien qu’une sortie de l’OTAN des pays européens ne soit absolument pas envisagée, on assiste à un réel changement de cap, d’autant plus que la sortie de la très atlantiste Grande Bretagne de l’Union Européenne permet d’envisager le futur différemment. Si Londres a, jusqu’à présent, toujours bloqué toute initiative en faveur d’une défense européenne autonome et souveraine, désormais la voie est libre.

C’est d’ailleurs ce que relèvent Paolo Gentiloni et Roberta Pinotti dans leur tribune : « Si la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE) nous prive d’un État membre doté de capacités militaires remarquables, il n’en reste pas moins qu’elle ouvre de nouvelles perspectives pour la défense commune. »

Si, pour l’instant, cette relance de la défense européenne doit encore se concrétiser, l’émergence d’une force européenne digne de ce nom, au côté de l’OTAN serait un outil précieux. Alors que Washington rechigne de plus en plus (et c’est compréhensible) à financer la sécurité de l’Europe, il serait prudent de prévoir les outils qui pourraient prendre le relais en cas de retrait massif des Américains du vieux continent.*

Jordi Vives, Les Observateurs, en collaboration avec Eurolibertés.

Les Britanniques ne regrettent pas le Brexit

Les électeurs ne regrettent pas leur décision de se retirer de l'UE selon un nouveau sondage.

Plus d'un mois après la votation, la décision n'a pas changé selon YouGov.

Interrogés pour savoir si la Grande-Bretagne "a eu raison ou tort de quitter l'Union européenne" 46 pourcents des répondants ont confirmé le désir de quitter.

Un total de 42 pourcents ne pense pas que le résultat du vote était correct tandis que 12 pourcents n'ont pas d'avis.

Source Traduction Christian Hofer pour Les Observateurs.ch

MàJ. Boris Johnson aux Affaires étrangères. La désinformation à son sujet.

  

I. Signature, rubrique de "notre" rts

Vendredi 1 Juillet 2016

Laurent Caspary: le populisme à l'épreuve de la victoire

"Ce qui était encore acceptable, avec les populistes, c'est qu'ils montaient certes en puissance dans de nombreuses démocraties occidentales, mais qu'ils restaient minoritaires, souvent repoussés par un front républicain de circonstance. Jusqu'à vendredi dernier, jour du Brexit.

 

Ce jour-là, les dits populistes du Ukip - aidés en soi par les crises migratoires et économiques - ont gagné leur pari. Ils existaient uniquement pour faire sortir la Grande Bretagne de l'Union européenne, et ils l'on fait!

Nigel Farrage, leur leader, n'a pas boudé son plaisir devant le parlement européen en lançant à ses futurs ex-collègues: "Vous m'avez accueilli dans cette salle en riant, et maintenant vous ne riez plus"...

A vrai dire, à part Nigel Farrage, ils sont plutôt rares ceux qui rient encore en Grande-Bretagne. Le pays découvre à quel point les pro-Brexit n'avaient pas anticipé cette victoire. Au fur et à mesure, les "regrets" et les retournements de veste de la part de ceux qui poussaient pour une sortie de l'Union se font jour. Prenez l'éditorialiste du Sun, Kelvin McKenzie, un pro-Brexit qui vient d'écrire que l'avenir, désormais, l'inquiète et qu'il se sent floué sur la marchandise.

Et puis, quintessence de cette débandade, Boris Johnson, l'ancien maire de Londres renonce à briguer le poste de Premier ministre, comme s'il renonçait à gérer une situation qu'il sait par avance ingérable.

Pour la première fois, les conséquences d'une victoire de ceux qu'on appelle "populistes" vont pouvoir s'observer à l'échelle d'un grand pays européen.

En d'autres termes, pour le meilleur ou pour le pire, les Britanniques vont servir de véritables premiers cobayes du populisme appliqué."

II L'article de Michel Garroté :

 
Michek Garroté - Primo, ce n'est pas le sujet du présent article, mais je signale tout de même en passant, et, en riant, que la bourse de Londres a tout regagné depuis le Brexit et qu'elle est au plus haut depuis 2015... Secundo, en nommant Boris Johnson à la tête du ministère des Affaires étrangères, la nouvelle Première ministre du Royaume-Uni Theresa May aurait "étonné", raconte la presse. Il n'y a pas de quoi.
-
On peut ne pas souhaiter être Premier ministre (Boris Johnson) et devenir ministre des Affaires étrangères (Boris Johnson). Boris Johnson s'était distingué en menant le camp du Brexit à la victoire puis en renonçant à briguer le poste de Premier ministre. Ci-dessous, quelques analyses sur Boris Johnson et Nigel Farage qui nous changent des inepties parues dans la presse  (je note avec joie qu'il s’agit d’une très bonne nouvelle pour Israël, car contrairement à son prédecesseur, Philip Hammond, Boris Johnson est un ami déclaré et enthousiaste d’Israël ; tant pis pour les "anti-sionistes"...).
-
Boris Johnson critique vertement ses opposants dans une tribune :
-
Dans une tribune publiée dans le Telegraph, l'ancien maire de Londres accuse les opposants au Brexit d'entretenir la confusion des électeurs britanniques. D'après lui, il est temps de "mettre fin aux bêtises" du camp anti-Brexit. C'est sa première déclaration depuis qu'il s'est retiré de la course au poste de Premier ministre de Grande-Bretagne (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
-
Boris Johnson, ex-maire de Londres et principal porte-étendard de la campagne du Brexit, a adressé une tribune féroce à ses adversaires "gauchistes" qui, depuis le 24 juin, protestent contre la sortie de l'Union européenne. Des électeurs qui entretiennent une "hystérie" semblable, d'après le rival du Premier ministre David Cameron, à celle que le Royaume-Uni a pu connaître lors du décès de Lady Diana, il y a presque vingt ans. Publiée dans les colonnes du Telegraph, l'éditorial dénonce les "confusions" dont seraient victimes les anti-Brexit depuis l'issue du vote. Des amalgames sur la nature véritable de l'UE, que le gouvernement de M. Cameron nourrirait allègrement, avec l'aide d'un parti travailliste d'ailleurs profondément divisé.
-
Selon Boris Johnson, il s'agit là de la plus grande opération de "manipulation gouvernementale depuis les prémices de la guerre en Irak". Une opération renforcée, d'après lui, par des électeurs de gauche qui ne réaliseraient pas combien l'Europe fonctionne au détriment des causes qu'ils défendent. Et l'ancien maire de Londres d'énumérer les aspects les plus libéraux et inégalitaires qui, selon lui, caractérisent l'UE. Comparant ses contempteurs travaillistes à des "merles sur une branche d'arbre", Boris Johnson en profite pour égratigner le manque de pédagogie du gouvernement Cameron pendant la campagne du référendum.
-
Un manque de clarté qui, du même coup, aurait laissé le champ libre aux "émotions", qui selon M. Johnson "comptent, même lorsqu'elles ne semblent pas tout à fait rationnelles". Ce faisant, l'ex-maire de la capitale britannique compare les approximations des anti-Brexit au trauma d'une jeunesse endeuillée par la disparition de l'icône Lady Diana, en 1997. Parmi ces approximations, le clivage sociologique entre jeunes et personnes âgées, mis en avant par de nombreux sondeurs. "Je ne pense pas qu'il soit crédible d'imaginer ces jeunes gens manifestant hystériquement en faveur des bureaucrates de Bruxelles", croit savoir Boris Johnson, ajoutant que le Brexit, d'après lui, avait surtout cristallisé les "craintes" de la jeunesse (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
-
Accuser Johnson et Farage de fuir leurs reponsabilités, c'est être soit un imbécile, soit un menteur :
-
Qu'un premier ministre ayant perdu un référendum, qu'il a lui même proposé, quitte ses fonctions semble surprendre en France (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page). Qu'un chef de l'opposition souverainiste, qui est techniquement dans l'impossibilité de devenir premier ministre, quitte la direction de son parti estimant son devoir accompli, il est qualifié de lâche... Mais que le chef des travaillistes, désavoué par 80% de son parti, s'accroche à son poste, on ne trouve rien à dire. David Desgouilles,  membre de la rédaction de Causeur, donne son avis dans FigaroVox : "On les avait accusés de démagogie, de surfer sur les peurs. On les avait accusés d'avoir menti pendant la campagne pour le «leave».
-
On avait même laissé entendre qu'ils avaient armé le bras du meurtrier de Jo Cox. De ce côté de la Manche, les médias français ont brillé par leur quasi-unanimisme pour vouer aux gémonies les leaders du «leave», Boris Johnson et Nigel Farage. Mais ils ne les avaient pas encore taxés de lâcheté. C'est chose faite, désormais. Boris Johnson a renoncé à se porter candidat au poste de Premier ministre de Sa Gracieuse Majesté. Quant à Nigel Farage, il abandonne la présidence de son parti, l'UKIP. Et nos médias, encore à l'unisson, de fustiger la trouille du duo. Johnson et Farage n'assumeraient pas leurs responsabilités. Ils quitteraient le champ de bataille piteusement après avoir engagé leurs troupes dans un bourbier. Cameron n'est pas mieux loti. C'est le recours au référendum, qu'on lui reproche, à celui-là. Et il se tire ensuite, l'apprenti-sorcier !
-
Le problème, c'est que toutes ces accusations, lorsqu'on prend la peine de les examiner plus de trente secondes - ce qui devrait normalement être à la portée d'un journaliste - tombent à plat. Boris Johnson aurait bien voulu assumer ses responsabilités. Il comptait bien s'asseoir dans le fauteuil de chef du gouvernement, 10 rue Downing Street. Mais il en a été empêché par son parti, un parti dont les trois-quarts des parlementaires étaient favorables au «remain». Quant à Nigel Farage, il avait fait du Brexit le combat de sa vie. Il avait prévenu que c'était la mère des batailles et qu'il ne quitterait la politique que cet objectif réalisé. Président d'un parti qui n'a pas de groupe parlementaire aux Communes, il ne pouvait pas accéder aux responsabilités.
-
Dans ce contexte, accuser Johnson et Farage de les fuir, c'est être soit un imbécile, soit un menteur. Quant à David Cameron, il démissionne parce qu'il menait cette bataille pour le «remain» et que, désavoué par son peuple, il en tire les conclusions qui s'imposent comme l'avait fait le Général de Gaulle en 1969 à l'occasion du référendum sur la régionalisation. Au delà de la partialité évidente - et habituelle, s'agissant de la construction européenne - qui transpire de ces accusations sans fondement, on peut aussi voir de la schizophrénie dans l'attitude de la majorité de nos médias. Alors qu'on se plaît à fustiger - souvent à juste titre - le peu de renouvellement de la vie politique française, et qu'on dénonce ceux qui s'accrochent à leurs postes, on critique vertement ceux qui, de l'autre côté de la Manche font passer leurs idées avant leur destin personnel. A cet égard, ce référendum en a dit plus long sur l'état de notre débat public que sur celui de nos amis britanniques."
-
Mission accomplie pour Nigel Farage :
-
Bel exemple pour nos hommes politiques de droite, à l'égo démesuré et notamment pour les 13 ou 14 candidats à la primaire des Républicains ou pour le FN avec ses guerres familiales et purges permanentes (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : "Nigel Farage a annoncé aujourd'hui qu'il démissionnait de la tête du parti europhobe et anti-immigration Ukip, maintenant qu'il a atteint l'objectif de sa vie: la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. "Mon objectif de sortir de l'UE est atteint (...) j'ai accompli ma mission", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, ajoutant qu'il quittait donc la tête de l'Ukip. La sortie du Royaume Uni de l'Union européenne, l'ancien trader de 52 ans en a rêvé nuit et jour depuis qu'il a co-fondé, en 1993, le "United Kingdom Independence Party".
-
"Tout ce que j'ai pu faire en politique tourne autour de ce référendum, absolument tout", confiait-il à l'AFP pendant la campagne. Le jour après le référendum, il avait les larmes aux yeux en voyant poindre "à l'aube, le rêve d'un Royaume-Uni indépendant". "Je vais continuer à soutenir le parti, à soutenir son nouveau leader, je vais observer de très près le processus de négociation à Bruxelles et intervenir de temps en temps au Parlement européen", a-t-il poursuivi. Dans un communiqué, Nigel Farage a estimé que son parti pouvait encore "connaître des jours meilleurs" si le prochain gouvernement ne tient pas les engagements liés au Brexit.
-
Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
-
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/johnson-compare-l-hysterie-post-brexit-a-celle-qui-a-suivi-la-mort-de-lady-di_1808895.html
-
http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2016/07/04/31002-20160704ARTFIG00199-cameron-farage-johnson-des-laches-quand-la-critique-francaise-tourne-a-la-schizophrenie.php
-
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/07/04/97001-20160704FILWWW00078-gb-nigel-farage-annonce-sa-demission-de-la-tete-du-parti-ukip.php
-

Ivan Rioufol, un homme de courage

Ivan-Rioufol-2

   
J'ai fait la connaissance d'Ivan Rioufol lors d'un dîner à Paris en avril 2008. Cet homme-là est un homme de courage, dans une France, qui elle, en est trop souvent dépourvue, pas toujours, mais trop souvent. Dernièrement, Ivan Rioufol c'est exprimé sur lefigaro.fr (à propos du Brexit) et dans 'L'Homme Nouveau' (sur l'absence de liberté d'expression). Son dernier ouvrage, 'La Guerre civile qui vient', est disponible en librairie ; voir lien vers source en bas de page.
-
Brexit :
-
Ivan Rioufol analyse, à nouveau, le Brexit, sur lefigaro.fr (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : La haine pour la piétaille s’étale chez les princes du moment. Ils se réclament des valeurs républicaines, mais ergotent sur la notion de peuple. Les prolophobes devraient relire la Constitution de 1958. Article 2 : "Son principe (de la République) est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple". Article 3 : "La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum". Mais quand Alain Juppé soutient (dans Le Monde) : "Organiser un référendum aujourd’hui en France (sur le maintien dans l’UE) serait totalement irresponsable", le prétendant à l’Élysée révèle la peur qui a saisi l’oligarchie contestée. Voilà des décennies, il est vrai, que cette aristocratie de parvenus se repasse les plats en daubant sur le tiers État. Cette caste a des comptes à rendre. En fait, elle a raison de s’effrayer de la démocratie réhabilitée : elle ne leur fera pas de cadeaux (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
-
L'absence de liberté d'expression :
-
Ivan Rioufol s'exprime sur l'absence de liberté d'expression dans 'L'Homme Nouveau'  (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : C’est le fruit d’un lent mais efficace processus de subversion idéologique d’essence marxiste dont on trouve la source dans le principe de la cooptation mis en place dans les universités placées sous tutelle communiste dans l’immédiat après-guerre par Charles De Gaulle. La cooptation, qui permet les promotions des universitaires et des chercheurs sur des critères corporatistes et politiques, a privilégié la pensée « progressiste » au détriment de la pensée autonome. Cet entre-soi a fait des dégâts considérables en marginalisant des pensées dissidentes. L’ahurissant conformisme des sociologues, qui ne veulent rien voir des mutations dérangeantes de la société, est un exemple parmi d’autres des aberrations produites par ce système. Bien des esprits libres ont ainsi été écartés de cette fabrique de la pensée clonée qu’est devenue l’université. La porosité de ce monde avec celui des médias a consolidé le poids du politiquement correct. C’est lui qui cadenasse la pensée au point d’empêcher bien des intelligences de se confronter au réel. Vouloir comprendre ce qui se passe en France et en Europe, cette crise civilisationnelle inédite que les « élites » cherchent à mettre sous le tapis, oblige à sortir de ce piège (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
-
Adaptation et mise en page de Michel Garroté
-
http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2016/07/bloc-notes-brexit-victoire-de-.html
-
http://www.hommenouveau.fr/1717/societe/ivan-rioufol----je-crois-au-reveil-francais-.htm
-
Son dernier ouvrage 'La Guerre civile qui vient' :
https://www.amazon.fr/Guerre-Civile-Qui-Vient/dp/236371153X
-

Mise à jour – Le Front National face au Brexit

MLP-8

   
Christophe Bouillaud analyse les conséquences politiques en France du Brexit. Selon lui, c'est le FN qui en profite. Christophe Bouillaud est professeur agrégé de science politique à l'Institut d'Études politiques de Grenoble depuis 1999, agrégé de sciences sociales (1988), ancien élève de l'Ecole normale supérieure.
-
Christophe Bouillaud (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Le Front National est de facto le grand gagnant du Brexit, car il est cohérent face aux événements qui se déroulent au Royaume-Uni. Alors même qu'il n'est pas obligé d'être en alliance avec d'autres mouvements dans la mesure où le Front national adopte une ligne nationaliste, il parvient à obtenir des soutiens d'autres partis européens. Une sorte d'Internationale des nationalistes est en train de se former. Il bénéficie aussi énormément des choix des autres partis français qui, faute de crédibilité de leur propre discours sur l'Europe, sont obligés de se rapprocher de la ligne frontiste. La droite tend ainsi à valider le discours eurosceptique.
-
Le FN gagne surtout en crédibilité, car l'histoire semble se dérouler comme il l'avait prévu. Jusque dans les moindres détails. Regardez par exemple le vote britannique des classes populaires en faveur du Brexit, celui-ci valide le clivage frontiste du peuple contre les élites. C'est vrai que ses adversaires vont attribuer tous les malheurs du Royaume-Uni à ce choix populaire et que le FN n'aura d'autre choix que d'assumer jusqu'au bout ce soutien au Brexit, quoiqu'il advienne. En même temps, c'est une arme à double tranchant pour la gauche et la droite, car aujourd'hui, on ne sait rien de l'issue finale du Brexit, notamment en matière économique.
-
Loin des catastrophes annoncées, on peut parfaitement imaginer que la situation britannique s'améliore. Ce serait alors un succès considérable pour le Front national. On parle à chaud de baisse de la livre sterling, de la bourse de Londres, etc. mais ce sont des réactions épidermiques et instantanées. En réalité, les économies bougent de façon beaucoup plus lente que ça. Ce qui compte au Front national, c'est de continuer à tenir un discours qui soit validé petit-à-petit par l'histoire. C'est en tenant la plume du débat européen, en imposant aux autres partis de se positionner, que Marine Le Pen compte avancer.
-
L'euroscepticisme frontiste, qui n'a pas toujours existé, et qui tend en plus à se transformer en europhobie ou indépendantisme à la façon UKIP, s'est révélé être un excellent investissement de long terme au point que le Front national dispose en la matière d'un quasi-monopole auprès des électeurs. Le souverainisme de droite reste extrêmement limité autour de Nicolas Dupont-Aignan, tandis qu'à gauche, le souverainisme de Jean-Luc Mélenchon est extrêmement jeune, consécutif à ses déboires post-2012. C'est une certitude aujourd'hui: tous les ennuis de l'Europe sont des atouts pour le Front national,, conclut Christophe Bouillaud (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
-
Adaptation et mise en page de Michel Garroté
-
http://www.lefigaro.fr/vox/
-

Le Front National face au Brexit

FN-1

  
Christophe Bouillaud analyse les conséquences politiques en France du Brexit. Selon lui, c'est le FN qui en profite. Christophe Bouillaud est professeur agrégé de science politique à l'Institut d'Études politiques de Grenoble depuis 1999, agrégé de sciences sociales (1988), ancien élève de l'Ecole normale supérieure.
-
Christophe Bouillaud (voir lien vers source en bas de page) : Le Front National est de facto le grand gagnant du Brexit, car il est cohérent face aux événements qui se déroulent au Royaume-Uni. Alors même qu'il n'est pas obligé d'être en alliance avec d'autres mouvements dans la mesure où le Front national adopte une ligne nationaliste, il parvient à obtenir des soutiens d'autres partis européens. Une sorte d'Internationale des nationalistes est en train de se former. Il bénéficie aussi énormément des choix des autres partis français qui, faute de crédibilité de leur propre discours sur l'Europe, sont obligés de se rapprocher de la ligne frontiste. La droite tend ainsi à valider le discours eurosceptique.
-
Le FN gagne surtout en crédibilité, car l'histoire semble se dérouler comme il l'avait prévu. Jusque dans les moindres détails. Regardez par exemple le vote britannique des classes populaires en faveur du Brexit, celui-ci valide le clivage frontiste du peuple contre les élites. C'est vrai que ses adversaires vont attribuer tous les malheurs du Royaume-Uni à ce choix populaire et que le FN n'aura d'autre choix que d'assumer jusqu'au bout ce soutien au Brexit, quoiqu'il advienne. En même temps, c'est une arme à double tranchant pour la gauche et la droite, car aujourd'hui, on ne sait rien de l'issue finale du Brexit, notamment en matière économique.
-
Loin des catastrophes annoncées, on peut parfaitement imaginer que la situation britannique s'améliore. Ce serait alors un succès considérable pour le Front national. On parle à chaud de baisse de la livre sterling, de la bourse de Londres, etc. mais ce sont des réactions épidermiques et instantanées. En réalité, les économies bougent de façon beaucoup plus lente que ça. Ce qui compte au Front national, c'est de continuer à tenir un discours qui soit validé petit-à-petit par l'histoire. C'est en tenant la plume du débat européen, en imposant aux autres partis de se positionner, que Marine Le Pen compte avancer.
-
L'euroscepticisme frontiste, qui n'a pas toujours existé, et qui tend en plus à se transformer en europhobie ou indépendantisme à la façon UKIP, s'est révélé être un excellent investissement de long terme au point que le Front national dispose en la matière d'un quasi-monopole auprès des électeurs. Le souverainisme de droite reste extrêmement limité autour de Nicolas Dupont-Aignan, tandis qu'à gauche, le souverainisme de Jean-Luc Mélenchon est extrêmement jeune, consécutif à ses déboires post-2012. C'est une certitude aujourd'hui: tous les ennuis de l'Europe sont des atouts pour le Front national,, conclut Christophe Bouillaud (voir lien vers source en bas de page).
-
Adaptation et mise en page de Michel Garroté
-
http://www.lefigaro.fr/vox/
-

Démocratie chrétienne – Solution pour l’Europe ?

Europe-3

   
La démocratie chrétienne, je suis ni pour, ni contre, bien au contraire. Blague à part, le 'oui' au Brexit déclenche une avalanche d'articles, y compris, parfois, des articles d'une certaine valeur intellectuelle, en rupture aves les innombrables crachats dont font l'objet les Britanniques pour avoir osé dire 'ciao', non pas à l'Europe, mais à la bureaucratie européenne. Ainsi en va-t-il de l'article reproduit ci-dessous, initialement paru dans Les Cahiers Libres, article qui donne un éclairage chrétien et que nous devons à Charles Vaugirard.
-
Charles Vaugirard (voir lien vers source en bas de page) : Le verdict est tombé. Malgré les derniers sondages annonçant le Remain gagnant, le Leave a emporté le scrutin : le Royaume-Uni va quitter l’Union européenne. Le vote est historique et il ne sera pas sans conséquence : les souverainistes des autres Etats européens se sentent pousser des ailes, tandis que les Ecossais et les Irlandais du Nord, pro-européens, préparent leur « Exit » du Royaume des Windsor. L’ambiance politique est donc à la désunion, voire à la débandade. L’Union européenne est évidemment en crise, et ce n’est pas nouveau. Mais peut-on réellement parler de crise quand le peuple d’un Etat s’exprime ? Finalement, la Grande-Bretagne n’est-elle pas cohérente avec elle-même en quittant l’Union ? Robert Schuman était très réservé quant à l’entrée des Britanniques dans la Communauté européenne.
-
Charles Vaugirard : Charles de Gaulle était carrément opposé, voyant là le « cheval de Troie » des Etats-Unis en Europe. Ces deux grands hommes n’avaient pas tort : nos amis d’outre-manche ont toujours été des collaborateurs compliqués, regardant davantage vers l’océan que vers le continent et freinant la construction européenne… Jacques Delors n’a pas caché qu’il était pour le Brexit, tout comme d’autres fédéralistes. La question qui se pose maintenant est celle du renouveau des institutions européennes. Sans le frein anglais, les Etats du vieux continent seront-ils capables de réformer l’Union dans un sens plus démocratique et plus décentralisé ? C’est finalement la grande question qui nous est posée. L’Union européenne n’est malheureusement pas une organisation démocratique, et cela malgré un Parlement élu.
-
Charles Vaugirard : Le peuple est totalement coupé des décisions de l’Union comme en témoigne une colossale législation ignorée de tous et l’image impopulaire de la Commission de Bruxelles. Une Union exclusivement économique avec une politique extérieure déléguée à l’OTAN. Nous sommes très loin du projet de Robert Schuman qui voulait une Europe politique avec des institutions en prise directe avec l’opinion publique. Le pire exemple est sans doute celui de la négociation des traités transatlantiques TAFTA et TISA… Avec une organisation aussi peu démocratique, aux pouvoirs pourtant énormes (plus de 80% de notre droit vient de l’UE !), on comprend que les peuples d’Europe aspirent à être entendu. Les leaders populistes l’ont très bien compris et leurs discours violent contre l’Union sont écoutés, comme en témoigne les récents succès de ces mouvements.
-
Charles Vaugirard : Pourtant, la réponse à cette profonde carence démocratique, qui impacte toute notre société et ne concerne pas seulement l’Union mais aussi nos Etats et nos régions, n’est pas dans le populisme agressif et peu réfléchi. Il est au contraire dans la quête d’une profonde régénération de nos démocraties, régénération qui ne peut se faire qu’en donnant du sens à nos démocraties. Robert Schuman l’avait bien compris : dans son livre Pour l’Europe, il ne se contente pas de présenter un projet d’Union d’Etats. Il part du principe que cette unité ne peut se faire que par des Etats démocratiques pour une organisation européenne elle-même démocratique. Mais pas n’importe qu’elle démocratie : une démocratie chrétienne ayant comme moteur le don de soi, la charité.
-
Charles Vaugirard : L’histoire l’a démontré : la construction européenne s’est scellée autour de la réconciliation franco-allemande, les ennemis d’hier se pardonnant dans la vérité et bâtissant ensemble un grand projet les rendant solidaires. La démocratie chrétienne est tout le contraire d’un populisme exclusif et violent accusant les autres de tous les maux et flattant la colère hantant les peuples en manque de représentation. Non, la démocratie chrétienne est « le sacrifice de chacun pour le bien de tous » comme le disait Frédéric Ozanam qui a fondé cette famille de pensée en 1848.
-
Charles Vaugirard : Comprenez le mot « sacrifice » par don de chacun à l’image du Christ se donnant tout entier pour nous tous. Ce don mutuel se traduisant par l’alliance des citoyens pour le bien commun. Il est grand temps de retrouver l’esprit de cette démocratie chrétienne qui a lancé la construction européenne dans le but de pérenniser la paix en Europe. L’avenir de notre pays et de notre continent en dépend, conclut Charles Vaugirard (voir lien vers source en bas de page).
-
Mise en page de Michel Garroté
-
http://cahierslibres.fr/2016/06/brexit-retrouver-leurope-de-robert-schuman/
-

Brexit : La victoire posthume d’Enoch Powell

Banquiers, financiers, traders, people, millionnaires de tout poil, ils font les offusqués, ils font les étonnés. Cela couvait pourtant depuis un bon demi-siècle. Souvenez-vous. C’était le 20 avril 1968 à Birmingham. Enoch Powell, parlementaire conservateur britannique très en vue à l’époque, prononçait .devant une assemblée du Conservative Political Centre, un discours resté fameux sous le nom incendiaire de Discours des fleuves de sang, où il critiquait vigoureusement le multiculturalisme et s’en prenait à l’immigration venant des pays du Commonwealth.

Suite sur Riposte Laïque

Rebâtir l’Europe sans ses fossoyeurs

Brexit-5

   
Virer les Commissaires européens : le "oui" au Brexit a déclenché une haine hystérique au sein de la caste politico-médiatique, en Europe en général, et, en France en particulier. Les médias classiques et la blogosphère, depuis lundi, sont inondés de commentaires hallucinants, comme si la fin du monde était proche et comme si les Britanniques en portaient la responsabilité. Je crois qu'il est temps de virer les Commissaires européens, de les pousser à la démission. Car se sont eux les responsables du fiasco européen et non pas les Britanniques.
-
Attention à l'OCI : l'autre point que je souhaite évoquer, c'est celui du flux migratoire massif, composé à 99% de musulmans. Ce flux migratoire est organisé en grande partie par les Etats membres de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI). Il est grand temps que l'Europe modifie les accords qu'elle a conclu avec l'OCI et qu'elle modifie sa politique migratoire. Sur Internet, certains ont le courage de l'écrire et c'est une bonne chose.
-
Ainsi, notre ami Ivan Rioufol publie cette excellente analyse (voir lien vers source en bas de page) : Les européistes, fous de rage après le Brexit, ne voient-ils pas l’image affligeante qu’ils donnent d’eux-mêmes ? En crachant sur les "populistes", les "petits blancs", les "crétins", j’en passe, ils se comportent comme des fascistes, des racistes, des imbéciles heureux. La morgue des beautiful people, dont Bernard-Henri Levy a revendiqué ces jours-ci d’en porter haut le drapeau, résume à elle seule la fin de cette époque superficielle, narcissique, sermonnaire. C’est un retour aux valeurs oubliées de la démocratie et de la liberté qu’ont imposé les Anglais en votant à 51,9% pour le retrait de la Grande-Bretagne de l’Union européenne.
-
La perspective de désagréments économiques, brandies par ces "européens" ayant une carte de crédit à la place du cœur, n’a pas effrayé un peuple soucieux de retrouver d’abord sa souveraineté. Cet idéal, qui met fin à des décennies de mépris obligé pour les nations, les traditions et les sentiments d’appartenance, est appelé à faire l’histoire tant il est exemplaire et courageux. Ceux qui hurlent, insultent, refusent le verdict des urnes sont les incendiaires qui ont mis l’Europe sans âme dans ce délabrement. Celle-ci est à reconstruire ; en tournant le dos à l’UE des castes, des marchés, des aéroports, des happy fews arrogants et autres fossoyeurs des fragiles identités nationales. "Européen : celui qui a la nostalgie de l’Europe", écrit Milan Kundera.
-
C’est l’Europe européenne, celle de la culture, de l’humanisme et des peuples souverains, qui doit être rebâtie avant de penser à celle des places financières et des taux de croissance. Mais elle ne pourra l’être par ceux qui l’on saccagée, c’est-à-dire les Merkel, Juncker, Schulz, Moscovici et autres prêcheurs ou technocrates qui, enfermés dans leur Cité interdite, se sont montrés incapables d’écouter les protestations des oubliés. Depuis vendredi, j’entends les politiques français promettre d’associer les peuples aux débats sur la reconstruction.
-
Encore faudrait-il admettre ce que disent les gens : ils ne veulent plus de cette Union soviétoïde, omnipotente et intrusive, ni de sa politique d’immigration de masse, ni de son multiculturalisme xénophile, ni de sa complaisance envers les pays islamiques de l’OCI. C’est bien cette UE qu’il faut d’abord détruire, avant de pouvoir édifier autre chose. Repousser l’échéance d’autres référendums ne serait qu’une fuite supplémentaire des "élites" devant le peuple en marche. La France ne pourra faire l’économie de la révolution, démocratique et pacifique, que les Anglais viennent de lancer en reprenant superbement leur destin en main, conclut Ivan Rioufol (voir lien vers source en bas de page).
-
Introduction et mise en page de Michel Garroté, 29 juin 2016
-
http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2016/06/rebatir-leurope-mais-sans-ses-.html
-

Brexit: Le discours de Marine Le Pen au Parlement européen (Vidéo)

Marine Le Pen intervenait il y a quelques instants au Parlement européen, au nom du groupe Europe des Nations et des Libertés (ENL), à l'occasion de la séance plénière extraordinaire suite au Brexit :

 

Marine Le Pen, présidente du Front national, estime aujourd'hui que le "destin de l'Union européenne ressemble de plus en plus à celui de l'Union soviétique, morte de ses propres contradictions", dans une tribune au New York Times. "Des appels au référendum résonnent aux quatre coins du continent. J'ai moi-même proposé au président Hollande d'organiser une telle consultation populaire en France", écrit la candidate à la présidentielle.

"Le printemps des peuples est maintenant inévitable ! La seule question qui reste à poser est celle de savoir si l'Europe est prête à se défaire d'elle-même de ses illusions ou si le retour à la raison se fera dans la douleur", poursuit-elle. "La remarque de Henry Kissinger, 'Who do I call if I want to call Europe?' a maintenant une réponse claire : il faut appeler Berlin. Il ne reste alors plus qu'une alternative aux peuples européens : rester pieds et poings liés dans une union qui trahit les intérêts nationaux et la souveraineté populaire, ouvre grand nos pays à l'immigration massive et à la finance arrogante, ou décider de retrouver leur liberté par le vote", estime Mme Le Pen.

Source

Totalitarisme – Ils veulent annuler le Brexit

Brexit-3

   
Au temps de la Communauté Economique Européenne (CEE), qui aurait pensé qu'aujourd'hui, l'Europe, aux griffes de l'UE et de la Zone Euro, serait devenue un espace totalitaire comparable à la défunte URSS. Les Britanniques viennent de dire "oui" au Brexit. Résultat : des voix s'élèvent pour décréter que ce Brexit ne serait pas légal ou qu'il faudrait refaire un référendum. Le Eurocrates montrent ainsi leur vrai visage : celui de dictateurs arrogants et intransigeants. Le texte du "Monde" ci-dessous révèle cette triste réalité d'une Europe où les peuples et les Etats-Nations qu'ils composent ont perdu quasiment tous leurs droits.
-
Quatre jours après que les électeurs britanniques sont allés aux urnes pour dire, majoritairement, qu’ils souhaitaient voir leur pays sortir de l’Union européenne, une petite musique est en train de monter : et si, finalement, le « Brexit » n’avait pas lieu ? (voir lien vers source en bas de page) En quelques jours, l’« article 50 » du traité sur l’Union européenne a acquis une petite notoriété. Cette disposition, introduite en 2009 par le traité de Lisbonne, ouvre la possibilité à tout Etat membre de « décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l’Union ». Elle n’a jusqu’alors jamais été utilisée. Pour que ce retrait soit effectif, le pays qui souhaite quitter l’UE doit d’abord notifier sa décision au Conseil européen. S’ouvre alors une période de négociation qui doit déboucher sur un accord régissant les futures relations entre l’Etat membre et l’Union européenne.
-
(A noter que Peter Sutherland, ancien Commissaire européen à la concurrence, ancien directeur général de l’OMC, actuel président de l’European Policy Center et actuel président de Goldman Sachs International a déclaré que "d’une façon ou d’une autre, ce résultat doit être annulé" et qu'un "deuxième référendum semble inévitable").
-
Si la concertation échoue, la sortie de l’UE est actée deux ans après la notification de retrait – un délai qui peut être prolongé avec l’approbation de tous les Etats membres. En résumé, un vrai compte à rebours sera déclenché au moment où Londres va, pour de bon, appuyer sur le bouton « out ». D’où la volonté des autorités britanniques de gagner du temps. Le premier ministre David Cameron, qui a annoncé qu’il quitterait son poste à l’automne, a laissé à son successeur le soin d’activer l’article 50. Cadeau empoisonné, soulignent les commentateurs : le nouveau chef du gouvernement devra en effet endosser la lourde responsabilité d’engager son pays dans une voie incertaine, à la fois dangereuse pour l’économie et pour l’intégrité du territoire, l’Ecosse et l’Irlande du Nord, toutes deux proeuropéennes, menaçant de choisir des chemins différents.
-
« Quel que soit le premier ministre en charge, je crois qu’il ne sera pas assez stupide pour appuyer sur le bouton », résumait un diplomate bruxellois. Après avoir pressé Londres à engager la procédure le plus rapidement possible, les Européens ont adouci le ton. « Il faut que les Britanniques règlent le problème de qui les représente », a admis lundi le ministre des affaires étrangères français, Jean-Marc Ayrault, autorisant Londres à se doter d’un nouveau premier ministre avant de déclencher l’article 50. Lundi, le ministre des finances britannique, George Osborne, a, lui, expliqué que le Royaume-Uni n’activerait cette disposition « que lorsque nous aurons une vision claire des nouveaux arrangements recherchés avec nos voisins européens ». Un coup de théâtre est-il à envisager durant cette période ? Un diplomate bruxellois interrogé par Le Monde se prend à espérer : « Avec le temps, les “Brexiters” vont se rendre compte de l’erreur qu’ils ont faite, et le référendum sera annulé (voir lien vers source en bas de page).
-
Introduction et mise en page de Michel Garroté, 28 juin 2016
-
http://www.lemonde.fr/referendum-sur-le-brexit/article/2016/06/27/royaume-uni-le-brexit-peut-il-ne-pas-se-produire_4959221_4872498.html
-

Londres exclut un second référendum sur le Brexit: “Cela ne serait pas démocratique.”

David Lidington a exclu la tenue d'un deuxième référendum sur le Brexit, déclarant dans une interview parue mardi dans le quotidien conservateur polonais «Rzeczpospolita», qu'«en démocratie, il fallait respecter les résultats des consultations».L'idée d'un nouveau référendum a été avancée la veille par le chef du parti au pouvoir en Pologne Jaroslaw Kaczynski.

«Je ne pense pas que cela soit correct (répéter le référendum - ndlr). En démocratie, il faut respecter les résultats des élections et s'y soumettre», a déclaré M. Lidington

Source

Interview de C. Blocher : «La Suisse ne dit pas à Bruxelles ce qu’elle veut»

Traduction de l'interview de l'ancien conseiller fédéral Christoph Blocher parue ce dimanche dans le journal alémanique « Schweiz am Sonntag ». Il s'exprime notamment sur les conséquences du Brexit et les dangers d'une reprise automatique par la Suisse du droit UE.

Monsieur Blocher, vous êtes-vous attendu au Brexit?
Christoph Blocher: J'ai sous-estimé les Britanniques. Jamais je n'ai pensé qu'ils auraient la force de quitter l'UE compte tenu des douleurs de séparation qui avaient été manifestés au préalable. Voilà pourquoi je suis – une fois de plus – déçus par moi-même.

Une fois de plus? Pourquoi dites-vous cela?
En 1992, avant le vote sur l'adhésion à l'EEE/CE j'ai aussi sous-estimé le peuple suisse. Je pensais qu'il était impossible que les Suisses prennent une telle décision alors qu'on les menaçait de conséquences économiques aussi graves.

La Grande-Bretagne a opté pour le Brexit malgré toutes les menaces.
La situation était encore plus difficile pour la Grande-Bretagne que pour la Suisse à l'époque. La Suisse était et est toujours à l'extérieur de l'UE. Il est plus facile de ne pas épouser quelqu'un que de divorcer. D'un point de vue objectif cependant, la décision devait bien aller dans ce sens.

Qu'est-ce qui vous fait dire cela?
Qu'est-ce que l'UE? Une erreur de construction idéologique. Ce constat est de plus en plus évident avec l'euro, Schengen, Dublin, la migration, la crise grecque. Et il y a toutes ces formules vides lancées par le personnel de direction de l'UE. Aujourd'hui chacun fait à peu près ce qu'il veut. Les habitants de la majorité des Etats membres n'aimeraient plus être dans l'UE, mais ils sont obligés d'y rester. Chacun a compris aujourd'hui que cette construction est mauvaise pour les citoyens.

Croyez-vous que l'UE va s'effondrer?
Le Brexit est un signe de plus de la désintégration de l'UE. Les forces centrifuges vont augmenter. La Grande-Bretagne était jusqu'ici le seul pays dans lequel il était permis à la population de discuter ouvertement du maintien dans l'UE ou du départ.

Des demandes de référendum ont aussi été lancées aux Pays-Bas, en France, en Tchéquie et au Danemark.

Le Brexit a changé beaucoup de choses. Même les partis traditionnels – comme les conservateurs en Angleterre – adoptent des positions critiques à l'égard de l'UE. C'est réjouissant. Il n'est désormais plus possible de qualifier cette position d'extrémiste de droite.

Gérard Araud, ambassadeur français aux Etats-Unis, a déclaré que l'UE avait besoin de réformes: "reforme or die".

Je suis également de cet avis. L'UE doit revenir sur son erreur de construction, faute de quoi je ne lui donne aucune chance de survie. Et je ne dis pas cela que depuis jeudi dernier.

Mais depuis jeudi dernier ce constat a une autre signification.
Le Brexit a fait la preuve: la population de l'Etat membre dont l'économie est la deuxième plus importante de l'UE ne croit plus que la construction de l'UE est supportable pour la Nation. Si l'UE écoutait ces voix, elle serait forcée de se dire qu'il faut revoir sa stratégie et se demander si elle est encore une Europe pour les citoyens.

«Take back control»: ce slogan a séduit les Britanniques. L'UDC s'en sert aussi pour l'immigration et la protection des frontières. S'agit-il là des points névralgiques?

Absolument. Mais la Suisse est confrontée à une question encore plus importante: devons-nous nous rattacher à l'UE, voire y adhérer? La population suisse est opposée aux deux options. Le dernier rapport de l'EPFZ sur la politique de sécurité indique que la proportion des Suisses acceptant de se rapprocher de l'UE est tombée à 16%. Or, la Berne fédérale a préparé un document prêt à la signature qui vise exactement cet objectif.

Vous parlez de l'accord-cadre institutionnel.
Exactement. L'UE veut nous contraindre de reprendre son droit sans que la Suisse n'ait un mot à dire. En cas de litige, nous devrions reconnaître les jugements de la Cour de justice UE, donc des juges étrangers. Le Conseil fédéral doit stopper cette procédure s'il a le moindre bon sens.

Il ne le fera sans doute pas. Il n'existe plus qu'une divergence, les mesures de compensation.

Il ne le fera pas pour la simple raison que la Berne fédérale est dirigée par un personnel incompétent à la botte de l'UE. Il s'agit de quelque chose de fondamental: avec cet accord, la Suisse cède sa compétence législative à l'UE. Dans le marché intérieur, nous devrions reprendre toutes les dispositions légales de l'UE. Nous céderions notre démocratie directe via le régime juridique.

La démocratie directe serait touchée?
Elle serait supprimée dans une large mesure.

Vous peignez les choses en noir.
Pas du tout. Nous n'aurions plus de souveraineté. C'est comme pour les accords Schengen/Dublin. Si l'UE décide d'abolir l'obligation du visa pour les Turcs, nous devrions en faire autant, que nous le voulions ou non.

L'opposition à l'accord-cadre est votre "grande bataille".
Oui, car cet accord ferait de la Suisse une colonie de l'UE, puis finirait par la faire entrer dans l'UE sans vote populaire.

Que doit faire la Suisse pour appliquer l'initiative contre l'immigration de masse? L'UE n'a plus guère de temps pour la Suisse.

Nous sommes les spectateurs d'une pièce de théâtre. Vous ne croyez tout de même pas sérieusement que les choses auraient été facilitées si la Grande-Bretagne avait décidé de rester dans l'UE? C'est absurde.  Le fond du problème est le suivant: la Suisse ne dit pas à Bruxelles ce qu'elle veut.

Le Conseil fédéral veut négocier une clause de sauvegarde avec l'UE.
Oui, mais il se garde bien de dire ce qu'il y aura dans cette clause de sauvegarde. L'UDC a un avis très clair sur la question

Et quel est-il, cet avis?
Nous sommes d'accord avec une clause de sauvegarde qui réduit l'immigration moyennant les instruments prévus à cet effet dans la Constitution fédérale, à savoir la préférence nationale, les contingents annuels et les plafonds. De plus, il faut limiter l'accès aux institutions sociales, donc introduire un délai de carence pour obtenir des prestations.

L'UDC ne sait pas non plus ce qu'elle veut. Elle demande des contingents, mais votre fille, Magdalena Martullo, ne veut des contingents que dans des situations extrêmes.

Nous n'avons pas de divergence d'opinion.

Faut-il des contingents ou non?
Bien sûr qu'il en faut. Dans les domaines où il existe un important potentiel national de main-d'œuvre, les contingents doivent être bas. La préférence nationale sera ainsi prise au sérieux.

S'agit-il là d'une "situation extrême"?
Oui. Dans les professions où l'offre de main-d'œuvre suisse est quasiment égale à zéro, il faudra des contingents plus généreux. Par exemple, les entreprises ayant besoin de chimistes doivent souvent se tourner vers l'étranger.

Trouverez-vous sur cette base un accord avec les associations économiques et les partis de droite?

Je ne le sais pas, mais je l'espère.

Avec le système de la clause de sauvegarde que vous avez esquissé, une solution entre partis de droit paraît difficile.

Oui, et c'est bien pour cela que nous discutons. On verra bien si l'économie et les partis de droite veulent réellement restreindre l'immigration de masse. Tous se sont prononcés publiquement contre les dangereuses mesures d'accompagnement. Tout le monde semble aussi d'accord pour dire que seuls les étrangers dont nous avons besoin et que nous ne trouvons pas dans le pays peuvent venir en Suisse. Nous sommes d'accord sur les objectifs, mais les mesures concrètes à prendre sont controversées.

Ce n'est donc pas impossible pour vous?
La question est de savoir si on veut trouver une solution commune ou non. Les partis de droite doivent trouver un accord. Tous devront faire des concessions pour qu'on puisse trouver un compromis. Prenez par exemple Kaiseraugst.

A l'époque vous avez réussi à faire accepter une solution. Et aujourd'hui?
Je ne peux pas encore le dire. Mais il faut une limitation.

Existe-t-il un chiffre à ce propos?
Avec le système de l'immigration contrôlée entre 1970 et 2007 nous avions une immigration nette de 20 000 personnes par an, mais non pas de 70 000!

Qu'attendez-vous de l'application?
La Suisse s'est donné un article constitutionnel. Elle a ouvert la porte à l'UE pour une adaptation des accords. L'UE a affirmé pendant deux ans qu'elle ne négocierait pas. Donc, nous devons appliquer l'article de manière autonome.

Ne faut-il pas plus de temps?
Non. Le délai de trois ans doit être respecté. Voyez les négociations de sortie entre l'UE et la Grande-Bretagne. On ne se donne que deux ans.

Mais ces délais ne sont pas un tabou.
Nous ne devrions pas recommencer à repousser les délais. Il faut les appliquer. Il faut savoir que l'UE a peur que la Suisse fasse un seul pas.

Quel pas?
Que nous résiliions l'accord de libre circulation des personnes.

Comment pouvez-vous dire cela?
Je le sais des milieux de l'UE. Il y aurait une réaction en chaîne dans d'autres pays. C'est comme pour le Brexit: Bruxelles craint que d'autres pays suivent l'exemple.

C'est pour cette raison que l'UE réagit très durement?
A la place de l'UE je chercherais à me mettre d'accord très vite avec la Suisse avant qu'à ce niveau également les choses n'échappent au contrôle.

Vous menacez indirectement?
Non, ce sont des conséquences naturelles. Après le Brexit la Suisse doit enfin exploiter les grandes chances stratégiques qui s'offrent à elle.

Source UDC/Suisse