Bernard Lugan : « L’Empire colonial a plombé l’économie française » (1h15)

Bernard Lugan est universitaire. Historien spécialiste de l’Afrique, il a notamment enseigné à l’université Lyon III ainsi qu’à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr-Coëtquidan et à l’École de Guerre.
Expert auprès du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), il dirige également la revue par internet L’Afrique Réelle et est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages.
Dans son dernier livre, Pour répondre aux « décoloniaux », aux islamo-gauchistes et aux terroristes de la repentance, Bernard Lugan analyse les origines du mouvement « décolonial », son corpus idéologique, ses objectifs ainsi que les relais sur lesquels il s’appuie pour diffuser ses idées dans la société.

S’appuyant notamment sur les travaux d’historiens ayant étudié la période coloniale comme Jacques Marseille et Daniel Lefeuvre, il passe au crible plusieurs assertions émises par les membres du mouvement « décolonial ».

 

Quel est le cœur de la pensée du mouvement « décolonial », son idéologie ?
Quels sont ses relais en France et à l’étranger ?
Quels sont les objectifs des militants de ce courant et la position de nos dirigeants ?
Quel est le bilan de la colonisation française ?
Les accusations de néocolonialisme portées contre la France sont-elles justifiées ?
Quel avenir pour le courant « décolonial » en France ?
Quel est le point de vue de Bernard Lugan sur le rapport Duclert et le rôle de la France pendant le génocide rwandais ?
Esprits de Liberté a rencontré Bernard Lugan pour répondre à ces questions. Retrouvez Bernard Lugan sur : http://bernardlugan.blogspot.com/ Crédit musique : Heroic Feat by RomanSenykMusic. https://youtu.be/hvv8VLOKnsI

 

Ben Ali : l’homme qui a sauvé la Tunisie de l’islamisme et l’a sortie du sous-développement

La révolution tunisienne a éclaté le 17 décembre 2010. Moins d’un mois plus tard, le 14 janvier 2011, lâché par ses « amis » occidentaux auxquels il n’avait jamais rien refusé, et trahi par l’état-major d’une armée qu’il n’avait cessé de combler, le président Ben Ali était chassé du pouvoir et contraint à l’exil. En quelques semaines, la Tunisie dilapida ensuite le capital confiance qu’il avait mis deux décennies à constituer.

Né le 3 septembre 1936, diplômé de l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr et de l’école d’application de l’artillerie de Châlons-sur-Marne, Zine el-Abidine Ben Ali fut chargé par le président Bourguiba de la création de la direction de la sécurité militaire qu’il dirigea de 1964 à 1974. Il eut ensuite une carrière diplomatique comme attaché militaire au Maroc puis en Espagne.
Au mois de janvier 1978, la Tunisie étant alors en pleine insurrection, il fut rappelé pour être nommé chef de la Sûreté générale, poste qu’il occupa jusqu’en 1980. Puis il redémarra une carrière diplomatique comme ambassadeur en Pologne.
Après les graves émeutes du mois de janvier 1984, il fut de nouveau rappelé. Tout alla ensuite très vite puisque, le 23 octobre 1985, il fut nommé ministre de la Sûreté nationale, puis ministre de l’Intérieur le 28 avril 1986. Il devint ensuite le  secrétaire général adjoint du PSD (Parti socialiste destourien). Enfin, au mois de mai 1987, sous le gouvernement de Rachid Sfar, il fut nommé ministre d’Etat chargé de l’intérieur. Sa nomination comme secrétaire général du PSD en fit le dauphin du président Bourguiba. Le 2 octobre 1987, ce dernier le nomma Premier ministre. Un mois plus tard, le 7 novembre 1987, appuyé sur l’expertise de sept médecins qui attestèrent de son incapacité mentale, le général Ben Ali déposa Habib Bourguiba.
A l’époque, comme la Tunisie était menacée d’effondrement, avec toutes les conséquences géopolitiques qui en auraient découlé, l’accession au pouvoir du général Ben Ali fut unanimement saluée. Sous sa ferme direction, la subversion islamiste fut jugulée et la Tunisie devint un pays moderne attirant les investisseurs étrangers.
Se présentant comme le fils spirituel de son prédécesseur, le général Ben Ali multiplia les gestes d’ouverture démocratique. Le 25 juillet 1988, il abrogea ainsi la présidence à vie, limita la présidence à trois mandats, imposa la limite d’âge de 65 ans pour les candidats aux élections présidentielles et légalisa plusieurs partis politiques. En 1989, il transforma le PSD en RCD (Rassemblement constitutionnel et démocratique).
Il fut pour une première fois élu à la présidence de la République le 2 avril 1989, et étant seul candidat, il recueillit plus de 99% des voix.
En 1991 le gouvernement fit état de la découverte d’un plan islamiste visant à la prise du pouvoir et les enquêteurs mirent au jour d’importantes ramifications dans la police et dans l’armée. Des procès eurent lieu durant l’été 1992. Le parti islamiste clandestin Ennahdha fut démantelé et son  chef, Rachid Ghannouchi se réfugia à Londres d’où il organisa la subversion qui allait finir par emporter le régime vingt ans plus tard.
Réélu à la présidence de la République en 1994, puis en 1999, le général Ben Ali fut attaqué de toutes parts en dépit des remarquables réussites économiques de la Tunisie. Même si de fortes disparités sociales existaient toujours, en vingt ans, le régime Ben Ali réussit en effet à transformer un Etat du tiers monde en un pays moderne attirant capitaux et industries, en un pôle de stabilité et de tolérance dans un monde nord-africain souvent chaotique.
Les Tunisiens qui étaient en quelque sorte devenus des « privilégiés » n’acceptèrent alors plus de voir leur expression politique muselée et ils réclamèrent des évolutions démocratiques. A partir de l’année 2000, la contestation des intellectuels prit alors de l’ampleur, cependant que le  président, mis sous influence par le clan affairiste gravitant autour de sa seconde épouse, perdait de sa popularité.
Au début de l’année 2000, le journaliste Taoufik Ben Brik entama une  grève de la faim qui eut un énorme retentissement médiatique en Europe. Au même moment, les islamistes se montraient de plus en plus combatifs. Ainsi le 11 avril 2002, quand ils firent exploser un camion piégé devant la synagogue de la Ghriba à Djerba, tuant 19 personnes dont 14 touristes allemands.
C’est dans ce contexte de danger islamiste que le président Ben Ali ralentit ou même revint sur le processus de démocratisation qu’il avait initié. Mais, ce faisant, il accéléra encore davantage la désaffection des élites citadines envers son régime.
Le 26 mai 2002, par référendum, les Tunisiens approuvèrent que l’âge limite de candidature à la présidence de la République soit repoussé à 75 ans et que les mandats présidentiels ne soient plus limités à trois, ce qui permit au président Ben Ali de se faire élire pour un quatrième mandat le 24 octobre 2004. Après les assurances données en 1987, il venait donc de rétablir en quelque sorte la présidence à vie.
A partir de ce moment, la contestation s’amplifia et les élites « bourgeoises » qui avaient profité de l’essor économique du pays rompirent avec le régime, cependant que la répression se durcissait au fur et à mesure de la montée des périls islamistes.
Le 17 décembre 2010, un événement a priori secondaire qui se produisit à Sidi Bouzid mit le feu aux poudres. Il s’agissait de l’immolation par le feu d’un vendeur à la criée qui refusait d’être rançonné par la police. Or, cet homme qui était un chômeur diplômé devint le symbole de la révolte de tout un peuple.
Le 28 décembre, n’ayant pas pris la mesure du mouvement, le président Ben Ali s’exprima à la télévision et parla des manifestants comme d’une « minorité d’extrémistes», ce qui amplifia encore la révolte qui devint une révolution.
Cette dernière réussit car elle fut la synthèse de tous les mécontentements : révolte contre l’arbitraire de la police, révolte contre les inégalités sociales et révolte des nantis pour des droits démocratiques. A ces trois éléments, et les utilisant avec habileté, les islamistes donnèrent une cohésion et une organisation qui emporta le régime sous les applaudissements béats de l’internationale des médias -notamment français-, qui eut, comme de coutume, un rôle quasiment militant.
Ayant perdu le contrôle de la situation, le président Ben Ali fut finalement trahi par l’armée, donc par les siens, et le 14 janvier 2011, après 23 ans de pouvoir, il fut mis dans un avion par le haut état-major et envoyé en exil en Arabie saoudite où il est mort le  19 septembre dernier.
Bernard Lugan

Bernard Lugan

Universitaire, professeur à l'École de Guerre et aux Écoles de Saint-Cyr-Coëtquidan. Expert auprès du TPIR (Tribunal pénal international pour le Rwanda). Directeur de la revu par internet L'Afrique réelle

Zoom – Bernard Lugan : Mon Mai 68, vu d’en face… [TV Libertés]

L’universitaire de renom est, en mai 68, responsable de l’Action Française à Nanterre et chargé du service d’ordre de cette organisation royaliste. Dans un ouvrage truculent, il offre un témoignage enthousiasmant sur ces événements et sur une génération de vrais rebelles. Répondant aux questions de Martial Bild, Bernard Lugan dessine l’état d’esprit de l’époque et la postérité de celle-ci. Un récit amusant mais aussi un tableau sans concession d’une jeunesse d’extreme gauche qui écrivait « Interdire d’interdire » mais qui a engendré le « politiquement correct », forme la plus achevée de l’interdiction.

Échec d’une attaque d’antifas contre une conférence de Bernard Lugan

Par Maxime Lépante

Le jeudi 3 mars 2016, à Clermont-Ferrand, l’historien Bernard Lugan a prononcé une conférence sur la Libye. Un groupuscule « antifasciste » local, fidèle aux traditions totalitaires de l’extrême-gauche, a tenté par tous les moyens, y compris criminels (agressions physiques), d’empêcher cette conférence d’avoir lieu. Nous livrons ci-dessous un récit détaillé des événements de cette soirée. (1)

Qui est Bernard Lugan ?

Bernard Lugan est un historien de renommée mondiale, spécialiste de l’Afrique, sur laquelle il a écrit plus de 30 livres. (2)

De 1984 à 2009, Bernard Lugan a été maître de conférences à l’université de Lyon III, où il a assuré différents cours sur l’histoire de l’Afrique et de la francophonie. Pendant cette période, il a aussi donné des conférences à l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale (IHEDN) ainsi qu’à l’École de Guerre (plus haut établissement de formation des officiers supérieurs des armées françaises) au sein du module « Histoire et géostratégie de la francophonie ». (3)

Le mousquetaire Bernard Lugan, lors de la conférence de Clermont-Ferrand.

Opposé à toute forme de repentance historique, Bernard Lugan considère que la colonisation n’a été qu’une parenthèse dans l’histoire du continent africain, bien qu’elle ait bouleversé la vie de ses habitants. Selon lui, l’évolution de l’Afrique et l’histoire de ses habitants sont fortement marquées par l’ethnicisme (importance capitale de l’appartenance à une ethnie, expliquant les tensions et guerres inter-ethniques, et sous-tendant les transformations sociales et politiques).

À cause de cette thèse, Bernard Lugan s’est attiré la haine des innombrables marxistes et néo-marxistes qui infestent l’Université française (école tiers-mondiste). Pour ces derniers, la situation actuelle de l’Afrique (guerres, coups d’État, famines, massacres, pauvreté, violence domestique, etc.) est le résultat exclusif de la colonisation occidentale, dénoncée comme forcément néfaste – ce qui leur permet ensuite de diaboliser l’Occident et les Blancs, présentés comme des coupables éternels (racisme anti-Occidental et anti-Blancs).

Luttant sans faiblir contre les cabales de l’extrême-gauche, Bernard Lugan, entre 1990 et 2004, a intenté et gagné 17 procès contre les journalistes et médias qui l’avaient diffamé, lesquels ont été condamnés à lui verser des dizaines de milliers de francs de dommages et intérêts.

En avril 2015, Bernard Lugan est informé que toutes ses conférences planifiées dans les Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan (ESCC) sont annulées, sur intervention directe du gouvernement socialiste, en raison de ses critiques contre François Hollande pour avoir décidé d’envoyer à Sétif le secrétaire d’État aux Anciens combattants en guise de repentance, cautionnant ainsi « la réécriture de l’Histoire faite par les autorités algériennes », « au prix d’une nouvelle humiliation de la France ». (4)

Récit des événements du jeudi 3 mars 2016

En janvier 2016, l’Alliance Française de Clermont-Ferrand décide d’inviter l’historien Bernard Lugan à donner une conférence à l’École de droit de Clermont-Ferrand, où elle organise chaque année un cycle de conférences. (5)

Le mardi 1er mars, deux jours avant la conférence, un groupuscule d’extrême-gauche inconnu, la CARA (Cellule Antifasciste Révolutionnaire d’Auvergne) lance une campagne de propagande diffamatoire contre Bernard Lugan, publie sur Facebook un « communiqué » (truffé de fautes d’orthographe) exigeant l’interdiction de sa conférence sous peine de violences et annonce une manifestation devant l’École de droit. (6)

Les habituels procédés de l’extrême-gauche : calomnies, nazification, censure.

Le jeudi 3 mars, à 12h30, soit moins de 6 heures avant l’heure prévue pour la conférence (18 heures), la doyenne de la faculté de droit de Clermont-Ferrand, Christine Bertrand, se rend sur la page Facebook des prétendus « antifascistes » de la CARA pour déclarer qu’elle a demandé à l’Alliance Française de Clermont-Ferrand d’annuler cette conférence et que cette association vient d’acquiescer à ce scandaleux diktat.

Face à cette censure d’un universitaire réputé, un groupe de jeunes étudiants de Clermont-Ferrand, qui avaient envie d’assister à la conférence de Bernard Lugan, décide que le totalitarisme obscurantiste ne doit pas gagner et que la conférence doit se tenir coûte que coûte.

Ces jeunes étudiants, des membres du MAS (Mouvement d’Action Sociale) d’Auvergne (une organisation identitaire et différentialiste), et de l’Action Française Étudiante de Clermont-Ferrand (une organisation royaliste et nationaliste) réussissent, en moins de deux heures, à trouver et à louer une salle dans un hôtel Ibis situé en périphérie de la ville. (7)

La conférence, initialement prévue à 18 heures, est reportée à 19 heures, et cinq membres de l’Action Française Étudiante se rendent devant l’École de droit de Clermont-Ferrand, afin de pouvoir indiquer l’adresse de cet hôtel aux participants qui ne sont pas au courant de l’annulation de la conférence de Bernard Lugan par la doyenne Christine Bernard.

À 18h, devant l’École de droit, un commando de prétendus « antifascistes » de la CARA, avec le courage habituel des militants d’extrême-gauche, attaque les étudiants de l’Action Française, à 20 contre 5. Un jeune militant patriote se retrouve entouré par 5 nervis de la CARA, qui lui crachent dessus et finalement le frappent, devant deux policiers passifs.

Le commando d’extrême-gauche, devant l’École de droit de Clermont-Ferrand, peu avant le début de l’attaque criminelle contre les étudiants de l’Action Française.

Finalement, la conférence déplacée commence à 19h30, dans la salle de l’hôtel Ibis. Bernard Lugan entame son exposé, intitulé : « Libye – Géopolitique d’une déstabilisation ».

A 20h05, la porte de la salle de réunion s’ouvre, et un membre du service d’ordre annonce qu’un groupe d’extrémistes ultra-gauchistes de la CARA vient d’arriver devant l’hôtel Ibis et menace de l’envahir.

Une quinzaine d’étudiants de l’Action Française sortent de la salle de réunion, et vont faire face aux extrémistes, sur la pelouse devant l’hôtel. Il y a là une trentaine d’énergumènes, qui agitent des bâtons et des barres de métal en hurlant « frappez-les aux jambes ! » et qui lancent trois pavés de bonne taille sur les membres de l’Action Française.

Pour se protéger, les jeunes de l’Action Française mettent leurs casques de moto. À leur tête, Bernard Lugan, sans casque, s’exclame : « Pas de face à face, il faut les repousser tout de suite ! », puis il s’élance en criant « Occident vaincra ! ». En état de légitime défense, les jeunes de l’Action Française, utilisant des bombes de gaz lacrymogène, repoussent les 30 criminels de la CARA, qui détalent comme des lapins, en laissant tomber leurs bâtons et leurs barres de métal. Deux militantes de la CARA, qui ont été aspergées de gaz lacrymogène, et que leurs amis on courageusement abandonnées, s’asseyent sur le trottoir en pleurnichant et se voient inviter à venir assister à la conférence de Bernard Lugan – ce qui provoque chez elles des sursauts terrifiés, comme si on leur avait proposé de rencontrer le Diable en personne.

Les pavés, bâtons et barres de métal utilisés par le gang des terroristes de la CARA, lors de leur attaque contre l’hôtel Ibis.

Appelée par un colonel qui assistait à la conférence, la police arrive rapidement sur les lieux (un fourgon, deux voitures et deux motards). Un peu plus tard, les policiers retrouvent les criminels de la CARA sur le parking d’un hypermarché Leclerc, situé à environ 500 mètres de l’hôtel. L’un d’eux est interpellé pour outrage par les policiers et placé en garde à vue.

Le communiqué de la CARA, dans lequel ces malfaiteurs reconnaissent publiquement avoir attaqué l’hôtel Ibis. (8)

Le résultat de cette attaque d’antifas contre la conférence de Bernard Lugan est clair : une déroute complète pour le gang terroriste de la CARA, une charge fantastique couronnée d’un succès éclatant pour les jeunes étudiants de l’Action Française, 15 patriotes qui font déguerpir 30 fachos d’extrême-gauche, une défaite pour le totalitarisme et une victoire pour la liberté d’expression.

Reprenant sa conférence, Bernard Lugan, tout guilleret, déclare : « L’ethnologue que je suis est heureux de découvrir qu’une tribu que l’on croyait disparue au fin fond de l’Amazonie existe encore : le parti communiste maoïste ». Plus tard, Bernard Lugan ajoutera qu’il est tellement enthousiasmé par cet accueil chaleureux qu’il songe à revenir à Clermont-Ferrand pour y donner une autre conférence.

La conférence s’achève finalement à 21h. Malgré toutes les péripéties de la journée, elle a connu un franc succès : la salle était comble et, parmi les 60 participants, on comptait quatre hauts gradés de l’Armée française, des avocats, des chefs d’entreprise, des universitaires, etc.

Christine Bertrand, la honte de l’Université française

Comme nous l’avons rapporté plus haut, c’est la doyenne de l’École de droit de Clermont-Ferrand, Christine Bertrand, qui a demandé l’annulation de la conférence de Bernard Lugan, apportant ainsi son soutien au groupuscule d’extrémistes de la CARA (Cellule Antifasciste Révolutionnaire d’Auvergne), qui tentent de faire régner la terreur dans les rues de Clermont-Ferrand et qui attaquent avec des bâtons, des barres de métal et des pavés les participants à une conférence donnée par un historien réputé ! (9)

Cette collusion de Christine Bertrand avec un gang de criminels est une honte pour l’Université française, et constitue une claire violation de sa mission de diffusion de la culture ainsi que du principe de neutralité du service public. (10)

En 2014, Christine Bertrand a reçu la Légion d’honneur. Au vu de son comportement méprisable dans l’affaire qui nous occupe, c’est plutôt la Légion de déshonneur qu’elle mériterait. (11)

Il semble en effet que, pour Christine Bertrand, le droit à la liberté d’expression n’existe pas. Comment peut-on prétendre être une spécialiste du droit, et fouler aux pieds ce même droit ? Comment peut-on prétendre être universitaire, et censurer un universitaire ?

Mais il semble plus important, pour Christine Bertrand, de maintenir les étudiants de l’École de droit de Clermont-Ferrand dans une ignorance crasse, de s’opposer à la diffusion du savoir et de se compromettre avec un groupuscule de fanatiques armés de bâtons et de pavés.

La Cellule Antifasciste Révolutionnaire d’Auvergne (CARA)

Cette organisation extrémiste, coutumière des actions illégales et violentes, se réclame du communisme maoïste (on ne rit pas, s’il vous plaît). Il existe donc encore, en 2016, des hommes et femmes préhistoriques qui militent pour cette idéologie responsable de la mort de plus de 60 millions de personnes. (12)

Armés de bâtons et de pierres, outils naturels des pithécanthropes communistes et maoïstes, ces bons à rien passent leurs journées à vivoter des aides sociales qu’ils volent aux Français travailleurs et ne sortent de leurs cavernes qu’à la tombée de la nuit pour attaquer d’honnêtes citoyens qui s’intéressent à la culture et à l’histoire.

Il ne faut pas trop leur en vouloir : les criminels maoïstes, en bons hommes préhistoriques, n’ont pas encore accédé à l’écriture, ils ne savent donc pas lire et sont par conséquent incapables de décrypter les signes énigmatiques que contiennent les livres, qu’ils soient de Bernard Lugan ou d’autres auteurs. Et même s’ils savaient lire, ils refuseraient de le faire, car se cultiver ne fait pas partie du programme de l’extrême-gauche (« Du passé faisons table rase ! »).

Les antifascistes sont les vrais fascistes

Une fois de plus, cet événement prouve à quel point la déclaration de Winston Churchill était prémonitoire : « Les fascistes de demain s’appelleront eux-mêmes antifascistes ».

Les méthodes des nervis de la CARA ressemblent, à s’y méprendre, à celles des nazis (qui, rappelons-le, étaient des socialistes) dans l’Allemagne des années 1930 : ainsi, en 1933, sous la direction de Goebbels (« Quand j’entends le mot culture, je sors mon revolver ! »), des membres des jeunesses hitlériennes organisèrent des boycotts contre « les professeurs indignes de nos facultés allemandes », qui culminèrent dans des autodafés géants, lors desquels des dizaines de milliers de livres « impurs » furent brûlés. (13)

Autodafé dans la nuit du 11 mai 1933, à Berlin : les extrémistes totalitaires de la CARA brûleront-ils bientôt les livres de Bernard Lugan, après avoir tenté d’imposer un boycott contre lui ?

Mais les comportements criminels de ces fachos d’extrême-gauche ne s’arrêtent pas là : en effet, ils ont aussi pour habitude de fabriquer des affiches qui portent, en gros caractères, la mention « WANTED », au-dessus des noms et des photos de militants identitaires prises sur Facebook, et de les coller dans les cités des banlieues de Clermont-Ferrand remplies de racailles musulmanes : ce qui constitue clairement des appels au meurtre.

État d’urgence non appliqué par les autorités

Depuis les attentats musulmans du 13 novembre 2015, la France vit sous le régime de l’état d’urgence : malgré cela, les autorités n’ont pris aucune mesure pour empêcher la manifestation illégale des fascistes de la CARA devant l’École de droit de Clermont-Ferrand.

Ainsi, les patriotes qui manifestent pacifiquement contre la jungle de Calais et les crimes des clandestins musulmans sont interpellés sur ordre du ministre de l’Intérieur, le méprisable Bernard Cazeneuve, mais les extrémistes maoïstes qui agressent physiquement des étudiants devant une Université sont laissés en liberté !

Et que dire de ces fanatiques de la CARA qui, alors que les attentats musulmans ensanglantent notre pays, ne trouvent rien de plus urgent ni de plus important à faire que de tenter d’empêcher un universitaire français de prononcer une conférence ?

Nous ne pouvons nous empêcher de penser que ces scélérats mériteraient d’être déchus de la nationalité française puis d’être expulsés vers l’Afrique, afin de leur donner l’occasion de vérifier le bien-fondé des thèses du professeur Lugan par des travaux pratiques de terrain.

Coïncidence symbolique à l’hôtel Ibis

L’hôtel Ibis, dans lequel a eu lieu la conférence de Bernard Lugan, est situé au numéro 30 de la rue Georges Besse. (14)

Or Georges Besse, PDG de Renault, a été assassiné, le 17 novembre 1986, par le groupe terroriste d’extrême gauche « Action directe », dont les membres se réclamaient… du communisme maoïste ! (15)

Ainsi, la victoire des patriotes sur les nervis de la CARA a-t-elle permis de venger partiellement la mémoire de Georges Besse, victime de la barbarie de l’extrême-gauche, et de mettre en déroute des fanatiques qui marchent sur les pas des terroristes du groupe « Action Directe »…

La folie totalitaire de la gauche

Le lendemain de cette conférence, un membre du comité NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) de Clermont-Ferrand appelait sur Facebook à… boycotter l’hôtel Ibis où s’était tenue la conférence de Bernard Lugan ! (16)

Louer une salle pour une conférence de Bernard Lugan, « cela ne devrait pas être autorisé puisque paraît-il nous sommes en démocratie ». Les fins gourmets apprécieront… Pour ce militant d’extrême-gauche, la « démocratie » n’est visiblement rien d’autre qu’un goulag géant, façon URSS.

Nous rendons hommage à la brillante intelligence de ce génie des temps modernes, et nous lui suggérons de boycotter les marques de vêtements que Bernard Lugan porte, les commerces qui ont le culot d’accepter que Bernard Lugan leur achète des bananes (d’Afrique noire, cela va de soi), les opérateurs qui acceptent que les appels téléphoniques de Bernard Lugan transitent par leur réseau, et surtout l’atmosphère terrestre, dont les molécules entrent ignominieusement dans les poumons de Bernard Lugan et en ressortent, sans s’être fait hara-kiri, pour aller infecter des millions d’innocents.

Pendant ce temps…

Pendant ce temps, les musulmans, que les gens de gauche aiment tellement, peuvent tranquillement continuer à nous massacrer.

Maxime Lépante / article paru en premier sur RL

Notes :

1) On peut lire le communiqué de Bernard Lugan, sur ces événements, sur son blog :

Echec de la tentative de censure et d’intimidation physique sur Bernard Lugan à Clermont-Ferrand

http://bernardlugan.blogspot.fr/2016/03/echec-de-la-tentative-de-censure-et.html

2) On peut commander les livres de Bernard Lugan sur son blog :

http://bernardlugan.blogspot.fr/p/livres.html

Voici la liste détaillée des œuvres de Bernard Lugan :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Lugan#.C5.92uvres

3) Bernard Lugan

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Lugan

4) Affaire Lugan : l’épuration idéologique continue

http://www.bvoltaire.fr/aristideleucate/affaire-lugan-lepuration-ideologique-continue,171589

5) Les intervenants sont des personnalités du monde universitaire, des spécialistes reconnus, voire célèbres, dans leur domaine de compétences : Michel Serres, Jean-Marie Rouart, Laure Adler, Henri Mitterand, Jean Cluzel, Henriette Walter, Jean-Noël Jeanneney…

http://crdp-pupitre.ac-clermont.fr/alliancefr/index.php?id_compte=8&squelette=archive&rubrique=conference

6) Voir l’événement Facebook créé par ce groupuscule :

Pas de fascistes dans les facs ! Bernard Lugan dehors!

https://www.facebook.com/events/1122875061096679/

Voir aussi le « communiqué » de ce groupuscule :

https://www.facebook.com/events/1122875061096679/permalink/1122876991096486/

7) Mouvement d’Action Sociale Auvergne

https://www.facebook.com/MASauvergne/

Action Française Etudiante – Clermont Ferrand

https://www.facebook.com/actionfrancaiseclermont/

8) https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=750900988373677&id=413624052101374

9) Christine Bertrand, Doyen de l’École de Droit de l’Université d’Auvergne

http://www.droit.u-clermont1.fr/christine-bertrand.html

10) Notre collègue, Lucette Jeanpierre, a déjà dénoncé le comportement lamentable et méprisable de Christine Bertrand :

Christine Bertrand fayote auprès des antifas en censurant Bernard Lugan

http://ripostelaique.com/christine-bertrand-fayote-aupres-des-antifas-en-interdisant-bernard-lugan.html

11) Christine Bertrand chevalier de la Légion d’honneur (4 juillet 2014)

http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/departement/puy-de-dome/clermont-ferrand/2014/07/05/christine-bertrand-chevalier-de-la-legion-dhonneur_11069902.html

12) Les crimes du maoïsme

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mao%C3%AFsme#Les_crimes_du_mao.C3.AFsme

13) Boycott des enseignants

https://fr.wikipedia.org/wiki/Autodaf%C3%A9s_de_1933_en_Allemagne#Boycott_des_enseignants

Les autodafés

https://fr.wikipedia.org/wiki/Autodaf%C3%A9s_de_1933_en_Allemagne#Les_autodaf.C3.A9s

Lieu et date des autodafés

https://fr.wikipedia.org/wiki/Autodaf%C3%A9s_de_1933_en_Allemagne#Lieu_et_date_des_autodaf.C3.A9s

14) Hôtel Ibis (Clermont-Ferrand Le Brezet Aéroport) : 30 rue Georges Besse, ZI Le Brézet, 63100 Clermont-Ferrand.

http://www.accorhotels.com/fr/hotel-9262-ibis-styles-clermont-ferrand-le-brezet-aeroport/index.shtml

Selon les participants à la conférence, les employés de l’hôtel Ibis ont été très professionnels.

15) Georges Besse

https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Besse

16) https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=1502212830086952&id=100008947474770

 

Tentative de censure et d’intimidation physique sur Bernard Lugan à Clermont-Ferrand

Le jeudi 3 mars 2016, à la Faculté de droit de Clermont-Ferrand, et à l’invitation de l’Alliance française, Bernard Lugan devait prononcer une conférence ayant pour thème la Déstabilisation de la Libye, suivie d’une séance de dédicaces de son dernier livre Histoire et géopolitique de la Libye.
Un comité « antifasciste » se réclamant du très actuel « communisme maoïste » ayant appelé à manifester contre la venue du conférencier, Madame le doyen de la faculté, en place d’un solide et salutaire éclat de rire, décida, avec la force de caractère propre à nombre d’universitaires français, d’annuler purement et simplement cette conférence ; qui plus est, au dernier moment. Plus encore, Madame le doyen rendit directement compte aux commissaires politiques qui lui avaient dicté leurs ordres au moyen de l’insolite message facebook suivant :
Indignés de la mise en dhimmitude de leur doyen par une poignée d’énergumènes pensant encore vivre à l’époque du « petit livre rouge », et face à la démission de la bourgeoise Alliance française, les étudiants de Clermont-Ferrand réussirent, dans l’urgence, à louer une salle en ville. La conférence s’est donc tenue quasiment à l’heure prévue, devant un public très nombreux et particulièrement enthousiaste.
Dépités par leur échec, armés de barres de fer, de planches à clous et lançant des pavés, les gentils et doux démocrates du comité « antifasciste » tentèrent alors d’attaquer l’hôtel qui abritait la réunion. Mal leur en a pris après que, spontanément sortis de la salle, des participants les eurent virilement chargés et copieusement corrigés. Pour les trente ou quarante héritiers de Mao Tsé Toung qui avaient tenté l’aventure, la soirée se termina piteusement, par une « longue marche » en forme de fuite panique à travers les rues humides de la cité arverne…
Cette lamentable affaire met certes en évidence la grande faiblesse de Madame le doyen de la faculté de droit de Clermont-Ferrand, mais elle illustre d’abord la superbe capacité de réaction de ses étudiants. Qu’on se le dise !
Bernard Lugan

“Nous pourrons nous battre quand nous redécouvrirons qui nous sommes”

Entretien avec Bernard Lugan sur Boulevard Voltaire

Dans toute l’Afrique, le chaos semble s’installer. Les frontières issues de la colonisation européenne ont-elles un avenir ?

Ces frontières ne correspondent pas à la réalité, mais elles existent. Si elles explosent, ce sera l’anarchie. Et l’on voit au Sud-Soudan que de nouvelles frontières ne résolvent pas les problèmes pour autant. Le vrai problème, c’est la démocratie. C’est elle qui provoque le chaos. Avec le principe « one man, one vote », la majorité ethnique remporte systématiquement les élections. Et cela cause des drames terribles quand cette majorité était, avant l’indépendance, soumise à une autre ethnie. Cela débouche sur la vengeance et sur le génocide, comme au Rwanda. Le génocide de 1994 est le fils de la démocratie.

Vous soulignez toujours le discours de La Baule (1990) du président Mitterrand comme point de départ du chaos africain…

Tout à fait : Mitterrand, en expliquant qu’un « vent démocratique devait souffler » sur l’Afrique, a tourné le dos à notre antique politique africaine – gaulliste – qui consistait à soutenir des régimes forts. Nous pensions, à juste titre, qu’il fallait construire un État avant de parler démocratie. De Gaulle l’avait compris, lui qui parlait d’ailleurs de « coopération » avec les anciennes colonies, jamais de « développement ». Le chef de l’État socialiste a, lui, au contraire, associé « développement » et « démocratie », faisant de la seconde la condition du premier. Un désastre ! La démocratie a été une catastrophe pour le continent, tout comme la médecine…

La médecine ?

Oui. Quand nos grands anciens, les explorateurs, sont arrivés en Afrique, le continent était presque vide. En vérité, l’Afrique a toujours été un continent de basse pression démographique. Jusqu’à ce que les Européens amènent leur médecine… De 100 millions d’habitants, on est passé à plus de 1 milliard et l’ONU prévoit 3 milliards d’ici quelques décennies ! C’est une folie… Les faibles États africains ne tiendront pas le choc.

Vous vous doutez que ces propos peuvent choquer ?

Vous savez, moi, je suis un historien. Je m’intéresse à la terre et aux hommes. Aux faits. La morale, je la laisse aux philosophes. Nous vivons dans un monde de dogmes, dans l’émotion, dans le présent. Je pense comme les Arabes ou les Africains : sur la longue durée. Et j’irai plus loin dans mes propos : la démocratie a fait plus de mal que l’esclavage !

À vous écouter, un pays comme l’Afrique du Sud ne pourra donc jamais être la démocratie merveilleuse et arc-en-ciel que l’on nous dépeint ?

Non. Et l’apartheid se réinstalle d’ailleurs tranquillement. Le grand exode des Blancs (près d’un million de personnes) est terminé. Ceux qui sont restés se sont regroupés, vivent dans leurs propres villes. Il y a peu de contact avec les Noirs. Les grandes distances permettent ce qui est impossible en France pour la population de souche. Comme dans toute l’Afrique, en Afrique du Sud, le vote est racial. L’ANC est le parti des Noirs, contrôlé par les Zoulous, et le petit parti libéral, blanc et métis, ne décolle pas.

Vous restez cependant optimiste…

Oui, car le réel fera son retour. Le modèle démocratique va s’effondrer de lui-même. Nous reviendrons, y compris en Europe, à une sorte d’Ancien Régime, qui respectera mieux les communautés originelles. Nous pourrons nous battre à armes égales avec les islamistes quand nous redécouvrirons qui nous sommes. Pas avec ce hochet des droits de l’homme ou ce laïcisme désuet !

propos recueillis par Joris Karl

La démocratie et la démographie tuent l’Afrique – Par Bernard Lugan

L’Afrique sud saharienne est frappée par deux maladies mortelles, la démographie et la démocratie [1].

Le mal démocratique est la conséquence du « one man, one vote ». La raison en est simple : les fondements individualistes de la démocratie moderne sont incompatibles avec les réalités communautaires des sociétés africaines. Là est la cause principale des conflits qui ravagent le continent au sud du Sahara. Contrairement à ce que psalmodient les tenants de la doxa, ce ne sont ni la question du développement, ni les problèmes économiques qui sont à l’origine des guerres africaines [2] – même si, ici ou là, minerais rares ou précieux peuvent en être le carburant – mais le Politique. Ainsi :

- Au Soudan du Sud, comme les Dinka sont les plus nombreux, ils sont assurés de détenir le pouvoir, ce que les Nuer refusent. La guerre ne cessera donc pas.

- Au Mali, les Touareg, moins de 5% de la population, sont écartés du pouvoir par la mathématique électorale. Alors que le règlement de la crise passe par la reconnaissance de cette réalité, la seule solution proposée fut la tenue d’élections. Or, pas plus au Mali qu’ailleurs, le scrutin n’a réglé le problème nord-sud car l’ethno-mathématique électorale n’a fait que confirmer la domination politique des plus nombreux, en l’occurrence les Sudistes. D’autant plus que pour ces derniers, les ennemis ne sont pas tant les islamistes que les séparatistes touareg.
- En Afrique du Sud, les Blancs (environ 8% de la population) n’ont ethno-mathématiquement parlant aucune chance de l’emporter dans des élections face aux Noirs. A ce clivage racial vient s’ajouter une fracture ethnique qui fait qu’au sein de l’ANC, le parti de gouvernement, les plus nombreux parmi les Noirs, à savoir les Zulu (environ 25%) l’ont ethno-mathématiquement emporté sur les Xhosa (environ 18%). L’avenir du pays s’inscrira donc automatiquement à l’intérieur de cette réalité.

- Au Rwanda, les Tutsi (10% de la population) ont ravi le pouvoir aux Hutu (90%) à la faveur du génocide et ils le conservent grâce à des pratiques politiques dignes de la grande époque du système communiste. Si des élections libres étaient organisées, le régime tutsi serait électoralement balayé par l’ethno mathématique.

Le problème politique africain se résume donc à une grande question : comment éviter que les peuples les plus prolifiques soient automatiquement détenteurs d’un pouvoir issu de l’addition des suffrages ?
La solution réside dans un système dans lequel la représentation irait aux groupes, l’Etat-nation de type européen étant remplacé par l’Etat-ethnique.

Deux problèmes se posent cependant :

1) Les ethnies les plus nombreuses peuvent-elles accepter de renoncer à un pouvoir fondé sur le « One man, one vote » qui leur garantit pour l’éternité une rente de situation tirée de leur démographie dominante ?

2) Les gardiens occidentaux du dogme démocratique pourront-ils accepter cette révolution culturelle sapant les fondements de leur propre philosophie politique ?

[1] La première ayant été traitée dans un précédent numéro de l’Afrique Réelle, c’est à la seconde que cet éditorial est consacré.
[2] Bernard Lugan Les Guerres d’Afrique, Le Rocher, 2013. Prix de l’UNOR (Union nationale des Officiers de réserve).

 

Source Novopress

2017: le Califat du Ponant, fédérant la Libye et l’Algérie, déclenche l’opération Prophète des mers

Par Bernard Lugan

En 2017, la Libye et l'Algérie sont passées sous le contrôle de Daesh qui en a fait le Califat du Ponant. Profitant du désarmement moral des Européens, les islamistes décident de l'envoi, par vagues successives, de 4 millions de migrants vers l’Europe et plus spécifiquement vers la France, nouveau dâr al-harb[1]. A bord de certaines embarcations, ont pris place des kamikazes chargés de couler les navires portant secours aux forceurs de frontières et cela, afin de déstabiliser encore davantage l'ennemi. L'opération est baptisée Prophète des mers.
Face à cette guerre navale asymétrique, les rares frégates ultra-sophistiquées de la marine française, taillées pour la lutte de haute mer, sont débordées. A l’inverse les navires garde-côtes qui auraient dû être construits depuis longtemps afin de sécuriser les frontières maritimes, manquent cruellement. Faute de prise en compte par les autorités politiques des enjeux stratégiques vitaux que constitue la frontière maritime méditerranéenne, la marine française est impuissante.
Au sud, harcelé le long d'un front ouvert depuis la Mauritanie à l'ouest jusqu'au Soudan à l'est, le dispositif Barkhane s'est replié sur le Burkina Faso afin de protéger la Côte d'Ivoire. Quant aux dernières réserves opérationnelles françaises disponibles après des années de déflation des effectifs, elles ont été positionnées autour de N'Djamena afin de couvrir le Cameroun. Boko Haram, un moment affaibli, a en effet refait ses forces grâce à des cadres venus de Libye, d'Algérie mais aussi de Syrie.
En France même, alors que se déroule la campagne présidentielle, plusieurs banlieues se sont soulevées à la suite de contrôles d'identité ayant dégénéré. En raison de la dissolution de plusieurs escadrons de gendarmes mobiles opérée sous la présidence de Nicolas Sarkozy, les forces de l'ordre qui n'ont pas les effectifs suffisants pour intervenir doivent se contenter de boucler les périmètres insurgés. Les associations d'aide aux migrants dénoncent l' "amalgame"  et leurs mots d'ordre sont abondamment relayés par les médias. Vingt cinq mille réservistes de la gendarmerie sont rappelés cependant qu’ un peu partout, face à la passivité de l'Etat, se constituent clandestinement des groupes de résistants prêts à passer à l'action. La France est au bord de la guerre civile.
Comment en est-on arrivé là ? Entre 2011 et 2017, conduite au chaos par l'intervention franco-otanienne, la Libye est passée de la plus totale anarchie au califat, Daesh ayant réussi à y engerber les milices. Quant au général Haftar, sur lequel la "communauté internationale" comptait pour constituer une troisième force, il n'a pas pesé lourd face aux jihadistes.  Impuissante, l'Egypte s'est illusoirement retranchée derrière un mur électronique cependant que, quotidiennement, des attentats y entretiennent un climat de guerre civile. Quant à la Tunisie, une artificielle quiétude y règne car les jihadistes qui ont besoin d'un pays-relais, se gardent de trop y tendre la situation, se contentant d'y maintenir une pression calculée. Après plus d'un demi-siècle de gabegie, de détournements de fonds publics, de népotisme et de récriminations à l'égard de l'ancienne puissance coloniale, l'Algérie, cible principale des islamistes de toutes obédiences depuis la décennie 1990, a, quant à elle, basculé dans l'islamisme à la suite d'émeutes urbaines déclenchées par l'effondrement de la rente pétrolière.
Tel est le scénario auquel nous pourrions nous attendre à la veille de l'élection présidentielle française. Avec une Marine sans moyens, mais en première ligne face à la déferlante venue du sud, une Armée de terre aux effectifs rognés et isolée sur le rideau défensif sahélien et une Gendarmerie démotivée en raison de son alignement sur le modèle policier.
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Bernard Lugan - 07/08/2015
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« Le drame, c’est que nous avons renversé les islams « sous contrôle » »

Entretien avec Bernard Lugan

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Comment analysez-vous les vagues de migrants qui déferlent en Europe et l’expansion de l’islamisme ?

Ce sont, entre autres raisons, les conséquences de décisions géopolitiques absurdes. Sous l’influence des États-Unis, les dirigeants occidentaux ont commis une suite d’erreurs fondamentales :

Suite sur Bd Voltaire

Bernard Lugan : “La France n’a pas pillé l’Afrique, c’est tout le contraire qui s’est produit !”

Extrait :

[..].

P. - A l’époque coloniale, les colonisateurs ont-ils pillé le continent ?

Bernard LUGAN : C’est tout le contraire qui s’est produit, car nous savons depuis Jacques Marseille que la France s’est ruinée et épuisée en construisant en Afrique 50 000 kilomètres de routes bitumées, 215 000 kilomètres de pistes carrossables en toutes saisons, 18 000 kilomètres de voies ferrées, 63 ports équipés, 196 aérodromes, 2 000 dispensaires modernes, 600 maternités, 220 hôpitaux dans lesquels les soins et les médicaments étaient gratuits.

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Article complet

Entretien sur l’Afrique avec Bernard Lugan (TV Libertés)

A NE PAS MANQUER

TVLiberté recevait Bernard Lugan, historien réputé et spécialiste de l’Afrique, pour un entretien sans concession sur l’état d’un continent sous le feu des projecteurs : pression démographique, désir d’indépendances, guerres, instabilités… Tout est abordé sans langue de bois.

"Le rapport sado-masochiste entre l'Europe et l'Afrique va cesser avec les nouvelles générations en Europe; l'idéologie de la génération des vieux marxistes, des babacool post soixantehuitards va disparaitre. Un grand nettoyage intellectuel va se faire en Afrique, toute la génération des profiteurs de la décolonisation va disparaitre ; les Africains doivent cesser de se mentir à eux-mêmes; la nouvelle génération africaine a compris le  "aide toi et le ciel t'aidera" ; nos jeunes générations ne veulent plus de repentance ni porter les conséquences du "sanglot de l'homme blanc"".

Nelson Mandela, héros de Patrick Ollier, député-maire UMP de Rueil-Malmaison

Par Bernard Lugan

Jadis, dans la "banlieue rouge", les maires communistes donnaient aux rues le nom de Gagarine, de Karl Marx, de Robespierre ou encore de Maurice Thorez. Aujourd'hui, dans la banlieue chic, les maires UMP baptisent des places du nom de Nelson Mandela. Les premiers avaient l'excuse de la croyance dans des lendemains qui allaient chanter quand les seconds sont simplement en génuflexion devant le conformisme médiatico-idéologique le plus niais.

Suite sur le Blog de Bernard Lugan