L'ancien président des États-Unis prône plus de responsabilité chez les entreprises de réseaux sociaux face à ce qu'il considère comme le "plus grand danger actuel pour la démocratie".
Les réseaux sociaux sont une "foire d'empoigne", a regretté l'ancien président américain Barack Obama sur France Inter lundi 8 février, estimant par ailleurs que "le pouvoir des mots a été compromis par le changement du paysage médiatique". Invité de l'émission Boomerang d'Augustin Trapenard à l’occasion de la sortie du premier tome de ses mémoires Une terre promise aux éditions Fayard, il attaque également son successeur Donald Trump et l'accuse de mensonges.
(...)
Il s'agit pour Barack Obama du "plus grand danger actuel pour la démocratie".
Etats-Unis – En 2008, Barack Obama a utilisé l’internet et les réseaux sociaux pour gagner la Maison Blanche.Aujourd’hui, il s’inquiète du fait qu’Internet et les réseaux sociaux sociaux ont contribué à créer “la plus grande menace pour notre démocratie”.
Depuis quatre ans, depuis qu’il a quitté la Maison Blanche, Obama est intarissable sur le sujet. Il sonne clairement l’alarme, mais il ne dit pas exactement ce que nous devrions faire à ce sujet.
Sa dernière diatribe se trouve dans une nouvelle interview entre l’ancien président américain et le rédacteur en chef du magazine Atlantic, Jeffrey Goldberg, et avant d’aller plus loin, nous devrions la replacer dans son contexte : Obama parlait d’un paysage médiatique dominé non seulement par Facebook mais aussi par Fox News qui permet aux Américains de choisir leur propre réalité déformée. Ce qui signifie, dit-il, que nous n’avons plus de faits en commun.
Donald Trump a violemment attaqué jeudi 10 octobre son adversaire démocrate lors d’un meeting dans le Minnesota.
D’une extraordinaire agressivité, il a notamment rejeté l’idée que l’ancien vice-président Joe Biden pourrait être son adversaire démocrate lors de la présidentielle de novembre 2020 ? C’est « un mauvais sénateur ! », a-t-il lancé. Et d’ajouter : « Il a été un bon vice-président simplement parce qu’il a compris comment être lèche-cul avec Barack Obama ».
Face à une foule de casquettes rouges et de tee-shirts frappés du slogan « Les policiers avec Trump », le président américain, déchaîné, a laissé éclater sa frustration sur d’autres adversaires. En guerre ouverte avec les démocrates sur la procédure de destitution qui le menace, le président américain a encore attaqué Nancy Pelosi, présidente démocrate de la Chambre des représentants ? Selon lui, elle est « soit très stupide », « soit elle perd la tête », « soit elle est malhonnête ».
Le magazine américain publie une grande enquête dans laquelle il explique pourquoi l'ancienne administration américaine a mis des bâtons dans les roues d'une vaste investigation visant les "activités criminelles" du Hezbollah à travers le monde.
Le média politique américain Politico a publié lundi une enquête approfondie sur les efforts qui auraient été déployés par l'administration de l'ancien président Barack Obama, pour mettre des bâtons dans les roues d'une opération d'investigation de grande envergure, baptisée Projet Cassandra, ciblant les activités illégales du Hezbollah en matière de trafic de drogues, d'armes et de blanchiment d'argent sur la scène internationale. Selon Politico, la mise en veille du projet Cassandra aurait été décidée par l'Administration Obama pour permettre l’aboutissement des négociations sur le nucléaire iranien, et la conclusion de l'accord de Vienne, le 14 juillet 2015.
Politico, fondé en 2007, est un grand média américain qui se concentre sur l'actualité de la Maison Blanche, du Congrès américain et de la politique gouvernementale des États-Unis.
Le résultat de cette enquête, menée par Josh Meyer, est un long article divisé en trois parties. Dans la première, intitulée "L'émergence d'une menace mondiale", le journaliste décrit l'évolution du Hezbollah, la présentant comme une milice agissant principalement, dans un premier temps, pour des raisons politiques au Moyen-Orient, avant de se transformer en une plateforme de trafic de drogues et d'armes, finançant son expansion et blanchissant ses rentrées financières via un trafic de voitures en direction de plusieurs pays d'Afrique.
Dans cette première partie, Politico évoque notamment le Projet Cassandra, une campagne lancée en 2008, "après que la Drug Enforcement Administration (DEA) ait rassemblé des preuves que le Hezbollah s'était transformé d'organisation militaire et politique focalisée sur le Moyen-Orient en organisation criminelle internationale dont certains enquêteurs estimaient qu'elle tirait d'opérations de trafic de drogue, d'armes, de blanchiment et d’autres activités criminelles un bénéfice d'un milliard de dollars par an".
Selon Politico, des agents issus de 30 agences de sécurité américaines et étrangères ont coopéré dans le cadre de ce projet, menant notamment des opérations d'infiltration et de mises sur écoute. Les agents "ont suivi des cargaisons de cocaïne, certaines allant d'Amérique latine vers l'Afrique de l'ouest ou vers l'Europe et le Moyen-Orient, d'autres partant du Venezuela ou du Mexique, vers les Etats-unis. Ils ont suivi des rivières d'argent sale dont le blanchiment passait par l'achat de véhicules américains d'occasion envoyés en Afrique. Et avec l'aide de témoins clés coopératifs, les agents ont pu mettre en lumière la vaste conspiration remontant, selon eux, au premier cercle des responsables du Hezbollah et à l'Iran", écrit Politico.
Des bâtons dans les roues La seconde partie de l'article, intitulée "Partout et nulle part", revient sur l'expansion des réseaux criminels du Hezbollah en Amérique latine, en Afrique, en Europe et aux Etats-Unis et sur les moyens déployés par le Projet Cassandra pour en découvrir toutes les ramifications.
Dans la troisième et dernière partie de son article, M. Meyer explique en détail les différents moyens mis en œuvre par l'administration Obama pour freiner l'avancée des enquêtes menées dans le cadre du Projet Cassandra, notamment en rejetant les demandes de poursuites criminelles contre des personnalités-clés du parti chiite libanais ou en refusant de mettre en place des stratégies pour les attirer vers des pays où ils auraient pu être arrêtés.
Les réticences de Barack Obama et de son administration étaient surtout liées à leur volonté de ne pas mettre à mal les négociations, alors en cours, avec Téhéran concernant le nucléaire, et qui ont mené, en juillet 2015 à la signature d'un accord entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu (Etats-Unis, Chine, Royaume-Uni, France et Russie), l'Allemagne et l'Iran. Les obstacles placés par l'administration américaine de l'époque visaient également, selon des sources, la plupart anonymes, interrogées par Politico, à faciliter les pourparlers en cours pour la libération d’Américano-iraniens détenus par l'Iran. Politico évoque enfin le fait que l'Administration Obama voulait pouvoir compter sur l'Iran dans la lutte contre le groupe Etat islamique en Syrie et en Irak.
Michel Garroté - "Ce sont des propos scandaleux. On lui a demandé immédiatement de quitter le plateau", a donc raconté Hervé Béroud, directeur général de BFMTV. En effet, à l’occasion de la passation de pouvoir entre Barack Hussein Obama et Donald Trump, l’auteure Evelyne Joslain (spécialiste des Etats-Unis), était l’invitée de BFM TV. Spécialiste de la vie politique des Etats-Unis, cette dernière devait commenter l’investiture du nouveau président américain, mais tout ne s’est pas passé comme prévu sur le plateau de la chaîne d'information en continu. - Procédé stalinien sur BFMTV : - Au détour d'un échange sur le bilan du président sortant après huit années passées à la Maison Blanche, Evelyne Joslain a déclaré en plein direct : "Obama, franchement il fait partie des gens qui détestent l’Amérique. Il a servi son idéologie mais pas l’Amérique. Je remets en cause son patriotisme et sa dévotion à l’église qu’il fréquentait. Je pense qu’il était en désaccord avec lui-même sur beaucoup de choses". - "Je pense qu’il était plus musulman dans son cœur que chrétien. Il n’a pas voulu prononcer le terme d’islamisme radical, ça lui écorchait les lèvres. Je pense que dans son cœur, il est musulman, mais on en a terminé avec lui, Dieu merci", a poursuivi Evelyne Joslain, avant d'être rapidement interrompue. - D’après Buzz Feed et Atlantico, Evelyne Joslain a même été sommée de quitter le plateau. "Ce sont des propos scandaleux. On lui a demandé immédiatement de quitter le plateau. Elle nous a été recommandée par les 'Republicans Overseas' puisqu’on cherchait à avoir une sensibilité pro-Trump sur le plateau. C’était une mauvaise recommandation. Pour nous ce sont des propos inacceptables sur notre antenne. On les condamne fermement", a commenté Hervé Béroud, directeur général de BFMTV, contacté par Buzz feed. - Les médias poursuivent la guerre contre Trump : - Comble du culot, face aux soi-disant "mensonges" de la Maison Blanche (et donc de Donald Trump), des médias américains "s’interrogent" sur la crédibilité à donner aux informations officiellement transmises par la nouvelle présidence. C'est ce qu'on appelle "le paradigme inversé" : les journalistes gauchistes du Washington Post, du New York Times, de NBC et de CNN mentent à propos de Trump, tout en alléguant que ce serait, soi-disant, lui qui mentirait. - La famille Obama est millionnaire : - Concernant l'ancien locataire de la Maison blanche, Barack Hussein Obama disposera d'une pension annuelle de 205'700 dollars. En outre, Obama pourra devenir conférencier et toucher en moyenne 250'000 dollars par intervention. La famille Obama dispose déjà d'une richesse considérable, chiffrée à plus de 12 millions de dollars. Le couple Obama loue par ailleurs une maison dans le quartier très huppé de Kalorama, à Washington. - Amateur de golf, l'ancien président américain souhaite aussi faire l'acquisition d'une demeure à Rancho Mirage, en Californie, un lieu considéré comme le paradis des golfeurs. Obama va en outre s'inspirer de Bill et Hillary Clinton, concrètement, en créant une fondation influente (ça promet...) et en intégrant le Conseil d'administration d'un grand groupe. Cette fonction s'accompagne généralement de revenus très confortables et de déplacements en avion privé. - Introduction & Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/ - http://www.atlantico.fr/pepites/obama-deteste-amerique-intervenante-priee-quitter-plateau-bfmtv-2941279.html?yahoo=1 - http://www.ojim.fr/une-essayiste-pro-trump-viree-du-plateau-de-bfmtv/ - http://www.lemonde.fr/international/article/2017/01/23/les-medias-americains-prets-a-revoir-leur-role-pendant-la-presidence-trump_5067667_3210.html - http://www.atlantico.fr/pepites/etats-unis-pistes-barack-obama-pour-continuer-mener-train-vie-deja-tres-confortable-2944440.html?yahoo=1 -
La Maison blanche a refusé d’exclure la possibilité que Barack Obama accorde une grâce présidentielle à Hillary Clinton avant l’expiration de son mandat le 20 janvier prochain.
Josh Earnest, porte-parole de la présidence des États-Unis, a botté en touche sur une question au sujet de l’intention de Donald Trump, président-élu des États-Unis, de nommer un procureur spécial pour enquêter sur l’affaire des emails d’Hillary Clinton, disant que la Maison blanche ne communique pas sur les grâces présidentielles avant qu’elles ne soient signées. [...]
Si Hillary Clinton n’a pas été mise en examen dans ses nombreuses affaires, et que le FBI a décidé à l’issue de son enquête de ne pas demander de mise en examen, Donald Trump a évoqué plusieurs fois la possibilité de nommer un procureur pour poursuivre l’ancienne secrétaire d’État pour ses diverses affaires. [...]
Comme dans de nombreux pays, le président des États-Unis a un important pouvoir de grâce. Une « tradition » de la présidence est le fait pour le président d’attribuer de nombreuses grâces à la fin de son mandat, après l’élection de son successeur. [...]
Le président François Hollande était prêt à former une coalition avec la Russie pour lutter contre Daech, mais Washington a empêché de la faire.
Dans une interview aux médias russes, le président de la commission des affaires étrangères de la Douma russe, Alexeï Pouchkov a expliqué le refus du président français de former une coalition avec la Russie par l'influence de Barack Obama.
Le président américain Barack Obama mettra son veto à toute loi adoptée par le Congrès limitant l'entrée de réfugiés syriens aux Etats-Unis, dans la foulée des attentats de Paris, a indiqué la Maison Blanche mercredi.
"Si le président" reçoit la loi que la Chambre des représentants, dominée par les républicains, pourrait voter dès jeudi, "il y mettrait son veto", a souligné la Maison Blanche dans un communiqué.
"Des vies (...) sont en jeu et les Etats-Unis ont un rôle crucial à jouer face à la crise des réfugiés syriens aux yeux de nos partenaires au Proche-Orient et en Europe", explique l'exécutif américain.
La Chambre des représentants devrait voter jeudi sur une proposition de loi qui suspend l'accueil de réfugiés en provenance de Syrie et d'Irak jusqu'à ce que le FBI et les services de sécurité américains renforcent leurs procédures de vérification des antécédents. Ce qui pourrait prendre des mois ou des années, déplorent des élus démocrates.
La loi n'interdirait pas définitivement l'admission de réfugiés de ces pays, une sorte de compromis élaboré par les républicains dans le but de rallier des voix démocrates.
Le texte, qui devra encore être examiné par le Sénat, exigerait in fine que le directeur du FBI, le secrétaire à la Sécurité intérieure et le directeur du Renseignement national certifient personnellement que chaque réfugié ne pose pas de menace sécuritaire.
"Cette loi introduirait des exigences inutiles et impossibles à mettre en oeuvre qui freineraient de façon inacceptable nos efforts pour assister certaines des personnes les plus vulnérables du monde, dont beaucoup sont victimes du terrorisme", poursuit la Maison Blanche.
Elle affaiblirait en outre la réponse "de nos partenaires au Proche-Orient et en Europe face à la crise des réfugiés syriens", selon le communiqué.
Il s’agit du discours à l’ONU d’un chef d’État en position de force, qui le sait et le fait savoir, dans le contexte de l’engagement revendiqué de la Russie en Syrie et au Proche-Orient.
Vladimir Poutine qui a rencontré le président américain avant de donner son discours, lui répond sans le nommer. Il lance des accusations virulentes contre l’hypocrisie des USA et de l’Occident en général qui sont à l’origine de la guerre islamiste et du déferlement migratoire en Union européenne. Il répond au président américain qui avait encore lancé des anathèmes contre le pouvoir syrien en mettant en exergue le courage de l’armée gouvernementale syrienne et du président Assad auxquels la Russie apporte toute son aide technique, militaire et humanitaire.
Ce discours a été prononcé le lundi 28 septembre lors de la 70e session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, en fin d’après-midi, alors que Barak Obama avait prononcé le sien en début d’après-midi. Cela faisait 10 ans que le président de la Russie ne s’était pas exprimé à l’ONU. Le sujet principal de son intervention concerne la crise du Proche-Orient et la lutte contre le terrorisme islamique.
« Le 70e anniversaire de l’ONU est l’occasion d’évoquer le passé mais aussi de réfléchir à notre avenir commun. En 1945, les pays vainqueurs du nazisme ont uni leurs efforts pour poser des fondements solides à l’ordre mondial de l’après-guerre. Je rappellerai que c’est dans mon pays en Crimée, à Yalta que se sont réunis les dirigeants de la coalition anti-hitlérienne pour décider de la création de l’ONU et des principes régissant les relations entre les États.
Le traité de Yalta est donc né d’énormes souffrances, il incarne le pris payé par des millions de gens qui o,nt perdu la vie pendant la guerre; deux guerres mondiales qui ont ravagé la planète au XXème siècle. Et soyons ici objectif, c’est ce système qui a aidé l’humanité à traverser des événements turbulents aux suites parfois dramatiques et qui a préservé le monde de bouleversements plus grands encore.
L’Organisation des Nations-Unies est sans pareil pour ce qui est de son universalité et de sa représentativité. Or ces derniers temps l’ONU est le plus souvent critiquée parce qu’elle manquerait d’efficacité (…)
« Ceux qui sont au sommet de la pyramide »
Nous savons tous qu’après la fin de la guerre froide, il n’y a eu plus qu’un centre de domination dans le monde entier et ceux qui étaient au sommet de la pyramide se sont dit: puisque nous sommes aussi forts et exceptionnels, personne ne sait mieux que nous ce qui est possible, ce qu’il faut faire et par conséquent il n’y a plus à rendre compte aux Nations-Unies, puisqu’il arrive très souvent que cette organisation gêne et ne fasse que mettre des bâtons dans les roues au lieu de faire adopter des décisions afin de légitimer les actes nécessaires. Des rumeurs ont surgi alors, disant que l’Organisation des Nations Unies dans la forme sous laquelle elle avait été créée a déjà rempli sa mission historique et était devenue obsolète. Naturellement le monde change et l’ONU doit aussi s’adapter à cette transformation. La Russie est prête à contribuer à cet effort avec ses partenaires sur la base d’un large consensus, mais nous considérons comme étant extrêmement dangereuses les tentatives qui visent à ébranler l’autorité et la légitimité des Nations unies. Cela risque à conduire à l’effondrement de toute l’architecture des relations internationales. Dans ce cas il ne resterait plus aucune règles sinon le droit du plus fort. Ce serait un monde dans lequel l’égoïsme se substituerait au travail d’équipe. Un monde dans lequel il y aurait de plus en plus d’oppression, et de moins en moins d’égalité des droits, de démocratie réelle et de liberté, un monde dans lequel au lieu d’États véritablement indépendants existeraient des régime qui, de facto seraient des protectorats et des territoires contrôlés de l’extérieur.
Pour un nouvel ordre mondial multipolaire
Comment définir la souveraineté nationale dont mes collègues ont déjà parlé ? Avant tout la question de la liberté, liberté de choix pour chaque individu et chaque État. Il se pose aussi la question de la légitimité étatique. Il ne faut pas jouer ici avec les mots. Chaque terme de droit international, chaque dossier de droit international doit être clair, transparent et se fonder sur des critères qui sont compris de manière uniforme. Nous sommes tous différents et c’est là quelque chose qu’il faut respecter. Personne n’est obligé de s’adapter à un mode de développement unique qui serait reconnu une fois pour toutes par quelqu’un comme étant le seul valable. Nous devons tous garder présent à l’esprit le passé.
« L’histoire de l’Union soviétique n’a pas servi de leçon »
Ainsi il faut se souvenir de l’histoire de l’Union soviétique. Lorsque l’on exporte des expériences sociales, lorsque l’on exporte ses propres clichés idéologiques pour obtenir des changements dans tel ou tel pays on débouche très souvent sur des conséquences dramatiques.et sur un recul plutôt que sur un progrès. Pourtant on a l’impression que certains préfèrent répéter les fautes des autres plutôt que d’en tirer les leçons.
Aujourd’hui il s’agit de l’exportation des soi-disant révolutions démocratiques. Une exportation qui se poursuit. Il suffit de voir de plus près ce qui se passe au Proche-Orient et en Afrique du Nord dont ont aussi parlé les interlocuteurs précédents. Naturellement dans ces régions se posent des problèmes d’ordre politique et social et les populations souhaitaient un changement. Mais que s’est-il passé ?
« Les soi-disant révolutions démocratiques »
L’intervention agressive extérieure n’a guère débouché à des réformes des institutions de l’État, le mode de vie tout entier a été anéanti et plutôt que le triomphe de la démocratie et du progrès, on a pu voir la pauvreté, la violence et la catastrophe sociale. Et les droits de l’homme, y compris le droit à la vie ont été gravement oubliés. On a envie de demander à ceux qui sont à l’origine de tout cela : est-ce que vous prenez au moins conscience de ce que vous avez fait ? Mais je crains que cette interrogation ne reste lettre morte, car les politiques qui se basent sur la confiance en soi excessive, le principe d’exclusivité et la certitude d’impunité, perdurent.
Il est alors évident que la vie politique qui s’est instaurée dans certains pays du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord ont eu comme répercussion la création de zones d’anarchie qui ont immédiatement commencé d’attirer extrémistes et terroristes. Des dizaines de milliers de terroristes sont déjà venus combattre sous les drapeaux de ce qu’on appelle l’Etat islamique. Avec parmi eux d’anciens soldats irakiens qui en 2003 se sont trouvés à la rue à la suite de l’invasion militaire en Irak..
Le recrutement était même organisé par le biais dela Libye dont les structures étatiques ont été démantelées suite à la violation flagrante de la résolution 1973 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies. En ce momentdes membres de l’opposition syrienne dite modérée et soutenue par l’Occident adhèrent à ces mouvements radicalisés. On leur donne des armes, on leur fourni une formation militaire et ensuite ils se retrouvent du côté de l’Etat islamique.
« L’Etat islamique lui-même n’a pas surgi de nulle part »
L’Etat islamique lui-même n’a pas surgi de nulle part. Il a été au départ nourri et choyé car apparaissant comme outil de lutte contre des régimes laïcs indésirables. Une fois sa ligne de déploiement acquise en Syrie et en Irak, l’Etat islamique continue inexorablement sa progression vers d’autres territoires pour assurer sa domination sur le monde islamique et au-delà. Son intention est manifestement loin de se borner à ces projets. L’état de chose actuel est donc plus que dangereux.Il est hypocrite et irresponsable de dénoncer solennellement la menace du terrorisme international tout en fermant les yeux par ailleurs sur ses canaux de financement et les soutiens au terrorisme. Notamment le trafic de drogue, la contrebande de pétrole et d’armes. Il est aussi irresponsable de manipuler ces réseaux extrémistes afin de les engager à ses propres services pour défendre ses propres fins politiques, tout en espérant ensuite leur régler leur compte et les anéantir.
Ceux qui se comportent ainsi doivent l’entendre mesdames et messieurs, vous avez affaire là à des gens cruels, mais absolument pas stupides pour autant et pas primaires. Ils ne sont pas plus bêtes que vous et on ne sait pas en définitive qui manipule qui ?
Les données récentes sur les transferts d’armes à l’opposition « modérée », entre guillemets, en sont la meilleure preuve.
« Flirter avec les terroristes »
Nous considérons que toute tentative de flirter avec les terroristes ou de les armer est une approche myope qui risque de provoquer l’incendie et de faire déborder la menace terroriste qui pourrait se propager à de nouvelles régions de la planète. D’autant plus que dans les camps d’entrainement de l’Etat islamique se retrouvent des combattants en provenance d’un peu partout, y compris de pays européens.
Malheureusement et je le dis très clairement, la Russie ne fait pas exception, on ne doit pas tolérer que les criminels qui ont déjà flairer le sang puissent aussitôt revenir chez eux et continuer leur œuvre sinistre. Nous ne souhaitons pas que cela se passe ainsi et je pense que personne ne le souhaite.
La Russie soutient « l’Irak, la Syrie et d’autres pays »
La Russie s’est toujours prononcée de manière ferme et conséquente contre le terrorisme sous toutes ses formes. Aujourd’hui nous apportons notre soutien militaire et technique à l’Irak, à la Syrie et à d’autres pays de la région qui mènent le combat contre les groupements terroristes. Nous pensons que c’est une grave erreur de refuser de coopérer avec les autorités et l’armée gouvernementale syrienne, alors qu’ils font preuve de beaucoup de courage en affrontant la terreur. Il faut dire aussi qu’il n’y a plus personne d’autre en Syrie qui mène le combat contre l’État islamique et autres organisations terroristes, sinon l’armée gouvernementale du président Assad.
Nous savons les problèmes de la région, nous savons ses contradictions, il faut partir de ces réalités. Chers collègues, je dois aussi souligner que cette approche honnête et directe a été récemment utilisée comme un prétexte pour accuser la Russie de faire montre d’ambitions croissantes, comme si ceux qui le disaient n’avaient pas eux-mêmes des ambitions [dit-il d’un air ironique]. De fait il ne s’agit pas ici des ambitions de la Russie, chers collègues, mais du fait qu’on ne peut tolérer la situation qui est en train de se développer dans le monde.
« Création d’une véritable coalition contre le terrorisme »
Dans la réalité nous proposons de suivre les valeurs et les intérêts communs et non pas de nous inspirer d’ambitions quelconques et d’unir nos efforts sur la base du droit international pour résoudre les problèmes qui se posent et pour créer une véritable coalition à portée mondiale contre le terrorisme. qui pourra rallier des forces prêtes à agir comme on l’a fait contre le nazisme.
Naturellement les pays musulmans sont les pays clef de cette coalition car non seulement l’État islamique représente une menace directe, mais bien au-delà par leurs crimes sanglants, ils sont les terroristes profanes d’une des plus grandes religion qui soit, l’Islam. Les idéologues et combattants islamiques se moquent de l’Islam et le dénature. J’en profite pour lancer un appel aux maîtres spirituels du monde musulman. Plus que jamais aujourd’hui nous avons besoin de votre autorité et de vos prêches pour prévenir la démarche inconsciente de ceux qu’on essaye de recruter, mais aussi pour essayer de venir en aide à ceux qui se font duper et qui, dans certaines circonstances, se sont retrouvés dans les rangs terroristes. Il faut les aider à revenir à la vie normale, à déposer les armes et à mettre fin à leur (?). Dans quelques jours la Russie va présider une réunion du Conseil de sécurité qui sera consacrée à l’analyse en profondeur des menaces qui existent dans l’espace du Proche-Orient . L’idée est avant tout de discuter d’une nouvelle résolution visant à coordonner les démarches de toutes les forces qui font face à l’Etat islamique et à d’autres structures terroristes.
Je le répète une telle coordination doit se fonder sur le respect des principes inscrits dans la Charte des Nations-unies. Nous comptons que la communauté internationale saura élaborer une stratégie globale de stabilisation politique et de redressement social et économique du Moyen-Orient.
« Il ne sera plus nécessaire de construire des camps pour les réfugiés »
Alors, mesdames et messieurs, il ne sera plus nécessaire de construire des camps pour accueillir les réfugiés. Aujourd’hui une personne sur cinq a quitté son pays d’origine déferle sur les pays voisins et d’abord dans l’Europe et on les compte déjà par centaine de milliers et bientôt par millions. Il s’agit d’une nouvelle et tragique grande vague de migration et des leçons à tirer notamment pour les européens.
Je voudrais souligner que les réfugiés sans aucun doute ont besoin de compassion et de soutien, mais pour venir à bout de ce problème il n’y a d’autres remèdes que de rétablir les structures de l’Etat là où elles ont été anéanties. Ceci par le renforcement des institutions étatiques encore intactes ou en cours de reconstitution. Grâce aussi à la fourniture de l’assistance militaire, économique et matérielle pour les pays en difficulté et naturellement par une assistance apportée aux personnes qui malgré les épreuves ne quittent pas leurs pays.
« Assistance aux personnes qui ne quittent pas leurs pays »
Il va de soi que toute assistance apportée aux états souverains ne doit pas leur être imposée, mais doit être proposée en pleine conformité avec la charte des nations unies. En d’autres termes, tout ce qui est fait, tout ce qui sera fait doit l’être conformément aux normes du droit international et doit être approuvé et doit être appuyé par l’ONU. Tout ce qui va à l’encontre de la charte universelle doit être rejeté.
Et avant cela il est essentiel de reconstitué les structures gouvernementales en Libye de soutenir le gouvernement. (…) »
Le retour de la guerre froide et Ukraine
Ensuite Vladimir Poutine déplore la manière de penser bloc contre bloc comme au temps de la Guerre froide qui domine actuellement avec l’élargissement de l’OTAN. Tôt ou tard, selon lui, cette logique devait mener à une crise géopolitique, comme avec l’Ukraine où une guerre civile a été déclenchée. Il traite rapidement le sujet de l’Ukraine et de la révolution Orange orchestrée depuis l’extérieur, avec la volonté manifestée du respect des accords de Minsk et de tenir compte des droits des populations du Donbass pour que l’Ukraine soit un Etat civilisé, un maillon entre l’Europe et l’Asie.
« Un petit cercle d’amis décident en cachette »
Il déplore la façon sournoise qui transgresse les lois internationales concernant les sanctions unilatérales qui sont devenues la norme et servent à supprimer des concurrents. Des unions se créent, dit-il, sans consulter les habitants des différents pays. Tout se fait en cachette, on nous met devant le fait accompli. « Il s’agit d’un réel petit cercle d’amis qui décide »
La Russie propose d’harmoniser les différents projets économiques fondés sur des règles uniques.
Quant au changement climatique, nous voulons que la conférence sur le climat de Paris porte ses fruits, dit-il.(…)
__________
Ce discours de Vladimir Poutine, a été retranscrit au mot-à-mot, pour sa majeure partie, tel qu’il a été diffusé en direct selon la traduction orale instantanée de l’ONU. E.D.
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