La presse, alternative aux totalitarismes ou bras armé de la pensée dominante ?

Yvan Perrin
Ancien Conseiller national
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La presse, alternative aux totalitarismes ou bras armé de la pensée dominante ?

La presse souffre de la crise liée au coronavirus nous annonce Stéphane Benoit-Gobet, rédacteur en chef du Temps dans l'édition du jour. Elle n'est pas seule, d'autres souffrent aussi. L'homme explique que jamais depuis la Seconde Guerre mondiale, le besoin d'accéder à des sources d’information fiables et indépendantes n'a été aussi grand. "Les pays du Vieux-Continent dépendent de deux totalitarismes: d’un côté, le capitalisme de surveillance – tel que conçu par les géants américains des technologies – et, de l’autre, le capitalisme de sous-traitance à la chinoise, seul capable de fabriquer les masques qui nous protégeraient. Faut-il choisir entre, d’un côté, les réseaux sociaux – dont l’audience de masse repose sur la dissémination de fake news – et, de l’autre, différents modèles de dictature qui fabriquent leur vision du monde sans contradicteurs ?"

Vous l'imaginez bien, la réponse est non, la réponse consiste à soutenir cette presse proposant des sources d'information fiables et indépendantes dont le Temps fait naturellement partie. M. Benoit-Gobet vit manifestement mal le fait que bon nombre d'entre nous utilisions les médias sociaux pour nous tenir au courant des événements. C'est vrai, toutes ces fake-news dont beaucoup se nourrissent de jour en jour, ce sont autant de mauvaises pensées qui s'incrustent dans nos crânes et qui incitent ensuite à sortir du modèle unique dont les médias nous abreuvent au quotidien. La disparition d'un journal, "c'est une région, un pays qui ne peuvent plus penser par eux-mêmes parce que soumis à des influences extérieures. C’est une population qui n’est plus informée quand il faut faire face."

Faut-il rappeler à Monsieur Benoit-Godet que les "différents modèles de dictature qui fabriquent leur vision du monde sans contradicteurs" sont précisément des modèles échappant à toute influence extérieure et donc soumis à la pensée dominante à l'exclusion de toute autre source.

"Si les médias n’ont plus les moyens d’enquêter, d’analyser, de donner voix aux experts, mais aussi de remettre en cause les autorités quand elles prennent de mauvaises décisions, alors le cadre démocratique ne tient plus."

Le cadre démocratique, c'est précisément la confrontation des idées et non la présentation unilatérale de faits que l'on tient pour acquis, genre l'adhésion à l'Union européenne constitue le seul futur possible pour la Suisse. Donner voix aux experts, c'est choisir les experts, c'est choisir le discours et ça tombe bien, le discours va toujours dans le même sens. Remettre en cause les mauvaises décisions des autorités, c'est décider de ce qui est bon ou non et l'imposer comme un fait indiscutable. En Suisse romande, quel organe de presse d'importance nourrirait quelques doutes quant à la nécessité de signer l'accord-cadre ? Il en est qui l'estiment mort-né mais c'est pour le déplorer.

Monsieur Benoit-Godet, vous avez raison, il faut une presse pluraliste permettant à une région, à un pays de penser par eux-mêmes. Cela ne passe pas par le maintien de la pensée unique mais par l'émergence de médias alternatifs dont le discours n'est pas formaté au sein de rédactions dominées par le politiquement correct.

Et pour l'heure, en Suisse romande du moins, seuls les réseaux sociaux nous permettent d'échapper à votre propagande.

Yvan Perrin, 28.03.2020

 

 

 

 

 

7 commentaires

  1. Posté par Laberlue le

    Si la Suisse tient encore debout c’est grâce à l’UDC, le seul parti nationaliste et qui ne lorgne pas vers le globalisme. La plupart des gens acceptent ce projet débile du globalisme sans savoir ce qu’il représente, qui il représente et les concessions qu’il exige. Personne n’approfondit pour connaître ce que le globalisme cache. Depuis 300 ans les politiciens sont de plus en plus issus de sociétés secrètes ou ésotériques comme les francs-maçons. Dans certains pays comme la France ou les USA ces imposteurs sont aux manettes (sauf Trump qui ne leur obéit pas toujours). Derrière la maçonnerie il y a un immense projet religieux messianique hébreux. Tous ne le savent pas, mais ils doivent jurer loyauté et prêter serment régulièrement dans leurs loges. Leur puissance vient de leur argent et du système corporatiste mis en place et bien rôdé. Rien ne leur résiste ou presque et surtout pas la presse qui leur appartient.
    Le gouvernement mondial une fois en place sera leur fief jusqu’à la fin des temps puisqu’il n’y aura plus de contre-pouvoir. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ils proposent ce gouvernement unique sans opposition. On peut émettre des doutes sur leur honnêteté. Ils éliminent leurs adversaires physiquement si c’est nécessaire. Leur structure est mafieuse et c’est un des aspects qui n’est pas acceptable. Ils achètent et corrompent tout et n’importe qui et quoi. Le nouvel ordre mondial et son gouvernement unique c’est un choix et une voie sans possibilité de retour, c’est irréversible. Et quand il n’y a plus de choix cela s’appelle le totalitarisme.
    En conclusion, il faudrait que les antiglobalistes puissent disposer d’une presse et de médias pour représenter un contre-pouvoir en Suisse. L’UDC est bien seule à défendre nos intérêts nationaux, la morale, la famille, la foi et les valeurs traditionnelles que les globalistes essaient de nous enlever pour tout uniformiser par souci de simplification. En plus il faut être vigilant, l’UDC peut se faire infiltrer par des globalistes car l’entrisme est une spécialité de la maçonnerie.
    L’adaptation à la mondialisation est une bonne chose. Les échanges commerciaux et humains aussi. Mais il faut savoir fixer des limites, protéger son indépendance et ne jamais se dépêcher.
    La voie médiane est toujours la meilleure. La sagesse du ni trop, ni trop peu est une caractéristique helvétique et la presse doit nous aider à pérenniser nos particularismes que l’on a si bien sauvegardés depuis 1291.

  2. Posté par Irma le

    Le combat est de toute façon inégal en ce qui concerne les médias. Regardez qui paye, vous aurez l’idéologie. Aujourd’hui pour ce faire son information, il est élémentaire de rechercher plusieurs sources et en plusieurs langues ! Autrement les biais sont très nombreux. Observez qui s’exprime, de quelle obédience il est, quels intérêts il défend. La confiance dans ce domaine est de toute façon perdue.

  3. Posté par antoine le

    @Fanfouet
    J’apprécie votre honnêteté de présenter votre évolution face au dogme étouffant du PS et surtout cela me fait plaisir que la découverte du site lesobservateur.ch vous a ouvert de nouvelles perspectives !
    Pour ma part, cela fait 2-3 ans que je consulte régulièrement ce site de réinformation et il m’a fait connaître des personnes très intéressantes !

  4. Posté par Fanfouet le

    Comme à son habitude, Yvan Perrin est d’une clarté aveuglante ! Je devrais pourtant nager dans le bonheur absolu, en tant qu’ancien socialiste de longue date, en lisant tous les journaux de Romandie et en constatant qu’ils sont tous unanimes à me caresser dans le sens du poil. Mais voilà: j’ai découvert il y a quelques années Les Observateurs, qui ont infléchi ma manière de penser et surtout ouvert les yeux. Je me suis rendu compte que le socialisme, hérité de mes parents ayant vécu à 20 ans la 2ème guerre mondiale et leur ayant semblé une alternative attrayante (ils ignoraient les massacres et déportations staliniens) n’était plus ce qui avait bercé ma jeunesse. Le bel idéal m’ayant fait adhérer au PS et militer pendant des dizaines d’années s’effondrait, effondrement confirmé par ma constatation que le PS local ne réunissait plus aucun ouvrier, manoeuvre, « prolétaire », mais pléthore d’enseignants, de fonctionnaires, de cadres et même quelques avocats et médecins !
    Alors j’ai « viré ma cuti » ! Peut-être pas au point d’adhérer à l’UDC, mais j’ai constaté à quel point j’étais attaché à mon pays, mes racines, notre histoire unique, et tout ce que nous redevions à ceux qui nous ont précédé. Je ne rentrais plus dans le moule PS, pour qui justement ces valeurs sentaient le soufre…
    Je me sens libéré de ne plus avoir à regarder le monde à travers le filtre PS qui faussait ma vision depuis trop longtemps, d’où mon aversion pour notre presse (et radio/TV) qui ne nous « informe » que de manière unilatérale.
    C’est pourquoi j’apprécie au plus haut point Les Observateurs, et particulièrement les articles d’Yvan Perrin qui, d’une plume élégante et dans un français admirable nous fait partager son point-de-vue, jamais agressif mais empreint d’un humour appréciable !
    Merci Yvan !

  5. Posté par blaise le

    C’est la presse qui nous a fourrés dans ce pétrin. Elle a terrorisé les politiciens avec des modèles mathématiques de mortalité complètement erronés, et les ont amenés par leur pression à prendre des décisions suicidaire pour notre pays. Pourtant les modèles mathématiques ne sont de que des hypothèses, et tout dépend des données qui sont introduites dans le calcul. Jusqu’à maintenant on n’intégrait pas les données économiques dans ces modèles, et voilà que l’on va enfin se rendre compte que c’est une grave erreur. Il y aura beaucoup plus de victimes collatérales de ce coronavirus que de victimes réelle. La Suisse en est à un peu moins de 100 morts, ce qui n’est pas du tout inhabituel à cette saison avec les virus hivernaux. Oui la mort existe, pour certains c’est une grande nouvelle apparemment insupportable. Par contre nous allons avoir des victimes d’autres affections qui seront laissés sans soins, des victimes économiques, des victimes qui vont faire des dépressions, des suicides, et des victimes qui vont faire faillite. Si les paysans ne peuvent pas assurer les récoltes, nous aurons tous des problèmes d’approvisionnement. Etc…etc… Ce sera la réaction en chaine, car un virus hivernal n’est pas juste une donnée dans un modèle mathématique. La vie est interdépendance et faire des projections en isolant juste certains paramètres est erroné. Même si le « modèle mathématique » semble séduisant, et tellement technologique grâce aux ordinateurs qu’il utilise, finalement c’est une version moderne de Mme Irma. Il va falloir se réveiller

  6. Posté par antoine le

    Tout est dit : 86% (47%+39%) des journalistes sont à gôche ou très à gôche !
    Le plus important est de conserver une grande variété de tendance journalistique !
    Comme les grands groupes font main mise sur les journaux locaux, il y a du souci à se faire !
    Exemple de Tamedia :
    https://publishing.goldbach.com/fr/marques
    20Minutes, 24Heures, Bilan, le Matin , le Matin Dimanche, etc …
    Tous coulés dans le même moule, le même dogme, la même pensée unique …

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