Initiatives sur la santé. Les politiciens cachent-ils les coûts engendrés par l’immigration ?

Chacun le sait la Suisse est confrontée à un grave problème de financement des coûts de la santé, une part grandissante de la population n’arrive plus à payer les primes.

Lors des dernières élections au parlement en 2023 les candidats se sont pressés au portillon pour nous dire qu’ils avaient des solutions, celles-ci ont été mises sur la table, il s’agit des initiatives du PS et du Centre.

Le problème que posent ces deux initiatives c’est qu’elle contiennent toutes les deux les ingrédients nécessaires pour niveler notre système par le bas.

L’initiative du Centre d’abord, parce qu’avec son mécanisme vague et général de mesures pour réduire les coûts le citoyen n’a aucune certitude que demain on ne lui réduira pas le catalogue des soins remboursés. L’initiative du PS ensuite, parce qu’elle modifie la structure du financement des primes en augmentant la part financée par l’impôt, ce qui aura pour effet d’alourdir la charge des cantons économes et d’alléger la charge des cantons dépensiers, ce qui revient donc à lisser le montant des primes entre les bons et les mauvais élèves, soit encore une fois, à déshabiller Paul pour habiller Jean.

Lors des débats les politiciens du Centre ont affirmé que leur solution (donc fédérale) permettrait de réduire jusqu’à 20 % les coûts de la santé. Et alors, en bonne logique, le citoyen est en droit de se demander si ces mesures du Centre sont vraiment nécessaires dans un pays où les coûts de la santé peuvent être jusqu’à 66 % plus élevés dans certains cantons par rapport aux plus économes.

Autrement dit, ne convenait-il pas d’abord de chercher d’où viennent ces différences cantonales et d’en expliquer les causes dont le potentiel d’économie pourrait donc être considérable. Si un canton peut avoir des coûts de la santé 66 % moins élevés qu’un autre il doit quand même y avoir des raisons.

Au cours des débats il est cependant apparu que cette question de différence de coûts entre les cantons n’était pas volontiers abordée par les politiciens, ou alors du bout des lèvres, quand elle n’était pas tout simplement noyée sous un écran de fumée par les journalistes. Tout autant d’éléments donc qui nous incitaient à chercher à en savoir plus. Et autant vous le dire d’emblée, ce qu’on y a trouvé est particulièrement alarmant.

LE CONSTAT QUE NOUS AVONS FAIT

Les cantons ont des systèmes de santé séparés et des coûts qui varient fortement de l’un à l’autre mais ils ont aussi des variables de population qui différent fortement selon l’âge et l’origine.

Que l’âge soit un facteur déterminant des coûts de la santé n’est un secret pour personne, plus une population est âgée et plus les coûts de sa santé sont élevés, restait à savoir si l’origine des habitants d’un canton – un grand tabou – pouvait aussi avoir un effet sur les coûts.

Et là, l’étude croisée de ces variables nous a fait tomber de très très haut. Nous n’avons pas les moyens ni les ressources nécessaires pour mener une étude complète et définitive sur cette question mais les résultats que nous avons trouvés méritaient absolument d’être connus du citoyen.

Alors que l’on peut poser par principe que plus un canton à une population jeune plus il devrait avoir des coûts de la santé peu élevés, ou inversement, que plus un canton a une population âgée plus ses coûts devraient être élevés, nous avons découvert des résultats totalement opposés où la seule variable d’explication à ce stade était une très forte immigration.

Et la question est alors, pourquoi ne le dit-on pas ?

Il ne s’agit ici de stigmatiser ni les uns ni les autres, ni les personnes âgées, ni les malades, ni les personnes issues de l’immigration, tout le monde a le droit d’être soigné.

Ce que l’on stigmatise ici ce sont ces parlementaires qui abusent constamment de la crédulité du peuple en dissimulant une partie des problèmes qu’engendre dans notre pays l’immigration de masse.

Mais plutôt que de faire de longues digressions sur cette hérésie politique qui consiste à cacher une partie des problèmes venons-en aux faits. Voici donc deux constats qui vous permettront de comprendre ce qui est caché au peuple.

(1) Dans aucun rapport du Conseil fédéral sur les coûts de la santé il n’existe de considérations ni même de questions posées sur les effets possibles de l’immigration de masse sur les coûts de la santé. C’est une hypothèse qui n’y existe même pas.

(2) Lorsque des publications de l’Office fédéral des statistiques (OFS) s’interrogent tout de même sur la santé des migrants c’est sur la base de simples enquêtes téléphoniques pour en conclure que :

(a) Lorsque les migrants arrivent jeunes jusqu’à l’âge de 45 ans ils sont dans un état de santé identique à celui des Suisses de souche.

(b) Lorsque les migrants vivent en Suisse au-delà de 45 ans leur santé se péjore et devient plus mauvaise que celle des Suisses de souche. [1]

Autrement dit, si l’on suit bien les raisonnements de l’OFS, les migrants arrivent en Suisse dans une santé aussi bonne que celle des Suisses mais c’est leur vie en Suisse qui les rend malades !

Qui peut donc croire une chose pareille ? Alors que nous avons l’une des législations sur la protection du travail et un des systèmes de santé les plus développés du monde.

Non content de ces constats, l’OFS rajoute, toujours sur la base de son enquête téléphonique (puisque les statistiques ethniques sont de fait interdites en Suisse) que dans tous les cas les migrants ne recourent pas plus que les Suisses aux prestations médicales. Et cet office laisse même entendre que ce serait plutôt le contraire puisque les migrants recourent moins que les Suisses à des spécialistes.

En synthèse donc, si on lit bien ces conclusions de l’OFS, l’immigration ne saurait être en Suisse un facteur déterminant propre à influencer l’augmentation des coûts de la santé. Autant dire qu’une telle conclusion nous a plongé dans un profond scepticisme.

NOS DONNEES MONTRENT EXACTEMENT LE CONTRAIRE

Afin d’en avoir le cœur net on a donc cherché à voir si au-delà de cette image statique et vague de l’OFS (un cliché approximatif pris à un moment donné) reposant sur de simples enquêtes téléphoniques, il n’existait pas d’autres données plus dynamiques donnant une image plus concrète (et surtout plus évolutive et plus récente) de la situation de la santé des migrants en Suisse.

Le résultat ? Et bien c’est que les indicateurs trouvés sont plutôt inquiétants et qu’ils montrent exactement le contraire des conclusions de l’OFS.

Que ce portait du migrant jeune et toujours en bonne santé et qui coûterait moins cher que le Suisse de souche n’est en tout cas plus valide ni recevable et que les indicateurs trouvés montrent au contraire que la tendance semble drastiquement être en train de s’inverser.

On s’est ainsi intéressé en premier lieu à l’évolution des maladies chroniques (c’est-à-dire celles qui durent plus de six mois), c’est un indicateur assez parlant sur l’état de santé d’une population.

Sans surprise le nombre total de personnes atteintes de maladies chronique progresse en Suisse, cela s’explique naturellement par l’augmentation du nombre de personnes âgées qui vivent de plus en plus longtemps, et qui est bien le facteur principal de l’augmentation des coûts de la santé dans notre pays.

Il n’empêche que lorsque l’on entre dans le détail des chiffres de l’évolution des maladies chroniques il y a des progressions qui ne manquent pas d’inquiéter, et qui à tout le moins devraient interdire de les enfouir dans un « trou noir » ou de se cacher la tête dans un sac.

Si bien évidemment les Suisses de souche âgés, en raison donc de leur grand âge, représentent de loin la plus forte proportion de personnes atteintes de maladies chroniques, l’observation dynamique, c’est-à-dire l’évolution dans le temps de la population en Suisse montre une toute autre perspective.

Les groupes qui en Suisse ont connus ces dernières années la plus forte augmentation de malades chroniques ou de maladies qui durent plus de six mois sont en réalité les jeunes de première génération issus de l’immigration

Le tableau ci-dessous en montre l’évolution en pourcent entre 2012 et 2021.

La plus forte progression de malades chroniques se trouve dans le groupe de la classe d’âge 15-24 ans issue de la migration en 1re génération (+ 36.6 % de malades chroniques entre 2012 et 2021, en jaune dans le tableau). Ce qui laisse à penser que l’immigration de masse est en train de faire entrer dans le système de santé suisse de jeunes migrants de moins en moins en bonne santé.

Et ici, en tout état de cause, et du point de vue politique, il semble évident que si l’on veut traiter des problèmes actuels et futurs des coûts de la santé ce n’était certainement pas des données qui pouvaient être écartées et enfouies dans un trou noir comme le font les rapports du Conseil fédéral et les discours politiques des partis immigrationnistes.

Le second tableau qui suit montre que si le nombre de malades chroniques a globalement augmenté de 5 % pour les Suisses de souche (c’est-à-dire la population non issue de de la migration), il est littéralement en train d’exploser parmi les migrants de première génération provenant de pays hors Europe (+ 40 %) ainsi que dans la population de seconde génération issue de l’Europe de l’Est et du Sud-Est (+ 53.7 %).

Ce tableau montre clairement que l’état de santé de la population migrante est de moins en moins bon. Et encore une fois, ce n’est pas en passant sous silence ces faits que l’on pourra résoudre les problèmes. Et il semblerait que les Suisses devraient quand même avoir le droit de le savoir.

Pour aller plus loin, nous avons cherché à explorer cette question avec d’autres indicateurs.

La particularité de notre système de santé étant qu’il est découpé de manière cantonale, on a donc cherché à savoir si l’on pouvait corréler les coûts de la santé cantonaux au taux d’immigrants par canton. Et là aussi on peut dire que c’est sans ambiguïté.

Plus un canton a de personnes issues de l’immigration et plus le montant de la prime maladie est élevé.

Bien sûr les primes par cantons ne sont pas directement comparables, la part des coûts de la santé payés par l’Etat et par les assurés varient selon les cantons, de même le point de tarification des prestations n’y est pas le même partout, il était en 2023 environ 12 % plus élevé et plus cher à Genève (point tarmed à 0.96) qu’à Uri (0.86).

Mais si l’on y rajoute le taux de dépendance, c’est-à-dire le nombre de personnes âgées de plus de 65 ans par rapport au reste de la population, donc de personnes susceptibles d’avoir des maladies chroniques et nécessitant des soins de longues durées, alors il semblait évident que l’on aurait dû trouver comme résultat que plus un canton a de personnes âgées et plus ses coûts de la santé et le montant de ses primes maladies devaient y être élevés.

Ou, à l’inverse, que moins un canton a de personnes âgées (et donc plus il a de personnes jeunes) et plus ses primes maladie devaient y être basses.

Même mieux, si l’on retient encore les affirmations de l’OFS selon lesquelles les personnes de moins de 45 ans issues de l’immigration sont en aussi bonne santé que les Suisses et recourent moins aux soins, alors le résultat de ces deux variables cumulées que sont l’âge et l’origine devait montrer que lorsque un canton a peu de personnes âgées et beaucoup d’immigrants, alors ses coûts de la santé devaient y être plus bas et les primes d’assurance inférieures.

Or les résultats montrent exactement le contraire !

Le canton qui a le moins de personnes âgées en Suisse est le canton de Genève (seulement 26.5 % de sa population a plus 65 ans) mais c’est lui qui a la deuxième prime la plus élevée de Suisse 399.- (Prime moyenne 2022 selon l’OFS).

Comparée à Uri et à sa prime de 241.- le montant de la prime genevoise est de 66 % plus élevé et bien que le canton de Suisse centrale ait lui un taux de personnes âgées bien plus élevé que celui de Genève (37.5 % de plus de 65 ans à Uri).

On s’est alors demandé si une autre variable pouvait aussi expliquer cette différence de prime entre Uri et Genève ?

Et la variable que l’on a trouvé est justement celle que les partis immigrationnistes veulent cacher.

La différence essentielle entre Uri et Genève c’est qu’à Uri il n’y a que 15 % de personnes issues de l’immigration tandis qu’il y en a 64 % à Genève.

On a essayé de croiser ces données de toutes les manières possibles (nombre de personnes âgées / nombre de personnes issues de l’immigration / montant de la prime d’assurance) le résultat a été pour ainsi dire presque toujours dans le même sens. Plus un canton cumule à la fois un taux élevé de personnes âgées et un taux élevé de personnes issues de l’immigration et plus la prime d’assurance du canton est élevée.

C’est le cas du Tessin qui cumule à la fois ces deux facteurs d’un nombre élevé de personnes âgées de plus de 65 ans (40.1 %) et d’un nombre élevé de personnes issues de l’immigration (49.9 %) et qui a le troisième montant de prime le plus élevé de Suisse (363.-).

La prime moyenne la plus élevée de Suisse se trouvait en 2022 à Bâle Ville avec 410.- et donc avec la particularité d’avoir le deuxième taux de personnes issues de l’immigration le plus élevé de Suisse (54.4 %) et avec un taux de personnes âgées dans la moyenne helvétique (31.5%).

A l’inverse, les 6 cantons aux primes les plus basses de Suisse, si l’on excepte Zoug dont la fiscalité est particulière, montraient tous pour caractéristique principale un taux de personnes issues de l’immigration bien en dessous des autres cantons. C’était le cas des cantons de UR, AI, OW, LU, AR, NW. On vous laisse voir les deux tableaux mis en annexe pour explication à la fin de ce texte.

Ces observations conjuguées avec les résultats des tableaux précédents sur la progression des maladies chroniques chez les jeunes migrants et chez les migrants en général indiquent sans aucun doute possible que l’immigration de masse est donc bien elle aussi devenue un facteur de l’augmentation des coûts de la santé en Suisse.

Et qu’en réalité, il y a deux facteurs principaux dans l’augmentation des coûts de la santé, le taux de personnes âgées dans la population, mais aussi le taux de personnes issues de l’immigration.

Et que l’on nous comprenne bien, il ne s’agit pas ici de stigmatiser qui que ce soit, tout le monde doit être soigné. N’en demeure pas moins que cette question qui devient alors éminemment politique est de savoir pourquoi ce second déterminant des coûts de la santé qui est l’immigration de masse est passé sous silence et caché statistiquement dans un « trou noir » ?

Parce que c’est bien cela la question du point de vue politique.

Tout le monde est capable de comprendre qu’on ne peut résoudre un problème si l’on s’abstient d’en analyser toutes les données, même celles que l’on ne voudrait pas voir. Mais les partis immigrationnistes qui, eux, sont au pouvoir font exactement le contraire, ils dissimulent une partie des données pour continuer d’imposer leur agenda politique.

Trouvez-vous un job d’analyste dans n’importe quel système de production et expliquez à votre employeur que vous allez trouver pourquoi la machine ne fonctionne pas, mais que vous vous refusez d’emblée et par principe à examiner l’élément numéro 4 parce que celui-ci provient d’un fournisseur (l’immigration et la libre-circulation) que vous vous refusez à remettre en question. Ou pire que vous dissimulez une partie des données. Vous verrez combien de temps vous garderez votre poste.

Et pourtant, hormis l’UDC, c’est exactement ce que sont en train de faire les partis immigrationnistes.

C’est une honte, c’est une véritable honte.

D’ici à 20 ans, notre pays ne sera plus que l’ombre de lui-même en matière de conditions de fiabilité et de sécurité, ses capacités auront été laminées. On voit déjà, après 20 ans de libre-circulation avec l’Union européenne que le parlement n’arrive plus à gérer les problèmes sans baisser nos conditions de vie.

Personne dans l’existence ne peut résoudre un problème en écartant d’emblée toute une partie des données parce que les questionner n’est pas politiquement correct ou peut heurter le sentiment. Nous atteignons là un degré d’absurdité et de manque d’honnêteté intellectuelle qui est propre à détruire toute la solidité de nos institutions et la solidarité entre nous.

Vous avez dit initiatives pour résoudre les coûts de la santé ? On vous répond panem et circenses. On amuse la galerie et nourrit le peuple avec des sornettes et des dissimulations. Une fois de plus.

Sans un changement drastique des mentalités et des discours idéologiques dans ce pays, la question des coûts de la santé sera encore pire dans vingt ans. Comme celle de la sécurité générale et de l’accès au logement, de l’énergie, des transports, et ainsi de suite.

Ce n’est pas ainsi que l’on peut construire ni de la sérénité ni de la confiance.

On rappelle que la désinformation totalitaire consiste à raconter des faits qui n’existent pas mais aussi à passer sous silence des faits qui existent.

Michel Piccand

P.S.

Il faut encore mettre en garde ici sur cette solution de caisse maladie unique qui est tant vantée par certains. On ne dit pas qu’elle n’est pas une solution possible, il faut voir comment elle est conçue. Mais évidemment avec le gros, très gros bémol, de cette caisse unique proposée par la gauche qui en réalité ne vise à terme qu’à lisser le montant des primes maladies en faisant supporter une partie des surcoûts des cantons les plus chers en les reportant sur les cantons économes, au nom prétendument de la solidarité. Mais déshabiller Paul pour habiller Jean ce n’est pas de la solidarité. C’est de l’appauvrissement forcé.

En rajoutant en terme de tabous et en matière de coûts de la santé les dizaines de milliers d’hommes ukrainiens complètement abîmés physiquement ou psychologiquement par la guerre et qui une fois celle-ci terminée viendront s’établir en Suisse pour rejoindre leur famille au nom du regroupement familial et dont les coûts, sans aucun doute très conséquents, viendront encore s’ajouter à la facture santé des citoyens helvétiques.

Ignazio Cassis et le Centre PLR qui préparent déjà les juteux contrats de la reconstruction ukrainienne ont-ils déjà prévus que les coûts de la santé engendrés par les Ukrainiens en Suisse seront remboursés aux Suisses et pris sur les montants du plan de reconstruction de l’Ukraine ?

A part l’UDC qui tire la sonnette d’alarme depuis des années sur les conséquences de l’immigration massive sur le système helvétique, tous les précédents partis et leurs politiciens pseudo spécialistes ne font que vendre des mensonges. Ils promettent qu’ils vont faire baisser les primes, mais en réalité ils ne savent même pas comment.

Si vous continuez à rajouter chaque année des milliers de demandeurs de soins de moins en moins en bonne santé il n’y aura qu’une solution. C’est la réduction du catalogue des prestations qui sont couvertes et qui vous sont remboursées. Au mieux le rationnement.

Et ça ce sera entièrement de votre faute et à vous de l’assumer. Il vous faut quand même le savoir.

Cela fait plus de vingt ans qu’on vous explique qu’un des objectifs de la libre circulation des personnes dans l’UE est de niveler et de mettre au niveau du moins disant, les systèmes non seulement fiscaux et sociaux, mais maintenant médicaux des pays de l’UE.

Les Suisses sont en partie en train de payer les déficiences en matières de santé des pays les plus pauvres de l’Europe pour ne pas parler des pays extra-européens. Ils ont quand même le droit de le savoir. De savoir que le résultat à terme sera une réduction de leurs prestations pour un coût de plus en plus cher.

A moins d’une refonte complète en Suisse de la structure des dépenses étatiques à laquelle aucun des immigrationnistes n’est prêt, puisque c’est précisément cette structure des dépenses qui leur permet de rester au pouvoir en subventionnant leurs clientèles respectives, il n’y aura pas d’autres solutions que la réduction des prestations en matière de santé.

Comme pour chaque Suisse, la misère du monde m’est insupportable, comme chaque Suisse je souhaiterais que chacun dans ce monde bénéficie des meilleurs soins possibles et du meilleur niveau de vie possible (qui seulement pourrait souhaiter le contraire ?) mais pas au prix de la destruction de notre pays et de nos institutions.

Ce qui nous met dans cette situation de coûts que nous n’arrivons plus assumer c’est la politique pro-européenne imposée par les partis pro-UE en Suisse, c’est-à-dire une politique qui ne maîtrise plus les fondamentaux des coûts, qui ne maîtrise plus ni l’immigration ni les coûts de la santé.

Un exemple typique encore une fois vient de nous venir du canton de Genève qui prétend trouver la solution en cherchant à imposer une caisse unique alors que ce canton est déjà incapable de fournir ne serait-ce qu’une étude – ce qui semblerait tout de même le préalable – capable de nous expliquer et surtout de nous prouver pourquoi les primes sont 66 % plus chères à Genève qu’à Uri et alors que Genève a la population la plus jeune de Suisse.

C’est là un exemple typique de la mentalité politique actuelle prédominante (hors UDC) où l’analyse d’une partie des données des problèmes est tout simplement absente quand elle n’est pas évacuée mais où le politique prétend tout de même avec beaucoup de vanité détenir les solutions.

Tous les problèmes actuels auxquels le citoyen est confronté aujourd’hui résultent de cette même superficialité politique et de cette même mentalité de dissimulation constante. L’accès de plus en plus saturé à tous les espaces publiques et à tous les services publics, la pénurie de logement, les transports, la violence interindividuelle croissante, la baisse de la sécurité. Toutes les analyses que posent ces partis pro-UE sont biaisées et ont pour caractéristiques quelles dissimulent quand elles ne dénient pas tout simplement une partie des problèmes au nom d’une libre-circulation et d’une immigration qui ont été rendues totalement intouchables au nom d’intérêts particuliers et au mépris de la réalité et de leurs conséquences économiques souvent délétères pour un grand nombre d’habitants, ressortissants étrangers y compris.

En 2013 déjà nous avions démontré comment la thèse économique de la croissance de la productivité imposée dès la fin des années 80 par la majorité pro-UE du Conseil fédéral (i.e. composée des partis pro-UE, PLR, PDC, PS, avec les conseillers fédéraux Felber et Delamuraz à leur tête) était erronée parce que les éléments de la conduite d’un Etat ne peuvent jamais se résumer aux principes de la conduite d’une entreprise et parce que leurs structures sont très différentes.

En 2013 déjà, dans mon ouvrage « La croissance économique de la Suisse, un drame politique caché » disponible en ligne, j’avais attiré l’attention sur le fait que non seulement la croissance économique par la libre-circulation et l’immigration se faisait au détriment du peuple suisse, en reportant sur les citoyens toutes les charges supplémentaires qu’entrainait la croissance migratoire, mais aussi comment du point de vue conceptuel global il relevait de l’hérésie de croire qu’on pouvait résoudre les défauts de productivité d’un Etat (à vrai dire de « soi-disant » défauts de productivité, il reste à prouver que du point de vue de l’Etat la productivité était moins bonne à cette époque) par la croissance migratoire et par l’augmentation massive de la population helvétique.

Cette thèse qui est toujours celle de la majorité du Conseil fédéral ignore depuis la fin des années 80 la loi des rendements décroissants.

Pour faire simple et à titre exemplatif si la croissance des passagers dans une ligne de chemin de fer, mettons Lausanne-Zurich, bénéficie d’un rendement croissant du fait de l’augmentation des passagers, la théorie et l’expérience économique nous montre aussi qu’il existe un moment à partir duquel le rendement peut commencer à décroître et à s’inverser, à provoquer des pertes et des surcoûts, notamment dans l’exemple de la ligne de chemin de fer parce qu’à partir d’un certain moment par exemple l’usure et les coûts de remplacements du matériel eux aussi s’accélèrent et aussi parce que plus la complexité augmente, plus les coûts de sa gestion et des adaptations nécessaires en personnes et en matériel pour la gérer, augmentent eux aussi, et qu’il arrive un moment où ces coûts supplémentaires peuvent dépasser tout le gain de productivité que l’on avait espéré, et ça c’est un constat vieux comme le monde. Et en réalité nous sommes en plein dedans.

Nous sommes arrivés à un moment où les voies de chemin de fer qu’il faudrait rajouter on ne sait tout simplement plus où les mettre et alors que le prix global du billet a lui explosé. Nous sommes en plein phénomène de rendement décroissant, et pire encore si dans la notion de rendement on y inclut la qualité de vie dont tout le monde sait qu’elle est en chute libre dans notre pays.

Dans l’ouvrage précité ce que je remettais en cause concernant la libre-circulation et la croissance économique par la migration c’était l’abandon de la maîtrise des équilibres dans notre pays, le mépris pour la notion d’équilibre.

Un équilibre que grâce à l’UDC le peuple a pu remettre dans la Constitution par l’initiative contre l’immigration de masse mais qui n’est à ce jour toujours pas appliquée par la faute (et le crime politique) desdits partis pro-européens.

Quand il y a un problème dans la productivité étatique (et l’on ne peut qu’admettre que le coût de financement tant de l’AVS que des soins de santé en soient un) il s’agit d’un problème dans la manière dont est construite la relation entre les revenus et les dépenses du domaine concerné, il s’agit d’un problème de structure.

Et si éventuellement l’on peut admettre que la croissance de la population était dans une certaine mesure nécessaire pour financer momentanément le déséquilibre du financement AVS entre actifs et retraités, et parce ce que c’est un problème similaire à celui de la santé, chacun peut aujourd’hui constater que le résultat sur le plan global est dans notre pays catastrophique.

Aucune solution durable d’équilibre n’arrive plus à être trouvée, le même problème se retrouvera demain pour ceux qui sont actifs aujourd’hui, et dans certains secteurs si les coûts ont explosés ils continueront d’exploser avec une partie croissante de la population qui n’arrive plus à les assumer.

On ne peut pas dire que ce soit là une politique réussie ou admirable. C’est même tout le contraire qui est vrai. Nous sommes ici dans la médiocrité la plus absolue.

La faute à qui ?

Les responsables politiques de cette débâcle se désignent eux-mêmes. Ce sont ceux qui depuis des années dénient et dissimulent une partie des données des problème et empêchent qu’ils soient objectivement mis sur la table et analysés. Ce sont ceux qui s’opposent (illégalement) à ce que l’on reprenne la maîtrise et le contrôle de la migration dans notre pays et donc que nous reprenions la maitrise de nos équilibres, maitrise qui n’est pas possible sans maitrise de notre équilibre démographique.

Ceux qui s’opposent à la connaissance complète des problèmes et donc à la maitrise des conditions de leurs équilibres sont exactement les mêmes, et chacun sait qui ils sont. Ce sont ces partis pro-européens et pro-migrants de Suisse. Dont les uns agissent par idéologie et les autres pour protéger leurs rentes de situation. Et chacun le sait, ce n’est ni par idéologie ni en protégeant des rentes de situations particulières que l’on peut raisonnablement conduire un pays.

L’analyse des problèmes en Suisse, par ses dissimulations constantes, atteint du point de vue macro-politique un niveau d’absurdité incommensurable. Pire que cela, ces dissimulations sont maintenant l’indice d’un niveau de corruption politique, indice d’autant plus élevé que lorsque celui qui se permet de soulever le problème est immédiatement traité de populiste ou de fasciste, alors qu’il ne s’agit que de questions de bon sens et d’honnêteté intellectuelle. Personne ne pourra jamais résoudre un problème complexe s’il en écarte d’emblée des données parce que les questionner n’est pas politiquement correct. Nous atteignons là un degré d’absurdité incroyable.

[1] Lire spécialement « État de santé et effet dit du migrant en bonne santé» dans le PDF page 2.

https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/sante/enquetes/sgb.assetdetail.14819403.html

ANNEXE

Le premier tableau ci-dessous montre que les cantons qui ont les primes les moins élevées (en vert, deuxième colonne) ont néanmoins des taux de personnes âgées plus élevés que la moyenne helvétique (moyenne soulignée en jaune, dernière colonne) MAIS qu’ils ont aussi des taux de personnes issues de l’immigration bien moins élevés que la moyenne (troisième colonne).

Le second tableau montre à l’inverse que les cantons qui ont les taux agrégés les plus élevés (en brun, première colonne) sont aussi ceux qui ont les primes parmi les plus élevées de Suisse. On entend ici par taux agrégé l’addition du taux de personne âgée au taux de personnes issues de l’immigration.

Il semble d’autre part évident que le montant élevé des primes en tout cas dans les cantons de BS, GE et VD qui ont pourtant des taux de populations de personnes âgées en dessous de la moyenne helvétique provient du fait qu’ils ont des taux plus élevés de personnes issues de l’immigration.

L’interprétation croisée de ces deux tableaux montre assez clairement qu’un taux élevé de personnes issue de l’immigration est donc aussi un facteur d’accroissement des coûts de la santé.

 

En Autriche, le ministre vert de la santé est accusé de comportement dictatorial

Le gouvernement du chancelier Kurz, une alliance des chrétiens-démocrates et des Verts, est pour la première fois critiqué massivement dans des médias «  politiquement corrects ». La cause en est le comportement du ministre vert de la santé, Rudolf Anschober, qu’une historienne et journaliste réputée, Gudula Walterskirchen, éditrice de deux journaux régionaux importants, accuse dans le journal « de référence » Die Presse  de vouloir supprimer l’état de droit en Autriche par une loi concoctée hâtivement en période de vacances. Ce ministre de la santé , comme ceux d’autres pays, avait été fort loué par les médias au début de l’épidémie de coronavirus, ce qui avait contribué à une hausse de popularité du chancelier Kurz, qui se trouve maintenant fort embarrassé. La loi en question prévoit de limiter la liberté de mouvement des citoyens, qu’ils soient malades ou non, par des mesures de confinement qui ne pourraient pas être contestées devant les tribunaux et de donner au ministre de la santé des pouvoirs discrétionnaires non soumis au contrôle démocratique.

https://www.wochenblick.at/wichtige-historikerin-freiheitsberaubung-verhoehnung-der-buerger/

 

Traduction (C.H.) : Walterskirchen critique surtout le fait que le ministre de la santé veut introduire une « privation arbitraire de liberté juridique » par des voies détournées. Elle pose la question de savoir si un pays dans lequel cette « loi Anschober » serait adoptée resterait une libre démocratie dans laquelle il fait bon vivre.

L’état de santé mental des clandestins est mauvais

GENÈVE Une vaste étude universitaire se penche sur les sans-papiers en voie d'être régularisés.

«On vit toujours dans la crainte; même la sonnerie de la porte fait peur, à cause de la police.» Ainsi témoignait une clandestine brésilienne, il y a 18 mois, alors que le Canton annonçait son opération Papyrus. Fin 2017, l'Uni de Genève a lancé Parchemin, une étude pour connaître les effets de la régularisation sur les sans-papiers. Avant d'en connaître les résultats, dans quatre ans, les chercheurs ont fait un état des lieux actuel: il met en lumière leur détresse psychique.

«Ils sont plus nombreux à souffrir de maladies chroniques, comparé à la population résidente en Suisse, et sont particulièrement atteints dans leur santé mentale, décrypte le docteur Yves Jackson, coresponsable de l'enquête. Leur situation les place dans un stress permanent. Ces gens s'exposent davantage à la dépression.» Ces individus en situation irrégulière jugent aussi leur état de santé moins bon L'économie domestique emploie de nombreux sans-papiers. que les autres habitants. «L'autoévaluation est un excellent indicateur de risques de maladie à terme, souligne le Dr Jackson. Les gens qui pensent tomber malades sont plus susceptibles de le devenir que ceux qui s'estiment en bonne santé.» Enfin, les clandestins, aux revenus limités, renoncent souvent aux soins médicaux. Le responsable du syndicat SIT pour Papyrus n'est pas surpris de ces résultats: «Les exemples sont légion, assure Thierry Horner. Malade, blessé, un sans-papiers ne se soigne pas faute d'argent. Il travaille de moins en moins, se retrouve sans ressources et tombe en dépression. C'est la descente aux enfers »

Source : 20 minutes Lausanne

REVISION DU TARIF MEDICAL AMBULATOIRE: UNE VRAIE MENACE POUR VOTRE SANTE EN 2018

En tant que médecin, il me paraît extrêmement important que la population soit correctement informée de certains éléments dangereux et totalement contre-productifs de la révision du tarif médical ambulatoire dont la mise en oeuvre doit intervenir au 1er janvier 2018.

Chers concitoyens, chers patients,

Oui les médecins et les assureurs sont responsables de n’avoir pas su s’entendre dans les délais fixés pour mettre au point une refonte du tarif médical ambulatoire adaptée à la pratique médicale actuelle et tenant compte de l’évolution des coûts depuis 1994, une tâche extrêmement complexe ou les intérêts des uns et des autres divergent totalement.

Diminution des coûts sans impact sur les primes

Oui le Conseil fédéral en a profité pour intervenir en proposant des ajustements très largement recommandés par les assureurs. Ces ajustements n’ont alors pour seul objectif que la diminution des coûts, une diminution chiffrée à 470 millions de francs, ayant une influence pratiquement nulle sur les primes d’assurance-maladie (moins de 0.5%). On a d’ailleurs vu récemment dans quel sens celles-ci ont évolué.

Je veux laisser de côté les aspects techniques de cette révision qui compliquent encore le Tarmed à la place de le simplifier et les aspects qui touchent directement, et dans des proportions très variables selon la spécialité, les revenus des médecins. Cela n’est pas le plus grave.

Limitation insupportable du temps de consultation

Ce qui me pousse à prendre la plume, c’est que plusieurs points de cette révision limitent de façon insupportable le temps que nous avons à disposition pour écouter, conseiller et traiter nos patients.  Ils constituent une atteinte grave à notre pratique médicale, à notre liberté de consacrer le temps nécessaire aux patients et donc nuisent  fortement à la qualité de notre prise en charge, alors que toute modification de la structure tarifaire est censée assurer une qualité de haut niveau (LAMAL art 43, al 6).

Mais jugez vous-même!

Au 1er janvier 2018...

Consultation de base: 20 minutes

Le temps disponible pour vous écouter et pour définir une attitude thérapeutique dans le cadre d’une consultation de base sera limité à 20 minutes, 30 minutes si vous avez moins de 6 ans ou plus de 75 ans. Les bureaucrates de l’OFSP considèrent probablement que les seuls problèmes des gens de 6 à 75 ans sont des bronchites et des crises d’hémorroïdes! Impossible désormais de faire un contrôle de santé complet en une seule fois. Inutile de penser que vous allez profiter de la consultation pour parler des trois ou quatre soucis qui vous préoccupent. Un seul à la fois, ou peut-être deux si vous êtes rapides à les exprimer et si ce n’est pas trop grave.

Il est probable qu’à l’OFSP on ignore qu’il peut être difficile pour certains de quitter son poste de travail plusieurs fois pour consulter un médecin ou de se déplacer si l’on habite loin, si l’on est handicapé ou très malade!  Et pensez-y aussi: on vous annonce un cancer, 20 minutes! La discussion sur le chamboulement que cela représente pour vous et vos proches attendra, celle sur la stratégie thérapeutique, le choix des spécialistes à consulter aussi.

Autre exemple : vous venez de faire un infarctus. Pour contrôler votre évolution au sortir de l’hôpital, pour modifier éventuellement votre traitement, pour prévoir la rééducation, pour parler des modifications de votre hygiène de vie, combien de fois 20 minutes faudra-t-il, alors qu’il est possible actuellement de prévoir, si on le souhaite, une consultation plus longue pour passer en revue ces divers aspects. Vous avez des symptômes peu clairs ou difficiles à interpréter. Si le temps manque pour les appréhender, le risque évident c’est la multiplication des examens complémentaires sanguins, radiologiques et des envois chez les spécialistes, avec les conséquences que chacun peux imaginer sur les coûts. On peut multiplier les exemples à l’envie.

Consultation téléphonique: 20 minutes

Le temps pour vous écouter au téléphone sera lui aussi limité à 20 minutes, que vous appeliez votre généraliste, votre spécialiste ou votre psychiatre, à 30 minutes si vous avez moins de 6 ans ou plus de 75 ans. Qui va parler plus de 20 minutes au téléphone avec son pédiatre pour le petit qui semble avoir un faux-croup ?! Par contre 20 minutes seront-elles suffisantes, si vous devez appeler en grande détresse votre psychiatre et que vous avez malheureusement 50 ans ? Ce n’est assurément pas à M. Berset d’en juger. C’est à votre médecin et à lui seul de décider du temps qu’il faut prendre pour vous.

Surveillance au cabinet médical: 1 heure

Le temps consacré à la surveillance au cabinet médical sera limité à un maximum de 1 heure, 2 si vous avez moins de 6 ans ou plus de 75 ans. Que va-t-il se passer si vous, qui avez 18 ans, faites une réaction allergique aigüe et que vous foncez chez votre médecin. Si celui-ci maîtrise la situation sans vous hospitaliser, il ne pourra pas vous garder plus d’une heure, ce qui contrevient aux règles en la matière qui prescrivent une surveillance de trois heures au moins pour les cas sérieux. Donc, soit vous allez engorger les urgences de l’hôpital le plus proche d’emblée, soit votre médecin devra vous y envoyer, soit il renoncera à facturer ce qui lui revient, soit vous payerez la différence.

Mesures inutiles et chères

Toute autre solution préconisée par l’OFSP n’est que mensonge. Pis encore, bien des patients reçoivent maintenant des médicaments en perfusion ambulatoire sur plusieurs heures, que ce soit pour des chimiothérapies, pour des maladies rhumatismales ou pour des maladies immunologiques. Impossible désormais dans ces situations de tarifer la position de surveillance, seule utilisable dans ce cas, pour une durée de plus d’une heure, ce qui est totalement incompatible avec l’usage de ces traitements. Faudra-t-il à nouveau décider d’envoyer nos patients dans les centres ambulatoires des hôpitaux où tout coûte beaucoup plus cher. C’est totalement à l’opposé de l’objectif de maîtrise des coûts et c’est surtout inutile.

À la merci des assureurs

Mais j’oubliais: dans leur grande sagesse ces messieurs de l’OFSP ont prévu que votre médecin puisse vous consulter pendant 30 minutes, vous téléphoner pendant 30 minutes ou vous surveiller pendant deux heures si vous avez entre 6 et 75 ans et que la gravité de votre état le justifie mais il faudra obtenir l’accord de l’assurance pour gagner ces précieuses minutes.

Personne ne sait aujourd’hui s’il faudra faire cette demande à chaque fois que votre état critique le demande ou une fois par mois, par trimestre, par pathologie. Ce qui est sûr par contre, c’est qu’il faudra attendre des semaines la réponse de l’assureur. La surcharge administrative sera énorme pour les cabinets et les services ambulatoires des hôpitaux, peut-être encore pire pour les assureurs, qui cette fois se tirent une balle dans le pied. Et si la réponse de votre assureur est finalement négative, la différence sera à vos frais et là il deviendra encore plus pénible de payer ses primes!

Éléments dangereux, contre-productifs, voire même illégaux

J’espère avoir démontré ainsi en quoi ces aspects de la révision tarifaire sont dangereux, contre-productifs, voire même illégaux, qu’ils contribueront à augmenter les coûts plutôt qu’à les diminuer, sans parler de l’énorme impact sur la qualité. Mon souhait est que ceux qui me lisent fasse part de leur préoccupation au Conseil Fédéral, que ceux qui ont des responsabilités politiques ou dans les associations de patients  prennent leurs responsabilités pour faire aussi pression sur le Conseil Fédéral pour faire annuler ces restrictions lamentables.

Dr Louis-François Debétaz
Spéc. FMH Médecine interne gén. et Allergologie-Immunologie clinique

Source

La Croix-Rouge forme des “réfugiés” au métier d’auxiliaire de santé.

C'est un projet lancé en 2016 par la Croix-Rouge suisse (CRS) en partenariat avec le Secrétariat d'Etat aux migrations. Son nom? «SESAME». Son but? préparer les réfugiés reconnus et les personnes admises à titre provisoire à la formation d'auxiliaire de santé afin de faciliter leur insertion sur le marché du travail.

Pendant que des Français n’osent plus se soigner par manque d’argent, la Croix-Rouge distribue des carnets de santé aux migrants

La Croix-Rouge française va distribuer à partir de ce lundi aux migrants accueillis dans les centres d’hébergement d’Ile-de-France des carnets de santé traduits en anglais et en arabe. Le suivi et la prise en charge médicale des migrants sera facilitée grâce à ce document personnel et confidentiel.

La Croix-Rouge française remet à partir de lundi les premiers carnets de santé pour les migrants, lors des consultations infirmières réalisées par les équipes mobiles dans les centres d’hébergement d’Ile-de-France, a annoncé l’association.

« C’est la première fois que des carnets de santé seront distribués aux migrants. Jusqu’à présent, à la sortie des consultations, on leur donnait une sorte de feuille A4, qui souvent se perdait. Ce carnet est un document de santé publique, qui permettra d’offrir aux migrants une prise en charge médicale plus simple et plus efficace », a expliqué le délégué national sanitaire de la Croix-Rouge française Jacques Touzard, à l’origine du projet.

Lors des consultations, les infirmiers détectent notamment les risques infectieux, les virus et les infections tuberculeuses.

Traduit en anglais et en arabe

Les carnets de santé seront distribués à quelque 2 000 migrants répartis dans les 46 centres d’hébergement installés en Ile-de-France - sauf Paris - dont dix sont gérés par la Croix-Rouge française.

« À plus long terme, l’initiative devrait être étendue à l’ensemble du territoire français et en Outre-mer notamment à Mayotte et en Guyane », selon l’association.

Traduit en anglais et en arabe, le carnet facilitera également l’échange « parfois difficile » lors des consultations médicales, a ajouté la Croix-Rouge française.

« Grâce à ce document, strictement personnel et confidentiel, les professionnels de santé disposeront ainsi de toutes les informations nécessaires (antécédents familiaux, chirurgicaux, médicaux, allergies et maladies) pour garantir une prise en charge de qualité », selon l’association dans un communiqué.

Source

RappelDe plus en plus de Français renoncent à se soigner faute d'argent

"Dans ses permanences d'accueil, le SPF (Secours populaire français, NDLR) perçoit une dégradation de l'état de santé de familles, de mères seules, de jeunes, de retraités, de beaucoup d'enfants. Fait récent, le travail n'apporte plus forcément la garantie d'une autonomie financière: certains salariés ne sont plus à l'abri des privations et peinent également à se soigner".

Sur l'ensemble des Français interrogés, 68% estiment que les inégalités en matière d'accès à la santé se sont aggravées au cours des dernières années.

Suisse: Comment une vague de réfugiés surchargerait nos médecins

Christian Hofer: Il semblerait que ces gens aient oublié une autre problématique. Les femmes musulmanes ne doivent pas se faire ausculter par des hommes médecins. Je vous laisse imaginer tous les problèmes que notre pays est en train d'accumuler par la faute de Sommaruga pour les décennies à venir. Sans compter que la médecine est l'une des charges les plus lourdes sur le plan financier, tout cela sur le dos du sale kouffar.

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30.000 demandeurs d'asile en quelques jours. Ce que l'Autriche a connu l'automne dernier pourrait également arriver en Suisse. Ce scénario extrême soumettrait le système de santé suisse à un grand test de stress.

Ainsi les problèmes linguistiques entraveraient les examens déclare Laurent Dukas de la Société médicale de Bâle à la NZZ. Les médecins ne savent pas, par exemple, quelles clarifications ont été apportées. Ainsi, l'historique des maladies des patients pourrait rester inconnu. Laurent Dukas craint que des réfugiés touchés par des maladies non détectées soient envoyés vers les Cantons. Spécifiquement avec la tuberculose, il y a un certain risque d'infection.

L'Office fédéral de la santé publique a rassuré: Il n'y aura pas de réfugié distribué aux cantons, qui n'aura pas été d'abord été interrogé au sujet de la tuberculose. Le risque pour la population avec les autres maladies est aussi faible. Seulement dans certains cas, les réfugiés pourraient apporter des maladies existant dans leurs pays jusqu'en Suisse. Telle la gale ou la diphtérie explique Daniel Koch de l'Office fédéral de la santé publique.

Cependant, en cas d'une grande vague de réfugiés, beaucoup de gens devraient être rapidement examinés et traités.

Depuis des mois déjà, les médecins critiquent le fait que le service de santé publique n'est pas préparé à un fort afflux de réfugiés. Le BAG a cependant déclaré que les soins médicaux de base seraient garantis à tout moment.

Source Traduction Christian Hofer pour Les Observateurs.ch

 

Pays arabes: une Egyptienne de Zurich enseigne la santé et la sexualité par Youtube

Alyaa Gad est médecin et réalise des vidéos destinées à faire progresser les
connaissances des femmes et des hommes du Moyen-Orient sur la santé et la sexualité.
Très populaire, elle mène aussi sur twitter un vif combat contre la charia.
Alyaa Gad est en Europe depuis une vingtaine d’années, elle vit aujourd’hui à Zurich. Elle est médecin, d’origine égyptienne. J’ai découvert son existence par Poste de Veille. Un hashtag qu’elle a créé, traduit de l’arabe par «Pourquoi nous rejetons l’application de la charia», a fait le buzz fin 2014. Mais cette initiative n’est que l’écume d’une activité beaucoup plus originale: l’éducation à la santé et à la sexualité par le biais d’une chaîne TV sur Youtube, avec la préoccupation majeure de la situation des femmes. La chaîne diffuse cet enseignement en arabe et en anglais.

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Alyaa Gad fait passer des valeurs humanistes et égalitaires par le biais d’un langage médical qui réussit mieux que des discours idéologiques. Ses productions ont déjà attiré des millions de visiteurs.
La découverte de cette franc-tireuse courageuse, ignorée des médias, valait bien une visite. La quarantaine joyeuse, Alyaa Gad nous accueille avec chaleur. Elle vit en Suisse avec son mari allemand depuis cinq ans. Elle a habité auparavant une dizaine d’années aux Pays-Bas, puis en Allemagne. Elle parle hollandais, arabe, anglais et allemand et s’excuse de ne pas encore
maîtriser le suisse-allemand. «Quand nous avons eu des enfants, nous avons eu envie de nous installer en Suisse pour des raisons familiales et en raison de son bon système éducatif. Aux Pays-Bas, j’enseignais dans une école d’infirmières. Ici à Zurich, mon mari dirige une clinique, et étant moi-même médecin, je travaille avec lui.»
Elle rêvait depuis l’âge de 20 ans de mettre sur pied des programmes d’éducation pour les femmes égyptiennes. «Mais dans les années 90, il n’y avait pas Internet. Pendant 15 ans, j’ai essayé d’impliquer des chaînes de télévision dans mon projet, aucune ne s’est montrée intéressée." On n’est jamais si bien servi que par soi-même: elle en a créé une sur YouTube il
y a cinq ans. Ses initiatives ne manquent pas de piment, ni de surprises.

Les femmes veulent parler mode

Elle produisait ses vidéos en arabe, désormais elle y a ajouté l’anglais. «Dans les pays riches du Moyen-Orient, j’estime que 50% des gens sont venus pour travailler, ils ne parlent pas arabe». Elle est aidée par une petite équipe technique de Hildebrand Media. «Ce qui les a décidés, ce sont les 6 millions de vues d’une de mes vidéos.» Et l’adhésion au projet! Au début, le public était principalement égyptien, «mais maintenant de plus en plus de mes téléspectateurs habitent en Arabie Saoudite». Et bizarrement, 85% de son public est masculin. «J’ai du mal à intéresser les femmes. Pour y arriver, je dois commencer par parler mode, maquillage, etc.» Et pour les deux sexes tenir compte de la mentalité islamique.
Cette année, à l’occasion de la Journée internationale des femmes, elle a eu la surprise d’être invitée par une chaîne saoudienne pour parler des droits des femmes. Elle raconte: «À la suite de cette émission, j’ai reçu un nombre incroyable de tweets insultants, la plupart d’Arabie Saoudite… Et une vingtaine de tweets élogieux. Les femmes des pays arabes doivent se battre
contre trois fléaux qui s’entremêlent: la pauvreté, l’ignorance et la maladie.»
Elle possède plusieurs chaînes: Afham TV, iUnderstand TV, EWA (English with Alyaa). Le thème «Sexe lors de la première nuit» lui a valu 2,3 millions de vues. Celui sur l’éjaculation précoce encore bien davantage. «Quand je vais en Égypte ou à Dubaï, je constate que beaucoup de gens me connaissent. Mais souvent, ils ne savent pas comment me considérer. D’un côté ils savent que je suis très anti-charia, et d’un autre ils ont besoin de moi, car je leur transmets des informations importantes sur leur santé.»

Masturbation et excision

Lorsqu’elle a réalisé un programme sur la masturbation féminine, les hommes se sont indignés. Elle leur a répliqué: «Sachant que vous êtes souvent en voyage -beaucoup d’hommes Égyptiens partent travailler dans un pays du Golfe-, préférez-vous que votre femme se contente elle-même ou qu’elle vous trompe avec un autre ? Une femme bien dans son corps aura une sexualité plus épanouie et c'est aussi dans votre intérêt.»
Elle constate que l’éducation sexuelle des hommes, dans les pays arabes, se fait par la pornographie. La grande majorité est accro. «Il y a des films d’éducation sexuelle, mais ils ne les regardent pas, 99% préfèrent le porno, avec ses illusions genre orgasme féminin en 5 secondes. La plupart des vidéos qu’ils visionnent mettent en scène des femmes blanches et très jeunes. Nourris de ces fantasmes, ils traitent leur femme comme celles de ces films, ils
méprisent les femmes réelles. Cette réalité est source de grandes difficultés dans les couples.»
Entre 80 à 90% des femmes égyptiennes sont excisées. «Si ma mère ne m’a pas fait exciser alors qu’elle l’était elle-même et que ses sœurs ont fait exciser leurs filles, c’est parce que nous vivions alors au Koweït, où l'excision n'est pas pratiquée.» Elle a aussi abordé ce sujet: «Je l’ai fait en me fondant sur des faits scientifiques, objectifs, j’ai entre autres expliqué le rôle du clitoris dans le plaisir. Beaucoup de femmes me disent combien elles sont désespérées
de ne rien sentir durant les relations sexuelles, l’une d’elles s’est même suicidée.»
Elle cherche des financements. Mais les organisations internationales et les ONG sont focalisées sur les changements politiques (lois en faveur de l’égalité notamment) et très peu sur les manières de faire évoluer les mentalités. Pour l’instant, le seul sponsor d’Alyaa est son mari.

Inciter à la tolérance

Dans le monde arabe, l’ignorance est immense dans les domaines de la santé et du handicap. Un professeur lui a par exemple révélé n’avoir jamais entendu parler de dyslexie. Elle a aussitôt réalisé un programme sur le sujet. Un internaute lui a alors avoué avoir compris ce qui gâchait toute sa vie. «Par l’information, j’essaie de rendre les gens plus compréhensifs et plus tolérants envers la différence, le handicap. Cela peut sauver des vies. Mais je dois y aller progressivement. Les mentalités évoluent lentement.»
A-t-elle essayé d’obtenir un soutien à son action de la part des imams et associations musulmanes de Suisse? La question l’amuse: «Bien sûr que non, ils ne m’aiment pas. Ils savent que je suis très anti-charia. J’essaie d’ailleurs d’alerter les Occidentaux sur la naïveté qui consiste à croire que la charia peut être adoucie. La charia est pire que l’idéologie nazie.»
Lorsqu’elle remet en cause certaines affirmations du Coran dans ses vidéos, c’est en se plaçant sur le terrain scientifique. «J’ai parlé par exemple du développement de l’embryon. D’après le Coran, les os se forment avant la chair. J’ai montré que c’est le contraire.» 
Selon elle, nos sociétés sont bien naïves. «Quand je suis arrivée en Occident, j'étais assez religieuse. J’avais subi le lavage de cerveau classique contre les Occidentaux, des gens sans morale, sans esprit de famille, sans pudeur... En fait, l’Occident est tolérant, c’est bien, mais parfois il faut cesser de l'être pour se défendre. Les Pays-Bas paient aujourd’hui leur trop grande tolérance. Certaines mosquées ont un discours du genre: reproduisez-vous afin que nous soyons un jour en majorité pour supprimer la démocratie et instaurer la charia. Je pense que la culture occidentale pourrait très bien disparaître.»

Eduquer les nouveaux arrivants en Europe

Elle considère que l’immigration est nécessaire, mais elle préconise des conditions d’accueil drastiques. «Vous en avez besoin, parce que vous n’avez pas assez d'enfants. Mais vous devez absolument éduquer les nouveaux arrivants afin qu'ils acceptent totalement la mentalité occidentale.»
Le chaos actuel des pays arabes, les persécutions qu’ils font subir, leurs luttes fratricides correspondent à ses yeux à un chaos mental: «Il y a une grande immaturité émotionnelle au Moyen-Orient. La haine se dirige vers certains groupes sans fondement rationnel, par exemple sunnites contre chiites, alors que les gens ne connaissent même pas la différence entre les deux. Il existe une grande haine contre tous ceux qui sont différents. C’est dû à l’ignorance et à la pauvreté.»
Alyaa a abondamment relayé et commenté un célèbre hashtag en arabe qu’on peut traduire par «Moyen-Orient Hôpital psychiatrique». «Nous listons les contradictions du monde arabe. Ce que nous faisons, c’est tendre un miroir. L’être humain a besoin d’argent et de nourriture, mais aussi d’éducation.»
Les pays du Golfe, observe notre interlocutrice, possèdent les médias de la région et exercent une grande influence dans le monde arabe. «Les Occidentaux n’imaginent pas la haine que produisent ces médias à leur encontre. L’argent du pétrole nourrit l’idéologie wahhabite.»
Les textes religieux ne sont pas sa tasse de thé. Enfant, elle a été traumatisée par l'histoire d’Abraham prêt à tuer son fils, puis plus grande par le mariage de Mahomet avec la petite Aïcha. «Plus tard, j’ai été choquée en lisant les textes, par exemple Bukhari et ses hadiths. En général, les musulmans modérés ne savent pas ce qui est écrit dans ces livres fondateurs.»

AU PROGRAMME

Alyaa Gad valorise dans ses interventions l’intelligence individuelle, le fait de penser par soi-même, l’égalité des sexes. Elle se place sur le terrain «objectif» de la médecine dans ses vidéos, mais ses convictions affleurent. Et si elle affirme «j'évite de lancer de gros pavés dans la mare», on ne peut s’empêcher de penser qu’elle adore ça. Son activité de tweeteuse (des dizaines de milliers de personnes la suivent) tendrait à le prouver. Le hashtag sur la charia est
né d’attaques incessantes d’un internaute auquel elle a voulu répondre. «C’est grâce à cet imbécile que je suis devenue célèbre.» Elle est aussi très présente sur Facebook.
Ses programmes TV sont conçus pour être repris par des professionnels dans des cliniques, des lieux d’aide ou de soins. Lorsqu’elle a commencé avec son équipe à réaliser ses vidéos en anglais, leur production a comptabilisé en quelques semaines un million de clics.
Son spectre d’intervention est large: famille, développement personnel, gestion des émotions, santé, sexualité. Dans ce dernier domaine, elle a par exemple abordé la question des MST, de l’importance de la taille du pénis dans les relations sexuelles, de l’addiction à la pornographie, du point G. Et question santé: de la nécessité de la vitamine D qui implique d’exposer son
corps à la lumière.

http://afham.tv

Suisse: Faut de moyens, ils sacrifient leur santé

Une enquête détaillée menée auprès de 47 cabinets médicaux démontre que plus d’un patient sur dix sacrifie des traitements pour des raisons économiques.

santé

En Suisse romande, où l’assurance maladie est obligatoire et universelle, 10,7% de la population renonce à des soins médicaux pour des raisons économiques. C’est ce qui ressort d’une série d’études menées dès 2011 par la Policlinique médicale universitaire de Lausanne (PMU) et l’Institut universitaire de médecine générale de l’Université de Lausanne. L’enquête, dont les résultats seront présentés demain lors d’un colloque, a impliqué la participation de 47 cabinets médicaux romands et porte sur un échantillon représentatif de 2026 patients. Coordinateur des travaux, Patrick Bodenmann, médecin-cadre à la PMU et formateur de médecins de famille, en explique les enjeux.

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