Analyse de Sami Aldeeb à propos du colloque sur l’hostilité envers les musulmans, 11 septembre 2017

Par Sami Aldeeb

Chère Madame Martine Brunschwig Graf,

Mesdames et Messieurs les organisateurs et orateurs,

Je ne vous cache pas que j'ai été très déçu par le colloque d'aujourd'hui, un colloque unilatéral, biaisé et non académique. Et ce qui me fâche le plus, est qu'il a eu lieu dans mon Alma Mater.

Ainsi vous avez critiqué l'islamophobie sans jamais la définir. Je vous signale à cet égard que je me déclare islamophobe et fier de l'être, mais je ne suis nullement musulmanophobe. Votre colloque semble confondre les deux termes et récuser les critiques envers l'islam, ce qu'il a évité de faire. Voir à cet effet mon article : https://goo.gl/Jwzj8X.

D'autre part, vous avez énoncé dans votre introduction au colloque que vous alliez aborder les raisons de l'hostilité envers les musulmans et les moyens d'y remédier, mais vous ne l'avez nullement fait dans votre colloque. Vous avez cherché à faire passer les musulmans pour des victimes, et les Suisses pour des bourreaux, sans jamais mettre en question les normes islamiques discriminatoires, contraires à l'ordre juridique suisse et contraires aux droits de l'homme. Au contraire, le colloque a essayé en catimini à dédouaner les normes islamiques de toutes responsabilités pour ce qui se passe.

Enfin, vous n'avez jamais abordé la question de l'hostilité des musulmans à l'égard des non-musulmans, voire de musulmans libéraux ou apostats, y compris en Suisse, hostilité largement motivée par des normes islamiques connues surtout sous le concept de l'alliance et du désaveu, et le concept d'apostasie, que vous semblez ignorer.

J'espère qu'un jour votre organisation, l'Université de Fribourg et l'Université de Lucerne auront le courage et l’honnêteté d'aborder ces questions. Ceci me semble important pour remédier à l'hostilité envers les musulmans au lieu de les faire passer pour des victimes.

Je vais faire un petit compte-rendu de ce colloque avec mes remarques que je vous enverrai et publierai dans mon blog et ailleurs.

Je vous signale une lettre ouverte que j'avais adressée à Manuel Valls lui indiquant comment la Suisse a su résoudre le conflit entre catholiques et protestants, méthode que la France et la Suisse peuvent appliquer pour résoudre leurs problèmes avec les musulmans http://www.blog.sami-aldeeb.com/2015/01/24/sami-aldeeb-lettre-ouverte-a-manuel-valls-apartheid-islamique/

Vous trouvez ici la liste de mes ouvrages  http://www.blog.sami-aldeeb.com/mes-livres/

dont ma traduction française et anglaise du Coran, en vous rappelant votre déclaration trèrs surprenante: "J'ai lu le Coran avec des commentaire. Je n'ai pas vu le rejet des autres religions" https://goo.gl/Uy13Tu. Êtes-vous sérieuse? L'avez-vous vraiment lu? Peut-être en chinois?

 

Dr. Sami Aldeeb Abu-Sahlieh

Centre de droit arabe et musulman

Pour une nouvelle lecture du Coran

Par Sami Aldeeb

Ceux qui suivent

peuvent constater mon grand intérêt pour le Coran.

Les croyants s’indignent parce qu’ils voient dans mon activisme une critique du Coran et une volonté d’éloigner les gens de l’Islam – et ils ont raison.

Mais cela nécessite des éclaircissements.

La critique est la base de tout progrès social, intellectuel et économique. L’enseignant qui montre à l’élève ses erreurs contribue à son développement. Sans cela, l’élève reste dans l’ignorance. Au lieu de maudire son enseignant, il devrait le remercier pour la correction de ses erreurs, car l’intention de l’enseignant n’est pas de l’humilier mais de développer ses talents.

C’est la raison pour laquelle j’ai lancé une pétition «pour la création du Prix Nobel de l’idiotie» https://goo.gl/lv4OqO dont le but est de dénoncer ceux qui contribuent à la régression du monde arabe et musulman et empêchent son progrès social et scientifique. Un tel prix devrait être décerné chaque année à cinq personnes ou institutions qui se sont illustrées par leur idiotie. Et le premier lauréat à mes yeux devrait être l’Azhar.

En ce qui concerne l’islam, je crois qu’il constitue un obstacle fondamental à l’avancement de notre société. Je vois que la position du monde arabe et musulman, qui se répète comme un perroquet, nous a conduit aux flots de sang et aux destructions que nous constatons. Dans ce domaine, j’ai lancé une autre pétition «pour la nomination d’un nouveau prophète» https://goo.gl/X1GQUa visant à choisir un nouveau prophète en lieu et place de Mahomet, étant donné que Mahomet, l’islam et le Coran du VIIe siècle ne sont pas adaptés à notre siècle. Et je ne suis pas le seul à le dire. Le regretté Mahmoud Mohammad Taha a suggéré de laisser de côté le Coran et l’islam de Médine et de réactiver le Coran et l’islam de La Mecque. Je termine actuellement un livre en arabe et en français sur ce penseur qui a été pendu en 1985 à l’instigation de Al-Azhar et de la Ligue islamique mondiale.

Ma critique du Coran n’équivaut pas à un manque de respect. Je suis contre le fait de brûler le Coran ou de le piétiner comme le font certains musulmans et chrétiens. Le Coran fait partie de la civilisation humaine, et il ne se limite pas aux musulmans. Mais il est erroné de le sacraliser comme le font les musulmans. Je recommande de le lire d’une nouvelle façon, comme l’ont fait les Occidentaux avec l’Ancien Testament et le Nouveau Testament. À l’heure actuelle, j’enregistre de nombreuses vidéos sur les erreurs et les sources du Coran ainsi que pour favoriser la compréhension du Coran.

La civilisation moderne, occidentale et non occidentale, dont nous bénéficions des réalisations scientifiques, techniques et matérielles, s’est construite notamment sur la critique des livres saints. Cette année, l’Allemagne commémore le 500e anniversaire de la réforme du christianisme entreprise par Martin Luther (1483-1546). Luther a initié cette réforme par la traduction de la Bible en allemand afin que les gens puissent la lire et la comprendre, cassant ainsi le monopole du clergé dans ce domaine. Un rôle similaire a été joué par William Tyndale (né en 1494 et étranglé sur décision de l’Église en 1536). Celui-ci a commencé la traduction anglaise de la Bible dans même but. Ces deux traducteurs des livres saints ont vécu pendant la même période, et l’Église les a persécutés parce qu’ils ont permis au peuple de mieux comprendre les livres sacrés et de briser le pouvoir de l’Église.

Bien sûr, je ne me place pas au même niveau de ces deux traducteurs, mais j’essaie de poursuivre le même but: faciliter la compréhension du Coran par le peuple afin qu’il dépasse le stade de la répétition mécanique pour passer à celui de la compréhension. Il est connu que le monde arabe et musulman grouille de centres pour la mémorisation du Coran, mais il n’y a aucun centre pour la compréhension du Coran.

Récemment, j’ai cherché un Coran audio en arabe permettant de l’entendre sans la récitation psalmodiée, mais je n’ai trouvé aucun enregistrement. Cela en soi est une indication du refus du clergé à ce que les musulmans puissent comprendre le Coran. Ils veulent que le Coran soit entouré par l’aura de sainteté que procure la psalmodie. Vous pouvez être subjugué par la beauté de la voix du cheikh Abdul Basit Abdul Samad psalmodiant le Coran … mais qui sait ce qu’il dit? Les pays arabes et musulmans publient le Coran dans un bel ouvrage doré séduisant, mais sans aucun effort typographique permettant sa compréhension. Il n’y a ni point, ni virgule, ni point d’interrogation, ni paragraphes distincts. Ils veulent donner au musulman une œuvre d’art qu’il peut exposer chez lui, sans rien y comprendre.

On observera à cet égard la belle calligraphie des versets du Coran sur les parois des mosquées et ailleurs, où les lettres sont enchevêtrées dans des arabesques magnifiques, mais que personne ne peut lire.

On remarquera aussi le refus des autorités musulmanes de traduire le Coran en dialecte arabe, la langue originale du Coran étant largement incompréhensible au commun des mortels. Certains ont entrepris une telle traduction, mais ils ont été sévèrement critiqués. Il est certain qu’une telle traduction dialectale contribuerait à lever le caractère sacré du Coran. Ce qui constitue une étape essentielle pour le raisonnement. Voir cet article en arabe https://goo.gl/grYntG

Il y a donc insistance sur la forme, plutôt que sur le contenu du Coran.

Pour briser cette méthode stupide digne d’un perroquet dans la présentation du Coran, j’ai réalisé une édition arabe du Coran dans laquelle j’ai introduit pour la première fois dans l’histoire la ponctuation moderne (point, virgule, point d’interrogation etc.), en indiquant les «circonstances de la révélation», les versets abrogés et abrogeants, le sens des mots difficiles, les erreurs linguistiques (plus de 2500 erreurs), les variantes du Coran et les sources juives, chrétiennes et autres du Coran.

C’est aussi la première fois dans l’histoire que le Coran (en arabe) est présenté dans l’ordre chronologique – au lieu de l’ordre absurde actuel du Coran selon la langueur des chapitres. Une telle présentation chronologique permet de distinguer l’évolution du Coran, d’un texte plus ou moins pacifique pendant la période mecquoise à un texte violent et contraire aux droits de l’homme pendant la période médinoise. Et je ne suis pas le seul à le penser. Les Professeurs Mohamed Ahmed Khalaf Allah et Hamed Abu Zayd et Sayyid Al-Qimni avaient proposé la publication du Coran dans l’ordre chronologique. Mais personne n’a osé le faire. J’ai eu le privilège de mettre en pratique cette idée.

J’ai mis mon édition arabe gratuitement à la disposition des lecteurs. J’ai aussi publié un ouvrage consacré aux 2500 erreurs linguistiques conjointement au texte arabe du Coran. Il s’agit de l’unique livre de ce genre dans l’histoire. Je ne prétends pas à l’infaillibilité. Je cherche simplement à ouvrir la porte à une compréhension, une étude et un enseignement du Coran de façon nouvelle qui je l’espère sera adoptée par les universités arabes, musulmanes et occidentales dans le proche avenir. Et pour faire parvenir aux Occidentaux cette idée relative à l’ordre chronologique du Coran, j’ai traduit le Coran en français, en anglais et en italien (actuellement sous presse) dans l’ordre chronologique, avec indication des sources du Coran, ses variantes et ses versets abrogés et abrogeants, devenant ainsi le premier traducteur du Coran en trois langues. Le lecteur trouve ces livres aux adresses suivantes:

Traduction française https://goo.gl/wIXhhN
Édition arabe https://goo.gl/nKsJT4
English translation https://goo.gl/wQ6Twq
Linguistic errors in the Koran (in Arabic) https://goo.gl/QCKIax

sami-1

.

Face à cet effort, des gens m’accusent de recevoir un financement de la part d’organismes étrangers et d’être un agent franc-maçon, un sioniste, un impérialiste, etc. au service d’un agenda secret. D’autres pensent que je dirige une institution immense pour la réalisation de mes ouvrages et mes traductions.

Mais en fait, tout ce que je fais est un effort personnel. C’est un don de ma personne pour tous ceux qui veulent comprendre et sortir de la cage des perroquets. Mon bureau (ou pour ainsi dire ma cellule) est ouvert à tout journaliste ou à toute télévision qui veut vérifier ce fait. En ce qui concerne l’agenda secret que je poursuis, il s’agit d’un projet exposé à tous: éclairer les esprits. Ce qui irrite énormément ceux qui estiment que le meilleur moyen pour dominer les autres est de les maintenir dans l’ignorance.

Oui, je fais tout cela par effort personnel. Mais je ne refuse pas que certains fassent un don pour soutenir ce projet de réactivation de la raison, pourvu que cela soit sans conditions. Vous pouvez faire un don pour soutenir mes recherches ici https://www.paypal.me/aldeeb ou me contacter à mon adresse [email protected]

Dr Sami Aldeeb, Professeur des universités
Directeur du Centre de droit arabe et musulman
Traducteur du Coran en français et en anglais, et auteur de nombreux ouvrages

Sami Aldeeb: Comment soigner les malades du terrorisme islamique en Occident

Trois attaques terroristes en Grande-Bretagne en trois mois.
Et les autorités britanniques s'attendent à d'autres attaques.
Ces autorités pataugent dans leurs déclarations: qui est responsable? L'islam ou l'islam politique?
Image en ligne
.
Le Premier ministre britannique, Theresa May, a confirmé que la lutte contre le terrorisme ne pourra être remportée que par le biais d'opérations militaires, et qu'il faut mettre en place de nouvelles réglementations pour réduire la liberté d'expression des terroristes sur Internet https://goo.gl/WLoIOE.
.
Bien sûr, la Grande-Bretagne est responsable de ce qui se passe sur son territoire. Elle a accueilli les mouvements terroristes islamiques, notamment les Frères musulmans, Hizb ut-Tahrir et les salafistes. Sans oublier son soutien à l'opposition armée en Syrie et ailleurs. Et aujourd'hui, il existe des zones en Grande-Bretagne, y compris à Londres, où la police ne peut évoluer normalement à cause de la brutalité des islamistes, de leur contrôle de la rue et de leur mainmise sur les mosquées, où ils prient Dieu de rendre stériles les femmes de leurs ennemis, et orphelins leurs enfants, etc.
De plus, les musulmans de Grande-Bretagne, toutes tendances confondues, y compris le maire de Londres, Sadiq Khan, répètent 17 fois par jour:
.
«Guide-nous sur le chemin droit, non pas le chemin de ceux contre lesquels tu es en colère (les juifs), ni le chemin des égarés (les chrétiens)».
.
Je ne ferai pas mienne la déclaration de Trump dans un de ses tweets: «Au moins sept personnes ont été tuées et 48 blessées lors d'une attaque terroriste et le maire de Londres dit: ‹Ne vous inquiétez pas.›» Mais le fait demeure que les enseignements de l'islam qui cultivent la haine dans les cœurs des musulmans sont derrière les attaques terroristes, à Londres et ailleurs. Cela ne signifie certes pas que tous les musulmans sont des terroristes. Mais ce qui est arrivé montre que ces enseignements peuvent transformer des musulmans ordinaires en terroristes. Ces enseignement doivent donc être examinés.
.
Si un pays est frappé par une épidémie, les autorités imposent la quarantaine aux malades. La période de quarantaine dépend du temps nécessaire pour assurer la protection de la population et éviter la propagation de la maladie. C'est le cas lorsque la maladie affecte les humains. Si par contre l'épidémie touche des animaux, les autorités font abattre tous les animaux pouvant être infectés, comme c'est le cas avec la grippe aviaire. Bien sûr, vous ne pouvez pas prendre une telle mesure avec les humains. Mais vous pouvez empêcher le mouvement des personnes d'un pays infecté vers d'autres pays pour éviter la propagation de la maladie.
.
Le nombre des malades du terrorisme islamique en Grande-Bretagne, en France, en Allemagne, en Italie, en Belgique et ailleurs, serait d'au moins 100.000. Le contrôle d'un tel nombre de malades est devenu impossible. Le suivi d'un seul malade du terrorisme islamique en France nécessite 39 agents de police. Ajoutez à cela que 70% des détenus en France sont des musulmans, sans doute malades du terrorisme islamique... Leur rêve est de détruire la France une fois hors de prison. La France a tenté de mettre en place des centres pour traiter les malades du terrorisme islamique (dits centres de déradicalisation), mais toutes les tentatives ont échoué. Et l'infection de terrorisme islamique dans ce pays se propage comme une traînée de poudre. La France fait face actuellement à une menace de guerre civile, soit au transfert dans ses villes et ses rues de la guerre qui ravage la Syrie, l'Irak, la Libye, le Yémen, l'Égypte, la Somalie, l'Afghanistan et d'autres pays encore.
.
Aujourd'hui, le Parlement britannique se prépare à modifier la loi afin de pouvoir construire sa propre version de «Guantanamo Bay» pour les extrémistes  et les prisonniers liés aux attaques terroristes et à la propagande extrémiste. La création de cette prison s'inscrit dans une stratégie plus large pour lutter contre le terrorisme dans les prisons afin de garantir la sécurité des autres prisonniers et de la population britannique  https://goo.gl/CqRYv4. Le Premier ministre britannique, Theresa May, a annoncé être prête à modifier les lois relatives à la défense des droits de l'homme si celles-ci empêchent les autorités de lutter contre le terrorisme https://goo.gl/U5yoM3.
.
La question qui se pose est de savoir combien de malades du terrorisme islamique peuvent être enfermés dans une telle prison? Et comment peut-on empêcher la propagation de la maladie du terrorisme islamique parmi la communauté musulmane , dont fait partie le maire de Londres, Sadiq Khan, sans s'attaquer aux enseignements de l'islam, qui sont la cause de la maladie? Est-il possible d'éliminer la maladie du terrorisme islamique tout en maintenant dans toutes les mosquées et tous les foyers musulmans la présence de son virus, à savoir le Coran? Bien plus, le Coran est répandu dans ces mêmes prisons où se trouvent ces malades. Tant que les autorités britanniques et occidentales n'auront pas répondu à cette question, toutes les mesures qu'elles prendront contre les malades du terrorisme islamique resteront vaines.
.
Que faire alors? Je propose ce qui suit en ce qui concerne le Coran:
.
1) Empêcher la diffusion du Coran sous sa forme actuelle, dans tous les pays occidentaux, et imposer une édition du Coran par ordre chronologique séparant le Coran mecquois du Coran médinois.
.
2) Placer un avertissement au début du Coran par ordre chronologique signalant le danger du Coran médinois et le fait qu'il viole les droits de l'homme, comme je l'ai fait dans mon édition arabe et mes traductions du Coran. Voilà l'avertissement que je propose:
.
Comme les autres livres sacrés, le Coran comporte directement, ou indirectement par le biais de la sunnah de Mahomet que les musulmans doivent suivre, des normes contraires aux droits de l’homme reconnus aujourd’hui dans les documents internationaux. Nous invitons donc les lecteurs à le lire avec un esprit critique et à le placer dans son contexte historique, à savoir le VIIe siècle. Parmi les normes qui violent les droits de l’homme, qui inspirent les lois des pays arabes et musulmans, et que les mouvements islamistes voudraient appliquer, en tout ou en partie, nous signalons à titre d’exemples:
- L’inégalité entre les hommes et les femmes dans le mariage, le divorce, l’héritage, le témoignage, les sanctions et l’emploi, le mariage de filles impubères, et la circoncision masculine et féminine pratiquée sur des enfants.
- L’inégalité entre musulmans et non-musulmans dans le mariage, le divorce, l’héritage, le témoignage, les sanctions et l’emploi.
- La non-reconnaissance de la liberté religieuse, en particulier la liberté de changer de religion.
- L’exhortation à combattre les non-musulmans, à occuper leurs pays, à imposer aux non-musulmans le paiement d’un tribut (jizya) et à tuer ceux qui ne suivent pas les religions monothéistes.
- L’esclavage, la capture des ennemis et l’appropriation de leurs femmes.
- Les sanctions cruelles comme la mise à mort de l’apostat (qui abandonne l’islam), la lapidation de l’adultère, l’amputation des mains du voleur, la crucifixion, la flagellation et la loi du talion (œil pour œil, dent pour dent).
- La destruction des statues, des peintures et des instruments de musique, et l’interdiction des arts.
- La maltraitance des animaux et l'abattage des chiens de compagnie.
.
En ce qui concerne les malades du terrorisme islamique, je propose:
.
1) Le retrait de la nationalité et du permis de résidence du malade et des membres de sa famille et leur renvoi dans une zone située hors d'Europe et que l'Occident doit créer. Je suggère à cet effet l'occupation de la moitié du territoire de l'Arabie Saoudite et la confiscation de la moitié de ses ressources pétrolières afin d'abriter ces malades.
.
2) L'expulsion de tous les prisonniers musulmans et des membres de leurs familles vers la zone susmentionnée.
.
3) L'interdiction de la construction de mosquées et la création de salles publiques ouvertes à tous dans le but d'accomplir la prière du vendredi en contrôlant strictement les prières et les sermons.
.
4) L'imposition d'un engagement à tout musulman qui se trouve dans le pays, ou y entre, à respecter les lois du pays sous peine d'expulsion vers la zone susmentionnée avec tous les membres de sa famille.
.
 
Dr Sami Aldeeb, Professeur des universités
Directeur du Centre de droit arabe et musulman
Traducteur du Coran en français et en anglais, et auteur de https://goo.gl/zHVYXb

L’ancien grand cheikh de l’Azhar appelle à la démolition des églises

Par Sami Aldeeb

 

Entretien avec le conseiller Ahmed Maher sur le livre de l’ancien grand cheikh de l’Azhar appelant à la démolition des églises en Égypte.

L’émission «cri et espoir» du canal chrétien csat.tv a diffusé un dialogue de Mme Nadia Youssef mené par téléphone avec le conseiller Ahmed Maher goo.gl/3mG3de


Mme Nadia Youssef lui a demandé d’exprimer son opinion à propos du livre «L’établissement de la preuve éclatante pour la démolition des églises d’Égypte et du Caire», dont l’auteur est Ahmed Abdel Moneim Al-Damanhori, grand cheikh de l’Azhar, décédé en 1192 AH (1778 AD) (à partir de la 45e minute), et dont la couverture a été présentée à l’écran.

Le conseiller a répondu que l’auteur du livre est «un salafiste et non pas un azharite». Mme Nadia Youssef lui répéta le nom de l’auteur et son titre, grand cheikh de l’Azhar, mais Ahmed Maher affirma à nouveau que l’auteur du livre est «un salafiste et non pas un azharite».

Mme Nadia Youssef a rappelé que le livre est toujours sur le marché, et Ahmed Maher a répondu que la police de sûreté devrait faire son travail, que l’État devait le confisquer et examiner qui a accordé la licence pour le publier.

Mme Nadia Youssef a dit alors pour la troisième fois que la couverture mentionne le nom du grand cheikh de l’Azhar comme auteur, mais Ahmed Maher rétorqua de façon catégorique qu’il «exonère l’Azhar de ce livre, que ce soit dans le passé comme dans le présent», en ajoutant que «la police de sûreté et les services de renseignement doivent retirer ce livre et enquêter sur son origine». La question doit être traitée avec fermeté, ce livre étant, selon lui, contraire au texte du Coran, qui dit: «Si Dieu ne repoussait pas les humains les uns par les autres, auraient été démolis des ermitages, des églises, des lieux de prière, et des sanctuaires, où le nom de Dieu est beaucoup rappelé. Dieu secourra qui le secourt» (22:40). «Nous devons collaborer pour que les synagogues des juifs, les églises des chrétiens et les mosquées les musulmans restent protégées. Les trois doivent rester protégées. Et c’est bien cela l’islam.»

Le livre est bel et bien écrit par un ancien grand cheikh de l’Azhar

Face à l’insistance de Mme Nadia Youssef sur le fait que le livre a été écrit par un ancien grand cheikh de l’Azhar, et la négation d’Ahmed Maher affirmant que l’auteur du livre est «un salafiste et non pas un azharite», nous avons estimé nécessaire d’enquêter sur l’auteur de ce livre et son contenu.

Le livre, dont la couverture a été présentée à l’écran par Mme Nadia Youssef (à partir de la 45e minute) porte la mention suivante:
«L’établissement de la preuve éclatante pour la démolition des églises d’Égypte et du Caire»

اقامة الحجة الباهرة على هدم كنائس مصر والقاهرة

Il est écrit par Ahmed Abdel Moneim Al-Damanhori, grand cheikh de l’Azhar, décédé en 1192 AH (1778 AD). Le titre de ce livre est mentionné dans la biographie de l’auteur sur Wikipedia goo.gl/VTiDuv. Il a occupé la fonction de grand cheikh de l’Azhar de 1182 à 1190 AH (1768 à 1776 AD).

Il est publié par Dar Al-Farouk, Mansoura, en 1433 AH (2012 AD), 215 pages. Il est aussi fait mention de ce qui suit sur la couverture:

Lu, commenté et comparé à l’original par Muhammad Ibn Saleh Al-Najdi Al-Athari, chercheur en droit musulman et membre de la commission de fatwa et des recherches scientifique dans la Fondation de la réforme en Égypte, sous la supervision du cheikh Ahmed Ibn Abdul Rahman Al-Naqib. Tous les deux sont des salafistes. Le superviseur est professeur à la Faculté d’éducation, de l’Université de Mansoura goo.gl/IBWPSm

Le livre porte le numéro de dépôt 1883-2012 auprès de la Bibliothèque nationale égyptienne..
Il peut être téléchargé de plusieurs sites Internet, dont goo.gl/8dEqPW.

Muhammad Ibn Saleh Al-Najdi Al-Athari a présenté une conférence sur ce livre en trois épisodes dans une mosquée de Sinbillawain dont le titre est «L’établissement de la preuve éclatante pour la démolition des églises d’Égypte et du Caire», conférence dans laquelle il a appuyé le contenu de ce livre et s’est attaqué aux coptes:

Épisode I. youtube.com/watch?v=oC4Xdq_6lpc
Épisode II. youtube.com/watch?v=Wv_1xSD-WKw
Épisode III. youtube.com/watch?v=oUkIjI1Tllk

Le conférencier a expliqué la biographie de l’auteur, soulignant qu’il s’agit de l’ancien grand cheikh de l’Azhar Ahmed Abdel Moneim Al-Damanhori.

Autre édition de l’ouvrage de ce même grand cheikh de l’Azhar

Il existe une autre édition de ce livre publiée par la maison d’édition Maktabat Al-Nour, Mansoura, en 1434 AH = 2013 AD, 138 pages. Il est fait mention de ce qui suit sur la couverture:

«L’établissement de la preuve éclatante pour la démolition des églises d’Égypte et du Caire»

اقامة الحجة الباهرة على هدم كنائس مصر والقاهرة

Il est écrit par Ahmed Abdel Moneim Al-Damanhori, grand cheikh de l’Azhar, décédé en 1192 AH (1778 AD)
Il a été révisé par Ahmed Al-Aqour (un salafiste), enseignant dans le département de rhétorique et de critique et littérature comparée à l’Université de Fayoum goo.gl/YQdUrA

Le livre porte le numéro de dépôt 7181-2013 auprès de la Bibliothèque nationale égyptienne..
Il peut être téléchargé de plusieurs sites Internet, dont goo.gl/9xLhCK.

On peut donc déduire que le livre «L’établissement de la preuve éclatante pour la démolition des églises d’Égypte et du Caire» est bien écrit par Ahmed Abdel Moneim Al-Damanhori, ancien grand cheikh de l’Azhar. Il est sorti auprès de deux maisons d’édition, en 2012 et 2013, à Mansoura, et il fait l’objet de dépôt légal auprès de la Bibliothèque nationale égyptienne.

Articles égyptiens critiquant cet ouvrage

Article de Shafiq Taher

Shafiq Taher a écrit un article à ce sujet (dostor.org/1334979) intitulé «Le dixième Imam incite à la démolition des églises». Il s’agit d’une référence à l’auteur du livre susmentionné. L’article présente brièvement la position de l’auteur:

«Le grand cheikh Al-Damanhori partage la Terre en quatre sections:

  • Terre de l’Islam pure, dont la péninsule arabique: il y est strictement interdit de construire des églises, des lieux de culte ou des couvents.
  • Terres conquises par la force, comme l’Égypte et le Maghreb, l’Irak et d’autres: il y est strictement interdit de construire de nouvelles églises, et celles qui existent déjà doivent être détruites.
  • Terres conquises par un traité de paix, et dont les habitants peuvent y rester contre paiement de tribut (jizya) et l’impôt foncier: il y est permis de construire des églises si cela figure dans le traité de paix.
  • Villes construites par les musulmans après la conquête comme le Caire, Bagdad, Wasit, Bassora, etc.: il y est strictement interdit de construire des églises parce qu’il s’agit de villes musulmanes qui étaient auparavant des déserts ou des ruines, et elles ont été construites par les musulmans.

Dans ces quatre catégories susmentionnées, les mécréants (Al-kuffar: les dhimmis) ne peuvent manifester extérieurement leur religion ou leurs prières.»

L’article ajoute:

«Je ne suis pas partisan de la censure et de l’interdiction. Mais un tel livre négligé dans les sous-sols des vieilles bibliothèques moisies est sorti tout à coup et réimprimé rapidement dans une librairie de Mansoura en 2013 suite aux événements de la démolition de l’église d’Atfeeh et l’interdiction de la construction de l’église d’Edfou à Assouan. (…) Puis le cheik salafiste appelé Abu Hafs Ibn-al-Arabi Al-Athari en fournit une explication, diffusée sur youtube, dans une mosquée Sinbillawain. (…) Je ne pense pas que tout cela soit pure coïncidence, c’est une chose planifiée par des groupes salafistes.

J’ai lu deux fois le livre, qui porte comme titre «L’établissement de la preuve éclatante pour la démolition des églises d’Égypte et du Caire», et j’ai entendu toute l’explication, et n’y ai trouvé qu’incitation à la démolition des églises et incrimination des autorisations de construction de nouvelles églises en Égypte et au Caire, qualifiées de terres conquises par la force. Et comme le Caire a été construite par les musulmans, la construction d’églises doit y être interdite, et celles qui y existent doivent être démolies. Une question revient avec insistance dans mon esprit en lisant le livre du dixième Imam de l’Azhar Ahmed ben Abdel – Moneim Ibn Siam Ibn Youssef Al-Damanhori: Qu’est-ce que Daesh a fait et qui ne figure pas dans les livres de droit musulman, et reste  enseigné aux étudiants de l’Azhar aujourd’hui? Qu’est-ce que Daesh a fait et qui n’a pas été écrit par le grand cheikh susmentionné de l’Azhar?!»

L’article de Rabab Kamal

Rabab Kamil a écrit un article (goo.gl/oVW1gm) portant le titre du livre «L’établissement de la preuve éclatante pour la démolition des églises d’Égypte et du Caire». Elle critique ceux qui prétendent que les actes terroristes contre les églises sont des actes individuels et isolés. Elle signale que l’auteur du livre en question n’est pas un cheikh salafiste, mais bien le grand cheikh Ahmed Ibn Abdul Menem Ibn Yousef Ibn Siyam Al-Damanhori, connu sous le nom du grand cheikh Ahmed Al-Damanhori, autrefois grand cheikh de l’Azhar.

Rabab Kamal indique que l’histoire du manuscrit de ce livre a commencé quand certains chrétiens ont entrepris la construction d’une nouvelle église au Caire. Les musulmans se sont fâchés et ont demandé une fatwa du grand cheikh sur la construction et la rénovation des églises. Le grand cheikh Al-Damanhori a répondu que cela est interdit selon les quatre écoles (Hanafite, Shafi’ite, Malikite et Hanbalite), ajoutant qu’il est même interdit de réparer les édifices détruits, même si la destruction a eu lieu illégalement. Certains cheikhs salafistes se réfèrent à cette fatwa pour soutenir leurs interprétations sur la nécessité de démolir les églises, ou au moins d’en empêcher la construction et la restauration.

Parmi les partisans de ce manuscrit: Ahmed Abdel-Rahman Al-Naqib, un cheik salafiste et à la fois professeur à la Faculté d’éducation de l’Université de Mansoura et titulaire d’un doctorat en études islamiques. Rabab Kamal commente:

«Oui, nous avons un professeur universitaire dans une université publique égyptienne qui parle librement de la démolition des églises en Égypte sans être poursuivi par les tribunaux pour incitation à la violence contre les lieux de culte prévue par les articles 160 et 161 du Code pénal, et sans être questionné en vertu de la loi sur la diffamation des religions et l’incitation par la parole définie par l’article 98 de cette même loi. Et la raison est évidente: il utilise des sources islamiques pour diffamer. Devrait-il être jugé par les tribunaux étatiques, ou faut-il juger ses sources islamiques et religieuses?» Elle signale en outre qu’Ahmed Al-Naqib a écrit l’introduction de ce manuscrit publié en 2012 dans un livre portant le titre du manuscrit original et publié par la maison d’édition Dar Al-Farouk, et que le livre a reçu le numéro de dépôt légal 1883-2012 de la Bibliothèque nationale égyptienne sans la moindre objection”.

Rabab Kamal signale que le discours officiel actuel de l’Azhar comprend des fatwas permettant la construction d’églises, pour différentes raisons, dont probablement l’influence du discours politique sur l’Azhar, basé notamment sur le slogan de l’unité nationale. On ne doit pas non plus oublier que l’Azhar est une institution religieuse étatique, et pour cette raison elle ne peut être en contradiction avec le discours du gouvernement lui-même, en particulier dans le cadre d’un problème aussi épineux. On ne doit pas non plus perdre de vue la fatwa de l’actuel grand cheikh de l’Azhar Ahmed Al-Tayeb, qui a déclaré en août 2014 qu’il est licite de construire des églises, ceci toutefois à condition que la construction ne nuise pas à la sécurité nationale, comme si la construction des églises nuit à l’avenir du pays et non le terrorisme, la pauvreté, l’ignorance et l’intolérance? Nous ne pouvons pas non plus oublier la Fatwa égyptienne d’octobre 2011 qui permet une telle construction si elle n’est pas incompatibles avec les lois de l’État. Ce qui impose l’établissement d’une loi unifiée relative aux lieux de culte, et non pas une loi pour construire des seules églises.»

En même temps, Rabab Kamal signale une autre fatwa contradictoire publiée en 1997, lorsqu’on a interrogé le cheikh Attia Saqr, précédent chef du Département, à propos de la construction des églises dans les pays des musulmans (et la journaliste marque son opposition à ce que l’Égypte soit appelée pays des musulmans, car l’Egypte est le pays de tous les Égyptiens). Le cheikh Attia Saqr cita alors dans sa fatwa un récit rapporté par Ibn-Adiy de ‘Umar, du Prophète Mahomet: «Aucune église ne devrait être construire dans l’Islam.»

Rabab Kamal se demande:

«Pourquoi Al-Azhar ne critique pas les sources du manuscrit en question et ses sources? Pourquoi ne fait-il pas face au vrai problème au lieu de recourir à des fatwas complaisantes et de se soumettre au message officiel étatique?» et «Pourquoi l’Azhar ne confisque-il pas ce livre alors qu’il a obtenu le droit de saisie judiciaire de la part du ministère de la Justice en 2004? L’Azhar a fait usage de ce droit pour confisquer les écrits des romanciers et des penseurs jugés attentatoires à l’identité islamique, mais il ne trouve pas attentatoire un livre légitimant la démolition des églises bien qu’il soit en contradiction avec les fatwas officielles de l’Azhar au cours de ces dernières années.»

Dr Sami Aldeeb, Professeur des universités
Directeur du Centre de droit arabe et musulman
Traducteur du Coran en français et en anglais, et auteur de nombreux ouvrages

Couverture des deux éditions du livre «L’établissement de la preuve éclatante pour la démolition des églises d’Égypte et du Caire»

 goo.gl/9xLhCK (republié en 2013)  goo.gl/8dEqPW (republié en 2012)

Sami Aldeeb : Ne perdons pas l’espoir avec les musulmans…. Je me fais surtout des soucis avec les occidentaux

Je reçois quotidiennement des témoignages de musulmans qui ont quitté définitivement l’islam… Je pourrais vous dire encore plus, mais je préfère me taire.

Les musulmans ne sont pas plus idiots que les autres. Simplement ils étouffent sous une chape de plomb. Soyez certains que le salut des musulmans proviendra des musulmans eux-mêmes… Il suffit de leur ouvrir les yeux.

Les musulmans sont extrêmes en tout: lorsqu’ils sont dans l’islam … et lorsqu’ils quittent l’islam. Et lorsqu’ils quittent l’islam, ils deviennent impitoyables envers leur religion d’origine. J’en connais un bout… puisque je leur fait chaque semaine deux enregistrements (d’environ deux heures chacun) en arabe sur les erreurs et les sources du Coran…. sur des chaînes créées par des ex-musulmans agnostiques ou athées. Si j’avais le temps, je pourrais leur faire chaque jour un enregistrement (voir ces vidéos ici: https://goo.gl/AUJrf2).

Ne perdons donc pas l’espoir avec les musulmans…. Je me fais surtout des soucis avec les occidentaux qui ressemblent de plus en plus à des poules mouillées. Mes articles véhéments presque quotidiens en arabe sur un forum arabe (www.ahewar.org/m.asp?i=5388) reçoivent chaque jour environ 10’000 visites… et aucun journal occidental n’oserait publier ces articles.

Les politiciens, les intellectuels et les médias occidentaux sont des lâches … On ne peut pas leur faire confiance. Il serait erroné de compter sur eux.  Il faut miser uniquement sur les musulmans en leur ouvrant les yeux sur le caractère toxique et malfaisant de leur religion. Une fois les yeux ouverts, ils se chargeront eux-mêmes de libérer leurs coreligionnaires du carcan islamique. Ce sont eux qui détruiront l’islam, de leurs propres mains.

Dr. Sami Aldeeb, Professeur des universités
Directeur du Centre de droit arabe et musulman
Traducteur du Coran par ordre chronologique en français et en anglais, et auteur de nombreux ouvrages

Appel de Daesh à la migration vers l’État islamique

Extrait d’un livre à paraître sur 

La migration (hijrah) dans l’islam

Interprétation des versets relatifs à la migration à travers les siècles

Daesh, acronyme de al-dawlah al-islāmiyya fi-l-ʿirāq wa-al-shām, littéralement «État islamique en Irak et dans le Cham [Syrie]», est une organisation terroriste, militaire et politique d’idéologie salafiste djihadiste s’étendant sur de vastes territoires en Irak et en Syrie et exerçant une influence dans plusieurs pays du monde musulman à travers l’allégeance de nombreux groupes djihadistes, les plus importants étant Boko Haram au Nigeria, Ansar Bait al-Maqdis dans le Sinaï égyptien et le Majilis Choura Chabab al-Islam en Libye. Il apparaît également en Afghanistan, où il tente de supplanter les talibans. À partir de 2015, il commet des attentats jusqu’en Europe et en Amérique du Nord. Il se proclame un califat sous le nom d’État islamique, ayant pour calife Abou Bakr Al-Baghdadi, successeur de Mahomet. Il est classé comme organisation terroriste par de nombreux États et est accusé par les Nations unies, la Ligue arabe, les États-Unis et l’Union européenne d’être responsable de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, de nettoyage ethnique et de génocide. Il s’adonne également à la destruction de vestiges archéologiques millénaires dans les territoires qu’il contrôle.

Daesh a des combattants tant locaux qu’étrangers, venus des cinq continents. Le 19 août 2014, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) affirmait que ses effectifs étaient de 50’000 hommes en Syrie. Parmi ceux-ci, 20’000 auraient été étrangers et 6000 auraient été recrutés pendant le seul mois de juillet 2014.

Pour attirer les combattants, Daesh exploite la doctrine musulmane de la migration qu’il expose dans ses revues, dont nous produisons des extraits plus bas, en anglais et en français, publiés respectivement dans Dabiq en 2014 et dans Dar al-islam en 2015. Nous en donnons ici un résumé.

L’article en français définit la migration comme «le fait de sortir de la terre de mécréance vers la terre d’Islam». Ce qui correspond exactement au sens qui lui est donné par le Coran, les exégètes, les juristes classiques et les fatwas à travers les siècles.

Quant à la terre d’Islam, elle est définie comme était le pays où les lois islamiques sont appliquées. C’est donc un appel à la migration adressé non seulement à des pays non musulmans anglophones et francophones, mais aussi à des pays musulmans où la loi musulmane n’est pas appliquée – des pays considérés par Daesh comme des pays mécréants, au même titre que les pays occidentaux. Ainsi, si la migration doit intervenir, elle ne peut pas viser n’importe quel pays musulman, elle doit concerner un pays qui applique les lois islamiques, ce qui serait le cas de l’État islamique.

L’article en français va encore plus loin, et estime que le meilleur endroit pour émigrer est la Syrie (Cham) en se fondant sur le récit suivant de Mahomet: «Il y aura une migration après la migration [la première, par Mahomet], et les meilleurs gens de la Terre seront ceux qui resteront dans l’endroit où Abraham a fait la migration [en Syrie].» Daesh veut donc que des musulmans rejoignent ses rangs en Syrie.

Toutefois, Daesh ajoute: «La Syrie est sans aucun doute l’un des meilleurs endroits pour émigrer mais nous devons garder en tête que quiconque accomplit son jihad et son ribat [garder les frontières], où que lui ordonne son Émir, est dans une adoration plus grandiose que [celle qui consiste à] simplement habiter en Syrie ou même près des trois mosquées sacrées [de la Mecque, de Médine et de Jérusalem].»

Pour démontrer l’obligation de la migration dans le sens susmentionné, Daesh invoque des versets du Coran (M-85/29:56; H-92/4:97-99), des récits de Mahomet, les exégètes Al-Baghawi et Ibn Kathir et des juristes musulmans. Il souligne que la migration «ne s’interrompra pas tant que les mécréants seront combattus» (récit de Mahomet).

Daesh rappelle les mérites spirituels de la migration et ses bienfaits terrestres en invoquant les versets H-87/2:218 et H-92/4:100 ainsi que des récits de Mahomet. Quant à celui qui délaisse la migration, il rompt ses liens avec les musulmans, selon le verset H-88/8:71, des récits de Mahomet et des juristes musulmans dont certains vont jusqu’à le considérer comme pécheur, mécréant, voire apostat. N’est dispensé de la migration que «celui (…) qui ne peut l’accomplir à cause d’une maladie, de la contrainte, de la faiblesse parmi les femmes, les enfants et leurs semblables», selon les versets H-92/4:98-99 et Ibn-Qudamah. L’obligation s’adresse aussi à la femme, même sans mahram [tuteur mâle], si elle craint pour sa religion ou pour elle-même. Ce qui constitue une exhortation aux femmes de rejoindre Daesh. Des fatwas ont d’ailleurs incité des femmes à soulager les combattants en s’adonnant à des rapports sexuels avec eux – ces textes parlent de «jihad al-niqah: jihad par le coït».

Daesh signale aussi aux musulmans qui refusent de le rejoindre que la migration est «une nécessité pour le musulman pour qu’il ne vive pas au milieu des nations injustes qui désobéissent à leur Seigneur et encourent ainsi sa colère», citant à l’appui le verset H-88/8:25. Il ajoute que le fait de vivre avec les mécréants expose le musulman à la persécution, citant les versets M-72/14:13, H-87/2:217 et M-69/18:20 et H-92/4:102 et Ibn-Qudamah qui dit: «Si le musulman craint la prison, le mieux est qu’il combatte jusqu’à ce qu’il soit tué, sans se laisser faire prisonnier, car il aura ainsi de hauts grades au paradis et il évitera d’être sous l’autorité des mécréants qui pourront ainsi le torturer, en faire un esclave ou le tenter dans sa religion.»

Daesh termine par ces propos: «Et pas de meilleure arme pour éviter la prison que la ceinture d’explosif que porte nos frères, émirs et soldats dans l’État du Tawhid: le Califat Islamique.»

L’article en anglais relève le caractère unique dans l’histoire de la revivification de l’État islamique sous le calife Abu-Bakr Al-Baghdadi, État «établi par l’émigration de pauvres étrangers de l’Est et de l’Ouest, qui se sont ensuite rassemblés dans une terre de guerre étrangère et ont promis fidélité à un homme ‹inconnu›, malgré la guerre menée par des forces politiques, économiques et militaires ainsi que des services de renseignement de nombreuses nations du monde contre leur religion, leur État et leur migration.» Ce phénomène n’est même pas apparu dans l’État de Médine établi par des migrants de Quraysh ayant de nombreux liens en commun. Les combattants de l’État islamique ont abandonné leurs familles et leurs pays et se sont réunis sans jamais s’être connus auparavant. Il s’agit de «la plus grande collection de migrants dans le monde, (…) une merveille de l’histoire, qui a ouvert la voie de l’Al-Malhamah al-Kubra» (la grande bataille avant l’heure finale).

Ce phénomène, ajoute l’article, rappelle le récit de Mahomet: «L’islam a commencé comme une chose étrange et va redevenir étrange; bienheureux les étrangers.» On lui demanda: «Qui sont les étrangers?» et il répondit: «Les étrangers qui ont laissé leurs familles et tribus.»

Cet article ajoute que la grande bataille avant l’heure finale aura lieu en Syrie (Cham), selon un récit de Mahomet. Selon un autre récit, «la Syrie est le lieu de la réunion et de la résurrection». L’immigration fait partie de la religion d’Abraham qui a déclaré son hostilité envers les polythéistes et les tyrans. D’autres récits sont cités en faveur de la migration vers la Syrie. Ibn-Taymiyyah a dit: «L’Islam à la fin des temps sera plus manifeste en Syrie. […] Ainsi les meilleurs des gens sur la terre à la fin des temps seront ceux qui gardent le pays de la migration d’Abraham, qui est la Syrie.» L’article conclut: «Ainsi, ceux qui ont quitté leurs tribus – les meilleurs des serviteurs d’Allah – se sont rassemblés autour d’un imām et ont formé une jamā’ah (un groupe) sur le chemin d’Abraham. Ils se sont rassemblés dans le pays des malahim (des batailles) peu avant l’apparition d’Al-Malhamah al-Kubra (la grande bataille), ont annoncé leur inimitié et leur haine pour les adorateurs de la croix, les apostats, leurs croix, leurs frontières et leurs urnes, et ont promis allégeance au califat, promettant de mourir en le défendant.»

L’article associe ensuite la migration à la notion de sincérité. Ceux qui migrent sont ceux qui abandonnent l’hypocrisie pour la sincérité. Les hypocrites sont ceux qui disent une chose et en font une autre (versets H-109/61:23 ; H-113/9:75-77), rechignent à combattre pour Dieu (H-87/2:246-247) ou demandent des choses compliquées à Dieu au lieu d’exécuter ses ordres (H-87/2:71). De ce fait, tout musulman doit cesser de chercher des prétextes pour ne pas accomplir son devoir de migration, surtout après l’établissement du califat qui «a plus que jamais besoin d’experts, de professionnels et de spécialistes qui peuvent contribuer à renforcer sa structure et à répondre aux besoins de ses frères musulmans. Sinon, ses prétentions deviendront une preuve plus forte contre lui au jour du jugement.» Il ajoute:

Quant aux étudiants musulmans qui utilisent ce même prétexte maintenant pour continuer à délaisser l’obligation de l’époque, ils doivent savoir que leur migration de Dar al-kufr vers Dar al-islam et le jihad sont plus obligatoires et plus urgents que de passer un nombre inconnu d’années à étudier tout en étant exposés à des doutes et des désirs qui vont détruire leur religion et mettre fin pour eux-mêmes à tout avenir possible pour le jihad.

L’article cite un récit de Mahomet: «Celui qui meurt sans prendre part à une bataille et sans vouloir prendre part à une bataille, est mort avec un trait d’hypocrisie.» Abandonner la migration, soit la voie du jihad, est une affaire grave, cela signifie déserter volontairement le jihad, accepter la condition tragique d’un spectateur hypocrite, et ainsi tomber sous le coup de la condamnation coranique (H-90/33:20; H-113/9:46-47). L’article ajoute:

Ce sentiment constant de doute de soi devrait détruire ses entrailles. Dans le passé récent, les musulmans sincères auraient pleuré et prié quotidiennement pour s’évader des terres de qu’ûd (abandon du jihad) vers les terres du jihad, même s’ils ne vivaient que comme soldat en attente constante de l’occasion de combattre. Ils rêvaient d’aller en Irak, en Afghanistan, au Yémen, en Tchétchénie, en Algérie, en Somalie et au Waziristan, mais en vain. Ils savaient que le seul moyen pour un homme qui aspirait à n’avoir ne serait-ce qu’une graine de moutarde de foi en son cœur, à préserver sa foi, était de quitter l’Occident. Avant, une telle idée aurait pu sembler impossible à certains, mais aujourd’hui il existe un califat prêt à accepter tous les musulmans et toutes les musulmanes sur ses terres, à faire tout ce qui est en son pouvoir pour les protéger en se fondant sur Allah seul.

Sous le titre «Il n’y a pas de vie sans jihad et il n’y a pas de jihad sans migration», l’article cite un récit – «Fais le jihad dans la voie de Dieu, car c’est une des portes du Paradis par laquelle Allah repousse l’inquiétude et la tristesse des âmes» – et les versets H-113/9:14-15: «Combattez-les. Dieu les châtiera par vos mains, les couvrira d’ignominie, vous secourra contre eux, guérira les poitrines des gens croyants, et fera disparaître la rage de leurs cœurs. Dieu revient sur qui il souhaite. ~ Dieu est connaisseur, sage.» Puis il ajoute: «Cette vie de jihad n’est pas possible sans que tu fasses tes bagages et te rendes dans le califat.» Rester dans la mauvaise compagnie des mécréants détruit le cœur. Mahomet dit à cet égard: «Je me dissocie de chaque musulman qui vit parmi les polythéistes.» L’article précise que même si une personne passait toutes ses journées dans une mosquée à faire la prière et étudier la religion, mais résidait parmi les mécréants sans faire le jihad, une telle personne ne ferait que fournir la preuve de son péché et témoignerait contre elle-même.

L’article donne ensuite des conseils à ceux qui entreprennent la migration vers l’État islamique. Par exemple:

  • Il ne faut pas soucier de ses besoins. Un récit de Mahomet dit: «Si vous comptez sur Allah et l’invoquez comme il devrait être invoqué, Allah subviendra à vos besoins comme il subvient aux besoins des oiseaux. Ils s’envolent le matin affamés et reviennent le soir rassasiés.»
  • Il ne faut pas se dire: «Je ne réussirai pas ma migration.» La plupart de ceux qui l’ont tenté ont réussi à rejoindre le califat. Parmi ceux-ci, certains ont voyagé par la terre, parfois à pied, de pays en pays, traversant frontière après frontière, et Allah les a amenés en toute sécurité au califat.
  • Il ne faut pas se dire: «Je pourrais être arrêté.» Ce risque est incertain tandis que l’obligation de la migration est certaine. Il n’est pas correct d’annuler ce qui est certain par ce qui est incertain.
  • Il ne faut informer personne de votre intention de migrer.
  • Ne vous inquiétez pas pour l’argent ou l’hébergement, pour vous-même et votre famille. Il y a beaucoup de maisons et de ressources pour vous et votre famille.

Dans l’introduction du numéro 3 de la revue dans lequel est publié l’article en français, il est dit:

L’Etat Islamique est le seul endroit au monde depuis des siècles où la loi d’Allah est appliquée. Il est donc une obligation pour tout musulman de rejoindre la wilâyah la plus proche, s’il ne peut faire cela qu’il frappe les ennemis d’Allah où qu’ils soient: «Après que les mois sacrés expirent, tuez les associateurs où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade» [H-113/9 :5].

Daesh a publié à cet effet un manuel en anglais intitulé Safety and security guidelines for Lone World Mujahideen and small cells. Ce manuel prodigue une série de conseils à ceux qui souhaiteraient commettre un carnage sans préparation ni coordination particulières. À la page 58 du manuel, dont la couverture représente la statue de la liberté et la ville de New York en flammes, le texte évoque l’importance de l’effet de surprise pour obtenir le résultat le plus destructeur et meurtrier possible. Il explique également que pour minimiser les risques de se faire repérer, les djihadistes solitaires potentiels ont intérêt à se réunir dans des établissements publics de divertissement tels que les bars et les boîtes de nuit, car les gens y seront ivres et ne se soucient pas de leur présence: «Un endroit où la musique est très forte est préférable pour discuter, car les conversations ne pourront pas y être enregistrées», précise le manuel.

Le point clef de ce manuel traduit en anglais pour les non-arabophones réside dans l’importance de «se fondre dans la masse». Ainsi, il explique que les personnes dont le passeport indique un nom occidental doivent porter une croix, pour mieux passer pour des chrétiens. Ceux ayant un nom arabo-musulman en revanche ne doivent surtout pas faire cela, au risque d’être découverts. Par ailleurs, il est fortement conseillé aux «loups solitaires» de porter des bijoux et des montres pour «faire comme les Occidentaux», ou encore de se raser la barbe, ne pas porter d’objets rituels islamiques pour ne pas attirer l’attention et d’éviter les salutations typiques musulmanes. Il doivent aussi se parfumer, mettre du déodorant et de la lotion après rasage. Le manuel va jusqu’à proposer de créer un maximum de fausses alertes, afin d’exaspérer la police et ainsi de distraire les forces de l’ordre, de les inciter progressivement à baisser leur garde.

Ce livret a été largement partagé sur les réseaux sociaux et même si, pour l’instant, rien ne permet d’affirmer que les terroristes de Paris y ont eu recours, cela ne paraît pas impossible puisqu’il a été établi que les frères Abdeslam, notamment, avaient adopté un mode de vie et une apparence occidentales quelques mois avant de perpétrer les attaques qui ont fait 130 morts et 352 blessés, le 13 novembre dernier à Paris.

 

Dr Sami Aldeeb, Professeur des universités
Directeur du Centre de droit arabe et musulman
Traducteur du Coran en français et en anglais, et auteur de nombreux ouvrages

Lettre ouverte de Sami Aldeeb à M. le président Trump à propos du terrorisme et de l’immigration

 

Monsieur le Président,

Je me permets de m’adresser à vous en tant que chrétien d’origine palestinienne vivant en Suisse, expert en droit arabe et musulman, domaine que j’ai enseigné dans différentes universités en Italie, en France et en Suisse, et sur lequel j’ai publié une quarantaine d’ouvrages, dont une édition arabe, une traduction anglaise et une traduction française du Coran par ordre chronologique.

Il est du devoir de chacun de nous de soutenir les efforts de nos dirigeants pour une société meilleure et de leur souhaiter plein succès dans l’accomplissement de leurs obligations.

La société, comme une statue, a deux pieds: le pouvoir, et le savant qui détient la connaissance. Le pouvoir pour exécuter, et le savant pour éclairer la lanterne du pouvoir.

Lorsqu’une épidémie survient, il faut que les savants l’identifient … Mais encore faut-il qu’ils aient été formés et soient libres de s’exprimer. Ensuite, il faut que les savants informent le pouvoir pour qu’il prenne les mesures qui s’imposent en vue de contrer cette épidémie.

Votre pays, comme l’Europe, la région dont je suis originaire et le reste du monde sont confrontés à la montée de la violence exercée notamment par différents groupes terroristes islamiques. Cette violence est l’une des causes des vagues d’immigrés qui déferlent sur l’Europe, les États-Unis et d’autres pays du monde. Dans vos déclarations, vous avez insisté sur ces deux problèmes.

Vous avez ainsi décrit le «terrorisme islamique radical» comme un «mal» inédit dans l’histoire, ajoutant qu’il devait être «éliminé de la surface de la Terre»: «Nous allons y mettre fin. C’est le moment. C’est maintenant le moment d’y mettre fin.» Mais vous n’avez pas précisé les moyens que vous allez déployer pour y parvenir. Vous avez en outre dénoncé ce que vous appelez l’erreur catastrophique de la chancelière allemande Angela Merkel en ouvrant son pays aux immigrés, estimant  que Berlin, plutôt que d’accueillir des réfugiés, aurait mieux fait de militer davantage pour obtenir la création de zones d’exclusion aérienne en Syrie pour protéger la population locale des bombardements. «Les pays du Golfe auraient dû payer pour ça, après tout ils ont plus d’argent que quiconque.»

Permettez-moi de vous donner mon avis à propos de ces deux problèmes.

En ce qui concerne le terrorisme islamique radical, il est certes nécessaire d’y faire face avec des armes, mais les armes seules ne suffiront pas. Il faut aussi et surtout éliminer l’idéologie sur laquelle il se base, à savoir l’idéologie islamique. Car il faut nommer les choses par leur nom pour fournir une réponse adéquate.

Le terrorisme islamique radical se base sur le Coran, la Sunnah de Mahomet et l’enseignement de l’islam. Les groupes terroristes islamiques radicaux ne font que mettre en pratique ce que les universités, les centres islamiques, les écoles et les mosquées enseignent depuis quatorze siècles dans tous les pays musulmans, et même dans les pays occidentaux, dont le vôtre. Des intellectuels et journalistes égyptiens ne cessent de dénoncer cet enseignement, qui est à l’origine du terrorisme qui déstabilise l’Égypte. Cet enseignement y est véhiculé notamment par les mosquées et les institutions scolaires et universitaires de l’Azhar, la plus importante institution religieuse du monde sunnite. Sans un changement radical de cet enseignement, il est impossible de mettre fin au terrorisme islamique radical. Mais comment procéder?

Le penseur soudanais Mahmoud Muhammad Taha, qualifié de Ghandi Africain, avait proposé à ses coreligionnaires de suivre le Coran et l’islam mecquois, plus ou moins pacifiques, et d’abandonner le Coran et l’islam médinois:

  • qui prône la discrimination contre les femmes et les non-musulmans;
  • qui prescrit la guerre contre les mécréants jusqu’à la conversion de l’humanité entière à l’islam, accordant aux gens du livre le choix entre la conversion à l’islam, le paiement d’un tribut ou leur mise à mort et l’asservissement de leurs enfants et leurs femmes. Quant à ceux qui ne font pas partie des gens du livre, ils n’ont que le choix entre l’islam et leur mise à mort et l’asservissement de leurs enfants et leurs femmes;
  • qui prévoit des châtiments cruels contraires aux droits de l’homme (amputation de la main du voleur, lapidation de l’adultère, mise à mort de ceux qui quittent l’islam, etc.). Ces châtiments sont d’ailleurs repris dans un code pénal arabe unifié signé par tous les ministres arabes de justice et figurant sur le site de la Ligue arabe, code que j’ai traduit en français.

L’EI et les autres groupes terroristes islamiques radicaux ne font qu’appliquer fidèlement ces enseignements de l’islam. Les dirigeants occidentaux qui prétendent que les pratiques de ces groupes terroristes n’ont pas de lien avec l’islam se trompent et trompent leurs citoyens. Et c’est la raison pour laquelle ils ne parviennent pas à éliminer le terrorisme islamique radical. Un médecin qui diagnostique mal une maladie expose son patient à un danger fatal.

Si la position de Mahmoud Muhammad Taha avait été acceptée par les musulmans, le terrorisme islamique radical actuel ne serait pas apparu. Mais hélas, Mahmoud Muhammad Taha a été pendu en 1985 sur instigation de l’Azhar et d’autres organisations islamiques telles que la Ligue du monde musulman dont le siège est en Arabie saoudite. Pour mettre fin au terrorisme islamique radical, il faut prendre les mesures qui s’imposent pour changer ses bases idéologiques.

Il faut donc inciter le monde musulman à restreindre la diffusion du Coran actuel, qui mélange les chapitres mecquois plus ou moins pacifiques et les chapitres médinois violents et discriminatoires, et imposer de nouvelles éditions du Coran par ordre chronologique séparant les deux parties, afin que les musulmans et le reste de l’humanité puissent distinguer entre les deux parties du Coran. C’est ce que j’ai fait avec mon édition arabe et mes traductions du Coran: https://goo.gl/72ya61.

Il faut en outre exiger des pays musulmans le changement radical de leurs enseignements dans les écoles, les universités et les mosquées, et leur imposer le respect de la liberté religieuse telle qu’elle est définie par l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme: «Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites.»

Il faut aussi, impérativement, que les pays arabes retirent officiellement leur projet de Code pénal arabe unifié qui prévoit des sanctions islamiques cruelles, code qui figure sur le site web de la Ligue arabe et que j’ai traduit.

Enfin, il faut que les universités et centres de recherches dans les pays occidentaux, y compris le vôtre, œuvrent pour un tel changement.

En ce qui concerne l’immigration, il est extrêmement probable que si les pays occidentaux ouvrent leurs portes, quelque cent millions de musulmans quitteront leurs pays d’origine pour échapper à l’enfer des pays arabes et musulmans. Des milliers de musulmans tentent actuellement de forcer les frontières au risque de leur vie et se retrouvent dans des situations inhumaines. Or ces musulmans transportent l’idéologie qui a détruit leurs propres pays, idéologie qui finira par détruire aussi les pays occidentaux. D’autre part, beaucoup de musulmans sont internés dans des prisons occidentales où ils se radicalisent de plus en plus. On estime qu’environ 70% des prisonniers en France sont des musulmans. Lorsque ces prisonniers quitteront leurs prisons après l’exécution de leurs peines, ils détruiront les pays occidentaux. Des terroristes qui ont commis des attentats en Europe et dans votre pays sont passés par ces prisons, véritables pépinières de terroristes.

Face à cette réalité que personne ne peut nier, ne serait-il pas plus judicieux de créer un nouvel État sur la moitié du territoire de l’Arabie saoudite, sous protection internationale, pouvant accueillir cent millions de musulmans désirant quitter leurs pays d’origine ainsi que les musulmans détenus dans les prisons occidentales? Ce «nouveau pays» devrait être placé sous protection internationale, géré selon les normes internationales des droits de l’homme, et financé par la moitié des revenus pétroliers de l’Arabie saoudite, principal pourvoyeur de fonds aux groupes terroristes et principal pays propageant l’idéologie islamique radicale sur laquelle se basent les groupes terroristes islamiques. Ce faisant, on donnera une chance à ces musulmans de se réhabiliter et de trouver une nouvelle vie, digne et humaine.

En bref, Monsieur le Président, il ne suffit pas d’envoyer des avions bombarder les groupes terroristes islamiques en Syrie, en Irak et ailleurs. Il faut aussi, et surtout, démanteler l’idéologie qui sert de base à ces groupes terroristes islamiques qui sont actifs aussi en Europe et dans votre pays. Pour éliminer les épidémies, il ne suffit pas de traiter les effets, il faut absolument s’attaquer à leurs causes et à leurs sources.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, mes meilleurs vœux de succès dans votre fonction pour le bien de votre pays et de l’humanité entière.

Dr. Sami Aldeeb, Professeur des universités
Directeur du Centre de droit arabe et musulman
Traducteur du Coran en français et en anglais, et auteur de nombreux ouvrages

Cohabitation impossible avec l’islam à moins que…

Par Sami Aldeeb

Il est inutile d’accumuler les citations des dirigeants, des politiciens et des intellectuels occidentaux affirmant que l’Islam peut s’acclimater et cohabiter avec la culture occidentale. Il suffit d’un minimum de connaissances pour constater que ces gens sont soit des ignorants, soit des peureux, soit des opportunistes.

Uri Avnery, un activiste israélien militant pour la création d’un État palestinien séparé d’Israël, citant le passage d’Isaïe 11:6  «Le loup habitera avec l’agneau» dit que cet idéal de paix est réalisable seulement si vous changez d’agneau chaque jour. Il estime en effet que la cohabitation entre juifs et musulmans est impossible, raison pour laquelle il demande la séparation entre les deux groupes.

Pour ma part, je suis contre la création de deux États en Palestine/Israël et j’estime que la cohabitation entre juifs et non-juifs est possible à condition que…

Quelles conditions? Exemple de la Suisse

Les premières «guerres de religions» en Europe ont éclaté entre les cantons catholiques et les cantons protestants, en 1529 et 1531. Quand on observe la paix confessionnelle régnant actuellement en Suisse, et sa prospérité économique, on a de la peine à croire que les habitants de ce pays se sont déchirés pour des raisons religieuses. Cette paix est un véritable miracle, dû à la fermeté et à la sagesse des constituants qui ont rédigé la constitution de 1874, laquelle établit une claire distinction entre la religion et l’État. Cette constitution apparaissait un an après la rupture des relations entre la Suisse et le Vatican motivée par son dogme de l’infaillibilité. Et dire qu’aujourd’hui la garde du Pape est composée exclusivement de Suisses!

Mais que dit cette constitution de 1874 qui assura la paix et la prospérité de la Suisse?

Cette constitution a imposé les mesures suivantes:

  • Établissement des registres de l’état civil (article 53)
  • Établissement du mariage civil en récusant l’empêchement religieux (permettant ainsi le mariage entre catholiques et protestants) (article 54)
  • Reconnaissance de la liberté religieuse et du droit de changer de religion à l’âge de 16 ans (article 49)
  • Abolition des juridictions ecclésiastiques (article 58)
  • Égalité des citoyens (article 60)
  • Institution des votations populaires (articles 90)
  • Interdiction de l’abattage rituel (article 25bis introduit en 1893)
  • Mainmise des autorités civiles sur les cimetières (article 53)

En assurant la séparation entre la religion et l’État, la liberté religieuse, l’égalité devant la loi, y compris parmi les morts, et la participation du peuple à l’adoption des lois, la Suisse a pu créer les conditions d’une cohabitation pacifique entre ses différentes communautés religieuses, et ainsi assurer la prospérité économique. Personne, ou presque, n’investirait ou ne créerait une entreprise dans un pays ravagé par des conflits internes.

Voilà donc les principes qu’Israël/Palestine doit adopter pour assurer une cohabitation pacifique entre ses différentes composantes. Sans de tels principes, même si l’on crée deux États en Palestine/Israël, cette région du monde ne connaîtra jamais la paix. Or ni les juifs ni les musulmans n’acceptent ces principes… ce qui les condamne à la destruction mutuelle jusqu’à la fin des temps… ou jusqu’au retour à la raison. Et ce qui vaut pour la Palestine/Israël s’applique à tous les pays arabes et musulmans.

Napoléon et les juifs

Lorsque Napoléon a voulu régulariser la situation des juifs et leur accorder la nationalité française, il leur a posé (imposé) douze questions (conditions):

  1. Est-il licite aux juifs d’épouser plusieurs femmes?
  2. Le divorce est-il permis par la loi juive? Le divorce est-il valable sans qu’il soit prononcé par les tribunaux et en vertu de lois contradictoires à celles du code français?
  3. Une juive peut-elle se marier avec un chrétien et une chrétienne avec un juif? Ou la loi veut-elle que les juifs ne se marient qu’entre eux?
  4. Aux yeux des juifs, les Français sont-ils des frères ou sont-ils des étrangers?
  5. Dans l’un et l’autre cas, quels sont les rapports que leur loi prescrit avec les Français qui ne sont pas de leur religion?
  6. Les juifs nés en France et traités par la loi comme citoyens français regardent-ils la France comme leur patrie? Ont-ils l’obligation de la défendre? Sont-ils obligés d’obéir aux lois et de suivre toutes les dispositions du code civil?
  7. Qui nomme les rabbins?
  8. Quelle juridiction de police exercent les rabbins parmi les juifs? Quelle police judiciaire exercent-ils parmi eux?
  9. Ces formes d’élection, cette juridiction de police, sont-elles voulues par leur loi ou seulement consacrées par l’usage?
  10. Est-il des professions que la loi des juifs leur défende?
  11. La loi des juifs leur défend-elle de faire l’usure à leurs frères?
  12. Leur défend-elle ou leur permet-elle de faire l’usure aux étrangers?

Réhabiliter le système anglais des bagnards

Pourquoi ne pas raffiner ces questions (conditions) napoléoniennes et les poser (imposer) aux musulmans, sous le titre: La France, l’Allemagne, etc., tu acceptes ses lois ou tu la quittes?

Ceux qui refusent de se soumettre à ces lois, il faut les parachuter dans leurs pays d’origine, ou créer un protectorat international sur la moitié de l’Arabie saoudite capable d’accueillir 100 millions de musulmans. Cette solution doit s’appliquer aussi à toutes les femmes musulmanes qui veulent porter le voile malgré son interdiction par la loi, et à tous les prisonniers musulmans se trouvant dans les prisons françaises, allemandes, belges, suisses, … et qui risquent de détruire ces pays une fois leurs peines terminées. Elle doit s’appliquer également à tous les immigrants musulmans. Rappelons ici que la Grande-Bretagne avait recouru à cette méthode en déportant les bagnards … vers l’Australie. Elle y a eu recours aussi pour écarter le danger que représentait Napoléon, envoyé en 1815, jusqu’à sa mort, dans l’île de Sainte-Hélène, une île volcanique de 122 km2 située au milieu de l’océan Atlantique sud, à 1930 km des côtes africaines.

L’Occident a le choix entre se détruire lui-même ou détruire l’islam

Pour savoir si l’occident peut cohabiter avec l’islam… sans se faire détruire… il faut savoir ce qu’enseigne l’islam. Rappelons ici les principes islamiques suivants basés sur le Coran et la Sunna de Mahomet:

  • L’inégalité entre les hommes et les femmes dans le mariage, le divorce, l’héritage, le témoignage, les sanctions et l’emploi, le mariage de filles impubères, et la circoncision masculine et féminine pratiquée sur des enfants.
  • L’inégalité entre musulmans et non-musulmans dans le mariage, le divorce, l’héritage, le témoignage, les sanctions et l’emploi.
  • La non-reconnaissance de la liberté religieuse, en particulier la liberté de changer de religion.
  • L’exhortation à combattre les non-musulmans, à occuper leurs pays, à imposer aux non-musulmans le paiement d’un tribut (jizya) et à tuer ceux qui ne suivent pas les religions monothéistes. Voir à cet égard mes deux ouvrages: Le jihad dans l’islam: Amazon  et Le tribut (jizya) dans l’islam: Amazon
  • L’esclavage, la capture des ennemis et l’appropriation de leurs femmes.
  • Les sanctions cruelles comme la mise à mort de l’apostat (qui abandonne l’islam), la lapidation de l’adultère, la mutilation du voleur, la crucifixion, la flagellation et la loi du talion (œil pour œil, dent pour dent). Voir à cet égard mon ouvrage Les sanctions dans l’islam: avec le texte et la traduction du code pénal arabe unifié de la Ligue arabe: Amazon
  • La destruction des statues, des peintures et des instruments de musique, et l’interdiction des arts. Voir à cet égard mon ouvrage: L’Islam et la destruction des statues: Amazon

Ces principes sont applicables en tout temps et en tout lieu, et ne sauraient être abrogés; ils peuvent tout au plus être mis en veilleuse pour un certain temps, en attendant des circonstances plus favorables à leur application.

Avec de tels principes, il est impossible à l’Occident de cohabiter avec l’Islam sans se détruire. L’alternative consiste à détruire le caractère sacré du Coran, à le considérer comme un ouvrage criminogène. Et cela ne signifie rien d’autre que la destruction de l’islam.

Dr Sami Aldeeb 
Directeur du Centre de droit arabe et musulman www.sami-aldeeb.com 
Auteur d’une édition arabe et d’une traduction française du Coran par ordre chronologique http://goo.gl/v1Qpnb

Nulle contrainte dans la religion: propagande islamique mensongère

Un nouvel ouvrage traque le mensonge islamique

Dans chaque colloque les musulmans nous casse les oreilles avec le verset coranique suivant:

Nulle contrainte dans la religion! La bonne direction s’est distinguée du fourvoiement. Quiconque mécroit aux idoles et croit en Dieu, tient à l’attache la plus sûre et imbrisable. Dieu est écouteur, connaisseur (2:256).

Pour comprendre le véritable sens de ce verset, j’ai examiné toutes les exégèses musulmanes du Coran depuis le début de l’Islam jusqu’à ce jour-ci, et je les ai publiées dans un ouvrage sorti en français, en anglais et en arabe, intitulé

Nulle contrainte dans la religion: interprétation du verset coranique 2:256 à travers les siècles.

Ce livre, avec d’autres recueils d’exégèses de versets coraniques problématiques, est disponible sur Amazon:

Nulle contrainte dans la religion: Interprétation du verset coranique 2:256 à travers les siècles, Createspace (Amazon), Charleston, 2015, 201 pages : Amazon.fr

No compulsion in the religion: Interpretation of the Quranic verse 2:256 through the centuries, Createspace (Amazon), Charleston, 2015, 201 pages : Amazon.com

Ces prochaines heures, il sera aussi disponible en arabe, toujours sur Amazon, sous le titre: La ikrah fi al-din (in Arabic) Createspace (Amazon), Charleston, 2016, 172 pages, ISBN-13: 978-1533302960

Les musulmans recourent au verset cité plus haut pour démontrer que l’Islam est tolérant et admet la liberté religieuse. Mais ce verset entre en conflit avec un récit de Mahomet qui dit: “Celui qui change sa religion, tuez-le”.

La mise à mort de l’apostat, celui qui quitte l’islam, est confirmée, à titre d’exemple, par le Code pénal arabe uniforme adopté à l’unanimité par le Conseil des ministres arabes de la justice en 1996 (http://carjj.org/node/237). En voici la traduction française de l’extrait pertinent:

Article 162 – L’apostat est le musulman, homme ou femme, qui abandonne la religion islamique par une parole explicite ou un fait dont le sens est indiscutable, insulte Dieu, ses apôtres ou la religion musulmane, ou falsifie sciemment le Coran.

Article 163 – L’apostat est puni de la peine de mort s’il est prouvé qu’il a apostasié volontairement et s’y maintient après avoir été invité à se repentir dans un délai de trois jours.

Article 164 – Le repentir de l’apostat se réalise par le renoncement à ce qui a constitué sa mécréance; son repentir est inacceptable s’il apostasie plus de deux fois.

Article 165 – Tous les actes de l’apostat après son apostasie sont considérés comme nuls de nullité absolue, et tous ses biens acquis par ces actes reviennent à la caisse de l’État.

La liberté religieuse a d’ailleurs posé des problèmes à toutes les religions. Ses contours sont affirmés par l’article 2 alinéa 1 et l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme:

Article 2.1 – Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.

Article 18 – Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion: ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites.

La clause de ce dernier article, qui parle de la liberté de changer de religion ou de conviction, a provoqué une réaction très vive de la part des pays musulmans. Cette question constitue probablement le plus important défi posé aux musulmans, conscients du fait que la liberté religieuse peut signifier la disparition de l’islam, comme l’affirme Al-Qaradawi: “Si l’islam ne tuait pas les apostats, il aurait disparu à la mort de Muhammad” (voir la vidéo sous-titrée: http://goo.gl/bu1PcG), dit-il en citant le verset coranique 5:33 pour justifier la mise à mort des apostats:

La rétribution de ceux qui guerroient contre Dieu et son envoyé, et qui s’empressent de corrompre sur la terre, c’est qu’ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupés leurs mains et leurs pieds opposés, ou qu’ils soient bannis de la terre. Ils auront l’ignominie dans la vie ici-bas, et dans la vie dernière un très grand châtiment.

Résumé des exégèses du Coran concernant ce verset

Le sens du verset 2:256 donné par les exégèses publiées dans la présente étude peut être résumé comme suit:

1) Les polythéistes arabes, n’ayant pas de livre révélé, ne sont pas tolérés. Ils n’ont le choix qu’entre l’islam et l’épée. Souvent, les exégèses parlent d’arabes, sans faire usage du qualificatif “polythéistes”. Les polythéistes sont souvent appelés “associateurs”, c’est-à-dire ceux qui associent d’autres divinités à Allah.

2) Les gens du livre, à savoir les juifs et les chrétiens, ont le choix entre se convertir à l’islam, conserver leur religion en payant le tribut, ou (mourir par) l’épée. Cette norme s’applique aussi aux sabéens et aux zoroastriens. On ne les contraint donc pas à changer de religion, comme les polythéistes. Mais ceux qui refusent de payer le tribut et de se convertir à l’islam doivent être tués.

3) Les polythéistes qui se convertissent au judaïsme ou au christianisme sont traités comme les polythéistes; ils n’ont le choix qu’entre l’islam et l’épée.

4) Les captives et captifs juifs et chrétiens devenus esclaves ne sont pas contraints à devenir musulmans. Mais les captives et captifs polythéistes, sabéens et zoroastriens doivent devenir musulmans, car leur maître ne peut épouser leurs femmes ni manger de la viande d’animaux saignés par eux. Les enfants en revanche sont convertis de force, afin qu’ils n’adoptent pas une religion erronée.

5) On entend par contrainte, en règle générale, la contrainte physique, ou plus concrètement la mise à mort. Un seul exégète interprète la contrainte dans le sens de la mise à mort, de l’emprisonnement et de la privation des biens. Aucun exégète ne tient compte des restrictions imposées aux non-musulmans pour les inciter à se convertir l’islam, ni le paiement du tribut, ni les normes discriminatoires (comme l’interdiction du mariage avec une musulmane).

6) Aucun exégète ne comprend le principe “Nulle contrainte en religion” dans le sens du droit de quitter l’islam, ou du droit de ne pas pratiquer les obligations cultuelles telles que la prière ou le jeûne. Un exégète moderne dit expressément que le musulman qui refuse de prier ne peut invoquer le verset 2:256 – il doit être puni.

7) Certains exégètes, surtout modernes, rejettent l’accusation selon laquelle l’islam se serait propagé par l’épée, et estiment généralement que les guerres ont été entreprises pour se défendre ou pour pouvoir pratiquer le prosélytisme islamique. Mais aucun exégète n’envisage le droit des non-musulmans à convertir autrui.

8) Aucun exégète n’envisage le droit des enfants nés musulmans, et qui n’ont pas choisi la religion, de le faire une fois adulte. L’apostasie reste interdite. Celui qui est né musulman, doit le rester.

9) Les exégètes estiment que toute personne raisonnable devrait choisir l’islam, mais reste libre de ce choix. En même temps, ils estiment que la conversion à l’islam ne peut se faire qu’avec la volonté de Dieu. D’autre part, aucun exégète ne laisse la liberté de choix aux polythéistes. Ceux-ci doivent être éliminés de la surface de la terre, comme l’écrit un des exégètes modernes. Cela explique pourquoi les musulmans ne semblent pas émus par le massacre de plus de 80 millions d’hindouistes – ceux-ci sont considérés comme des polythéistes.

10) Les exégètes modernes estiment que l’Islam est la première et la seule religion qui admet le principe “Pas de contrainte en religion”, principe qui leurs semble correspondre à celui de la liberté religieuse des droits de l’homme. Aucun d’eux ne mentionne de contradiction entre la liberté religieuse prévue par les droits de l’homme et le principe islamique.

11) Il est souvent question d’abrogation en rapport avec le verset 2:256. Afin qu’on ne comprenne pas ce verset dans un sens général, applicable à toutes les situations, les exégètes ont estimé que le sens général en a été abrogé par les versets prescrivant le combat, et donc que le verset ne reste en vigueur que dans le sens restreint de non-imposition de la conversion aux gens du livre qui paient le tribut.

Antagonisme avec les normes constitutionnelles et internationales

Certes, le principe “Nulle contrainte en religion” peut être considéré comme une étape importante vers la reconnaissance de la liberté religieuse. Et sur ce plan, on ne peut nier que la reconnaissance de ce principe est un progrès par rapport au christianisme du VIIe siècle. Mais par rapport aux pratiques arabes rapportées par les sources musulmanes elles-mêmes, y compris dans les recueils des récits de Mahomet, la prescription coranique constitue une régression. La société arabe polythéiste reconnaît toutes les religions – sur ce plan, la morale polythéiste était supérieure aux prescriptions coraniques qui n’admettent que les gens du livre, dans certaines limites. Le fait que Mahomet ne donne aux polythéistes que le choix entre la conversion à l’islam et l’épée était en contradiction avec les normes admises par la société arabe de l’époque.

Si nous laissons de côté l’histoire arabe, le principe “Nulle contrainte en religion” ne peut d’aucune manière être comparé au principe de la liberté religieuse prévue par les normes constitutionnelles modernes et les documents onusiens ou européens relatifs aux droits de l’homme.

Si nous nous limitons à la Suisse, on peut avancer que le droit musulman, basé sur le Coran et la sunnah, n’est pas compatible avec la conception de la liberté religieuse prévue par la constitution suisse. Et le principe coranique “Nulle contrainte en religion” ne répond que très partiellement aux attentes des normes suisses:

  • Le droit suisse récuse la distinction entre gens du livre et gens “sans livre”.
  • Aucune forme de contrainte et aucune discrimination basée sur la religion ne sont admises en droit suisse, sur le plan tant matériel que matrimonial, successoral, procédural (témoignage) ou pénal.
  • Chacun a le droit de choisir sa religion à partir de l’âge de 16 ans.
  • Chacun a le droit d’adhérer à une religion ou de ne pas adhérer.

Ces dispositions suisses se retrouvent dans les documents internationaux.

Vu ce qui précède, les musulmans doivent cesser leurs mensonges.

Sami Aldeeb, Professeur des universités
Directeur du Centre de droit arabe et musulman
Traducteur du Coran en français et auteur de nombreux ouvrages
www.sami-aldeeb.com
www.blog.sami-aldeeb.com

Présentation de la traduction française du Coran par Sami Aldeeb

Indispensable! Le message coranique enfin clairement exposé / Compte-rendu d'Alain Jean-Mairet

Cette traduction du Coran est exceptionnelle à de nombreux titres. L’auteur livre ici une édition très richement annotée (notes de bas de page comptant près de 60.000 mots, sans compter l’introduction, les observations générales, la description des méthodes de traduction, la bibliographie, les index, les tableaux, etc.) qui permet de comprendre l’ouvrage mieux et plus rapidement que toutes celles que j’ai pu consulter. Mais l’aspect le plus crucial réside dans le classement des chapitres dans l’ordre de la révélation. Cette présentation décuple l’ampleur et la rapidité de la compréhension du lecteur. C’est une clé absolument essentielle de l’étude du message coranique.

En effet, selon la tradition musulmane, le coran a été révélé progressivement, en l’espace de 22 à 23 ans, parallèlement au parcours de vie du prophète de l’islam. Mais le Coran classique ne reproduit pas cette chronologie – ses chapitres sont classés selon un ordre qui échappe à toute logique reconnaissable. Or, dans la mesure où il s’agit d’un discours, celui de «Dieu» (le Coran entier est censé être la parole de Dieu, selon le dogme musulman), sa chronologie constitue un élément primordial pour en comprendre le message. Comment, par exemple, comprendre le message de la Bible chrétienne sans savoir que le personnage de Jésus vient *après* les prophètes juifs? Comment comprendre un quelconque discours prononcé dans le désordre, comment en résoudre les contradictions apparentes, comment en saisir le développement, l’argumentation, comment en faire une synthèse correcte?

D’autre part, lu dans l’ordre chronologique, le Coran révèle au lecteur le message global que tous les musulmans savants y ont toujours trouvé. Car eux en étudiaient et en étudient la chronologie, à travers les biographies de Mahomet, les collections de hadiths et les exégèses. Lire le coran sous sa forme classique et sans ces autres ouvrages équivaut à examiner les pièces d’un puzzle, éparses, avant sa réalisation – seuls des esprits d’une sagacité très supérieure à la moyenne peuvent y trouver un message à la fois cohérent et pertinent. En revanche, ce message est à la portée de tous les lecteurs lorsque la chronologie des chapitres est respectée.

En bref, les deux premiers tiers du Coran dans l’ordre chronologique sont constitués de rappels, d’avertissements, de mises en garde, de promesse de châtiment éternel (le Coran insiste lourdement sur cet aspect) et de paradis luxurieux, le tout illustré de manière fort répétitive par des récits bibliques (mais dont on ne retrouve souvent les détails que dans des légendes et des apocryphes). C’est également dans cette partie, pendant laquelle Mahomet faisait uniquement œuvre de prédicateur, sans grand succès, dans un environnement d’abord indifférent puis hostile, qu’on retrouve les quelques versets régulièrement utilisés par les apologistes pour démontrer le caractère pacifique de l’islam. À noter toutefois que dans cette partie déjà, le dieu Allah promet aux récalcitrants des châtiments non seulement dans l’au-delà, mais aussi dans cette vie.
Ensuite, avec l’émigration de Mahomet à Médine, le Coran devient normatif et surtout guerrier. Si le Mahomet des premiers temps est tenu d’avertir sans combattre, celui de l’après-Hégire se voit alors autorisé à, puis obligé de faire la guerre, pour se défendre, puis également pour conquérir. Le crescendo chronologique est absolument univoque et débouche sur un ordre de marche sans date limite. Pour plus de détails sur ces aspects, le lecteur peut consulter le recueil, également réalisé par Sami Aldeeb, de l’ensemble des exégèses coraniques sur les versets du jihad: «Le jihad dans l’islam: Interprétation des versets coraniques relatifs au jihad à travers les siècles» On y découvre que les savants classiques, dans leur quasi-totalité et jusqu’à des auteurs tels qu’Averroès, ont compris les choses ainsi: la communauté musulmane a le devoir de faire régner l’islam sur la terre entière et d’y éliminer toute mécréance, par la violence.

Ce Coran dans l’ordre chronologique permet de comprendre très aisément cet aspect, sinon difficile à discerner lors d’une lecture standard du Coran classique. Et c’est probablement son plus grand mérite, à l’heure où le jihad prend des proportions que personne ne peut plus ignorer.

Sinon, l’auteur a choisi de nous montrer une traduction du texte coranique aussi proche que possible de la compréhension qu’en tire un lecteur arabophone attentif aux aspects sémantiques. Ainsi, il utilise autant que possible les mêmes termes pour traduire les expressions identiques dans l’arabe. Il respecte les constructions de phrase originales, jusqu’à conserver les éléments étranges que seul le besoin de créer des rimes justifie dans la version arabe. Il s’en explique longuement et précisément dans une introduction qui vaut à elle seule très largement d’être lue et conservée en guise de référence.

Le texte coranique est présenté sous forme de tableau, avec son équivalent arabe directement en regard. Chaque verset est désigné par une lettre (M ou H) indiquant la période (mecquoise ou hégirienne), le numéro du chapitre dans l’ordre chronologique, le numéro du chapitre dans l’ordre standard et le numéro du verset. Les notes de bas de page indiquent les variantes (autres lectures possibles de l’arabe en modifiant les diacritiques et les voyelles courtes), les traductions divergentes d’autres auteurs, les sources, les abrogations et les explications utiles des termes ambigus.

Outre une bibliographie (qui comprend aussi de nombreuses sources en ligne), l’ouvrage propose un index des noms et notions et des tables séparées des chapitres dans l’ordre chronologique et dans l’ordre classique. Je pense que c’est de très loin la meilleure traduction du Coran disponible pour des lecteurs intéressés par le contenu sémantique de cet ouvrage.

La traduction française version papier est disponible chez Amazon https://goo.gl/wIXhhN
L’édition arabe est disponible gratuitement ici: http://goo.gl/JpqIST
L’édition arabe version papier est disponible chez Amazon https://goo.gl/nKsJT4

“Madame le Juge, en islam, vous seriez vendue comme esclave sexuelle”

Ce mercredi 10 février, notre ami Sami Aldeeb témoignait donc en faveur d’Alain Jean-Mairet, le président suisse de Riposte Laïque à l'époque. Ce dernier était accusé par le procureur de la République, Solene Gouverneyre, d’avoir autorisé la publication du texte de Salem Ben Ammar, dont le premier paragraphe avait choqué la Licra et le procureur.

http://ripostelaique.com/et-si-lislam-etait-le-culte-de-la-perversion-sexuelle-et-morale.html

Forniquer, violer, abuser sexuellement d’enfants pré-pubères, incendier, faire de l’élevage sexuel sous couvert d’adoption, terroriser, racketter, décapiter, lapider, kidnapper, rançonner, vitrioler, pratiquer la nécrophilie et la zoophilie, trahir, brader le pays, brûler le drapeau national, piétiner les codes républicains, appels au meurtre des « mécréants », prier dans les rues, s’envelopper dans son linceul, faire l’apologie du djihad et de l’antisémitisme, razzier, profaner les tombes, prêcher la haine du juif, du chrétien et du démocrate dans les mosquées, appeler au meurtre des démocrates, assassiner, envoyer des filles mineures en Syrie pour servir de putes halal afin de satisfaire les bas instincts des terroristes, partouzer halal, donner sa femme en offrandes aux escadrons de la mort, ce n’est ni un crime ni un délit aux yeux des gouvernements occidentaux comme musulmans qui eux-mêmes organisent des filières terroristes et servent de proxénètes pour l’occasion.

Après la demande d’irrecevabilité de la plainte de la Licra par notre avocat, Maître Stéphane Haddad, on rentra, après une interruption d’un quart d’heure, dans le vif du sujet.

http://ripostelaique.com/la-justice-francaise-est-elle-competente-pour-juger-notre-president-suisse-reponse-le-6-avril.html

Sami Aldeeb fut invité à prêter serment. Rappelons qui est vraiment Sami.

C’est un juriste d’origine palestinienne, de nationalité suisse. Il a été responsable du droit arabe et musulman à l’Institut suisse de droit comparé de 1980 à 2009. Il enseigne également dans différentes universités en Suisse, en France et en Italie.

Il est l’auteur d’ouvrages et d’articles sur le droit arabe et musulman. Il a notamment publié en 2008 une édition bilingue du Coran en arabe et en français restituant le texte en classant les sourates par ordre chronologique selon l’Azhar, avec renvoi aux variantes, aux abrogations et aux écrits juifs et chrétiens. Il prépare actuellement[Quand ?] une édition similaire en italien et en anglais. Il a aussi traduit la Constitution suisse en arabe pour la Confédération.

Bref, c’est quelqu’un qui sait de quoi il cause. Et c’est un blagueur invétéré. Quand la présidente lui demanda s’il jurait de dire toute la vérité, il ne put s’empêcher de répondre : « Seulement si vous me donnez assez de temps, Madame la présidente ». Celle-ci lui fit comprendre sèchement qu’il devait faire des réponses brèves et concises.

Sami fut immédiatement interrogé sur l’article, jugé scandaleux, de Salem. Il confirma au tribunal, dont les juges paraissaient éberlués, que tout ce qui était écrit dans cet article était vrai, et que c’était cela le droit musulman, mais aussi le droit arabe, où la charia faisait office de loi.

Il multiplia les exemples pour justifier le texte de l’auteur.

Sur la pédophilie, il expliqua que le prophète avait épousé Aîcha à 6 ans, et avait consommé le mariage à 9 ans. Et il apprit aux juges qu’au Yemen, 6 fillettes mouraient tous les jours à cause d’actes pédophiles.

Il affirma qu’au Maroc et en Arabie saoudite, deux enfants sur trois sont victimes d’actes d’incestes.

Une importante documentation a été fournie au tribunal.

Il parla des femmes captives de guerre, que le Coran autorisait à utiliser comme esclaves sexuelles. Il affirma que des cheikhs, sur internet, légitimaient cela.

Il expliqua que Dieu encourageait les musulmans à coucher avec les femmes des ennemis.

Le juge a essayé de prendre en défaut Salem, sur les termes de « nécrophilie » et de « zoophilie ». Sami, sans le moindre complexe, évoqua le droit pour l’homme musulman d’avoir un rapport sexuel avec sa femme morte, et même avec des animaux. Comme quoi évoquer de telles situations, inenvisageables dans nos sociétés, est légitime quand on évoque l’islam. Donc, la question se pose. Il apprit aux juges, décontenancés, qu’au Maroc, on pouvait violer une femme, et ne pas aller en prison si on l’épousait.

Un des juges essaya de reprendre la main, en tentant de mettre Sami en difficulté sur les passages jugés les plus contestables de l’article. ll demanda donc à Sami ce qu’il pensait de ce passage du texte de Salem : « Un musulman, c’est un déviant sexuel né qui trouve une excuse dans la religion« .

Notre ami essaya d’expliquer au magistrat, et au tribunal, qu’il ne fallait pas essayer de comprendre les musulmans avec des yeux d’occidentaux. Il montra qu’en islam, toutes les pratiques sexuels déviantes sont autorisées par le Coran. Dès les premières heures de son existence, jusqu’à sa mort, un musulman est conditionné et façonné dans le respect des textes sacrés.

Et Sami d’asséner : « quand un musulman est en état de faiblesse, il compose, quand il est en état de force, il impose« . Et Sami d’insister : « Tout musulman en état de pratiquer les normes coraniques le fera sans scrupule« . Il expliqua qu’Averroes, jugé comme un modéré, ne disait pas autre chose que ce qu’affirme aujourd’hui l’Etat islamique.

Le juge insista, et, demanda à Sami ce qu’il pensa des « pratiques démoniaques » qu’évoquait l’article. Il lui fit savoir qu’il ne savait pas ce que signifiait le mot « démoniaque », qui n’est pas défini en droit français. Notre ami a rappelé que dans le Coran il y avait les mots « angéliques » et « démoniaques ». La notion de pratiques démoniaques faisait l’objet de définitions et de chapitres entiers. Donc, quand un musulman évoque les pratiques sexuelles démoniaques, cela a un sens très précis pour lui, au regard du Coran.

Et il eut ce trait de génie, se tournant vers la présidente : « Si le vice-président était musulman, il pourrait vous vendre comme esclave sexuel dans un marché à bestiaux« . Perplexité des magistrats…

La présidente lui demanda son parcours. L’énoncée de l’ensemble des titres de notre ami paru impressionner les trois magistrats. Les trois avocats de la Licra avaient fait le choix de parler entre eux, et d’ignorer les propos du témoin.

La présidente, décontenancée par les propos totalement décomplexés de notre ami suisse, lui demanda s’il avait déjà été condamné. « Jamais, et pourtant, en Suisse et dans mes universités, je dis bien pire que cela !« , dit-il avec humour.

Elle insista : « Pensez-vous qu’en Suisse, ces propos seraient condamnés pour incitation à la haine ? » Question surprenante, qui montre la surprise de ce juge devant la liberté d’expression qui existe chez nos voisins.

Il rappela également qu’Alain Jean-Mairet n’avait jamais, lui non plus, été condamné par la justice suisse ni par aucune instance judiciaire.

Curieusement, le procureur Gouverneyre et l’avocate de la Licra, qui pourtant avaient de quoi « cuisiner » Sami, à l’issue de ces propos plus iconoclastes les uns que les autres, ne pipèrent mot, et ne demandèrent pas à interroger le témoin. Pas très courageuses, ces deux inquisitrices…

Nous eûmes droit aux plaidoiries des complices Licra-Procureur. Ce fut Sabrina Goldman qui commença.

Elle rappela qu’il y a quatre ans, elle était présente lors de la première condamnation de Pierre Cassen et Pascal Hilout. Elle gémit que depuis cette date, l’évolution de Riposte Laïque était effrayante. Elle expliqua qu’à l’époque, notre site masquait sa haine des musulmans en se réfugiant dans la seule critique de l’islam. Elle nous apprit qu’il avait fallu disséquer le discours de RL pour arriver à nous faire condamner (quel aveu !). Mais à présent, selon elle, on était passé clairement à un positionnement de haine décomplexée, et que cela était effrayant.

Elle fit savoir qu’elle était épouvantée par ce qu’elle venait d’entendre de la part du témoin, et y vit racisme essentialiste, rien de moins.

Elle exprima sa colère contre Alain Jean-Mairet, et la manière dont il avait éconduit la Licra. Elle dénonça les dégâts de l’idéologie de RL dans l’opinion publique, citant, en bonne islamo-collabo, les chiffres truqués du CCIF, selon lesquels les actes anti-musulmans auraient triplé en une année.

Et, chose dont elle parut avoir du mal à se remettre, elle fit savoir que 1605 personnes avait tapé sur « j’aime », suite à l’article de Salem (ce sont sûrement ceux-là qui ont sévi chez Charlie et au Bataclan, pas vrai, chère Sabrina Goldman ?).

Pour se remettre de ses souffrances, elle demanda 2000 euros d’un côté et encore 1000 euros d’un autre. Il faut bien que les trois avocats de la Licra présents puissent manger.

Nous eûmes droit ensuite au procureur Gouverneyre. Manifestement, ce commissaire politique déguisée en serviteur de l’Etat hait Riposte Laïque, cela se voit sur son rictus nerveux, dès qu’elle prononce notre nom. Elle raconta à peu près les mêmes stupidités que l’avocate de la Licra, mais cibla notre président suisse, accusé d’avoir autorisé la publication d’insanités, rien de moins ! Elle fit savoir qu’elle était scandalisée que Riposte Laïque ait osé utiliser ce procès pour en faire une tribune haineuse contre l’islam, et suspecta Sami ou Alain Jean-Mairet d’avoir écrit l’article signé Salem Ben Ammar.

Bien évidemment, cette femme de gôche défend la liberté d’expression, mais avec des limites ! Ben voyons ! Et, histoire de nous apprendre à écouter aux portes, elle demanda 5000 euros d’amende contre nous. Après Valeurs Actuelles, elle rêve de se farcir Riposte Laïque ! Elle ira loin cette petite.

Notre avocat, Maître Stéphane Haddad, conclut par une longue plaidoirie, où il rappela l’incongruité d’un tel procès, fait par un tribunal français contre un directeur de publication suisse ayant autorisé le texte d’un Tunisien. Il rappela que l’auteur de l’article vivait en Tunisie, et était menacé de mort. Il accusa la Licra de l’avoir encore davantage mis en danger avec cette plainte.

Il fit un violent réquisitoire contre cette officine, à qui il estima que l’Etat français devait demander des comptes, à cause de ses abus et des choix sélectifs dans ses proies. Il les interpella : « Qu’attendent-ils pour pousser le ridicule jusqu’à déposer plainte contre Trump, qui affirme qu’il ne veut plus un musulman nouveau aux Etats-Unis ? »

Pendant la plaidoirie de Stéphane Haddad, les trois avocats de la Licra furent particulièrement arrogants. Outre Sabrina Goldman, il y avait un crâne d’oeuf particulièrement antipathique, et un nommé Stasi (cela ne s’invente pas). L’avocate gloussait stupidement, quand notre avocat parlait, et ils ne cessaient de montrer tout le mépris que leur inspirait Maître Haddad. La présidente dut les rappeler à l’ordre.

Stéphane put donc poursuivre. Il compara Salem Ben Amamr à Salman Rushdie. Il expliqua que l’incitation à la haine était une imposture juridique. Il démontra toute la différence entre l’antisémitisme et l’islamophobie. Sur les termes violents de l’article, il montra qu’ils visaient les plus radicaux des musulmans, mais fit aussi savoir que ceux-ci avaient aussi le droit d’être remis en cause.

Il sut rappeler la particularité d’internet, et les conséquences qu’auraient, pour nos tribunaux, la possibilité de laisser ester en justice les antiracistes contre les sites de tous les pays du monde.

Très incisif contre la Licra, tout au long de sa plaidoirie, il conclut en demandant la relaxe d’un procès qui ne faisait pas honneur à la France et qui n’avait aucun sens.

Verdict le 6 avril 2016, à 13 h 30. Mais grâce à Sami, la salle a passé de bons moments, contrairement aux duettistes Goldman-Gouverneyre.

Lucette Jeanpierre

Déclaration de Marrakech: La montagne accouche d’une souris

La rencontre de Marrakech, qui a eu lieu du 25 au 27 janvier 2016, a réuni plus de 300 personnalités: ministres, ouléma, chercheur(e)s et représentant(e)s des religions concernées par le statut des minorités en terre d’islam ainsi que des organisations internationales. Les travaux de cette rencontre ont été clôturés par l’adoption de la Déclaration de Marrakech par tous les participants, affirmant “qu’il n’est pas autorisé d’instrumentaliser la religion aux fins de priver les minorités religieuses de leurs droits dans les pays musulmans”. Nous produisons ici l’intégralité de cette déclaration, suivie de notre commentaire:

Déclaration de Marrakech sur les Droits des Minorités Religieuses dans le Monde Islamique »

Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux

Louange à Dieu, Seigneur de l’univers, paix et salut sur notre Maître Mohammed, sur ses frères les Prophètes et les Envoyés de Dieu et sur sa famille et tous ses compagnons.

Compte tenu de la détérioration de la situation qui sévit dans différentes régions du monde Islamique, en raison du recours à la violence et aux armes pour régler les différends et imposer des opinions et des choix,

Vu que cette situation a conduit à l’affaiblissement ou à la dislocation du pouvoir central dans certaines régions, qu’elle, a en outre, favorisé la montée en puissance de groupements criminels, dénués de toute légitimité scientifique (intellectuelle) ou politique et qui se sont arrogés le droit d’édicter des règles en les imputant  à l’Islam, d’appliquer des concepts qu’ils ont sortis de leur contexte et dissociés de leurs desseins initiaux, et de s’en prévaloir pour se livrer à des agissements néfastes pour toutes les couches de la société,

Vu les effets de cette situation sur les minorités, qui subissent massacres, asservissements, déracinements et autres horreurs et humiliations, alors qu’elles avaient vécu, des siècles durant, au sein des musulmans et sous leur protection, dans un climat de tolérance, de coexistence et de fraternité, dûment consigné par l’histoire, et attesté par les chroniqueurs scrupuleux de la vie des nations et des civilisations,

Vu que ces forfaits sont perpétrés au nom de l’Islam et en invoquant perfidement Dieu le Très-Haut et le Prophète de la miséricorde, paix et salut sur lui, en calomniant plus d’un milliard d’êtres humains, dont la religion et la réputation ont été stigmatisées et perverties, et qui suscitent désormais la répulsion et la haine, alors qu’ils subissent eux-mêmes les affres de ces crimes.

En vertu du devoir d’explication et d’exégèse dont Dieu a confié la charge aux oulémas, surtout en cette période critique de l’histoire de la Oumma islamique, afin de revivifier la quête de la vertu infaillible, de préserver la paix entre les humains, de veiller à l’exigibilité des droits entre les humains, et de rétablir l’image authentique de notre sainte religion, d’éclairer l’ensemble de la Oumma et de la mettre en garde contre les menaces que ces crimes, drapés de couverture religieuse, font peser sur son unité, sa stabilité, et ses intérêts supérieurs, à court terme et à longue échéance;

1400 ans environ, après la parution de «Sahifat al Madina», dans la ville du Royaume chérifien du Maroc, Marrakech et sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Roi du Maroc, pays qui, avec ses dirigeants et peuple, s’est de tout temps affirmé comme un modèle et une source d’inspiration, en matière de protection des droits des minorités religieuses et de préservation d’un riche patrimoine historique marqué du sceau de la tolérance, du vivre ensemble et le brassage entre les musulmans et ceux qui ont en partagé avec eux l’appartenance à la même patrie ou qui se sont réfugiés auprès d’eux pour fuir la persécution religieuse ou l’injustice et l’oppression sociales.

Dans une rencontre organisée conjointement par le Ministère des Habous et des Affaires islamiques et le Forum pour la Promotion de la Paix dans les Sociétés Musulmanes (Emirats Arabes Unis) organisent à Marrakech, du 14 au 16 Rabi’ al-Thânî 1437, correspondant aux 25-27 janvier 2016,

Plus de 300 personnalités, Oulémas, intellectuels, ministres, muftis, et chefs religieux musulmans, de différents rites et tendances, se sont réunis, en présence de leurs frères représentant les religions concernées et d’autres, au sein du monde islamique, et en dehors, ainsi que les représentants des instances et des organisations islamiques et internationales, de plus de 120  pays, convaincus de la noblesse de cette démarche, et conscients de la gravité des enjeux,

Au terme de débats riches et féconds et les échanges d’idées et d’avis, les oulémas et les penseurs musulmans participant à cette conférence, soutenus par leurs frères des autres religions, déclarent ce qui suit:

I- Rappel des principes universels et des valeurs fédératrices (ou consensuelles) prônées par l’Islam:

1-      L’ensemble des humains, dans la diversité de leurs ethnies, leurs couleurs, leurs langues, et leurs croyances ont été honorés par Dieu qui a insufflé de son esprit dans leur père Adam – paix sur lui: «Assurément, Nous avons honoré les enfants d’Adam» (Al-Isrâ’, 70).

2-      Honorer l’homme, c’est lui accorder le droit de choisir comme le rappelle le saint Coran: «Nulle contrainte en religion» (Al-Baqara), 256). «Si Dieu l’avait voulu,  ceux qui sont sur terre croiraient tous ; forces-tu les gens à devenir des croyants?!» (Yûnus, 99).

3-      Les hommes, indépendamment de leurs différences naturelles, sociales et intellectuelles, sont des frères en vertu de leur humanité, comme le dispose la parole divine: « ô vous hommes! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle. Nous vous avons constitués en peuples et en tribus pour que vous vous connaissiez entre vous» (Al-Hujurât, 13).

4-      Dieu Tout-Puissant a créé les Cieux et la Terre en se fondant sur le principe de justice. Celui-ci a été érigé en norme de conduite pour tous les humains afin de prévenir toute tentation de haine et de violence. Par ailleurs, Dieu a exhorté à la bienfaisance qui favorise l’amitié et la cordialité, comme décrété dans le verset suivant: «Oui, Dieu ordonne l’équité, la bienfaisance et la libéralité envers les proches parents». (An-nahl, 90).

5-      La paix est la devise de l’Islam et la finalité suprême de la Loi sacrée pour ce qui touche à la vie des hommes, comme indiqué dans les deux versets: «ô vous qui croyez! Entrez tous dans la paix» (Al-Baqara, 208) et «s’ils inclinent à la paix, fais de même; confie-toi à Dieu» (Al-Anfâl, 61).

6-      Dieu le Très-Haut a envoyé sidna Mohammed, paix et salut sur lui, comme une miséricorde aux mondes, comme cela est précisé dans la parole de Dieu: «Nous t’avons seulement envoyé comme une miséricorde aux mondes». (Al-Anbiyâ’, 107).

7-      L’Islam incite à la charité et à la bienveillance envers autrui, sans distinction entre partisans ou adversaires en matière religieuse. A ce propos, Dieu a dit: «Dieu ne vous interdit pas d’être bons et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus à cause de votre foi, ceux qui ne vous ont pas expulsés de vos maisons. Dieu aime ceux qui sont équitables». (Al-Mumtahana, 08).

8-      La Loi islamique tient au respect des contrats, des engagements et des traités qui garantissent la paix et la coexistence entre les hommes, comme en témoignent les versets suivants: «ô vous qui croyez! Respectez vos engagements» (Al-Mâ’ida, 1), «Soyez fidèles à l’alliance de Dieu après l’avoir contractée» (An-nahl, 91) et le Hadith du Prophète: «l’Islam ne fait que conforter toute alliance scellée du temps de la Jahiliya» (Hadith authentique).

II- La Charte de Médine, une base de référence pour garantir les droits des minorités religieuses en terre d’Islam:

9-      Rédigée par Sidna Mohammed, paix et salut sur lui, pour être la Constitution d’une société multiethnique et pluriconfessionnelle, la «Charte de Médine» incarnait les principes coraniques majeurs et les grandes valeurs islamiques.

10-   La réalité de ce document est attestée par les illustres imams de la Oumma. 

11-  La «Charte de Médine», comparativement aux références qui lui sont antérieures et postérieures dans l’histoire de l’Islam et dans l’histoire du monde, puise sa singularité dans :

  • a-      Sa vision universelle de l’Homme en tant qu’être honoré n’évoque ni minorité ni majorité, mais renvoie à l’idée de l’existence de diverses composantes au sein d’une seule nation (en d’autre terme citoyens).
  • b-      Le fait que la Charte de Médine n’est pas la conséquence de guerres ou de luttes, mais qu’elle découle, plutôt, d’un contrat entre des communautés vivant initialement en bonne intelligence et dans la paix.

12-   Cette Charte ne contredit pas le texte canonique, pas plus qu’elle n’est abrogée vu que ses contenus sont l’expression tangible des finalités suprêmes de la Loi sacrée. En effet, chaque clause de la Charte induit l’idée de miséricorde, de sagesse, de justice ou d’intérêt communautaire.

13-   Dans le processus de la civilisation contemporaine, la «Charte de Médine» est qualifiée pour fournir aux musulmans une base de référence fondatrice de la citoyenneté : C’est l’archétype d’une citoyenneté contractuelle et d’une Constitution juste pour une société dotée d’un pluralisme ethnique, religieux et linguistique, solidaire, et dont les membres jouissent des mêmes droits, accomplissent les mêmes devoirs et appartiennent à une même nation, indépendamment de leurs différences.

14-   Que cette Charte ait été la référence pour notre contexte et notre époque, ne signifie nullement, que d’autres systèmes manquaient d’esprit de justice.

15-  Les dispositions de «la Charte de Médine» contiennent de nombreux principes de la citoyenneté contractuelle, comme la liberté de culte, la liberté de mouvement, la liberté de posséder des biens, le principe d’entraide publique et celui de défense commune. A cela s’ajoute le principe d’égalité devant la loi (…les Juifs de Bani Ouaf ne font qu’une communauté avec les croyants ; les Juifs ont leur religion, et les musulmans la leur et celle de leurs alliés. ils doivent s’allier les uns aux autres contre quiconque se bat contre la Gens de la Charte. Ils doivent se conseiller mutuellement, agir charitablement les uns envers les autres et se garder de toute iniquité. Aucun individu n’est comptable des agissements de son allié. Aide et assistance sont dues à la partie lésée).

16-   Les finalités de «la Charte de Médine» constituent un cadre idoine pour les Constitutions nationales des pays à majorité musulmane. Ce référentiel est en accord avec la Charte des Nations Unies et ses annexes comme la Déclaration des Droits de l’Homme, avec respect de l’ordre public.

III- De la mise au point conceptuelle et l’exposé des fondements méthodologiques de la position canonique concernant les droits des minorités :

17-   La position canonique, tant en la matière que pour d’autres questions, s’appuie sur un ensemble de fondements méthodologiques dont la méconnaissance, intentionnelle ou non, crée de l’amalgame et de l’ambiguïté et déforme les vérités. En voici quelques uns :

  • a-      La nécessité de prendre en considération les principes généraux de la Loi divine comme la sagesse, la miséricorde, la justice et l’intérêt et de privilégier l’approche globale qui relie les textes canoniques les uns aux autres sans pour autant négliger les parties dont se compose le corpus dans sa globalité.
  • b-      Les parties habilitées à pratiquer l’ijtihad doivent tenir compte du contexte dans lequel ont été révélées les prescriptions canoniques partielles, ainsi que des contextes contemporains. Il leur incombe de relever les ressemblances et les dissemblances qui existent entre ces différents contextes, en vue d’une application adaptée desdites prescriptions. Il leur appartient aussi d’inscrire chaque prescription dans le cadre qui lui convient, de manière à ce que les concepts ne s’inversent pas, et que leurs finalités ne s’en trouvent pas perverties.
  • c-      Il convient de prendre en considération le lien organique qui existe entre l’énoncé prescriptif et celui qui en établit le contexte : En d’autres termes, considérer les dispositions prescriptives dans leur corrélation avec le contexte matériel et humain dans lequel s’accomplissent les obligations prescrites. C’est pour cela que les docteurs de loi musulmans ont instauré la règle fondamentale suivante : il est indéniable que les dispositions changent selon les époques.
  • d-      Mettre en évidence le lien entre les commandements et les interdits d’une part et le système des intérêts et des risques de dégât : Dans la Loi sacrée, il n’est de commandement ou d’interdit qui ne soit destiné à produire un effet bénéfique ou à prévenir un préjudice.

18-  De nombreuses interprétations doctrinales portant sur la relation avec les minorités religieuses se sont fondées sur des pratiques historiques dictées par un contexte et une réalité autres que la conjoncture actuelle. Les pratiques historiques étaient dominées essentiellement par le paradigme des luttes et des guerres.

19-   Chaque fois que nous apprécions les diverses crises qui menacent l’humanité, notre conviction se renforce pour la nécessité de coopérer entre toutes les religions et l’impératif de son urgence. Cette coopération fondée sur des actes et pas seulement sur des vœux généraux de concordance et de respect. Cette coopération, enfin, doit être fondée sur l’engagement de respecter scrupuleusement les droits et libertés, avec l’obligation de les inscrire dans le cadre de la loi au niveau de chaque pays.  Il est insuffisant d’édicter des règles relationnelles, il est exigé, avant tout, d’avoir un comportement civique qui exclu toute forme de contrainte de fanatisme et d’arrogance.

Compte tenu de ce qui précède, les conférenciers invitent :

a – Les Ouléma et les penseurs musulmans à s’investir dans la démarche visant à ancrer le principe de citoyenneté, qui englobe toutes les appartenances, en procédant à une bonne appréciation et à une révision  judicieuse du patrimoine du fiqh et des pratiques historiques, et en assimilant les mutations qui se sont opérées dans le monde.

b – Les institutions académiques et les magistères religieux à réaliser des révisions courageuses et responsables des manuels scolaires, de sorte à corriger les distorsions induites par cette culture en crise qui, outre l’incitation à l’extrémisme et à l’agressivité, alimente les guerres et les dissensions et sape l’unité des sociétés.

c – Les politiciens et les décideurs à prendre les mesures constitutionnelles, politiques et juridiques nécessaires pour donner corps à la citoyenneté contractuelle et appuyer les formules et les initiatives visant à raffermir les liens d’entente et de coexistence entre les communautés religieuses vivant en terre d’islam.

d – Les intellectuels, les créateurs et les composantes de la société civile à favoriser l’émergence d’un large courant social faisant justice aux minorités religieuses dans les sociétés musulmanes et suscitant une prise de conscience quant aux droits de ces minorités. Il leur revient aussi d’œuvrer sur les plans intellectuels, culturel, éducatif et médiatique pour préparer un terrain propice à l’éclosion de ce courant social.

e – Les différentes communautés religieuses unies par le même lien national à soigner les traumatismes mémoriels nés de la focalisation sélective mutuelle sur des faits particuliers et l’occultation de siècles de vie commune sur une même terre. Elles sont également appelées à reconstruire le passé par la revivification du patrimoine commun et à tendre les passerelles de la confiance, loin des tentations d’excommunication et de violence.

f – La communauté internationale à édicter des lois criminalisant les offenses aux religions, les atteintes aux valeurs sacrées et tous les discours d’incitation à la haine et au racisme.

En conclusion, les participants déclarent que :

Il n’est pas autorisé d’instrumentaliser la religion aux fins de priver les minorités religieuses de leurs droits dans les pays musulmans.

Commentaire de Sami Aldeeb

Si les signataires de cette déclaration étaient sincères dans leurs intentions, ils devraient traduire cette déclaration au niveau législatif comme suit:

1) Supprimer les articles constitutionnels qui font de l’islam la religion d’État. L’État est une institution administrative qui gère les affaires des gens sur la base de la citoyenneté et non pas sur la base de la religion. L’État ne peut avoir de religion: il ne prononce pas l’attestation de la foi, il ne prie pas, il ne jeûne pas, il ne paie pas la zakat, et il ne fait pas le pèlerinage. Ces cinq piliers de l’Islam ne sont accomplis que par des individus. Considérer l’Islam comme religion d’État signifie que l’islam a la priorité sur les autres religions, et que les adeptes de l’islam ont plus de droit que les adeptes des autres religions.

2) Supprimer toutes les dispositions légales qui établissent une distinction entre les musulmans et les non-musulmans dans le domaine de la liberté religieuse et de la liberté d’expression. Cela implique la suppression de tous les articles relatifs à l’apostasie dans les lois arabes et islamiques, y compris le Code pénal arabe unifié approuvé par tous les ministres arabes de la justice. Ce Code pénal publié sur le site Internet de la Ligue arabe doit être modifié et rendu conforme à l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui dit: «Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites.» Dans le même temps, il faut déclarer caduques toutes les fatwas émises par des organisations islamiques concernant l’apostasie. Il faut aussi supprimer toutes les dispositions légales qui empêchent l’entrée des livres religieux non islamiques dans certains pays, et empêchent le prosélytisme pour une autre religion que l’islam.

3) Supprimer toutes les dispositions légales qui établissent une distinction entre les musulmans et non-musulmans dans le domaine du mariage, de la tutelle des enfants et de l’héritage. Cela implique la suppression de toutes les dispositions légales relatives à ce domaine des lois arabes et islamiques, y compris le Code de statut personnel arabe unifié approuvé par tous les ministres arabes de la Justice. Ces lois permettent au musulman d’épouser une femme non-musulmane appartenant aux gens du livre, tandis qu’elles interdisent le mariage d’un non-musulman avec une musulmane, et imposent l’islam aux enfants issus d’un mariage mixte, sans laisser la liberté de choix aux parents de l’enfant. Elles privent aussi l’apostat du mariage, de l’héritage et de ses enfants. Ces pays doivent supprimer tous les tribunaux religieux, unifier les lois relatives au statut personnel, et adopter le mariage civil. Ceci afin que ces lois soient conformes au chiffre premier de l’article 16 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. qui dit: «Les hommes et les femmes de l’âge nubile, le droit de se marier et de fonder une famille sans aucune restriction quant à la race, la religion, et ont droit à l’égalité des droits au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution.»

4) Établir une loi unifiée pour les lieux de culte permettant à tous la construction de leurs lieux de culte, où qu’ils soient, y compris en Arabie saoudite, et leur permettre de pratiquer leurs cultes. Et supprimer l’interdiction d’entrée à La Mecque et Médine pour les non-musulmans, et supprimer l’interdiction de la naturalisation dans certains pays pour les non-musulmans.

5) Supprimer les dispositions légales qui limitent la liberté individuelle pendant le Ramadan ou dans l’accomplissement de la prière, et punissent ceux qui ne pratiquent pas le jeûne et la prière.

6) Supprimer la mention de la religion dans les documents personnels et dans la fonction publique, y compris la présidence de l’État et les différents ministères.

7) Unifier les cimetières afin d’assurer le droit à un enterrement décent pour tous, quelle que soit leur religion. Or, le système actuel différencie les gens sur la base de la religion et ne garantit pas la dignité humaine pour les apostats.

8) Supprimer toutes les normes islamiques relatives au djihad et les normes annexes telles que l’enlèvement des femmes, celles qui accordent aux gens n’ayant pas de livres sacrés le choix entre l’islam et l’épée et celles relatives au tribut des vaincus (jizya) et autres normes violant les conventions internationales, en particulier les Conventions de Genève relatives à la guerre.

9) Modifier les programmes d’éducation de la maternelle à l’université, et modifier le contenu des médias et des sermons dans les mosquées contraires aux exigences de ce qui précède, et déclarer comme caduques toutes les fatwas contraires à ce qui précède.

Si la Déclaration de Marrakech n’est pas traduite dans ce sens sur le plan législatif, cette déclaration devient de la pure propagande sans aucun sens, et constitue une perte de temps.

Sami Aldeeb, le 30 janvier 2016

Source

Lettre ouverte à Aymeric Chauprade à propos de la crise des réfugiés

Monsieur Aymeric Chauprade, Député européen

Cher Monsieur,

Je reviens vers vous pour relancer ma proposition d’établir un protectorat international sur la moitié de l’Arabie saoudite pour résoudre le problème des réfugiés.

Je viens de mettre en avant dans mon blog mes articles sur ce sujet en arabe, en anglais et en français:

محمية للاجئين على نصف السعودية

Protectorate for refugees in half of Saudi Arabia

Protectorat pour les réfugiés sur la moitié de l’Arabie saoudite

Tous les pays européens commencent à prendre des mesures pour fermer les portes aux réfugiés, mais ceux-ci continuent d’arriver. L’Allemagne sollicite l’Algérie et le Maroc pour qu’ils reprennent leurs propres ressortissants venus en Allemagne… mais réussira-t-elle à les convaincre? La Grèce accuse la Turquie d’aider les passeurs, et elle sera littéralement inondée par les vagues des migrants qui arrivent chaque jour. Des millions vont débarquer en Europe. Sans parler des réfugiés qui se trouvent déjà au Liban, en Jordanie et ailleurs.

Il est temps de proposer des solutions radicales pour un problème sans précédent. Je vous suggère de proposer la tenue d’une conférence internationale au Conseil de l’Europe pour discuter de la création d’un protectorat international sur la moitié de l’Arabie saoudite pouvant accueillir jusqu’à 100 millions de réfugiés venant des pays musulmans.

Restant à votre disposition, je vous prie d’agréer, Monsieur le député, l’expression de ma haute considération.

Dr. Sami Aldeeb Abu-Sahlieh
Professeur des Universités
Centre de droit arabe et musulman

Sami Aldeeb: Questions d’un avocat autour de l’islam et de l’islamophobie (Procès contre Aymeric Chauprade)

Remarque préliminaire

La Licra (Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme) est subventionnée par l’Etat français à hauteur d’environ 500’000 euros par an: https://goo.gl/wr38IC. Elle a donc besoin de justifier son existence en multipliant les procès. D’autre part, elle se remplit les poches en se constituant partie civile dans les procès contre l’islamophobie, recevant l’amende à laquelle est condamné le «coupable d’islamophobie». C’est dans ce contexte que le Ministère public français et la Licra/France ont porté plainte contre Aymeric Chauprade, député européen, en raison de sa vidéo la France en guerre

https://youtu.be/aEUruaIUKqI

.

M. Aymeric Chauprade a fait appel à mon témoignage dans ce procès, et j’ai reçu une citation à comparaître devant le Tribunal correctionnel de Paris le 13  janvier 2016, citation dans laquelle il est dit:

Dr. Sami Aldeeb Abu-Sahlieh…. est cité à comparaître comme Témoin

Dans la procédure engagée par le Ministère Public et de la Licra contre

Monsieur Aymeric Chauprade qui est prévenu d’avoir à Paris, en tout cas sur le territoire national, le 15 janvier 2015, dans le cadre d’une vidéo intitulée “La France est en guerre” et diffusée sur le site youtube …. tenu les propos saivants:

On nous dit qu’une majorité de musulmans est pacifique. Certes mais une majorité d’Allemands l’était avant 1933 et le national-socialisme allemand. Une majorité de Russes, de Chinois, de Khmers étaient pacifiques avant qu’ils ne réalisent d’abominables crimes au nom du communisme. Quand le totalitarisme s’empare d’une minorité conséquente et active, l’argument de la majorité pacifique ne tient plus.

Je refuse de faire ce pari là sur le dos de nos enfants et c’est tout le sens de mon engagement au Front national parce que je vois dans le Front national le seul recours possible pour stopper l’islamisation de la France.

Nous devons, de manière ferme et claire, engager la lutte pour la dé-islamisation de notre pays. Sinon notre fière civilisation française mourra, démocratiquement, comme nous le conte le roman tragique de Houellebecq, lorsqu’une sorte  d’Henri IV musulman aux apparences paisibles finira par convaincre une majorité de Français qu’il est la solution de compromis idéale pour sortir du conflit entre l’islam radical et le réveil identitaire.

Provoqué publiquement à la discrimination, à la haine, la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leurs appartenance ou non appartenance à une ethnique, une nation, une race ou une religion déterminée, en l’espèce la confession musulmane.

Faits prévus et réprimés par les articles 23 alinéa 1, 24 alinéa 7 de la loi du 29 juillet 1881 et les articles 93-2 et 93-3 de la loi du 29 juillet 1982.

L’avocat de M. Aymeric Chauprade m’a remis cinq questions auxquelles je devais répondre devant le Tribunal de Paris en tant que témoin. Mais comme il a invoqué l’immunité du prévenu en tant que député européen, le procès a été reporté au 9 mars 2016. Je me permets ici de vous donner les questions de l’avocat et les réponses que je voulais donner devant le Tribunal de Paris:

Question 1 : Mr Aldeeb, vous êtes un islamologue reconnu, traducteur de la constitution suisse en arabe pour la Confédération, traducteur du Coran en français par ordre chronologique, et auteur d’une trentaine d’ouvrages. Pouvez-vous nous parler de l’incitation à la violence, à la haine et à la discrimination que contiennent les textes fondamentaux de l’islam et les doctrines islamiques ?

On entend des sons de cloches contradictoires. Certains disent que l’Islam est une religion pacifique et tolérante. On entend aussi le contraire, chaque groupe se basant sur des versets et des récits de Mahomet qui sont eux-mêmes contradictoires. Qu’en est-il au vrai ?

Vous pouvez être en face d’un jeune homme adorable qui est devenu délinquant avec l’âge. Il en est de même avec toute idéologie qui peut commencer avec les meilleures intentions, et ensuite devenir dangereuse. Quand on parle de l’islam il faut préciser si on parle de l’Islam à ses débuts, ou de l’Islam dans son aboutissement.

L’Islam est fondé sur le Coran et la tradition de Mahomet, dite la sunnah.

Selon les sources musulmanes, Mahomet commence à « recevoir » la révélation à l’âge de 40 ans, en 610, à la Mecque. Il était alors simple employé chez une riche veuve plus âge que lui et qui finit par l’épouser. Il prêche sa nouvelle religion, mais jusqu’à 622 il n’avait que quelques 150 adeptes en tout et pour tout. Dans cette période il reçoit 86 chapitres du Coran. Ces chapitres sont plus ou moins pacifiques, même si on aperçoit quelques débordements violents dans les propos de Mahomet qui un jour dit à sa tribu : je suis venu à vous avec l’égorgement. Ce qui rappelle ce que fait Daesh qui cite souvent cette phrase dans ses vidéos et ses écrits.

En 622, il quitte la Mecque vers la Médine où il va fonder son État islamique, devenant ainsi à la fois chef religieux, chef politique et chef militaire, multipliant les razzias contre les caravanes et les tribus polythéistes auxquelles Mahomet donne le choix entre la conversion à sa religion et l’épée, et en cas de victoire des troupes de Mahomet les biens des polythéistes sont confisqués, et leurs femmes et enfants sont réduits en esclavage et vendus comme tels. Et c’est ce que fait Daesh.

Quant aux juifs et aux chrétiens, auxquels ont été ajoutés les sabéens et les zoroastriens, Mahomet leur donna le choix entre la conversion à l’islam, l’épée, ou la soumission à son pouvoir et le paiement d’un tribut dit la jizya en étant humiliés. En cas de refus et de défaite, ces communautés étaient massacrées par l’épée, leurs biens confisquées, et leurs femmes et enfants réduites en esclavage et vendus comme tels. Avant sa mort en 632, Mahomet a donné l’ordre d’expulser tous les non-musulmans de l’Arabie où ne devait rester qu’une seule religion, l’islam. D’où l’interdiction encore aujourd’hui de construire des églises aux milliers de non-musulmans venus travailler dans ce pays avec une autorisation de séjour provisoire. Les non-musulmans sont interdits d’entrer à la Mecque et à Médine, étant considérés comme impurs (najas) par le Coran (9.28). Des autoroutes sont construites en Arabie : les unes pour les musulmans, et les autres pour les mécréants. Même morts, leurs corps doivent être sortis du pays car l’enterrement est jugé un séjour à perpétuité. Et cela est appliqué encore aujourd’hui.

Dans cette deuxième période de l’islam dite période médinoise, Mahomet reçoit 28 chapitres du Coran qui vont refléter ce changement dans la vie de Mahomet et conditionner les rapports avec les non-musulmans jusqu’à aujourd’hui.

Je vous cite ici deux passages significatifs du Coran:

9:29 – Combattez ceux qui ne croient ni en Dieu ni au jour dernier, qui n’interdisent pas ce que Dieu et son envoyé ont interdit, et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux auxquels le livre fut donné, jusqu’à ce qu’ils donnent le tribut par une main, et en état de mépris.

9:5 – Tuez les associateurs où que vous les trouviez, prenez-les, assiégez-les, et restez assis [dans] tout aguet contre eux. Mais s’ils se repentent, élèvent la prière, et donnant la dîme, alors dégagez leur voie. Dieu est pardonneur, très miséricordieux.

Appartiennent à la période médinoise les sanctions comme la lapidation, la crucifixion, l’amputation de la main du voleur, la flagellation, la mise à mort de l’apostat, normes auxquelles de nombreux pays musulmans ont renoncé, mais qui sont de nouveau réhabilitées, toujours sur la base du Coran et des récits de Mahomet. Il en est de même de la destruction des statues, répétée avec les statues de Bouddha en Afghanistan et des statues assyriennes en Irak. Il en est de même des normes discriminatoires contre les femmes. Mahomet en effet a perdu sa riche femme à la Mecque, femme à laquelle il était resté fidèle. Après sa mort et son départ à la Médine, il va avoir de nombreuses femmes, en plus des esclaves sexuels auxquelles il avait droit comme butin de guerre. Il permet de frapper les femmes qui désobéissent, d’épouser jusqu’à quatre femmes (à la fois) … et de conclure des mariages temporaires (dits mariages de jouissance, une vraie prostitution légale) pour une durée déterminée (d’une heure ou plus) contre paiement d’une somme d’argent. Et c’est ce que fait Daesh… et c’est ce qui est inscrit dans le Code civil iranien.

Le problème est que les deux parties – mecquoise (pacifique) et médinoise (violente et discriminatoire) – du Coran sont mélangées dans le recueil homologué par l’État islamique après la mort de Mahomet. Si vous achetez le Coran, vous allez voir que les chapitres ne sont pas classés par ordre chronologique, mais plus ou moins selon la longueur des chapitres, avec des exceptions. Ce qui fait que vous passez facilement de versets tolérants appartenant à la période mecquoise, à des versets violents et discriminatoires appartenant à la période médinoise, et vice-versa. Ainsi vous allez tout le temps vous interroger s’il est tolérant ou discriminatoire. Pour faire la distinction entre les chapitres mecquois et les chapitres médinois, j’ai édité le Coran par ordre chronologique, en arabe avec ma traduction française. Et c’est la seule qui existe aujourd’hui dans cet ordre en langue française dans cet ordre. Il existe quelques traductions anglaises par ordre chronologique, mais l’édition utilisée tant en arabe que dans les traductions, suit l’ordre désordonné des chapitre que je viens de décrire.

Ceux qui prétendent que l’islam est pacifique et tolérant se réfèrent en fait à la première partie mecquoise de l’islam, et ceux qui disent le contraire se réfèrent à la deuxième partie médinoise de l’islam.

Le malheur des musulmans et de l’humanité est que selon le droit musulman, comme dans tout système juridique, la loi postérieure abroge la loi antérieure. Ce qui fait que l’islam violent, haineux et discriminatoire abroge le premier islam pacifique et tolérant. Ibn-Taymiyya, mort en 1328 en Syrie, écrit que les musulmans doivent se référer aux versets mecquois tolérants lorsqu’ils sont en état de faiblesse, et aux versets médinois violents lorsqu’ils sont en position de force. Ibn-Taymiyya est l’idéologue des fondamentalistes, et son opinion se retrouve dans des fatwas musulmanes contemporaines et dans les écrits et déclarations de Daesh et autres mouvements islamiques. Ceci permet la suspension de l’application stricte des normes islamiques pour une période de faiblesse… sans jamais disparaître. Tout dépend des forces en présence. C’est ainsi que l’esclavage et le rapt des femmes qu’on pensait disparus à tout jamais ont été réhabilités par l’État islamique, que ce soit en Syrie, en Irak ou en Afrique avec le groupe Boko Haram.

Évidemment, l’islam médinois est en nette violation des droits de l’homme, étant discriminatoire contre les non-musulmans et contre les femmes, prévoyant des normes pénales cruelles comme la lapidation et l’amputation des mains et la crucifixion, et prônant une guerre à ne plus finir jusqu’à la domination du monde entier par les musulmans dans les conditions que nous avons décrites. C’est le jihad dans la voie de Dieu qui ne prend fin selon la doctrine musulmane que le jour du retour de Jésus, à la fin des temps. L’Islam ne reconnaît pas les frontières, et estime que toute la planète doit être soumise au pouvoir musulman. Le chef de l’État doit en principe entreprendre une guerre offensive au moins une fois par année pour élargir ses frontières, et la validité d’un traité de paix ne peut dépasser dix ans.

Afin de résoudre ce problème, un penseur musulman soudanais nommé Mahmoud Muhammad Taha a prôné le retour au Coran mecquois, et l’abandon du Coran médinois, mais cela allait contre les normes islamiques… et il a été pendu en 1985 sur instigation de l’Azhar, la principale institution du monde sunnite. Et toute personne qui dirait ce qu’il a dit subira son sort, sans le moindre doute.

Concernant la haine

On remarquera que le Coran mecquois s’adresse généralement à tous. De nombreux versets commencent par « O humains ». Dans la période médinoise, le Coran change totalement de ton et fait une nette distinction entre les croyants et les mécréants… les kafirs. Le terme kafir en arabe est la pire insulte qu’on peut faire à une personne… parce qu’elle implique sa mise à mort ou dans le meilleur des cas sa soumission. Ce terme revient 525 fois sous différentes formes dans le Coran. Ce dernier interdit toute alliance et toute amitié entre les musulmans et les mécréants, sauf en état de faiblesse. Le verset 3:28 dit: « Que les croyants ne prennent pas les mécréants pour alliés hors des croyants. Quiconque fait cela n’a rien de Dieu, à moins que vous ne les craigniez ». Le verset 5:51 ajoute: « Ô vous qui avez cru! Ne prenez pas pour alliés les juifs et les nazaréens. Ils sont alliés les uns des autres. Quiconque parmi vous s’allie à eux serait des leurs. Dieu ne dirige pas les gens oppresseurs ». J’ai écrit un livre sur le verset 3:28 dans les exégèses à travers les siècles, disponible chez Amazon en version papier, et en pdf sur mon site.

Cette haine se reflète dans les cinq prières quotidiennes des musulmans, au cours desquelles le musulman doit répéter au total 17 fois (par jour) le chapitre premier du Coran qui dit, entre autres: «Dirige-nous vers le chemin droit. Le chemin de ceux que tu as gratifiés, contre lesquels tu n’es pas en colère et qui ne sont pas égarés ». Or, l’écrasante majorité des exégètes affirment, sans réfutation aucune, que ces deux catégories désignent respectivement les juifs et les chrétiens. Et ceci est enseigné aussi aux enfants. Comment voulez-vous que des musulmans répétant 17 fois par jour de telles invocations haineuses à l’égard des non-musulmans puissent s’intégrer dans la société occidentale? En outre, comment voulez-vous que des musulmans puissent s’intégrer parmi des gens que le Coran qualifie de mécréants et des juifs que le Coran dit transformés en porcs et en singes (2:65 ; 5 :60 ; 7 :166)? J’ai écrit un ouvrage comportant les textes d’environ 80 exégèses anciens et modernes sur ce premier chapitre du Coran, disponible chez Amazon en version papier, et en pdf sur mon site.

Concernant la discrimination

L’islam établit une classification des gens selon leur appartenance religieuse.

Les polythéistes : ils avaient le choix entre la conversion à l’islam et l’épée avec asservissement de leurs enfants et de leurs femmes. En vertu de cette norme, les musulmans ont exterminé environ 80 millions d’hindouistes. Et c’est pour cela que les yézidites ont été massacrés en Iraq par Daesh, et leurs femmes vendues comme esclaves… parc e qu’ils n’ont pas de livre sacré reconnu par l’islam.

Les gens du Livre : à savoir les juifs, les chrétiens, les sabéens et les zoroastriens. Ils ont le choix entre la conversion à l’islam, l’épée, et le paiement de la jizya en état d’humiliation. S’ils acceptent de payer le tribut, ils doivent aussi se soumettre à des restrictions, notamment l’interdiction de convertir un musulman à leur religion, et l’interdiction d’épouser une femme musulmane, alors que les musulmans peuvent les convertir à l’islam et épouser leurs femmes. Ce qui est contraire à la Déclaration universelle des droits de l’homme. Même aujourd’hui en France, une musulmane qui épouse un chrétien risque la mort. Raison pour laquelle le chrétien est contraint de se convertir à l’islam, ne fut-ce que formellement. Mais leurs enfants sont obligatoirement musulmans.

Les apostats, ceux qui quittent l’islam, sont mis à mort selon le droit musulman. Ils ne peuvent pas se marier, ni hériter. Et si jamais un apostat est marié, son mariage est dissous ipso facto. Même en France, un musulman qui se converti à une autre religion risque de se faire tuer par les musulmans. Raison pour laquelle ces convertis gardent la discrétion sur leur nouvelle religion… alors que les convertis à l’islam ont tous les droits.

En matière de droits de la femme, on constate la discrimination dans le domaine de la polygamie, de la succession et du témoignage. La femme ne reçoit que la moitié de ce que reçoit l’homme en général, et son témoignage ne vaut que la moitié du témoignage d’un homme. Ceci est prévu expressément dans le Coran et c’est appliqué dans le monde arabe et musulman. On a aussi la discrimination vestimentaire : les femmes doivent se conformer à des restrictions que les hommes n’ont pas. D’où le problème du voile.

Question 2 : Est-il crédible de penser qu’un nombre significatif de musulmans en France, de plusieurs centaines de milliers à plusieurs millions peuvent un jour accepter l’idéologie prônant l’établissement de la charia ?

Certains disent que les musulmans dans leur grande majorité sont respectueux de la loi française.

Il faut savoir que dans l’islam, loi islamique et foi islamique sont inséparables. Si les musulmans français, égyptiens ou jordaniens pratiquent la prière mais ne pratiquent pas la lapidation ou l’amputation de la main du voleur, ne font pas payer aux non-musulmans la jizya, et ne prennent pas leurs femmes comme esclaves, cela ne veut pas dire qu’ils y renoncent. Tout simplement ils attendent la possibilité de le faire… comme cela est arrivé avec l’État islamique appelé Daesh (acronyme d’État islamique en Irak et en Syrie) proclamé en 2014. C’est le principe de la faisabilité. Une tortue de terre hiberne pendant l’hiver. Vous pensez qu’elle est morte. Détrompez-vous. Dès le premier rayon de soleil, elle se réveille. Il en est de même de l’islam dans son intégralité.

Il existe une théorie particulière chez les musulmans qui est celle de l’immigration. D’ailleurs le calendrier musulman s’appelle l’hégire, qui signifie l’immigration. En droit musulman, le musulman ne peut séjourner dans un pays de mécréance… comme c’est le cas de la France… qu’en cas de nécessité. Et si le musulman est contraint de séjourner parmi les mécréants, il doit autant que possible appliquer les normes musulmanes et ne pas se mêler aux mécréants. D’où la revendication des musulmans à avoir leurs propres cimetières. Et le musulman a le devoir de convertir les non-musulmans à l’islam… et ainsi de transformer le pays mécréant en pays musulman.

Pour être un parfait musulman il faut trois choses : obéir à un chef musulman, se soumettre à des tribunaux musulmans et appliquer la loi musulmane… donc les trois pouvoirs étatiques : exécutif, judiciaire et législatif. D’où la revendication des musulmans d’avoir leurs propres tribunaux et leurs propres lois. Et lorsque leur nombre le permet, ils doivent prendre le pouvoir exécutif et demander leur indépendance. C’est ce qui s’est passé au Kosovo. Aujourd’hui, des musulmans demandent en Grande-Bretagne que trois régions soient des régions islamiques autonomes. Il en va de même aux États-Unis avec The Nation of islam. Si demain les musulmans deviennent plus nombreux à Marseille, cela ne m’étonnerait pas qu’ils réclament un État islamique dans cette région. Vous aurez ainsi l’État islamique de Marseille. Aujourd’hui, les musulmans continuent de réclamer par exemple la Sicile et l’Andalousie en Espagne, qui ont été gouvernés un temps par les musulmans. Et ils disent clairement que leur but est de transformer la Belgique en état islamique, et de conquérir Rome… sur la base d’un récit attribué à Mahomet qui est encore répété dans la belle Mosquée dorée à Jérusalem… sous occupation israélienne. Ceci fait partie du dogme islamique.

À cela il faut ajouter que ce n’est pas la majorité qui décide en droit musulman. On ne peut faire voter les musulmans s’ils veulent permettre ou interdire le vin, à titre d’exemple. Le droit musulman a sa propre souveraineté… En droit musulman, lorsqu’on dit le législateur, cela ne se réfère jamais au parlement… mais à Dieu. L’homme n’a pas le pouvoir de permettre ce que la loi musulmane interdit, ou de supprimer une norme impérative du droit musulman… tout ce qu’il peut faire est de surseoir à l’application du droit musulman en attendant des jours meilleurs.

On n’a pas besoin de majorité pour imposer la loi musulmane… de façon progressive… partielle, voire totale. Il n’y a pas plus doux que les agneaux. Mais il suffit d’un berger malveillant ou même d’un voleur disposant de moyens coercitifs, pour amener un troupeau d’un million d’agneau à l’abattoir ou ailleurs. On ne demandera jamais l’avis des agneaux. Soit ils marchent… soit ils sont battus. Il suffit de quelques fanatiques se réclamant de la religion pour imposer l’application de la loi islamique dans toute sa rigueur…. en invoquant la suprématie de la loi de Dieu. À Mossoul, en Irak, il a suffi que Daesh prenne le pouvoir pour que la loi islamique soit appliquée. Et ainsi on a vu des musulmans tuer leurs voisins yézidites, prendre leurs filles et leurs femmes et les vendre comme esclaves sexuels…. Parfois ce sont des collègues d’étude ou de travail, ou des voisins qui ont commis de telles atrocités… sans avoir la moindre mauvaise conscience… Et s’ils s’y opposaient, ils étaient tués.

En France, il suffit que quelques musulmans se mettent à exercer une violence contre les femmes pour contraindre les femmes de toute religion à se conformer à leurs lois vestimentaires. Il y a déjà des zones dites sharia zone en Grande-Bretagne, avec une police autoproclamée dite islamique. La charia est déjà appliquée dans de nombreux domaines en France, en violation du droit français et de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Je pense notamment à la liberté religieuse (quel musulman peut changer de religion librement sans se voir menacé ?), au droit au mariage (quelle fille musulmane peut épouser un chrétien sans se voir menacée), aux cimetières séparés, aux normes vestimentaires, à l’abattage rituel, à la prière des rues, à la séparation des sexes dans les piscines, aux soins médicaux, à la liberté d’expression, etc.

Après les terribles agressions sexuelles en Allemagne, la maire de Cologne a demandé aux femmes allemandes d’adapter leurs vêtements… et le chef de la police en Autriche a demandé aux femmes de ne pas sortir seules. A Genève, par exemple, la pièce de Voltaire sur Mahomet a été interdite par les autorités genevoises … pour ne pas irriter les musulmans… Dans une classe, il suffit qu’un élève fasse le signe de l’égorgement, pour que les autres étudiants s’abstiennent de manger pendant le mois de Ramadan. Des Finlandais m’ont dit il y a quelques années déjà que des demandeurs d’asile somaliens allaient dans les cafés et malmenaient les personnes qui leur semblaient de religion musulmane parce qu’ils consommaient pendant le mois de Ramadan. On a connu des cas similaires en France.

Question 3 : La comparaison de la montée de l’idéologie de la charia en France avec la montée du nazisme vous paraît-elle pertinente, et si oui pour quelle raison ?

Ce qu’on reproche surtout au nazisme ce sont ses lois discriminatoires contre tous ceux qui ne sont pas ariens, et ses atrocités dans les camps de concentration.

Sur le plan de la discrimination, l’islam n’a rien à envier au nazisme. Nous en avons déjà parlé. Il s’agit de discrimination sur la base de la religion.

Sur le plan des atrocités, non plus l’islam n’a rien à envier au nazisme. Pensez à l’extermination d’environ 80 millions d’hindouistes parce qu’ils n’appartiennent pas aux gens du livre. Pensez au sort des malheureux yézidites en Iraq. Et ne me dites pas que Daesh ne représente pas l’Islam. Tout ce que fait Daesh est motivé par Daesh elle-même sur la base du Coran, de la Sunnah de Mahomet et des ouvrages juridiques reconnus. Et ce que Daesh fait est encore enseigné dans les manuels de l’Azhar et de toutes les facultés de droit musulman.

Le nazisme n’a duré qu’une fraction du XXe siècle, alors que l’islam dure depuis 14 siècles.

Nous sommes face à une islamisation rampante en Occident, y compris en France, et aussi dans les pays musulmans. Et ce sont souvent les jihadistes venant de l’Occident qui se distinguent par leur violence en Syrie et en Irak. La deuxième génération des musulmans en France est plus radicalisée que la première génération. Et la migration actuelle ne fera qu’aggraver la situation.

 

Question 4 : Comprenez-vous bien dans la vidéo d’Aymeric Chauprade, la France en guerre, le processus d’islamisation tel qu’il le pense, à savoir comme l’expansion de la loi islamique dans la société française, et ce qu’il entend par « déislamisation », le processus inverse, à savoir le recul de cette loi islamique ?

La vidéo incriminée énonce la déislamisation de la France. Mais elle n’entre pas dans tous les détails… Elle n’explique pas quelles sont les normes islamiques qui sont déjà appliquées en France… en violation du droit français et de la déclaration universelle des droits de l’homme. Peut-on dans ce cas condamner quelqu’un qui demande que le droit français et la déclaration universelle des droits de l’homme soient appliqués en France, et que toute norme islamique qui leur est contraire soit bannie ?

Je comprends que les politiciens veulent éviter de choquer… mais le mensonge n’a pas de pieds… comme dit le proverbe arabe. Ce qui signifie qu’avec le mensonge on ne va pas loin. Et le temps malheureusement ne joue pas en faveur de l’Occident. Il est donc urgent de nommer un chat un chat.

Mais les universités occidentales sont aussi responsables. Elles ne remplissent pas leur rôle… par peur ou par intérêt financier. La chaire de droit musulman de Harvard est financée par l’Arabie saoudite, de l’aveu même des autorités saoudiennes. La chaire de Tariq Ramadan à l’université d’Oxford est intégralement financée par le Qatar, de l’aveu même de l’intéressé. Et qui paie commande, disent les Suisses. Imaginez que les facultés de médicine enseignent aux étudiants non pas la médecine, mais comment jouer des pièces de Shakespeare. Le jour où une épidémie grave survient, la société n’est plus en mesure d’y faire face.

Question 5 : Les propos d’Aymeric Chauprade dans sa vidéo vous paraissent-ils diffamatoires à l’encontre de l’ensemble des musulmans ?

Pour les musulmans, ou au moins pour certains musulmans, toute critique touchant la communauté musulmane ou la religion musulmane est perçue comme diffamatoire, stigmatisante, islamophobe. Supposons que vous critiquez la lapidation, ou l’amputation de la main du voleur, ou la mise à mort de l’apostat, ou le mariage des filles mineurs, ou l’excision des femmes, vous trouverez toujours des musulmans qui considéreront vos critiques comme diffamatoires. Alors que faire ? Faut-il accepter toutes les normes islamiques, même celles qui violent la Déclaration universelle des droits de l’homme et les lois françaises pour ne pas irriter les musulmans, ou une partie des musulmans ? Si la réponse est oui, cela veut dire l’acceptation pure et simple de la sharia sur le territoire français.

Mais je pense que le rôle de la juridiction française est d’affirmer la suprématie de la Déclaration universelle des droits de l’homme et des lois française sur le droit musulman et les revendications des musulmans basées sur le droit musulman. Le rôle de la juridiction française est de garantir le respect de la souveraineté de la France, dont fait partie intégrante la souveraineté législative… et juridictionnelle. Vous ne pourrez pas admettre que des musulmans par exemple se mettent à établir des tribunaux musulmans condamnant les femmes pour adultère et les lapidant sur le territoire français.

Or, ceci est sans aucun doute une des revendications de tous les mouvements musulmans que je connais. D’ailleurs, pour votre information, le Conseil des ministres arabes de la justice a adopté à l’unanimité en 1996 une loi unifiée qui prévoit la mise à mort de l’apostat, la lapidation, l’amputation de la main du voleur, etc. Et cette loi unifiée se trouve sur le site de la Ligue arabe… bien que de nombreux pays arabes ne lapident pas… Le principe suivi par les Ministres arabes de justice, adopté dans le plan de Sanaa, est que ces lois doivent être appliquées en fonction des possibilités. Et ce plan se trouve aussi sur le site de la Ligue arabe.

Quand je vois la Licra engager un procès pour islamophobie contre M. Chauprade ou autres, je me dis que c’est le monde à l’envers. Ne sait-elle pas que l’islam est une religion foncièrement discriminatoire et anti-juive, comme nous venons de le voir ? Certes, on va me dire que certains musulmans, voire la mosquée de Paris, ont protégé des juifs contre le nazisme, mais il serait totalement erroné de dire que le droit musulman et les musulmans considèrent les juifs comme des êtres humains bénéficiant des mêmes droits que les musulmans. Je lisais ces derniers jours que les enfants juifs sont priés de ne pas porter la kipa… par peur des musulmans, ou de certains musulmans.

À mon sens on ne peut être contre la discrimination et en même temps en faveur de l’islam. En accusant les gens d’islamophobie à tort et à travers, la Licra se tire une balle dans le pied. Il faut à cet égard distinguer entre musulmanophobie et islamophobie. Je suis tenu d’aimer les allemands, mais pas le nazisme. J’adore les italiens, mais pas le fascisme. J’admire les espagnols, mais pas la culture de la corrida. Je porte les musulmans dans mon cœur comme tout autre être humain, mais pas l’islam. D’ailleurs les musulmans sont les principales victimes de l’islam. Et critiquer l’islam c’est leur rendre le plus grand service. Il serait bon ici de rappeler cette parole d’Ernest Renan, mort en 1892:

“Les musulmans sont les premières victimes de l’islam. Combien de fois n’ai-je pas observé au cours de mes voyages en Orient, que le fanatisme est le fait d’une minorité d’hommes dangereux qui, par la terreur, maintiennent les autres dans la pratique d’une religion. Affranchir le musulman de sa religion est le plus grand service qu’on puisse lui rendre”.

Je termine ici en signalant que le Journal de Genève a classé mon blog Savoir ou se faire avoir parmi les sites qualifiés de « droite dure ». Je lui ai écrit en l’informant que j’ai toujours voté socialiste ou vert, mais le Journal de Genève a refusé de publier ma lettre (voir cette lettre ici). J’espère qu’on ne peut pas être socialiste, en faveur de l’égalité, et en même temps en faveur de l’islam qui est dans son essence une religion discriminatoire et contraire aux droits de l’homme… comme l’a dit la Cour européenne des droits de l’homme à deux reprises (voir cet article). Le problème avec les médias et les politiciens est que vous êtes tout de suite classé extrême droite, voire fasciste, pour la simple expression de vues lucides sur l’Islam. C’est la raison pour laquelle j’ai écrit mon article: “Sami Aldeeb est islamophobe et fier de l’être“, afin de dénoncer cette myopie et l’abus dans l’usage du terme islamophobie, qui vise à dénigrer toute personne critique envers l’islam et les musulmans.

PS.: Si vous avez aimé cet article, diffusez-le par tous les moyens à votre disposition. Merci d’avance.

Dr. Sami Aldeeb Abu-Sahlieh
Professeur des Universités
Centre de droit arabe et musulman

Finie la belle vie, Merkel. Il est temps de t’acheter une ceinture de chasteté

Par Sami Aldeeb

Les agressions sexuelles qui ont eu lieu le jour du Nouvel An en Allemagne sonneront le glas de la générosité allemande envers les réfugiés. Les langues commencent à se délier, et les témoignages affluent.

Rien de pire qu’une personne déçue.  En arabe on dit: “Il vaut mieux avoir mille ennemis hors de sa maison qu’un seul chez soi.” Maintenant que les Allemands ont ouvert les bras aux réfugiés, ils découvrent qu’ils doivent désormais goûter à certains délices sexuels.

 

Mahomet encourageait ses compagnons à faire la razzia de la ville de Tabuk, sous domination byzantine, au nord de l’Arabie, en leur promettant des filles blondes comme butin, les femmes des byzantins:

اغْزُوا مَعِي تَبُوكَ تَغْنَمُوا بَنَاتِ الأَصْفَرِ : نِسَاءَ الرُّومِ

source arabe: http://goo.gl/wlU890

Certains expliquent l’expansion des armées musulmanes dans les régions du nord, et non pas en Afrique, par la recherche des femmes blondes.

Conscient de la volupté de ses adeptes, Mahomet n’a pas trouvé mieux que de leur promettre, au Paradis, des filles éternellement vierges aux seins arrondis, les fameuses houris mentionnées quatre fois dans le Coran, et d’innombrables fois dans les récits attribués à Mahomet. Et lorsque Christoph Luxenberg a tenté d’expliquer aux musulmans qu’il ne s’agit en fait que de “raisin blanc”, le numéro de juillet 2003 de Newsweek qui en parlait a été interdit dans certains pays musulmans. Voir le texte de cet article ici http://goo.gl/tld5rP. Et regardez cette vidéo sous-titrée en anglais d’un cheikh saoudien parlant lubriquement de ces houris:

.
Si aujourd’hui les Allemands se plaignent des agressions sexuelles, qu’en sera-t-il lorsqu’ils auront des attentats comme ceux de Paris? D’ores et déjà, des politiciens allemands demandent à leurs compatriotes de ne pas faire le lien entre les réfugiés et ces agressions, tentant ainsi de dissimuler ce que tout le monde sait. Les allemands sont sympas … mais pas idiots à ce point.

welcome1

.

Si les généreux Suédois et Danois ont décidé de fermer leurs frontières aux réfugiés, que fera alors Merkel de ceux qui continuent d’affluer en Allemagne? Et que fera-t-elle de ceux qui sont déjà en Allemagne?

Supposons que l’Allemagne découvre que les agresseurs sexuels du Nouvel An sont des réfugiés, ce qui semble être le cas, à qui pourra-t-elle les refiler? Pourra-t-elle les renvoyer en Syrie, en Irak, en Somalie, en Afghanistan, au Pakistan, voire en Afrique du Nord? A-t-elle assez de cellules pour enfermer un millier d’agresseurs … aux frais de la princesse?

Si Merkel peut renvoyer les Roumains, les Kosovars et les Albanais dans leurs pays d’origine, cela ne sera pas possible pour les ressortissants des pays arabes et musulmans … en admettant qu’elle parvienne à les identifier comme tels.

Alors que faire? On sait que les Allemands sont inventifs… mais je doute fort qu’ils puissent trouver un plan ingénieux pour résoudre ce problème … le temps des solutions trop finales et de funeste mémoire étant révolu à tout jamais. Alors que faire?

Je ne cesse de dire aux idiots occidentaux qu’il n’y a qu’une seule et unique solution: prendre la moitié de l’Arabie saoudite pour y créer un protectorat international vers lequel ces réfugiés pourront être envoyés. Voir à cet égard mon article. Reste à savoir si les idiots européens sont capables de raisonner. Je vous laisse réfléchir à cette question. Moi, j’ai déjà ma réponse. Les idiots européens ne raisonneront que lorsqu’ils recevront un coup de marteau sur la tête. Ce sera alors soit leur mort, soit leur réveil… s’ils restent en vie.

En attendant, je conseille vivement aux Allemandes et à Mme Merkel de se procurer une ceinture de chasteté. On n’est jamais trop prudents par les temps qui courent.

Sami Aldeeb, Professeur des universités
Directeur du Centre de droit arabe et musulman

Sami Aldeeb: interdire l’islam jusqu’à sa réforme, ou l’encadrer strictement

Toutes les Facultés et toutes les mosquées dans le monde musulman enseignent ce qui suit:

Les non-musulmans monothéistes ont le choix entre

– La conversion à l’islam,

– La soumission aux musulmans, le paiement de la jizya, et l’acceptation des normes islamiques relatives au statut de la dhimma, ou

– L’épée

Quant aux non-monothéistes, ils n’ont le choix qu’entre l’islam et l’épée.

Ces normes sont applicables si les musulmans ont les moyens de le faire. Sinon, elles sont mises en veilleuse en attendant des jours meilleurs.

Les « modérés » disent que l’Islam n’a jamais entrepris de guerre offensive. Son seul but serait de propager la foi islamique, de permettre aux gens de choisir la religion islamique s’ils le souhaitent, et de la pratiquer librement. Et lorsque la propagation de la foi se trouve empêchée par des obstacles, les musulmans ont été contraints de contrer ces obstacles, y compris par la guerre.

Si on tenait compte des arguments des «modérés», qui forment une infime minorité, on ne peut que leur donner raison sur le fond à la lumière de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui dit à cet égard:

Article 18 – Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites.

Article 19 – Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit.

Et l’article 2 chiffre 1 d’ajouter :

Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.

Le problème est que l’islam ne reconnaît ces droits qu’à un sens unique, et met l’allégeance à la loi musulmane au-dessus de toute autre allégeance. Ainsi tout prosélytisme est interdit dans les pays arabes et musulmans, et il est interdit aux musulmans de quitter leur foi. Un musulman qui quitte l’islam, y compris en Occident, se voit menacé de mort. L’islam impose la religion aux enfants issus de couples musulmans, ou dont un des deux conjoints est musulman. Et l’islam refuse de se soumettre aux normes étatiques. Ces normes figurent dans les lois de tous les pays arabes et musulmans, et ont été intégrées dans les lois modèles approuvées par tous les ministres arabes de justice, lois qui se trouvent sur le site de la Ligue arabe. Si l’on appliquait, ici aux musulmans, la revendication musulmane de pouvoir propager l’islam selon sa doctrine, alors l’Occident serait en droit d’occuper tous les pays arabes et musulmans.

Si le point de vue des «modérés» devait être accepté à la lumière des principes de la Déclaration universelle des droits de l’homme, il faudrait procéder à une réforme en profondeur de l’islam.

Cette réforme cependant ne sera pas faite d’un jour à l’autre, si elle se fait jamais. En attendant, il faut que les pays occidentaux interdisent l’islam jusqu’à ce qu’il soit réformé, ou ne l’acceptent qu’en l’encadrant de façon stricte, et sans concession aucune, dans le respect de la Déclaration universelle des droits de l’homme et des lois nationales.

(Extrait d’un livre sur le jihad en cours de réalisation)

Sami Aldeeb, Professeur des universités
Directeur du Centre de droit arabe et musulman
Traducteur du Coran en français et auteur de nombreux ouvrages
www.sami-aldeeb.com
www.blog.sami-aldeeb.com