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Michel Garroté -- Un rapport de l'Institut Montaigne indique, sans surprise, que l'islamisme en France est aujourd'hui en situation de monopole intellectuel, aussi bien sur les réseaux sociaux que dans les librairies. Autre information : la quasi-totalité des réponses en ligne aux questions religieuses est fournie par des interlocuteurs proches des salafistes.
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"Au cœur de la Fabrique de l’islamisme", le titre du rapport, désigne deux pays, la Turquie et l'Arabie Saoudite. Selon l'enquête de l’Institut Montaigne, l'argent déboursé par ces deux États afin de former des cadres politico-religieux et diffuser l'islam politique a fini par influencer les musulmans européens et imprégner leur pensée. Il a fallu un rapport de 800 pages pour savoir cela (voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté pour lesobservateurs.ch
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Source :
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http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/09/le-monopole-du-salafisme-au-sein-de-lislam-en-france.html
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Blog Archives
Les renseignements français mettaient en garde contre le salafisme en 1928 déjà…
Article de septembre 2017 mais qui garde toute son actualité.
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L’islamologue François Burgat vient de mettre à disposition du grand public une copie d’une note des services de renseignements français datant de 1928, adressée par le "Service des affaires musulmanes" du ministère des colonies de l’époque au gouverneur général de l’Afrique-Occidentale française (AOF). On peut y lire l’intérêt précoce des autorités françaises alors de sonder le phénomène naissant de résurgence du salafisme dès la fin des années 20. En voici la transcription.
"Paris, le 24 Avril 1928
No. 174
Demande de renseignements sur les « Salafiyah » en AOF
Depuis quelques années, il se manifeste dans le monde de l’Islam un mouvement de rénovation qui parait devoir retenir notre attention. Ce mouvement intellectuel qualifié de mouvement « Salafi » tend à réaliser, dans l’ordre religieux, des réformes qui doivent ramener les pratiques culturelles à la pureté de l’Islam primitif. Bien qu’il se développe en dehors de l’influence d’Ibn Seoud et des Ulémas de Nedjd, il n’est pas sans rappeler, sur divers points, le wahabisme d’Arabie et a été quelquefois confondu avec lui. Il est déjà très agissant au Maroc, en Algérie et en Tunisie. Il semble que les agitateurs communistes s’y intéressent comme ils s’intéressent à tout ce qui peut troubler l’ordre établi, exalter les particularismes et réaliser la confusion.
Mais, même s’il n’est pas utilisé par des éléments européens hostiles à notre influence, le mouvement « salafi » n’est pas sans présenter, au point de vue de l’ordre public et du maintien de notre autorité, des dangers sérieux contre lesquels il convient de se prémunir. Son action, ainsi qu’il est de règle dans l’Islam et dans tous les schismes religieux, sortira nécessairement du domaine théologique pour devenir politique. D’autre part, cette réforme religieuse s’attaque, en fait, à toutes les personnalités religieuses à qui leur attachement à la tradition régnante et aussi leur dévouement à notre cause, ont permis d’occuper une situation de premier plan. Elle est également hostile aux congrégations qui ont une si grande place dans la vie religieuse des Musulmans de l’OAF et dont nous avons pu apprécier le concours."
Une note que l'islamologue qualifie de "Archéologie coloniale de l’idéologisation politique du soufisme".
France: le salafisme en plein essor. On compte entre 30’000 et 50’000 salafistes aujourd’hui.
Le nombre de lieux de culte salafistes a crû de 170% entre 2010 et 2016. À l’exception de la Corse, toutes les régions comptent des salles de prière salafistes. Nombre d’adeptes : 5.000 en 2004, 12 000 en 2010, entre 30 000 et 50 000 aujourd’hui.
La montée en puissance de la mouvance salafiste inquiète les autorités. Une note des Renseignements territoriaux pointe une «lecture de l’islam incompatible avec les valeurs fondamentales de la société française».
À chaque nouvel attentat, la même polémique. Après les attaques de l’Aude (quatre morts) en mars dernier, Manuel Valls désignait l’« ennemi » : le salafisme, assimilé par l’ex-Premier ministre à l’islam radical. Ce courant, prônant une lecture littérale du Coran, serait-il l’antichambre du terrorisme ? Pas si simple. Il convient en effet de distinguer le salafisme djihadiste qui prône la guerre sainte de sa version dite « quiétiste », opposée à la violence. L’écrasante majorité des salafistes ne verse pas dans le terrorisme. Mais les djihadistes qui visent la France au nom de Daech se revendiquent ouvertement d’une telle idéologie. «La porosité entre les deux courants est une réalité avérée et l’on constate régulièrement des passages de la catégorie pacifique à l’autre», prévient une récente note du Service central de renseignement territorial (SCRT) que Le Parisien a pu consulter.
Condamnation de la démocratie, de l’égalité des sexes, hostilité face à la musique et la poésie… Force est de constater que le salafisme défie les lois et les valeurs de la République. Ce phénomène reste largement minoritaire au sein de l’islam de France (environ 5 % des musulmans fréquentant les lieux de culte selon les policiers spécialisés), mais la mouvance connaît un essor sans précédent.
Prosélytisme actif
Depuis son apparition en France au milieu des années 1990, le salafisme est en forte progression : 5 000 adeptes en 2004, 12 000 en 2010, entre 30 000 et 50 000 aujourd’hui. Ce grand écart statistique s’explique par une difficulté de comptabilisation. Beaucoup de femmes et de salafistes éloignés des lieux de culte prient en effet à domicile ou dans des mosquées affiliées à d’autres courants.
Cette influence grandissante -le nombre de lieux de culte salafistes a crû de 170 % entre 2010 et 2016- est surtout perceptible parmi les jeunes générations, souvent converties, et issues des quartiers sensibles, en opposition avec l’islam traditionnel de leurs aînés. Les services de renseignement notent une corrélation entre les territoires marqués par une forte influence rigoriste et ceux gangrenés par l’économie souterraine, notamment le trafic de stupéfiants.
À l’exception de la Corse, confrontée au passage de prédicateurs itinérants, toutes les régions comptent des salles de prière salafistes. Des lieux de culte « souvent de proximité […] hébergés dans des appartements, des maisons, d’anciens commerces, des gymnases, voire des garages ou des caves », indique la note des RT. Précarité et exiguïté peuvent engendrer, les jours de grande affluence, des prières de rueentravant « la circulation automobile » et posant « des problèmes de sécurité », précise le même rapport.
Aujourd’hui, de nombreuses mosquées traditionnelles sont confrontées à un entrisme, parfois violent qui s’exprime par la contestation de la gestion des dirigeants, la remise en cause de l’imam ou la pression sur les fidèles par un prosélytisme actif… « Ces manœuvres de déstabilisation permettent aux salafistes de s’emparer des lieux de culte à l’occasion des élections destinées au renouvellement des bureaux gestionnaires », relève le document, citant les cas récents de Bollène (Vaucluse), Beaucaire (Gard) ou Toulon (Var).
Des prêches souvent virulents
Leur idéologie s’exprime d’abord au cours des prêches délivrés aux fidèles par les imams de la mouvance. Des prêches souvent virulents. Ici, à Ecquevilly (Yvelines), les pratiquantes non voilées sont, selon le RT, comparées à « des femmes d’un soir, dénuées de toute pudeur, et qui assouvissent le plaisir des loups ». Là, à Brest (Finistère), on assure aux enfants qu’ils risquent « de se transformer en singe ou en porc » s’ils écoutent de la musique, qualifiée de « diabolique ».
Les prédicateurs salafistes jouent aussi à plein des réseaux sociaux et d’Internet. À l’image justement de Rachid el-Jay, l’imam de la mosquée Sunna de Brest et ses cours d’éducation religieuse sur YouTube. « À qui on ne doit pas dire bonjour les enfants ? » Lesquels répondent en chœur : « Aux mécréants. »
Face à cette vague salafiste, l’État, garant à la fois de la liberté de conscience et des principes républicains, cherche la riposte. Fermeture de lieux sensibles, expulsions d’imams, multiplication des contrôles sanitaires…
Le Parisien Via Suavelos
Allemagne: Le nombre de musulmans salafistes n’a jamais été aussi élevé.
10'800 Salafistes vivent actuellement en Allemagne, selon la police fédérale allemande. Surtout, la "fragmentation et la privatisation" de la scène rendent leur observation très difficile. La radicalisation a lieu principalement sur Internet. L'Allemagne compte actuellement plus de salafistes que jamais auparavant.
Leur nombre a atteint «un record», a déclaré le président de la Constitution, Hans-Georg Maassen. "Cela montre l'attrait continu de l'idéologie salafiste."
Source Traduction libre Les Observateurs.ch
Nos remerciements à
Salafistes en France – Hausse de 170%
Michel Garroté - En France, de 2010 à 2016, le nombre de lieux salafistes a connu une hausse de 170%, selon une note émanant du Service Central du Renseignement Territorial (voir lien vers source en bas de page). Cette note révèle que, apparue en France au milieu des années 1990, la mouvance salafiste, qui contrôle 120 lieux de culte en France métropolitaine et qui compte 40'000 fidèles, exerce une influence grandissante auprès de la communauté musulmane.
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Peu adaptée au mode de vie occidental, cette doctrine ultraorthodoxe prône une lecture de l’islam incompatible avec les valeurs fondamentales de la société française, précise la note du Service Central du Renseignement Territorial.
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La note du Service Central du Renseignement Territorial estime que, sur les 2'358 lieux de culte musulmans recensés sur les territoires métropolitain - hors zone de compétence de la préfecture de police de Paris - 120 relèvent de la mouvance salafiste.
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Le chiffre est en progression constante : il était de 44 lieux de culte salafistes en 2010, de 79 en 2012, de 87 en 2014. De 2010 à 2016, le nombre de lieux de culte salafistes a connu une hausse de 170 % en dépit de la fermeture administrative récente de plusieurs salles de prière, notamment dans le cadre de l’état d’urgence.
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Le Service Central du Renseignement Territorial a isolé deux périodes de progression : entre 2010 et 2012 (+80%) - sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy donc, son Premier ministre François Fillon n’ayant manifestement pas entrepris de vaincre le totalitarisme islamique, c'est le titre de son dernier livre - et de 2014 à 2016 (+38%) - dans une période où François Hollande se disait en guerre (voir lien vers source en bas de page).
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Dernier point : à la mosquée 'Malik Ibn Anas' d'Ecquevilly (France), mosquée animée par Youssef Bounouader, alias Abou Anas, celui-ci appelle à la haine contre les Français non-musulmans : Celui qui reste dans un pays non-musulman "doit montrer son animosité vis-à-vis des non-musulmans ; doit montrer la haine qu’il a contre eux ; et ne doit pas conclure d’alliance vis-à-vis d’eux, car le fait de les aimer contredit la foi. Les juifs et les chrétiens ont falsifié les textes sacrés et ils finiront brûlés en enfer dans d’atroces souffrances s’ils ne se convertissent pas à l’islam". S’exprimant sur les attentats parisiens, il déclare que ces actes, en temps de guerre, ne sont pas mauvais en soi.
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Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/12/de-2010-%C3%A0-2016-le-nombre-de-lieux-salafistes-a-connu-une-hausse-denviron-170-.html
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Grande-Bretagne: Une enseignante salafiste: “Vous devez tuer les infidèles” (Vidéo)
"On les tue. Si l'un d'eux rejette l'islam, on doit le tuer», répète la femme voilée. "Vous devez tuer les apostats, fouetter les adultères, jeter du haut des bâtiments les plus élevés les homosexuels"
https://youtu.be/bF_Lb6WRz7U
Dans le film, tourné en secret , en août dernier et diffusé par Live Leak, l'enseignante explique aux filles en burqas dans une école salafiste du Royaume-Uni comment se comporter selon les préceptes du Coran. "Nous devons haïr celui qui hait Allah" déclare l'enseignante "et aimer celui qui aime Allah: surtout dans un pays comme celui-ci où il y a des non musulmans."
"Ceux-ci sont des musulmans qui ont décidé d'abandonner l'islam. Que ferons-nous? Est-ce que nous allons les tuer? demande la femme, qui répète encore une fois: "Tuer". Un étudiant demande: "Ceux qui rejettent l'islam?". "Oui, les tuer. Vous devez les tuer, vous avez compris? Nous sommes en train de parler de l'islam."
"La sentence pour l'adultère? La lapidation. Jusqu'à la mort. Et pour celui qui n'est pas marié? On le fouette. Oui 100 coups de fouet."
"Nous n'agirons et ne vivrons pas comme des animaux ou ressembler comme le peuple de Lot (homosexuels). Nous devons appliquer le jugement. Le jugement est de les tuer."
"Le jugement pour les homosexuels est de les jeter du point le plus élevé puis de les lapider."
"Vénérer Allah n'est pas suffisant. Nous devons haïr dans nos coeurs ce qui déplaît à Allah et aimer ce qu'il aime."
"Nous devons haïr ce qui déplaît à Allah, spécifiquement lorsque nous vivons dans ce pays avec les non musulmans."
"En vérité nous sommes libérés de vous et de ce que vous adorez à côté de l'Allah.
"Nous vous avons rejetés et entre nous et vous sont apparues l'hostilité et la haine pour toujours. Jusqu'à ce que vous croyez à Allah seul."
"Vous comprenez mes soeurs? L'islam nous protège de la mécréance et des mécréants."
"Vous ne devez pas être ami avec eux. Cela n'est pas permis. Car la loyauté est réservée aux musulmans, pas aux kouffars."
"Nous ne ressentons rien en allant devant une église. Nous ne les regardons pas avec mépris et pensons "Que font ces gens là-dedans. Ce qu'ils disent avec leur langue est tellement immonde et dégoûtant. C'est une abomination."
Nd: la vidéo a été coupée et plusieurs femmes musulmanes donnent par la suite leur point de vue.
Source Traduction Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch
Documentaire: «Salafistes» ou la charia au quotidien
https://www.youtube.com/watch?v=PntBpEmDoOM