Les Suédois sont invités à ne plus passer l’aspirateur par temps froid, car le pays a fermé trop de centrales nucléaires

Cenator : Par pure idéologie, la gauche au pouvoir a arrêté les centrales nucléaires, les unes après les autres.
À présent, les Suédois se demandent: voulons-nous vivre dans un monde où il n'est plus possible de passer l'aspirateur ?

En créant la pénurie d’électricité, les Suédois - champions du monde du progressisme - ont fait d'une pierre deux coups pour un monde meilleur. Dans le noir, tout le monde a la même couleur, et en plus, c’est la couleur toujours coupable qui disparait.

Lorsqu'un pays industrialisé, qui était jadis à la pointe de l'économie européenne, doit inviter sa population à ne plus passer l'aspirateur à cause d'une pénurie d'énergie artificiellement créée par une idéologie socialiste, mensongère et autodestructrice, nous en arrivons à nous dire que le monde occidental se divise désormais entre ceux qui sont encore capables de garder leur capacité de jugement et les autres, au cerveau ravagé par la manipulation de masse, et qui vivent en dehors réalité.

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La Suède souffre de pénuries d'électricité suite à un manque de capacité dû à l’arrêt de plusieurs centrales nucléaires ces dernières années. Aussi demande-t-elle aux citoyens de réduire leur consommation, par exemple en s'abstenant d'utiliser l'aspirateur par temps froid.

Or actuellement, il fait froid même selon les normes suédoises. Ces dernières semaines le thermomètre n'a guère dépassé –10° dans la plupart des régions. À Uppsala, qui n'est pas très au nord, la température est tombée à –24° l’autre nuit.

Beaucoup de ménages suédois utilisent le chauffage électrique. La pénurie d'énergie est peut-être due au fait que le pays réduit constamment son énergie nucléaire. Deux centrales ont été fermées en 2017, deux autres l'année dernière, la dernière le 31 décembre. Tout cela dans le but de rendre le mix énergétique le plus sûr, le plus vert et le plus “durable” possible.

L'aspirateur est rapidement devenu le symbole de la mauvaise politique énergétique de la gauche dans le pays.

Le principal parti d'opposition, les Modérés, affiche le slogan "Une société où l'on puisse passer l'aspirateur quand on veut et où le train s’arrête à Kumla." La présidente des Chrétiens-démocrates s'est fait photographier avec un aspirateur. Son parti s'était vivement battu à l'extrême pour empêcher les deux dernières fermetures de centrales, en vain.

La pénurie d'énergie est actuellement telle que le pays est contraint d'importer de Pologne et d'Allemagne de l'électricité produite à partir de lignite, et une centrale de réserve fonctionnant au mazout a dû être remise en service.

Source : Svédországban felszólították a lakosságot, hogy ne porszívózzanak, mert nincs elég áram

Résumé Cenator

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Voir aussi :

La Suède ferme un réacteur nucléaire, le deuxième en un an (article du 5 janvier 2021)

À cause de la vague de froid, la Suède importe de l'électricité produite par des centrales à charbon

Les Pays-Bas, la Suède et l'Allemagne aussi touchés par la vague de froid
3e partie : En Suède, le débat sur la sortie du nucléaire relancé

Article de 2004 : La Suède affiche ses ambitions - Agence suédoise de l’énergie

La terreur nucléaire, le nouvel opium du peuple des écolo-gauchistes révolutionnaires

Publié par Thierry Ferjeux Michaud-Nérard le 21 août 2020

Avec la terreur du déluge du nucléaire, les écolo-gauchistes révolutionnaires, qui sont des anarcho-marxistes reconvertis, croient pouvoir imposer aux population un nouveau monde anti-nucléaire impossible.

Adapté de Michael Lôwy, écosocialisme (éditions Mille et une nuits). La propagande de la terreur des écolo-gauchistes révolutionnaires défend un courant politique fondé par des anarcho-marxistes reconvertis pour soi-disant la sauvegarde des équilibres écologiques de la planète. La propagande de la terreur est fondée sur la logique révolutionnaire anticapitaliste destructrice du système capitaliste. La propagande de la terreur des écolo-gauchistes révolutionnaires sous l’égide de la logique anticapitaliste conduit le monde à une catastrophe sans précédent dans l’histoire de l’humanité. C’est uniquement la poursuite politique de la lutte révolutionnaire contre système capitaliste sous prétexte de lutter contre le réchauffement climatique global.

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La propagande de la terreur des écolo-gauchistes révolutionnaires est reprise de James Hansen, climatologue de la NASA, un des spécialistes mondiaux du changement climatique : « La planète Terre, la création, le monde dans lequel la civilisation s’est développée avec les normes climatiques que nous connaissons, avec sa géographie côtière stable, est en péril, un péril imminent ! L’urgence climatique s’est cristallisée au cours des dernières années. Nous avons des preuves évidentes. La conclusion est que la poursuite de l’exploitation de tous les combustibles fossiles de la Terre menace les millions d’espèces sur la planète et la survivance de l’humanité elle-même et les délais sont plus courts que ce que nous pensions. »

La propagande de la terreur des écolo-gauchistes révolutionnaires dénonce les riches qui détruisent la planète : Dans son livre Comment les riches détruisent la planète (2007), Hervé Kempf décrit les scénarios du désastre qui se prépare : au-delà d’un certain seuil, qui pourrait être atteint (il n’en sait rien) bien plus vite que prévu, le système climatique pourrait s’emballer (il n’en sait rien) de façon irréversible. Ben voyons !

Hervé Kempf ne peut plus exclure un changement soudain et brutal, qui ferait (il n’en sait rien) monter la température globale de plusieurs degrés, à un niveau insupportable. Ben voyons ! TAKAYCROIRE !

La propagande de la terreur des écolo-gauchistes révolutionnaires dénonce le drame que feraient courir aux populations du monde, les puissants, l’oligarchie des milliardaires qui dirige l’économie mondiale !

« Le système social qui régit la société humaine, le capitalisme, s’arc-boute de manière aveugle contre les changements qu’il est indispensable d’opérer si l’on veut conserver à l’existence humaine sa dignité ! »

La propagande de la terreur des écolo-gauchistes révolutionnaires dénonce une classe dirigeante prédatrice et cupide qui ferait obstacle à toute velléité de transformation révolutionnaire du monde. Toutes les sphères du pouvoir et d’influence sont soumises au pseudo-réalisme qui prétend que toute alternative est impossible et que la seule voie réaliste imaginable est celle de la croissance. Selon la propagande des écolo-gauchistes révolutionnaires, cette oligarchie est obsédée par la consommation ostentatoire et la compétition somptuaire. La classe capitaliste dominante est indifférente à la dégradation des conditions de vie de la majorité des êtres humains et elle est aveugle devant la gravité de l’empoisonnement de la biosphère.

La propagande des écolo-gauchistes révolutionnaires accuse les décideurs de la planète, les experts, les milliardaires, les managers, les banquiers, les investisseurs, les ministres, et les parlementaires, motivés par la rationalité bornée du réalisme soumis au système capitaliste, obsédés par les impératifs de croissance et d’expansion, par la lutte pour les parts de marché, par la compétitivité, les marges de profit et la rentabilité.

La propagande de la terreur des écolo-gauchistes révolutionnaires annonce le déluge d’une montée inexorable des eaux, noyant les villes côtières de la civilisation humaine. Ben voyons ! TAKAYCROIRE !

La propagande de la terreur sur le changement climatique exige la réduction des émissions de CO2.

Les mesures non révolutionnaires prises par les pouvoirs capitalistes sont incapables d’affronter le défi du changement climatique. Les solutions technologiques ont leur préférence : la voiture électrique, les agro-carburants, le dean carbon et le nucléaire pour la réduction des émissions de CO2, l’énergie propre et sûre d’avant la catastrophe de Fukushima dénoncée par la propagande de la terreur anti-nucléaire.

La propagande révolutionnaire cite L’Idéologie allemande de Marx : Les forces productives sont en train de devenir des forces destructives, créant un risque de destruction pour des dizaines de millions d’êtres humains : Catastrophes naturelles et famines. Quelle est la solution proposée ? La pénitence, l’ascèse individuelle et la répression des écologistes ? La réduction de la consommation imposée par les objecteurs de croissance ?. Il faut s’attaquer au mode de production capitaliste. Seule une appropriation communiste et démocratique permettra de répondre aux besoins sociaux réels, de réduire le temps de travail, de supprimer les productions du capitalisme inutiles et nuisibles, de remplacer les énergies fossiles par le solaire. (???)

Ce qui implique une appropriation communiste de la propriété capitaliste, une extension radicale du secteur public et de la gratuité anti-capitaliste pour tous, soit un programme communiste cohérent. (???)

Le socialo-communisme non écologique est une impasse. Corollaire : Une écologie non communiste est incapable de prendre en compte les enjeux révolutionnaires actuels selon la critique marxiste du capital et le projet d’une société alternative communiste cohérente digne du Goulag. La critique écolo-communiste du productivisme capitaliste n’a rien à voir avec les combinaisons gouvernementales, ces coalitions entre la social-démocratie et certains partis verts autour d’un programme social-libéral de gestion du capitalisme.

Le socialo-communisme écologique est donc une critique radicale du productivisme capitaliste, c’est-à-dire s’attaquant à la racine de la crise du système capitaliste par de la critique écologique révolutionnaire.

Le communisme écologique d’inspiration anarchiste est une proposition révolutionnaire radicale qui vise à une transformation des rapports de production, de l’appareil productif et des modèles de consommation dominants, et à créer un nouveau modèle de civilisation écolo-communiste, en rupture avec les fondements de la civilisation capitaliste industrielle occidentale moderne.

La propagande révolutionnaire socialo-communiste écologique et la propagande de la terreur des anarchistes écolo-gauchistes ont décidé de dénoncer la destruction capitaliste productiviste de la planète ! L’une des vertus de la propagande de la terreur écolo-révolutionnaire, c’est justement sa lutte anti-capitaliste !

La propagande de la terreur anti-nucléaire a mis en scène les terrifiantes nouvelles de la catastrophe de Fukushima, au Japon, amalgamant de manière odieuse Fukushima et Hiroshima : Pour la deuxième fois de son histoire, le peuple japonais est victime de la folie nucléaire. Ben voyons ! TAKAYCROIRE !

Le Monde : « 75 ans après Hiroshima et Nagasaki, l’ombre d’une guerre nucléaire plane sur nos têtes.

Au fil des années qui ont suivi ces jours d’août 1945, des dizaines de milliers de citoyens d’Hiroshima et de Nagasaki sont décédés de cancers et d’autres maladies imputables aux radiations des explosions atomiques. Ces bombes nucléaires étaient des armes de guerre terrifiantes, porteuses d’une horreur sans nom. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et la Société de la Croix-Rouge du Japon ont été les témoins directs des souffrances et de l’ampleur de la destruction, en portant secours aux mourants et aux blessés dans des conditions apocalyptiques. Les témoignages des survivants et des premiers intervenants brossent un tableau effarant de souffrances immenses, de pertes insensées et de courage. »

Fukushima: On ne sait pas encore l’étendue du désastre, mais il est évident qu’il s’agit d’un tournant. (???) Dans l’histoire de l’énergie nucléaire, il y aura un avant et un après Fukushima, comparé à un deuxième Tchernobyl ! Après Tchernobyl, le lobby nucléaire occidental a expliqué que la catastrophe en Ukraine était le résultat de la gestion bureaucratique, incompétente et inefficace, propre au système soviétique. Que vaut cet argument aujourd’hui, quand c’est le fleuron de l’industrie privée japonaise qui est concerné ?

La propagande de la terreur anti-nucléaire des anarchistes écolo-gauchistes révolutionnaires met en cause l’irresponsabilité, l’impréparation et les mensonges de la Tokyo Electric Power Company (TEPCO), avec la soi-disant complicité active des autorités locales et nationales et des organismes de contrôle japonais, plus préoccupée de rentabilité que de sécurité. La propagande de la terreur anti-nucléaire dénonce : Ces faits sont indiscutables : l’insécurité est inhérente à l’énergie nucléaire. En ce domaine, il n’y a pas de risque zéro, mais tout incident menace d’avoir des conséquences incontrôlables et désastreuses, irrémédiables !

La propagande de la terreur anti-nucléaire dénonce : Statistiquement, les accidents sont inévitables.

La propagande de la terreur : Le système nucléaire est indéfendable. Tôt ou tard, d’autres Tchernobyl et d’autres Fukushima auront lieu, provoqués par des erreurs humaines, des dysfonctionnements internes, des tremblements de terre, des accidents d’aviation, des attentats ou des événements imprévisibles.

Paraphrasant Jean Jaurès, la propagande de la terreur anti-nucléaire avertit : Le nucléaire porte en lui la catastrophe annoncée comme la nuée porte l’orage. Il n’est pas étonnant que la propagande de la terreur anti-nucléaire se relance, notamment en Allemagne, pour imposer la sortie immédiate du nucléaire.

La crise des Euromissiles a été déclenchée en 1977 par l’installation en URSS de missiles SS-20, menaçant directement l’Allemagne et l’Europe occidentale. Pour riposter, la décision du sommet de l’OTAN de 1979 a été d’installer des missiles Pershing II, notamment en Allemagne de l’Ouest. Cette escalade des peurs met le monde au bord du gouffre et réactive la crainte d’une troisième guerre (nucléaire) mondiale. Le Monde diplomatique, Claude Julien (1983) : La peur européenne des SS 20 soviétiques à l’ombre des Pershing !

Une magistrale manipulation de l’information a pu minimiser ce fait capital. Les réalistes ont pris la juste mesure de la menace soviétique et ils ont choisi la voie raisonnable de l’OTAN pour la tenir en échec.

Les gauchistes pacifistes révolutionnaires partisans pro-communistes répugnent à toute politique de défense contre la menace soviétique. Ils avancent masqués pour des raisons partisanes soi-disant morales !

Les allemands pro-communistes révolutionnaires craignent la menace de l’apocalypse nucléaire des seuls missiles Pershing II en Allemagne. Ils rêvent d’un arrangement à l’amiable avec la menace soviétique de Moscou, dont ils nient les ambitions expansionnistes, preuve de naïveté et d’angélisme partisan !

Pour plaire au parti Die Grünen allemand de l’ultra-gauche, l’hystérie écolo-gauchiste révolutionnaire, encouragée par Macron explique la gestion écolo-socialiste calamiteuse de la centrale de Fessenheim !

La tyrannie de l’idéologie réchauffiste, c’est l’occasion de fermer la centrale de Fessenheim !

Causeur : Fermer la centrale de Fessenheim au-nom du CO2 est intellectuellement insupportable.

Théophile Blondy Dupraz : L’idéologie du réchauffement. C’est l’occasion de faire le point avec Rémy Prud’Homme sur les rapports entre science et idéologie, en particulier autour des questions d’environnement. Les académies des sciences ne remplissent pas la fonction d’arbitre. Pour la Convention citoyenne, aucun des membres de l’académie des sciences n’a été invité à donner son avis. Pourtant, l’académie des sciences a donné un avis sur la centrale nucléaire de Fessenheim, en critiquant la décision de Macron de la fermer.

Tous les gens raisonnables sont d’accord pour dire que fermer la centrale de Fessenheim est une sottise absolue. La centrale était en parfait état et venait d’être rénovée, avec de l’électricité à bon marché, ne rejetant pas de CO2 du tout. La fermer au nom du CO2 est intellectuellement insupportable ! C’est un cadeau purement politique fait aux écolos. Sans compter les coûts que la fermeture va engendrer. On ne voit pas par quoi on pourrait la remplacer parce que l’éolien et le solaire ne marchent que quelques heures de la journée.

Le besoin d’électricité est particulièrement fort à des moments où le solaire et l’éolien ne peuvent pas en fournir. Du point de vue environnemental, entre la destruction du paysage et les tonnes de béton qui sont coulées, largement supérieures que pour le nucléaire, l’éolien ce n’est sûrement pas la solution !

La propagande de la terreur anti-nucléaire dénonce : Ces faits sont indiscutables : l’insécurité est inhérente à l’énergie nucléaire. Malgré cela, la réaction des gouvernements, d’abord en Europe et aux États-Unis, c’est le refus de sortir du piège nucléaire. La propagande de la terreur anti-nucléaire manipule l’opinion publique contre la promesse d’une sérieuse révision de la sécurité des centrales nucléaires. La Médaille d’or de l’aveuglement nucléaire revient sûrement au gouvernement français. Henri Guaino, a déclaré : « L’accident nucléaire au Japon pourrait favoriser l’industrie française dont la sécurité est une marque de fabrique« .

Les réalistes prétendent que la fin du nucléaire dans le monde signifierait le retour à la bougie ou à la lampe à huile. La propagande de la terreur anti-nucléaire prétend que l’on peut se passer du nucléaire. Il est possible que, sous la pression de la propagande de la terreur anti-nucléaire pour manipuler l’opinion publique, on réduise les projets d’expansion des capacités nucléaires et la construction de nouvelles centrales.

Toutefois, les réalistes prétendent que ce coup de frein s’accompagnera d’une fuite en avant dans les énergies fossiles les plus polluantes en CO2 : le charbon comme c’est déjà le cas en Allemagne, le pétrole offshore, les sables bitumineux, le gaz de schiste, sans compter les pollutions CO2 par le transport maritime.

Comme le capitalisme ne peut pas limiter son expansion et sa consommation d’énergie, et comme la conversion aux énergies renouvelables n’est pas compétitive, on prévoit une hausse rapide des émissions de gaz à effet de serre, ce qui justifie la bataille anti-capitaliste pour la transition énergétique révolutionnaire.

Moralité, Max Falque, Contrepoints : Le Conseil de défense écologique : interdictions et taxations au programme ! Georges Clemenceau : La France est un pays très fertile : on y plante des fonctionnaires et il y pousse des impôts. Après la Convention citoyenne pour le climat, Macron réactive le Conseil de défense écologique pour coordonner les actions des citoyens incompétents encadrés par un quarteron de militants et fonctionnaires écologistes partisans acquis aux vertus de la réglementation environnementale, centralisée et bureaucratisée. Pour l’heure, le Conseil de défense écologique s’est focalisé sur les sujets majeurs pour la lutte contre le réchauffement climatique : la rénovation thermique des bâtiments, la lutte contre la fertilisation des sols et l’élargissement des aires protégées (Le Point). Ainsi au prétexte de sauver la planète, les pouvoirs publics multiplient les réglementations, et les fonctionnaires pour les mettre en œuvre et les contrôler.

Toute réglementation implique une limitation de la liberté et des droits de propriété des citoyens au profit d’un intérêt général imaginaire, toujours brandi sous forme de slogan, mais jamais clairement défini. Les priorités avancées ne peuvent qu’inciter au doute voire à l’inquiétude. La lutte contre les passoires thermiques fait l’objet d’un harcèlement téléphonique massif et mensonger : l’isolation de votre logement à un euro !

L’interdiction des chaudières au mazout pénalisera les plus pauvres et nécessitera des subventions, pour le dégazage et l’enlèvement des citernes. Les parcs naturels régionaux, qui vont devoir recouvrir l’ensemble du territoire, ne sont pas autre chose qu’une nouvelle couche de bureaucratie pour embaucher les copains qui sont des bons à rien et des réglementations facilitant la préférence pour la multiplication des loups aux dépens des moutons. C’est comme avec le coup des migrants aux dépens des Français du pays réel !

La multiplication des réglementations est non seulement inutile, mais trop souvent contre-productive, tant il vrai que les problèmes environnementaux sont locaux et spécifiques aux conditions sociales. Le choix de l’hyper-réglementation est la marque d’un État impuissant et corrompu comme l’a dit Tacite au 1er siècle de notre ère : Corruptissima republica plurimae leges (plus l’État est corrompu, plus il multiplie ses lois iniques).

Les lois environnementales actuelles entravent le développement de technologies propres, pénalisent les agriculteurs et ne tiennent pas compte des risques environnementaux les plus importants.

Déni de vérité des verts-LREM-modem-socialistes dès qu’il s’agit du terrorisme écologique ! Macron, les loges maçonniques GOF-LGBT et les écolo-gauchistes sont bien les fossoyeurs de la France.

Moralité : Une éradication nécessaire des écolo-gauchistes anti-capitalistes révolutionnaires soutenus par Macron est devenue quasiment impossible ! Tout ça va laisser des traces !

Marguerite Yourcenar : « Je condamne l’ignorance qui règne en ce moment dans les démocraties » !

C’est dire si tout cela est fait avec le soutien de Macron-le-petit, et avec le plus grand sérieux !

Que peut-on attendre de ces gens-là, ces anarcho-écolo-gauchistes anti-capitalistes révolutionnaireset Macron socialiste opportuniste incompétent, mystificateur, lâche et manipulateur ?

La France soumise aux écolo-gauchistes révolutionnairesbrûle, et pas seulement avec ses églises.

Comme le dit si bien h16 : Ce pays est foutu !

Assurément, tout ça va mal finir !

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Thierry-Ferjeux Michaud-Nérard pour Dreuz.info.

source: https://www.dreuz.info/2020/08/21/la-terreur-nucleaire-le-nouvel-opium-du-peuple-des-ecolo-gauchistes-revolutionnaires/

Arrêt définitif de la centrale nucléaire de Mühleberg dans 8 jours : il faudra importer du courant

Le 20 décembre à 12h30, le groupe BKW va tirer la prise de la centrale nucléaire après 47 ans de service. Une première en Suisse.

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Importation de courant

Mühleberg représente le quart de la production d'électricité de BKW mais seulement 5% du besoin national d'électricité. Cette baisse de l'injection dans le réseau sera compensée par des importations ou une hausse de production des centrales électriques, selon Swissgrid.

Pour permettre des importations supplémentaires, la capacité des lignes à très haute tension et des transformateurs entre Bassecourt (JU) et Mühleberg devra être augmentée. Mais des recours sur le tracé devraient retarder la hausse de la tension.

A partir de l'année prochaine, la production d'électricité de BKW sera issue pour 22% du canton de Berne, pour 28% du reste de la Suisse et pour 50% de l'étranger.

[...]

Tdg.ch


Rappels :

Sans accord avec l’UE, l’électricité pourrait coûter plus cher en Suisse

L’électricité chère entraînera la désindustrialisation de la Suisse

France: 59 personnes recensées comme islamistes dans le secteur du nucléaire en 2017

Selon "Mediapart", l’État-major opérationnel de prévention du terrorisme (EMOPT) a recensé 59 personnes en 2017 comme islamistes radicaux ayant travaillé ou travaillant dans le nucléaire avec "différents degrés de radicalisation".

L'information a de quoi inquiéter, mais le service de renseignement concerné nuance. Mardi 6 février, Mediapart publie un article sur "l'anatomie de la menace terroriste en France" et sort une information choc : l'État-major opérationnel de prévention du terrorisme (EMOPT) aurait recensé en 2017 59 individus comme islamistes radicaux travaillant ou ayant travaillé dans le nucléaire. Une vingtaine de sites ont été concernés ou le sont toujours. 

Selon les informations du journal, ces personnes auraient été embauchées à EDF et des sous-traitants du producteur et fournisseur français. Mais aussi chez des "prestataires d'Areva", "au CERN, l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire" et à "l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN)", écrit le journaliste Matthieu Suc qui précise qu'encore une quinzaine de personnes plus une dizaine d'ingénieurs et chercheurs auraient ou avaient accès à des sites sensibles.

Mais une source aux renseignements nuance auprès du média d'investigation : "Il y a différents degrés de radicalisation, les métiers liés au nucléaire ne sont pas une préoccupation majeure. Bien sûr, nous surveillons cela mais nous n’avons pas détecté d’individus extrêmement dangereux. Et au moindre doute, les habilitations sont retirées".

Source

Nos remerciements à Victoria Valentini

 

Attentats de Bruxelles : les terroristes s’informaient sur les centrales nucléaires via l’émission “C’est pas sorcier”

Les révélations sont aussi surprenantes que glaçantes concernant les attentats perpétrés à Bruxelles le 22 mars 2016. Les services de renseignement belges ont fouillé l'ordinateur portable du commando qui a fait 32 morts. L'exploitation de cet ordinateur a mis en évidence que les kamikazes avaient exploré le web pour apprendre les techniques de surveillance et de contre-surveillance, les sports de combat ou encore la fabrication de faux documents, rapporte LCI. Des mots-clés tels que "bombe à fragmentation", "une histoire du plutonium" ou encore "bombes humaines" ont également été tapés par les terroristes sur des moteurs de recherche.

Les renseignements ont constaté que le commando avait enregistré sur l'ordinateur trois émissions de C'est pas sorcier, l'ancien magazine de vulgarisation scientifique diffusé sur France 3.

Les épisodes en question concernaient les usines à risques, les centrales et les alertes nucléaires.

Aussi, après avoir fouillé intégralement ce support informatique, les services du renseignement belges ont trouvé la trace d'une "potentielle cellule terroriste présente en France". Une cellule qui, à ce jour, n'a toujours pas été identifiée.

Source et article complet

Menace nucléaire et balistique nord-coréenne

   
Michel Garroté - La Corée du Nord communiste va procéder à un tir de missile balistique intercontinental. En 2016, la Corée du Nord a procédé - à un rythme sans précédent - à des essais de tirs de missiles balistiques. Le pays est sous le coup de sanctions de l'ONU, en raison de ses essais militaires nucléaires ; et en raison de ses essais de tirs de missiles balistiques militaires. Les sanctions ont été renforcées en décembre 2016, suite au cinquième - et plus important - essai de tir nucléaire nord-coréen, qui remonte au 9 septembre 2016.
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Le régime totalitaire nord-coréen -- qui en matière nucléaire coopère entre autre avec l'Iran -- est sans aucun doute le régime le plus menaçant, le plus répressif et le plus fermé de la planète. Ce qui ne semble guère inquiéter nos médias, trop occupés à s'inventer des soi-disant "menaces populistes et nationalistes" qui, comme chacun sait, vont vitrifier la planète entière au plutonium dans la minute qui suit.
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A ce propos, l'analyste Laurent Lagneau donne plus de précisions et mentionne, en outre, un sous-marin nucléaire capable de lancer des missiles balistique mer-sol (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : La Corée du Nord cherche à développer un sous-marin nucléaire qui, appelé Sinpo (ou Gorae), serait capable de lancer des missiles balistique mer-sol de type Pukkuksong-1. Cela étant, il est difficile de savoir exactement où en est ce programme nord-coréen. Le 24 août dernier, l’essai d’un missile Pukkuksong-1 a été concluant dans la mesure où cet engin a terminé sa course dans la zone d’identification aérienne japonaise, après avoir parcouru une distance de 500 km. Pour rappel, la Corée du Nord cherche à se doter, dans le même temps, de têtes nucléaires pouvant être transportées par des missiles balistiques.
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Laurent Lagneau : Quant à l’état d’avancement du sous-marin nucléaire nord-coréen, il faut s’en remettre aux informations glanées lors de l’examen de photographies du chantier naval de Sinpo prises par satellite. Et l’Institut américano-coréen 38 North de l’Université Johns Hopkins vient justement d’émettre l’hypothèse que le submersible en question serait prêt à prendre la mer. Cet institut, qui a étudié des clichés pris le 9 décembre, n’est pas en mesure de dire si ce sous-marin a déjà effectué une première sortie en mer ou s’il s’apprête à le faire. Dans un cas comme dans l’autre, cela signifie que la Corée du Nord a fait des progrès importants dans ce domaine. D’après Joseph Bermudez, analyste de l’institut 38 North, les images « montrent que le filet de camouflage qui recouvrait le sous-marin et la barge [utilisée pour des tirs de missiles sous-marins] a disparu ».
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Laurent Lagneau : En outre, à l’arrière du submersible, on distingue ce qui semble être des équipements ou des fournitures. L’existence de ce submersible « expérimental » a été découverte en 2014. Depuis, les spéculations à son sujet vont bon train. Mais, même si ses dimensions sont plus réduites, il semblerait que sa conception ait été influencée par le sous-marin soviétique de la classe Golf, dont la Corée du Nord a mis en oeuvre quelques exemplaires. Le Gorae - ou le Sinpo - disposerait du même nombre de silos de missile que ce dernier, conclut Laurent Lagneau (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.opex360.com/2016/12/21/le-premier-marin-nord-coreen-dote-de-missiles-balistiques-pret-prendre-la-mer/
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http://www.ouest-france.fr/monde/coree-du-nord/la-coree-du-nord-s-apprete-tester-un-missile-intercontinental-4713798
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L’AIEA met à nouveau en garde contre le risque d’attaques visant des installations nucléaires

Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ne cesse de le répéter. Comme il l’a déjà fait en mars dernier, Yukiya Amano a de nouveau mis en garde, ce 5 décembre, contre le risque d’attaques visant des installations nucléaires.

« Des terroristes et des criminels vont chercher à exploiter toute faille dans le système de sécurité nucléaire mondial », a en effet affirmé M. Amano, au premier jour d’une conférence internationale sur la sécurité nucléaire à Vienne. Et selon lui, aucun pays n’est à l’abri d’une telle attaque.

En réalité, deux risques existent. En premier lieu, et c’est le plus évident, il y a celui d’une attaque directe contre un centrale nucléaire (ou un laboratoire) ou bien visant des matériaux radioactifs « en transit ». Aussi, a souligné M. Amano, il faudrait être davantage vigilant sur les conditions « et de traitement des sources radioactives usagées. »

La seconde menace porte sur la confection de « bombes sales », c’est à dire des dispositifs qui associent des explosifs à des matériaux radioactifs. Si ils ne sont pas spectaculaires à court terme, les effets de ces engins peuvent être dévastateurs à moyen ou long terme sur la population exposée. En outre, plusieurs groupes terroristes – notamment tchétchènes – ont tenté de commettre des attentats selon ce mode opératoire.

Évidemment, dans un contexte marqué par la menace jihadiste, les avertissements de M. Amano sont à prendre au sérieux. Toutefois, le dernier rapport d’Europol [.pdf] a relativisé les risques d’attaque d’installations nucléaire par l’État islamique (EI ou Daesh). En effet, la priorité de l’organisation jihadiste est de s’en prendre aux « cibles molles », avec l’objectif de causer le maximum de victimes.

« Cette préférence pour les cibles molles signifie qu’attaquer les infrastructures essentielles telles que les réseaux électriques, les installations nucléaires et les centres de transport n’est actuellement pas une priorité » des jihadistes, peut-on lire dans le rapport, qui s’inquiéte surtout d’une importation en Europe des modes opératoires de l’EI.

« L’utilisation dans des voitures piégées d’engins artisanaux, d’explosifs militaires ou achetés dans le commerce n’apas encore été employée par le groupe EI en Europe », souligne l’Office européen de police. Mais, ajoute-t-il, « étant donné que les modes opératoires utilisés au Moyen-Orient ont tendance à être copiés par les terroristes en Europe, il est tout à fait concevable que le groupe EI les utilise à un moment. »

Source Via CivilWarInEurope

La Belgique se prépare à une attaque nucléaire par des islamistes

La Presse annonce que «la Belgique envisage d’étendre à l’ensemble du pays la distribution préventive de pilules d’iode, qui permettent de protéger la thyroïde face à la radioactivité».

Étonnamment, La Presse ne fait aucunement état du contexte dans lequel le gouvernement belge a pris cette décision. Ces derniers mois, des documents saisis au domicile de militants islamistes opérant en Belgique ont convaincu la police belge que l’État islamique considérait la possibilité d’attaquer une des centrales nucléaires du pays.

18 FÉVRIER 2016 – Le New York Times / Archive.Today a rapporté qu’une vidéo des allées et venues d’un haut responsable de l’industrie nucléaire belge avait été trouvée en possession d’un suspect lié aux attentats terroristes du 13 novembre 2015 à Paris revendiqués par l’État islamique.

24 MARS 2016 – Le secrétaire britannique à la défense, Michael Fallon, a déclaré que la possibilité que l’État islamique acquière des armes nucléaires constituait une «menace nouvelle et grandissante». Selon le New York Times / Archive.Today, ce que les experts craignent dans l’immédiat, ce n’est pas tant que l’État islamique puisse fabriquer une bombe nucléaire mais qu’il utilise des déchets radioactifs pour produire des bombes radiologiques (‘bombes sales’). Le but de ces engins n’est pas de détruire mais de contaminer une région.

19 AVRIL 2016 – Les responsables de l’OTAN ont mis en garde que «les fanatiques islamistes de Syrie et d’Iraq cherchent à obtenir des produits biologiques, chimiques et radioactifs de destruction massive». The Telegraph /Archive.Today

28 AVRIL 2016 – Le Telegraph / Archive.Today a rapporté que les frères El-Bakraoui responsables des attentats terroristes dans le métro et à l’aéroport de Bruxelles avaient vraisemblablement envisagé d’épandre des produits radioactifs dans une région habitée. Les deux frères étaient en contact avec ceux qui ont filmé les allées et venues d’un dirigeant de l’industrie nucléaire belge.

Source

Paradoxe: “Aux Etats-Unis, des start-up innovantes se mettent au nucléaire !”

Ci-dessus, Eugene S. Grecheck, président de l’ANS (American Nuclear Society) 

 

Que voilà une nouvelle paradoxale ? Dans nos gros titres habituels, les mots start-up et innovation (et autres Cleantech) sont régulièrement présentés comme des options d’avenir et opposées à un nucléaire dangereux ou pire, ringard.

Comment faire percevoir le nucléaire tel qu’il est, à savoir une énergie disponible en grande quantité et à bas prix, et surtout avec un bilan écologique parmi les meilleurs, à condition de prendre des précautions de sécurité nécessaires efficaces et réalisables ? Donc une bonne affaire pour tous les consommateurs, petits et grands, soucieux de leur portemonnaie comme de l’environnement, bonne affaire qu’il faudrait promouvoir plutôt qu’interdire. Faut-il partir dans les chiffres, rappeler que la fission d’un gr d’Uranium 235 dégage autant d’énergie que la combustion d’une tonne et demie de pétrole, qui plus est sans interaction avec la biosphère (pas de gaz d’échappement). Ou faut-il recourir à des considérations philosophiques sur l’acceptation d’une technologie sous des conditions strictes de sécurité et en faisant un bon usage des experts scientifiques?

Un article récent (https://lesobservateurs.ch/2016/01/28/nucleaire-les-opposants-harcelent-jouent-sur-la-peur-mais-ninforment-pas/ ) a suscité des commentaires souvent répétés favorables à une interdiction a priori de technologie, avec des arguments qui jouent beaucoup sur la diabolisation des techniques et des scientifiques et font penser au Moyen-Âge et aux bûchers de l’Inquisition.

Y-a-t-il une recette miracle contre la panique et l’aveuglement ?

Et si l’on regardait simplement un peu ce qui se passe en dehors de la Suisse et de l’Allemagne ? On découvre, par exemple, qu’aux USA, les start-up investissent dans le nucléaire. Les mots « start-up » et « innovation » sont devenus tellement tendance, cela pourrait-il faire bouger les fronts.

Lire à cet égard ci-dessous l’interview d’Eugene S. Grecheck (photo ci-dessus), président de l’ANS (American Nuclear Society) publiée dans Industrie & Technologie JFD/2.02.2016

Source :http://www.industrie-techno.com/aux-etats-unis-les-start-up-innovantes-se-mettent-au-service-du-nucleaire-eugene-grecheck-president-de-l-autorite-de-surete-nucleaire-americaine.42345

« Aux Etats-Unis, les start-up innovantes se mettent au service du nucléaire », Eugene Grecheck, président de l’American Nuclear Society.

Par Philippe Passebon publié le 01/02/2016 à 08h29

Aux États-Unis, l’énergie nucléaire fournit 20% de l’électricité et 60% de l’électricité décarbonée. Le gouvernement américain entend utiliser encore plus l’énergie nucléaire, qu’il estime adaptée à la lutte contre le changement climatique. La Maison Blanche organisait ainsi le 6 novembre, à quelques semaines de la COP21, son premier « Summit on Nuclear Energy », pour réaffirmer l’importance du nucléaire dans son mix énergétique et présenter des outils d’optimisation de son soutien aux projets innovants. Ceux-ci se multiplient outre Atlantique, en particulier des projets de SMRs (small modular reactors) portés par des start-up qui ont le potentiel de transformer l’industrie du nucléaire.

Eugene S. Grecheck, président de l’ANS (American Nuclear Society, ), nous explique pourquoi, selon lui, le nucléaire a toute sa place à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique et comment les start-up américaines vont contribuer à renouveler l’industrie nucléaire.

Industrie & Technologies : L’énergie nucléaire a-t-elle sa place parmi les solutions contre le réchauffement climatique ?

Eugene Grecheck : Je pense que l’énergie nucléaire est une partie centrale de stratégie pour rendre propre la production d’énergie. La plupart des autres façons de produire de l’énergie à la même échelle sont polluantes. Or nous avons encore besoin d’une production d’énergie très importante, notamment pour les pays en développement, sans compter les régions où il n’y a pas encore d’électricité du tout. L’énergie nucléaire a cette capacité.

I&T : Énergie nucléaire et énergies renouvelables sont-elles en compétition ?

E.G. : Je ne pense pas qu’elles soient en compétition. Le développement de l’énergie solaire ou éolienne ou de toute autre énergie renouvelable ne menace pas le nucléaire. Ce qui menace le nucléaire ce sont des projets qui promeuvent des solutions à court terme qui ne prennent pas en compte l’impact environnemental. Par exemple, aux États-Unis, de nombreuses usines nucléaires sont maintenant rivées sur la rentabilité économique, en tenant moins compte du reste. Mais c’est parce que le gaz de schiste, vraiment peu cher, entraîne l’ensemble des énergéticiens à ne considérer que les retours économiques immédiats. C’est tellement peu cher que l’on ne pense plus à l’impact environnemental pour le lendemain.

I&T : Quel est votre sentiment face à ces pays qui se dénucléarisent en Europe ?

E.G. : Mon souci, c’est que ces décisions semblent entraîner automatiquement la hausse des émissions de CO2. C’est ce que nous voyons en Allemagne. L’expérience qui y est faite l’est au nom du respect de l’environnement, mais la réalité est que les émissions de CO2 ont augmenté. La raison en est que les énergies renouvelables sont intermittentes et nécessitent alors d’autres sources d’énergie qui produisent en permanence. Si ce n’est pas le nucléaire, ce sont alors d’autres sources plus polluantes. Une fois que les personnes comprendront que nous avons besoin de sources d’énergie de grande échelle qui sont disponibles tout le temps, ils comprendront pourquoi le nucléaire est nécessaire.

I&T : L’industrie nucléaire peut-elle encore innover au service l’environnement ?

E.G. : Ce qui a été très intéressant avec cette COP21, c’est qu’on a entendu depuis plusieurs mois que l’innovation et le développement technologique sont indispensables pour développer encore ces technologies. Les gens pensent souvent que le nucléaire est basé sur une technologie qui date de 50 ans. Il y a de nombreuses améliorations à faire grâce au numérique, et à l’innovation technologique. Le problème du combustible et des déchets nucléaires est souvent soulevé. Aujourd’hui, utiliser les réacteurs à eau sous pression, qui sont ceux que tout le monde utilise. Ce combustible utilisé peut encore être réutilisé à 90%. Des réacteurs avancés sont développés pour permettre de réutiliser ce combustible non utilisé, et donc de recycler intégralement le combustible non utilisé.

I&T : Un nombre croissant de start-up proposent de nouveaux concepts de réacteurs aux États-Unis. Ont-elles la capacité de transformer durablement l’industrie nucléaire ?

E.G. : Je suis très enthousiaste vis-à-vis de ce mouvement. Le monde s’est transformé depuis vingt ans, si bien qu’on a aujourd’hui des téléphones portables, on a Internet dans la poche On s’est passé de toutes ces innovations pendant très longtemps dans le nucléaire. Maintenant, toutes ces start-up, qui ont plein de besoins, s’engagent aussi dans le nucléaire. Ces petites entreprises très innovantes se mettent au service de ce secteur qui n’avait pas évolué depuis longtemps. C’est passionnant. Plein de choses possibles sont devant nous. Ces innovations technologiques trouveront les marchés qui leur correspondent et contribueront à décentraliser la production d’énergie nucléaire. On a besoin de grands réacteurs, mais aussi de petits réacteurs plus décentralisés, comme les SMRs (small modular reactors).

I&T : Où en sont les projets de ces start-up ?

E.G. : Le projet de SMR le plus avancé est celui de NuScale Power qui sera en mesure de présenter un dossier de demande d’autorisation de licence à la NRC (Nuclear Regulatory Commission ou Autorité de sûreté nucléaire américaine) américaine en 2016. Ce sera une demande d’autorisation pour la conception du réacteur. Une fois les détails de la conception avalisés par la NRC, les industriels intéressés pourront choisir ou non de concrétiser ce projet. Par ailleurs, le gouvernement américain s’engage à augmenter les subventions aux entreprises innovantes dans le secteur nucléaire, à hauteur de 400 millions de dollars. En outre, le gouvernement propose que les laboratoires nationaux américains qui travaillent dans le nucléaire servent de lieux d’expérimentation pour ces start-ups. Je pense que l’innovation doit être encouragée. Ensuite, ce sera aux start-ups de se battre pour développer leurs innovations et essayer de les mettre sur le marché.

 

 

Article publié également sur : http://clubenergie2051.ch/2016/02/02/aux-etats-unis-les-start-up-innovantes-se-mettent-au-service-du-nucleaire/

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Le plus grand défaut du nucléaire … ses qualités

 Légende ci-dessus : This just doesn' make it

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Voilà bien une idée absurde. Les accidents de réacteurs, les déchets nucléaires ne seraient pas les grands défauts du nucléaire ? Et pourtant la question mérite d’être soulevée. Et si le nucléaire était au fond combattu à cause de ses qualités, et pas à cause de ses défauts ?

Une anecdote révélatrice.

Cette idée je la dois à un collègue physicien, plutôt hostile au nucléaire. C’était après une séance travail sur les questions d’énergie qui rassemblait des représentants des 4 académies des sciences suisses (sciences naturelles, sciences humaines et sociales, sciences techniques et sciences médicales). Il me confie : « … tu sais, je ne suis pas aussi hostile que j’en ai l’air au nucléaire. J’ai d’ailleurs travaillé sur la fusion nucléaire, que je connais bien, avant d’être dans les questions climatiques. Bien qu’il n’y ait pas d’énergie idéale, je pense que la fusion nucléaire, si elle fonctionne industriellement un jour, serait l’énergie la plus proche de l’idéal ! ». J’étais prêt à me réjouir, lorsqu’Il ajoute : « mais si elle fonctionne un jour, ce sera le pire qu’il puisse arriver à l’humanité ! ».

Une énergie idéale serait donc une catastrophe pour l’humanité ?

Je ne comprends pas et lui demande ce qu’il entend par énergie idéale ? Une énergie abondante, bon marché, sans pollution et sans risques non maîtrisés ? Il confirme, oui ce serait bien cela une énergie idéale. Mais pourquoi alors serait-ce une catastrophe ? Il répond et donne la clef de l’énigme : « Mais, avec une énergie idéale, nous n’aurions plus de raison de freiner le développement de l’humanité !

Une énergie idéale serait une catastrophe pour les verts et leurs ONG !

Passé un premier moment de stupeur, cet aveu expliquait beaucoup de choses que je n’avais pas comprises jusque-là. En effet, imaginons que nous disposions d’une énergie idéale et perçue comme telle, c.à.d. abondante, bon marché, propre et sans risques non-maîtrisés, toute l’agitation liée, à la transition énergétique ou au climat s’effondrerait. Tous les efforts de culpabilisation et les slogans clamant que « l’austérité est inéluctable » perdraient leur magie. Chacun se tournerait spontanément vers cette énergie idéale. Il n’y aurait plus besoin des conseils des partis roses et verts ou des ONG environnementales (Greenpeace, WWF,…).

Remarquons que la fission nucléaire n’est pas très éloignée de la fusion dans le classement des énergies idéales. Examinée lucidement, sont seul désavantage réel par rapport à la fusion, c’est d’offrir moins de réserves. Au lieu des millions d’années de la fusion (quasi renouvelable), elle n’offre « que » quelques milliers d’années…De quoi voir venir,  et surtout elle fonctionne aujourd’hui déjà. En fait la vraie question, jamais débattue d’ailleurs, serait de savoir si elle représente plutôt un obstacle - un oreiller de paresse - vis-à-vis des fameuses énergies renouvelables, ou au contraire un tremplin qui aide sensiblement à leur développement. Développement qui est encore à la peine parce que leur grande dilution pose des problèmes de coûts, de besoins en matériaux et d’impacts sur l’environnement qui vont exiger encore beaucoup de temps, au-delà de l’horizon planifiable, pour trouver les solutions en vue d’applications valables à large échelle. Sans compter leur intermittence qui nécessite des capacités de stockage encore sans solutions. Poser la question c’est y répondre.

La catastrophe serait alors bien sûr pour ces partis et ces ONG : comment faire des voix ou des cotisations si l’énergie n’est plus l’épouvantail que l’on veut bien brandir pour faire peur et culpabiliser? Si l’énergie redevient d’abord une addition de bienfaits qu’elle nous apporte sous forme de lumière, de chaleur, de force et de mobilité ?

J’insiste. Ce serait une vraie catastrophe pour toute cette mouvance parce que leur catastrophisme perdrait tout impact. La peur ne serait plus opérante pour écarter les connaissances et forcer les décisions. Et l’écologie politique perdrait son fondement identitaire. Oui, ce serait l’horreur.

Autre aspect. Certains feront valoir que les verts et leurs ONG jouent volontiers de la carte des « énergies  idéales » avec les énergies renouvelables présentées comme telles. Oui, mais observez, il y a un double discours sur les énergies renouvelables :

1) elles sont certes présentées comme des énergies idéales, les seules d’ailleurs mais 2) attention, il est aussitôt précisé qu’elles ne pourront pas couvrir « tous les besoins ». Même avec les renouvelables l’austérité reste inéluctable. Ce double discours et deux fois faux : d’une part les énergies renouvelables ne sont pas les seules utiles et surtout, d’autre part, leur potentiel lointain est énorme, un niveau de vie élevé pour tous n’est pas impossible a priori même avec les seules énergies renouvelables.

Je croyais naïvement que la posture « l’austérité est inéluctable » découlait d’une certaine logique : ce serait un moyen, voire le moyen, de répondre au dilemme entre niveau de vie élevé pour tous et protection de l’environnement. J’ai maintenant un énorme doute : et si en fait l’austérité et le renoncement à un meilleur niveau de vie, étaient de vrais objectif par eux-mêmes. Toute « bonne » énergie devient une cible à combattre.

Les professionnels du nucléaire sont tombés dans le piège

Bien sûr que les verts et leurs ONG n’ont pas fondé leur opposition au nucléaire en évoquant la « catastrophe » d’une énergie idéale. Ils ont surtout mis l’accent sur les risques en les diabolisant : ils ont clamé et répété que les risques de réacteurs sont illimités et non maîtrisables. Quant aux déchets l’argumentation était encore plus radicale : il n’y aurait pas de solution. Devant des accusations aussi fortes, une bonne partie des spécialistes sont restés paralysés et se sont retranchés derrière les Autorités et les politiques. Protection inégale et globalement insuffisante. Ils ont aussi oublié de rappeler les avantages. Les plus courageux  ont essayé au mieux d’expliquer la sécurité des centrales et l’efficacité de la gestion des déchets, en réalité deux points forts réels du nucléaire.

Sur les accidents : le réacteur de Tchernobyl était mauvais dans sa conception même et ceux de Fukushima manquaient de plusieurs équipements de sécurité essentiels. Aucun réacteur de concept sain et correctement équipé n’a jamais contaminé son environnement depuis plus de 40 ans que de tels réacteurs existent.

Sur les déchets : ils sont tous soigneusement isolés de la biosphère, emballés étanches et sous surveillance dans des lieux protégés. La preuve tangible de cette gestion efficace : aucun site contaminé par des déchets radioactifs, alors que la Confédération recense 38'000 sites contaminés par des déchets spéciaux (cas les plus connus : le mercure de la Lonza à Viège VS et la décharge de la chimie bâloise à Bonfol).

Mais ces explications sont peu relayées par les médias, et si elles le sont, par exception, elles contribuent à renforcer les doutes du type « s’ils en parlent, il doit bien y avoir un problème… ». Le piège était redoutable d’efficacité.

Pour en savoir plus, deux articles publiés sur le sujet sur LesObservateur.ch :

https://lesobservateurs.ch/2013/04/10/on-ne-fait-pas-la-securite-dune-technologie-a-risques-avec-des-interdictions-a-priori/

https://lesobservateurs.ch/2013/04/22/nucleaire-les-risques-ne-justifient-pas-une-interdiction-a-priori/

Petit rappel : e = mc2

Au lieu d’être systématiquement sur la défensive, voilà ce que la branche aurait dû dire: e = mc2. Pourquoi évoquer cette célèbre formule d’Einstein ? D’abord parce que c’est cette énergie de la matière m qui est à l’origine du soleil lui-même (un réacteur à fusion). Ensuite que c’est une énergie incroyablement concentrée, et non pas diluée comme le vent et le soleil. Même le pétrole est comparativement peu concentré : la fission de 1 g d’Uranium délivre autant d’énergie que la combustion de 1.5 t de pétrole, qui génère env. 4.5 t de CO2. Ainsi 1 g de déchets vitrifiés et isolés de la biosphère remplacent 4.5 t de CO2 dispersé dans l’atmosphère, sans compter en supplément les NOx et autres polluants de la combustion.

Signification concrète : on met 1 à 2 t de benzine chaque année dans sa voiture selon qu’on parcourt 15'000 ou 30'000 km. Pour fournir l’électricité ou l’hydrogène qui permettrait le même kilométrage, il faudrait une pilule avec 1 ou 2 gr d’U235. Et la voiture n’émettrait ni CO ni polluants.

On nous dit qu’avec la COP 21, c’est la vie qui est en jeu. Oui, mais la vie c’est aussi l’énergie.

À la une de l’actualité : toujours le jeu avec la peur

Les mêmes rengaines à propos de cuves de réacteurs fissurées et de rapports alarmants et secrets sur les risques de chutes d’avions continuent à faire les gros titres. Comme par hasard en complément aux nouvelles sur  la COP 21.

Et pourtant.

Sur le fissures des cuves : il y a déjà plus de 30 ans la TV romande avait consacré une émission à cette problématique. Un vrai expert de métallurgie avait alors déclaré : il faut savoir que tout matériau ferreux est fissuré. Ce qui avait passablement dégonflé l’affaire. L’essentiel est que ces fissures soient très petites par rapport à l’épaisseur de la cuve et aussi que leur évolution éventuelle soit sous contrôle. D’ailleurs si la cuve perdait son étanchéité cela se verrait et empêcherait le réacteur de continuer à fonctionner.

Articles précédents sur Les Observateurs :

https://lesobservateurs.ch/2015/08/21/securite-de-beznau-le-jeu-avec-la-peur-continue/

https://lesobservateurs.ch/2015/08/13/nucleaire-securite-encore-jouer-avec-la-peur-plutot-quinformer/

Sur les risques de chutes d’avions sur les réacteurs nucléaires, par accident ou par le fait de terroristes kamikazes : ce risque  a été analysé en profondeur depuis le fameux attentat du 11 septembre 2001 contre les tours jumelles de New York, par tous les exploitants et leurs autorités de sécurité. C’est sous contrôle, même si tous les rapports ne peuvent pas être complètements public, sécurité anti-terroriste oblige. Remarquez que le citoyen n’a toujours pas droit à ce que les médias lui fournissent régulièrement une information pris à bonne source, c.à.d. auprès d’opérateurs de centrales et d’experts de sécurité.

Et pourtant de bons débats avec des experts compétents qui informent sont possibles. Pour rappel ce précédent article publié sur LesObservateurs : https://lesobservateurs.ch/2015/04/04/nucleaire-et-aeronautique-pourquoi-une-telle-difference-de-qualite-du-debat/

Autre aspect inquiétant : si par chance les médias s’adressent à des scientifiques, l’EPFL par exemple, même le milieu académique est aussi parfois à la dérive dans le sillage de l’administration fédérale. Ainsi la RTS a interviewé récemment sur la résistance des cuves de réacteurs un physicien du Energy Center, plutôt connaisseur, et militant, des cleantechs. Qui n’a évidemment pas rassuré. Mais la RTS ne s’est pas adressée à l’expert compétent, professeur, spécialiste de haut niveau en métallurgie, membre du Comité de l’IFSN (Inspectorat fédéral de sécurité). Qui a eu tort de la RTS ou de l’EPFL dans ce cas ? La question est ouverte. Le fait est que le public n’a pas eu droit à un avis d’expert compétent, même s’il paie le coût élevé de l’existence d’un expert à l’EPFL par ses impôts.  Bien sûr, dans ce contexte, la remise en service récente des réacteurs de Doel et de Tihange, soupçonnés des mêmes défauts que Mühleberg et Beznau, est passée sous silence.

La lucidité prémonitoire de Jeanne Hersch

Jeanne Hersch - philosophe remarquable de lucidité et socialiste - disait : « On voit se développer une hystérie passionnée et un fanatisme qui ne supportent aucun démenti. Que quelqu’un remarque que les choses pourraient sûrement aller mieux et les gens deviennent furieux : Ils ont besoin de la catastrophe, ils la veulent ! ». C’est extrait d’un discours de 1986 au Poly de Zürich intitulé "L’énergie au service de l’humanité".

Ils ont besoin de la catastrophe, ils la veulent, nous dit donc Jeanne Hersch.

Exemple éclairant : les leçons du professeur de philosophie de l’UNIL, Dominique Bourg. Le prof. D. Bourg s’exprime régulièrement dans les médias pour nous dire tout le mal qu’il pense du progrès technique. Il est un des grands prêtres du catastrophisme. Selon lui, en résumé : le progrès technique n’apporte que des problèmes, les scientifiques pratiquent un scientisme religieux et sont dangereux, la seule voie de salut est l’austérité. Il condamne même le « développement durable » à cause du terme développement. Or il faudrait éviter les deux positions extrêmes, et absurdes, selon lesquelles la science et la technique vont soit tout résoudre, soit tout détruire. M. Bourg est dans la 2e extrême. Illustration : dans un Forum  de la RTS (25.09.2015) D. Bourg répétait que le nucléaire n’a pas de solution pour ses déchets. Sur un ton narquois et en plaisantant avec le journaliste. Dommage qu’un philosophe adopte avec cette légèreté un slogan, beaucoup répété, qui fait peur, mais qui se dégonfle avec un peu d’investigation. Il ignore le travail accompli au quotidien par les professionnels pour soigneusement séquestrer, emballer de manière étanche et isoler dans des dépôts sécurisés tous les déchets radioactifs. Luc Ferry,  un philosophe qui ne stigmatise pas a priori l’expertise scientifique, dit: « pour philosopher, il faut connaître le terrain de jeu ». M. Bourg devrait rencontrer celles et ceux qui gèrent - de manière exemplaire - nos déchets radioactifs.

L’enjeu principal

La question principale qui demeure et  doit nous mobiliser est de savoir comment concilier d’un côté notre aspiration à un bon niveau de vie pour tous et de l’autre côté notre souhait de préserver un environnement agréable. Ces deux objectifs sont conciliables, si on le veut bien et si on ne se cache pas la tête dans le sable, ou la farine dans laquelle veut nous rouler l’écologie politique. Et il y aurait une forte majorité de citoyens favorable.

Il n’y a pas que la voie de l’austérité et du renoncement. Il y a une réelle possibilité de mettre à disposition plus d’énergie avec  moins de nuisances. Il faut additionner toutes les meilleures énergies, dont le nucléaire, et ne pas les jouer les unes contre les autres.

Entre prospérité et environnement ce n’est pas fromage ou dessert comme certains voudraient nous le faire croire, c’est fromage et dessert.

Jean-François Dupont / 2 décembre 2015

Publié aussi sur ClubEnergie 2051

Le plus grand défaut du nucléaire … ses qualités ?

 

 

L’Etat islamique voudrait planifier un “holocauste nucléaire” sur l’Occident et exterminer 500 millions de personnes

Selon un journaliste allemand ayant passé du temps au sein de l'organisation terroriste, l'Occident ne mesure pas la gravité de la situation.

L'Occident ne mesure pas l'ampleur de la situation, l'Etat islamique est beaucoup "plus dangereux et organisé" que nous le pensons selon Jürgen Todenhöfer, un journaliste allemand qui a passé plusieurs jours au sein de l'organisation terroriste en Irak et en Syrie. Celui-ci affirme que le groupe terroriste aurait bien l'intention de déclencher une sorte de tsunami nucléaire contre l'Occident et d'éradiquer "tous les non-croyants". En outre, l'Etat islamique voudrait balayer l'ouest de la surface de la terre avec un "holocauste nucléaire" et prévoirait d'exterminer 500 millions de personnes.

"Tous les chiites, Yazidi, les hindous, les athées et les polythéistes doivent être tués" selon Jürgen Todenhöfer. Le journaliste considère qu'il s'agit de l'organisation terroriste la plus dangereuse au monde. L'Occident "ne mesure pas la menace à laquelle il fait face" et sous-estime le risque "considérable" que représente l'Etat islamique.

Jürgen Todenhöfer raconte qu'il a échangé pendant des mois avec l'organisation terroriste via Skype, avant que celle-ci n'accepte de le recevoir. "J'avais vu les terribles vidéos de décapitations", explique le journaliste. "C'est justement ça qui m'a posé le plus gros problème lors de mes négociations. Au cas où, j'avais fait mon testament avant de partir". Le journaliste allemand décrit la vie sous le califat comme un enfer. "Les gens vivent dans des casernes, dans des maisons bombardées. Je dormais sur un matelas en plastique à même le sol, j'avais de la chance". Selon lui, les vidéos de décapitations servent à asseoir l'autorité du groupe sur la population.

"Je ne vois personne capable de les arrêter. Seuls les Arabes le peuvent. Je suis revenu très pessimiste" a déploré Jürgen Todenhöfer. "Ils sont extrêmement brutaux. Non seulement ils coupent des têtes, mais ils parlent également d'une stratégie de nettoyage religieux. Voilà leur philosophie officielle : ils parlent de 500 millions de personnes qui doivent mourir". Les Occidentaux et tous les musulmans qui approuvent la démocratie, devraient être tués selon le groupe extrémiste. Plus grave encore, Jürgen Todenhöfer explique que l'Etat islamique est certain de gagner ce combat. "Il y a un enthousiasme presque palpable et une confiance que je n'ai jamais vus dans d'autres zones de guerre".

Israël – Frapper le nucléaire iranien dans les 20 mois ?


Iranian President Rouhani Gives Talk In New York Ahead Of UN Address


Ca y est, je vais encore me faire traiter de maudit sioniste et de sale néoconservateur… De quoi s’agit-il ? Il se trouve que récemment, l’ancien ambassadeur américain à l’ONU, John Bolton (encore un pestiféré), a donné un aperçu du programme nucléaire de l’Iran et de l’accord imminent qui doit être freiné : « L’horloge tourne et l’Iran est en marche vers un arsenal nucléaire légitimé par les puissances que manipulent Obama, un Obama qui défend l’idéologie du mal ». Aucun doute, Bolton c’est Satan ; et moi je suis son suppôt.

Alors que les négociations entre l’Iran et les puissances mondiales ont atteint un accord provisoire avant la date limite du 30 juin, Bolton prédit que les négociations avec l’Iran sont « vouées à l’échec. Je ne pense pas que l’Iran a l’intention de renoncer à ses efforts pour obtenir des armes nucléaires. Même si un accord est signé dans le courant de l’été, je pense que les ayatollahs montreront leur violence avant même que l’encre soit sèche ».

Accréditant ces soupçons, de hauts responsables iraniens ont dit qu’ils commenceront à utiliser les centrifugeuses IR-8, qui sont 20 fois plus efficaces que les standards, dès que l’accord sera atteint, alors même que les États-Unis affirment qu’un accord limitera l’utilisation de centrifugeuses de pointe. Selon Bolton, l’Occident n’a pas suffisamment de connaissances du programme nucléaire secret de l’Iran, ni ne possède de mécanisme suffisant pour surveiller les violations possibles d’un futur accord, ce qui signifie qu’un tel accord ne fera que « légitimer le chemin de l’Iran vers l’arme nucléaire ».

Alors, pourquoi le président américain Barack Obama fait si ardemment pression pour obtenir un accord avec l’Iran ? Selon l’estimation de Bolton, « ses actions découlent d’une conviction que les négociations peuvent changer la nature du régime islamique, parce qu’Obama est entraîné par une idéologie qui voit l’influence américaine dans le cadre du problème, et s’il peut montrer aux ayatollahs que les USA ne sont pas une menace pour eux, ils seront heureux de renoncer à leur poursuite de leur programme nucléaire. Je pense juste que c’est absolument faux ».

Face à la menace d’un Iran possédant l’arme nucléaire, Israël devra frapper les installations nucléaires de l’Iran sur la base des estimations, car dans les 20 prochains mois l’Iran sera en mesure de produire un arsenal nucléaire. Israël doit décider bientôt, car une fois que l’Iran aura la bombe, « toute attaque risquerait d’entraîner des représailles nucléaires ».

Dans le cas d’une attaque israélienne sur les sites nucléaires de l’Iran, l’Etat juif aura le Congrès américain pour l’aider contre l’antagonisme d’Obama à un tel développement. Pendant l’attaque, Israël devra souligner combien son action fait partie de son droit légitime à l’autodéfense, et après les bombardements, il aura besoin de se réapprovisionner, de se réarmer avec l’aide des États-Unis. C’est clair que penser cela et en plus le dire et l’écrire, ça mériterait la peine de mort.

Michel Garroté

Source (maléfique) :

http://coolamnews.com/john-bolton-israel-doit-attaquer-liran-dans-les-20-prochains-mois/

   

Nucléaire iranien – Les ayatollahs ne lâchent rien


Iran-ayatollah-khamenei


Dans une récente analyse, Y. Carmon et A. Savyon, de l’Observatoire du Moyen-Orient MEMRI, écrivent (texte adapté ; voir lien vers source en bas de page) : Au vu de leur incapacité à parvenir à un accord en novembre 2014, l’Iran et le groupe des P5 + 1 ont décidé de prolonger la validité du plan d’action conjoint conclu à Genève le 24 novembre de six mois supplémentaires, jusqu’à juin 2015.

Suite à cet arrangement, les Etats-Unis ont prévu une poursuite des négociations en deux temps. Trois mois (jusqu’à fin mars 2015) pour parvenir à un accord-cadre. Trois mois supplémentaires (jusqu’à fin juin 2015) pour s’entendre sur les points techniques de cet accord.

Toutefois, dans un discours prononcé en février 2015, le Guide suprême iranien Ali Khamenei a annoncé qu’il était en total désaccord avec cette procédure, affirmant qu’il n’y aurait pas deux, mais une seule étape, que l’accord devait être conclu en juin 2015, et qu’il comprendrait la levée de toutes les sanctions contre l’Iran. Cela signifie que la date limite du 31 mars 2015 ne signifie rien pour Khamenei.

De leur côté, les États-Unis ne tiennent pas compte de l’annonce de Khamenei, et s’efforcent, sans grand succès, de placer l’Iran dans cette logique de processus en deux temps qu’ils ont instituée. Mais l’Iran refuse de signer un document provisoire ; c’est pourquoi les ministres des Affaires étrangères occidentaux impliqués dans les négociations, comme le ministre des Affaires étrangères britannique Phillip Hammond, ont précisé que les arrangements qui seraient conclus à ce stade seraient uniquement oraux.

Il convient de souligner que l’Iran n’a rien cédé, à aucun moment, sur ses exigences initiales : Téhéran refuse le retrait de son uranium enrichi d’Iran. Téhéran refuse une levée progressive des sanctions. Téhéran refuse toute restriction du nombre de ses centrifugeuses. Téhéran refuse les inspections intrusives et les inspections inopinées. Téhéran refuse toute interruption de ses recherches et activités de développement. Téhéran refuse tout changement relatif à la nature de son réacteur à eau lourde d’Arak.

Téhéran refuse la fermeture de son site secret d’enrichissement de Fordow. Téhéran refuse toutes les restrictions à ses activités nucléaires après l’expiration de l’accord. Téhéran refuse que son programme de missiles à longue portée soit inclus dans les négociations. Téhéran refuse de rendre des comptes sur ses anciennes activités nucléaires militaires clandestines. Téhéran refuse d’autoriser des inspections de sites militaires soupçonnés de mener des activités nucléaires.

Dans sa déclaration du 18 février 2015, Khamenei a précisé qu’il accepterait uniquement un accord en une étape, et que cet accord devait inclure la levée de toutes les sanctions contre l’Iran et clairement établir que l’Occident ne profiterait pas d’un accord-cadre pour imposer sa position à l’Iran lors d’une seconde étape, lorsque les détails seraient discutés.

Ci-après, la déclaration du 18 février 2015 de l’ayatollah Khamenei, véritable « patron » de l’Iran, sur les négociations nucléaires. Ayatollah Khamenei : Les mains de la nation iranienne et de ses hauts responsables n’ont jamais été liées, ce que nous avons bien montré. A partir de maintenant, nous allons également le démontrer avec nos initiatives et notre courage. C’est l’Amérique qui est coincée et empêtrée dans un problème, et la réalité à l’intérieur et à l’extérieur de la région le prouve. C’est vous les Américains qui avez subi défaite sur défaite pendant de nombreuses années ; c’est la République islamique d’Iran qui progresse, et qui ne peut en aucune façon être comparée à l'Iran d’il y a 30 et quelques années.

Ayatollah Khamenei : L’Iran va de l’avant, tandis que les Américains, qui n’ont pas réussi à déraciner la République islamique d'Iran, sont maintenant forcés de tolérer le régime de la République islamique. Leurs plans politiques, sécuritaires, économiques et culturels ne nous empêcheront pas d’avancer. Dans le cadre des négociations nucléaires, je vais accepter un plan réalisable, mais je ne vais pas accepter un mauvais accord. Comme les Américains, je pense que pas d’accord vaut mieux qu’un mauvais accord, et je crois qu’il vaut mieux ne pas parvenir à un accord que de conclure un accord qui nuira aux intérêts nationaux de l’Iran et ouvrira la voie à l’humiliation de la nation iranienne.

Ayatollah Khamenei : La conduite des États-Unis au cours des négociations, et de certains pays européens qui lui obéissent, est illogique. Ils ont de multiples attentes et pensent que l’on va satisfaire toutes leurs exigences. Mais ce n’est pas ainsi que l’on mène des négociations. La nation iranienne ne tolérera pas le harcèlement, la cupidité et une conduite irrationnelle. J’accepte de poursuivre les négociations afin de parvenir à un bon accord… Les négociations doivent préserver l’honneur de la nation iranienne, et la poursuite de son programme nucléaire.

Ayatollah Khamenei : Le scénario d’un accord sur les grands principes, suivi d’un accord sur les détails, n’est pas recommandé, car notre expérience avec la partie adverse nous a appris qu’un accord-cadre leur servira à inventer une série d’excuses dans la suite des négociations sur les détails. Si un accord doit être atteint, ce sera un accord en une seule étape, et il doit comprendre le cadre général ainsi que les détails. Le contenu de l’accord doit être clair, et ne pas donner lieu à diverses interprétations. Les paragraphes de l’accord ne doivent pas permettre à la partie adverse, habituée à marchander, de chercher des excuses au sujet des différents points. Les sanctions doivent être complètement levées. En outre, Khamenei a menacé d’imposer des sanctions avec le gaz iranien : S’il doit y avoir des sanctions, la nation iranienne peut également imposer des sanctions, et elle le fera, conclut Khamenei (fin du texte adapté ; voir lien vers source en bas de page).

Michel Garroté, 2 avril 2015

Source :

http://www.memri.fr/2015/04/01/teheran-na-cede-sur-aucun-point-par-rapport-a-ses-positions-initiales/

   

5 + 1 : avis de tempête sur le lac Léman

Par Jean Tsadik © Metula News Agency

Il plane une grande confusion sur ce qui se déroule entre les quatre murs de la salle de négociations de l’hôtel Beau Rivage à Lausanne entre les 5+1 et la délégation iranienne.

Il existe encore, certes, divers différends à résoudre entre les protagonistes. Mais à en croire le journaliste iranien Amir Hossein Motaghi, qui suivait les discussions, qui fut longtemps le principal conseiller du "Président" Hassan Rouhani, et qui vient de demander l’asile politique aux autorités helvétiques, il s’y déroule d’autres évènements fort préoccupants.

Suite

Bienvenue à la bombe atomique iranienne !

Les ministres des Affaires étrangères de la France et d’Allemagne ont rejoint les représentants américains et iraniens, samedi 28 mars 2015, pour conclure les négociations sur le nucléaire iranien. Les grandes puissances et l’Iran se sont mis d’accord sur un texte de 2-3 pages qui constitue un engagement de l’Iran sur le court terme, concrètement 10 ans. Disons-le franchement : l’accord en cours avec l’Iran est un très mauvais accord ; aider l’Iran à devenir un Etat quasi-nucléaire serait une catastrophe pour les régimes modérés du Moyen-Orient et pour l’Occident tout entier. Les négociations sur le nucléaire iranien bloquent sur deux sujets majeurs : la durée de l’accord ; et un mécanisme de garantie permettant de vérifier que les engagements iraniens soient respectés.

Quels pays contribuent à fabriquer le nucléaire offensif iranien ?

La Russie, la Chine, le Pakistan et la Corée du Nord contribuent largement à la fabrication du nucléaire offensif iranien. Mais ils ne sont pas les seuls. Deux groupes japonais, Kansai et Sojitz, ainsi que le groupe sud-coréen KHNP, sont actionnaires du nucléaire français. Du reste, ce n’est pas un secret. De son côté, le groupe japonais SBI Holdings Inc. est actionnaire de Kansai et de Sojitz, eux-mêmes actionnaires du nucléaire français. Le groupe japonais SBI Holdings Inc. est côté à la bourse de Tokyo, mais aussi à la bourse de Hong Kong (donc en Chine, alliée de l’Iran), avec des Depositary Receipts.

Et le groupe japonais SBI Holdings Inc. compte parmi ses actionnaires les trois banques russes Kommercheskiy Bank, Yedinennyi Investitsionnyi Bank et Investitsionnaya Finansovaya Kompaniya Metropol, sachant que la Russie reste, pour l’instant l’allié de l’Iran. Le groupe japonais SBI Holdings Inc. a donc bel et bien des intérêts communs avec la Chine, avec la Russie, qui sont des alliés de l’Iran et c’est là où je voulais en venir.

Autre anecdote. En 2009, des dépannages frigorifiques ont été effectués sur un site nucléaire français, site sensible classé III sécurité nationale. Pour effectuer ces dépannages, il a fallu de bonnes notions en électronique de puissance et de bonnes connaissances du principe d'enrichissement de l'UF6 par centrifuge. Une méthode utilisée en Iran pour enrichir l'uranium dans des milliers de centrifugeuses enterrées dans des sites tel que Natanz par exemple.

Il y a eu en France en 2009 dans une usine de conception de prototype de haute technologie, une armoire en cours de montage pour un moteur à palier magnétique haute vitesse avec, dessus, l’inscription, sur un panneau : « Iran ». Cette usine a détenu, il y a quelques années, le record mondial de rotation (18 000 tours/seconde) sur un rotor plein de 9 mm qui a explosé et traversé 4 cm de plexiglas et s'est planté dans un coffrage.

La France aide l'Iran depuis les années 1970 dans le partenariat nucléaire. Selon la version officielle - peu crédible - le partenariat aurait cessé en 1979 avec la montée au pouvoir des ayatollahs iraniens. Pourtant, l’entreprise à laquelle appartenait l’usine susmentionnée et pratiquant l’enrichissement de l'UF6 par centrifuge, cette entreprise fabrique des machines pour différents secteur de l'industrie française, y compris la défense et l'aérospatiale.

Obama s’aligne sur l’Iran

Le journaliste iranien Amir Hossein Motaghi a demandé l’asile politique en Suisse, profitant de sa présence à Lausanne pour couvrir les discussions nucléaires entre l’Iran et l’Occident. Amir Hossein Motaghi estime clairement qu’Obama adopte une ligne bien plus conciliatrice envers l’Iran que la plupart de ses alliés européens, au sein des équipes de négociation, qui comprennent les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité et l’Allemagne. « L’équipe américaine dans les négociations est essentiellement là pour parler au nom de l’Iran et défendre les intérêts iraniens, aux yeux des pays du P5+1, afin de les convaincre qu’il faut absolument signer cet accord », déclare Amir Hossein Motaghi.

Vu d’Israël

En Israël on estime que si les Occidentaux pensent que les Iraniens abandonneront une once de leurs investissements en hommes, en recherche, en argent, en temps, et surtout une once de leur souveraineté, ils se leurrent. Les Iraniens sont seuls pendant ces négociations face aux six puissances mondiales, qui ont montré plus d’une fois leur impatience, et pourtant, l’iranien Zarif et ses partenaires manipulent l’Ouest et lui mentent comme jamais personne ne l’a fait avant eux.

Michel Garroté, 30 mars 2015

  

Pourquoi la France nie le nucléaire militaire iranien


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 L’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), une filiale de l’ONU, reconnait, depuis plusieurs années, l’existence d’un programme nucléaire secret à usage militaire en Iran. L’Arabie saoudite, et, de façon plus générale, les monarchies du Golfe, reconnaissent, depuis plusieurs années, l’existence d’un programme nucléaire secret à usage militaire en Iran. Le premier rapport israélien sur le programme nucléaire secret à usage militaire de l’Iran, remonte à…1999, soit il y a seize ans ! Depuis 2009, donc depuis six ans, l’AIEA admet que l’Iran possède suffisamment d’uranium partiellement enrichi pour fabriquer une bombe sale (« durty bomb » : bombe radioactive dans le cas iranien qui nous préoccupe ; ou bombe chimique ou encore bombe bactériologique). Et l’AIEA admet également que l’Iran possède des missiles de longue portée pouvant être équipés d’ogives nucléaires.

Malgré cela, lors de la récente tournée du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, aux Etats-Unis -- pour évoquer le programme nucléaire secret à usage militaire de l’Iran -- de très nombreux médias français, médias classiques et médias internautes, de toutes tendances politiques, ont allégué que, soi-disant, Netanyahou mentirait sur le nucléaire militaire iranien. Pourquoi cette négation française du programme nucléaire militaire iranien ? Depuis le milieu des années 1970, la France a signé une série d’accords, d’abord avec la Ligue arabe, puis avec l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) ; accords qui favorisent la politique dite arabe de la France ; qui favorisent, défendent et valorisent l’islam ; accords qui prévoient de pénaliser toute critique de l’islam, critique qualifiée, pour l’occasion, « d’islamophobie », de « racisme » anti-musulman ; et, accords, qui, dans la foulée, expliquent l’hostilité systématique de la France, depuis quarante ans, à l’égard d’Israël.

Il peut arriver que tel ou tel média français admette l’existence d’un programme nucléaire militaire iranien. Mais à chaque fois que ce programme est évoqué par un dirigeant israélien, et, à plus forte raison si ce dirigeant israélien n’est pas de gauche, les médias français, médias classiques et médias internautes, de toutes tendances politiques, allèguent que, soi-disant, Israël mentirait sur le nucléaire militaire iranien. Le drame, car s’en est un, c’est que depuis quelques années, l’Arabie saoudite, et, de façon plus générale, les monarchies du Golfe, sont persuadées que le programme nucléaire militaire iranien est suffisamment avancé pour que les ayatollahs de Téhéran puissent recourir à l’arme nucléaire, mais la France semble prendre tout cela très à la légère.

Personnellement, je me documente sur le programme nucléaire militaire iranien depuis 2007. J’ai eu - et j’ai encore - accès à des rapports et à des analyses qui démontrent, de façon irréfutable, la dangerosité du programme nucléaire militaire iranien. Dangerosité pour Israël. Dangerosité pour le Proche et le Moyen Orient. Dangerosité pour le monde. Sans citer ici tous les experts dont j’ai lu les études, j’en mentionnerai tout de même quelques-uns : Caroline Glick ; Daniel Pipes ; Claude Monniquet ; Bat Ye’or ; Alexandre Del Valle ; Manfred Gerstenfeld ; Walid Pharès ; Michel Gurfinkiel ; Gilles-William Goldnadel ; Yossef Bodansky ; Daniel Greenfield ; Cory Bennett. ; Dick Morris.

Ci-dessous, je mets en lien des sources concernant, non pas tant l’évolution du nucléaire militaire iranien de 1999 à 2015, mais concernant surtout la récente tournée du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou aux Etats-Unis pour évoquer ce même nucléaire militaire iranien.

Michel Garroté,6 mars 2015

Article sur les islamo-gauchistes face à la menace nucléaire iranienne :

http://www.lesobservateurs.ch/2015/02/25/nucleaire-iranien-mossad-intox-islamo-gauchiste-contre-netanyahou/

Article sur les Arabes opposés à la bombe nucléaire iranienne :

http://leblogdemichelgarrote.blogspot.ch/2015/03/bombe-nucleaire-iranienne-les-arabes.html

Articles qui ne démolissent pas systématiquement Netanyahu :

https://actualitechretienne.wordpress.com/2012/02/24/michel-garrote-liran-menace-israel-leurope-et-les-etats-unis/

http://www.europe-israel.org/2010/11/%C2%AB-l%E2%80%99apocalypse-nucleaire-iranienne-%C2%BB-par-michel-garrote/

http://monde-info.blogspot.ch/2012/01/pour-frapper-liran-israel-se-passera.html

La campagne anti-Netanyahu d’Obama aurait-elle ratée ?

Dick Morris : Bibi change le débat

Netanyahu : « même si Israël reste seul, Israël se défendra. »

Dick Morris : Bibi change le débat L’argument de Netanyahu est irréfutable. Aucun membre du Congrès ne peut l’ignorer.

Benjamin Netanyahou digne fils spirituel de W. Churchill

Netanyahou au Congrès, le discours d’un vrai leader juif.

Netanyahu : “On ne peut pas faire confiance à l’Iran”Un accord avec l’Iran déstabiliserait le Moyen-Orient

Netanyahou prononce son discours devant le Congrès US

Le discours de Natanyahou : enfin !


Nucléaire iranien / Mossad – Intox islamo-gauchiste contre Netanyahou


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 C’est la dernière intox islamo-gauchiste contre Netanyahou : il aurait, soi-disant, menti sur le nucléaire offensif iranien. C’est faux. Netanyahou n’a pas menti. Il a dit la vérité. L’Iran, c’est l’Iran des mollahs intégristes et génocidaires, c’est l’Iran du Guide suprême, un ayatollah, et ce, depuis 1979, au temps de l’ayatollah Khomeiny. La différence entre 1979 et 2015, c’est qu’avec l’uranium enrichi et les missiles dont dispose aujourd’hui l’Iran, ce pays peu dès maintenant lancer une « bombe sale » sur Israël. L’Iran n’a pas besoin d’attendre d’avoir une bombe atomique. Une « bombe sale » avec 500 grammes de poudre d’uranium enrichi et un seul missile suffissent déjà.

L’Agence Internationale de l’Energie Atomique, une filiale de l’ONU, confirme depuis 2011 que l’Iran fabrique la bombe atomique. Si Israël ne lance pas de frappes préventives contre le nucléaire offensif iranien, l’Arabie saoudite et l’Egypte, deux pays sunnites, se procureront des armes nucléaires au Pakistan, pour contrer la puissance nucléaire chiite iranienne. En revanche, si Israël porte un coup dur au nucléaire militaire des ayatollahs iraniens, alors les pays sunnites ne feront pas tout pour se procurer au plus vite des armes nucléaires.

Le fait de laisser l’Iran constituer un petit arsenal nucléaire ne serait bien évidemment pas sans risques. Je ne pense pas (à l’inverse des Israéliens, ce qui est parfaitement compréhensible) que les mollahs parviendraient à bombarder Jérusalem dès lors qu’ils disposent de l’arme nucléaire : les Israéliens possèdent une centaine d’ogives, et leur contre-attaque serait en mesure de raser l’ensemble de l’Iran. (Les mollahs ont beau financer les auteurs d’attentats suicide, ils ne sont pas suicidaires pour autant).

Un Iran doté de l’arme nucléaire pourrait toutefois utiliser une « bombe sale » contre Israël (durty bomb). Un Iran doté de l’arme nucléaire pourrait servir de couverture (de «paravent nucléaire», pourrait-on dire) au Hezbollah et à d’autres groupes alliés, qui pourraient en profiter pour se montrer plus agressifs. L’arsenal iranien pourrait convaincre les petits pays de la région de rallier sa cause (et les dissuaderait à coup sûr d’aller contre les intérêts de Téhéran) et saperait sans doute la crédibilité de la politique étrangère américaine (si les Etats-Unis refusent d’agir pour interrompre l’élaboration de la bombe iranienne, certains pourraient douter qu’ils interviennent pour empêcher Téhéran de l’utiliser).

Pour en finir avec le Hamas palestinien, le Hezbollah libanais, les turpitudes turcopersanes et les flottilles djihadiques, Israël devrait frapper le serpent à la tête. Aussi longtemps que les Israéliens refuseront de traiter définitivement la cible iranienne, le Hamas et le Fatah palestiniens, le Hezbollah libanais, les turcitudes, les persâneries, les flottilles djihadiques, les tirs de roquettes, obus et missiles, sans oublier les idiots utiles tels nos ineffables journaleux au cerveau atrophié, continueront de narguer et de harceler Israël, sous toutes les formes possibles et imaginables.

A ce propos, rappelons que l’Arabie saoudite était et demeure prête à ouvrir son espace aérien à Israël pour frapper le programme nucléaire iranien. Les autorités saoudiennes sont entièrement coordonnées avec Israël sur toutes les questions liées à l’Iran. Les Saoudiens sont prêts à ouvrir leur espace aérien à l’aviation israélienne pour frapper l’Iran si une attaque est nécessaire.

Mais revenons à la dernière intox islamo-gauchiste contre Netanyahou (Israël est en période électorale et des négociations entre l’Occident et l’Iran viennent d’avoir lieu à Genève…). Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou affirmait en 2012 devant l'Assemblée générale de l'ONU que l'Iran pourrait se doter de la bombe atomique dans les prochains mois si la communauté internationale n'agissait pas. Quelques semaines plus tard, « ses services secrets », auraient, selon l’intox islamo-gauchiste, estimé le contraire.

Cette « information » a été tirée de « centaines d'échanges » entre les « plus grandes agences de renseignements du monde » obtenus par la chaîne islamique qatarie Al-Jazzera et le journal britannique d’extrême-gauche The Guardian. Elle mettait en lumière, selon l’intox islamo-gauchiste, le fossé qui existerait entre les déclarations publiques des principaux politiciens israéliens et les évaluations d'Israël, écrit sans rire The Guardian.

En septembre 2012, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, avait brandi devant les leaders mondiaux l'illustration d'une bombe sur le point de détonner pour s'alarmer de l'avancement du programme nucléaire iranien. Quelques semaines plus tard, le Mossad aurait conclu, selon l’intox islamo-gauchiste, dans un rapport reçu par les services de renseignements sud-africains que l'Iran n'avait pas les capacités nécessaires pour produire des armes.

Un hebdomadaire gauchiste écrit l’inverse dans un style illisible : le Mossad, le renseignement israélien, quelques semaines après l'intervention de Bibi à l'ONU, confiait à ses homologues sud-africains que l'Iran était bien loin selon eux d'en être aussi loin dans leurs recherches. En clair, selon l’intox islamo-gauchiste, on ne sait même pas qui aurait fait quoi. Sans compter que des échanges de cette nature entre le Mossad et l’Afrique du Sud, c’est proprement ridicule. Ce n’est pas le Mossad, mais le renseignement militaire israélien, qui est chargé du dossier nucléaire iranien depuis 1999…

Un média israélien d’extrême-gauche écrit que la chaîne islamique qatarie Al-Jazzera a annoncé qu’elle « révélerait » une série de « télégrammes » dans les prochains jours qui comprendrait, selon l’intox islamo-gauchiste, la « véritable » évaluation du service d’espionnage israélien du Mossad quant aux ambitions nucléaires de l’Iran. C’est donc le Qatar islamique qui détiendrait la « vérité »… A noter que ces « fuites » surviennent alors que Benyamin Netanyahou doit s'adresser au Congrès américain essentiellement sur la question de l'Iran…

Un groupe de l’opposition iranienne en exil a fait état à Washington de ce qu’il présente comme un site d’enrichissement d’uranium « secret et illégal » du régime de Téhéran, en violation des négociations en cours avec les grandes puissances.

« Bien que le régime iranien affirme que toutes ses activités d’enrichissement sont transparentes et sous contrôle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), il mène en fait des activités de recherche et de développement au moyen de centrifugeuses perfectionnées dans un site nucléaire secret appelé « Lavizan-3 », sur une base militaire de la banlieue nord-est de Téhéran », a affirmé lors d’une conférence de presse l’antenne américaine du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI).

Le directeur adjoint pour les Etats-Unis, Alireza Jafarzadeh, a longuement présenté des images satellites tirées de Google Maps et « des renseignements obtenus auprès de sources haut placées au sein du régime iranien et de ceux impliqués dans des projets d’armes nucléaires ». D’après les opposants iraniens, le site de « Lavizan-3 », composé d’un tunnel et de laboratoires souterrains, a été construit entre 2004 et 2008. « Depuis 2008, le régime y a conduit en secret des activités de recherche et d’enrichissement d’uranium », a dit M. Jafarzadeh.

« Ces renseignements sur ses activités nucléaires montrent qu’il n’a cessé de mentir depuis plus d’une décennie », a accusé la représentante du CNRI aux Etats-Unis, Soona Samsami. Groupe historique d’opposants iraniens – considérés comme « terroristes » par l’Union Européenne jusqu’en 2008 et par les Etats-Unis jusqu’en 2012 – les « Moudjahidine du peuple » (MEK) forment la principale composante du CNRI.

Depuis que les négociations entre l’Iran et les grandes puissances ont démarré en 2003, le MEK affirme régulièrement révéler l’existence d’infrastructures secrètes où la République islamique poursuivrait l’enrichissement d’uranium dans le cadre d’un programme militaire. L’Iran et les grandes puissances tentent de s’entendre sur un règlement d’ici au 31 mars qui autoriserait Téhéran à réaliser certaines activités nucléaires civiles, mais qui l’empêcherait de se doter de la bombe atomique. En échange, il obtiendrait une levée des sanctions internationales.

La phase la plus cruciale des négociations a redémarré il y a 18 mois entre le groupe 5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne) et l’Iran qui ont scellé un accord provisoire (Joint plan of action, JPOA) en novembre 2013. « Ce que vous avez vu aujourd’hui est une violation évidente du Traité de non-prolifération, du Conseil de sécurité de l’ONU et du JPOA », a dénoncé M. Jafarzadeh, jugeant « insensé de poursuivre les négociations ».

Comme les détails des fuites montrent la très mauvaise affaire que les grandes puissances sont sur le point de conclure avec l’Iran, le discours de Bibi et sa position apparaissent de plus en plus justifiés. L’Iran semble être le grand gagnant dans le jeu de négociations des enjeux élevés que les puissances mondiales, dirigées par l’équipe du président américain Barack Obama, ont joué comme des amateurs.

La grande nouveauté est, alors qu’il y a dix ans l’Iran ne pouvait pas se permettre d’avoir un seul centrifugeur, le « deal » P5 + 1 lui offre, selon de hauts responsables israéliens et d’autres, 6 500 centrifugeuses environ. Ces centrifugeuses n’ont rien à voir avec la création du « nucléaire », en République islamique d’Iran riche en pétrole. Ces centrifugeuses seront la manufacture du matériau nécessaire pour lancer rapidement l’Iran vers la capacité d’armement nucléaire.

Les détails qui émergent soutiennent la position et la mise en garde des Israéliens ont été contre, énergiquement, depuis de nombreux mois. Bien que les États-Unis aient récemment admis qu’ils n’avaient pas tenu au courant Israël sur les détails de ce compromis, Israël a été tenu au courant par d’autres canaux. Le « deal » n’a pas encore été finalisé et les pourparlers reprendront lundi prochain, après que le Secrétaire d’Etat américain John Kerry et le Ministre des affaires étrangères d’Iran, Mohammad Javad Zarif se réuniront pour conclure des détails pendant plusieurs jours à Genève.

Zarif a dit aux Fars News d’Iran « Nous avons eu des négociations sérieuses avec les représentants du P5 + 1 et surtout avec les américains au cours des trois jours… « Mais il y a encore un long chemin pour parvenir à un accord définitif ». Le groupe P5 + 1 se réfère aux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Russie, la Chine, la France + l’Allemagne. Outre le nombre énorme de centrifugeuses que l’Iran sera autorisé en vertu de l’entente, la date de la fin de l’accord entre le P5 + 1 et l’Iran est très préoccupante pour Israël et d’autres qui ont reconnu les capacités apocalyptiques de l’Iran. L’accord devrait se terminer dans une dizaine d’années, après quoi il n’y aura aucune retenue du tout sur le programme nucléaire iranien.

L’Associated Press a signalé l’accord qui au départ devait geler le programme nucléaire iranien, mais peu à peu lui a permis d’accroître les activités, comme une « récompense » pour la « conformité », ce qui pourrait lui permettre de produire des armes nucléaires dans les dernières années de l’accord. Le Ministre de la défense d’Israël Moshe Ya’alon a exprimé la profonde préoccupation d’Israël de l’accord imminent, selon le Jerusalem Post : « L’accord avec l’Iran est un grand danger pour la paix dans le monde occidental et une menace pour la sécurité d’Israël, » a-t-il dit.

« L’Iran est aujourd’hui le principal facteur de l’instabilité au Moyen Orient et il envoie des agents terroristes dans le monde entier dans le but de nuire aux intérêts occidentaux et israéliens, » dit-il. « Par conséquent, tout accord qui sera signé entre l’Occident et ce régime apocalyptique, messianique nuira gravement aux intérêts occidentaux et israéliens et permettra à l’Iran de devenir un Etat de seuil nucléaire et poursuivra ses activités terroristes ». Le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahu doit se pencher lors d’une session conjointe du Congrès la semaine prochaine. Il mettra l’accent sur les dangers du deal avec l’Iran. Il admet ouvertement que son but est de convaincre les membres du Congrès à faire tout ce qui leur est possible pour insister sur un accord qui doit empêcher l’Iran d’atteindre son objectif d’obtenir la capacité d’armement nucléaire.

Le discours est devenu une source majeure de conflit entre l’administration américaine et Israël, avec de fausses accusations telles que Netanyahu a « occulté » l’Administration en omettant de l’informer avant d’accepter l’invitation du Congrès. Avec les détails qui émergent lentement d’une très mauvaise affaire entre les grandes puissances et l’Iran et les sondages qui montrent qu’une grande majorité d’Américains se méfie des Iraniens, il se peut que l’irritabilité de Washington aïe au moins une conséquence inattendue : Un coup de pouce pour Benyamin Netanyahou.

Michel Garroté, 25 février 2015

Sources :

OLJ

Lori Lowenthal Marcus, adapté par Mordeh’aï pour malaassot.com

  

Nucléaire: L’avenir en Chine

La Conseillère fédérale Doris Leuthard mentionne trois raisons pour lesquelles nous devons renoncer à des centrales nucléaires :

  • elles sont trop dangereuses
  • elles sont trop chères
  • la prochaine génération ne sera disponible que dans des décennies.

On entend autre chose dans le milieu spécialisé. Qu’en est-il ? Pour le savoir nous nous sommes mis en voyage.

Nous parlons ici de deux voyages. Les deux ont mené la moitié de l’équipe de « Kaltduschenmitdoris » (soit Simon Aegerter) en Chine.

C’était en mai 1980 lorsqu’une délégation de la Société suisse de physique s’est rendue à Pékin à l’invitation de l’Académie chinoise des sciences. Cela se passait trois ans et demi après la disparition de Mao et le pays était en train de se remettre de la catastrophe issue de la « Révolution culturelle ».

Les Instituts de recherche et les Universités que nous visitâmes, étaient pour la plupart dirigées par des vétérans âgés de 70 à plus de 80 ans. Il manquait toute une génération de scientifiques. L’équipement des laboratoires faisaient une impression de pauvreté et de vétusté. Pourtant le baromètre de l’ambiance était au « renouveau ! ».

Dans la rue la vision correspondait encore aux clichés : des personnes menues et maigres en blouses Mao bleu foncé. Les disettes des dernières décennies laissaient encore leurs marques. Le flux des vélos s’embouteillait aux carrefours.

Trente quatre ans plus tard : l’aéroport de province de Weihai est brillant de propreté et les passagers vêtus à la dernière mode sont amenés et emmenés par des taxis. Sur les autoroutes on traverse des installations industrielles, en passant par de petites villes proprettes (avec un trafic quelque peu chaotique), puis au travers de champs de cultures soignés jusqu’à l’hôtel Shidao, sur la plage de la Mer Jaune.

C’est là qu’a lieu le congrès de quatre jours consacré au réacteur modulaire à sûreté intrinsèque. Ce n’est pas par hasard que ce congrès a lieu en Chine ; entre-temps les Chinois sont devenus les leaders en matière de technique moderne de réacteurs.

Le développement incroyable que le pays a atteint en seulement une génération, est dût à deux choses : l’esprit d’entreprise chinois mis en œuvre par Deng-Xiaoping, et l’énergie, en particulier l’électricité. Les besoin en électricité ont crû de façon phénoménale. Lorsque la construction du barrage des Trois-Gorges sur le Yang Tse a débuté, il devait couvrir 10% des besoins d’électricité. Lorsqu’il a été achevé, il en assure 3% tellement la consommation globale d’électricité a augmenté dans l’intervalle.

À côté des usines hydroélectriques il y a en premier lieu des centrales à charbon qui couvrent la demande avec des conséquences dévastatrices. La cloche de smog sur les grandes villes devient de plus en plus insupportable et mortelle. La direction politique du pays a – contrairement à nos élites politiciennes – analysé froidement la situation et ne voit qu’une issue : l’énergie nucléaire ! Actuellement il y a 21 centrales nucléaires couplées au réseau et 29 sont en construction. Et encore ce sont de grosses centrales de la 3e génération, donc pas encore issues de la dernière innovation ; pourtant le futur a déjà commencé. Toutes les variantes imaginables de la future génération de centrales nucléaires sont développées et testée en Chines. Ces réacteurs, dit de « Génération 4 » sont d’une sûreté intrinsèque, de haute efficacité, modulaires et bon marché. Ils doivent commencer à produire de l’électricité en 2017 et dès 2020 à supplanter les centrales à charbons.

L’un de ces prototypes est le HTR, le « réacteur à haute température ». C’est à Jülich que le principe en a été imaginé et développé, et cela aussi en coopération avec BBC. Puis l’Afrique du Sud a misé sur les réacteurs à boulets. Un non-sens en matière de régulation en Allemagne (une exigence de refroidissement à l’eau, là où l’eau n’a rien à faire) et une manque d’argent en Afrique du Sud ont donné fin à toutes les espérances. C’est alors que sont venus les Chinois. Depuis 10 ans fonctionne un réacteur expérimental de ce type à l’Université Tsing Hua de Pékin. Sur la presqu’île de Shandong, près du lieu du congrès, deux réacteurs de 250 MW sont en construction. Ils doivent entrer en service en 2017. Ce n’est pas un rêve éveillé, mais une réalité littéralement solide : le béton du bâtiment est entièrement coulé et les montages sont prêts.

C’est là un des types de réacteurs que redoutent les Greenpeace et consorts : il leur ôte tous les arguments. Des accidents comme à Tchernobyl ou à Fukushima ne sont pas seulement hautement invraisemblables, mais impossibles. Du graphite ne peut plus s’enflammer ; la chaleur est prélevée avec de l’hélium, un gaz noble inactif. ; en cas de surchauffe il ne peut plus y avoir de réaction en chaîne et le refroidissement a lieu sans courant et sans pompes. On appelle cela une sûreté intrinsèque.

Ces réacteurs sont assez petits pour, à l’avenir, pouvoir être produits à la chaîne. Cela abaisse les coûts. Un groupe de turbine peut être alimenté par pas moins de 6 réacteurs. Cela est flexible. On peut sans autre les enterrer. Cela va les protéger des derniers risques : les influences de l’extérieur.

Ainsi les arguments du Conseil fédéral s’écroulent. On s’imagine bien que l’OFEN n’a pas aimé qu’une délégation suisse aille participer à ce congrès. Ainsi nous pouvons vous tenir informés, ce que le Conseil fédéral ne veut pas, afin que vous le sachiez :

Il y aura des réacteurs sûrs, disponibles d’ici 10 ans et à un coût avantageux !

Avantageux, ce n’est pas encore bon marché : le kWh devrait coûter 10 à 15% plus cher que l’électricité nucléaire actuelle. Mais dans quelques années, les réacteurs à sels fondus devraient être mûrs pour apparaître sur le marché. À Shanghai on en développe également. Ils devront produire de l’électricité à un moindre coût que celui des centrales à charbon.

 

Lors de discussions en marge du congrès, on a pu se rendre compte d’une intéressante vision extérieure de la Suisse. Trois observations nous ont frappés :

  1. Les Chinois nous trouvent vraiment drôles : « Vous voulez parvenir à une Société à 2000 watts ? – Ah oui ! nous l’avons eue et nous nous en souvenons bien. En tout cas, nous ne voulons pas y retourner ! Vous savez : l’énergie procure le bien-être et le bien-être a besoin d’énergie. Et, vous le savez aussi : l’énergie nucléaire est propre. Elle est classée en Chine dans la catégorie cleantech ! »
  2. « Vous les Suisse vous êtes des champions : vous n’avez pas seulement le réacteur en état de marche le plus ancien du monde, mais il fonctionne aussi avec la disponibilité la plus grande ! » Une petite recherche nous donne à relativiser cette louange : Beznau I est certes le plus ancien réacteur en activité au monde, mais cette disponibilité remarquable n’a pas lieu chaque année. Il ne s’en tire pourtant pas si mal. Cela est principalement dû au mérite d’un homme : Kurt Küffer, le premier directeur de Beznau. Il l’a dit dès le début : Ces réacteurs sont conçus pour 40 ans. Nous allons pourtant les faire fonctionner et les mettre à niveau régulièrement au point qu’ils pourront marcher 60 ans en toute sécurité.
  3. « Nous voulons collaborer avec vous, Suisses ! Nous avons confiance en vous ! » Lorsqu’on approfondit la discussion, on apprend que cette estime est liée à de bonnes expériences faites avec nous, mais aussi avec le fait que la Suisse n’a jamais été une puissance coloniale.

 

Simon Aegerter, le 20 novembre 2014

Source: 

http://www.kaltduschenmitdoris.ch/themen/energiestrategie-2050/item/146-zukunft_in_china

Traduction: Christophe de Reyff