Grâce aux narco-dollars, le Hezbollah surarmé attaque le nord d’Israël

Au Liban, le «Parti de Dieu» lance ses drones et ses missiles sur Israël créant de gigantesques incendies. Il a amassé d’immenses stocks d’armes grâce à l’Iran et au trafic de drogue en Amérique latine.

Comment Israël peut-il résister à tant d’ennemis, sur tous les fronts, ennemis qu’exalte un rêve de tueries au nom de Dieu et de l’Islam?

Comment tant d’Occidentaux peuvent-ils s’allier à des fanatiques de cet acabit sous prétexte de libérer un peuple en en supprimant un autre?

Comment soutenir un réseau de terreur dont l’Iran est le pivot, qui manœuvre grâce à ses proxys: Houthis, Jihad islamique, nationalistes arabes baasistes pro-Assad, Hamas, Hezbollah.

Le plus puissant voisin d’Israël n’est pas le Hamas, mais le Hezbollah chiite libanais, le «Parti de Dieu» guidé par Hassan Nasrallah. Dès le lendemain du 7 octobre, il a commencé ses tirs de missiles (il en posséderait 150'000 à 200'000) et de drones. Ils visent presque chaque jour le nord de l'État hébreu dans un déchaînement de feu.

Les terroristes lancent des drones et des roquettes incendiaires. Plus de 700 brasiers, parfois gigantesques, ont dévasté plusieurs milliers d'hectares de forêts au nord et obligé à évacuer des villes entières, dont Kiryat Shamona située à peine à 2 km de la frontière.

Les habitants du nord d'Israël sous une menace permanente. DR/KKL

Près de 100’000 habitants ont dû quitter leur habitation. Beaucoup ne veulent plus revenir vu la dangerosité du voisinage.

Les 15'000 casques bleus de la Force intérimaire des Nations unies pour le Liban (Finul) créée en 1978, est censée veiller à l'application du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah après le retrait israélien en juin 2000. Elle est parfaitement inutile.

Tilak Pokharel, porte-parole adjoint de la Finul, déclare en 2019: «Jusqu’ici, nous n'avons pas reçu de preuve sur l'existence de stocks d'armes». Depuis des mois, les preuves pleuvent chaque jour.

L’ONU aux abonnés absents

Ni le Conseil de sécurité, ni la Cour pénale, ni le triste secrétaire général Antonio Guterres n’ont jugé utile de se saisir de l’agression libanaise. Et moins encore la Cour internationale de justice qui est présidée par un Libanais, Nawaf Salam. Il a parmi d’autres décrété qu’Israël était sur la voie d’un génocide. Lorsqu'il était ambassadeur du Liban à l'ONU, il a voté 210 fois pour condamner l'État juif, et a prononcé des discours incendiaires accusant les «organisations terroristes juives» de commettre des «massacres organisés», selon un nouveau rapport de l'organisation non gouvernementale UN Watch.

Comme les universités d’ici, ces soi-disant défenseurs de la justice détestent Israël.

Selon un remarquable dossier du Point paru en 18 avril 2024, le Hezbollah peut compter sur quelque 100’000 combattants aguerris.

L’armée israélienne réplique aux attaques. De nombreux terroristes ont déjà péri dans ce conflit.

Le Hezbollah utilise un stock d’armes amassées grâce aux fruits d’un immense trafic de drogue. Il profite et entretient la déliquescence de l’Etat libanais.

Il a réussi à asseoir son autorité au-delà de la population chiite, grâce à une alliance contre nature conclue avec le Courant patriotique libre (CPL), l'un des principaux partis chrétiens.

Il utilise aussi ses fonds pour recruter des adeptes, notamment dans le sud du Liban, bastion du mouvement islamiste, où la population est majoritairement chiite.

C’est dans cette région que Lokman Slim, un journaliste opposant a été retrouvé mort en février 2021, le corps criblé de balles. Il avait accusé le Hezbollah et le régime syrien d'avoir entreposé dans le port de Beyrouth le nitrate d'ammonium à l'origine de l'effroyable explosion qui a dévasté la capitale libanaise le 4 août 2020.

L’aide sociale pour obtenir des soutiens

Le dossier du Point paru le 18 avril 2024 éclaire les activités clandestines du Hezbollah en Amérique latine notamment en Colombie, au Paraguay et au Venezuela . Le journaliste Etienne Gernelleremarque qu’«entre cocaïne, tueurs à gages et cryptomonnaies… On se croirait chez Pablo Escobar, le fanatisme islamiste en plus».

La présence d’une vaste communauté d’origine libanaise en Amérique latine – 10 à 12 millions de personnes – a permis au Hezbollah de bénéficier de nombreux relais. «Ils recréent un petit Liban à l’étranger, avec ses mosquées, ses organisations caritatives, ses écoles…», note le chercheur Emmanuele Ottolenghi.

Rien que le trafic de cocaïne dépasserait les 100 milliards de dollars par an. La Colombie produit 70% de  la production mondiale. Elle serait aujourd'hui la deuxième source de financement du Hezbollah derrière le régime de Téhéran.

Le «Parti de Dieu» est aussi chez lui au Venezuela, nouvelle illustration du socialisme tant aimé des «progressistes» occidentaux. Son président Nicolas Maduro est un fervent antisémite. Il accuse régulièrement Israël de génocide depuis le pogrom du 7 octobre (qu’il n’a pas condamné). La cryptomonnaie, massivement utilisée par le régime, est une autre source potentielle de financement.

La population ne profite pas des revenus du pétrole alors que le pays possède les premières réserves du monde.

Mais l’opposition a toujours été active. Des élections auront lieu le 28 juillet prochain soit ce dimanche, et Maduro est donné largement perdant. Reste à voir si le processus pourra se dérouler normalement.

L'Europe de l'Ouest constitue la cible majeure des narcotrafiquants.

Les démocraties financent donc trois fois le malheur des peuples: par l’UNRWA, par le Hamas et par la drogue.

Dossier du Point (abonnés)

Dans les rangs du Hezbollah, à l'aube de la guerre avec Israël
Le mouvement chiite libanais – 150 000 missiles et roquettes, 100 000 combattants –, bras armé de l’Iran au Liban, a les moyens d’infliger de très gros dégâts à Israël. (octobre 2023)
Iran, Colombie, Liban, France… les milliards du Hezbollah
Le «Parti de Dieu» prospère sur fond d’islamisme, de terrorisme et de cocaïne : notre grande enquête sur le bras armé de Téhéran.
Sur la piste des narcodollars du Hezbollah en Amérique latine
Notre enquête en six épisodes sur les juteux trafics du mouvement islamiste chiite libanais et de son protecteur iranien. (avril 2024)
Comment le Hezbollah cannibalise l’État au au Liban
Prospérant sur l’effondrement du pays et conforté par le conflit avec Israël, le « Parti de Dieu » impose son hégémonie militaire, politique et sociale.
À Bogota, cette étrange mosquée dont les autorités se méfient
Dans la capitale colombienne, un lieu de culte chiite est accusé de servir de paravent à l’influence de l’Iran.
Colombie : à Barranquilla, de Shakira aux clans du Hezbollah
La ville de la côte Atlantique est la porte d’entrée d’une communauté libanaise qui permet au groupe terroriste de bénéficier de relais sur le continent.
Le « narco-djihad » du Hezbollah
Des conteneurs partent de Colombie vers le Liban, le Koweït, Israël, les États-Unis… Les paradis fiscaux et des banques blanchissent des sommes colossales.
Dans les rangs du Hezbollah, à l'aube de la guerre avec Israël
Le mouvement chiite libanais – 150’000 missiles et roquettes, 100’000 combattants –, bras armé de l’Iran au Liban, a les moyens d’infliger de très gros dégâts à Israël.
Hezbollah : à l'ombre du Venezuela 
Allié stratégique de l’Iran, le régime de Caracas a laissé le groupe paramilitaire terroriste s’implanter sur son territoire, d’où il organise ses trafics.

Le Hezbollah accusé d’avoir stocké du nitrate d’ammonium en Europe et notamment en Suisse

Les Etats-Unis ont accusé vendredi le Hezbollah d'avoir multiplié les "caches de nitrate d'ammonium" dans plusieurs pays européens. Le mouvement chiite libanais aurait fait transiter ce produit notamment en Suisse, affirme Washington.

"Depuis 2012, le Hezbollah a établi des caches de nitrate d'ammonium à travers l'Europe, en transportant des kits de premiers secours dont les poches de froid instantané contiennent cette substance", a dit le coordinateur américain pour le contre-terrorisme, Nathan Sales.

"Ce genre de cache a été trouvé dans plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, la Grèce, la France, l'Italie et plusieurs autres", a-t-il ajouté dans une conférence jeudi, dont la transcription a été transmise vendredi à l'AFP. Il a également évoqué des passages de ce produit par la Belgique, l'Espagne et la Suisse.

[...]

Swissinfo.ch

Terrorisme: Le Hezbollah accusé d’avoir stocké du nitrate d’ammonium en Suisse

Washington affirme que le mouvement chiite libanais a multiplié les caches du composé ionique dans plusieurs pays européens. Cette substance est à l’origine de la dramatique explosion qui a ravagé une partie de Beyrouth le mois dernier.

Marc Strueby

Les Etats-Unis ont accusé vendredi le Hezbollah d’avoir multiplié les «caches de nitrate d’ammonium» dans plusieurs pays européens. Le mouvement chiite libanais aurait fait transiter ce produit notamment en Suisse, affirme Washington.

«Depuis 2012, le Hezbollah a établi des caches de nitrate d’ammonium à travers l’Europe, en transportant des kits de premiers secours dont les poches de froid instantané contiennent cette substance», a dit le coordinateur américain pour le contre-terrorisme, Nathan Sales.

«Ce genre de cache a été trouvé dans plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, la Grèce, la France, l’Italie et plusieurs autres», a-t-il ajouté dans une conférence jeudi, dont la transcription a été transmise vendredi à l’AFP. Il a également évoqué des passages de ce produit par la Belgique, l’Espagne et la Suisse.

Interrogé par Keystone-ATS sur la présence de ces caches sur le territoire helvétique, le Ministère public de la Confédération (MPC) a indiqué samedi matin qu’il ne mène en l’état «aucune procédure pénale dans le contexte évoqué et il n’exécute aucune demande d’entraide étrangère dans ce contexte». Une procédure pénale ne s’ouvre que s’il y a des soupçons suffisants, précise le MPC.

La France, à qui les Etats-Unis reprochent de dialoguer avec la branche politique du Hezbollah pour tenter de sortir le Liban de la crise dans laquelle il est plongé, s’est montrée très dubitative quant à l’existence de tels agissements sur son territoire.

Pas d’élément tangible, dit Paris

[...]

Certains de ces stocks ont été «détruits», a précisé le responsable américain. «Nous avons des raisons de croire que cette activité est encore en cours», a prévenu ce diplomate, expliquant que Washington soupçonnait que de telles caches étaient encore présentes au moins jusqu’en 2018, «probablement en Grèce, en Italie et en Espagne». «Et comme nous l’avons tous vu lors de l’explosion du port de Beyrouth, le nitrate d’ammonium est une substance vraiment dangereuse», a-t-il encore relevé.

Le 4 août, une énorme déflagration au port de la capitale du Liban a fait 191 morts et soufflé des quartiers entiers. Les autorités ont affirmé qu’elle avait été déclenchée par une cargaison de 2750 tonnes de nitrate d’ammonium stockée depuis plus de six ans «sans mesures de précaution» dans un entrepôt du port, après avoir été saisie sur un bateau parti de Géorgie à destination du Mozambique.

Explosions de Beyrouth : Le gouvernement et le Hezbollah sont responsables, affirme Baha’ Hariri

OLJ / le 07 août 2020

Baha' Hariri, homme d'affaires libanais et frère de l'ancien Premier ministre Saad Hariri, a fait assumer vendredi la responsabilité des explosions dévastatrices qui ont ravagé Beyrouth au Hezbollah et au gouvernement "corrompu". Il a appelé à une enquête "internationale et rapide". La déflagration du 4 août a fait, selon le dernier bilan en date, 154 morts, plus de 5.000 blessés et 300.000 sans abris.

"Tout le monde sait que le Hezbollah contrôle le port et l'aéroport", a affirmé M. Hariri dans un entretien au quotidien britannique The Daily Mail. Il a estimé "inconcevable" que les autorités ne sachent pas que du nitate d'ammonium, dans de telles quantités, soient stockés dans un entrepôt, "au milieu d'une ville de deux millions de gens". "Comment cela se fait que ces matières combustibles aient pu rester là pendant six ans ?", s'est-il interrogé. Il a qualifié la décision d'abandonner ces produits chimiques dans le port de "désastre total". "Il est clair comme de l'eau de roche que le Hezbollah était en charge du port et de cet entrepôt, a-t-il encore accusé. Rien n'entre et ne sort du port et de l'aéroport sans qu'ils (le Hezbollah, ndlr) ne le sachent".

La double explosion dans le port de Beyrouth a fait plus de 150 morts et 5.000 blessés et laissé 300.000 personnes sans abri. Selon l'explication officielle des autorités, l'explosion était due à 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium stockées depuis six ans dans un entrepôt "sans mesures de précaution", de l'aveu même du Premier ministre Hassane Diab.

Fin juillet 2019, l'ambassadeur d'Israël aux Nations unies, Danny Danon, avait lancé, lors d'une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation au Moyen-Orient, que le port de Beyrouth était devenu "le port du Hezbollah" par lequel l'Iran livre des armes au profit du parti chiite.

"Je ne peux pas spéculer sur le déroulé exact des événements dans le port, mais le Hezbollah est une organisation terroriste reconnue et je pense que, plus ils infligent des destructions, mieux ils se portent", a encore lancé Baha' Hariri. Et de dénoncer "la relation symbiotique" entre le parti chiite et le gouvernement qui donne au Hezbollah "l'opportunité de faire ce qu'il veut".

"Nous avons besoin d'une enquête internationale urgente concernant cette tragédie", a en outre affirmé l'opposant sunnite, soulignant qu'il est impossible de faire confiance au gouvernement ou au Hezbollah pour qu'ils mènent une "enquête correcte". "Nous avons besoin d'une enquête externe et rapide".

source: https://www.lorientlejour.com

******

Publié par Albert Soued le 8 août 2020

Chers amis,

Comme il a été déjà suggéré, il se confirme de plus en plus que l’explosion qui a ravagé Beyrouth et notamment son quartier « chic » ne peut pas être un accident et qu’elle est le fait du H’ezbollah, manipulé par l’Iran.

Pour contribuer à Dreuz.info en utilisant votre carte de crédit sans vous inscrire à Paypal, cliquez sur ce lien Paypal.Dreuz, et indiquez le montant de votre contribution.

Le H’ezbollah est le responsable effectif du port de Beyrouth où un navire russe a débarqué en 2013, sa cargaison de nitrate d’ammonium, destinée normalement au Mozambique, pour des motifs qui restent à élucider.

Depuis de nombreuses années, le H’ezbollah fait la loi dans le pays et notamment sur le port de Beyrouth.

Comme je l’ai dit et comme l’a expliqué sur le net un ingénieur spécialisé, faire exploser du nitrate d’ammonium n’est pas une chose aisée. Cela nécessite différentes opérations, la mise en fosse, l’imprégnation d’un liquide inflammable, des détonateurs spéciaux, une première explosion contrôlée… et cela ne peut être qu’une opération organisée et préméditée. Le H’ezbollah, manipulé et aidé par l’Iran, est l’opérateur le plus plausible pour 4 raisons :

  • l’énorme explosion a permis de différer sine die le verdict du procès d’affiliés du Hezbollah à la Haye, accusé du meurtre de Rafiq Hariri, ex-1er ministre (Orient-le-Jour : « Ce vendredi 7 août, le Tribunal spécial pour le Liban doit rendre son jugement sur le meurtre de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, mort dans un attentat en 2005. Les accusés, affiliés au Hezbollah, seront jugés par contumace »
  • l’énorme explosion a éloigné, voire annulé des émeutes de la faim prévisibles contre le H’ezbollah, du fait du désastre socio-économique dans le pays,
  • en traumatisant la population, l’énorme explosion renforce la position du H’ezbollah dans le pays, ainsi que celle de son parrain, l’Iran,
  • les énormes destructions ouvrent la voie à une reconstruction par les alliés de l’Iran, Chine et Russie.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Albert Soued

source: https://www.dreuz.info/

Péril turc : lâchés par Bruxelles, les Grecs se tournent vers Israël

28 juillet 2020 - par

On savait que les autorités de Gaza, tous religieux, n’avaient pas en eux de charité chrétienne, ni même d’empathie pour les victimes, qu’elles soient musulmanes, par la formation d’enfants à devenir des futurs « martyrs », et le peu de chrétiens qui reste.

Ces autorités religieuses, qui adorent Mahomet l’esclavagiste et pédophile prophète, ont décidé de s’en prendre aux enfants des familles israéliennes en leur envoyant des ballons piégés avec des livres et des jouets pour les attirer. De plus,  Ismail Haniyeh, le chef du Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza, a rejeté un plan économique d’un montant de 15 milliards de dollars (12,7 milliards d’euros) en échange d’un démantèlement de la branche armée du groupe terroriste, a rapporté lundi le Jerusalem Post.

On sent bien le courage de ces religieux qui dirigent d’une poigne de fer Gaza et n’ont pas comme priorités le bonheur des Gazaouis. Ceux-ci vivent dans un enfer politique où les libertés sont supprimées “au nom de la cause palestinienne“.

C’est sûr que ces dirigeants n’en souffrent pas trop, eux qui sont bien à l’abri, et sous la protection des hôpitaux si nécessaire, en cas de conflits directs.

En Israël, rien de neuf ? C’est ce qui semble être une réalité pour les médias de France. Nous vivons dans un pays sous anesthésie où toutes les chaînes de télévisions et les radios sont occupées à diffuser la peur d’un virus diabolisé.

Israël, la Russie, l’Europe, l’Asie, le reste du monde n’intéressent pas nos médias. Ce qui compte en France, c’est le port du masque, nouvelle panacée nous disent les pouvoirs publics après nous avoir dit que cela ne servait à rien.

L’économie s’effondre en France et notre Président s’évertue à poursuivre son œuvre de destruction de notre pays pour en faire une simple province de l’Union européenne, et envoie un islamo-collabo en Algérie pour mieux détruire l’image de la France lors de la guerre d’Algérie.

Mais le monde poursuit sa route et les nations continuent de vivre. Ce n’est pas parce que les Français l’ignorent que cela ne se fait pas.

Demandez à un patriote, un gauchiste, un indigéniste, à un islamo-collabo s’il a des informations sur la Grèce en quasi-conflit avec la Turquie ? Il ne le sera que s’il porte son regard au-delà de France 2, TF1, France3, et autres BFM TV. Un patriote, je pense, le fait probablement. J’en doute pour le reste du panel obsédé par son nombril.

Ces gens-là se fichent que des entreprises grecques et israéliennes aient signé un accord de coopération pour la construction de navires de guerre pour faire face aux besoins d’Athènes en cas de futurs conflits à l’est de la Méditerranée. On peut facilement deviner avec qui. Qui en parle sur nos chaînes d’infos ?

On notera par ailleurs que le ministère de la Défense national grec a conclu un accord avec le ministère israélien de la Défense pour louer de deux drones Heron.  D’après les médias grecs, les engins seront utilisés pour élargir la collecte d’informations des services de renseignement, mais aussi pour renforcer les capacités de dissuasion du pays face à la Turquie, qui, elle, a déployé des drones au-dessus de la région d’Évros et de la mer Égée bordant les deux pays. Pas un mot en France sur ce conflit qui s’annonce entre des alliés de l’Otan.

Chaque jour sur nos radios, nos télévisions, c’est le même discours sur le retour du virus meurtrier et ce malgré les alertes de beaucoup de scientifiques qui expliquent qu’il n’y a pas péril en la demeure. Ce n’est pas la peste noire. Ce n’est pas le choléra. Même les masques ne seraient pas très utiles compte tenu de l’air ambiant et des nanoparticules que nos masques n’arrêtent pas, dans un sens comme dans l’autre.

La question est : à qui profite cette peur diffusée à fortes doses ? À qui profite cette anesthésie de tout un peuple ? Quel est le but ?

Le Moyen-Orient est au centre d’un futur conflit qui met face à face deux civilisations ! En France, nous avons décidé de nous coucher devant l’Islam. J’en veux pour preuve la déclaration d’un ministre de l’Intérieur qui met en avant son deuxième prénom, Moussa. Pour quelle raison ? Faire une allégeance ou par bêtise ? Les deux probablement ?

Que disent nos politiciens face à la déclaration du Hezbollah, ce cancer qui vit au dépend des Libanais, qui affirme avoir la capacité de frapper “des cibles très précises” n’importe où en Israël. Je fais le même constat qu’avec Gaza. Ces gens sont incapables de proposer quoi que ce soit pour les peuples qu’ils dominent, hormis la mort à court et long terme. Aucun projet économique, politique pour favoriser les habitants et les sortir de la misère dans laquelle ils sont pour la plupart.

Si on compare les avancées économiques, politiques et technologiques d’un pays comme Israël, pourtant infesté par les juifs orthodoxes avec le Liban, lui-même infesté par l’islamisme, tout comme Gaza, aucun n’atteint le niveau de performance d’Israël avec pourtant, l’état de guerre permanent ! Pourtant, Israël n’est pas, loin de là, une étoile au firmament social et politique.

Même la France aurait des leçons à tirer de son système politique si ce n’est électoral.

Pourquoi cette haine contre un pays si petit et qui ne présente pas de dangers particuliers pour le reste du monde ? La question mérite vraiment d’être posée !

L’islam est, lui, véritablement le danger absolu, tout comme des pays comme la Turquie islamiste et le Qatar. Mais en France, le Qatar domine nos gouvernements. Le Qatar met à genoux des hommes comme Sarkozy, Hollande, Macron et autres dirigeants de France. L’avenir nous dira peut-être pourquoi cet avilissement de la France devant cet État à la religion archaïque et violente.

Les Grecs ont bien compris, face à la Turquie qui a la volonté de spolier la Grèce de ses droits sur le pétrole et le gaz en Méditerranée, qu’ils devaient passer outre la volonté de l’Union européenne de bouder Israël et de financer, à nos frais de contributeurs, l’autorité palestinienne (celle-ci finance des terroristes).

Athènes est plus loin de Bruxelles que d’Ankara. Les Grecs se souviennent encore des souffrances qu’ils ont subies du fait de la Turquie qui occupait son pays autrefois, des exodes et des massacres commis par les Turcs.

C’est pourquoi la Grèce se tourne vers un partenaire bien plus fiable que l’UE en renforçant un partenariat militaire entre Israël et elle-même. Pour la Grèce, c’est une priorité absolue, a déclaré Konstantinos Floros, chef d’état-major grec.

On peut dire la même chose pour la Hongrie. Le ministre des Affaires étrangères hongrois, Péter Szijjártó, s’est rendu en Israël le 20 juillet pour signer un accord concernant la recherche spatiale. La Hongrie et Israël ont des liens étroits et le pays est considéré comme un “ami très proche” d’Israël.

Quid de la France ? Nous préférons soutenir des perdants, des arriérés religieux, des fomenteurs d’attentats, un islam qui nous hait et veut nous mettre à genoux. Pouvons-nous imaginer La France à genoux devant les représentants d’un islam rétrograde qui valide par ses livres, la misogynie, la haine des athées, des chrétiens et des juifs ? Un islam qui hait la démocratie parce qu’il considère que les peuples n’ont pas à décider par eux-mêmes, mais à se soumettre à leur dieu sanguinaire.

On voit l’exemple concret des peuples qui vivent au Moyen-Orient. Pour ma part, je préférais vivre en Israël qu’au Liban ou à Gaza.

Gérard Brazon

source et commetaires: https://ripostelaique.com/peril-turc-laches-par-bruxelles-les-grecs-se-tournent-vers-israel.html

L’armée israélienne va intervenir à Gaza et au Liban

-
Michel Garroté -- Le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, a déclaré, lundi 13 août 2018, que la prochaine confrontation entre Israël et le groupe terroriste Hamas à Gaza est inévitable. "La question n'est pas de savoir si oui ou non mais quand, a-t-il ajouté.
-
Le ministre israélien a organisé lundi une réunion avec le chef d'état-major de l'armée israélienne et le coordinateur des activités gouvernementales le long de la Bande de Gaza et dans les territoires disputés de Judée-Samarie. "Je suis certain que nous ferons tout ce qu'il faut et de la meilleure manière qu'il soit. Nous menons une politique sécuritaire fiable et puissante. Nous sommes prêts et nous savons quoi faire et à quel moment le faire", a-t-il précisé.
-
D'autre part, l'armée israélienne se prépare à une nouvelle guerre contre le groupe terroriste Hezbollah, allié stratégique de l'Iran au Liban. L'armée israélienne utilisera d'inédites technologies et tactiques lors d’exercices militaires effectués dans le nord du pays. Plusieurs unités de l'armée dont la brigade d'infanterie Golani ont déjà pris part aux exercices.
-
"Nos unités ont fait d'incroyables progrès. Si vous regardez dans un périmètre de 150 km autour de nous, vous ne trouverez pas d'armée aussi forte que la nôtre", a déclaré le chef de l'état major de l'armée Gadi Eizenkot. Le Hezbollah a considérablement renforcé ses capacités militaires, avec un arsenal de 120.000 roquettes et missiles à courte et moyenne portée, ainsi que plusieurs centaines de missiles à longue portée capables de frapper la métropole de Tel Aviv.
-
Michel Garroté pour lesobservateurs.ch
-

L’Iran innove avec un nouvel “axe de résistance” anti-israélien

Iran-ayatollahs-2

-
Michel Garroté  --  Le moins que l'on puisse dire, c'est que les médias francophones sont israélophobes (et souvent judéophobes par la même occasion). Quant à "l'antisionisme" des islamo-gauchistes, il est devenu la version "acceptable" de l'antisémitisme. Quand la presse parle d'Israël, c'est contre Israël. Et lorsque la presse parle des palestiniens, c'est en faveur des palestiniens. Ci-dessous, je publie une étude sur la guerre que l'Iran et ses alliés mènent contre Israël. On peut toujours me rétorquer que c'est une étude réalisée par un Juif Israélien, et, que, de ce fait, elle ne serait pas "neutre". Ce type de réaction me fait toujours sourire. Car elle insinue qu'un Juif Israélien, forcément, serait tendancieux, et, de ce fait, peu crédible, du seul fait qu'il est Juif Israélien.
-
Dr. Doron Itzchakov, chercheur associé au Begin Sadat Center for Strategic Studies et à l' Alliance Center for Iranian Studies de l'université de Tel Aviv, écrit notamment : L'infiltration récente de l'espace aérien israélien par un drone iranien et les événements qui ont suivi se sont déroulés dans le contexte d'une transition de l'approche stratégique iranienne: elle est passée de l'intervention par des groupes supplétifs opérant secrètement à l’intervention directe d’un « axe de résistance » anti-israélien.  L'envoi d’un drone iranien dans le ciel israélien et l'escalade qui a suivi, ouvrent une nouvelle phase dans le conflit israélo-iranien, qui a jusqu'à présent été mené par des groupes supplétifs agissant dans le secret. Ce dernier incident introduit une nouvelle dimension dans le combat anti-israélien du régime islamique: la transition de l'implication indirecte à l'implication directe. Ce changement reflète entre autres, le renforcement de la confiance en soi du régime théocratique, un sentiment de réussite dans l'édification de «l'axe de la résistance» au cours des dernières années.
-
Un examen de l'évolution de la politique anti-israélienne de la République islamique au cours des quatre dernières décennies illustre aisément l'ampleur du changement. Sur le plan idéologique, cette politique est conforme à la volonté du régime de faire preuve d'une loyauté sans compromis à la vision du monde du père fondateur de la République, l'ayatollah Khomeiny, avec ses aspects antisémites et antisionistes. Sur le plan stratégique, l'hostilité envers Israël donne au régime un puissant levier dans sa lutte pour l'hégémonie régionale et le leadership sur le monde musulman.
-
Dans une large mesure, la création du Hezbollah en 1982 peut être considérée comme un signe précurseur de «l'axe de résistance» dirigé par l'Iran, terme inventé par Khomeiny après son plaidoyer en faveur du modèle wilayat al-faqih (gouvernance des docteurs de la foi) radicalement opposé aux normes du monde arabo-sunnite. La création du Hezbollah était une retombée du succès remporté par l'Iran, peu de temps auparavant, en fondant l’organisation Badr, composée de dissidents irakiens, qui combattirent à ses côtés pendant la guerre Iran-Irak (1980-88). La fidélité du Hezbollah à Téhéran était évidente, comme l’attestent une série de déclarations établissant clairement que fonctionner à partir d'ordres islamiques basés sur la wilayat al-faqih de Khomeiny était un des principaux aspects de sa vision du monde.
-
Le Hezbollah a focalisé l'attention du public vers la fin 1983 avec une série d'attentats-suicides contre des cibles occidentales et israéliennes au Liban. Mais ses activités anti-israéliennes s'étendaient bien au-delà du pays des Cèdres. En mars 1992, pour se venger de l’élimination de Abbas Musawi un mois plus tôt, le Hezbollah provoqua une explosion dans l’enceinte de l'ambassade d'Israël à Buenos Aires. En juillet 1994, ce groupe lança une attaque terroriste contre le centre communautaire juif (AMIA) de la capitale argentine, qui fit 96 morts et plus de 50 blessés.
-
Pour l'Iran, l'invasion de l'Irak par la coalition menée par les États-Unis en mars 2003 ouvrait l’opportunité de promouvoir un axe de la résistance en engageant des milices chiites opérant sous son égide. Peu de temps après l'invasion, Téhéran aida à la fondation de Jaish al-Mahdi (de Muqtada al-Sadr) et les milices Katay'b Hezbollah. Ces deux groupes lancèrent des opérations contre les forces de la coalition en Irak, dirigées par la Force al-Qods du Corps des Gardiens de la Révolution Islamique (CGR). Un peu plus tard, en 2007, le CGR a créé la milice Asaib Ahl al Haq dirigée par Kais al Khazali. Sept ans plus tard, en juin 2014, après la conquête de la ville de Mossoul par l'État islamique, l'Iran déploya le groupe al-Hashd al-Chaabab, une organisation commune de 40 milices qui opéraient aux côtés de l'armée irakienne pour libérer les territoires occupés [par l’État islamique]. Le procédé consistant à utiliser des groupes opérant par procuration convenait à Téhéran car il lui permettait d'intervenir sur une vaste échelle en Irak sans laisser sa signature dans les combats. Au fil du temps, la présence militaire iranienne dans divers endroits du Moyen-Orient illustrait cette tactique d’intervention par procuration.
-
La guerre civile de Syrie, qui a débuté en mars 2011, a conduit à un changement de la stratégie du régime théocratique et à l'avènement d'un nouveau modèle. Soucieux de préserver le régime de Bashar Assad, Téhéran a intensifié considérablement son engagement militaire, mais il a également engagé des forces militaires régulières, ce qui contraste grandement avec son mode opératoire en Irak. En effet, au début de la guerre, l'Iran a utilisé sa méthode habituelle d'implantation de milices principalement chiites opérant sous son égide, mais son implication directe est allée rapidement bien au-delà du modèle irakien.
-
Dans la pléthore de milices mises en place par l'Iran, il y avait la milice Zainbayun, composée de combattants pakistanais; la milice Fatmiyun, dont la plupart des combattants sont d'origine afghane et vivent en Iran (la plupart du temps sans statut défini), Harakat Hezbollah al-Nujaba sous le commandement d'Akram al-Qa'abi qui a établi il n'y a pas longtemps un autre bataillon, l'Armée de libération du Golan, dont le but est d'arracher cette région à Israël; la milice Abu al-Fadl al-Abbas, qui a opéré en Irak et en Syrie, et enfin Asa'ib Ahl al-Haq susmentionnée, également active dans les deux pays.
-
La situation d'Assad semblait initialement désastreuse, mais avec le temps, l'Iran et la Russie ont réussi à consolider progressivement son régime. Ce succès, rendu possible par la présence massive des forces iraniennes, a offert à la République islamique l'occasion d'atteindre son objectif d'édification d’un «croissant chiite» réunissant Téhéran, le Liban, la Syrie, l'Irak et le Yémen. Le régime théocratique a commencé à planifier un corridor terrestre, pour aboutir à une continuité territoriale de l'Iran à la Méditerranée, en passant par l'Irak, la Syrie et le Liban. Pour y parvenir, considérant son contrôle sur le Liban comme acquis, Téhéran a obtenu l’aide de ses milices clientes pour prendre le contrôle des passages frontaliers entre l'Irak et la Syrie.
-
Un élément clé de la nouvelle approche consistait à établir des bases iraniennes en Syrie. Certaines d'entre elles ont été implantées dans des bases et des aéroports syriens, d’autres ont été mises en place avec le Hezbollah, et d’autres encore ne sont occupées en exclusivité par l'Iran. Selon les informations disponibles, Téhéran dispose d’une présence permanente dans des bases proches de Deir az-Zor, d'Alep, d'As-Safira, d'Al-Qusair, etc. La construction de ces bases et la continuité territoriale à laquelle elles ont abouti, montrent que l’Iran a l'intention de rester sur le sol syrien à longue échéance.
-
De nombreuses déclarations des commandants des milices et de hauts responsables de la défense iranienne indiquent clairement que la présence de Téhéran en Syrie a deux objectifs: stabiliser le régime d'Assad et promouvoir l'axe de résistance anti-israélienne. Le modèle iranien implique la création d'une chaîne de forces inféodées en appui à cet axe de résistance le long de la frontière nord d'Israël, comme Khomeiny l’avait envisagé. Le commandant du CGRI, Ali Jafari, a parlé de l'établissement d'une force de «Basij» internationale qui prendrait ses ordres à Téhéran. Sa déclaration visait à rendre bien clair que toutes les milices sous le contrôle de l'Iran dans toute la région, que ce soit en Irak, en Syrie, au Yémen et au Liban, deviendront une force transnationale unique opérant sous un même parapluie.
-
L'hostilité de la République islamique à l'égard d'Israël est un fait avéré, mais le régime théocratique semble adopter une tactique différente et passer à une nouvelle étape de la lutte. La succession de déclarations belliqueuses s’en prenant à l'existence même d'Israël est maintenant soutenue par des mesures opérationnelles suggérant que l’objectif est désormais la confrontation sur le terrain. Au début, le régime révolutionnaire s’en est pris à Israël principalement sur le plan idéologique, par exemple en proclamant la Journée internationale de Jérusalem. Par la suite, l'Iran a adopté une stratégie de substitution, pour éviter de laisser la preuve directe de ses actions. Actuellement, Téhéran met en œuvre un modèle de participation directe. De l'effondrement du régime Ba'ath irakien à nos jours, le CGRI a acquis une expérience considérable en matière de guerre conventionnelle et de guerre asymétrique. Cette expérience a donné confiance aux décideurs iraniens et les déclarations du régime sont maintenant plus explicites que par le passé : il faudrait les prendre au sérieux, conclut le Dr. Doron Itzchakov.
-
Michel Garroté pour Les Observateurs
-
https://besacenter.org/perspectives-papers/iran-anti-israel-resistance/
-
http://fim13.blogspot.ch/2018/02/liran-innove-avec-un-nouvel-axe-de.html#more
-
Auteur : Dr. Doron Itzchakov, chercheur associé au Begin Sadat Center for Strategic Studies et à l' Alliance Center for Iranian Studies de l'université de Tel Aviv.
-
Date de première publication : 20 février 2018, in BESA Center Perspective Papers n° 747
-
Traduction : Jean-Pierre Bensimon
-

L’Administration Obama aurait protégé le trafic de drogue et d’armes du Hezbollah

Le magazine américain publie une grande enquête dans laquelle il explique pourquoi l'ancienne administration américaine a mis des bâtons dans les roues d'une vaste investigation visant les "activités criminelles" du Hezbollah à travers le monde.

Le média politique américain Politico a publié lundi une enquête approfondie sur les efforts qui auraient été déployés par l'administration de l'ancien président Barack Obama, pour mettre des bâtons dans les roues d'une opération d'investigation de grande envergure, baptisée Projet Cassandra, ciblant les activités illégales du Hezbollah en matière de trafic de drogues, d'armes et de blanchiment d'argent sur la scène internationale. Selon Politico, la mise en veille du projet Cassandra aurait été décidée par l'Administration Obama pour permettre l’aboutissement des négociations sur le nucléaire iranien, et la conclusion de l'accord de Vienne, le 14 juillet 2015.

Politico, fondé en 2007, est un grand média américain qui se concentre sur l'actualité de la Maison Blanche, du Congrès américain et de la politique gouvernementale des États-Unis.

Le résultat de cette enquête, menée par Josh Meyer, est un long article divisé en trois parties. Dans la première, intitulée "L'émergence d'une menace mondiale", le journaliste décrit l'évolution du Hezbollah, la présentant comme une milice agissant principalement, dans un premier temps, pour des raisons politiques au Moyen-Orient, avant de se transformer en une plateforme de trafic de drogues et d'armes, finançant son expansion et blanchissant ses rentrées financières via un trafic de voitures en direction de plusieurs pays d'Afrique.

Dans cette première partie, Politico évoque notamment le Projet Cassandra, une campagne lancée en 2008, "après que la Drug Enforcement Administration (DEA) ait rassemblé des preuves que le Hezbollah s'était transformé d'organisation militaire et politique focalisée sur le Moyen-Orient en organisation criminelle internationale dont certains enquêteurs estimaient qu'elle tirait d'opérations de trafic de drogue, d'armes, de blanchiment et d’autres activités criminelles un bénéfice d'un milliard de dollars par an".

Selon Politico, des agents issus de 30 agences de sécurité américaines et étrangères ont coopéré dans le cadre de ce projet, menant notamment des opérations d'infiltration et de mises sur écoute. Les agents "ont suivi des cargaisons de cocaïne, certaines allant d'Amérique latine vers l'Afrique de l'ouest ou vers l'Europe et le Moyen-Orient, d'autres partant du Venezuela ou du Mexique, vers les Etats-unis. Ils ont suivi des rivières d'argent sale dont le blanchiment passait par l'achat de véhicules américains d'occasion envoyés en Afrique. Et avec l'aide de témoins clés coopératifs, les agents ont pu mettre en lumière la vaste conspiration remontant, selon eux, au premier cercle des responsables du Hezbollah et à l'Iran", écrit Politico.

Des bâtons dans les roues
La seconde partie de l'article, intitulée "Partout et nulle part", revient sur l'expansion des réseaux criminels du Hezbollah en Amérique latine, en Afrique, en Europe et aux Etats-Unis et sur les moyens déployés par le Projet Cassandra pour en découvrir toutes les ramifications.

Dans la troisième et dernière partie de son article, M. Meyer explique en détail les différents moyens mis en œuvre par l'administration Obama pour freiner l'avancée des enquêtes menées dans le cadre du Projet Cassandra, notamment en rejetant les demandes de poursuites criminelles contre des personnalités-clés du parti chiite libanais ou en refusant de mettre en place des stratégies pour les attirer vers des pays où ils auraient pu être arrêtés.

Les réticences de Barack Obama et de son administration étaient surtout liées à leur volonté de ne pas mettre à mal les négociations, alors en cours, avec Téhéran concernant le nucléaire, et qui ont mené, en juillet 2015 à la signature d'un accord entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu (Etats-Unis, Chine, Royaume-Uni, France et Russie), l'Allemagne et l'Iran. Les obstacles placés par l'administration américaine de l'époque visaient également, selon des sources, la plupart anonymes, interrogées par Politico, à faciliter les pourparlers en cours pour la libération d’Américano-iraniens détenus par l'Iran. Politico évoque enfin le fait que l'Administration Obama voulait pouvoir compter sur l'Iran dans la lutte contre le groupe Etat islamique en Syrie et en Irak.

(...)

Source

Pourquoi Donald Trump est-il bien vu en Israël ?

   
Michel Garroté  --  Ca pète de tous les côtés, comme dirait l'autre. Alors qu’un tir de missile, par des islamistes yéménites houthistes chiites, a visé l’aéroport international de Riyad, le samedi 4 novembre 2017, l’Arabie saoudite sunnite accuse l'Iran chiite de fournir à ces islamistes chiites des équipements militaires.
-
D'autre part, le Premier ministre libanais Saad Hariri (qui détient également la nationalité saoudienne)  --  qui a annoncé, le même samedi 4 novembre 2017, sa démission depuis l'Arabie saoudite  --  a quitté Ryad pour Abou Dhabi, où il va s'entretenir avec le prince héritier des Emirats Arabes Unis, Mohamed bin Zayed al Nahyan (Puigdemont, Hariri, qu'est-ce qu'ils ont tous à se barrer comme ça à l'étranger ?).
-
Le Premier ministre libanais, issu de la communauté sunnite, a invoqué des menaces sur sa vie et des agissements de l'Iran à travers son allié chiite libanais, le Hezbollah, déjà responsable de l'assassinat de son père, Rafik Hariri, en 2005 (Hariri a peur de se faire descendre par les allumés du Hezbollah et Puigdemont craint de finir sa vie dans une geôle madrilène où personne ne parle catalan, bon, c'est vrai que ce n'est pas très rigolo, mais tout de même, où donc est passé le temps des héros ?).
-
Dans ce contexte, et, à propos de la situation au Proche et au Moyen Orient, à propos de Donald Trump et à propos d'Israël, Ivan Rioufol écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Les Français, très majoritairement, n’aiment pas Donald Trump. Mais les Israéliens, en tout cas, ne partagent pas cet unanimisme. Or leur lucidité concernant la lutte contre le totalitarisme islamique, leur ennemi déclaré et mortel, invite à se demander si l’opinion française ne se laisse pas endormir par l’anti-trumpisme moutonnier des médias.
-
Ivan Rioufol : Rencontré samedi 4 novembre 2017 au soir à Jérusalem, le philosophe Michaël Bar-Zvi, confirme cette constatation que le visiteur peut faire à l’écoute de la rue israélienne : "Trump considère que le réel danger c’est l’Iran et il a raison". En tout cas, son discours du 21 mai 2017 à Riyad [Arabie saoudite]  --  qui enjoignait aux Etats musulmans de vaincre "l’extrémisme islamiste" alimenté par l’Iran  --  n’est pas pour rien dans le coup de force [ndmg - tout récent] du prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed Ben Salman. Le soir même où j’interrogeais Bar-Zvi, poursuit Ivan Rioufol, au cours d’un dîner organisé [le samedi 4 novembre 2017] par une association juive de soutien au développement environnemental et économique d’Israël, le fils du roi Salman passait un grand coup de balai anti-corruption et anti-fondamentalisme dans les rangs les plus proches du pouvoir [voir plus haut ; il fera date dans l'histoire, ce samedi 4 novembre 2017...].
-
[ndmg - en mai dernier, lors sa visite en Arabie saoudite, Trump a également secoué les wahhabites, les salafistes, comme il l'avait fait avec les Iraniens, invitant fermement les Saoud à donner chez eux un coup de balai anti-fondamentaliste ; en quelques semaines, on a vu la police religieuse du royaume de plus en plus marginalisée et près d’un millier d’imams et des notables religieux extrémistes ont été raflés].
-
Ivan Rioufol : Walid Ben Talal, notamment propriétaire du George V à Paris, fait partie des personnalités arrêtées. L’intention du prince héritier est de rompre avec les Wahhabites et leur pression religieuse. "Nous n’allons pas passer 30 ans de plus de notre vie à nous accommoder d’idées extrémistes et nous allons les détruire maintenant". Ce jeune dirigeant de 32 ans, appelé à succéder à son père malade [ndmg - malade, vieux et gaga], vient déjà d’autoriser les femmes à conduire. II semble vouloir aller vite dans les réformes.
-
Ivan Rioufol : En fait, Trump partage avec les Israéliens un réalisme qui effraie la vieille Europe. Le rejet que suscite le président américain dans les médias n’est pas très éloigné de celui que rencontre l’Etat hébreu et son sionisme [ndmg - sachant que par-dessus le marché, presque plus personne, aujourd'hui, ne sait ce qu'est le sionisme]. La perspective de défendre une Patrie, quitte à passer par la guerre, est une issue inacceptable pour les esprits déjà soumis à l’idéologie de la table rase. Comme le rappelait Jean-François Revel, "l’idéologie n’étant pas tirée des faits, elle ne se sent jamais réfutée par eux".
-
Ivan Rioufol : En France, la "parole libérée" n’est saluée que lorsqu’il s’agit d’accabler l’Occident. 'Le Monde' a consacré un dossier à "un antisémitisme du quotidien", sans que les mots islam, musulman, Coran, ne soient prononcés une seule fois. Les bourreaux d’Ilan Halimi, dont la stèle a été profanée, y sont encore décrits comme des "jeunes de Bagneux". Les Israéliens n’ont pas ces pudeurs, que Trump ne partage pas non plus. Le sentiment de sécurité que j’ai pu éprouver ces derniers jours dans le désert du Néguev comme dans la vieille ville de Jérusalem est à la mesure de la force mentale et de la détermination collective qui habitent la Nation israélienne.
-
La France malade doit-elle tirer un trait sur son passé, sa culture, sa fierté, sa puissance, son dynamisme, pour plaire à ceux qui lui intiment de baisser les yeux, de courber l’échine, de s’excuser d’être encore là ? En Israël, des tomates poussent dans le désert et la voiture autonome de demain est testée dans un centre de recherche de Jérusalem. L’intention du prince saoudien, encouragé par Trump, est d’enfreindre l’interdit de faire des affaires avec les Juifs. En France les chiens aboient, en Israël la caravane passe, conclut Ivan Rioufol (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
-
Michel Garroté pour LesObservateurs.ch, 7.11.2017
-
http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2017/11/donald-trump-bien-vu-disrael.html
-

Le Hamas au Liban avec le Hezbollah sous la férule de l’Iran

Hezbollah-1

   
Michel Garroté  --  Le chef du Shin Bet (service de sécurité intérieure d'Israël), Nadav Argaman, a déclaré lors d'une toute récente réunion du cabinet de sécurité du gouvernement israélien que le Hamas approfondit ses liens stratégiques avec l'axe chiite dirigé par l'Iran en installant une base arrière au Liban. Nadav Aragaman a ajouté que le calme trompeur dans la Bande de Gaza n'est qu'un leurre. Ce calme est du au fait que le Hamas est en détresse stratégique et a du mal à présenter des projets pour apporter des solutions efficaces aux difficultés ressenties par les Gazaouis dans leur vie courante.
-
Le dernier affrontement avec Tsahal a couté cher au mouvement terroriste et entrer dans un nouveau conflit direct avec Israël signerait la fin de sa domination dans l'enclave de Gaza. Du coup, le Hamas a décidé de créer une base arrière au Liban afin de pouvoir dans le futur déplacer le conflit. Il est évident que cela s'est fait avec l'accord du Hezbollah mais surtout avec l'accord de l'Iran, qui dirige en coulisse les opérations. L'avantage est que le Hezbollah, qui a perdu la moitié de ses soldats en Syrie, pourra bénéficier de nouvelles forces en cas de guerre contre Israël.
-
Cela ne leur sert a rien à rien d'avoir des centaines de milliers de missiles s'il n'y a personne pour les lancer. De plus, le fait que le Hamas tente de déplacer le conflit au nord préservera la Bande de Gaza des frappes Israéliennes en cas de guerre. Tout cela se fait sous les yeux des soldats de la FINUL, qui sont censé désarmer le Sud du Liban. Le grand perdant dans cette histoire, ce sera le Liban, qui devra payer le prix d'éventuelles attaques contre Israël (voir lien vers source en bas de page).
-
Michel Garroté pour Les Observateurs
-
http://koide9enisrael.blogspot.ch/2017/09/le-hamas-installe-une-base-arriere-au.html
-

Goldman Sachs et le dictateur vénézuélien Maduro

Maduro-1

   
Michel Garroté  --  Le Venezuela vit l'une des pires crises économiques de son histoire, asphyxié par la chute des cours pétrole, source de 96% de ses devises, et, surtout, par la présidence calamiteuse de Nicolas Maduro, successeur du non moins calamiteux Hugo Chavez. L'inflation du Venezuela est à 720%.
-
Cela fait trois mois que des manifestations d'opposition au président-dictateur Nicolas Maduro -- néo-chaviste, communiste et corrompu -- traversent le Venezuela. Maduro a décidé de se retirer de l'OEA, l'Organisation des Etats d'Amérique Latine. A noter que le Brésil, l'Argentine et le Pérou (certes corrompus) jouent pour l'opposition. Alors que la Bolivie, Cuba et l'Équateur (trois pays communistes et corrompus à l'extrême) sont du côté de Maduro.
-
Maduro (comme son prédécesseur Hugo Chavez) est également soutenu par les narco-trafiquants colombiens des Farc, par l'Iran et par la Corée du Nord. Le Hezbollah chiite libanais pro-iranien a un bureau de représentation à Caracas et il coopère avec les Farc ainsi qu'avec les services secrets cubains.
-
L'Assemblée nationale vénézuélienne (Parlement), où l'opposition est majoritaire, a voté, le mardi 30 mai 2017, pour demander au Congrès américain d'enquêter sur un accord obligataire de 2,8 milliards de dollars, conclu entre Goldman Sachs et le gouvernement de Nicolas Maduro.
-
L'opposition vénézuélienne avait déjà accusé, le lundi 29 mai 2017, la banque d'investissement Goldman Sachs "d'aide et complicité avec le régime dictatorial" du pays, à la suite de révélations du très sérieux Wall Street Journal. Le journal a en effet rapporté que Goldman Sachs avait acheté des obligations émises par la compagnie pétrolière publique PDVSA d'une valeur de 2,8 milliards de dollars.
-
Citant cinq sources au courant de la transaction, le Wall Street Journal a précisé que Goldman Sachs a déboursé 865 millions de dollars pour acquérir les obligations PDVSA.
-
"La bouée de sauvetage financière lancée par Goldman Sachs au régime servira à renforcer la répression brutale qui s'abat sur les centaines de milliers de Vénézuéliens manifestant pacifiquement pour un changement politique dans notre pays", écrit le président de l'Assemblée nationale, Julio Borges, dans une lettre ouverte au président-directeur général de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein.
-
A noter que l'opposition démocratique vénézuélienne est majoritaire au Parlement depuis les élections de décembre 2015.
-
"Compte tenu de la nature anticonstitutionnelle de l'administration de Nicolas Maduro, de son refus d'organiser des élections démocratiques et de sa violation systématique des droits humains, je suis consterné que Goldman Sachs ait décidé de réaliser cette transaction", poursuit Julio Borges.
-
Julio Borges ajoute que le Parlement vénézuélien va ouvrir une enquête sur cette transaction et que lui-même préconisera au "futur gouvernement démocratique du Venezuela de ne pas reconnaître et de ne pas rembourser ces obligations" qui arrivent à échéance en 2022.
-
Goldman Sachs s'est refusé à tout commentaire. Et aucune réaction n'a pu être obtenue auprès du gouvernement vénézuélien. Selon trois sources, dont l'une travaille chez Goldman Sachs, ces obligations PDVSA n'auraient pas été vendues directement par la Banque centrale du Venezuela, mais par des intermédiaires en Europe. Tiens ?
-
Sept Vénézuéliens sur dix souhaitent actuellement que Maduro quitte le pouvoir.
-
L'action Goldman Sachs a perdu 2% le mardi 30 mai 2017. La monnaie vénézuélienne s'est dévaluée de 64,13% face au dollar, après une vente aux enchères de la monnaie américaine impulsée par la clique corrompue de Maduro, pour "contrer le marché noir de devises et endiguer la profonde crise économique". Le bolivar (la monnaie vénézuélienne) s'échange 2'010 pour un dollar, contre 721 pour un dollar précédemment.
-
Michel Garroté pour Les Observateurs
-

Bientôt la fin du Hezbollah ?

   
Michel Garroté - Selon la propagande hezbollahi, reprise telle quelle par nos médias, le Hezbollah serait, soi-disant, un "parti politique libanais pro-syrien". C'est inexact. Le Hezbollah est, d'abord et avant tout, un groupe terroriste chiite doublé d'une légion -- mercenaire et étrangère -- financée et téléguidée par les mollahs intégristes chiites iraniens. Le Hezbollah tient le Liban sous sa coupe depuis de très nombreuses années. Il est muni de missiles de moyenne portée qui représentent une menace létale pour la moitié Nord d'Israël et sa population. Il opère principalement au Pays du Cèdre et en Syrie, mais aussi dans d'autres pays.
-
Il a perpétré des attentats en Argentine, sur le Continent africain et ailleurs. Il est très actif dans le trafic d'armes et de drogues. Mais les guerres en Syrie, en Irak et au Yémen ayant changé la donne, le Hezbollah se retrouve désormais -- pour la première fois -- dans une situation précaire. Ainsi, il n'est pas à exclure qu'Israël profite du fait que la donne ait changé, pour anéantir définitivement le Hezbollah et ses divers réseaux. Du reste, en ce début 2017, l'Etat hébreu considère le Hezbollah comme la première et principale menace pesant sur le pays.
-
Vu d'Israël :
-
Dans une analyse intitulée "Défis d’Israël : le Hezbollah au premier rang", Shraga Blum écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : L’Institut de Recherche de la Sécurité Nationale (INSS), dirigé par Amos Yadlin a publié son rapport pour 2017 et a notamment établi un classement des menaces auxquelles l’Etat d’Israël devra faire face. Cette fois-ci, le Hezbollah passe devant l’Iran comme menace principale et potentielle, contrairement à l’an passé où l’organisation terroriste chiite semblait affaiblie à cause de son implication en Syrie. Mais durant l’année 2016, Tsahal et les experts militaires ont constaté que malgré ses nombreuses pertes, le Hezbollah réussit à se maintenir et même à agrandir de manière significative son arsenal militaire au Liban. Selon l’INSS, les responsables de l’armement au Hezbollah ont depuis longtemps cessé d’évaluer le nombre de missiles en leur possession mais le classent en fonction de leur portée et de la qualité de leur précision, ce qui est très inquiétant.
-
Shraga Blum : L’INSS rappelle que le Hezbollah possède aujourd’hui des missiles capables d’atteindre n’importe quel point en Israël et un armement capable de poser de sérieux problèmes tant à l’armée de l’air qu’à la marine ou même aux forces terrestres. On estime aussi que la guerre en Syrie à certes réduit le nombre de combattants du Hezbollah mais a simultanément entraîné et aguerri ceux qui reviendront des combats. Mais Tsahal a déjà prévenu à plusieurs reprises: en cas de nouvelle confrontation avec le Hezbollah, Israël ne prendra pas de gants et de nombreux libanais périront et des infrastructures nationales seront détruites, car l’Etat juif ne pourra se permettre un conflit dans la durée avec une organisation disposant d’un tel arsenal. Dans une interview au site américain Defense News, un officier supérieur de Tsahal, qui a gardé l’anonymat a prévenu lundi que Tsahal avait déjà des plans d’attaque préventive contre le Hezbollah en cas de besoin, conclut Shraga Blum (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
-
Vu du Liban :
-
Dans une analyse intitulée "Le Hezbollah craint la consécration d’un front chrétien et le risque de 'déviation' d'Aoun", Philippe Abi-Akl écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Le Hezbollah est sérieusement inquiet de l'alliance qui s'est établie entre le Courant patriotique libre et les Forces libanaises (ndmg - le parti chrétien de Samir Geagea) à la veille de la présidentielle. Une appréhension confortée d'une part par le discours d'investiture à connotation purement nationale, et d'autre part les prises de position successives affichées par le chef du CPL, Gebran Bassil, et le président Michel Aoun (ndmg - jusqu'à présent Michel Aoun était l'allié du Hezbollah). Le tout couronné par l'annonce faite par le chef de l'État de renouer avec l'Arabie saoudite, qui figure en tête de liste de ses déplacements à l'extérieur. Dans certains milieux chiites informés non proches du Hezbollah, on affirme que ce dernier a de plus en plus d'appréhensions face au rapprochement entre le CPL et les FL. C'est la raison pour laquelle il œuvre actuellement à saper par tous les moyens l'alliance entre ces deux formations chrétiennes tout en faisant en sorte de couper court à toute tentative de leur part de mettre sur pied d'autres alliances politiques avec le courant du Futur et le PSP. Le parti chiite craint en effet une emprise des Forces libanaises sur la rue chrétienne, maintenant que Michel Aoun a été propulsé à Baabda. Samir Geagea peut désormais mettre à profit ses relations avec le CPL et le président pour consolider sa position, leur alliance devant être consolidée un peu plus lors des prochaines législatives que les deux formations comptent mener ensemble via des listes conjointes établies sur l'ensemble du territoire.
-
Philippe Abi-Akl : D'ailleurs, la proposition de présenter 128 candidats dans toutes les circonscriptions est on ne peut plus symbolique, le message étant que l'alliance entre les deux formations n'a pas un caractère chrétien mais surtout national. À l'instar du Front du rassemblement consultatif créé de toutes pièces en 2003 par les Syriens pour contrer la rencontre de Kornet Chehwane, le Hezbollah entend réitérer la stratégie en parrainant un front chrétien face au tandem CPL-FL. Ce front serait ainsi appelé à s'élargir pour englober des personnalités musulmanes telles que le président du Parlement Nabih Berry, qui sert depuis quelque temps de façade au parti chiite, lequel cherche à éviter tout affrontement direct avec les aounistes tout en continuant de soutenir officiellement le nouveau mandat. En même temps, le Hezbollah continue de protester de sa bonne foi face aux accusations selon lesquelles il appréhenderait l'alliance FL-CPL et tout rapprochement de ces formations avec le courant du Futur et le PSP de Walid Joumblatt. C'est dans ce contexte qu'il faudra d'ailleurs interpréter la visite « préventive » effectuée à Walid Joumblatt à son domicile rue Clemenceau par une délégation du parti, notamment pour convaincre ce dernier de rester aux côtés du président de l'Assemblée Nabih Berry sans être tenté de lorgner ailleurs.
-
Philippe Abi-Akl : Lors de cette rencontre, les membres de la délégation se sont attelés à rassurer le leader druze au sujet de la prochaine échéance électorale, en lui affirmant que la future loi, quelle qu'elle soit, ne sera adoptée que si elle prend en considération les appréhensions de M. Joumblatt en termes de représentation. Objectif : tenir le leader druze loin des alliances concoctées autour du mandat, une mission d'autant plus cruciale que le parti chiite craint d'ores et déjà les résultats des prochaines élections ainsi qu'un scénario similaire à celui des législatives de 2009 qui s'étaient conclues par une victoire du 14 Mars. D'ailleurs, commentent des sources politiques chiites, il ne faut surtout pas croire que le Hezbollah, qui revendique haut et fort la proportionnelle, souhaite réellement son adoption, et ce pour des raisons simples : le Hezbollah, qui n'est plus sûr de sa popularité d'antan dans les milieux chiites, notamment après son intervention en Syrie et le nombre de morts occasionnés dans ses rangs, risque d'en payer le prix dans les urnes. Comme il ne peut non plus réitérer le scénario sanglant des combats de rue déclenchés le 7 mai 2008, il a opté pour l'heure pour la flexibilité et la main tendue dont les députés du parti se sont fait l'écho lors du vote de confiance au Parlement, conclut Philippe Abi-Akl (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
-
Introduction & Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
-
Sources :
-
http://www.lphinfo.com/defis-disrael-hezbollah-premier-rang/
-
http://www.lorientlejour.com/article/1026679/le-hezbollah-craint-la-consecration-dun-front-chretien-et-le-risque-de-deviation-de-aoun.html
-

Hariri blanchit-il de l’argent pour le Hezbollah ?

Hariri-1

   
Le sunnite libainais Hariri blanchit-il de l'argent pour son ennemi, le Hezbollah chiite ? Les Hariri impliqués dans un réseau de blanchiment d'argent au profit du Hezbollah ? Un réseau d'une quinzaine de personnes, toutes libanaises et opérant à travers l'Europe, a été démantelé en janvier dernier dans le cadre de l'opération "Cedar", selon des informations rapportées par Le Parisien (voir les liens vers sources en bas de page). Les services américains et français ont démantelé un réseau de blanchiment de l'argent de la drogue de Colombie, via un système de commerce de montres et de voitures de luxe destinées au Liban. Le cèdre du Liban est une essence caractérisée par ses branches, étalées horizontalement et en plans superposés.
-
C'était très exactement la configuration de cette vaste organisation criminelle mise au jour par les policiers français de l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF), en partenariat avec la DEA, l'agence antidrogue américaine. Un an d'enquête, des dizaines d'heures d'écoute ont permis d'aboutir à l'interpellation discrète, en janvier dernier, d'une quinzaine de personnes à travers toute l'Europe, dont sept au moins ont été incarcérées, certains protagonistes étant libérés sous contrôle judiciaire, d'autres faisant l'objet d'un mandat d'arrêt international. Tous sont libanais, ce qui a donc valu son nom à cette opération Cedar, traduction anglaise de « cèdre ». Initialement, c'est un renseignement américain qui a mis les enquêteurs sur la piste de ce réseau, soupçonné de blanchir par millions d'euros les revenus de la cocaïne vendue à la tonne en Europe par les cartels colombiens de Cali et Medellín.
-
A l'origine, l'enquête plus vaste de la DEA dans laquelle s'intègre Cedar « couvre le monde entier, et met en lumière une fois de plus le lien existant à l'échelle globale entre trafic de drogue et terrorisme », martèlent les services américains. Dès 2012, des passeurs avaient été appréhendés, notamment en Hollande, transportant au minimum plusieurs centaines de milliers d'euros à chaque voyage. En janvier 2015, une information judiciaire a été ouverte, confiée au juge Baudoin Thouvenot, en poste à la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris. Les policiers se mettent sur la piste de ces « collecteurs » et « blanchisseurs », dont le mode opératoire transparaît rapidement. Les uns récupèrent l'argent en Italie, Espagne, France, Allemagne et au Benelux.
-
Il est ensuite confié à deux commerçants. Le premier, Oussama F., l'investit dans des voitures de luxe achetées en Ile-de-France. Le second, Ali Z., fait de même en Allemagne avec des montres très haut de gamme. Autant de marchandises revendues au Liban, pour en extraire un argent « propre », reversé aux Colombiens via un système de compensation par des Libanais installés en Amérique du Sud. Bien sûr, le service n'était pas gratuit, et chacun prélevait sa dîme au passage. Les enquêteurs ont ainsi découvert qu'en arrière-plan le système finançait le Hezbollah, parti chiite libanais combattant aux côtés de Bachar al-Assad. « Nous gérons l'un des plus gros dossiers du Moyen-Orient », se vantait ainsi l'un des suspects dans une écoute dont nous avons pu avoir connaissance.
-
Etonnamment, le nom de la famille Hariri, du nom de l'ancien Premier ministre libanais, que le même Hezbollah est soupçonné d'avoir assassiné, est également avancé par les protagonistes, en tant que bénéficiaire de sommes conséquentes. « Les investigations policières ont été extrêmement poussées dans ce dossier, se félicite Me Denis Tailly-Eschenlohr, avocat de l'un des porteurs de valises. Mais il demeure de nombreuses zones d'ombre suspectes, qui devront nécessairement être élucidées... » « On nous parle de blanchiment de trafic de stupéfiants, mais ce dossier reste concentré sur l'argent, sans s'intéresser à la drogue », renchérit Me Ivan Itzkovitch, avocat de l'un des blanchisseurs présumés.
-
En attendant, cela reste un important coup porté au système de lessivage de l'argent sale. Sachant que par le passé, cela n'a jamais empêché les filières de renaître. Une autre particularité du cèdre est de croître très rapidement, et de pouvoir vivre mille ans.
-
De son côté, L'Orient-le-Jour écrit (voir les liens vers sources en bas de page) : Un an d'enquête, des dizaines d'heures d'écoute ont permis d'aboutir à l'interpellation discrète, en janvier dernier, d'une quinzaine de personnes à travers toute l'Europe, dont sept au moins ont été incarcérées, certains protagonistes étant libérés sous contrôle judiciaire, d'autres faisant l'objet d'un mandat d'arrêt international. Tous sont libanais, ce qui a donc valu son nom à cette opération Cedar, traduction anglaise de "cèdre. Répondant à ces informations du Parisien, reprises par le quotidien libanais as-Safir, Saad Hariri affirme dans un communiqué "n'avoir aucun lien professionnel ou personnel" avec Béchara T., et que celui-ci n'est pas son avocat.
-
"Les affirmations des membres détenus du réseau sont donc sans fondement", poursuit M. Hariri. Le nom de l'ancien Premier ministre n'est pas le seul à figurer dans l'affaire. Le Parisien affirme que celui de son frère Fahd, le plus jeune des Hariri, apparaît également dans les relevés téléphoniques de certains membres du réseau. Contactée par le quotidien français, la famille Hariri dément fermement ces informations. Fahd précise au journal "n'être ni de loin ni de près impliqué dans une quelconque affaire de ce type". Pour comprendre le lien entre la famille Hariri et le Hezbollah, le Parisien a interrogé un universitaire libanais, resté anonyme : "On peut imaginer que ces élites politico-mafieuses fassent des affaires entre elles".
-
Une source proche du dossier affirme toutefois au Parisien : "Si les Hariri ont bien touché ces fonds, pour une raison ou pour une autre, je n'imagine pas qu'ils aient eu connaissance de leur provenance".
-
Michel Garroté
-
http://www.leparisien.fr/faits-divers/au-coeur-de-la-machine-a-blanchir-des-cartels-24-04-2016-5741043.php
-
http://www.lorientlejour.com/article/982850/les-hariri-impliques-dans-un-reseau-de-blanchiment-dargent-au-profit-du-hezbollah.html
-

La Chrétienté libanaise est-elle définitivement morte ?

FL-2

   
Lundi 18 janvier 2016, le chef du parti chrétien des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a annoncé son soutien à la candidature aux présidentielles du chrétien-traître Michel Aoun, allié du Hezbollah, qui lui est aligné sur l'Iran, cet Iran des ayatollahs qui finance ce même Hezbollah depuis de nombreuses années. Le soutien de Geagea à Aoun est, selon moi, une épouvatable nouvelle et une terriblee déception. De toute évidence, des tractations secrètes ont récemment été menée avec l'Iran, l'Arabie saoudite, le Liban et la France molle pour aboutir à un tel désastre. La Chrétienté libanaise est-elle définitivement morte ?
-
En 2008, j'avais publié une analyse intitulée "LIBAN : le mystère des Forces Libanaises" (extraits ; voir troisième lien vers source en bas de page), analyse dans laquelle j'écrivais notamment : Samir Geagea a croupi en prison de 1994 à 2005, dans les sous-sols du ministère libanais de la Défense, sous contrôle et sous occupation syriennes. Samir Geagea a - évidemment - été torturé. A part cela, qui est Samir Geagea ?
-
Si vous compilez les archives du quotidien Le Monde ou toute autre feuille de choux du même acabit, vous lirez, évidemment, que Samir Geagea était - et donc reste potentiellement - un dangereux milicien. C’est la version - ou plutôt la farce - officielle. Cela dit, Samir Geagea a effectivement occupé d’importantes fonctions au sein des Forces Libanaises pendant une partie de la guerre dite civile de 1975-1990. Dans les années 1980, une direction collégiale se met en place à la tête des Forces Libanaises.
-
Deux personnalités très distinctes, Samir Geagea, un homme qui prie, médecin de profession, et Elie Hobeïka, un opportuniste sanguinaire, se partagent les responsabilités à la direction des Forces libanaises. En 1985, Elie Hobeïka trahit les siens en se mettant aux ordres du dictateur syrien Hafez el Assad. Samir Geagea, lui, reste fidèle. En 1990, l’ineffable général « chrétien » Michel Aoun, un mythomane qui se prend pour De Gaulle, lance, à la tête de l’armée libanaise, une offensive aussi effroyable que stupide contre les Forces Libanaises de Samir Geagea.
-
L’incommensurable idiotie de Michel Aoun - aujourd’hui allié du Hezbollah - divise le camp chrétien et permet aux Syriens d’instaurer un régime libanais à leur solde et permet aux Syriens d’imposer au Liban la « pax syriana » (add. et sourtout aux ayatollahs iraniens d'étrendre leur sphère d'influence). Samir Geagea refuse la capitulation et la collaboration avec un gouvernement libanais aux ordres de la dictature syrienne. Samir Geagea refuse de quitter son pays, il est accusé de soi-disant crimes dont il est innocent, il est arrêté en 1994 et emprisonné par les Syriens jusqu’en 2005 (fin des extraits de mon analyse "LIBAN : le mystère des Forces Libanaises" publiée en 2008 ; voir troisième lien vers source en bas de page).
-
Les différents titres de la presse libanaise, souline le quotidien libanais L'Orient-le-Jour, ont diversement réagi mardi (19 janvier 2016) à l'annonce par le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, de son soutien à la candidature à la présidence de la République du chef du bloc parlementaire du Changement et de la réforme, le général Michel Aoun (voir premier lien vers source en bas de page). Les quotidiens proches du 14 Mars notent un bouleversement de la donne présidentielle, édulcoré par l'annonce par le chef des Marada, Sleimane Frangié, du maintien de sa candidature, soutenue par l'ancien Premier ministre Saad Hariri. De leur côté, les titres plus proches du Hezbollah saluent le courage de M. Geagea et estiment que son annonce porte un coup à la coalition du 14 Mars.
-
"Geagea modifie les règles du jeu de la présidentielle en évinçant la candidature de Frangié et incommodant ses alliés", écrit Rosanna Bou Mounsef dans les colonnes du quotidien an-Nahar. "Il ne fait pas de doute qu'en annonçant son soutien à la candidature de Michel Aoun, qui préempte le soutien déclaré de Saad Hariri à la candidature de Sleimane Frangié, Samir Geagea a voulu montrer qu'il avait le pouvoir de changer les règles du jeu de l'élection présidentielle, qui semblait devoir s'achever par l'élection de M. Frangié", estime-elle. Décrite par an-Nahar comme un "renversement chrétien", l'annonce de M. Geagea met la balle dans le camp du Futur, affirme le quotidien, estimant que l'élection présidentielle aura lieu "aujourd'hui ou jamais"
-
Le quotidien al-Moustaqbal met, lui, en avant le fait que l'annonce tonitruante de M. Geagea a été douchée par les propos de Sleimane Frangié qui a assuré qu'il maintenait sa candidature, à l'issue d'une rencontre avec le patriarche maronite, Béchara Raï. "L'euphorie des aounistes a été douchée par la déclaration franche et brève du candidat consensuel Sleimane Frangié, annonçant qu'il ne retirera pas sa candidature", souligne le quotidien proche du Courant du Futur.
-
De son côté, le quotidien as-Safir met en avant le "courage" de Samir Geagea. "Oui, Samir Geagea a vraiment annoncé son soutien à la candidature de Aoun. Ce que d'autres n'ont pas osé faire, les Forces libanaises l'ont fait", écrit l'ancien ministre Élie Ferzli, qui écrit régulièrement dans le quotidien. "Hier, Samir Geagea a porté le bâton de pèlerin des chrétiens. Il s'est élevé au rang de leader chrétien et a lancé Aoun sur la route de Baabda", poursuit-il dithyrambique, estimant que la conférence de presse de la veille ressemblait à un "passage de relais, comme si Aoun achevait le processus de sa propre succession". Un autre article publié mardi dans les colonnes d'as-Safir affirme que Sleimane Frangié ne se retirera pas de la course présidentielle.
-
Pour sa part, le quotidien al-Akhbar, proche du Hezbollah, a titré mardi sans ambages "Le soulèvement de Geagea contre Hariri". Dans un dossier spécial, le quotidien explique que "la fête de Maarab trouble Hariri et Frangié et énerve Berry et Joumblatt". Dans un deuxième article, il assure que le Futur va se contenter de prendre acte de la "réconciliation" entre M. Geagea et M. Aoun, sans pour autant saluer l'annonce du chef des FL. Dans un billet, le journaliste Jean Aziz oriente son propos sur la portée historique de l’événement.
-
Sandra Noujeim, dans L'Orient le Jour, écrit (voir deuxième lien vers source en bas de page) Bien qu'attendue depuis une semaine, la scène du chef du bloc du Changement et de la Réforme, le général Michel Aoun, faisant son entrée solennelle hier à Meerab, n'a pas été sans produire un effet de stupeur générale. La stupeur face à cet instant de « réconciliation historique » a préludé à la joie affichée par les artisans du rapprochement entre le Courant patriotique libre (CPL) et les Forces libanaises (FL), ayant conduit à l'annonce, hier, par le président des FL, Samir Geagea, de son appui à la candidature de son rival historique à la présidentielle.
-
Sandra Noujeim : « Nous tournons la page de vingt années de rivalité et scellons la réconciliation interchrétienne », a-t-il dit, sous les applaudissements de ses partisans, conquis tantôt par la perspective d'unité interchrétienne que cette union ouvre, tantôt par la virtù démontrée par leur leader, et tantôt par la volonté de peser à nouveau dans un processus de décision dans lequel ils se sentent viscéralement marginalisés. Une réconciliation qui se traduit d'ailleurs, en politique, par « une entente chrétienne sur la présidentielle, dans l'espoir de décrocher une entente nationale », ont souligné hier en chœur le député Ibrahim Kanaan et le responsable de la communication au sein des FL, Melhem Riachi, les artisans du rapprochement entre les deux formations.
-
Sandra Noujeim : En dehors du cadre restreint et confiné de Meerab, où les rires larges des uns ont caché les rictus forcés de quelques autres, et où les cadres des FL, tous mobilisés et cravatés pour accueillir les cadres du CPL, ont applaudi – parfois avec un sourire un peu gêné, il est vrai, comme Antoine Zahra – les traits d'esprit échangés entre MM. Geagea et Aoun, la réaction des acteurs extérieurs était, en revanche, faite de consternation.
-
Sandra Noujeim : Certes, nul ne conteste le principe du rapprochement. Certains, y compris au sein du bloc du Futur, comme le ministre Nabil de Freige, ont d'ailleurs tenu à valoriser hier « toute entente entre chrétiens ». De plus, Samir Geagea a voulu donner hier la preuve, à travers les clauses de la déclaration commune dont il a donné lecture, que c'est Michel Aoun qui a fait un grand pas en direction de son programme électoral et des principes du 14 Mars, et pas le contraire.
-
Sandra Noujeim : M. Geagea affirme par ailleurs à l'adresse de ses détracteurs qu'il faut lui laisser le temps de prouver la justesse de sa démarche stratégique, qui cherche notamment à prouver que le Hezbollah ne veut pas de président de la République, in fine, quel qu'il soit, Michel Aoun ou autre. Mais il est des questions que cette entente soulève, à plus d'un niveau.
-
Sandra Noujeim : Il y a d'abord la question de l'authenticité du rapprochement. Dans un pays privé de son travail de mémoire, et qui subit jusqu'à aujourd'hui les effets pervers d'une guerre qu'il est interdit de revisiter, de comprendre, voire de surmonter, la réconciliation ne saurait se limiter à une poignée de main, aussi méritoire soit-elle. « Que ces deux parties qui disent avoir effectué leur réconciliation nous exposent en détail les apprentissages qu'ils ont fait de leur passé conflictuel depuis 1989 », souligne ainsi une source du 14 Mars.
-
Sandra Noujeim : Purger les haines du passé nécessite un long travail d'histoire, de dialogue, de face-à-face entre les acteurs et témoins d'une guerre fratricide, qui avait ravagé le camp chrétien en 1990. En prétendant sceller leur réconciliation, FL et CPL parient sur la symbolique de leur rapprochement. Aussi louable soit-il (il pourrait constituer d'ailleurs un premier pas vers un travail de mémoire constructif), ce rapprochement n'a pas prêté l'oreille à l'histoire individuelle des Libanais directement concernés par ce conflit. Jusqu'à preuve du contraire, la réconciliation FL-CPL ne sert donc qu'un objectif étroitement politique, et étroitement communautaire.
-
Sandra Noujeim : Des sources du Futur et des indépendants du 14 Mars estiment que le rapprochement CPL-FL avait d'entrée des motifs liés à la présidentielle. Selon certains, le soutien par Samir Geagea de la candidature de Michel Aoun aurait même été prévu avant que ne se précise la perspective d'un soutien de Saad Hariri à la candidature de Sleiman Frangié.
-
Sandra Noujeim : L'avis prédominant, au sein du 14 Mars, reste que le soutien de Meerab au général Michel Aoun est un « acte réactionnaire », né d'un besoin injustifié de prouver que Meerab est un passage obligé pour la présidentielle. « L'erreur de Saad Hariri ne justifie pas l'erreur de Samir Geagea. Ce dernier aurait dû exprimer, au sein même du 14 Mars, ses réserves à l'égard de la candidature de Sleiman Frangié, et exiger des garanties concrètes liées au compromis dont ce dernier fait l'objet », ajoute cette source.
-
Sandra Noujeim : Cet acte qui serait mû par un sentiment de rivalité entre les leaderships sunnite et chrétien, d'une part, et qui attise, de l'autre, le conflit sunnite-chiite, aurait ainsi sonné le glas du 14 Mars. « Samir Geagea a donné le coup final au 14 Mars, ce 14 Mars étant l'instant où chacun a décidé de surmonter son appartenance communautaire », fait remarquer la source indépendante.
-
Sandra Noujeim : Or l'événement hier à Meerab a consacré non pas « un dépassement des événements de 1989-1990, mais une réémergence des mêmes acteurs et une réactualisation des mêmes réflexes identitaires caractéristiques de cette époque ». En tout cas, l'absence de personnalités symboliques du 14 Mars, qui n'ont jamais pratiqué la politique de la chaise vide à Meerab depuis que Samir Geagea y a établi sa demeure, était hier particulièrement révélatrice.
-
Sandra Noujeim : D'un point de vue pragmatique, la portée stratégique de l'appui de Samir Geagea à la candidature de Michel Aoun est elle aussi questionnée. En la forme, cette candidature ne s'inscrit pas dans le prolongement d'un compromis régional, qui justifierait la démarche de Meerab, comme il l'avait fait de l'initiative de Saad Hariri en faveur de Sleiman Frangié.
-
Sandra Noujeim : Plus encore, au niveau de sa lecture de la conjoncture régionale, Samir Geagea ferait une « erreur politique grave » : celle de soutenir le candidat du Hezbollah, donc de l'aile radicale iranienne, à l'heure d'une transition régionale décisive (l'entrée en vigueur de l'accord sur le nucléaire, les prochaines élections iraniennes, la maturation d'une solution politique en Syrie) et surtout d'une solidarité arabe sans précédent, incluant l'Irak et le sultanat d'Oman, contre la politique radicale de Téhéran dans la région.
-
Sandra Noujeim : Autrement dit, toutes les lectures incitent à croire que Samir Geagea risquerait de tout perdre désormais, y compris ses relations privilégiées avec l'Arabie saoudite. En contrepartie, c'est le général Michel Aoun qui aurait marqué hier une victoire symbolique : une « double intronisation » politique à Meerab, et morale à Bkerké. Son passage préalable au siège patriarcal est placé pour l'heure, par les Marada, dans le cadre du soutien du patriarche à toute entente chrétienne et toute initiative de déblocage de la présidentielle.
-
Sandra Noujeim : Mais cette visite n'a pas été sans provoquer une réaction immédiate de Sleiman Frangié : ce dernier s'est rendu hier en soirée à Bkerké, où il a annoncé aux médias le maintien de sa candidature. Une source autorisée insiste sur le fait que la visite « était prévue d'avance et n'est pas liée à la visite de Michel Aoun à Bkerké ».
-
Sandra Noujeim : La source a qualifié l'entretien de « positif et franc », et révélé que le député de Zghorta prévoit de prendre « une position importante » à l'égard de la démarche de Geagea « au cours des deux prochains jours », confie une source autorisée à L'OLJ. On apprenait en outre que le chef des Marada doit se rendre aujourd'hui au Vatican, où il doit être reçu par le pape. Une information néanmoins démentie par les Marada.
-
Sandra Noujeim : L'entente CPL-FL, accueillie par Bkerké, n'est pas sans embarrasser les différents acteurs. Le parti Kataëb a pris hier la décision de s'abstenir de tout commentaire pour l'instant. Des milieux proches de ce parti révèlent toutefois à L'OLJ « ne pas avoir été informé à l'avance de la décision de Samir Geagea, ni par le CPL, ni par les FL ». Un manquement qui aurait conduit le chef des FL à contacter hier le chef des Kataëb, Samy Gemayel.
-
Sandra Noujeim : Une réunion s'est tenue hier à Riyad entre Saad Hariri, rentrant de Paris, et une délégation du courant du Futur, formée notamment par Fouad Siniora, Nouhad Machnouk, Achraf Rifi et Ahmad Fatfat. Pour l'instant, ce qui est certain est que « le Futur continue de soutenir la candidature de Sleiman Frangié », comme l'a assuré une source de ce courant à L'OLJ. Le chef du Rassemblement démocratique, Walid Joumblatt, a par ailleurs convoqué son bloc à une réunion aujourd'hui.
-
Sandra Noujeim : L'éventualité d'une tenue d'une séance électorale le 8 février prochain est écartée presque à l'unanimité, à l'heure où la grande inconnue des pointages reste le Hezbollah. Pour une source autorisée du Futur, la visite du général Michel Aoun a été concertée avec le parti chiite, qui « n'est pas sans se délecter du spectacle », conclut Sandra Noujeim, dans L'Orient le Jour (voir deuxième lien vers source en bas de page) .
-
Michel Garroté, 19 janvier 2016
-
http://www.lorientlejour.com/article/965664/lalliance-geagea-aoun-vue-par-la-presse-libanaise.html
-
http://www.lorientlejour.com/article/965644/lalliance-aoun-geagea-suscite-a-la-fois-exaltation-et-craintes.html
-
Lire également mon analyse parue en 2008 :
-
http://monde-info.blogspot.ch/2008/09/liban-le-mystre-des-forces-libanaises.html
-

Syrie – Gentils terroristes et méchants terroristes



Des groupes terroristes syriens concurrents de l’Etat Islamique (EI) appellent, lundi 5 octobre 2015, à la formation d'une alliance régionale pour lutter contre la soi-disant « occupation russo-iranienne de la Syrie ».

Pour mémoire, les opérations militaires russes en Syrie visent à soutenir l'armée gouvernementale face aux terroristes et aux extrémistes. L'armée de l'air russe a effectué 25 sorties en Syrie ces dernières vingt-quatre heures et touché neuf objectifs importants de l'Etat islamique (EI), alors que la coalition formée par Obama n’a toujours pas, à ce jour, affaibli l’Etat Islamique.

A noter qu'Israël a récemment trouvé un accord avec la Russie concernant la Syrie. A noter aussi qu'Israël a détruit, il y a quelques années, une usine de plutonium de Bachar al-Assad. Autant Israël est en mesure de contenir le régime Assad, autant Israël, avec l'Etat islamique, est confronté à une menace existentielle.

Les groupes terroristes syriens concurrents de l’Etat Islamique affirment, à tort ou à raison, que ces frappes aériennes russes seraient prochainement suivies par une « offensive au sol des forces gouvernementales syriennes, de leurs alliés iraniens et du Hezbollah libanais dans le nord du pays ». Quand l’Occident islamophile fait semblant de combattre l’Etat Islamique, Poutine finit par frapper fort. A qui la faute ?

Michel Garroté, 5 octobre 2015

   

Allemagne – 950 agents du Hezbollah et 300 du Hamas



Le service de renseignement allemand BfV évalue à 7.000 le nombre de salafistes contre 5.500 en 2013 (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page). Le nombre d'islamistes vivant en Allemagne a légèrement augmenté au cours de la dernière année, selon le rapport 2014 de l'Office fédéral pour la protection de la Constitution (BfV : http://www.verfassungsschutz.de/de/startseite).

Selon cette agence de renseignement intérieure de l'Allemagne, le nombre d'islamistes a atteint 43.890 en 2014, une augmentation qui concerne surtout la mouvance salafiste. « Il s'agit du mouvement islamiste le plus dynamique en Allemagne », stipule le rapport « et il constitue un terrain de recrutement très important pour le djihad ».

Le rapport annuel du BfV a évalué à 7.000 le nombre de salafistes qui vivent aujourd'hui en Allemagne, contre 5.500 en 2013. Le nombre de membres d'autres mouvements radicaux demeure inchangé : 950 agents du Hezbollah et 300 activistes du Hamas résident en Allemagne, comme c'était le cas l'an dernier.

Les autorités allemandes ont admis qu'elles ne peuvent évaluer précisément le nombre de membres de l'État islamique (IS), d'Al-Qaïda ou de Jabhat al-Nosra dans le pays, mais notent que dès le début de l'année 2015, plus de 600 Allemands ou islamistes résidents en Allemagne sont partis en Syrie ou en Irak. Cela représente une augmentation de plus de 100% en un an, puisque seuls 270 départs avaient été enregistrés début 2014.

« L'EI est devenu le porte-voix le plus important pour les candidats au djihad. Plusieurs djihadistes en provenance d'Allemagne ont commis des attentats suicides en Irak et la Syrie, se réclamant de l'EI », indique le rapport. « Ceux qui sont revenus et ont suivi un entraînement terroriste ou qui ont activement pris part à des combats posent un risque considérable pour la sécurité », peut-on encore lire dans le rapport du BfV.

Le rapport note que l'antisémitisme est une « partie intégrante de l'idéologie islamiste » et que les agressions contre les Juifs, les manifestants pro-israéliens et les synagogues « sont la preuve du danger potentiel d'agression ». Le rapport mentionne également les attaques sur le Musée juif de Bruxelles et le supermarché cacher à Paris comme des incidents qui « mettent en évidence le fait que la menace contre les Juifs et les institutions juives demeure élevé » (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

Michel Garroté

Source :

http://www.i24news.tv/fr/actu/international/europe/76803-150701-950-agents-du-hezbollah-et-300-activistes-du-hamas-resident-en-allemagne

   

La légion mercenaire du Hezbollah


Hezbollah-5


En avril 2014, les autorités allemandes ont effectué une perquisition au siège d’une organisation proche du mouvement terroriste Hezbollah. L’association « Projet pour les enfants libanais orphelins » a collecté plusieurs millions de dollars au profit du Hezbollah qui figure sur la liste noire des organisations terroristes de divers pays occidentaux. Emily Haber, la vice-ministre allemande de l’Intérieur, a indiqué que l’association « caritative » a transféré les fonds collectés au « Fonds de Shahid » qui procure une aide financière au Hezbollah. Dans le cadre de la perquisition, les policiers ont saisi de l’argent, 40 caisses de matériel appartenant à l’organisation terroriste et plusieurs kilos de pièces d’or.

Le réseau international du Hezbollah

Des milliers de membres et de sympathisants libanais chiites du Hezbollah opèrent dans l’UE, en Afrique de l’Ouest, au Venezuela, au Brésil, au Mexique et ailleurs, collectant des fonds pour leur direction centrale basée à Beyrouth. Alors que le groupe fonctionne dans toute l’Europe, l’Allemagne semble être le centre de l’activité, avec 950 membres et sympathisants, selon l’agence allemande du renseignement intérieur. Le Hezbollah a maintenu un profil bas en Europe depuis les attentats du 11 septembre 2001. Bien que les différents services de sécurité européens gardent un œil sur les partisans du Hezbollah, des experts américains affirment qu’ils n’ont aucun moyen réel pour suivre les cellules dormantes, qui sont considérées comme une menace élevée en termes de sécurité.

La perquisition effectuée par les autorités allemandes le mardi 8 avril 2014 demeure ainsi une bonne nouvelle. Par ailleurs, il est évident que la légion mercenaire du Hezbollah, mouvement terroriste libanais, téléguidé par la dictature alaouite syrienne, et, surtout, téléguidé par les mollahs intégristes iraniens, consolide, via la terreur et les assassinats, son mini-Etat, implanté au Liban. La légion mercenaire du Hezbollah pratique le terrorisme, sous le regard indifférent l’armée libanaise ; et sous le regard indifférent des Casques bleus de la Finul.

L’Otan ne fait rien

D’un point de vue géostratégique et juridique, il serait temps d’anéantir, l’énorme arsenal – militaire et balistique – du Hezbollah. Certes, Israël peut charger son armée d’accomplir cette salutaire besogne. Mais ne serait-il pas plus juste, que, pour une fois, des Etats-membres de l’OTAN (pas nécessairement le Commandement de l’OTAN et certainement pas la Turquie, membre, pour l’instant, de cette même OTAN) s’en chargent eux-mêmes ?

Ne serait-il pas plus juste, que des navires de guerres occidentaux envoyés au large du Liban se chargent de pilonner à coups de missiles l’arsenal du Hezbollah ? Après tout, les navires de guerre russes ne se gênent pas pour mouiller dans le port syrien de Tartous afin de soutenir le pouvoir syrien. Le Qatar ne se gêne pas pour financer le jihad en Syrie, en Irak et ailleurs. Le Hezbollah terrorise aussi la France. Qu’attend la France, qui se déclare amie du Liban, pour terroriser le Hezbollah ?

L’Iran contrôle le Hezbollah

Le Hezbollah travaille avec le régime syrien, c’est vrai. Mais le Hezbollah n’est pas le bras séculier du régime syrien. Le Hezbollah est le bras séculier, la légion étrangère et mercenaire, des ayatollahs, intégristes et génocidaires, qui gouvernent l’Iran depuis 1979. La Syrie alaouite a choisi de faire alliance avec l’Iran chiite. Tandis que le Hezbollah chiite, lui, est dirigé, idéologiquement, militairement et financièrement, par l’Iran. C’est cette réalité-là que nos médias s’évertuent d’occulter.

Depuis que le Hezbollah a commencé sa violente prise de pouvoir au Liban en mai 2008, il l’a fait en coopération avec l’armée libanaise. Quand les forces du Hezbollah ont lancé leurs attaques, mis le feu et détruit les bureaux du journal et de la station de TV Future News de Hariri, elles l’ont fait avec une escorte de l’armée libanaise. En mai 2008, l’armée libanaise a remis en place l’agent et espion du Hezbollah limogé, le brigadier général Wafiq Shuqeir, comme chef de la sécurité à l’aéroport international de Beyrouth. L’armée libanaise s’est aussi inclinée devant le Hezbollah en annonçant qu’elle ne prendrait aucune mesure pour fermer le système de télécommunications indépendant du Hezbollah, dirigé par l’Iran.

En janvier 2011, le Hezbollah imposait l’un de ses financiers à la tête du gouvernement libanais. Bien qu’il se présentât comme un modéré, centriste et homme de consensus, Mikati ne demeurait pas moins l’homme de l’ombre du Hezbollah et l’un de ses argentiers. Mikati avait fait ses preuves professionnelles, ce qui lui avait valu la confiance des milieux d’affaires. Y compris hélas de certains milieux d’affaires libanais chrétiens proches du général chrétien-traître Michel Aoun, lui-même allié au Hezbollah par une soi-disant « entente », avec, cerise sur le gâteau, la jeunesse chrétienne libanaise friquée en exil à Paris de tendance « aouniste ».

Si une paix globale avec Israël est signée par le monde arabe, le Hezbollah reconnaîtra-t-il Israël ? Même en admettant, qu’un jour, le monde arabe signe une paix globale avec Israël, hypothèse hautement improbable en l’état actuel des choses, le Hezbollah ne reconnaîtra pas Israël. Le Hezbollah ne reconnaîtra pas Israël parce que les ayatollahs iraniens ne reconnaîtront pas Israël. Notez qu’au stade actuel, même le soi-disant modéré Mahmoud Abbas, chef de l’autorité palestinienne, ne reconnaît pas l’Etat d’Israël puisque lui et son entourage prônent la destruction d’Israël dans leurs médias et leurs écoles.

Le Hezbollah peut-il un jour déposer les armes et se transformer en pur parti politique ? C’est une farce monstrueuse véhiculée par certains de mes confrères. Le Hezbollah n’est pas en train de déposer les armes. Le Hezbollah est en train de renforcer son pouvoir militaire, financier et idéologique. Walid Pharès, de la Foundation for Defense of Democraties, et, Claude Moniquet, de l’European Strategic Intelligence and Security Center démontrent cela depuis 2008. L’Iran verse un milliard de dollars par an au Hezbollah. Pascale Khoury, de Nowlebanon, m’a avoué, par mail, le 16 janvier 2008, qu’il n’y a plus du tout de liberté de presse au Liban, à cause du Hezbollah. Pas seulement au Sud-Liban. Dans tout le Liban. Je suppose que depuis, Pascale Khoury est entrée en totale dhimmitude.

L’Alliance du 14 Mars

Pour mémoire, rappelons que les Libanais assoiffés de souveraineté et de liberté sont rassemblés au sein de l’Alliance du 14 Mars, une coalition politique libanaise, libre, démocratique et souverainiste, regroupant des personnalités et mouvements politiques ayant pris part à la Révolution du Cèdre suite à l’assassinat par la Syrie, le 14 février 2005, de l’ancien Premier ministre, Rafiq Hariri.

L’Alliance du 14 Mars regroupe des musulmans et des chrétiens, notamment le parti chrétien des Forces libanaises et le parti des Kataëb, opposés à la mainmise du Hezbollah chiite, du régime alaouite encore au pouvoir Syrie et des mollahs intégristes de l’Iran sur le Liban (voir premier lien en bas de page). Hélas, d’autres chrétiens libanais, sous la férule de l’opportuniste Michel Aoun, ont scellé une aberrante « entente » avec le Hezbollah (voir deuxième lien en bas de page).

Il faut dire que depuis 1995, de nombreux jeunes chrétiens libanais sont influencés par le journalisme propagandiste, aussi bien français que libanais, qui diabolise le parti chrétien des Forces libanaises et qui fait passer le Hezbollah terroriste pour un « parti politique » et pour un « mouvement de résistance ». Or, un Liban sans le Hezbollah, c’est un Liban sans l’Iran. Prétendre que nous devrions nous appuyer sur le Hezbollah pour combattre l’Etat Islamique (EI) en Syrie et en Irak, c’est une idée certes originale, mais un peu trop pimentée à mon goût.

Michel Garroté

Sources :

http://monde-info.blogspot.ch/2008/09/liban-le-mystre-des-forces-libanaises.html

http://monde-info.blogspot.ch/2009/04/liban-sur-le-general-aoun-avais-je.html