«Le racialisme sélectif prépare de nouvelles guerres communautaires»

Gilles William Goldnadel le 3 juin 2020

L’avocat et chroniqueur s’inquiète des violences aux États-Unis suite à la mort de George Floyd, qui sont le signe selon lui d’une intensification des tensions inter-ethniques en Amérique.
Commençons par le commencement: la mort de George Floyd constitue une inexcusable abomination. Les images diffusées à l’infini de sa souffrance sont insupportables. Le passé violent autant qu’impuni du policier autorise, sans certitude légale absolue, à ne pas exclure la circonstance aggravante de racisme dans le cadre d’une faute pénale qui devra être sanctionnée avec une extrême sévérité.

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Ayant écrit ce qui relève presque de la banalité, il me faut à présent passer à ce que je n’ai vu écrit nulle part ou presque et qui relève malheureusement, dans ce contexte idéologique névrotique, d’une forme de témérité. La police américaine est violente, à l’image de la société américaine.

La célèbre et courageuse journaliste afro-américaine Candace Owens rappelait il y a quelques jours que 55 % de blancs mouraient sous les coups des policiers contre 27 % de noirs.

En 2018, 2925 noirs étaient tués et 2600 de leurs meurtriers étaient noirs.
Au regard de répartition proportionnelle des populations, le compte équitable n’y est pas, mais il relativise la polémique.

Encore faut-il évidemment ajouter qu’il arrive tout de même que les policiers américains se trouvent en légitime défense…

Et puisque nous en sommes au chapitre de la comptabilité morbide et raciale, la même journaliste révélait le 9 mai qu’en 2018, 2925 noirs étaient tués et que 2600 de leurs meurtriers étaient noirs. Mme Owens précisait également que «les hommes noirs tuaient deux fois plus les blancs que les hommes blancs tuaient des noirs».

Puisqu’on doit apparemment sombrer dans ce racialisme permanent et obsessionnel, pourquoi donc les chiffres que je viens de livrer relèveraient-il de l’indicible?

Avançons donc plus avant dans ce système pervers et sélectif, et souvenons-nous par exemple de la mort de Tony Timpa. Comme le pauvre George Floyd, il a été étouffé à mort par des flics très rigolards en dépit de ses supplications: «Vous êtes en train de me tuer». Exactement la même abomination. Mais dans ce dernier cas, ni violences, ni pillages. Ni foule médiatique déchaînée. C’est que Tony était blanc.

Beaucoup ici en France auraient aimé faire porter le chapeau à Donald Trump
Il faut également évoquer cet anti-trumpisme primaire qui fait que dans les premières heures du chaos, beaucoup ici en France auraient aimé lui faire porter le chapeau. Difficile quand on sait que l’appareil d’État du Minnesota est démocrate et que le mouvement Black Lives Matters est une réaction à la violence policière déplorée sous Obama.

Puis-je également, sans offenser le courant médiatique principal, faire observer que les mêmes, il y a quelques jours, taxaient d’extrême-droitistes dangereux ceux qui, en Amérique, au nom de la liberté, refusaient tout confinement? À croire que le virus, malin mais compatissant, respecterait une sainte trêve en permettant les rassemblements en nombre.

La même licence aura été accordée aux milliers d’étrangers sans papiers qui ont défilé sans entraves samedi dans les rues de Paris dans un silence médiatique impeccable.

Ainsi , en France, lorsque des Français sont massacrés par centaines par le fanatisme ou le racisme, parfois antisémite, de l’islamisme, s’ensuivent des marches blanches forcément «dignes et silencieuses».

À quoi sert une généralisation abusive sauf à déclencher la guerre des races ?
Point de colères noires avec violences et pillages obligatoires. Je voudrais enfin écrire les lignes qui viennent pour faire réfléchir.

Je n’aurais pas la stupidité de vouloir ignorer, au-delà de sa violence, un courant raciste dans la police américaine. Mais à quoi sert une généralisation abusive sauf à déclencher la guerre des races?

Ici en France, par un mimétisme stupide, une artiste a évoqué les massacres que la police française commettrait à raison de la couleur de peau. Si on se regarde les choses rationnellement, imagine-t-on la réaction encolérée de certains policiers français qui, pour ne pas être racistes, ne sont pas tous des pianistes distingués? Sartre, dans ses Réflexions sur la question juive, a écrit des lignes pénétrantes sur la propension de l’être injustement caricaturé à vouloir parfois ressembler à sa caricature.

Le racialisme pervers gagne chaque jour un peu plus, par mimétisme, la société française. Montre-moi de quelle couleur de peau tu es, et je te dirai si je te hais. La différence raciale devient obsessionnelle. Et le racisme, très équitablement partagé sur la planète, serait pourtant la propriété monopolistique du blanc. Déjà, sur la radio d’État, la racialisation devient un outil d’investigation journalistique.

C’est ainsi que le 27 mai, le rédacteur en chef numérique de France Inter écrivait tranquillement: «Nous avons demandé à neuf personnes racisées de réagir aux propos de Camélia Jordana». Et à la suite, les photos et réactions de neuf personnes noires ou maghrébines.

Je voudrais , pour conclure, écrire que je ne me fais aucune illusion sur la portée d’un raisonnement qui s’adresse à la raison. Le racialisme sélectif s’adresse aux bas instincts alimentés par cette rage idéologique que suit la foule médiatique déchaînée avec un plaisir hystérique. La race est de retour, via l’antiracisme sélectif gauchisant qui est au XXIe siècle ce que le racisme droitisant était au XIXe siècle. La guerre des races est avancée.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié avec l’aimable autorisation du Figaro Vox.

source: https://www.dreuz.info/2020/06/03/le-racialisme-selectif-prepare-de-nouvelles-guerres-communautaires/

France Inter – gauche et extrême-gauche exclusivement

France-Inter-1

   
Michel Garroté - France Inter, radio publique, se contrefiche de son cahier des charges qui lui impose l'objectivité. Le CSA laisse faire, et même la droite parlementaire semble peu s'en soucier. Le régime socialiste et la pseudo-droite évacuent ainsi la droite libérale-conservatrice du débat national. La France n'est donc plus un Etat de Droit. La France est une République bananière. Et, surtout, la France est un pays que n'effraie pas le spectre du Califat islamo-gaulois.
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Élisabeth Lévy - Toutes les personnalités que j’ai sollicitées pour parler de France Inter ont refusé de le faire ouvertement, sans doute parce qu’elles veulent continuer à être invitées. Vous avez accepté, est-ce parce que vous êtes tricard ?
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Gilles-William Goldnadel - En tout cas, je ne suis presque jamais invité, et ceux qui ont tenté de le faire ont dû se faire rappeler à l’ordre car j’ai été désinvité. Il faut dire que je passe mon temps à les enquiquiner en pointant leurs divers manquements. Pendant l’affaire du « mur des cons », où je défendais mon ami Clément Weill-Raynal, une journaliste est venue m’interviewer, cela n’a jamais été diffusé. Et elle n’a pas eu le courage de répondre à mes nombreux appels. Bien sûr, ça n’a rien de personnel. Le même traitement est peu ou prou réservé à tous ceux que l’on considère comme des ennemis idéologiques. Ainsi, cela ne pose aucun problème à Ali Baddou de recevoir Badiou, stalinien-maoïste non repenti, mais Zemmour est interdit d’antenne.

Élisabeth Lévy - Peu de gens semblent penser, comme nous, qu’il y a un scandale de la radio publique ?
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Gilles-William Goldnadel - Vous avez raison, le scandale, d’une certaine manière, c’est qu’il n’y ait pas de scandale, alors que même les responsables de Radio France reconnaissent que les antennes sont de gauche. Or il s’agit du service public, financé par la redevance de tous les Français. Le cahier des charges impose, théoriquement, l’objectivité, la neutralité et le pluralisme, sous le contrôle tout aussi théorique du CSA. Et nonobstant cela, on continue comme si de rien n’était. Et le plus scandaleux, c’est que même l’opposition de droite n’en fasse pas un sujet de réflexion. Ce qui prouve à quel point la droite n’a rien compris au combat des idées.
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.causeur.fr/goldnadel-france-inter-gauche-41086.html#
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Philippe de Villiers n’est plus le diable

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Michel Garroté - Au Puy du Fou, Emmanuel Macron a déclaré qu'il n'était pas socialiste. Pour Gilles-William Goldnadel, le monde politique a changé. Une telle déclaration aurait choqué il y a une décennie, tandis que Philippe de Villiers n'est plus le diable. Ci-dessous, des extraits de l'analyse de Gilles William Goldnadel parue sur Figarovox.
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Ainsi donc, sur Figarovox, notre ami Gilles William Goldnadel écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : La visite rendue par Emmanuel Macron à Philippe de Villiers est bien plus intéressante pour ce qu'elle ne dit pas que pour ce qui en a été dit. Que le ministre au bord du Rubicon ait décidé de commettre un nouveau geste identitaire après sa visite à la pucelle en dit long sur ses ambitions. Qu'il ait fait acte public de non - socialisme tient moins de l'honnêteté revendiquée que de l'instinct de conservation , à un moment où toute allégeance au parti de la rive gauche relève, selon les sondages, du masochisme le plus sauvage. Au fond, l'anti-modèle du ministre s'appelle Cambadélis. Non seulement dans son pré carré économique réservé, mais encore par opposition aux imprécations antifascistes et antiracistes convenues, dont le premier secrétaire du parti s'est fait une spécialité obligée qui ne fait plus recette.
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Gilles William Goldnadel : Nous verrons, par exemple, prochainement si les initiatives subliminales du non-socialiste gouvernemental s'avéreront plus commerciales que le discours plus concret en matière d'autorité et d'identité d'un Premier ministre qui, même s'il a raillé leur sur-moi marxiste, ne peut renier les camarades qui lui restent. Mais, sous l'écume politicienne, en profondeur marine, dans le creux du non-dit, ce qui devrait intéresser bien davantage, c'est l'absence de toute véritable protestation à ce qui a été présenté brièvement comme une manière de transgression. L'imagination est impuissante à décrire à quoi aurait ressemblé la réaction médiatique de la classe conformiste il y a encore une poignée de mois. Mais, éclatante revanche, Monsieur de Villiers ne fait plus peur ni rire, ni par son nom, ni par ses origines, ni par ses idées. Il y a encore une demie décennie, des marionnettes du bocal à la mode tenaient pour ridicule un patronyme à particules qui sentait trop le bocage local.
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Gilles William Goldnadel : On aurait ri à l'identique d'un nom juif ou arabe, que le rieur se serait retrouvé devant le tribunal. Aujourd'hui, ce sont les pantins ringardisés qui sentent le formol. Il y a quelques lustres, l'actuel maire-adjoint de la maire de Paris et vice-président de SOS-Racisme faisait expulser manu militari ce fils de résistant, et l'une des rares personnalités politiques venues manifester son indignation après l'assassinat d'Ilan Halimi. Aujourd'hui, c'est l'association subventionnée à but non lucratif et prétendument antiraciste qui inspire, dans le meilleur des cas, une franche hilarité. Il y a quelques années, on aurait moqué encore le Chouan avec ses gros sabots. J'ai eu l'honneur de préfacer l'ouvrage irremplaçable de Reynald Seycher, consacré au génocide du peuple vendéen. J'expliquais les réticences de l'idéologie dominante à la reconnaissance de ce que Babeuf lui-même nomma un « populicide » délibéré : non seulement le fait que l'horreur ait pu être accomplie par la république, mais plus encore parce qu'un peuple catholique et blanc ne correspondait pas à l'idéal du peuple victime dans l'inconscient collectif des années 2000.
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Gilles William Goldnadel : Nous n'en sommes plus là, et nous savons bien que les chrétiens peuvent être les victimes du fanatisme politique ou religieux. À ce sujet encore, l'homme du Puy-du-Fou fut moqué ou morigéné par des journalistes très intelligents et très bien informés pour avoir osé le premier attiré l'attention du public sur les risques de la présence dans les aéroports de nombreux bagagistes islamistes. Après les premiers attentats, légèrement penaud, monsieur Martinez était obligé de convenir qu'il avait été contraint de retirer leurs cartes syndicales à des centaines de cégétistes barbus et badgés de Roissy et d'Orly…. Quant aux critiques de l'Europe multiculturaliste par l'ancien responsable du Mouvement Pour la France, inutile de les répéter, elles passeraient aujourd'hui pour des évidences publiques et des lieux trop communs.
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Gilles William Goldnadel : Mais au-delà encore de la justice rendue à un homme vilipendé par les sots et les cuistres, ainsi qu'à tous ceux qui n'ont jamais craint de célébrer leurs racines tout en sachant regarder vers le ciel, la visite faite à Philippe en dit long sur le déplacement du curseur politique. J'ai toujours en effet pensé et écrit que l'extrême gauchisation du spectre politique résultait en premier lieu de l'appropriation par l'idéologie dominante des instruments médiatiques de qualification et d'appellation des acteurs du monde politique et intellectuel. Dans ce qui ne fut qu'un jeu de rôle, ceux qui s'opposaient extrêmement à l'extrême gauche, à son multiculturalisme opposé à l'application de la loi sur les flux migratoires, à sa xénophilie opposée à toute critique de l'immigration ou de l'islam radical, à son laxisme opposé à la répression étatique par l'incarcération ou l'expulsion, étaient étiquetés « d'extrême droite » pour être parqués dans un zoo et être moqués par les petits enfants.
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Gilles William Goldnadel : J'ai évoqué un jeu de rôle, parce qu'au fond, les excluant ne croyaient pas sérieusement que les exclus du débat démocratique étaient des dangereux racistes. Ils préféraient dire « fachos » qu'oser «fascistes», comme le faisaient les communistes lorsqu'il s'agissait de qualifier le général De Gaulle. Ils ne croyaient pas à ce qu'ils disaient, mais le système à exclure, à excommunier, à ridiculiser aura bien fonctionné pendant 40 ans. Les coups de boutoir de la réalité ont enfoncé les murs du ghetto, et déplacé le curseur vers la droite. Le réalisme vient bousculer l'idéologie dictatoriale quarantenaire. Quelqu'un qui soutient que les migrations islamiques illégales présentent un danger pour la sécurité et l'identité n'est plus forcément classé à l'extrême droite. Quelqu'un qui soutient qu'aujourd'hui, il convient de ne pas expulser un migrant non éligible au droit d'asile, hier au centre gauche du curseur manipulé idéologiquement , sera très certainement classé à l'extrême gauche.
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Gilles William Goldnadel : Et c'est de lui dont on se moque sans l'exclure. Mais il ne passera pas avant longtemps pour clairvoyant , généreux ou intelligent. Monsieur Cambadélis et ses amis , peuvent bien poursuivre leurs imprécations, plus personne n'écoute. Pas même Monsieur Macron, conclut Gilles William Goldnadel (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/08/22/31001-20160822ARTFIG00063-le-chouan-de-villiers-n-est-plus-le-diable-en-politique.php
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Le « Mourir ensemble »

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Michel Garroté - Dans un article paru sur le Figarovox et intitulé "Terrorisme : du 'vivre ensemble' au 'mourir ensemble'", Me Gilles-William Goldnadel décrit - avec brio - l'état de résignation qui saisit la France après les attentats. Une résignation qui repose d'abord sur le silence politico-médiatique, ensuite sur un laxisme judiciaire poussé à bout. Gilles-William Goldnadel, avec Alexandre Del Valle, Bat Ye'or et Michel Gurfinkiel, fait partie des rares chroniqueurs qui, depuis des années, nous mettent en garde contre le danger qui vient, et qui, maintenant, hélas, est bien là : la terreur islamique.
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Les mises en garde de Gilles-William Goldnadel, Alexandre Del Valle, Bat Ye'or et Michel Gurfinkiel ont débuté dans les années 1980. En effet, depuis trente ans, ces chroniqueurs tirent la sonnette d'alarme. Mais la caste politico-médiatique parisienne persiste dans le déni, l'autoflagellation et le nihilisme. La France d'après guerre avait une opportunité unique de contribuer à bâtir une Europe démocrate-chrétienne, basée sur la culture judéo-chrétienne ; à bâtir une société libre et laïque de culture judéo-chrétienne.
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Mais la France, ou plutôt ses dirigeants, ont préféré opter pour une société ultra-laïcarde et anti-chrétienne. La France, ou plutôt ses dirigeants, ont préféré imposer leur américanophobie (les Américains sont tous obèses et débiles), leur "politique arabe", leur "anti-sionisme" (avec une israélophobie obsessionnelle), leur compromission avec les communistes pro-soviétiques et leur politique immigrationiste, ouvrant ainsi toute grandes les portes du pays à des arabo-musulmans qui, aujourd'hui, se comportent souvent en colons arrogants et/ou en soi-disant "victimes". Les conséquences et le résultat de tout cela en 2016 sont désastreux : car en effet, sur la France - gangrénée par la terreur islamique - plane désormais le spectre du califat.
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A propos de tout cela, Me Gilles William Goldnadel écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Il semblerait que l'égorgement du père Hamel dans son église normande, cet holocauste symbolique du désir d'éradiquer l'ancienne religion des indigènes, l'exultation exaltante de déraciner le vieil arbre noueux, ait plongé la France médiatique et virtuelle dans une manière de résignation assumée. La France post-chrétienne proscrit le sabre mais manie le goupillon. Elle encense, à défaut du vivre, le mourir ensemble. Sur le chemin du calvaire du peuple français à présent routinier, il se pourrait qu'un clou enfoncé dans les chairs chasse l'autre.
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Me Gilles William Goldnadel : Saint-Étienne-du-Rouvray fait oublier Nice, qui abolit le reste. Rien d'autre à faire qu'à subir en silence compassé. La multiplication des massacres, l'addition des victimes, nous commanderait d'interdire toute discussion, source de division. Cette division que rechercherait paraît-il ceux qui nous égorgent. Je ne suis pas sûr que telle soit la stratégie de nos bourreaux. Il me semble plutôt que ces stratèges si subtils cherchent à nous tuer pour nous tuer, pour nous faire trembler, ramper, pleurer, implorer, supplier, et nous imposer le repentir d'exister.
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Me Gilles William Goldnadel : Mais à supposer que cette stratégie soit celle-là, je perçois mal ses dangers et limites. Nul péril en effet, car pour qu'il y ait guerre civile, il faut, comme en amour, être deux. Si je vois bien les guerriers de l'islam radical, je ne perçois nulle part les troupes de Charles Martel. J'aperçois bien quelque Ganelon, mais point de Roland à l'horizon lointain. Et ce ne sont pas quelques détestables graffitis ou un lardon devant une mosquée, sur lesquels la presse se jette avec d'autant plus de voracité qu'elle n'a rien d'autre à se mettre sous la dent, qui donne quelque chair à la menace brandie. Quant aux limites à respecter pour éviter cette guerre civile ou religieuse fantasmée, doivent-elles nous faire interdiction de critiquer ceux qui se tiennent pour nos élites ou encore la religion organisée ou inorganisée que nos bourreaux invoquent avant de trucider ?
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Me Gilles William Goldnadel : Mes lecteurs subtils auront deviné quelque malice sous la question, car j'observe que ceux qui nous menacent de la guerre civile en cas de division ont la méchante tendance de proscrire toute réflexion critique des causes du malheur présent. Un esprit chagrin irait même jusqu'à se demander si ce ne serait pas pour se protéger de toute funeste prospection. C'est ainsi que tout débat sur l'islam et ses troupes demeurent sous jalouse surveillance. Ici encore, la prophylaxie est de règle, au risque de voir le remède plus dangereux que le mal. Le lendemain du drame de Saint-Étienne-du-Rouvray, la matinale de notre chaîne radiophonique nationale insistait lourdement sur des manifestations d'hostilité aux musulmans qui demeuraient pourtant très virtuelles. France 2 pour ne pas être en reste interviewait une famille musulmane qui se plaignait simplement de « regards ».
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Me Gilles William Goldnadel : Le surlendemain, France Inter faisait son deuxième sujet avec cette crainte , automatiquement ressassée après chaque tuerie, que ressentirait la communauté musulmane d'être « stigmatisée ». Je rappelle que lors du dernier sondage (Ipsos) sur le « regard » de la communauté nationale sur les musulmans, Le Monde ( 28 /1/15) disait son étonnement de voir leur image améliorée malgré les grands attentats parisiens. Autrement dit, et au risque de décevoir ceux qui semblent l'espérer pour reprendre la main, les Français sont parfaitement capables de distinguer une majorité pacifique d'une minorité problématique et semblent immunisés contre le risque de globalisation ethnique ou religieuse.
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Me Gilles William Goldnadel : On voudrait à tout prix changer cet état de fait, les faire amalgamer ou stigmatiser alors qu'aucun discours public n'utilise cette thématique et qu'eux n'y songent pas obsessionnellement, qu'on ne procéderait pas autrement. Qui divise ? Quant à la mise en question de l'immigration massive incontrôlée, elle demeure du domaine de l'indécent indicible. Le mantra répété en boucle consistant à asséner que les assassins seraient français ou binationaux, pas question de réfléchir sur le fait que la majorité sont issus de l'immigration islamique récente. Interdiction donc de réfléchir sur les ratés programmés de l'intégration, les dangers avérés des migrations, ou la nécessité existentielle de combattre sans frein l'immigration illégale et invasive.
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Me Gilles William Goldnadel : Enfin, l'ensemble du corps politique, premier ministre compris et jusqu'au très estimable Mr Boubakeur , s'accordant à reconnaître l'urgence impérieuse de reconstruire l'organisation du culte musulman en France, il est difficile de pouvoir soutenir sans rire que ce qui nous arrive n'a strictement et absolument aucun rapport avec l'islam. On me permettra à ce stade de faire observer respectueusement à Manuel Valls que le « pacte » qu'il appelle de ses vœux sera autrement plus difficile à obtenir que lorsqu'il s'agissait du concordat des juifs ou de la séparation avec l'église catholique. Et Dieu sait pourtant que ce fut difficile. Les premiers considèrent que « la loi du pays est leur loi ». Les seconds doivent « rendre à César ce qui appartient à César ». Pas grand-chose à voir avec ceux qui doivent mettre la charia au-dessus de tout.
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Me Gilles William Goldnadel : Il est des pactes qui doivent ressembler à des décrets impérieux. Je me permets moi-même, au risque de diviser, de m'étonner de la surprenante soustraction opérée ce dimanche par la centaine de personnalités musulmanes françaises réclamant dans le JDD cette réorganisation de l'islam de France : « après l'assassinat de caricaturistes, après l'assassinat de jeunes écoutant de la musique, après l'assassinat d'un couple de policiers, après l'assassinat d'enfants, de femmes assistant à la célébration de la fête nationale, aujourd'hui l'assassinat d'un prêtre célébrant la messe ».
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Me Gilles William Goldnadel : S'agissant de personnalités averties, compte tenu du contexte spécifique des relations entre juifs et arabes, j'ai du mal à me persuader que cette soustraction des victimes juives de Toulouse ou de Paris relève seulement de la plus fâcheuse des distractions. Autre proscription sous peine de divisions: la critique du système judiciaire ou de certains de ses membres. Ici encore nos prêtres cathodiques en ont fait une sorte de tabou inviolable. Ici encore notre chaîne radiophonique nationale et publique, au lendemain du crime, se faisait l'écho du malaise de juges qui se sentiraient eux aussi, décidément, « stigmatisés ».
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Me Gilles William Goldnadel : Ainsi donc, il serait interdit de faire remarquer que le système judiciaire français est non seulement en panne, mais à présent paralysé. Interdit de faire observer, sous peine de je ne sais quelle autre stigmatisation , que Madame Taubira lui a porté le coup de grâce. Que durant une demie décennie la gauche esthétique a ralenti le programme de construction carcérale et lui a substitué l'inepte loi sur la contrainte pénale. Que non seulement cette dernière n'est pas appliquée, mais qu'en outre les juridictions croulent sous le nombre de peines non exécutées. Que désormais la justice pénitentiaire n'est plus en mesure d'assurer tous les trajets entre prisons et tribunaux et que des détenus sont libérés faute d'escorte ! (Le Figaro, Paule Gonzales 10 juillet & Le Monde, Jean-Baptiste Jacquin 24 juin).
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Me Gilles William Goldnadel : Mais il est interdit, plus encore, de faire remarquer que le débat sur la nécessité de réformer le droit est le plus commode des débats. Que celui de voir respecter l'État de droit est le plus indigent. Le bel Etat de droit que voilà célébré par ses thuriféraires vétilleux, de la Ligue des droits de l'homme au Parti Communiste : celui de l'état d'urgence qui tolère Nuit Debout et des lois républicaines piétinées sous les pieds des immigrés illégaux qui foulent impunément les rues quand ils ne manifestent pas publiquement en leur beau milieu. À l'heure où l'État n'est plus le danger mais le premier rempart contre la barbarie à barbe, gardons-nous d'écouter ceux qui devraient faire vœu de silence et d'humilité.
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Me Gilles William Goldnadel : Tout aussi mal séant est de faire remarquer que le tueur de Nice était un étranger bénéficiant d'un permis de séjour. Que dans un système judiciaire normal celui qui était connu pour des faits de violence et de vol et qui venait d'être condamné à la prison avec sursis pour agression avec arme, n'aurait plus dû se trouver à Nice le 14 juillet. Interdit de faire remarquer que si des juges n'avaient pas, contre l'avis éclairé du parquet, libéré un certain Adel Kermiche pour lui mettre au poignet une breloque dérisoire, une petite flamme de vie lumineuse brillerait encore. Et pourquoi diable, ne serait-il pas possible de le faire remarquer ?
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Me Gilles William Goldnadel : Pas pour morigéner un magistrat, pas pour le révoquer, pas même pour lui réclamer des comptes personnels. Pour tenter seulement de briser ses confortables certitudes ou seulement ses réflexes idéologiquement conditionnés. Mais les cerbères de cette idéologie peuvent encore mordre. En tous les cas ils aboient. La présidente du Syndicat de la Magistrature, Clarisse Taron, croit voir dans les critiques de la juge qui a ordonné la mise en liberté de l'égorgeur du prêtre « une mise à l'index de la justice » et même selon Médiapart (27 juillet) une « curée médiatique » (sic). Le syndicat du mur des cons, combien de divisions ?, conclut Me Gilles William Goldnadel (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/08/01/31001-20160801ARTFIG00135-terrorisme-du-vivre-ensemble-au-mourir-ensemble.php
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La soumission c’est maintenant

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Sur la soumission, Gilles-William Goldnadel écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Il n'est de pire soumission que celle que l'on nie. La France est soumise. Nous sommes soumis. Le début de l'insoumission commence par la prise de conscience de la grandeur de la servitude. Le paradoxe est grand: c'est au moment précis où l'idéologie islamo-gauchisante aura révélé sa nocivité criminelle et qu'on peut la contester moins dangereusement qu'autrefois, qu'elle poursuit néanmoins inexorablement son chemin sans que rien ne l'arrête. La soumission est partout. Le comble, c'est lorsqu'elle porte le masque de la rébellion. Ainsi, les jeunes écervelés, qu'écris-je, décérébrés, qui passent la nuit debout.
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Gilles-William Goldnadel : Ils pourraient, à ce compte, protester contre le martyre des victimes de l'islamisme, ou même, et pourquoi non, organiser une brigade internationale pour aller le combattre. Ce serait romantique, utile et courageux. En France, Ils pourraient prendre en charge des vieillards nécessiteux, des handicapés isolés, ou participer à la lutte contre la souffrance animale. Non, ils passent la nuit debouts pour mettre à bas une loi destinée à combattre le chômage des jeunes. Quand va-t-on comprendre que le succès médiatique de l'imposture s'explique, dans notre univers névrotique, non en dépit de son indigence, mais précisément en raison de celle-ci ?
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Gilles-William Goldnadel : Étrangement, c'est à gauche plus qu'à droite, que le diagnostic politique le plus sévère aura été livré sur le sujet: Jean-Marie Le Guen (PS) a évoqué : «les manipulations grossières d'une extrême gauche qui vient ramener ici sa radicalisation, là sa violence» plus loin, (au Grand rendez-vous sur Europe 1) le secrétaire d'État aux relations avec le Parlement, étonnamment bien inspiré, n'a pas craint de mettre en cause «ceux qui manipulent politiquement les symboles d'asservissement des femmes» ce qu'il a qualifié « d'idéologie islamo-gauchiste » qu'il définit comme «une part de la gauche de la gauche», incarnée selon lui, par Clémentine Autain «prête à céder totalement au différentialisme culturel» en acceptant « de substituer des normes religieuses et communautaires à nos droits et nos règles républicaines ».
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Gilles-William Goldnadel : À droite, on serait bien inspiré de décrire aussi vertement la soumission à la sottise rouge et verte. Curieusement, le ministre n'a pas cru demander la fin de la mascarade, en plein état d'urgence. L'Europe est soumise, pieds et poings, au sultan ottoman. Madame Merkel, plutôt que d'arrêter enfin avec ses propres mains le flot invasif auquel elle avait ouvert imprudemment les bras, préfère s'en remettre à la Sublime Porte pour ne pas à avoir à cadenasser celles de l'Europe offerte. Pour tenter d'échapper à l'arrivée de millions de Syriens, d'Érythréens et de Soudanais et bientôt peut-être, qui sait, d'Algériens, la chancelière accepte le chantage d'avoir à accueillir les yeux fermés 75 millions de Turcs.
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Gilles-William Goldnadel : La soumission intellectuelle vire à la tragi-comédie lorsque la madone de Berlin, hier coiffée d'un casque à pointe et aujourd'hui, par les mêmes, béatifiée, se couche sur le divin divan pour livrer en pâture un journaliste turc impertinent. Jusqu'au Pape, qui préfère accueillir à grand bruit seulement des musulmans qui ne risquaient plus rien en Turquie plutôt que d'aller sauver plus discrètement en Syrie des chrétiens ou des yézidis. En Orient, le statut des chrétiens soumis est toujours celui des dhimmis. Et en Occident à présent, Saint-Père ? Elle court la soumission. Elle passe couramment par l'occultation de l'information. C'est ainsi que l'Unesco s'est soumise subrepticement, une nouvelle fois, aux firmans des vizirs.
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Gilles-William Goldnadel : En octobre 2015 l'organisation culturelle condamnée à devenir inculte avait déjà décrété que le tombeau des patriarches et la tombe de Rachel faisaient « partie intégrante de la Palestine ». Mais on avait encore rien vu: l'Algérie, l'Égypte, le Liban, le Maroc, Oman, le Qatar et le Soudan-temples de la culture et de la civilisation apaisée-viennent de voter le 18 avril une motion dont l'épithète « infâme » relève de l'euphémisme galvaudé. Cette résolution insensée fait du Mur des lamentations à Jérusalem, un monument exclusivement musulman, alors qu'il est l'épicentre matériel, historique et national de la foi juive. Chacun sait, sauf désormais l'organisation culturelle des Nations unies , que le Mur a été bâti au plus tard au premier siècle avant l'ère chrétienne par Hérode le Grand.
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Gilles-William Goldnadel : L'islam est apparu en l'an 622 après J.-C. Cette résolution est donc un crime historique contre la connaissance historique. Pour le même et vil prix, les nations islamiques ont obtenu que soit consigné dans la résolution, le mythe de la construction par les juifs perfides de fausses tombes dans les cimetières musulmans de Jérusalem. Ce qu'a fait l'État islamique avec ses mains à Palmyre et ailleurs, l'Unesco l'a fait d'un trait de plume. Mais les vrais scandales habitent ailleurs. Le premier, c'est que la France a apporté sa voix à la résolution révisionniste. Et le second, c'est qu'il n'y a aucun scandale, mais indifférence soumise.
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Gilles-William Goldnadel : La tartufferie tourne à la farce : voilà un gouvernement qui, par la bouche de son premier ministre explique que la détestation pathologique d'Israël est la source sulfureuse de l'antisémitisme criminel en France et qui, de sa main gauche, cautionne la radicalité la plus abjecte. J'imagine déjà certains qui me lisent se dirent que c'est parce que je présiderais France Israël, que j'y puiserais là ma propre indignation. Ils ont parfaitement raison. Une telle résolution signe d'un nouveau méchant signe l'abandon de l'État juif. Et cela, effectivement, m'indigne. Mais pas uniquement pour cette bonne raison. Car dans France-Israël, il y aussi France.
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Gilles-William Goldnadel : Nos diplomates cyniques et faibles s'imaginent sans doute qu'en apportant leur caution à l'étrange motion, ils ne font que céder, une nouvelle fois et à peu de frais, aux caprices d'Orient. Ils ne voient pas, ces aveugles acculturés, qu'ils soumettent l'histoire et la culture du monde à sa réécriture coranique. Regarder bien en face la soumission qui vient, devient la plus urgente des missions, conclut Gilles-William Goldnadel (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté
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http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/04/25/31001-20160425ARTFIG00268-gilles-william-goldnadel-la-soumission-c-est-maintenant.php
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