Charles Gave : « L’état de la droite en France est absolument abominable » (28:30)

Sputnik France, le 31 mai 2019
Quelques jours après les #élections #européennes, Sputnik est allé à la rencontre de Charles Gave, économiste, financier et président de l’Institut des Libertés. Nous avons évoqué avec lui les conséquences de ce scrutin ainsi que les #économies européenne et américaine. En savoir plus: https://fr.sputniknews.com/economie/2... Retrouvez toute l’actualité, les reportages, les analyses et les chroniques sur notre site : https://fr.sputniknews.com/

Suisse : la jeunesse suisse de souche glisse vers la droite conservatrice

Les jeunes Suisses de souche votent de plus en plus à droite et sont davantage politisés. L’étude met en relief une différence d’opinion politique entre les naturalisés (les « Secondos ») et les enfants de Suisses de souche.

Publiée vendredi, une étude menée dans le cadre du projet Young Adult Survey Switzerland (YASS) du Département de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) dresse le portrait-robot des jeunes adultes. Ainsi, le sondage effectué auprès de Suisses âgés de 19 à 20 ans montre que 36% d’entre eux se déclarent politiquement à droite, 36% au centre et 28% à gauche. Cette tendance se dessine depuis plusieurs années. En 2006, lors d’une précédente étude, la part des jeunes de gauche s’élevait encore à 41%.

L’immigration en général, l’asile en particulier, représentent la principale préoccupation des Suisses de 16 à 25 ans, selon le sondage réalisé par l’Institut gfs.bern. Alors que près d’un jeune sur cinq s’en souciait en 2010, ils sont presque un sur deux aujourd’hui. Les thèmes des étrangers et des réfugiés étaient déjà en tête de la liste des principaux problèmes des jeunes en Suisse l’an dernier. RTS

 

On observe chez ces jeunes un fort attachement à des valeurs anciennes, comme l’ordre, les traditions et la religion.» Il ne s’agit donc pas d’un virage vers la droite libérale, mais bien vers la droite conservatrice.

24 heures via Fdesouche.com

Nos rockers se revendiquent de droite: « La Suisse est trop à gauche »

Nos remerciements à 

Christian Hofer: Bien évidemment, on n'évitera pas le pseudo spécialiste (invité par la RTS qui démontre encore son total manque de neutralité) utilisant les mots de la gauche "droite décomplexée", "racisme" et autre rhétorique limitée au lieu de reconnaître que les peuples européens en ont plus qu'assez de l'immigration de masse. Un déni qui confine à la maladie.

Allemagne

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Ces rockers alémaniques qui s’affichent clairement de droite

La Suisse est trop à gauche, déclarait récemment le chanteur bernois Gölä dans la presse alémanique. Comme lui, d'autres stars pop-rock outre-Sarine ne cachent plus leurs affinités pour la droite populiste.

 

Source

Allemagne : Le doigt d’honneur du vice-chancelier à des militants d’extrême droite (Vidéo)

«Traître au peuple !», lance un manifestant au ministre de l'Economie, alors qu'une autre voix attaque le responsable politique sur le passé national-socialiste de son père: «Mec, ton père a aimé son pays. Et qu'est-ce que tu fais? Tu le détruis».

Avec un sourire las, Sigmar Gabriel se tourne vers les militants, esquisse un geste de dénégation, puis leur tend son majeur et fait volte-face, selon la vidéo diffusée sur Facebook par des comptes néonazis puis antifascistes, dont l'authenticité a été confirmée par des responsables sociaux-démocrates à l'agence DPA.

«Puéril» et «indigne»

«Encore un dérapage de Gabriel», a réagi mercredi sur Facebook la chef de file du parti de droite populiste Alternative pour l'Allemagne (AfD), Frauke Petry. Il a fustigé un «comportement puéril» et «indigne» d'un vice-chancelier.

Source et article complet

France: La DGSI prévoit des attentats djihadistes à la voiture piégée… et demande des moyens pour s’occuper de « l’ultra-droite »

Le contenu des travaux de la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de 2015 apparaît au compte-goutte dans quelques médias.

Selon la retranscription de son audition devant la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de 2015, rendue publique ce mardi 12 juillet, Patrick Calvar, patron de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a déclaré être « persuadé » que des djihadistes de l’Etat Islamique vont prochainement commettre de nouveaux attentats en France en utilisant cette fois des « véhicules piégés ».

« Ils vont finir par projeter des commandos dont la mission consistera à organiser des campagnes terroristes sans nécessairement aller à l’assaut avec la mort à la clef. »

« Dès qu’ils auront projeté sur notre territoire des artificiers, [les terroristes] pourront éviter de sacrifier leurs combattants tout en créant le maximum de dégâts. »

« Nous savons très bien qu’ils vont recourir à ces modes opératoires: ils ont bien vu les effets provoqués par une opération massive ».

« Je pense que nous gagnerons contre le terrorisme. Je suis en revanche beaucoup plus inquiet de la radicalisation de la société et du mouvement de fond qui l’entraîne. »

C’est ici qu’il faut attentivement relire les propos de Patrick Calvar prononcés le 24 mai 2016 lors de son audition à huis clos. Car le patron de la DGSI annonce, à la suite de la recrudescence d’attentats djihadistes, « une confrontation entre l’ultra droite et le monde musulman ». Un scénario que le patron de la DGSI veut naturellement éviter. Et pour cela, il demande des moyens supplémentaires pour surveiller… l’ultra-droite, nom de code pour les patriotes qui refusent le grand remplacement en cours et tout ce qui l’accompagne.

« C’est ce qui m’inquiète quand je discute avec tous les confrères européens: nous devrons, à un moment ou un autre, dégager des ressources pour nous occuper d’autres groupes extrémistes parce que la confrontation est inéluctable. »

« Vous aurez une confrontation entre l’ultra droite et le monde musulman – pas les islamistes mais bien le monde musulman ».

Le 10 mai, lors d’une audition devant la commission de la Défense nationale de l’Assemblée nationale, Patrick Calvar avait déjà annoncé la  « guerre civile » en France.

« L’Europe est en grand danger: les extrémismes montent partout et nous sommes, nous, services intérieurs, en train de déplacer des ressources pour nous intéresser à l’ultra droite qui n’attend que la confrontation. »

« Encore un ou deux attentats et elle adviendra. Il nous appartient donc d’anticiper et de bloquer tous ces groupes qui voudraient, à un moment ou à un autre, déclencher des affrontements intercommunautaires. »

Patrick Calvar agite donc la menace de la guerre civile pour réprimer les mouvements patriotes.

Source

La France va déployer plus de moyens pour surveiller « l’ultra-droite qui n’attend que la confrontation »

Christian Hofer: Alors que la France subit haine et violence de la part de l'extrême gauche sans aucune retenue, de nombreux policiers blessés à la clé, alors que l'islamisme s'impose en Europe, alors que les migrants sont responsables de nombreuses agressions, les dernières personnes à s'opposer à ce naufrage deviennent... un problème. Pour ce gouvernement, le peuple français, acculé, censuré, stigmatisé devrait tout subir et se taire. Il semblerait que les attentats islamiques et la sécurité du peuple français ne soient aucunement une priorité pour ce personnage.

On notera que ce "directeur général" ne pointe aucunement une quelconque responsabilité des islamistes dans ce qui se passe et se fiche des "un ou deux attentats" qui devraient être sa priorité dans un monde normal: c'est-à-dire la sauvegarde de la population autochtone. Non, pour cet individu, le problème est que le Français pourrait ne plus se laisser faire, avoir envie de sauvegarder son pays, sa liberté. On ne sait pas si on doit rire ou pleurer devant une telle inversion!

On ne saurait trop lui recommander d'aller faire son travail à Calais, où les Européens subissent quotidiennement agressions et provocations.

Enfin, la DGSI a visiblement tous les effectifs qu'il faut puisqu'elle se permet le luxe de se focaliser sur des gens qui ne sont aucunement coupables de violences. Elle est donc responsable de tous les attentats qui sont survenus et qui surviendront. Elle n'a aucune excuse.

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Audition de M. Patrick Calvar, directeur général de la sécurité intérieure (10 mai 2016) :

 « [...] l’Europe est en grand danger : les extrémismes montent partout et nous sommes, nous, services intérieurs, en train de déplacer des ressources pour nous intéresser à l’ultra-droite qui n’attend que la confrontation. Vous rappeliez que je tenais toujours un langage direct ; eh bien, cette confrontation, je pense qu’elle va avoir lieu. Encore un ou deux attentats et elle adviendra. Il nous appartient donc d’anticiper et de bloquer tous ces groupes qui voudraient, à un moment ou à un autre, déclencher des affrontements intercommunautaires.

La tentation des populismes, la fermeture des frontières, l’incapacité de l’Europe à donner une réponse commune, l’incapacité à adopter une législation applicable en tous lieux, nous posent d’énormes problèmes. Et je note, de plus en plus, une tendance au repli sur soi. [...]« 

 

Assemblée Nationale (Commission de la défense nationale et des forces armées)

Via Fdesouche.com

Rappel: Valls aux adolescents : «Habituez-vous à vivre avec le terrorisme islamique»

Les attentats vont-ils faire virer la Belgique vers la droite ?

L'ambiance va-t-elle changer à Bruxelles (et en Wallonie) après des décennies de gouvernances de gauche?

Le bourgmestre socialiste Yvan Mayeur avait été critiqué lors des attentats.

http://www.lalibre.be/actu/belgique/attentats-de-bruxelles-les-syndicats-policiers-denoncent-les-attaques-d-yvan-mayeur-5702dbf935702a22d60f4629

<<Que le bourgmestre veuille jouer à de petits jeux politiques et régler ses comptes avec d'autres partis est son problème, mais s'attaquer continuellement au travail de la police et poursuivre chaque fonctionnaire de l'institution, cela va trop loin", estime le Sypo>>.

https://www.rtbf.be/info/dossier/explosions-a-brussels-airport/detail_ville-de-bruxelles-yvan-mayeur-veut-des-mesures-a-l-egard-des-returnees?id=9266620

<< Attentats: Yvan mayeur regrette ses propos sur la Flandre et demande des mesures pour les "returnees" >>

 

Maintenant les cafés et restaurants refusent de le laisser entrer parce que "il veut rendre certaines rues piétonnières"... ou bien parce que le vent est en train de tourner et que tout simplement les Bruxellois ne sont pas contents de la situation et donc de leur bourgmestre?

http://fr.newsmonkey.be/article/2905?dossier=661

<< "Non-élu, pas le bienvenu" : après le restaurant Cecila, Yvan Mayeur (PS) privé de bière dans cette célèbre brasserie bruxelloise>>

 

Depuis les attentats l'hôtellerie est en situation grave.

http://www.lalibre.be/regions/bruxelles/bruxelles-la-frequentation-des-hotels-est-catastrophique-56fadba735702a22d5dd0c46

<< Bruxelles :"La fréquentation des hôtels est catastrophique>>

<<Sombre période pour les hôtels de la capitale ! Les attentats de Paris et l’alerte terroriste de niveau 4 avaient déjà fait fuir les touristes, mais les attentats de Bruxelles perpétrés le 22 mars dernier aggravent encore un peu plus une situation déjà très préoccupante.>>

 

Les Bruxellois et les Belges en générale vont-ils arriver au raisonnement : "nous allons vers la faillite, aussi à cause des attentats - quelle est la cause des attentats? le laxisme des politiques... - donc changeons les politiques... " Ils pourraient aussi se dire que Molenbeek leur fait une publicité négative... donc il va falloir mettre de l'ordre dans tous ces nombreux molenbeek qui se trouvent partout dans tout le pays... et alors le virage pourrait bien se faire vers la droite... En Flandres c'est déjà fait. 

Bruxelles et la Wallonie pourraient être plus réticents, mais quand le portefeuille est touché... il faut c'qu'il faut n'est-ce pas madame...

 

Anne Lauwaert

Catholiques de droite ?

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Y a-t-il des catholiques de droite en France et si oui où sont-ils passés ? On me dit que chez les Gaulois, il y aurait des catholiques traditionalistes et des catholiques progressistes. Cela ne répond pas à ma question : y a-t-il des catholiques de droite en France et si oui où sont-ils passés ? Jésus-Christ était-il (est-il) catholique traditionaliste ou catholique progressiste ? Il était (il est) Juif. Il a créé l'Eglise catholique avec Simon-Pierre et il était (il est) Juif, issu de parents juifs. Il n'était pas (il n'est pas) né français ou né catholique. Il était (il est) issu du peuple juif. Face aux pharisiens il était plutôt progressiste on va dire. Face aux publicains il était plutôt conservateur va-t-on ajouter. Mais il n'était pas (il n'est pas) traditionaliste français ou progressiste français.
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Catholique veut dire universel. Jésus-Christ était (est) donc issu du peuple juif et il était (il est) à l'origine, avec Simon-Pierre, de l'Eglise universelle. Le Verbe s'est fait chair. On pourrait être plus précis et dire que le Verbe s'est fait Juif. Qu'en est-il de l'Eglise catholique de France ? Vu de l'étranger (de Suisse pour être précis), l'Eglise de France laisse parfois songeur. Les Français racontent que l'Eglise de France serait la Fille Ainée de l'Eglise Universelle. "Fille Ainée de l'Eglise", ce n'était pas, ce n'est toujours pas et ce ne sera jamais un dogme infaillible. Peut-être, qu'à telle ou telle époque, tel ou tel pape, a raconté que l'Eglise de France était la Fille Ainée de l'Eglise. Mais aujourd'hui, l'époque a bien changé ; quant au futur, c'est le futur et non pas le présent.
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La question est ici : Y a-t-il des catholiques de droite en France et si oui où sont-ils passés ? Avec ma longue introduction (je veux parler du texte ci-dessus), je me suis un peu éloigné de cette question. Et je l'ai fait un peu exprès, oui, c'est vrai. J'aime bien faire un peu exprès, prendre le temps, donner le temps au temps (y'a pas le feu au lac, pas vrai ?). La dernière fois que les catholiques français sont descendus dans la rue, c'était pour "La Manif Pour Tous" (LMPT). Vu de l'étranger (de Suisse pour être précis), l'historique de LMPT est un peu déconcertant. Personne n'a vraiment compris qui est avec LMPT, qui ne l'est pas et qui ne l'est plus. Peu importe, me direz-vous. Ce qui semble agiter les Français aujourd'hui (cathos ou pas), en 2016, c'est la présidentielle de 2017.
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Quant j'écris "semble agiter les Français", j'exagère un peu. La majorité des Français ne s'agite pas en 2016 en vue des présidentielles de 2017. La majorité des Français galère en 2016 et pense qu'elle va encore galérer en 2017. Il faut dire que les (très nombreux) candidats à la Présidence ne donnent vraiment pas l'impression en 2016 que ça va changer en 2017. C'est même plutôt le contraire. En France, la fonction présidentielle agit sur les candidats comme un aspirateur géant. On a un peu l'impression qu'à part devenir président, rien ne les intéresse, tous ces candidats. Du reste, la campagne électorale aurait dû commencer début 2017; et non pas, comme c'est le cas, en mars 2016.
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On voit bien que les candidats trépignent d'impatience et qu'ils n'en peuvent plus d'attendre (surtout le blingbling de service qui est un modèle du genre). En fait, je n'ai pas la réponse à la question de savoir s'il y a des catholiques de droite en France et si oui, s'ils sont passés quelque part ou  nulle part. Elle est forte celle-là. Le mec nous fait tourner en bourrique avec sa question à la con et d'un coup -- hop ! -- il nous balance qu'il n'en sait rien, dans le genre je m'en tape. Non mais attendez, je vais tout vous expliquer. Je suis tombé sur un article de Christian Vanneste (qu je publie ci-dessous) et cela m'a donné envie de pondre une (longue) introduction, voilà, c'est tout. Allez, au revoir, à la prochaine.
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Christian Vanneste (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : La classe politique est essentiellement préoccupée par le pouvoir, les avantages qu’on en retire, la nécessité vitale d’une réélection quand on n’a pas de vrai métier. Les jeux politiciens, le narcissisme des écrans et des micros, un certain nombre de préjugés à la mode plus ou moins idéologiques, mais facilités par l’inculture envahissante et le désir de « coller » avec la pensée unique des médias tissent l’essentiel de l’activité politicienne. Un grand nettoyage de printemps s’impose. Le débat grotesque sur la déchéance de nationalité est révélateur. Un traître qui a une autre nationalité perd sa nationalité française. Un traitre français à part entière est frappé d’indignité nationale mais ne devient pas apatride. C’est une honte et un scandale que d’avoir fait de cette question un problème. J’avoue avoir regretté de ne plus être à l’Assemblée pour dire ce que je pense des tristes personnages qui trahissent un peuple qu’ils disent représenter.
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Christian Vanneste : J’ai été l’un des seuls à souhaiter la grande alliance de la droite nationale et conservatrice. Je me souviens avoir défendu au RPR la préférence nationale qui était un de nos thèmes privilégiés. L’électorat y serait en grande partie favorable. Le centre mou, des groupes de pression, l’immense majorité de la presse soutiennent au contraire l’absurde front républicain qui allie de fait des gens qui n’ont aucune idée commune. Cette absence est masquée par le mot « républicain », vide de sens puisque le Front National ne menace en rien la République. Cela dit, le parti de Mme Le Pen ne fait guère d’effort dans cette direction et connaît un flottement sur des questions économiques ou sociétales qui n’est pas rassurant. Robert Ménard, qui est un ami, l’a mise en garde sur ce point. Je reste partisan d’une grande alliance nationale et conservatrice. Le gaullisme, la démocratie-chrétienne, et les libéraux héritiers de Giscard y auraient leur place. C’est ce qu’aurait dû être l’UMP dont j’ai été membre avant de ne plus être qu’une officine de placement électoral.
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Christian Vanneste : Être chrétien en politique est à la fois difficile et facile. C’est difficile parce que le Royaume du Seigneur n’est pas de ce monde et qu’il faut sans cesse adapter l’idéal à la réalité, laquelle peut attraper l’idéal par la queue. C’est ce qu’oublient les chrétiens immigrationnistes, totalement irresponsables. Il faut par exemple favoriser la coopération décentralisée, l’aide aux pays pauvres, mais ne pas favoriser une immigration contraire au Bien Commun, à la source comme à l’arrivée, qui génère l’appauvrissement là-bas comme l’insécurité ici. Mais faire de la politique sans une étoile pour guider sa charrue, c’est bâtir sur le sable. La religion chrétienne n’est pas une religion comme les autres, comme notre Pape actuel le laisse malheureusement entendre, en gommant l’abîme qui la sépare de l’islam. Elle ne demande pas qu’on sacrifie des hommes ni même des animaux à un dieu. Elle est la religion d’un Dieu qui s’est sacrifié pour le rachat de l’humanité. C’est donc une religion qui favorise à la fois l’enracinement et le service du bien commun proche, mais dans le cadre de ce que Jacques Maritain appelait l’Humanisme intégral, conclut Christian Vanneste (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté, 18 mars 2016
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http://www.christianvanneste.fr/2016/03/16/la-droite-le-christianisme/
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France : Que veut le peuple de droite ?

Parmi les Français, les sympathisants du Front national et de l’UMP, aujourd’hui Les Républicains, ont des opinions voisines sur beaucoup de sujets. Ces deux groupes, lorsqu’on les interroge, sont souvent plus proches l’un de l’autre qu’ils ne le sont des électeurs de gauche. Les sympathisants des partis dits du centre, UDI et Modem, se rapprochent, à un moindre degré, des électeurs du Front national et des Républicains.

Suite

Pourquoi n’y a-t-il pas de droite en France ?

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Je continue de penser que ni Pétain, ni De Gaulle, ni leurs successeurs, n’étaient réellement, sérieusement, concrètement, des hommes de droite et des défenseurs de l’économie libre de marché. Et je continue de penser que Pétain, De Gaulle et leurs successeurs avaient – et ont encore – une vision étatiste, socialiste, de l’économie et de la politique. Certes, il y a, en France, un débat sur la différence entre l’étatisme et le libéralisme. Mais ce débat aboutit toujours à condamner l’économie libre de marché et à augmenter les dépenses de l’Etat. Le débat tourne en rond et le vainqueur c’est la conception gauchisante de l’Etat et de la politique. Le régime de Pétain a collaboré avec l'occupant national-socialiste. De Gaulle, une fois au pouvoir, a collaboré avec les communistes français pro-soviétiques.
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Pendant la Seconde Guerre mondiale, Charles de Gaulle a choisi de s’installer à Londres et il a refusé de fournir des armes aux maquisards français. Lors de la libération de Paris, essentiellement par les Américains et leurs alliés, de Gaulle allégua, devant une foule jusque-là pétainiste à 99%, que la majorité des Français avaient contribué à combattre et à vaincre l’ennemi national-socialiste allemand. Par cette phrase, inexacte et anachronique, de Gaulle décréta, que la France pétainiste, était devenue gaulliste, en l’espace de quelques secondes, soit le temps de cette phrase.
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Après la Seconde Guerre mondiale, Charles de Gaulle a préféré s’allier au Parti Communiste Français et à l’URSS plutôt qu’à l’Otan et aux Etats-Unis. Enfin, Charles de Gaulle s’est rangé aux côtés du camp arabo-musulman, abandonnant Israël et alléguant que le peuple juif serait, selon lui, « un peuple dominateur et sûr de lui ». En clair, la France sous de Gaulle n’a pas été vraiment « dépétainisée », et, de ce fait, elle n’a pas été décontaminée de son antisémitisme et de sa judéophobie. De plus, à cause du général de Gaulle, la France, au lieu de reconnaître ses erreurs, a préféré détourner l’attention en cultivant, dès 1945, une américanophobie aussi ingrate qu’hypocrite.
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A ce propos, je continue de penser que la judéophobie a atteint son premier sommet avec la propagande antisémite sous Vichy et que depuis lors, la France a donné l’impression d’avoir changé sur cette question sans avoir vraiment changé. L'historien français et rabbin vivant en Israël, Alain Michel, estime cepedant : "Contrairement à l’Allemagne, Israël ou les Etats-Unis, où des débats existent sur la question de la Shoah, tout le monde parle d’une même voix en France. C’est devenu un problème affectif et idéologique. Il faut rendre cette question à l’histoire, car même si la mémoire est évidemment très importante, elle ne doit pas empêcher l’histoire d’avancer".
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Je peux comprendre le point de vue d'Alain Michel, exprimé lors de la polémique sur les propos de Zemmour et la déportation des Juifs Français sous Vichy. Le fait est que sous le régime de Vichy, la vie des Juifs, y compris celle des Juifs français, était un enfer. A supposer que beaucoup de Juifs français n’aient pas été déportés, il n’en demeure pas moins qu’ils ont été persécutés, au point que nombre d’entre eux ont tenté de se cacher. Or, lorsqu’on tente de se cacher, ce n’est pas pour rien. Et je persiste à penser qu'avec De Gaulle, avec la « politique arabe de la France », avec sa migration mahométane de peuplement, avec ses divers courants « antisionistes », essentiellement d’extrême-gauche, la France, en comparaison d’autres pays occidentaux, bat des records d’israélophobie et de judéophobie. Dernier point : en mai 1968, De Gaulle disparaît sans laisser d’adresse. Le gouvernement ignore où il se cache. C’est un fait unique dans l’histoire de la France contemporaine. En fait, De Gaulle (l'homme qui fuya à Londres durant la Seconde Guerre mondiale) s’était brièvement rendu (enfui ?) en…Allemagne cette fois.
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Sur Les 4 Vérités, le diplomate français Christian Lambert écrit notamment (extraits adaptés, avec mes commentaires publiés entre parenthèses ; voir lien vers source en bas de page) : C’est une vieille histoire qui remonte à 1940. En juin de cette année-là, la France écrasée en quelques semaines par l’armée allemande était en total désarroi. Avec 2 millions de prisonniers et des millions de Français sur les routes, en voiture, en carriole, à bicyclette et à pied, ne sachant où aller, le peuple français trouva un recours en la personne du maréchal Pétain, « vainqueur de Verdun ». Il appartenait à la droite classique qui était faite pour l’essentiel d’anciens combattants de la Première guerre mondiale, toujours très présente dans les esprits, ainsi que de maurrassiens royalistes, dans une France catholique, encore en grande partie rurale (Note de Michel Garroté - J'ignore si Pétain "appartenait à la droite classique". Il a collaboré avec l'ennemi national-socialiste, un régime qui selon moi n'appartenait pas à la "droite classique"...).
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Christian Lambert : Très rares étaient alors les Français qui connaissaient un « général de brigade à titre temporaire », du nom de De Gaulle qui, disait-on, était parti après la défaite se réfugier « chez les Anglais ». Dans le désordre général et bientôt la disette, son appel du 18 juin passa inaperçu. Cela n’échappa pas à De Gaulle, d’un orgueil hors du commun et d’une susceptibilité exceptionnelle. Il ne pardonna jamais à la droite, c’est-à-dire pour l’essentiel à la bourgeoisie, de l’avoir méconnu et dédaigné (Note de Michel Garroté - Donc De Gaulle n'était pas non plus de droite...).
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Christian Lambert : Il ne faut donc pas s’étonner que le Conseil national de la résistance, qui devait inspirer toute la politique française jusqu’à nos jours, ait été en grande partie influencé par le Parti communiste français, le plus inféodé à Mos­cou, le plus stalinien de tous, ainsi que, dans une moindre mesure, par la démocratie chrétienne, très sociale, pratiquement très à gauche. Aussi, logiquement, le « plus illustre des Français » s’entoura, dès son premier gouvernement, de ministres communistes, dont le secrétaire général du PC lui-même qui, déserteur en 1940, fut fait ministre d’État et, pour contrôler l’armée, François Billoux, ministre de l’Armement, plus quelques autres qui tous, jusqu’au 21 juin 1941, avaient été les collaborateurs empressés de l’occupant allemand.
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Christian Lambert : De Gaulle prit donc pour gouverner la France ce qu’on appelait des « collabos » qui, jusqu’en 1941, avaient été les agents de l’étranger et qui, depuis des années, avaient saboté l’effort de guerre, sabotage dont les conséquences furent meurtrières pour l’armée française. Bref, De Gaulle ramena au pouvoir ceux-là même qui avaient été les responsables de la débâcle de 1940. Pour autant, ces gens-là n’étaient pas tous impopulaires. On ne peut oublier qu’à l’époque, 30% de l’opinion était favorable au communisme stalinien.
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Christian Lambert : Le PCF obtenait 26% aux législatives de 1951, 25% aux législatives de 1956, 20% encore en 1978. Jacques Duclos, sénateur et pilier du Parti communiste, agent zélé du Komintern, obtient 21% des voix à la présidentielle de 1969. La dictature stalinienne, ses camps d’extermination, ses exécutions de masse étaient ou ignorées ou approuvées par une fraction de l’opinion admirative de la « patrie des travailleurs » et de son génial dirigeant, le « petit père du peuple » – pour l’appétit duquel un train passa dans toute la France, qui n’était pas encore sortie des privations, pour récolter jambons de Bayonne, saucissons et caisses de champagne.
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Christian Lambert : Sans doute, la France a-t-elle connu quelques hommes de droite, honnêtes et de bon sens, qui ont évité le pire : Antoine Pinay, Georges Pompidou, Raymond Barre, parmi quelques autres, mais De Gaulle ne les aimait pas. « Je n’ai pas sauvé la France, disait-il, pour la remettre à Pinay ». Ceci étant, Mitterrand, un temps fidèle « maréchaliste », en sympathie avec le Service d’ordre légionnaire, comprit très vite qu’il était impossible de diriger la France sans l’appui des communistes, dont il finit par obtenir à prix fort la collaboration.
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Christian Lambert : Par conséquent, il fut élu président de la république. Son gouvernement, à nouveau, comptait des communistes, dont Anicet Le Pors qui noyauta la fonction publique et fut fait conseiller d’État en récompense de ses « bons et loyaux services ». Il en fut ainsi jusqu’à l’effondrement de l’URSS en 1989, qui finançait un parti qui lui était tout dévoué. Dans ce contexte socialo-communiste, un Français tenta de recréer la droite.
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Christian Lambert : Ce fut Jean-Marie Le Pen, avec l’aide d’un avocat de renom, Jean Tixier-Vignancourt, mais il fut aussitôt mis au ban de la société et dénoncé par la presse comme étant un nazi. Les médias le caricaturaient toujours en chemine brune avec un brassard hitlérien. Il en est toujours ainsi. En France, quand on n’est pas à gauche, on risque de se faire traiter de nazi. Sa fille Mari­ne l’a bien compris. Cherchant le pouvoir, elle élabora, après un parricide politique fort peu élégant, un programme de gauche et même d’extrême gauche qui est payant puisqu’elle obtient presque 50% du vote ouvrier (Michel Garroté - Jean-Marie Le Pen n'a pas besoin d'être caricaturé. Il est, en lui-même, une caricature. Il est narcissique. Il est judéophobe. Il est étatiste. Il n'est pas de droite).
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Christian Lambert : Et le parti gaulliste ? Ce parti, qui voulait être un vaste rassemblement, a toujours été, en réalité, sous des sigles divers (UDR, RPR, UMP, LR…), un parti de gauche, disons pour ne pas choquer de centre gauche, en surenchère constante avec la gauche socialo-communiste. Il a notamment marqué la diplomatie française par une sourde, mais constante et profonde, hostilité envers les États-Unis, un mouvement de fond faisant pendant à une considération certaine pour la Russie, dont le régime était jugé comme un avatar passager (Michel Garroté - La France supporte mal d'avoir été libérée par des anglo-américains et elle ne leur a jamais exprimé sa gratitude, tout au contraire...).
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Christian Lambert : Il y a longtemps, ayant écrit que la France avait été libérée par les armées américaines et anglaises, je fus vivement pris à partie par un gaulliste « historique » : « Dire une chose pareille, a-t-il écrit, prouve que l’auteur de cette contre-vérité ne peut être qu’un agent stipendié de la CIA. La France s’est libérée elle-même ». Le parti gaulliste a milité également pour une augmentation des impôts et de l’immigration.
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Christian Lambert : Chirac, plus tiers-mondiste que tout le tiers-monde réuni, et l’un des responsables du regroupement familial, considérait les peuplades analphabètes au stade de la chasse et de la cueillette comme des « peuples premiers » montrant l’exemple et Alain Juppé, « le meilleur d’entre nous », augmenta l’ISF le jour même où il fut nommé Premier ministre. Il n’y a entre le gaullisme politicien et le socialisme marxiste qu’une opposition alimentaire pour s’emparer des situations avantageuses et autres privilèges dans la haute administration, les grandes entreprises et la banque.
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Christian Lambert : Votre analyse est sévère, ai-je entendu souvent. À cela, je réponds qu’une politique ne se juge pas aux commentaires innombrables auxquels elle donne lieu, mais à ses résultats. Les résultats sont là : un chômage massif, 5,7 millions de personnes inemployées, dont 45% pour des durées longues, et, dans les 730 zones de non droit de la France démocratique, 50% des jeunes sans emploi, alors qu’en Allemagne et en Grande-Bretagne, c’est le plein-emploi. L’industrie se vend à la découpe. Alsthom, Lafarge, Alcatel ont été achetés par des groupes étrangers. Et, chez Areva, où en est-on ?
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Christian Lambert : L’immigration est, elle aussi, massive, avec des centaines de milliers de nouveaux immigrés par an en France, grâce en partie aux 650'000 visas délivrés chaque année aux Maghrébins, avec mention spéciale pour les 3,5 millions de binationaux qui connaissent sur le bout des doigts la CAF, ses allocations et la carte vitale. Dans ces conditions, la dette publique dépassera 100% du PIB en 2017, condamnant la France, le pays le plus imposé du monde, au défaut, dès que les taux d’intérêt remonteront, entraînant alors probablement l’éclatement de la zone euro.
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Christian Lambert : La guerre que l’islam mène contre l’Occident coûte cher et imposera sans doute une hausse de la fiscalité. Ce bilan, les Français le connaissent. Ils en ont par-dessus la tête de cette incurie. 74% d’entre eux ne veulent plus entendre parler, ni de Hollande, ni de Sarkozy, conclut le diplomate français Christian Lambert sur Les 4 Vérités (fin des extraits adaptés, avec mes commentaires publiés entre parenthèses ; voir lien vers source en bas de page).
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Avec une introduction et les commentaires de Michel Garroté
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http://www.les4verites.com/culture-4v/il-ny-a-plus-de-droite-en-france-depuis-70-ans
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Une victoire électorale pas encore décisive

Les résultats électoraux sont donc sous toit: le parlement de 2015 enregistre une progression de la droite PLR et UDC, principalement au détriment du centre-gauche (PDC, PBD, Verts Libéraux). Les Verts reculent mais le PS reste stable.

élections du 18 octobre 2015,udc,médias
Résultats nationaux provisoires, dimanche à 23h

Sur le plan national, l'UDC obtiendrait 11 sièges supplémentaires et le PLR 3. Les Verts Libéraux reculeraient de 5 sièges et les Verts de 4. Le PS perdrait quant à lui trois sièges.

Vent contraire

Face au barrage continu d'articles négatifs auquel l'UDC a dû faire faire face dans les médias tout au long de la campagne, la progression n'en est que plus méritoire. Pour ne reprendre que les exemples donnés par Le Matin, en fer de lance de cette stratégie, au cours des quatre dernières semaines seulement, nous avons eu:

  • Le voyage à 200'000 francs d'Ueli Maurer au Brésil - "En 2014, le ministre des Sports a assisté à un match de la Nati lors de la Coupe du Monde. Mais il s'est rendu au Brésil en jet privé au lieu de prendre un avion de ligne."
    (Oubliant que M. Maurer remplaçait M. Burkhalter au pied levé - affaire évoquée ici)
  • Une guerre intestine déchire l'UDC aux Grisons - "Un encart paru dans la presse grisonne a mis le feu aux poudres. Il accuse le candidat Heinz Brand d'être un profiteur et appelle à voter pour Magdalena Martullo-Blocher."
    (Une bisbille entre deux candidats UDC ne saurait être moins qu'une "guerre intestine")
  • La chemise Edelweiss, icône de l'UDC urbaine - "Symbole de la paysannerie, l’habit a la cote chez les ténors genevois du parti. Moins chez les candidats réellement paysans…"
    (Critique bas de gamme des visuels de l'UDC genevoise. Au fait, combien de paysans votent écolo?)
  • Une affiche de campagne bien mal placée - "Cette affiche des candidats de l'UDC neuchâteloise pour le Conseil national a été placardée sous un panneau «Sortie de carrière»."
    (Faible tentative d'humour)
  • Un élu UDC ferait vivre l'enfer aux animaux - "Déjà condamné en 2013, Roger Schuwey est encore épinglé pour supplice sur animaux."
    (Mise au pilori médiatique sur la base d'une affaire privée et non jugée, sans aucun rapport avec le mandat de l'élu)
  • Un candidat UDC est aussi un rocker déluré - "Le Schwytzois Roland Lutz brigue un siège au National sous les couleurs UDC. Hic: l'homme fait partie d'un groupe de rock provocateur qui joue nu sur scène."
    (Et tous nos journalistes pro-gay-pride de s'inquiéter de la réputation de l'UDC schwytzoise...)
  • L'UDC ne sait plus sur quel pied danser - "L'UDC déboussole ses membres avec ses déclarations contradictoires sur sa volonté de quitter le Conseil fédéral s'il n'y obtient pas un second siège."
    (Il suffit qu'un élu fasse une déclaration contradictoire pour que le journaliste proclame que les membres de l'UDC soient "déboussolés"...)
  • Christoph Blocher détient-il un Hodler spolié? - "Une œuvre de Ferdinand Hodler dans la collection de Christoph Blocher pourrait relever de l'art spolié par les Nazis. Le vice-président de l'UDC est au courant des soupçons."
    (Un carton plein de mots-clés connotés, sur la base d'une rumeur, à dix jours des élections)

Si Le Matin est emblématique de ce matraquage il n'est en rien unique ; pensons au 20 Minutes et son "enquête" martelant comme d'habitude que l'électorat UDC est pauvre et sans instruction, ou 24Heures proclamant carrément un auto-piratage des affiches du parti... Et il faudrait répéter l'opération pour d'autres journaux encore, les chaînes de radio, les émissions de la RTS. Un travail à plein temps!

A titre de comparaison, voici le seul article négatif à l'encontre du PS que Le Matin est parvenu à publier sur la même période:

  • L’élu qui tutoie les inconnus - Le courrier électoral de Mathias Reynard (PS/VS) choque certains de ses destinataires avec son ton jugé trop «jeune».

Il remonte au 23 septembre. Son titre est en outre trompeur, car il est moins question de tutoiement que de l'utilisation de données privées dans une missive (le candidat socialiste valaisan mentionne l'âge de ses destinataires) ce qui a entraîné près d’une dizaine de plaintes auprès du préposé à la protection des données du canton. On a donc, comme d'habitude, un traitement pour le moins bienveillant de l'information lorsqu'elle ne concerne pas l'UDC.

Si les médias se sont plaints d'une campagne fade et ennuyeuse ils en sont les premiers responsables. Pas un mot sur l'alignement pro-européen des partis politiques, leur attrait pour l'importation de réfugiés, leur absence de respect pour la démocratie directe... Aucune mise en perspective des enjeux, aucune vision d'ensemble des conséquences des élections fédérales 2015: la fouille des poubelles anti-UDC a tenu lieu d'information. Mais le public, de plus en plus conscient de ces manipulations cousues de fil blanc, n'a pas mordu à l'hameçon.

Résultats vaudois

Selon les résultats officiels, la distribution des 18 sièges au Conseil National dans le canton évolue comme suit, avec un PLR soufflant un siège aux socialistes:

  • PLR, 5 sièges (+1)
  • PS, 5 sièges (-1)
  • UDC, 4 sièges (-)
  • Verts, 2 sièges (-)
  • Verts Libéraux, 1 siège (-)
  • PDC, 1 siège (-)

L'UDC n'a que quatre sièges, mais fait venir du sang neuf à Berne par le biais de deux nouveaux élus - Jacques Nicolet et Michaël Buffat. Fabienne Despot, traînant les conséquences du scandale de cet été, est massivement biffée par les électeurs et finit à la 11e place de la liste, tout en refusant de comprendre le message. Les citoyens se sont chargés de prendre les décisions que le congrès vaudois du mois d'août n'a pas eu le courage d'assumer.

Sous de meilleurs auspices, l'UDC vaudoise aurait peut-être pu espérer un cinquième siège. Ce n'est que partie remise. Compte tenu des contrariétés traversées par la formation politique cet été, le score obtenu n'est pas mauvais. La représentation fédérale vaudoise gagne en qualité ce qu'elle échoue à remporter en quantité. Je me réjouis pour ma part d'avoir placé un de mes quatre favoris au Conseil National.

Saluons enfin l'éjection du dogmatique Christian van Singer des Verts et de l'anti-UDC Fathi Derder du PLR, leurs remplaçants ne pouvant certainement pas être pires.

Les prochaines batailles de la fin de l'année

Même si les tendances sont claires, le second tour de l'élection au Conseil des États reste ouvert. Il n'est pas certain du tout que recul du centre-gauche auquel les citoyens ont assisté aujourd'hui ne se confirme lors du second tour de l'élection à la Chambre Haute.

Les alliances, les retraits et les maintiens calculés contribueront probablement davantage à emporter les décisions que la volonté électorale des citoyens helvétiques qui ont clairement poussé à droite ce dimanche. Attendons-nous à un gros effort de mobilisation de la gauche, avec force éditoriaux invitant à sauvegarder l'influence du centre-gauche au Conseil des Etats.

D'une certaine manière, ce second tour sera une très bonne répétition de ce qui attend le peuple suisse lors des élections du Conseil Fédéral en décembre, avec son lot d'alliances et de connivences. L'UDC a clairement droit à un second siège au gouvernement mais Christian Levrat du PS a immédiatement temporisé en décrétant que la situation était "grosso-modo stable", un appel du pied à une reconduction du déséquilibre démocratique actuel - et peu importe que le PBD, qui ne compte plus que 4,1% des suffrages à l'échelle nationale, soit la cheville ouvrière de cette mascarade. Qu'importe le manque de représentativité s'il peut servir à barrer la route à l'UDC!

Plus que jamais, l'élection au CF est elle-même suspendue à la volonté d'Evelyne Widmer-Schlumpf de reconduire ou non sa candidature pour un nouveau mandat de quatre ans. La Grisonne n'a pas encore fait connaître ses intentions.

Les nombreux citoyens suisses qui ont soutenu l'UDC doivent se rappeler que la classe politique ne leur fera pas plus de cadeaux que ne lui en font les médias. Toute progression ne pourra être arrachée que de haute lutte. Aujourd'hui, l'UDC atteint avec 29,5% un plus haut historique. Le record précédent remontait à 2007 avec 28,9% des suffrages... Un score tout aussi historique qui n'empêcha pas la nouvelle Assemblée Fédérale d'évincer du gouvernement un certain Christoph Blocher deux mois plus tard.

S'il y a bien une chose qui distingue les élus fédéraux des gens normaux, c'est leur absence de scrupules. L'UDC a gagné les élections mais rien n'oblige le nouveau Parlement à en tenir compte. Enfin, la progression de la droite est aussi celle du PLR - un parti qui démontre régulièrement sa soumission à l'Union Européenne et refuse de mettre en œuvre l'initiative du 9 février.

Le chemin est donc encore long, et le triomphalisme n'est pas de mise.

Stéphane Montabert - Sur le Web et sur Lesobservateurs.ch, le 19 octobre 2015

Ces stars hollywoodiennes de droite

C’était la cérémonie des Oscars hier et la polémique enfle (>> voir article du Figaro). "American Sniper" n’a reçu qu'une statuette sans prestige (meilleur montage son !!!) malgré son carton d’audience aux USA, bien loin devant les gagnants de la soirée. Rendez-vous compte, le film a récolté 307 millions de dollars aux USA (pour un budget modeste de 58 millions), il enregistre à lui seul plus de la moitié des recettes des films oscarisables en 2015. C’est le plus gros succès de Clint Eastwood qui réalise là un score d'ordinaire réservée aux blockbusters.

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