La journaliste salue Orban en annonçant la nouvelle du jour concernant la pandémie : Le nombre des personnes infectées augmente en Hongrie de 10% chaque jour. La courbe est assez plate, nous avons à ce jour 623 malades et 26 morts.
Orban : Parallèlement à la lutte contre le coronavirus, les forces de défense aux frontières ne lâchent rien. Bien que nous ayons réservé un couloir humanitaire, plus personne ne peut pénétrer dans notre pays de façon illégale.
Une très grande vague infectieuse est devant nous mais nous y sommes préparés. Le problème vient du fait que nous n’avons pas de vaccin. Il n’y a alors pas d’autre solution que le ralentissement du processus d’infection et la préparation à la grande vague. Les meilleurs scientifiques travaillent d’arrache-pied dans le monde entier pour tuer le virus, notre devoir, c’est que le pays soit prêt à affronter la guerre qui va arriver. On peut en mourir, donc on doit lutter pour la vie de chaque hongrois, on doit s’adapter aux vagues successives qui vont encore arriver, on doit survivre.
Actuellement, toutes les équipes sont en place partout. L’armée, les productions alimentaires, les transports, les camions, les soins.
L’aspect psychologique du confinement est aussi lourd pour la population. Pour les mamans à domicile qui coachent leurs enfants car, par peur, les parents n’envoient pas leurs enfants à l’école, même pas dans les groupes à effectif réduit.
Pour les personnes âgées le confinement est particulièrement pénible car la solitude est plus pénible avec l’âge. Malgré cela, toute la population se comporte d’une manière très disciplinée.
Les contacts humains sont particulièrement importants durant les fêtes de Pâques à venir, nous avons nos coutumes d’arrosage, les familles se réunissent.
D’ici mercredi, Orban va annoncer les mesures pour un retour à la vie normale car cet état contre nature ne peut pas durer.
« A Pâques nous allons nous tourner vers Dieu, et penser à la manière dont nous allons nous organiser pour la suite de notre vie. »
Orban rappelle un dicton de la période communiste :
Qu’est-ce qu’il va nous arriver ? Nous savons ce qui va arriver mais pas ce qui va arriver jusqu’à ce qu’il va arriver. Cela voulait dire que nous savions toujours qu’un jour nous allions chasser les soviétiques et les communistes du pouvoir mais nous ignorions ce qui allait arriver d’ici là. Maintenant, nous ne savons pas ce qui va arriver jusqu’à l’arrivée du vaccin. Cela pourrait prendre une année, une année et demie. Nous ne pouvons pas rester confinés. Notre ennemi, le virus est sournois, invisible. La pause de Pâques nous servira de réflexion pour affronter nos peurs.
Nous avons deux ennemis : le virus et la peur du virus. Pour vaincre les deux, nous aurons besoin du courage du peuple hongrois. Pour beaucoup de personnes qui n’ont pas le choix, pour qui aller au front est une obligation, les soignants, les personnels du commerce, les employés des services qui fonctionnent, tous ces gens ont dû vaincre leurs peurs. Nous allons tous prendre exemple sur eux, et affronter nos peurs, selon un plan que je vais présenter à la population d’ici mercredi. Nous allons affronter l’ennemi.
Après Pâques, nous allons réaménager notre pays jusqu’à l’arrivée du vaccin. Et de nouveau, la vie sera supportable en Hongrie.
Actuellement, tout l’équipement pour nous défendre contre le virus est arrivé par les avions successifs venant de la Chine, de la Turquie. Nous avons reçu l’aide nécessaire de l’Est.
De l’Ouest, nous avons reçu des attaques et des condamnations. Je ne fais pas de cela une question d’idéologie, c’est un fait, cet aspect était très important dans cette période préparatoire de l’explosion de la pandémie. Nous avons reçu les machines pour la fabrication des masques (ndlr : les prisons hongroises se sont équipées depuis des semaines pour pouvoir fabriquer des masques. Le lois hongroises rendent le travail obligatoire dans les prisons, ainsi il ne reste plus beaucoup d’énergie aux prisonniers pour organiser des émeutes, comme à Champ d’Ollon.)
Orban : Nous avons assez d’appareils respiratoires, nous bâtissons un énorme hôpital et nous en transformons d’autres. Il faut une planification militaire pour cela. On ne peut pas éviter que les soignants tombent malade à leurs tours. Nous avons maintenant la loi permettant de les remplacer obligatoirement. Cela est formulé d’une manière plus élégante dans la loi, on parle d’invitation, mais en réalité, c’est une obligation. C’est la loi sur la réorganisation des forces de soins.
110 collèges sont équipés pour les malades, ce qui a créé 18'800 places. 50 hôtels sont réaffectés pour accueillir les malades. Cela représente 5661 places. 10’000 hôpitaux ont été réaménagés dans tout le pays, les transports, les camions réaffectés. C’est un projet militaire.
Pendant ce temps, Bruxelles ne s’occupe pas de sauver les vies humaines, ni du virus. Quel genre d’êtres humaines sont-ils là-bas ? Ici, la mort de chaque Hongrois nous fait mal, notre devoir, c’est de sauver des vies. Mais la mode bruxelloise est différente. Ils sont assis dans leurs bulles, distribuent des leçons, au lieu de sauver des vies.
Le plus important pour nous, ce n’est pas de leur permettre de nous laisser dévier de nos devoirs, de déployer toutes nos énergies pour arriver à nos buts. Ne nous laissons pas provoquer, énerver, nous allons retenir nos indignations justifiées.
[...]
Puis, Orban parle des compensations salariales que vont toucher tous ceux qui travaillent durant le confinement.
Journaliste : La Roumanie a suspendu le Parlement et l’application des Droits de l’Homme durant la crise. Cela ne pose pas de problème à Bruxelles. Pourquoi la Hongrie dérange-t-elle ? Alors que le Parlement fonctionne et qu’elle a les mains libres jusqu’à la fin de la pandémie.
Orban : Le parlement de Roumanie et le P.E. dirigent par internet. En Hongrie, on ne débat pas que du coronavirus, le Parlement continue son travail habituel, 15-16 lois sont en élaboration.
Concernant les attaques prétendant que le gouvernement hongrois aurait profité de la crise pour introduire des lois totalitaire, Orban répond ainsi : Le premier ministre français a plus de droits en temps de paix que la loi de crise hongroise donne au Parlement durant cette période. Ceux qui critiquent cette loi, ne sont pas nos adversaires mais nos ennemis. C’est une attaque politique qui vient du réseau Soros et de leurs alliés au P.E. Certains salivent à l’idée de piller la Hongrie et de racheter nos richesses, ce sont des hommes de Soros qui nous critiquent.
Journaliste : Comment garder des emplois ? Une crise économique à l’échelle mondiale, et sûrement à l’échelle européenne.
Orban : Quand je jouais encore au foot, Jenö Làszto était notre entraineur - paix à son âme – il était venu au vestiaire avant le match et nous a dit: toi, tu seras l’attaquant de droite, toi, de gauche, etc.
L’un de nous a demandé : Mais qui fera la défense ?
Notre entraineur a répondu : Ce seront nos adversaires !
J’ai toujours gardé cela en tête.
Nous ne voulons pas nous défendre contre cette crise mais nous l’attaquons. Ce qui signifie que nous n’allons pas abandonner nos buts communs. Les circonstances ont changé, par conséquent on adapte le chemin et les outils pour obtenir et arriver à nos buts.
Je ne veux pas que notre pays retourne à l’époque des prêts, des emprunts à l’étranger. A la fin des aides, le crédit signifie endettement, aide-aumône. Finalement, il y a toujours une perte d’autonomie, une vie humiliante, à la merci des autres. Nous n’allons pas abandonner nos buts. Nous voulons une économie basée sur le travail, pas sur la dépendance.
Journaliste : Oui, mais à présent, nous avons besoin de changements fondamentaux.
Orban : Oui, sur ma page Facebook, j’ai publié notre échange avec Mihaly Varga, le ministre de l’économie. Nous avons élaboré en concertation avec la Banque Nationale, la Chambre du commerces, les grands économistes du pays, des partenaires de l’économie, un projet de sortie de crise. Le résultat donne de l’espoir, d’ici mercredi, le gouvernement va communiquer à la population des résultats de ce travail.
Nous allons créer autant de places de travail que le virus en a détruit. Il ne faut pas distribuer de l’argent mais il faut créer des places de travail.
Journaliste: Même la presse d’opposition a admis que le gouvernement avait raison.
Orban : Je distribue volontiers de l’argent mais où vais-je le trouver ? Tout le monde parle des fonds européens. Je ne vois pas un centime arriver ! L’argent gratuit, ça n’existe pas ! On ne peut distribuer que ce qu’on doit tôt ou tard produire. Si on commence par distribuer, on devra financer après coup ce qui a été distribué. Que la société puisse recevoir gratuitement, sans effort, de l’argent public, le monde n’a jamais vu cela.
(Ndlr : Orban ne connaît pas la gauche délirante occidentale qui est prête à sacrifier totalement la classe moyenne, l’économie en faisant croire que l’argent pousse sur les arbres, ou qu’il suffit de le prendre chez les « riches », puis de le distribuer pour acheter l’électorat. Le revenu universel, l’arrosage prévu pour remédier à la crise covid-19, l’aide aux clandestins, aux envahisseurs, aux prostituées, aux artistes subventionnés, aux médias-propagande, aux trafiquants de drogue, etc.. tout cela fait partie de « l’aide » destructrice de la gauche)
Orban termine: Les dettes, oui, mais à la fin on doit payer le prix de la dette. Et la règle est la suivante : la dette va coûter bien PLUS que l’effort nécessaire pour produire les biens dont nous avions besoin. C’est une loi que la vie m’a apprise.
Traduction libre : Cenator
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Réponse d'Orban aux attaques de Bruxelles
Ce n'est qu'après la fin de l' état d’urgence que le Premier ministre hongrois se dit prêt à débattre au sujet de ce que certains «fantasment» concernant ses intentions.
Le Premier ministre Viktor Orbán a envoyé une lettre à Antonio López-Istúriz White, secrétaire général du Parti populaire européen (PPE), après que treize membres du PPE aient réclamé, jeudi, l'expulsion immédiate de Fidesz du PPE.
Dans une lettre publiée sur Twitter par Katalin Novák, le Premier ministre s’est exprimé ainsi: le monde est totalement chamboulé, c’est pourquoi les premiers ministres et les présidents de partis se concentrent sur la prise de mesures efficaces et rapides pour protéger les citoyens.
Je peux difficilement imaginer qu’aucun d’entre nous ait le temps de fantasmer sur les intentions des autres pays. C’est un luxe trop cher de nos jours.
Orbán a écrit, ajoutant: "Je n'ai pas le temps pour ça."
Le Premier ministre a poursuivi en disant qu'il n'était disposé à discuter de cela qu'après la pandémie et qu'il recommandait également à d’autres de faire pareil.
source: https://twitter.com/KatalinNovakMP/status/1246017868950581249
https://twitter.com/katalinnovakmp?lang=fr