Lyon : un leader antifa loue les djihadistes de Boko Haram et rigole de la décapitation de Samuel Paty

Selon le magazine étudiant l’Etudiant libre, Hamma Alousseini, plus connu sous le nom de Luc Bawa, multiplie les provocations en soutenant la “nébuleuse islamiste”. 

Ce sont les événements de trop. Selon l’Etudiant libre, le magazine politique et culturel qui agit en compagnie de Campus Vox, il est temps de prendre des mesures contre la Jeune garde, un mouvement antifasciste lyonnais. Plusieurs figures du mouvement, et en particulier une, multiplient les provocations. La dernière en date remonte à quelques jours à en croire des captures-écran réalisées sur le compte Instagram d’Hamma Alousseini, connu sous le nom de Luc Bawa. Dans une story, il a partagé le tweet de l’assassin de Samuel Paty, le Tchétchène Abdoullakh Anzorov, en ajoutant un commentaire équivoque : « A force de critiquer et insulter la même religion voilà le résultats … mais le tweet mooooorrrrr », lance-t-il dans un message accompagné d’émoticônes moqueurs.

 

 

Le même Luc Bawa qui posait dernièrement, selon l’Etudiant libre, sur un pickup dans le désert en train « de faire la promotion de Boko Haram », une organisation considérée comme terroriste. D’ailleurs, un peu plus tôt, après des attentats commis par la mouvance terroriste, la Jeune garde antifasciste avait à demi-mot justifié ces actes en appelant seulement à « faire barrage à l’extrême droite ».

Un groupe invité par la mairie 

[…]

Lire dans son intégralité sur Valeurs Actuelles et l’Etudiant libre

Via Fdesouche


Rappels :

Nigeria : Boko Haram revendique l’enlèvement de centaines de lycéens. «A tous les chrétiens du monde, surtout que Noël approche, sachez que nous n’arrêterons jamais de vous tuer»

Somalie : les chrétiens accusés de propager l’épidémie parce que ce sont des « infidèles »

Frédéric Le Moal, historien : L’antifascisme a besoin du fascisme pour exister

Nigeria : la veille de Noël, les djihadistes de Boko Haram ont attaqué un village majoritairement chrétien, où ils ont tué au moins 11 personnes, brûlé une église et enlevé un prêtre

France : Les antifas souhaitent s’armer, empêcher les journalistes d’informer sur l’insécurité et traquer leurs adversaires pendant qu’ils font leurs courses

Manifestation pro-Trump à Washington : les antifas et des militants #BLM menacent et agressent des supporters de Trump, dont majoritairement des femmes et des personnes âgées

Lausanne: Un collectif d’extrême gauche pro clandestins occupe l’Université

Nigeria : la veille de Noël, les djihadistes de Boko Haram ont attaqué un village majoritairement chrétien, où ils ont tué au moins 11 personnes, brûlé une église et enlevé un prêtre

Suite à l'article que nous avons déjà publié ici.

 

 

 

 

Via Fdesouche 

 

Nigeria : Boko Haram revendique l’enlèvement de centaines de lycéens. «A tous les chrétiens du monde, surtout que Noël approche, sachez que nous n’arrêterons jamais de vous tuer»

Dans la vidéo de deux minutes et 53 secondes, un commandant masqué de Boko Haram n’a pas attribué l’attaque à l’élection.

Il a également déclaré que le groupe terroriste intensifierait ses attaques à l’approche de Noël.

«A tous les chrétiens du monde, surtout que Noël approche, sachez que nous n’arrêterons jamais de vous tuer», a-t-il menacé.

À la veille de Noël 2019, les terroristes ont tué sept personnes lors d’un raid contre un village chrétien près de la ville de Chibok, dans l’État de Borno, au nord-est du Nigéria.

Humangle.ng


Pour notre correspondant au Nigeria, Moïse Gomis, la revendication de Boko Haram est à prendre avec prudence : “Dans son message audio envoyé à un site web nigérian, Abubakar Shekau revendique l’enlèvement mais ne parle pas du mode opératoire, ne dit pas combien de jeunes ont été enlevés. Il se contente de dire qu’ils auraient mené cette opération car l’éducation à l’occidentale est interdite par l’islam, selon lui.”

France 24


Abubakar Shekau, leader du groupe djihadiste Boko Haram a revendiqué l’enlèvement de centaines de lycéens dans le nord-ouest du Nigeria dans un message vocal de propagande, diffusé mardi 15 décembre.

«Je suis Abubakar Shekau et nos frères sont derrière l’enlèvement à Katsina», annonce le chef de file, qui avait été responsable de l’enlèvement de 276 lycéennes à Chibok en 2014, déclenchant une vague d’indignation mondiale.

Au moins 333 adolescents sont toujours portés disparus depuis l’attaque de leur lycée dans l’État de Katsina, dans le nord-ouest du Nigeria, à des centaines de kilomètres du territoire de Boko Haram, qui opère habituellement dans le nord-est du pays, autour du lac Tchad.

Plus d’une centaine d’hommes armés à moto ont attaqué dans la nuit de vendredi à samedi cette école rurale située dans la ville de Kankara. Des centaines d’adolescents ont fui dans la brousse pour s’y cacher.

Une opération militaire en cours

Ce kidnapping avait été initialement attribué à des groupes armés, appelés «bandits» qui terrorisent les populations dans cette région instable ou les enlèvements contre rançons sont devenus monnaie courante. Cette revendication marque un tournant extrêmement important dans la propagation de l’influence des groupes djihadistes dans le nord ouest du Nigeria

[…]

Le Figaro

Via Fdesouche

Niger : attaque meurtrière de Boko Haram le jour des municipales

Au moins 27 personnes ont été tuées dans la nuit de samedi à dimanche dans une attaque « d’une barbarie inouïe » des jihadistes de Boko Haram dans le sud-est du Niger, quelques heures avant l’ouverture des scrutins municipaux et régionaux dans le pays.

Des forces de sécurité du Niger patrouillent non loin de l’hôtel de ville de Niamey, dimanche, lors des élections municipales et régionales. (Photo AFP)

« Il y a officiellement eu 27 morts, des blessés et quelques disparus dans cette attaque qui est l’œuvre de Boko Haram », a affirmé, à l’AFP, un responsable du département de Bosso, dont relève le village de Toumour où a eu lieu le carnage, dans la région de Diffa, près de la frontière avec le Nigeria.

Un élu local, qui a évoqué une « barbarie inouïe », a souligné que le village avait été détruit à « 60 % ».

Ce massacre survient le jour des élections municipales et régionales dans le pays et à deux semaines de la présidentielle du 27 décembre, qui verra le président Mahamadou Issoufou quitter le pouvoir après deux mandats.

« Certaines victimes ont été tuées ou blessés par balles, d’autres calcinées à l’intérieur des cases totalement consumées par les flammes d’un énorme incendie, provoqué par les assaillants », a expliqué le responsable du département.

Il a précisé que près d’un millier de maisons avaient été incendiées, ainsi que le marché central de la ville.

Un assaut à la nage

« Les assaillants, dont le nombre est estimé à près de 70, sont arrivés à Toumour vers 18 h 45, à pied, après avoir traversé à la nage les eaux du lac Tchad et ont sévi pendant trois heures », a-t-il raconté. « Ils ont d’abord attaqué la résidence du chef traditionnel, qui a pu leur échapper in extremis ».

Le groupe jihadiste Boko Haram, né au Nigeria en 2009, a établi des bases sur certains des multiples îlots parsemant le lac Tchad, une vaste étendue marécageuse à la frontière entre le Nigeria, le Tchad, le Niger et le Cameroun.

Depuis 2016, le groupe Boko Haram s’est divisé en deux factions : celle d’Abubakar Shekau, le chef historique du groupe, et l’État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), affilié à Daesh - notamment installé autour du lac Tchad.

Les autorités nigériennes ne font pas la différence entre les membres de Boko Haram et de l’Iswap, qualifiant tous ces combattants jihadistes comme des éléments de Boko Haram.

source: https://www.letelegramme.fr/monde/niger-attaque-meurtriere-de-boko-haram-le-jour-des-municipales-13-12-2020-12672908.php

Au moins 110 civils tués dans une attaque jihadiste au Nigeria

Au moins 110 civils ont été tués samedi par des membres présumés de Boko Haram dans un village du nord-est du Nigeria, selon un bilan des Nations unies, ce qui en fait une des attaques les plus meurtrières dans cette région, en proie à une sanglante insurrection jihadiste.

L'attaque s'est déroulée le jour des élections locales dans cet Etat, les premières organisées depuis le début de l'insurrection de Boko Haram en 2009. Depuis cette date, on dénombre plus de 36.000 tués et plus de deux millions de personnes ont dû fuir leur foyer.

"Le 28 novembre, en début d'après-midi, des hommes armés sont arrivés à moto et ont mené une attaque brutale sur des hommes et des femmes qui travaillaient dans des champs à Koshobe", a déclaré dimanche le coordinateur humanitaire de l'ONU au Nigeria, Edward Kallon.

[...]

Samedi, le responsable d'un groupe d'autodéfense pro-gouvernemental avait fait état de 43 morts.

"Nous avons retrouvé 43 corps sans vie, tous ont été égorgés", avait déclaré à l'AFP Babakura Kolo. "C'est sans aucun doute l'oeuvre de Boko Haram qui opère dans la région et attaque fréquemment les agriculteurs".

[...]

Lalibre.be

Nigéria : Des terroristes attaquent un village chrétien pendant le service religieux et tuent 12 personnes

Le Nigeria toujours cristallise les regards avec son lot de persécution. Le dimanche 1er novembre, des terroristes islamiques dans le nord - est du Nigéria ont attaqué un village à majorité chrétienne près de Chibok, dans l'État de Borno, tuant 12 chrétiens et enlevant des femmes et des enfants, ont indiqué des sources.

À Takulashi, à moins de 16 km de Chibok, où les terroristes de Boko Haram ont enlevé 276 filles chrétiennes en 2014, les assaillants sont arrivés avec des armes automatiques dans six camions et trois véhicules lourds et ont tiré sur quiconque en vue, a déclaré le résident de la région Ishaku Musa.

"Ils ont également incendié des maisons et pillé de la nourriture dans nos maisons", a déclaré Musa à l'agence Morning Star News par SMS. «À la fin des fusillades et des pillages, qui ont duré environ deux heures, 12 personnes de notre communauté ont été tuées, trois femmes ont été enlevées et quatre enfants ont également été enlevés par les assaillants de Boko Haram».

Le pasteur d'une église locale était parmi les morts. Les résidents soupçonnaient les assaillants d'être des militants de Boko Haram, qui vise à imposer la charia (loi islamique) à travers le Nigéria, car le groupe est connu pour attaquer les villages et les communautés chrétiens, tandis qu'un groupe dissident de Boko Haram, la province de L'État islamique ouest-africain (ISWAP) attaque généralement les installations militaires.

Les terroristes ont envahi le village vers 9 heures du matin, au moment où les cultes avaient lieu, a déclaré Musa.

[...]

Ichretien.com

Le génocide ignoré des chrétiens au Nigeria

  • Au début de l'année... [Boko Haram] a publié la vidéo d'un enfant musulman masqué braquant un pistolet dans le dos d'un chrétien ligoté et agenouillé. L'otage âgé de 22 ans, étudiant en biologie, avait été enlevé sur le chemin de son université. Après avoir chanté en arabe et s'être lancé dans une diatribe antichrétienne, l'enfant musulman a tiré plusieurs balles dans la nuque du chrétien.
  • Certes, les médias dits traditionnels rendent compte des incidents les plus macabres ... mais l'essentiel de la persécution est passé sous silence. Les journalistes craindraient-ils qu'au lieu de simples « crimes », apparaisse soudain un schéma politiquement incorrect d'attaques motivées idéologiquement ?
  • La raison pour laquelle de simples bergers Peuls ont, depuis 2015, réussi à tuer près de deux fois plus de chrétiens que les terroristes « professionnels » de Boko Haram.... pourrait s'expliquer - pour citer l'évêque nigérian Matthew Ishaya Audu - « par le fait que le président Buhari est également un Peul ».
  • « Puisque le gouvernement et ses alliés politiques affirment que les meurtres n'ont aucune connotation religieuse, pourquoi les terroristes et les bergers ciblent-ils uniquement les communautés et les dirigeants chrétiens ? » - L'Association chrétienne du Nigeria, Centre international pour le reportage d'investigation, 21 janvier 2020.

Photo : La ville d'Auno, au Nigeria, le 10 février 2020, au lendemain d'une attaque djihadiste qui a fait 30 morts. Plusieurs femmes et enfants ont également été kidnappés. (Photo par Audu Marte/AFP via Getty Images)

Traduction du texte original: The Ignored Genocide of Christians in Nigeria

Article de Raymond Ibrahim

 

Au Nigeria, les massacres massifs de chrétiens – que certains observateurs internationaux ont qualifié de génocide – ont battu de nouveaux records.

A en croire divers articles de presse parus le 4 août, 171 chrétiens au moins ont été massacrés par des bergers Peuls musulmans au cours des trois dernières semaines :

« Et ces chiffres n'ont rien d'exhaustif. Le bilan est susceptible d'être beaucoup plus élevé. La violence a également chassé plusieurs milliers de personnes loin de leurs maisons les privant ainsi de tout moyen de subsistance ; une crise aggravée par le confinement dû au Covid ... Notre bureau de presse est submergé d'histoires semblables à celles-ci depuis de nombreux mois. Mais ce bilan implacable et sanglant que nous faisons de la vie chrétienne est étrangement absent des médias grand public. Ce qui ne laisse pas d'inquiéter. »

Le 10 juillet, des bergers musulmans ont lancé un raid contre une communauté agricole massacrant 22 chrétiens — « principalement des femmes et des enfants » — et brûlant de nombreuses maisons. « Les Peuls sont entrés en tirant » se souvient Bilkisu James depuis son lit d'hôpital. « Ils ont tué deux de mes enfants [et mon mari]. » Ils ont également « tailladé à mort cinq autres membres de la famille de Bilkisu avec des machettes, dont une mère et son bébé fille, ainsi qu'une mère et ses deux fils ».

Un voisin musulman semble avoir dénoncé cette famille chrétienne aux agresseurs surgis de l'extérieur : « Avant d'être abattue » a poursuivi Bilkisu, « le Peul qui est mon voisin, je l'ai vu, il m'a dénoncé. Je l'ai suppliée à genoux de n'en rien faire ». Mais en vain. Les bergers ont tiré dans la poitrine et le dos de Bilkisu et l'ont laissée pour morte. Elle « les a entendu allumer les allumettes et mettre le feu à la maison ».

Le lendemain, un village voisin a été attaqué : « dix femmes, un bébé et un homme très âgé ont brûlé vifs dans l'incendie de la maison où ils s'étaient réfugiés. Sept autres villageois ont été blessés et quatre autres maisons ont été incendiées. Le 19 juillet, 32 chrétiens ont été massacrés au cours d'attaques de bergers Peuls.

Le 23 juillet, « sept chrétiens ont été tués au cours d'une horrible attaque qui a eu lieu un soir de pluies torrentielles,... des miliciens ont taillé en pièces, à coups de machette, des hommes, des femmes et des enfants désarmés ». Le 20 juillet, une première attaque contre ce même village avait entraîné la mort par assassinat de sept personnes.

Le 29 juillet, des bergers musulmans ont assassiné 14 autres chrétiens, dont 13 appartenaient à la même famille. Un seul a survécu ; sa femme, tous ses enfants, tantes, oncles, frères... ont été massacrés.

La semaine dernière, des djihadistes ont pris d'assaut l'église du Lion de Juda à Azikoro et ont ouvert le feu sur les fidèles ; quatre chrétiens ont été tués.

Lister les atrocités au sein d'un seul article — il s'en produit des centaines chaque année — est parfaitement futile. (Qui souhaite avoir une vue exhaustive des souffrances chrétiennes au Nigeria et dans d'autres nations musulmanes,peut consulter le rapport mensuel « Persecution des Chrétiens » de Gatestone.

Mais sur le seul mois d'avril 2020, des bergers musulmans armés de machettes ont assassiné 13 chrétiens dans la nuit du 1er au 2 avril. « Nous nous sommes réveillés pour enterrer sept personnes brûlées à mort ...», a déclaré une source. Les personnes assassinées « étaient pour la plupart des chrétiens âgés qui n'ont pas été assez rapides pour se perdre rapidement dans les broussailles environnantes comme les autres membres de la communauté ».

Le 7 avril, les bergers Peuls ont massacré le pasteur, Matthew Tagwai et trois membres de sa congrégation, dont un garçon de 10 ans. La veuve enceinte de Matthew Tagwai et ses deux petits enfants porteront son deuil.

Le 10 avril, des bergers Peuls musulmans ont assassiné le pasteur Stephen Akpor, 55 ans. « Deux bergers sont arrivés à l'Église Céleste... ils lui ont tiré dessus alors qu'il priait et conseillait cinq fidèles dans l'église », ont déclaré ses collègues. « Les bergers ont tiré plusieurs fois sur le pasteur, puis l'ont poignardé à mort. » Sa femme et ses cinq enfants portent désormais son deuil.

Le 11 avril, des bergers Peuls musulmans ont abattu un fermier chrétien.

Le 13 avril, des bergers Peuls musulmans ont décapité deux chrétiens d'une si horrible manière qu'ils ont dû être « enterrés sans leur tête ».

Le 14 avril, des bergers Peuls musulmans ont massacré neuf chrétiens dont six enfants et une femme enceinte. « Ils étaient armés de machettes et de fusils AK-47 », se souvient un survivant : « Ils ont attaqué notre village vers 20 heures ; ils criaient : « Allahu Akbar ! » en mitraillant nos habitations. » Trente-trois maisons ont été incendiées.

Le 16 avril, des bergers Peuls musulmans ont tué Sebastine Stephen, un jeune étudiant chrétien. « Les bergers Peuls qui disposaient d'armes sophistiquées étaient plus de 50. Ils tiraient sporadiquement. Un survivant a rapportéqu'après avoir tué le jeune homme, ils sont entrés par effraction dans la maison de M. Jack Nweke et l'ont enlevé lui et sa femme, abandonnant derrière eux leurs trois enfants.

Le 19 avril, des bergers Peuls musulmans ont tué quatre chrétiens. « Trente-huit maisons ont également été rasées, et 87 familles se sont retrouvées sans abri », a indiqué une source.

Le 20 avril, « un fermier chrétien, Titus Nyitar, a été abattu et sa tête a été coupée », a déclaré un voisin. Titus « travaillait dans sa ferme lorsqu'il a été tué par les bergers ». Ensuite, ils « ont gagné le village pour incendier des maisons. Ils ont enlevé trois villageois ».

Le 22 avril, des bergers Peuls musulmans ont tué 12 chrétiens ; au cours de la même attaque, ils ont pénétré dans l'église et enlevé un couple qui célébrait son mariage.

Le 23 avril, les Peuls « ont mené diverses attaques contre des zones à prédominance chrétienne au centre-nord du Nigeria. Ils ont tué deux personnes, kidnappé une autre et incendié un bâtiment d'église qui comprenait la maison du pasteur ».

Hormis les crimes les plus horribles - comme le viol et le massacre d'une étudiante chrétienne s'abritant dans une église - les grands médias traditionnels passent sous silence l'essentiel de ces persécution. Comme si les journalistes craignaient qu'au lieu de simples « « crimes », apparaisse soudain un schéma politiquement incorrect d'attaques motivées idéologiquement.

« C'est comme si la vie des Chrétiens n'avait plus d'importance », a déclaré un pasteur nigérian à propos de l'attaque d'un mariage qui a fait 32 morts.

« Il est très troublant que ces assauts quotidiens contre les chrétiens ... se poursuivent indéfiniment dans l'indifférence des autorités fédérales et régionales ... il n'y a pas de visites de sympathie aux survivants ... aucun matériel de secours n'est mobilisé pour alléger les souffrances des milliers de personnes déplacées à l'intérieur du pays. »

« Je suis aujourd'hui convaincu » a déclaré le survivant d'une attaque Peul qui a coûté la vie à sa sœur et à quatre autres chrétiens, « que certains musulmans des services de sécurité sont de connivence avec ces hommes armés qui attaquent notre peuple ... la triste réalité est que notre peuple a multiplié les démarches auprès du gouvernement au niveau national et fédéral sans que rien ne bouge. »

« Quel crime ces innocents agriculteurs ont-ils commis contre les bergers Peuls » a demandé le survivant de l'attaque qui a tué un pasteur et un enfant de 10 ans ?

« Combien de temps encore allons-nous subir ces meurtres en série ? Allons-nous supplier à l'infini le gouvernement et les agences de sécurité de venir en aide à notre peuple ? »

De récentes statistiques éclairent toutes ces questions d'une lumière nouvelle : depuis 2009, « pas moins de 32 000 chrétiens ont été massacrés par les djihadistes du pays » - sans que rien soit jamais fait pour les en empêcher. The Nigerian Voice de mai indique :

« Les miliciens Peuls et Boko Haram ... ont intensifié leurs violences anti-chrétiennes ... au cours des quatre derniers mois et demi de 2020, pas moins de 620 chrétiens sans défense ont été assassinés [470 par des bergers Peuls et 150 par Boko Haram], sans oublier l'incendie ou la destruction aveugles de leurs lieux de culte et d'enseignement. Les atrocités commises contre les chrétiens ont été rendues invisibles car les forces de sécurité et les acteurs politiques ont détourné le regard quand ils n'étaient pas en collusion directe avec les djihadistes. C'est par centaines que les maisons ont été incendiées ou détruites au cours de cette période, sans oublier les dizaines de lieux de culte et d'enseignement chrétiens. »

L'évêque nigérian Matthew Ishaya Audu pense que si de simples bergers Peuls ont, depuis 2015, réussi à tuer deux fois plus de chrétiens que les « professionnels » du terrorisme Boko Haram, c'est « parce que le président Buhari appartient également au groupe ethnique Peul. De nombreux dirigeants chrétiens du Nigéria en sont également convaincus. »

En janvier, l'Association chrétienne du Nigéria, qui fédère de nombreuses associations, a rendu public un communiqué qui accuse « le gouvernement fédéral du président Muhammadu Buhari » de « collusion » avec les terroristes islamiques « pour exterminer les chrétiens au Nigéria ». L'Association a posé la question suivante :

« Puisque le gouvernement et ses alliés politiques affirment que les meurtres n'ont aucune connotation religieuse, pourquoi les terroristes et les bergers Peuls ciblent-ils uniquement les communautés et les dirigeants chrétiens ? »

Certains dirigeants nigérians vont plus loin que Buhari et mettent en cause « le mal appelé Barack Obama » - selon les mots de Femi Fani-Kayode, ancienne ministre nigériane de la Culture et du Tourisme. Le 12 février, cette ex-responsable politique a posté sur Facebook :

« En finançant et en soutenant [l'actuel président du Nigeria Muhammadu] Buhari à l'élection présidentielle de 2015 et en aidant Boko Haram en 2014/2015, Obama, John Kerry et Hilary Clinton ont commis envers le Nigeria des actes de pure méchanceté et leurs mains dégoulinent du sang de toutes les personnes tuées par l'administration Buhari, ses bergers Peuls et Boko Haram au cours des cinq dernières années. »

Bien que les compatriotes Peuls du président Buhari aient revendiqué la part du lion des attaques contre les chrétiens depuis sa présidence, Boko Haram - le fléau originel des chrétiens au Nigéria – est loin de demeurer inactif. Au début de l'année... Boko Haram a publié la vidéo d'un enfant musulman masqué braquant un pistolet dans le dos d'un otage chrétien ligoté et agenouillé. Il s'agissait d'un étudiant en biologie de 22 ans enlevé sur le chemin de son université. Après avoir chanté en arabe et s'être lancé dans une diatribe antichrétienne, l'enfant musulman a tiré plusieurs balles dans la nuque du prisonnier.

Il y a quelques semaines, des islamistes armés ont enlevé le révérend Layan Andimi, pasteur et président de district de l'Église des Frères du Nigeria. Son église et sa famille étant dans l'incapacité de réunir l'exorbitante rançon exigée par les ravisseurs - deux millions d'euros –, les islamistes ont décapité cet homme marié et père de neuf enfants. Le 5 janvier, dans une vidéo publiée par ses ravisseurs, le pasteur Lawan déclarait qu'il espérait revoir sa femme et ses enfants ; cependant, « si les conditions ne sont pas réunies, c'est que telle est la volonté de Dieu. Je veux que tous, les proches, moins proches et chers collègues, soyez patients. Ne pleurez pas, ne vous inquiétez pas, et remerciez Dieu en tout ».

Au début de cette année, peu après la décapitation de 10 autres chrétiens, Mgr Matthew Hassan Kukah, évêque, a déclaré que le gouvernement nigérian « utilise les leviers du pouvoir pour assurer la suprématie de l'Islam. La seule différence entre le gouvernement et Boko Haram, c'est que Boko Haram utilise aussi la bombe.

 

Raymond Ibrahim, auteur du livre Sword and Scimitar: Fourteen centuries of war between Islam and the West (Le Sabre et le Cimeterre, Quatorze siècles de guerre entre l'islam et l'Occident), est Distinguished Senior Fellow du Gatestone Institute, Shillman Fellow au David Horowitz Freedom Center et Fellow Judith Rosen Friedman au Middle East Forum.

 

Source: Gatestone Institute

 

 

Cinq humanitaires enlevés et assassinés par des djihadistes au Nigeria

Cinq humanitaires nigérians, dont un employé de l’ONG française Action contre la Faim (ACF) ont été tués par les djihadistes qui les avaient enlevés dans le nord-est du Nigeria, en proie au conflit contre Boko Haram, a indiqué mercredi ACF. Des combattants affiliés au groupe Etat Islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) avaient auparavant mis en ligne une vidéo montrant l’assassinat des cinq hommes. (ACF) [...]

article complet: https://www.20minutes.fr/monde/2827219-20200722-nigeria-cinq-humanitaires-assassines-jihadistes

.

Nigéria : Boko Haram massacre de 81 personnes. Aucune manifestation de la part de la gauche contre ce massacre.

Au Nigéria, les insurgés de Boko Haram ont tiré à bouts portants sur les villageois rassemblés, sans épargner les femmes ni les enfants.

Mardi 9 juin, le village de Faduma Kolomdi au Nigéria a été attaqué par Boko Haram. 81 personnes ont péri dans ce massacre qui a duré 6 heures, 13 ont été blessées, 7 enlevées.

 

 

Le gouverneur de l’État de Borno, Babagana Zulum, s’est rendu sur place le lendemain. Il a dénoncé cette attaque « barbare », avant d’ajouter qu’il fallait « déloger les insurgés sur les rives du lac Tchad » grâce à des « efforts régionaux concertés ».

[...]

En se rendant sur place, le gouverneur Zulum a écouté le témoignage poignant d’un survivant, dont les propos ont été repris par le Sahara Reporter.

« Les insurgés dans des camions armés et des chars blindés sont arrivés vers 10 heures hier (mardi). Ils ont opéré pendant environ six heures et sont partis vers 16 heures. Ils nous ont rassemblés et ont dit qu’ils voulaient nous dire un sermon religieux. Ils nous ont demandé de leur donner toutes les armes que nous avions. Certains villageois ont abandonné leurs pistolets, arc et flèches. Les insurgés ont prétendu qu’ils ne seraient pas violents. Soudain, ils ont commencé à tirer à volonté. Même les enfants et les femmes n’ont pas été épargnés, beaucoup ont été abattus à bout portant. Beaucoup ont commencé à courir. À la fin, de nombreuses personnes ont été tuées. Nous avons enterré des gens de 22 heures hier soir à 6 heures ce matin. Nous avons enterré 49 cadavres ici tandis que 32 autres cadavres ont été emmenés par des familles des villages qui nous entourent. Les insurgés ont enlevé sept personnes, dont notre chef de village. Ils sont partis avec 400 têtes de bétail. »

Un groupe du Parlement britannique vient de publier un rapport intitulé « Nigéria : Génocide en cours ? ». Ils y dénoncent la persécution des chrétiens commise par les militants de Boko Haram mais aussi par les éleveurs peuls.

[...]

M.C.

Infochretienne.com


Rappel :

Pour la socialiste Ada Marra  « L’interdiction de la burqa est islamophobe et populiste »

Suisse. Islam: Les prêches des mosquées ne seront pas contrôlés

Cédric Wermuth, Conseiller national PS: « L’islam fait partie de la Suisse. Le parti socialiste doit être le moteur du multiculturalisme. »

Suisse: Le National serre la vis aux mosquées. Simonetta Sommaruga: « C’est de la discrimination. »

 

La Turquie arme-t-elle les tueurs de chrétiens de Boko Haram ?

S’il est désormais bien attesté que la Turquie d’Erdogan a soutenu logistiquement et matériellement l’État Islamique et d’autres groupes djihadistes au Moyen-Oriebnt, de toutes récentes informations semblent indiquer que la Turquie a également fourni de l’armement à Boko Haram, le funeste groupe terroriste musulman tueur de chrétiens.

Dans un programme diffusé le 14 novembre dernier sur Internet, CBN News (Christian Broadcasting Network), reprenant une information de la chaîne de télévision égyptienne Ten.tv, affirme que la Turquie a bien fourni de l’armement et de l’armement sophistiqué à Boko Haram au Nigéria. La chaîne égyptienne a, en effet, diffusé le 1er octobre de cette année un programme dans lequel un intervenant, Nasha’t al-Deyhi, déclare : « Une fuite d’information confirme que la Turquie est un État terroriste : elle soutient les terroristes, y compris par de l’armement. Elle soutient le terrorisme avec des armes. Cette fois, cependant, ce n’est pas en Syrie… La fuite d’information d’aujourd’hui conforme sans le moindre doute que Edogan, son État, son gouvernement, son parti transfèrent des armes depuis la Turquie […] vers le Nigéria. Et à qui ? À l’organisation Boko Haram ».

[...]

Sources : CBN News, 14 novembre 2019 ; Gatestone Institute, 3 novembre 2019 ; Wawa News Global (Nigéria), 11 octobre 2019.

Via Christianophobie.fr

Un haut responsable de l’ONU: “L’Etat islamique tente de fomenter une vague de migration à partir de l’Afrique vers l’Europe pour s’infiltrer.”

Les commandants de l'État islamique fuyant la Syrie conspirent avec des groupes extrémistes en Afrique pour fomenter et infiltrer une nouvelle vague migratoire destinée à l'Europe, a déclaré le chef du Programme alimentaire mondial des Nations Unies.

David Beasley, un ancien gouverneur républicain de la Caroline du Sud, a déclaré que l'Europe devait se réveiller face à la stratégie des extrémistes dans la région du Sahel.

Ceux qui ont été expulsés de Syrie se sont unis avec des groupes terroristes locaux pour utiliser le manque de nourriture à la fois comme un outil de recrutement et un moyen de pousser des millions d'Africains vers l'Europe, a-t-il dit.

Se confiant au Guardian lors d'une visite à Bruxelles pour un sommet syrien de deux jours, Beasley a déclaré: "Vous allez faire face à un phénomène semblable à ce qui s'est passé il y a des années, sauf que vous allez avoir davantage d'Etat islamique et de groupes extrémistes infiltrant l'immigration

"Ce que nous retenons, c'est qu'ils s'associent à des groupes extrémistes comme Boko Haram et Al-Qaida pour diviser le territoire et les ressources et continuer à s'infiltrer et à déstabiliser dans l'espoir de créer une migration vers l'Europe dans laquelle ils peuvent s'infiltrer.

"Si vous pensez que vous avez un problème avec une nation de 20 millions de personnes comme la Syrie en raison de déstabilisation et de conflits entraînant des migrations, attendez que la grande région du Sahel avec 500 millions de personnes soit déstabilisée.

Et c'est ici que la communauté européenne et la communauté internationale doivent se réveiller."

Une campagne de quatre ans contre l'Etat islamique a détruit une grande partie du groupe, le confinant à une étendue de terre dans la vallée de l'Euphrate près de la frontière avec l'Irak et décimant les villes de Raqqa et Deir ez-Zor. Mais les responsables impliqués dans la campagne affirment qu'au moins 2 200 combattants restent retranchés dans l'est de la Syrie.

(...)

Source Traduction libre Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch

Nos remerciements à Alain Jean-Mairet

 

Rappel:

Août 2015. Lorsque les médias nous prenaient pour des imbéciles : « Non, les terroristes de Daech ne s’infiltrent pas parmi les migrants »

 

 

Nigéria : Boko Haram a détruit 900 églises depuis sa création…

Lors de la réunion du Conseil exécutif national de Christian Association of Nigeria (CAN), qui s’est tenu le 28 janvier à Gusau, dans l’État de Zamfara, Musa Misal, président de la branche “jeune” de la CAN, a révélé que 900 églises chrétiennes avaient été détruites dans les États du Nord et du Nord-Est au Nigéria par Boko Haram, depuis la fondation, en 2002, de ce mouvement islamiste.

Musa Misal a également dénoncé les « attaques incessantes contre les chrétiens dans les États de Kaduna, Plateau, Benue et Taraba ».

Sources : NAIJ, 29 janvier, Daily Post, 29 janvier Via Christianophobie.fr

Nigéria : Boko Haram veut « tuer tous les chrétiens » et « faire sauter toutes les églises »

La rumeur circulait depuis quelque temps : Abubakar Shekau, chef du Boko Haram, qui avait disparu des radars depuis l’été 2015, a été dégagé par l’État Islamique au profit d’un autre sauvage de la même farine : Abu Musab al-Barnawi.Al-Barnawi” veut dire que le nouveau chef est originaire de l’État de Borno, au nord du Nigéria : c’est un “nom de guerre”, l’identité réelle du personnage n’est pas encore certaine mais il est probable qu’il s’agisse du dernier fils subsistant du fondadeur de Boko Haram : Mohammed Yusuf.

Ce changement de dirigeant ne changera rien pour les chrétiens du Nigéria car la haine antichrétienne de Abu Musab al-Barnawi n’est pas inférieur à celle de son prédécesseur… En manière de présentation de son programme, le nouveau chef du groupe terroriste musulman, a accusé l’Occident de vouloir « christianiser la région » – on aura vraiment tout lu… – et s’engage à y tuer « tous les chrétiens » et à faire sauter « toutes les églises » pour la « cause d’Allah ». Ce sont les priorités de son “programme”… mais, attention : pas d’amalgame !

Source : India Today, 4 août via christianophobie.fr

Enfants brûlés vifs par Boko Haram, 86 morts dans l’attaque d’un village au Nigéria

Nos lecteurs nous informent (merci à Cenator)

 

A survivor hidden in a tree says he watched Boko Haram extremists firebomb huts and heard the screams of children burning to death, among 86 people officials say died in the latest attack by Nigeria's homegrown Islamic extremists.

.
Scores of charred corpses and bodies with bullet wounds littered the streets from Saturday night's attack on Dalori village and two nearby camps housing 25,000 refugees, according to survivors and soldiers at the scene just 5 kilometers (3 miles) from Maiduguri, the birthplace of Boko Haram and the biggest city in Nigeria's northeast. The shooting, burning and explosions from three suicide bombers continued for nearly four hours in the unprotected area, survivor Alamin Bakura said, weeping on a telephone call to The Associated Press. He said several of his family members were killed or wounded. The violence continued as three female suicide bombers blew up among people who managed to flee to neighboring Gamori village, killing many people, according to a soldier at the scene who insisted on anonymity because he is not authorized to speak to journalists.
.
Source

T.H : le rappeur qui fait de la retape pour Boko Haram…

 

J’avoue que j’ignorais tout du rappeur qui se fait appeler T.H et dont une des “œuvres” vient d’être mise en ligne sur Youtube le 9 novembre dernier, sous le titre T.H Freestyle Boko Haram. C’est à n’en pas croire ses oreilles… Un rappeur se faisant l’apologue de Boko Haram, ce… Lire la suite...

 

Extrait de: Source et auteur

Suisse shared items on The Old Reader (RSS)

« Les lycéennes chrétiennes enlevées par les islamistes ont été massacrées »

« Massacres de masse »

« Les dernières semaines, de plus en plus d’informations concernant des massacres de masse nous parviennent. Parmi les victimes pourraient se trouver les lycéennes de Chibok », confie le haut-fonctionnaire dans le quotidien « This Day ». Une présupposition macabre étayée par plusieurs témoignages.

B_jy4BIXEAAZcU6

Les lycéennes, pour la grande majorité chrétiennes, avaient été converties à l’islam et mariées de force à des militants de la secte, si l’on en croit le message vidéo diffusé par son chef, Abubakar Shekau.

Une femme, libérée par Boko Haram, affirme avoir vu les filles à Gwoza, l’un de ses anciens bastions de la secte sanguinaire. Au moment de la reconquête de la ville, de nombreuses rumeurs à propos de tueries de masse ont circulé. Les femmes qui avaient été forcées d’épouser des combattants islamistes ont été massacrées par leurs « maris » juste avant la bataille pour la ville, afin qu’elles restent « pures ». « C’est la seule façon de les revoir au paradis », aurait lancé Abubakar Shekau à ses troupes.

Source

L’envers des cartes : CONTRE-TERRORISME, L’EPICENTRE ALGERIEN !

Initialement cantonnée à quelques villages de nord du Nigéria, la secte Boko-Haram a étendu ses activités criminelles à plusieurs pays déjà confrontés au terrorisme, à la grande criminalité et aux problèmes de mal-développement. De par sa position géostratégique, l’Algérie se situe à l’épicentre d’un arc de crises aggravé par une situation chaotique en Libye et la crise malienne, réactivant la problématique d’un renforcement de la sécurisation de ses frontières aussi bien avec la Tunisie qu’avec la Libye, le Mali, le Niger et la Mauritanie. Cette consolidation stratégique des frontières vise non seulement le terrorisme, mais aussi les trafics de drogues, d’armes, de voitures et d’êtres humains. Elle nécessite la collecte et un meilleur partage du renseignement, ainsi qu’une densification de la coopération locale et internationale. Telles sont les perspectives revisitées par le Forum mondial de lutte contre le terrorisme (FGCT) qui vient de tenir sa troisième réunion à Alger.

Créé le 22 septembre 2011 à New York, cet organisme qui compte une trentaine de membres (1) est doté d’un comité de coordination co-présidé par les Etats-Unis et la Turquie et de cinq groupes de travail : Renforcement des capacités au Sahel (co-présidé par l’Algérie et le Canada) ; Renforcement des capacités dans la Corne de l’Afrique (co-présidé par la Turquie et l’Union européenne) ; Renforcement des capacités en Asie du Sud-est (co-présidé par l’Indonésie et l’Australie ; Lutte contre l’extrémisme violent (co-présidé par les Emirats arabes unis et la Grande-Bretagne) ; Justice pénale et primauté du droit (co-présidé par l’Egypte et les Etats-Unis).

Le ministre algérien chargé des Affaires maghrébines et africaines Abdelkader Messahel a rappelé l’impérieuse nécessité d’actions de proximité et de voisinage, soulignant « la création du Comité d’état-major opérationnel conjoint (Cémoc), de l’Unité de fusion et de liaison (UFL) et du processus de Nouakchott », en ajoutant que « des cadres régionaux de concertation et de coordination sont nécessaires pour répondre au besoin partagé d’actions opérationnelles en matière de terrorisme, de criminalité organisée transnationale, afin de sécuriser et stabiliser les zones frontalières et transfrontalières ».

Ces différentes approches techniques en matière de lutte antiterroriste demeurent toutefois très insuffisantes si elles ne s’accompagnent pas de mesures diplomatiques et politiques. En effet, la crise malienne comme la situation d’implosion étatique, qui prévaut en Libye, ne trouveront pas d’issue militaire tant localement qu’à un quelconque niveau multilatéral. Et ce serait courir après une nouvelle illusion que d’espérer en une très improbable résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, préconisant une nouvelle intervention militaire internationale en Libye. Considérant les résultats de la précédente, celle-ci ne pourrait amorcer la moindre des transformations, sans - au contraire -, aggraver une situation déjà suffisamment anomique...

L’ensemble des capitales de la région, comme celles des membres permanents du Conseil de sécurité ont salué les efforts de la diplomatie algérienne qui vient de réussir un processus de négociation entre Bamako et les factions touaregs du nord du Mali. Même si celui-ci n’a pas encore été ratifié par le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) et d’autres formations revendiquant une reconnaissance « fédéral » de l’Azawad, cette avancée permet néanmoins de cadrer l’avenir et, surtout, de prévenir de toujours possibles reprises des combats...

Déployant la même méthode, Alger vient de réunir plusieurs responsables de factions libyennes, là encore à la grande satisfaction du Département d’Etat américain et des principaux membres de l’Union européenne. Les médiateurs algériens ont invité ces parties libyennes à « discuter de bonne foi et de manière constructive, en vue d’un accord sur la constitution d’un gouvernement d’union nationale et sur l’établissement d’un cessez-le-feu aussi rapidement que possible ». L’émissaire de l’ONU Bernardino Leon s’est lui aussi félicité d’une telle médiation, déclarant qu’ « il y a désormais une chance de voir émerger, cette semaine, les premier noms d’un tel gouvernement d’union nationale », tout en reconnaissant que la suite des discussions serait difficile.

De 1988 à 1998, l’Algérie a été confrontée à un terrorisme très meurtrier sans être beaucoup soutenue, ni par ses voisins, ni par les grandes puissances occidentales. Il est heureux qu’aujourd’hui, ces mêmes Etats comprennent qu’Alger constitue l’un des épicentres mondiaux de la lutte globale contre le terrorisme. Il serait encore plus heureux que les mêmes puissent aussi admettre leurs erreurs passées, mais surtout qu’ils ne doivent pas céder - aujourd’hui - aux moindres tentatives de réhabilitation des assassins de la décennie noire. Ceux-ci n’ont pas désarmés ! Leurs soutiens et alliés non plus ! C’est un comble... ils cherchent maintenant à se blanchir au nom de la liberté d’expression et des droits de l’homme...

Richard Labévière

.

(1) Afrique du Sud, Algérie, Allemagne, Arabie-saoudite, Australie, Canada, Chine, Colombie, Danemark, Egypte, Emirats arabes unis, Espagne, Etats-Unis, France, Inde, Indonésie, Italie, Japon, Jordanie, Maroc, Nigeria, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Pays-Bas, Qatar, Royaume-Uni, Russie, Suisse, Turquie et Union européenne.