Par le Dr Dominique Schwander
« L’Aide publique au développement, c’est prendre l’argent dans la poche des pauvres des pays riches pour le donner aux riches des pays pauvres. » (Anonyme)
Selon la sagesse populaire les inégalités entre des nations ne sont pas le problème; la pauvreté est le problème. D’où le proverbe chinois: « Lorsque les riches maigrissent, les pauvres meurent. »
L’aide publique au développement (APD), aujourd’hui rebaptisée «développement solidaire », est, selon ses promoteurs et ses « Mitarbeiter », la réponse aux motivations suivantes:
- Renforcer l’image de marque de générosité, de noblesse et d’équité du pays donateur, ce qui est bon pour l’économie d’exportation mais ce qui, évidemment a, comme effet pervers, de développer naturellement un fort et impatient désir de migrer vers ce pays riche et généreux.
- Faire acte de repentance et demander pardon pour avoir favorisé la fuite de cerveaux vers leur propre pays occidental, ce qui appauvrit les pays en voie de développement et pour ce que les ascendants de certains peuples occidentaux, les colons occidentaux, auraient fait à leurs aïeux.
- Augmenter le bonheur des habitants du tiers monde en augmentant le développement mondialiste et en uniformisant les peuples, les consommateurs et les cultures.
- Faire de l’aide publique au développement le panacée utopique pour réduire l’immigration en contribuant au développement de certains pays ce qui freinerait le désir d’émigrer. Cela en faisant même l’erreur d’aider des pays qui ne luttent pas contre les filières d’immigration clandestine vers l’Europe ou même refusent la réadmission de leurs nationaux expulsés de nos pays.
- Développer l’industrie du social dans le pays donateur en créant des emplois bien payés, exotiques et émotionnellement valorisants pour des chercheurs d’emploi.
- Atteindre les objectifs idéalistes mais irréalistes du « Quinquennat du Millénaire pour le Développement » décidés par 189 pays en 2002: éliminer l’extrême pauvreté et la faim, assurer l’instruction publique pour tous, promouvoir l’égalité des sexes et l’indépendance des femmes, améliorer la santé maternelle, réduire la mortalité infantile, combattre le VIH, le paludisme, la tuberculose et autres maladies, mais préserver l’environnement et créer un partenariat pour le développement. En réalité, comme preuve a été faite, augmenter la population et porter atteinte à l'environnement, allonger l’espérance de vie, augmenter le chômage, ne pas diminuer la pauvreté, augmenter l’immigration en ayant l'illusion que les gouvernements vont créer des emplois et diminuer le chômage.
En 2011, l’aide publique au développement des pays de l’Union européenne fut en moyenne de 0,42 % du revenu national brut. En 2015, la France endettée et qui a des Français sans abris de plus en plus nombreux a consacré plus de 8 milliards d’euros à ce développement « solidaire ». A souligner que près de la moitié de cette aide des pays de l’UE est une propagande hypocrite puisqu’elle concerne des annulations de dettes. Ce qui fait que l’aide publique internationale au développement n’est pas ce que la gauche et certains élus suisses ont fait croire à leur peuple souverain pour qu’il permette d’augmenter le budget de cette aide étatique.
Ce serait l’Afghanistan qui reçoit le plus d’aide publique internationale, soit même plus que la Palestine.
En Suisse en 2015, l’aide publique au développement (APD) fut de 0,52 % du revenu national brut soit près de 3,5 milliards de CHF. Elle a augmenté à 0,54 % du RNB en 2016. A ce montant s’ajoute l’aide des communes et des cantons qui est loin d’être négligeable. La Direction du développement et de la coopération (DDC), qui compte plus de 1.500 collaborateurs salariés, est chargée des activités d’aide humanitaire et de coopération au développement. 18% des moyens de la DDC sont consacrés à l’aide humanitaire, 72% à la coopération au développement et 10% aux pays de l’Est ou à titre de contribution à l’élargissement de l’UE, c’est-à-dire au chantage de l’UE.
L’aide publique au développement n’est pas une potion magique pour diminuer la pauvreté, ni même pour diminuer l’immigration comme les idiots utiles et les angéliques veulent le faire croire aux contribuables. Bien au contraire, elle a des effets pervers; ces aides ni ne corrigent, ni ne compensent les dysfonctionnements systémiques du pays concerné soit-disant aidé. Au contraire, souvent, ces aides les amplifient. En introduisant des exigences de démocratie, d’évaluation, de bannir le paternalisme et de bonne gouvernance qui se révèlent inapplicables à court et moyen termes, l’APD est destructurante pour les pays aidés et transforme ces pays en sociétés assistées. Elles se révèlent destructurantes en matière de compétitivité et de recettes fiscales. Elles détournent les réformes nécessaires à une bonne gouvernance. Elles favorisent la corruption des dirigeants et la bureaucratie. Elles nourrissent la corruption plus que la stabilité du pays receveur, etc. C’est pourquoi, depuis une vingtaine d’années, cette aide publique au développement a été contestée dans son principe. Elle a été aussi remise en question pour sa répartition par des économistes et des organismes militants qui dénoncent ses détournements par des gouvernements corrompus et son inefficacité. Bien loin de freiner l’immigration, l’aide au pays d’origine globalement l’encourage.
En Europe, peu de sujets sont aussi tabous que celui de l’aide publique au développement. Mettre en cause le bien-fondé des 0,5 % du PNB suisse soit près de 3,5 milliards de CHF est sacrilège pour beaucoup d’élus et évidemment pour les 1500 salariés du DDC qui défendent leur fond de commerce. Pourtant, la Dr.Dambisa Moyo a publié un excellent ouvrage dénonçant l’inefficacité de l’aide publique internationale au développement, ses effets pervers et ses conséquences néfastes. (Dambisa Moyo: « L'aide fatale: Les ravages d'une aide inutile et de nouvelles solutions pour l’Afrique ». Editions JC Lattès. 2009). Elle est une économiste zambienne diplômée d’Oxford et de Harvard, qui a travaillé à la Banque mondiale avant d’entrer dans la banque d’affaires Goldmann Sachs.
A la lire, et comme tout un chacun ayant vécu et travaillé quelques années dans un pays en voie de développement le remarque, l’aide accordée directement aux gouvernements est facile à détourner, elle encourage la corruption, fragilise les institutions, sape l’esprit d’entreprise, décourage l’épargne, favorise le pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué et la centralisation. La très grande majorité des pays en voie de développement ont deux caractéristiques en commun, le paternalisme-présidentialisme (quand ce n’est pas une forme de dictature) et la dépendance envers l’aide internationale. Dès lors, leurs gouvernements toujours forts centralisés considèrent l’aide comme une source de revenus permanente et sûre; ils n’ont aucune raison de penser que ces flux ne vont pas continuer indéfiniment. Ils ne sont pas incités à établir des plans financiers à long terme, à chercher d’autres moyens pour financer leur développement, à diminuer l’Etat pléthorique, la bureaucratie et surtout pas la corruption. Le don mal maîtrisé des milliards de cette aide publique a pour effet de saper l’établissement d’institutions adéquates, la décentralisation, la subsidiarité, l’esprit entrepreneur, la recherche de financements et une croissance durable.
En général, l’aide humanitaire de courte durée ou aide d’urgence (par exemple lors d’une catastrophe naturelle) et tout particulièrement l’aide caritative dispensée par des organisations de bienfaisance à des institutions ou à des individus sur le terrain bien connus d’elles, n’ont pas les effets pervers de l’aide publique au développement. Sauf exception, ce ne sont pas aux Etats à donner cette aide caritative mais aux ONG. Rappelons qu’une organisation non gouvernementale (ONG) est une association non gouvernementale à but non lucratif. C'est une organisation d'intérêts publics qui ne relève ni de l’Etat, ni d'institutions internationales. Dans les démocraties, on réserve ce terme d’ONG aux personnes morales à but non lucratif, financées par des fonds privés, donc par des personnes qui choisissent leur charité pas par des Etats qui répartissent les recettes fiscales confisquées aux citoyens. Les principaux critères définissant une ONG sont les suivants: but non lucratif de son action, objectifs volontaires, indépendance financière, indépendance politique et notion d'intérêt public. C’est pourquoi il est difficile de trouver de vraies ONG dans la fraternité musulmane et en UE. Bien trop souvent on désigne les ONG comme de charitables fondations de bienfaisance et on les exempte de payer des impôts tant qu'elles sont non politiques. Mais le sont-elles si elles ne sont pas charitables? Par exemple, un hôpital disponible pour aider toutes les personnes dans le besoin est charitable et peut être une ONG de bienfaisance, à la condition que cette ONG ne reçoive pas des subsides de l’Etat ou de l’UE. Les organisations vouées à encourager les étrangers illégaux à enfreindre les lois ne sont, elles, pas des ONG de bienfaisance. Les donateurs n’ont que de bonnes raisons de limiter leurs dons à des organismes de bienfaisance, aux institutions telles que les hôpitaux, les services d’adoption, les aides qui existent pour le bénéfice de tous, par exemple lors d’une catastrophe. Les ONG qui se consacrent aux questions politiques, surtout que souvent elles font acte d’ingérence dans des pays étrangers, ne devraient évidemment pas recevoir de subventions des contribuables et ne devraient pas être exonérées d’impôts.
Quand une organisation comme l’ONU joue aux ONG l’argent est perdu: l’ONU a ainsi dépensé 1,4 milliards de USD pour un programme de prévention du SIDA en Afrique, sans aucun résultat (http://newobserveronline.com/1-4bn-wasted-africananti-hiv-program/). Même si les redresseurs de torts de l’aide publique au développement plaisent à de nombreux citoyens, beaucoup de ces fonctionnaires humanitaires professionnels du sauvetage et leurs déclarations vachement humanitaires font vomir d’autres citoyens, en particulier des citoyens qui ont travaillé et se sont assimilés dans un pays en voie de développement. Il faut beaucoup plus en débattre et plus faire preuve de réalisme.
Les transferts de fonds (par exemple les remesas des latinos des USA) est une autre amie de tous les déshérités mondiaux bien plus efficace que l’aide publique au développement qui elle coûte cher en personnel. C’est un moyen traditionnel familial, ponctuel et communautaire pour ceux qui ont émigré de faire parvenir de l’argent aux leurs qui sont restés au pays. Pour la Banque mondiale, ces transferts de fonds vers les pays en développement représentaient un peu moins qu’un demi trillion de dollars en 2015. Malheureusement tout cet argent des remesas des latinos des USA sont un coussin de paresse par exemple pour le gouvernement mexicain. En Europe, ces transferts de fonds n’augmentent guère depuis que l’immigrant préfère économiser pour profiter du regroupement familial et des allocations et faire venir ses proches. A ce montant conséquent d’un demi trillion s’ajoutent des transferts informels, échappant au contrôle de l’État, par exemple la compensation ou l’hawala des musulmans; l’immigrant verse à un commerçant compatriote qui a un correspondant ou une filiale dans le pays d’origine un montant que son correspondant remettra à sa famille en prélevant une commission.
Avec raison, la Dr. Dambisa Moyo milite pour un modèle de développement fondé sur le commerce et le marché. Par exemple, au cours des cinquante dernières années, le montant total de l’aide au développement transféré des pays « riches » et endettés vers l’Afrique a représenté plus d’un trillion de dollars. La pauvreté n’en a pas reculé, bien au contraire. L’Afrique reste un continent riche, mais peuplé de pauvres et de quelques très riches, souvent très corrompus, Elle souligne, preuves à l’appui, qu’entre 1970 et 1988, quand l’aide publique au développement à l’Afrique était à son maximum, le taux de pauvreté des populations concernées est passé de 11 % à 66 %. Selon elle, l’aide publique au développement encourage la corruption, permet à des régimes infréquentables de se maintenir en place artificiellement, pensons aux millions d’aide publique suisse au développement à Cuba des Castro et au pot de vin de 500.000 francs donnés à Hillary Clinton, et facilite une grande disparité entre les revenus. Vu les importants montants engagés, elle attise des convoitises, avive des tensions ethniques et parfois conduit à la guerre civile. Du point de vue économique, l’aide nuit à la compétitivité des secteurs productifs, réduisant leur capacité à exporter et contribue au maintien d’un secteur public pléthorique, corrompu, centralisé et bureaucratique, alors qu’il devrait être totalement réformé et décentralisé.
Le défaut fondamental et essentiel de l’aide publique au développement est qu’elle détruit les incitations à évoluer, à se réformer, à se développer, à faire des efforts, à innover et à trouver le chemin d’une croissance durable. Preuve en est que tous les pays qui ont connu un développement important, que ce soit en Europe, en Amérique et en Asie, doivent leurs performances non pas à l’aide publique venue de extérieur mais à leur propre capacité à créer des richesses. Il y a trente ans, le Malawi, le Burundi, le Burkina Faso et Haïti disposaient d’un revenu par habitant supérieur à celui de la Chine. Mais c’est la Chine qui a obtenu une croissance soutenue et a diminué ses pauvres parce qu’elle a réussi à gagner en compétitivité et à attirer à elle des investissements étrangers mais pas de l’aide publique au développement. Avec une vision à long terme, la Chine est le pays aux résultats les plus spectaculaires; en une génération, l'extrême pauvreté y serait passée de 60% à 12%. Les Chinois ont pourtant leurs milliardaires. Il est judicieux d’examiner la situation et les stratégies de la Chine qui, contrairement à nombre de pays musulmans, n’a pas profité et vécu sur l’aide publique au développement.
La république populaire de Chine croira-t-elle encore Mao Zedong qui affirma que « le pouvoir est au bout du fusil » ou choisira-t-elle la montée en puissance et un essor pacifiques? Est-elle déterminée à dominer à long terme par une guerre sans restriction? Les actions de la Chine au cours de la dernière demi-décennie rappellent les événements qui ont conduit à l'invasion de la Pologne en septembre 1939. La nature des régimes est différente, bien sûr, mais la dynamique de l’avant l’agression est assez similaire. En attendant de pouvoir répondre objectivement, notre politique « ne pas voire la Chine comme méchante » doit être armée, réaliste, ferme. Il ne faut pas la subsidier avec l’aide publique au développement. On devrait avoir la même attitude que à l’égard du réchauffement climatique. Les coûts de la non-prévention du changement climatique, s'il est réellement vrai, sont probablement bien supérieurs aux coûts que nous pourrions encourir pour le prévenir le freiner s'il s'avère être un canular. Dans cette perspective, toute action freinant le changement climatique représente une assurance prudente face à un phénomène que nous ne connaissons pas encore suffisamment. Comme pour le changement climatique, ce qui manque actuellement aux USA et à l’UE mais pas autant à l’islam, c’est la capacité de la Chine à se concentrer sur le long terme et à penser en termes de générations plutôt que d’individus de la génération actuelle. Prenant appui sur une civilisation de 4000 ans, les dirigeants et les planificateurs chinois envisagent les plans quinquennaux comme des plans à court terme. Ils pensent en décennies et siècles plutôt que trimestres et années. Ce qui manque aux citoyens occidentaux c’est de faire campagne et d’acheter, tant que possible, ce qui est fabriqué dans les vraies démocraties du monde libre. Chaque citoyen doit faire tout ce qu’il peut faire pour améliorer sa propre situation mais aussi celle de son pays.
La raison pour laquelle l’Organisation mondiale du commerce a été fondée est de promouvoir le vrai et juste libre-échange et faire progresser la croissance de tous les pays du monde, pas de les corrompre avec de l’aide publique au développement. Le libre-échange commercial et les soi-disants gains commerciaux de ce libre-échange dont nous devrions tous bénéficier ne profitent aux deux partenaires commerciaux que si toutes les nations partenaires sont fortes et respectent scrupuleusement les règles de l’accord de libre-échange. Il y a une différence essentielle entre le libre-échange bénéficiant à tous et le commerce déloyal bénéficiant principalement à un partenaire commercial d’un accord de libre-échange, que se soit les USA ou la Chine. De vrais accords de libre-échange, donc sans pratiques mercantilistes, protectionnistes et prédatrices, peuvent être une bonne chose pour notre pays, mais compte tenu de la morale déficiente d’élus et de dirigeants d’entreprise il nous faut toujours se méfier et constamment en revérifier l’application.
Le succès des diasporas chinoises dans d'autres nations plus démocratiques que la Chine est le résultat de la fierté, la forte éthique du travail et le grand respect pour l’éducation et l’instruction des Chinois. Les chinois de la République populaire de Chine ont ces qualités mais, comme les Américains du nord et les mondialistes de l’UE, ils ont aussi leurs mercantilistes, leurs prédateurs, leurs protectionnistes et leurs impérialistes. Leur politique industrielle vise à rien de moins que la domination totale de la production manifacturière mondiale, la pénétration totale des marchés mondiaux et la sujétion économique du monde à eux. Historiquement, les États-Unis et la Suisse ont toujours été en mesure de rivaliser avec les pays à bas salaires grâce à leur avantage de productivité, de développement et d’innovation supérieurs. Jusqu’où le pourront-ils et le pourrons-nous encore quand la Chine produit dix fois ou plus de scientifiques et d'ingénieurs que les États-Unis? Une nation ne doit jamais manquer de professionnels talentueux en STIM: Science, Technologie, Ingénierie et Mathématiques. Ce dont nous avons vraiment besoin maintenant sont des STIM (STEM en anglais) et leurs talents, pas d’aider d’autres pays, des immigrants envahisseurs et l’industrie du social. Nous avons besoin d’élus chefs de file à la fois avec un cerveau et une solide colonne vertébrale, un Winston Churchill, pas un Chamberlain de Neville, un Pétain, un Hollande, un Macron, un Burkhalter, une Sommaruga, un Berset, un Lévrat, un Darbellay, etc, tous couplés à une croissance de l’industrie du social et à une diminution de l’industrie productrice.
En conclusion nous ferions mieux d’utiliser le budget de l’aide publique au développement pour la Formation, l’aide en Suisse, notre Défense, reconstituer nos réserves d’or et diminuer la dette de la Confédération.
Que la Chine aide les USA et L’UE à financer des programmes de stimuli budgétaires et à ce que la Réserve Fédérale américaine et la Banque européenne impriment de l'argent facile n'est pas une ironie mais une réalité cruelle, décevante et attendue. Les pays qui n'épargnent pas et s’endettent s’obligent à « importer » des économies excédentaires de l’étranger, en particulier de la Chine communiste pour les USA et du Qatar pour la France.
Une monnaie flottante, pas des subsides de l’aide publique au développement, est fondamentale pour ajuster automatiquement les flux commerciaux et prévenir les excédents commerciaux chroniques que, en particulier la Chine a avec tant de ses partenaires commerciaux. Le rôle du processus de manipulation, que la monnaie chinoise joue en participant à supprimer artificiellement les taux d'intérêt de l’Amérique et de l’Europe et donc notre taux d’épargne à nous aussi, est important.
Ce processus de manipulation de la monnaie chinoise a conduit à une accumulation de plus de 4 trillions de dollars des États-Unis détenus par la Banque populaire de Chine. Après une importante baisse, elle a encore plus de 3,2 trillions de dollars en réserves officielles de devises étrangères. En plus la Chine a une gigantesque fortune non divulguée d'or secrètement acquise ces dernières années.
C'est précisément cette accumulation massive par la Chine de réserves de devises étrangères et d’or qui permettrait maintenant aux dirigeants communistes de la République populaire de Chine de menacer de faire exploser le système financier mondial. Il est extrêmement naïf pour tout Américain et Européen de croire que le chantage chinois au billet vert américain se limitera à des questions commerciales.
Nous devons tous inverser la vapeur, économiser drastiquement, diminuer drastiquement l’aide publique au développement et les dépenses pour les immigrés et rembourser les dettes de l’Etat, parce qu’à un moment donné, les autorités chinoises pourraient utiliser cette arme financière pour nombre de questions géopolitiques: visites de la Maison Blanche par le dalaï-lama, ventes d'armes à l’Inde et au Japon, conflit toujours présent sur la péninsule coréenne, soutien américain à Taiwan, îles et mer convoitées par la Chine, conflits en Afrique, sans oublier certaines ressources naturelles.
Malgré les déviances, les problèmes et les imperfections, comme l’a fait fort bien la Chine, un pays en voie de développement doit s’ouvrir par lui-même au commerce extérieur et aux investissements directs étrangers. Une réelle et idéale insertion dans le commerce international suppose:
- Un contexte politique et juridique stable, un Etat de droit, des droits de propriété garantis, une lutte efficace et victorieuse contre la corruption et une grande liberté économique.
- La suppression des subventions que les gouvernements américains et européens accordent à leurs agricultures. Ainsi seulement, les paysans des pays en voie de développement peuvent accéder aux marchés mondiaux et peuvent vivre de leur production, ce qui est beaucoup plus efficace que de leur octroyer des aides et qu’ils importent des légumes et des fruits moins chers des USA et d’ailleurs.
- Financement par émissions d’obligations sur les marchés de capitaux. Ce qui oblige à respecter une discipline financière plus stricte et à convaincre les investisseurs de la solidité financière des projets.
Respecter les droits de propriété, propager la liberté économique, ouvrir certains marchés à la concurrence internationale, protéger la production agricole sur place, pratiquer une politique monétaire non inflationniste et une pression fiscale modérée est plus bénéfique que l’aide publique au développement, comme l’illustre le Botswana qui a fait figure d’exception en Afrique.
L’aide publique au développement est gentille et attrayante mais illusoire. Il s’agit en réalité d’une intégration et de l’assujettissement d’une partie de l’économie d’un pays en développement à l’économie mondiale, jamais d’une maîtrise de l’émigration du pays en développement vers l’Europe.
Mais c’est pire et honteux puisqu’en Suisse cette aide publique au développement a été détournée puis utilisée par la Conseillère fédérale Calmy Rey pour tenter de corrompre la future candidate à la Présidence, Hillary Clinton. Le journal « Schweiz am Sonntag" a révélé en automne 2016 seulement que La Direction du développement et de la coopération (DDC), soit un organe du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) en charge de l’aide publique internationale au développement, a versé en 2011 près de 500'000 CHF des contribuables à la fondation Clinton alors que Hillary Clinton était Secrétaire d’Etat et que sa fondation, qui n’a en réalité pas grand chose de charitable, avait, par contrat avec le gouvernement Obama, l’interdiction de recevoir de l’argent de l’étranger
Autrement dit ce gros pot de vin a été, par quelque voie détournée, directement versé à la Clinton. Corrompre avec des pots de vin ne figure, ni dans la liste de motivations pour l’APD rappelées au début de ce chapitre, ni ne figurait dans les informations données au peuple suisse souverain avant sa création en 2011.
Ne faut-il pas plutôt supprimer toute l’Aide publique au développement corruptrice que juste la baisser à 11,11 milliards de francs pour la période 2017-2020 comme l’a décidé nos élus fédéraux?
Laissons chaque habitant choisir ses charités et décider à qui il veut donner les un peu plus de 4 billets de cent francs que l’APD représente pour chaque habitant.
Dominique Schwander