Rediff. Fête nationale du 1er août 2017 : après le NON à l’EEE en 1992, c’est aujourd’hui la longue marche contre l’UE et d’autres institutions internationales…

Uli Windisch
Rédacteur en chef
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A l’occasion de la fête nationale du 1er août 2017 nous rediffusons quelques discours sur la nécessité absolue de lutter pour le maintien des fondements du système politico-culturel unique de la Suisse, attaqué de toutes parts. A cette lutte et résistance vitales s’ajoutent aujourd’hui encore des problèmes supplémentaires : la volonté des autorités de l’UE de limiter la détention d’armes, la soumission de nos autorités à cette volonté étrangère, la limitation à la libre circulation des personnes, la migration illégale, les faux réfugiés, la priorité du droit national sur le droit international (malgré toutes les tentatives de nous montrer son impossibilité et « l’insécurité juridique » qui en résulterait), la criminalité étrangère, le communautarisme et la volonté de nous imposer des valeurs diamétralement opposées aux nôtres, l’islam conquérant, le bradage de la naturalisation, la volonté de limiter les droits populaires des citoyens (au nom d’une « adaptation nécessaire »),
et bien d’autres graves menaces encore.
Les mots d’ordre politique aujourd’hui doivent bien être : LUTTE et RESISTANCE, permanentes et déterminées. Avec une attention particulière à la propagande politique unilatérale que les autorités veulent de plus en plus imposer au peuple, tout en cherchant de manière sournoise à censurer les nouvelles formes d’information libre , au nom de la lutte contre « les fausses informations » et autres » fake news ». Les citoyens doivent activer plus que jamais leurs droits et clairvoyance politiques.
Ci-dessous la rediffusion de quelques extraits du discours de Uli Windisch à l’occasion des 20 ans du refus de l’EEE en 2012.
Source : Discours de Uli Windisch à la Manifestation commémorative du refus de l’EEE le 6 décembre 1992, Bienne, 2 décembre 2012

 

Nous devons aujourd’hui remercier, louer et donner en exemple, ceux qui le 6 décembre 1992 ont lutté pour dire NON à l’entrée de la Suisse dans l’EEE, et  nous devons opposer la même résistance à ceux qui veulent nous faire entrer dans une UE, de manière avouée ou cachée

Vous êtes ici pour défendre de manière inconditionnelle notre pays dans une période où la Suisse est menacée de toutes  parts, au niveau international, et plus grave, aussi à l’intérieur de notre pays.

Souvenez-vous des Suisses qui  en 1991, quand nous avons fêté les 700 ans de la Confédération, criaient : « 700 ans ça suffit ». J’ai répondu « 700 ans ce n’est qu’un début».

Oui nous devons continuer sur la voie tracée par nos ancêtres qui se sont battus, au prix de leur vie parfois, et ne leur faisons pas honte en bradant tout ce qu’ils nous ont laissé.

Un seul mot d’ordre : Résistance. Résistons.

Cessons  avec cette autre  tendance à la mode qui consiste à nous excuser pour tout ce que nos ancêtres auraient fait de mal.

Il est déloyal de toujours accuser nos ancêtres en fonction des critères d’aujourd’hui. Demandons-nous plutôt ce que nous aurions fait à leur place. Aurions-nous été meilleurs ? on peut en douter.

Nous avons des autorités qui sont trop facilement prêtes à accepter les diktats, qui viennent de l’étranger, qui semblent penser trop souvent que notre seule possibilité est de nous adapter, unilatéralement.

L’UE  est devenue un monstre bureaucratique, technocratique, hiérarchique  et autoritaire. Le président Tchèque Vaclav Klaus s’est même demandé si l’UE ne devenait pas un régime autoritaire, voire totalitaire comme l’ont connu les pays de l’Est sous le joug communiste.

Des députés européens, surtout de gauche, deviennent autoritaires et ont soif de pouvoir, soif d’imposer les lois de l’UE à tous les pays. Certains veulent même en finir avec les patriotismes nationaux, et créer artificiellement un patriotisme européen,  un « patriotisme constitutionnel » ! Nous devrions adorer un papier! la Constitution européenne.

Le patriotisme, c’est d’abord une profonde reconnaissance envers nos ancêtres, envers leur travail et leurs luttes héroïques.

Oui nous sommes un petit pays, mais ce n’est pas une raison pour nous soumettre. Nous ne voulons pas de nouveaux baillis.

Nous ne voulons plus de la naïveté, du manque de courage et du défaitisme.

N’ayons pas peur, car celui qui a peur  a déjà perdu.

On peut être très européen sans être dans l’UE !

OUI à des négociations qui respectent nos intérêts et nos spécificités, NON à un alignement automatique et à une soumission inconditionnelle.

Certaines caractéristiques de notre système politique sont en totale contradiction avec ce qu’est devenue l’UE, devenue centralisatrice, autoritaire, non participative et souvent non démocratique.

 Notre  première caractéristique importante est évidemment la démocratie directe;  jamais nous devrons renoncer  à cette démocratie directe basée sur l’initiative populaire et le référendum. Les droits populaires sont sacrés.

Ici aussi le danger ne vient pas que de l’étranger. Nos autorités cherchent de plus en plus à invalider certaines initiatives parce qu’elles seraient incompatibles avec le droit international ou les droits humains. Cela est inacceptable.

Un  autre grand et nouveau danger interne: c’est le pouvoir des juges. Il est inacceptable  que le dernier mot  sur des problèmes  politiques majeurs reviennent aux juges.

 Refusons cet autre nouveau pouvoir, la judiciarisation du politique.

Au moment où certains cherchent à limiter nos droits populaires, de plus en plus de citoyens d’autres pays aimeraient connaître notre forme de démocratie participative.

Le peuple suisse serait « immature » et devrait être formé, nous disent  des « experts », alors que le peuple suisse reste un exemple de maturité et de responsabilité politique et citoyenne.

Quel autre pays aurait refusé de manière répétée un abaissement  du nombre d’heures de travail.

Le peuple suisse est un peuple mûr, guidé par le bon sens et l’intérêt supérieur du pays, au-delà des intérêts individuels et corporatistes.

Quelques autres caractéristiques du système politique suisse qui doivent être fermement défendues ?

-le fédéralisme : lui aussi est de plus en plus menacé par la Centralisation, qui risque de créer des déchirements  destructeurs dans le pays (pensons aux Valaisans qui voulaient quitter la Suisse après la votation du 11 mars 2012 :  « Halte aux résidences secondaires ! »

-la subsidiarité : ce que la commune peut faire, le canton ne doit pas le faire, ce que le canton peut faire la Confédération ne doit pas le faire, ce que la Confédération peut faire, l’UE ne doit pas le faire…

- l’indépendance et la neutralité, même si elles ne sont pas totales et complètes, doivent rester les fils conducteurs de notre politique internationale. Malgré  ceux qui les ridiculisent ou les disent impossibles.

Refusons l’abandon de la neutralité et de l’indépendance, que certains partis politiques sont prêts à sacrifier.

- le pragmatisme, la négociation, la discussion généralisée sont notre façon de gérer les problèmes (nous pouvons fêter cette année  les 75 ans de la Paix du Travail). Quel autres pays peuvent fêter cela, menacés qu’ils sont constamment par des grèves destructrices ?

-l’esprit de milice, cet esprit signifie que chaque citoyen est disposé à faire quelque chose, personnellement, pour le pays.

Chaque Suisse doit continuer à penser à ce qu’il peut faire pour son pays, plutôt que de se demander ce que le pays peut faire pour lui!

-l’Unité dans la Diversité, n’est pas un mythe. Question qu’on me pose régulièrement à l’étranger : Pourquoi ne vous entretuez-vous pas avec toutes ces diversités : linguistiques, religieuses, politiques, culturelles, économiques.. ?

Cette richesse est elle aussi à entretenir quotidiennement.

- Mais si la Suisse est forte elle est  aussi fragile. Le modèle politique suisse n’est pas acquis une fois pour toutes, il doit être construit et  reconstruit tous les jours.

C’est aussi pour cela que vous êtes présents aujourd’hui.

Que vive ce trésor culturel et politique qu’est la Suisse, trésor qui est de plus en plus envié à l’étranger ! Vous êtes ici pour dire votre volonté de défendre ce trésor et vous battre pour cela.

Vous direz NON quand il le faudra, vous saurez RESISTER, chaque fois qu’il le faudra.

Uli Windisch, 4 décembre 2012

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

8 commentaires

  1. Posté par antoine le

     »Le peuple suisse est un peuple mûr, guidé par le bon sens et l’intérêt supérieur du pays, au-delà des intérêts individuels et corporatistes. »
    Le BON SENS est de nos jours une denrée rare !!
    Et surtout n’existe pas au sein de la tyrannie technocratique destructrice le Liberté à Bruxelles !
    Qu’il était beau le temps où les nations européennes désiraient le retour de la Paix sur l’Ancien Continent !
    L’Europe des Nations, selon le général de Gaulle a vécu …
    https://www.charles-de-gaulle.org/lhomme/dossiers-thematiques/de-gaulle-europe/

  2. Posté par Jean-Claude le

    @ Pierre-Henri Reymond : Tout à fait en accord avec votre commentaire. Le désarroi de ces hommes et femmes politiques le lendemain du 6 décembre 1992 n’était comparable qu’à celui de certains ténors de la presse « europeïste » de l’époque, et aussi à une partie du patronat suisse. Des arrivistes somme toute, avec cet appétit dont vous parlez, d’être admis dans le club des grands, vanté partout ces années-là comme « l’avenir et le salut de l’Europe ». Des arrivistes, oui, contrariés dans ses ambitions les plus personnelles et qui s’ils étaient de leur vivant aujourd’hui leur discours sur ce même sujet, hypocrisie oblige, serait nuancé voire radicalisé. Que la bonne et vieille Suisse reste à part de ces institutions décevantes et en déclin, l’avenir lui donnera toujours raison.

  3. Posté par lucie le

    Cette excellente publication tres detaillee vous interessera sans doute : Nouvelles concernant le thème des «négociations Suisse–UE»: il est évident qu’elles sont actuellement bloquées. La raison est le fâcheux problème de l’«Accord-cadre institutionnel», dont chacun sait qu’il n’a aucune chance dans les urnes. Le conseiller fédéral Didier Burkhalter, chef du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE), a apparemment assez du chemin semé d’embûches vers Bruxelles et quitte son poste fin octobre. Le Parlement sera donc appelé à élire au Conseil fédéral une personnalité dont le regard n’est pas fixé sur Bruxelles, mais avant tout sur les intérêts de la Suisse. – Le fait que l’UE désire imposer avec l’accord-cadre, outre le droit communautaire et des juges européens, encore d’autres gros morceaux, n’a pas encore été révélé au peuple suisse par le Conseil fédéral. Cependant, les gouvernements cantonaux dévoilent que Bruxelles tente de démanteler notre service public reposant, grâce à la démocratie directe, toujours et encore en mains des cantons et des communes, donc du peuple. (…)

    http://arretsurinfo.ch/negociations-suisse-ue-difficiles/

  4. Posté par Aude le

    Commentaires sur image:
    Mr. J.-P. Delamuraz : « Alors mes amis..c’est un dimanche noir….et plus noir que noir.. et c’est pas faute d’avoir essayé avec les km que j’ai encaissé dans les mollets…j’ suis plus qu’ tristounet!!! »
    Mr. R.Felber : « Quelle bande de c…. on est dans la mélasse jusqu’au cou..! »
    Mr. A.Koller: « Woui…woui…comme tou dis..et maintnant qu’est qu’on peut fai..aire…vous s’avez une idée..?Verdanft!!!.. »
    Août 2014…Mr.D.Burkalter… »La Suisse se porte bien ». UE – Suisse match nul 0 à 0. Ca y est on est parti pour la coupe des nations..

  5. Posté par Jean-François Dupont le

    Franz Blankart était en 1992 secrétaire d’Etat en charge des relations avec l’Europe. De sa retraite il a fait une analyse intéressante du vote sur l’EEE dans une conférence donnée à la Fondation Monnet le 4 octobre 2012.
    Deux extraits :
    « Si, en revanche, la Suisse avait été attaquée lors des deux dernières épreuves (comprendre les deux dernières guerres mondiales), elle aurait été membre fondatrice de l’UE, de l’ONU et de l’OTAN. Comme souvent, la chance fait oublier qu’on a eu de la chance.»
    « La cause principale de l’échec de l’EEE ne revient d’ailleurs pas à M. Blocher, mais au Conseil fédéral qui a annoncé au peuple suisse à la fin de la dernière séance de négociation – à trois heures du matin (!), à l’étranger, (!) et depuis la salle de presse de la Commission à Luxembourg (!) – que l’objectif de la politique européenne de la Suisse était dorénavant l’adhésion.»
    Tout sur cette conférence sur :
    http://jean-monnet.ch/conference-de-m-franz-a-blankart-lespace-economique-europeen-en-perspective/

    Anecdote.
    Je rencontre il y a env. un an un ex collaborateur du DFAE. Je lui dis que je trouverais intéressant que la Suisse précise quelles modifications des règles du jeu entre pays de l’UE elle souhaiterait pour pouvoir envisager une adhésion. L’exercice pourrait être intéressant pour la Suisse et pour l’UE. Je lui demande s’il existe une démarche qui irait dans ce sens au sein du DFAE. Sa réponse : non, pas à sa connaissance. Il ajoute : s’il y a un fil rouge au DFAE sur les relations avec l’UE c’est « éviter à tout prix des votes populaires».

  6. Posté par Pierre-Henri Reymond le

    Ces trois faces aux mines déconfites ne me reviennent pas. Je doute que ce soit le triste sort de la Suisse qui leur cause embarras. Mais plutôt des projets personnels contrariés. Des projets tellement auréolés de Bien qu’ils n‘en ont même pas conscience. Si vous en doutez c’est peut-être parce que vous négligez le facteur humain. Et puis souvenez-vous! Ce n’est pas au nom du Mal que le Christ à été livré… « il est avantageux qu’un seul homme meure »… Ceci dit en marge.
    C’est un puissant moteur que l’appétit « d’en être », d’être admis dans le club, d’être familier de ses couloirs, de se taper la cloche avec Barroso. D’être dans le secret des lendemains qui chantent, de se voir familièrement hélé par Catherine en sortant du sanctuaire de Viviane. J’exagère, me direz-vous. Que n’ai-je conservé toutes les images de rencontres qui fondent mon appréciation. Images qui montrent des chefs d’état en petit garçons et petite filles en face du père noël. Mais j’ai gardé la dernière, qui est un contre-exemple. Celle de François Hollande qui, plein d’une telle assurance, traite la Reine d’Angleterre comme une quantité négligeable. Même pas comme un faire-valoir!
    Non! Ces trois là ne sont pas tristes! Ils me donnent plutôt l’impression d’être aux abois. Regardez les bien.

  7. Posté par Pierre-Henri Reymond le

    Que vous dire? Un commentaire fondé sur des impressions viscérales? En 1960 j’ai 15 ans! Le m’âite de l’école est chantre de l’Europe. Nous chantons « si tous les gars du monde », et j’y crois! Comme je crois à l’idéal soviétique. Dont un monument témoigne de la gloire, encore aujourd’hui, à Genève. Comme chaque individu de ma classe j’ai refait le monde dans les bistrots. J’ai lu aussi. Koestler, Orwell, Soljenitsyne, Zinoview et tant d’autes. J’ai changé, et ma grille de lecture a changé. Des informations se recoupent! La mémoire que j’ai de documents soviétiques (que le Carré n’aurait pas désavoué) croise des faits actuels. Des connections s’établissent. Le temps passe! Je suis en Espagne. Guerre en Irak, le Général Shwartzkopf! J’achète une bouteille de vin. Sur l’étiquette un E (ébauche du symbole de l’Euro) suit celui du litre! Je vois alors le germe feutré d’une tyranie proche.Un peu plus tard, le traité de Maastricht! Sarkosy, comme tant d’autres, dit Mastrik! Ma trique? Je l’ai ce traité, in extenso! Les deux premières pages auguraient de ce qui allait venir! Et nul ne l’a vu! Le doux monstre de Bruxelles était déjà né! Dans une obscure caverne, à Bethléem peut-être. Et nul ne l’a vu. Aveuglés par le Bien ils vont en subir la tyranie! Certains voient aujourd’hui une résurgence du régime soviétique! J’ai vu avant! Mais qui aurait enttendu les mots maladroits d’un laborieux! Le bardé de diplomes toise le béotien! Et quand le béotien, qui n’a point étudié, met en question les sages pharisiens, ils lui demandent un miracle. » Afin que nous croyons que tu es celui que nous croyons! » Vous ne comprenez pas?

  8. Posté par Zeller Philippe le

    Si les officiers qui siégeaient au Conseil fédéral avant la votation sur l’EEE s’étaient souvenus de ce qu’on apprend dans toutes les écoles militaires, soit:  » voir loin, commander court », le peuple aurait certainement voter autrement, car « voir loin, c’était l’adhlésion à l’EU, commander court, c’était attendre un moment plus favorable pour l’annoncer urbi et orbi!

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