Extinction Rebellion bloque des imprimeries de journaux climatosceptiques en Angleterre et en Australie

Si Greta a mis fin à ses souffrances et est retournée à l'école, ses adeptes ne se tournent pas les pouces pour autant. Au contraire, ils font tout leur possible pour rester au centre de l’attention  par diverses actions.

Dans de nombreux endroits en Grande-Bretagne, en particulier dans les petites villes, le numéro du samedi de quatre quotidiens nationaux populaires – dont des titres bien connus comme The Sun ou le Daily Mail – étaient absents des kiosques, après que plus de cent militants environnementaux du groupe Extinction Rebellion (XR) eurent bloqué deux imprimeries du milliardaire Rupert Mordoch, le magnat de la presse britannique vendredi soir.

XR a tweeté ensuite une photo de rayonnages vides avec ce double message :
Chers marchands de journaux, nous sommes désolés pour la perturbation causée à votre entreprise ce matin.

Cher M. Murdoch, nous ne sommes absolument pas désolés de continuer à perturber votre ordre du jour ce matin.
Vendredi soir des manifestants ont bloqué deux imprimeries au moyen de voitures et d’assemblages de lattes de bambou ­– l’une à Broxbourne, Hertfordshire et éau à Knowsley, près de Liverpool.

Sur les plus de cent activistes qui ont formé des chaînes humaines pour bloquer les deux imprimeries, 42 ont été arrêtés samedi à l’aube.

Sur leur page Twitter, les anarchistes d'extrême gauche qui se font appeler Extinction Rebellion ont expliqué leurs actions par le fait que les journaux visés ne traitent pas de l'urgence climatique et qu’ils déforment les informations sur la catastrophe climatique dans le sens des intérêts des propriétaires de grandes entreprises.
Autre tweet de XR : Cinq milliardaires contrôlent à eux seuls 70% des médias britanniques et ignorent systématiquement l'urgence climatique et écologique. Ils font campagne pour leurs intérêts et leurs politiciens, tout en manquant Le Sujet : que nos vies sont altérées et menacées par une consommation et une pollution sans fin.
Les manifestants ont accueilli les policiers avec un drapeau portant l’inscription « Libérez la vérité! »

[…] Selon le député pro-gouvernemental Tobias Ellewood, le gouvernement a déjà fait beaucoup pour freiner le changement climatique, mais «il pourrait clairement faire plus» et «faire passer le message de l'urgence climatique à bien plus large échelle».
Extinction Rebellion a mené des actions vendredi non seulement sur le sol britannique contre l'empire Murdoch : un gros tas de fumier a également été déposé devant le siège social de News Corp à Sydney en Australie, là aussi pour empêcher les médias de la société de diffuser plus de « fausses nouvelles » sur le changement climatique.

Source : https://www.vadhajtasok.hu/

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Des manifestants d’Extinction Rebellion arrêtés après avoir bloqué des sites d'impression de Murdoch

La distribution de plusieurs grands journaux a été perturbée samedi matin après que des militants de l'urgence climatique du groupe Extinction Rebellion eurent bloqué des imprimeries utilisées par Rupert Murdoch's News Corp, l'éditeur du Daily Mail et du Sun. Les activistes ont bloqué des routes menant à deux imprimeries, à Broxbourne, au nord-est de Londres et à Knowsley près de Liverpool. Extinction Rebellion a déclaré qu'elle avait fait cela pour dénoncer ce qu'elle appelle l'incapacité de ces journaux à rendre compte correctement de la crise climatique. Ces actions ont été condamnées par la ministre de l'Intérieur, Priti Patel, qui a accusé les manifestants d'attaquer la liberté de la presse.

 

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Boris Johnson accuse Extinction Rebellion d'avoir tenté de limiter l'accès du public à l’informations

Le Premier ministre Boris Johnson a accusé Extinction Rebellion de chercher à «limiter l'accès du public a l’information» après que le groupe eut bloqué deux imprimeries britanniques, retardant la distribution des principaux journaux nationaux.

Les militants, qui avaient mis en scène cette action pour dénoncer l'échec des médias à «rendre compte de l'urgence climatique et écologique», ont également été condamnés par le ministre de l'Intérieur, Priti Patel, pour «atteinte à la démocratie».

Plus de 100 manifestants ont utilisé des voitures et des structures en bambou pour bloquer les routes desservant les imprimeries Newsprinters à Broxbourne, dans le Hertfordshire, et à Knowsley, près de Liverpool, vendredi soir.

La police du Hertfordshire a déclaré que les camions de livraison n'avaient pas pu quitter le site de Broxbourne samedi à 6 heures du matin et que 42 arrestations avaient été effectuées.

Ces imprimeries impriment les titres de la compagnie News Corp, propriété de Murdoch, à savoir le Sun, le Times, le Sun on Sunday et le Sunday Times, ainsi que le Daily Telegraph et le Sunday Telegraph, le Daily Mail et le Sunday Mail et le London Evening Standard.

Une porte-parole de Newsprinters a déclaré que l'impression avait aussitôt été transférée à leurs «partenaires de la branche» et que le personnel faisait le nécessaire pour que les journaux soient livrés aux détaillants le plus tôt possible.

« Nous nous excusons sincèrement auprès de tous les lecteurs du Sun, du Times, du Daily Mail, du Daily Telegraph et du Financial Times qui ne pourraient pas acheter leur journal habituel ce matin en raison de livraisons tardives », a-t-elle déclaré.
«Cette attaque contre toute la presse libre a eu un impact sur de nombreux travailleurs dans l'exercice de leur métier. Les travailleurs de l'impression de nuit, les chauffeurs-livreurs, les marchands de journaux grossistes et détaillants ont été confrontés à des retards et à des partes financières. C'est une affaire qui relève de la police et du ministère de l'Intérieur. »

La Fédération des détaillants indépendants a déclaré que la manifestation avait laissé les petites entreprises avec des «clients en colère» et qu'elle affectait les services de livraison à domicile. Stuart Reddish, son président national de l’organisme, a dit : «De nombreux membres ont rapporté que leurs livreurs de journaux avaient du rester sans rien faire car leurs livraisons n’étaient pas arrivées. Cela signifie également que nous ne pourrons pas livrer de journaux à nos clients âgés et vulnérables.

«Les marchands de journaux ont joué un rôle essentiel pendant Covid-19 en mettant les journaux entre les mains des lecteurs et cette action ne nous aide pas à  un moment où chaque vente compte.»

Des sources de l’imprimerie ont déclaré au Guardian que d'autres éditeurs de journaux avaient rapidement aidé à augmenter les capacités, afin de limiter les retards de distribution.

La société mère du Daily Mirror Reach, l’éditeur D.C. Thomson à Dundee, le groupe de journaux régionauxJPIMedia et la société propriétaire du Daily Mail DMGT ont tous fourni dans leurs imprimeries les capacités permettant d’acheminer le plus grand nombre possible d’exemplaires des journaux de  Murdoch chez les détaillants.

Les marchands de journaux ont reçu une lettre d’excuses pour cette perturbation, la qualifiant d'attaque contre la presse libre. La répartition régionale a été inégale. De nombreux détaillants ont reçu des piles de suppléments du week-end pour le Times et le Daily Telegraph, qui sont imprimés à l'avance, mais pas le journal principal.

Un petit nombre d'abonnés à la livraison à domicile du Guardian ont également été touchés.

Un porte-parole de Guardian News & Media a déclaré: «Notre service de livraison à domicile est fourni par Newsprinters, une filiale de News UK, de sorte qu’une petite partie de nos abonnés qui font livrer le Guardian directement à leur domicile ont subi des retards dans la réception de leur journal ce matin, et n’auront probablement pas reçu le supplément.

Il a ajouté: «Nous soutenons pleinement le droit de manifester - mais nous ne tolérons aucune action qui restreint le droit du public d’accéder à la presse et d’acheter le journal de son choix.»

Les journaux locaux imprimés sur le site de Broxbourne ont également été touchés et les titres de la région East Anglian produits par l'éditeur Archant étant absents des rayons samedi.

Boris Johnson a écrit sur Twitter: «Une presse libre est vitale pour obliger le gouvernement et d'autres institutions puissantes à rendre des comptes sur des questions cruciales pour l'avenir de notre pays, y compris la lutte contre le changement climatique.
Il est totalement inacceptable de chercher à limiter l’accès du public aux informations de cette manière. »

La ministre de l’Intérieur, Priti Patel, a également répondu à la manifestation dans un tweet : «Ce matin, des gens de tout le pays seront empêchés de lire leur journal en raison des actions d’Extinction Rebellion.
Cette attaque contre notre presse libre, notre société et notre démocratie est totalement inacceptable.»

Sous une banderole intitulée «Libérez la vérité», XR a tweeté qu'elle utilisait cette perturbation pour dénoncer le «silence des journaux sur l'urgence climatique et écologique, et leur manipulation systématiquede la vérité en fonction de leurs propres agendas».

Le groupe a également écrit : « Nous sommes là toute la nuit ! Nous allons filtrer les mensonges et reprendre le pouvoir pour une nuit. »

Alanna Byrne, d’Extinction Rebellion, a déclaré : « Nous ne pourrons nous attaquer à l'urgence climatique et écologique qu'en sortant de l'impasse traditionnelle des politiques d'opposition et en nous unissant, malgré nos différences.
Si nous voulons sortir de cette impasse, il faut que les médias traditionnels cessent de profiter de la culture du “clickbait” qui nage dans la désinformation, qui nous fait haïr nos voisins, soupçonner les étrangers et les groupes vulnérables, et il faut rallier la nation à l'action. »

Gully Bujak, une autre militante de XR, a déclaré : « L'urgence climatique est une menace existentielle pour l'humanité. Au lieu de la publier en première page chaque jour comme elle le mérite, une grande partie de nos médias ignore la question et certains sèment activement les graines du déni climatique. »

La police du Hertfordshire a communiqué que des agents avaient été appelés  près de l'usine de Broxbourne vers 22 heures, où ils ont trouvé une centaine de manifestants qui s'étaient « attachés aux structures et les uns aux autres. »

Le chef adjoint de la police du Hertfordshire, Owen Weatherill, a déclaré : « Le droit de manifester est bien établi dans ce pays et nous restons déterminés à faciliter les manifestations pacifiques et à en assurer le respect. Cependant, pour l'instant, le groupe ne dialogue pas avec nous et la manifestation cause des perturbations majeures aux entreprises locales.*

Les manifestants de XR ont également organisé une manifestation de moindre envergure près de Motherwell dans le but de perturber la distribution du journal Scottish Sun du samedi.

Le directeur exécutif de la maison d’édition, Ian Murray, a qualifié la manifestation d’Extinction Rebellion de « stupide et anti-démocratique ».

« Les manifestants veulent faire entendre leur voix et leur message et en même temps ils tentent de faire taire les autres en empêchant la distribution des journaux – c'est une contradiction qui serait risible si ce n'était pas si grave », a-t-il déclaré.

« Il faut se demander si ceux qui organisent ou participent à ces actions stupides comprennent quelque chose à l'Histoire : la limitation ou l'arrêt de la liberté d'expression et des médias indépendants est la première action des régimes totalitaires et des dictateurs. »

Quant à News Corp, elle a défendu sa position sur le climat, en disant que le Saturday's Sun avait publié un article d'opinion de David Attenborough sur la façon de s'attaquer à la crise climatique. L'entreprise a également décidé de renoncer à tout le plastique à usage unique utilisé pour emballer ses journaux.

Près du palais de Buckingham, d'autres membres d’Extinction Rebellion sur le climat ont organisé une « Discobedience » (de ‘disco’ et ‘disobedience’, désobéissance) – un marathon de danse de deux heures pour pousser la famille royale à intervenir sur les questions climatiques, comme XR l’explique dans un autre tweet :

« Chère Famille Royale, le gouvernement ne fait pas son boulot. S'il vous plaît, soyez une Dancing Queen et aidez-nous à sauver la planète. »

Source : https://www.theguardian.com/environment/2020/sep/04/extinction-rebellion-block-roads-to-murdoch-paper-print-sites

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Voir aussi :

Valeurs Actuelles - Les gauchistes d’Extinction Rebellion bloquent des journaux en Grande-Bretagne

2 commentaires

  1. Posté par Jean-Francois Morf le

    Vous achetez « le Sun, le Times, le Sun on Sunday et le Sunday Times, ainsi que le Daily Telegraph et le Sunday Telegraph, le Daily Mail et le Sunday Mail et le London Evening Standard » pour vous forger une opinion, et vous n’avez finalement que l’opinion de Murdoch! Qui vous manipulera aussi si vous achetez ou vendez des actions…

  2. Posté par antoine le

    Dictature des Verts :
     »« Les manifestants veulent faire entendre leur voix et leur message et en même temps ils tentent de faire taire les autres en empêchant la distribution des journaux – c’est une contradiction qui serait risible si ce n’était pas si grave » »
    C’est soi-disant pour  »sauver » le climat ou la Terre que ces groupes d’extrémistes perturbent la distribution de journaux, donc de l’information !
    Cette information doit être accessible et partagée par tout le monde. C’est fondamental sinon cela devient de la DICTATURE pure et dure !
    La prochaine fois, faudra-t-il un trax pour libérer la chaussée ?
    Le droit régalien doit être appliqué selon les lois en vigueur avec toute la fermeté nécessaire !
    Vu que la police est  »aux ordres » des politicards et que la justice (avec un  »j » minuscule) applique depuis des lustres le 2 poids 2 mesures, on peut s’attendre à de nouvelles attaques anti-démocratiques de la part de XR …

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