Démocratie directe : attaques massives. Des serial killers sont à la manœuvre

Uli Windisch
Rédacteur en chef

Rappel : La démocratie directe suisse est enviée par un nombre incroyable de pays alors qu’en Suisse les critiques de ce système politique foncièrement démocratique et participatif se font de plus en plus fréquentes.

Je l’ai dit et écrit souvent, je suis un défenseur inconditionnel de notre démocratie directe et je le reste contre vents et marées. Je pense qu’elle doit rester telle qu’elle est et qu’il ne faut y apporter aucune modification, absolument aucune.

Cette démocratie directe doit rester simple, immédiatement compréhensible dans son fonctionnement et directement accessible par tous les citoyens.

Pas question de chercher, comme le veulent obsessionnellement certains, à la modifier, l’adapter, la moderniser, etc.

Depuis quelques temps on assiste à de véritables tirs groupés venant de tous les côtés et cherchant à montrer l’inadéquation de la démocratie directe avec les réalités nouvelles et proposant toutes sortes de changements visant toujours à la limiter, à la rendre plus compliquée et difficile.

Tout se passe comme s’il y avait une attente, implicite, voire une coordination souterraine entre ces attaquants. Chacun y va de son idée, de sa proposition  singulière, pour venir à l’appui de cette prétendue nécessité d’amputation de la démocratie directe.

La multiplicité et la variété  de ces attaques visent à renforcer le sentiment de nécessité et d’inévitabilité d’une réforme.

C’est un peu comme si on retrouvait dans le domaine politique l’obsession des serial killers, sauf qu’ici le travail est divisé entre plusieurs killers qui semblent s’être donné le mot, chaque killer voulant nous faire croire qu’il agit seul et qu’il présente, à chaque fois, un nouvel argument déterminant. La nécessité de l’amputation du malade doit devenir d’autant plus nécessaire, impérative.

Bien sûr on évite l’attaque trop frontale, pour ne pas heurter le peuple. Chaque attaque commence par une formule du genre : la démocratie directe est formidable, un système admirable que nous avons la chance de connaître, avec cependant tout de suite après les mais, mais, mais … Telle est la stratégie générale. Tenter de montrer que si on veut conserver ce système politique unique et envié, il faut impérativement le modifier. En réalité il s’agit de le vider de l’intérieur.

Ces serial killers ne manquent pas d’imagination et leurs propositions font l’objet d’un véritable feuilleton massivement relayé par les médias, toujours mécontents de ce peuple qui ne vote pas comme ils voudraient, sauf quand il vote « bien », c.-à-d.comme eux ; dans ce dernier cas les félicitations pleuvent. La contradiction ne les gêne même pas.

Je ne vais pas rappeler tous les détails de cette inventivité négative, très fertile. Juste quelques grandes lignes et exemples :

-augmenter le nombre de signatures nécessaires pour une initiative, le doubler pour passer de 100.000 à 200.000 par exemple

- le Parlement devrait pouvoir et oser invalider plus facilement une initiative

- les initiatives qui contreviennent au droit impératif international devraient être invalidées (on oublie qu’il n’y en a quasiment pas)

- ajouter une initiative législative…( un autre moyen de complication)

-d’autres propositions sont tellement compliquées que le citoyen ne comprendrait plus rien et devrait presque devenir chercheur en sciences humaines pour y parvenir

-comme il y a de plus en plus d’initiatives, cela encombrerait le système politique (non, cela oblige simplement les autorités à résoudre les problèmes)

-il y a aussi de plus en plus d’initiatives acceptées (oui, c’est vrai ; donc il faut agir pour les appliquer et résoudre ces problèmes de plus en plus nombreux et graves)

- il y a ensuite la difficulté d’appliquer certaines initiatives (c’est vrai et normal ; le Parlement est là pour trouver des solutions et non pour empêcher les initiatives)

- certaines initiatives créent évidemment des tensions au niveau international, car ne correspondant pas à certains principes dits intangibles, par ex de l’UE (c’est tout à fait normal puisque le président de la Commission européenne a osé dire que la démocratie ne pouvait l’emporter sur ces principes « intangibles ») Cela  illustre très concrètement le caractère non démocratique de l’UE. En attendant qu’elle implose, afin que l’on puisse repartir sur de nouvelles bases plus démocratiques.

Ces tensions devraient aussi rappeler  que la Suisse est souveraine puisque non-membre de l’UE.

- pour certains, le droit d’initiative serait instrumentalisé par tel ou tel parti politique. C’est évidemment une caricature et une façon de tenter de délégitimer les adversaires de l’amputation.

 En fait les initiatives soulèvent toujours des problèmes importants non résolus par les autorités ; si les autorités s’en occupaient plus activement et dans un sens voulu par le peuple il y aurait moins d’initiatives.

-les initiatives seraient des réactions trop émotives (comme si certains problèmes d’une gravité extrême ne devaient pas émouvoir et révolter les citoyens).

L’émotif c’est toujours l’Autre. Mais défendre davantage les criminels que les victimes par exemple, ne peut que provoquer des émotions et heureusement.

-la multiplication des initiatives et celles touchant à l’international créeraient de l’insécurité.

C’est très bien si des problèmes inacceptables créent des difficultés, s’ils ne sont pas résolus.

- il y a bien sûr encore bien d’autres critiques de la démocratie directe  et des propositions si complexes qu’elles n’ont plus rien à voir avec la simplicité nécessaire à cette pratique politique simple et compréhensible par tout un chacun.

En bref, si la Suisse connaît beaucoup moins de problèmes, de conflits, de tensions, de mouvements violents, de grèves, susceptibles parfois de bloquer un pays entier, c’est fondamentalement à cause de la démocratie directe qui permet de faire apparaître très vite les problèmes, de les faire discuter dans l’espace public et d’obliger les autorités à s’en saisir.

Elle constitue un véritable sas de décompression politique et permet d’abréagir nombre de problèmes sociaux et politiques, qui sans cela s’envenimeraient rapidement, comme dans bien d’autres pays.

Il n’est pas question de toucher à ce bien le plus précieux du système politique suisse qui est la base de notre mode de vie général largement envié.

Je dis bien que je n’accepte aucun changement de la démocratie directe, pas le moindre ; au contraire, il faut la conserver telle quelle est et quels que soient d’éventuels « inconvénients » ou « blocages ».

Il faut repartir du principe que la Suisse est indépendante et souveraine, ce qui ne l’a jamais empêché de travailler et de négocier avec tous les pays du monde.

Prendre subitement comme étalon de référence l’UE est faire preuve d’une incroyable et nouvelle faiblesse, pour ne pas dire d’une véritable trahison par rapport à nos ancêtres qui ont eu à affronter bien d’autres ennemis, encore plus dangereux, parfois les armes à la main.

Se soumettre à une entité supérieure qui se veut ouvertement non démocratique, et qui, au nom de principes avancés stratégiquement et hypocritement, ne veut faire aucune concession et souhaite en fait en son for intérieur la disparition d’un modèle qui marche, fonctionne, donne satisfaction et sert de référence, contrairement à l’UE, représente la pire des soumissions et des trahisons.

Cela ne signifie nullement une fixation passéiste sur le mythe de l’autarcie, en effet impossible et qui n’a jamais existé, mais simplement des rapports comme nous en avons avec tous les autres pays et continents. Cessons d’avoir le complexe du petit au point d’accepter une reddition sans conditions.

Je ne me gêne nullement de dire qu’une UE, comme celle que dirigent en ce moment bien des incompétents et des crétins, et en plus prétentieux, et pour la plupart même pas élus, qui entraîne catastrophe sur catastrophe, ne pourra pas, contrairement à ce que pensent ces derniers, durer très longtemps sous cette forme.

L’Europe a déjà trop donné à l’autoritarisme et au totalitarisme pour y retourner sous une forme plus ou moins déguisée.

Restons nous aussi intransigeants sur nos principes afin de montrer ce dont est capable cette UE qui souhaite en réalité faire crever et tenter de réduire à la misère un pays qui est lui réellement démocratique, cela pour tenter de cacher sa propre misère et les catastrophes engendrées, bref son échec.

 Oui l’UE est une menace et le principal danger pour l’Europe, pour la vraie Europe, et dont la Suisse se sent si proche.

Soyons nous aussi diaboliques, ou en tout cas intraitables, en travaillant sur deux scénarios d’avenir à la fois : chercher par tous les moyens et malgré tout la négociation en fonction de nos principes mais pas en soumis ni en laquais, et  avoir présente comme un possible, simultanément, l’implosion de cette entité autoritaire, non démocratique et pré-totalitaire, et y contribuer, avec d’autres, notamment avec ceux qui veulent, après y avoir adhérer, la quitter.

La démocratie directe nous permet de laisser parler et agir la population et de s’opposer aux autorités. Cela peut aussi servir aux populations de nombre d’autres pays qui ressentent de plus en plus la nocivité de l’UE.

La Suisse en modèle anti-UE, une nouvelle vocation se dessine.

Oui, si l’UE est incapable de se réformer, ce qui semble de plus en plus certain, il faut préparer l’après-UE et y contribuer aussi activement que possible. David n’a pas eu peur de Goliath mais nos autorités ont peur d’une UE, même en situation d’échec et aux effets catastrophiques. Elle perd sur beaucoup de plans par rapport à d’autres régions de monde mais vit encore dans l’illusion d’être une référence.

Pourquoi être à ce point fixé sur une entité moribonde qui fait souffrir des dizaines de millions de personnes et de chômeurs ; soumise, en plus, aux USA qui eux veulent  nous transformer en simples consommateurs sans identités culturelles et sans frontières. Pour cela ils sont eux aussi prêts, si nécessaire, à affaiblir cette même UE, mais pas comme nous et avec notre objectif : recréer une vraie Europe.

L’implosion de l’UE serait impossible ?

On oublie un peu vite qu’un autre ensemble qui semblait bien plus solide et cette fois pleinement totalitaire, donc puissante, s’est effondré comme un château de cartes. Nous pensons bien sûr à l’ex-URSS. Pourquoi donc ce Machin qu’est l’UE serait-il éternel, puisque  certains membres jouent déjà à sauve qui peut, et pas seulement avec la monnaie ?

Non, décidément, je refuse de sacrifier notre bien le plus précieux, la démocratie directe, et bien sûr aussi les autres composantes du système politique suisse, de le modifier en quoi que ce soit, et encore moins si c’est pour nous soumettre à cette UE en échec et en voie d’implosion, ce que très peu de personnes n’osent et  veulent voir.

Il faut comprendre qu’un tel échec ne déboucherait pas sur un grand vide, la peur principale de beaucoup, mais constituerait une occasion de tirer les leçons de cet échec pour repartir cette fois sur un projet d’Europe vivable et viable.

Voulons-nous vraiment  sacrifier notre démocratie participative pour nous soumettre à un ensemble de plus en plus autoritaire et guetté par l’implosion ?

En Suisse, il nous  reste l’espoir que le peuple gardera la détermination, la force et la combativité de nos ancêtres pour maintenir le pays qu’ils nous ont légué, face à des autorités qui semblent faiblir et trembler à la moindre menace.

Oui, il faut aussi être capable d’envisager de devoir passer par une phase de relatif isolement, très relatif cependant car l’UE n’est pas notre seul partenaire, même si c’en est un important. Nous devons même être prêts à renoncer, s’il le faut vraiment, à tous les accords bilatéraux, présentés comme liés, si telle sera réellement la condition maintenue par l’UE. Ce ne serait nullement un danger et une catastrophe comme on va nous le répéter quotidiennement et à toute heure de la journée ces prochains temps. Une décision comme celle de la BNS au sujet du franc suisse fait bien plus de mal.

Le seul moyen de lutter vraiment à la fois contre l’UE et la faiblesse de nos autorités, quel est-il ? Vous connaissez la réponse : la démocratie directe.

Le plus difficile ? Résister. Oui résister. Même si ça fait vieux jeu. L’aspect massif, conjugué, sournois, hypocrite de cette batterie d’arguments contre la démocratie directe, de pressions et d’intimidations et de créations de peurs ne doit impressionner personne. Les serial killers finissent toujours pas être mis hors d’état de nuire.

Il faut continuer à développer et à signer des initiatives populaires, même si elles sont de plus en plus nombreuses, afin que les autorités soient obligées d’empoigner tous les problèmes qui nous préoccupent et nous importent, surtout ceux qu’elles veulent ignorer, ne pas aborder ou diluer jusqu’à l’invalidation.

Non, nous ne sommes pas en danger, tout au plus sont-ce nos autorités qui risquent de nous mettre en danger si nous ne les en empêchons pas, nous le peuple souverain, toujours avec le même moyen ! Avec la démocratie directe. 

Uli Windisch, 3 mai 2015

 

 

 

 

 

 

 

 

 

9 commentaires

  1. Posté par jerome le

    Mes chers cousins Helvètes ,
    Si vous saviez combien nous autres Français vous envions , de ce que nous pouvons
    constater de votre système démocratique !

    S ‘ il vous plait , adhérez à cet article , montrez nous que vous restez le peuple le plus
    libre démocratiquement du monde , ne vous laissez pas avoir par la dictature européenne
    soviétoïde qui ne souhaite que l ‘ asservissement des peuples .
    Restez pour nous autres l ‘ exemple à suivre .
    Restez ceux qui suscitent notre envie de liberté .
    Restez ceux qui définitivement rejettent le socialisme , même enrobé de gruyère , pour
    ce qu ‘ il a de liberticide et et d ‘ avachissement de la civilisation véritable .
    Merci la Suisse , merci , merci , et tiens bon !!!

  2. Posté par patrick lévy le

    …, vive Uli Windish ! Patrick Lévy.

  3. Posté par Erkangilliers le

    Tant que le système politique suisse ne prévoira pas un organe de surveillance de l’application de la volonté populaire, organe qui pourrait être composé de citoyens suisses tirés au sort, cette « démocratie directe » ne restera qu’un leurre.
    Il est en effet flagrant que, quoi que décide le peuple lors des votations, les dirigeants n’en font qu’à leur tête, ou plutôt à celle de ceux à qui ils ont décidé de soumettre la volonté populaire: les décisions concernant la non-entrée dans l’UE, la limitation du trafic routier de transit, l’expulsion des criminels étrangers et de limitation de l’immigration, bien que le texte de cette dernière manque trop de précision pour qu’il puisse être appliqué selon la volonté manifeste du peuple, n’ont jamais été et ne seront pas appliquées.
    De plus, la BNS étant devenue, en violation de la Constitution, une entité indépendante, la souveraineté économique du pays n’est plus qu’un lointain souvenir.
    Enfin, la représentation proportionnelle du Conseil Fédéral n’est plus respectée depuis que l’UDC n’a plus qu’un seul Conseiller Fédéral (certains calculs lui en attribuent même trois).
    Dans ces conditions, il est évident que, les autorités n’appliquant pas la Constitution (où le souverain est le peuple et non le Parlement), il est parfaitement inutile de voter.
    Je suis donc d’accord avec le fait que le système politique suisse est, sur le papier, presque réellement démocratique, mais pas sur le fait qu’il faut le défendre tel qu’il est.
    Car en sa forme actuelle il permet les déviances constatées et donc le déni de la souveraineté populaire.
    Il faut donc effectivement le changer, mais afin de renforcer celle-ci en ajoutant un organe de contrôle de la volonté populaire, organe ayant la possibilité de décider, ou de soumettre au vote, le renvoi immédiat des dirigeants ne se conformant pas exactement à la Constitution qui leur a permis d’être élu.

  4. Posté par Leb le

    La votation pour le « droit suisse au lieu de juges étrangers »va être déterminante pour l’avenir de nos droits démocratiques. C’est le cœur de la bataille.
    Yves NIDEGGER: « La constitution est le siège des valeurs, l’ADN de l’Etat ».
    Cesla Amarelle enseigne le droit international public à l’Université de Neuchâtel (pauvres élèves), combat vigoureusement cette initiative UDC.
    Elle, comme chaque élu socialo, se croit investie de la mission de détruire la Suisse et de la fondre dans l’UE totalitaire, … constat banal, car dans l’ADN de chaque élu socialo il est inscrit la haine de l’UDC et la haine du peuple suisse.
    Amarelle : « L’UDC semble considérer les libertés individuelles comme inhérentes à la démocratie, mais c’est historiquement faux : ils sont introduits progressivement et ne sont ancrés dans la Constitution qu’après la CDEH, en 1999 »
    Bien sûr, c’est plus que la désinformation.
    Depuis des siècles les citoyens suisses se considéraient comme des êtres libres, liberté respectée par les autorités. C’est absolument inadmissible que l’UE nous dicte notre manière de vivre et que notre pouvoir judiciaire soit mis sous tutelle. Mais pour MCR, qui sévit à l’UNIGE, Cesla Amarelle, qui sévit à NE, et tous ces politicards gauchistes seraient même d’accord que notre pays soit régi par la charia, ou une autre forme de nazisme, tout cela leur conviendrait totalement à condition qu’ils soient élus.

    Voici des extraits du tout ménage UDC de mars 2015 :
    « …La Suisse garantit déjà depuis longtemps dans sa Constitution les droits de l’homme et les droits fondamentaux. L’initiative pour l’autodétermination n’a rien d’une attaque contre ceux-ci, au contraire. Le but de l’initiative pour l’autodétermination est de les protéger contre les juges suisses qui, contrairement aux juges de Strasbourg et du Luxemburg, sont familiers de la situation suisse et connaissent la valeur de notre ordre juridique démocratique. »

    « …On oublie vite que tous les droits de l’homme ancrés dans le droit international sont consacrés par la Constitution suisse sous la dénomination «droits fondamentaux» et qu’une partie
    d’entre eux est complétée dans les constitutions cantonales. La Convention pour la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales (CEDH), conclue le 4 novembre 1950,
    et entrée en vigueur pour la Suisse le 28 novembre 1974, contient un catalogue de droits de l’homme et libertés fondamentales pouvant être invoqués par la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg (CEDH), mais qui, s’agissant de leur contenu, ne vont pas plus loin que les droits fondamentaux de notre Constitution suisse… »

    « …Étendre la démocratie dans une Europe qui ne la connaissait guère (la Grèce, le Portugal et l’Espagne étaient encore des dictatures militaires, toute l’Europe centrale et Orientale des dictatures socialistes), la Cour européenne des droits de l’homme en est arrivé, par de curieuses évolutions jurisprudentielles, à se retourner contre la démocratie directe en
    Suisse! LES ARRETS DE LA COUR SONT ALLES DE PLUS EN PLUS LOIN, ENTAMANT LA SOUVERAINETE POPULAIRE DE LA SUISSE EN STATUANT D’AUTORITE DANS DES DOMAINES QUI N’ETAIENT PAS PREVUS DU TOUT AU MOMENT DE LA SIGNATURE. Les critiques sont nombreuses et pas seulement en Suisse: Angela Merkel et David Cameron ont attaqué de façon virulente les juges de la CEDH pour s’être donnés à eux-mêmes des compétences exorbitantes.
    Si certains arrêts restent corrects, la Cour a récemment condamné la norme antiraciste suisse
    que l’UDC a toujours qualifiée de «loi muselière», de nombreux autres arrêts atterrissent à mille lieues de tout bon sens. ..
    Il existe par exemple un droit à la liberté de religion, mais une religion peut être inconciliable avec nos valeurs et notre ordre juridique, qu’en est-il alors des droits de l’homme des autres personnes?
    Il existe à certaines conditions un droit fondamental à l’aide sociale. Mais qu’en est-il alors des droits des personnes qui, malgré les difficultés, se débrouillent elles-mêmes et qui doivent supporter par leurs impôts le poids financier de l’aide sociale? Ce sont là des questions délicates.
    Elles montrent que, même dans le domaine des droits de l’homme, on touche a des questions politiques, lesquelles doivent être tranchées par le parlement, le peuple et les cantons, et
    non par un petit groupe de fonctionnaires, experts et juges étrangers, qui n’ont pas été élus démocratiquement et qui ne sont soumis a aucun contrôle ni n’assument aucune responsabilité. »

    Hans-Ueli Vogt: « …C’est effectivement face à la menace d’un tel rattachement institutionnel de la Suisse à l’UE que cette initiative joue son rôle le plus important. Cet aspect a été complètement ignoré dans le débat suscité jusqu’ici par notre initiative. Le rattachement institutionnel à l’UE signifie que la Suisse devrait accepter automatiquement dans son propre droit tout le développement des accords bilatéraux imposé par l’UE –attention: ce développement est en fait une formule enjolivante pour dire modification – ou qu’elle y serait contrainte dans les faits. Ce rattachement aurait aussi pour conséquence que la Cour de justice UE de Luxembourg (CJUE) trancherait les litiges entre la Suisse et l’UE.
    Les modifications des traités voulues par l’UE et les jugements de la CJUE font également partie du droit international et auraient donc la priorité sur la Constitution fédérale. RESULTAT: L’UE ET LA CJUE SERAIENT LE NOUVEAU SOUVERAIN EN SUISSE, ET NON PLUS LE PEUPLE ET LES CANTONS. L’UE ET LA CJUE AURAIENT EN FAIT LA COMPETENCE DE MODIFIER NOTRE CONSTITUTION. LA SOUMISSION DE LA SUISSE NON SEULEMENT A DES JUGES ETRANGERS, MAIS AUSSI A UN GOUVERNEMENT ETRANGER SERAIT AINSI COMPLETE.
    L’adhésion insidieuse à l’UE serait un fait accompli, alors qu’on nous présente le rattachement institutionnel comme une «amélioration» et un «renouvellement » des relations bilatérales…».

    http://www.udc.ch/tasks/render/file/?fileID=6035065B-F0BA-4F8B-BBF2C2E435B48600

  5. Posté par Jean-Francois Morf le

    Les 56 droits de l’homme nécessaires à une démocratie:
    Une vraie démocratie devrait avoir, aux 7 niveaux 1) communal, 2) cantonal, 3) régional, 4) pays, 5) continent, 6) monde, 7) galaxie les 8 droits suivants: 1) élection chambre basse 2) élection chambre haute 3) élection de l’exécutif 4) élection directeur banque centrale 5) droit de pétition 6) droit de référendum 7) droit d’initiatives populaires 8) droit d’expulsion d’un exécutif dictatorial. Soit 7 X 8 = 56 droits populaires. On en est encore très loin d’avoir ces 56 droits de l’homme. Notez aussi que les imams considèrent que leur charia de Satan est supérieure à toutes les lois humaines, et donc que toute démocratie est haram, puisque c’est eux, les imams, qui veulent diriger le monde entier, y compris le soleil qui devrait tourner autour de la terre, terre qui est plate!

  6. Posté par François le

    Merci Monsieur Uli Windish pour cette excellente et très pertinente analyse, j’y adhère pleinement.
    La démocratie directe ne doit en aucune manière être modifiée.
    La seule chance qui pourrait sauver l’Europe c’est l’implosion de l’UE et sa disparition.

  7. Posté par Le pragmatique le

    Plus il y aura de sable dans les rouages des putschistes du CF et mieux on se portera. Votre UE en faillite et ses fonctionnaires à hémorroïdes on n’en veut pas.

  8. Posté par coocool le

    Sans la démocratie directe, nous deviendrions les otages d’un système partisan, du type UMPS ou républicains/démocrates, dont les objectifs globalistes et socialistes conduisent à la fin de la souveraineté populaire au profit d’une élite autoproclamée.

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