Aide sociale à discrétion (« Sozialhilfe à discrétion »)

NDLR. Reprise d’un article de la Weltwoche avec résumé en français.

 

L’aide sociale en Suisse est dirigée par une communauté ayant des intérêts similaires aux « clients/bénéficiaires» en faveur d’un élargissement des prestations.   Les communes feraient bien de se libérer de ce diktat.

Selon Hans-Peter Hulliger, président de commune pendant 28 ans et président de l’association des présidents du canton de Zürich de 2006 à 2014,  les faiblesses fondamentales dans le domaine sont connues depuis longtemps. Nous les avons régulièrement présentées au canton, de notre point de vue communal. A l’époque l’aide sociale relevait plutôt de la compétence communale, alors qu’aujourd’hui les directives générales de la Conférence suisse des institutions d’action sociale (CSIAS)  et des lois cantonales laissent beaucoup moins de marge de manœuvre.

Trois déficiences sont évidentes.  Pour beaucoup de bénéficiaires de l’aide sociale, le seuil salarial d’un éventuel emploi est trop élevé, le salaire étant à peine plus haut, voire parfois plus bas que la somme reçue de l’Etat. Le principe « travailler avant de bénéficier de prestations sociales » n’est pas toujours appliqué, certains emplois étant considérés comme inacceptables.  Deuxièmement,  l’échelle est faussée, puisque les prestations augmentent en fonction du nombre de personnes à charge dans une famille ce qui débouche sur une différence encore plus grande par rapport à un salaire. Troisièmement, les abus ne sont pas sanctionnés suffisamment. Il y aurait trop de tolérance des autorités et administrations.

Le fait que la CSIAS fasse autorité, en tant que fédération privée pour ainsi dire extérieure aux structures démocratiques, est une sorte de défaut de construction et ne facilite pas le contrôle. Les citoyens et contribuables ne sont représentés que très indirectement.

Selon Linda Camenisch, conseillère communale à Wallisellen,  la compétence décisionnelle devrait être laissée aux communes. Les directives actuelles représentent fondamentalement une dérive, car elles n’ont pas pour but la lutte contre la pauvreté mais une sorte d’égalité matérielle.

Source et lire la suite en allemand : Die Weltwoche , 1er avril 2015

Merci à Caroline pour la traduction

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