La famille : un pilier de la société ? (votation 24.11.2013)

Uli Windisch
Rédacteur en chef

Derrière cet « objet électoral », apparemment partiel et de détail, se cachent en réalité des dimensions et des valeurs qui sont au fondement même de nos sociétés et que certains et même certaines ne semblent même plus être capables de percevoir. Est-ce grave docteur ? Oui car le ver est dans le fruit, même dans le fruit «bourgeois».
La famille est d’ailleurs attaquée sous bien d’autres composantes, jusqu’à être vidée de sa substance, au point où certains considèrent qu’un enfant devrait pouvoir s’acheter comme les autres marchandises qui remplissent les caddies des supermarchés.

 

Un « Comité libéral », de droite,  part en guerre contre la défiscalisation des familles qui gardent leurs enfants à la maison.

La situation : l’UDC et certains responsables de plusieurs autres partis politiques, notamment du PDC, demandent que les parents qui gardent leurs enfants à la maison puissent, comme les familles qui donnent leurs enfants à garder, faire les mêmes déductions fiscales.

Derrière l’opposition à cette égalité de traitement, c’est une nouvelle fois l’importance de la famille qui est relativisée,  même par les partis dits bourgeois, voire rejetée, comme en France socialiste  où le ministre de l’Education nationale Vincent Peillon ( entre autres !) veut, plus généralement encore, soustraire les enfants à tous les déterminismes sociaux, économiques et justement familiaux, car ce serait à l’Etat, au nom notamment de la laïcité, et non à la famille, de s’occuper de l’éducation des enfants.

Cet objectif du socialisme était jusqu’ici davantage propre au communisme, pour lequel il fallait soustraire les enfants à leur famille afin qu’ils puissent, en plus, et si nécessaire, dénoncer leurs parents en cas d’attitude « anti-communiste ».

En fait, il ne devrait même pas être nécessaire d’être conservateur pour comprendre le rôle essentiel des parents dans l’éducation et le suivi du développement des enfants. Il ne fait guère de doute non plus qu’un encadrement familial important peut éviter bien des dérives à un enfant. Ce qui n’exclut pas qu’une prise en charge extra-familiale puisse jouer un rôle complémentaire pour nombre de familles.

Mais prétendre que le rôle de la famille n’est plus un argument important puisqu’un mariage sur deux se termine par un divorce (chiffres à vérifier !), peut tout de même surprendre de la part d’un responsable du parti PLR, dit bourgeois !

L’omniprésence de l’argument financier peut aussi être vue comme une autre dimension de la relativisation fondamentale du rôle de la famille.

Si l’on veut vraiment insister sur l’aspect financier, pense-t-on un instant aux économies que l’Etat réalise lorsque les enfants sont élevés par leur famille, même si l‘encadrement familial peut aussi connaître des difficultés et des échecs.

Que les socialistes veuillent étatiser les enfants comme tout le reste de la société n’est pas surprenant, mais que des partis politiques dits bourgeois en arrivent aux mêmes conclusions est déjà plus préoccupant.

Encore un effort si vous voulez faire fuir vos membres qui ont une conception plus classique de la famille.

Les opposants argumentent essentiellement sur le coût, selon une vision fortement matérialiste. S’en rendent-ils seulement compte ?

Un simple rappel et exemple de dépenses gigantesques effectuées par la Suisse et qui auraient pu être évitées : pensons aux pharanoïques travaux de percement des tunnels sous les Alpes qui ont coûté des dizaines de milliards et dont profitent toute l’UE (même si nous n’en sommes pas membres) et que cette dernière était même prête à financer. La Suisse avait dit non, en tout cas pas par souci d’économie !

La famille est d’ailleurs attaquée sous bien d’autres composantes, jusqu’à être vidée de sa substance, au point où certains considèrent qu’un enfant devrait pouvoir s’acheter comme les autres marchandises qui remplissent les caddies des supermarchés.

Derrière cet « objet électoral », apparemment partiel et de détail, se cachent en réalité des dimensions et des valeurs qui sont au fondement même de nos sociétés et que certains et même certaines ne semblent même plus être capables de percevoir.  Est-ce grave docteur ? Oui car le ver est dans le fruit, même dans le fruit « bourgeois ».

Uli Windisch

A paraître également dans Tribune, journal mensuel du Parti libéral radical vaudois, octobre 2013

Un commentaire

  1. Posté par J.A.Cramer le

    aberrant qu’un parti se prétendant de droite ne soutienne pas la notion de base qu’est la famille.Il est heureux que des esprits éclairés portent ces faits à la connaissance publique.
    Il en est de même concernant les prises de position dévoyées comme celle du grand mufti
    d’Arabie saoudite ou de certain député du Kuwait qui veulent interdire sinon démolir les églises et lieux de culte chrétiens.
    Sur un autre thème j’aimerais signaler ici le référendum contre la FATCA que la Suisse
    sous pression américaine envisage de signer.Il s’agirait de permettre à un état étranger d’ainsi enfreindre la souveraineté suisse,d’attaquer nos libertés personnelles et nous
    soumettre à un diktat étranger.J’ENCOURAGE les citoyens et citoyennes suisses à signer
    ce référendum,notre seul rempart pour défendre nos libertés. J.A.Cramer.

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