Lausanne Cités: La Suisse serait en retard pour légiférer contre les discours de haine sur les réseaux sociaux

Cenator : Lausanne Cités, c’est l’hebdomadaire « gratuit » racheté en hâte par les socialistes, au pouvoir depuis trente ans, lorsque le bruit a couru que Christoph Blocher s’y intéressait.
Ainsi, le seul média qui a failli échapper à la propagande marxiste est tombé également dans le giron de la gauche.

Dans sa dernière publication accessible en ligne, Lausanne Cités déplore que la censure de Trump sur Twitter soit arrivée si tardivement.

Il va de soi, pour le journaliste de cet article comme pour les personnes interviewées, que Donald Trump a diffusé de la haine et qu’il a bien mérité son bannissement des réseaux sociaux. Ici, comme toujours dans les médias de la bien-pensance, les faits, la réalité sont totalement soumis à l'idéologie.

L’ensemble des médias subventionnés de la Suisse romande ont diffusé sur Trump, durant toute sa présidence et jusqu’au-delà, un déversement de haine et de diabolisation systématique, absolument sans nuance et sans limite. Mais à présent, pour ceux qui détiennent le pouvoir, la haine se trouve dans le camp de Trump, de ceux qui ont plébiscité sa politique et sa vision du monde.

Nous imaginons aisément ce que seront les générations d’économistes qui vont sortir de nos universités, où ils sont endoctrinés par des professeurs marxistes, comme Samuel Bendahan, qui enseigne l’économie à l’EPFL et à l’UNIL et est aussi conseiller national socialiste.
Avec tous nos Bendahan, nous avons de gros soucis à nous faire pour l’avenir de la Suisse, car les nouvelles élites sortant de certaines facultés des Hautes Ecoles vont œuvrer à la destruction de certains fondements de notre pays, causer des souffrances terribles, comme partout où la jeunesse gauchiste fanatisée a pris le pouvoir.

Voici quelques extraits de cette perle qu’est l’article de

Charaf Abdessemed : Haine sur les réseaux sociaux: la Suisse est-elle laxiste ?

Samuel Bendahan : « Il est juste que le compte de Donald  Trump ait été suspendu, même s’il relève de l’hypocrisie que cette suspension arrive aussi tard [...] »

Bendahan trouve que « l’inertie de la Suisse est incompréhensible », et il explique cela par le fait que « la majorité du parlement défend prioritairement les intérêts des milliardaires et des grandes entreprises qui  songent plutôt à faire du profit au lieu de contrôler la société. »

Stéphane Koch, expert en réseaux sociaux : « La décision de Twitter fait suite à un ensemble de mises en garde qui ont été adressées à Trump après le 6 janvier. Et il est quand même rassurant de voir que comme tout le monde, même un président peut être soumis à un règlement. »

Koch veut que « les États se dotent de législations » pour censurer et « punir les personnes qui propagent les appels à la haine », et déplore que la Suisse soit si en retard dans ce domaine.

Isabelle Moret, toujours aussi opportuniste et désireuse de plaire à tous, se dépêche d’ajouter qu’elle « condamne le contenu de beaucoup de tweets de Donald Trump », mais que la censure peut être « le début d’une pente dangereuse ».

http://www.cfch.ch/fileadmin/user_upload/20_Zusatzseiten/10_Aktuell_News/Dokumente/Lausanne_Cites_10.02.2021_web_3.pdf

Lausanne Cités, journal ‘tout-ménage’ tenu à flot grâce aux contribuables, invite les étranger.ère.s à voter

Cenator

 Le seul homme blanc dans cette publicité  pour le vote des étrangers est un homme avec un handicap intellectuel , à qui le journal donnera la parole via l'interview de Bruno Wägli, directeur adjoint, responsable du département socio-éducatif d’Eben-Hézer Lausanne! (40% des "étrangers" y ont le droit de vote, en plus des X% de naturalisés.)

Cette ville de gauche sanctuaire (ville refuge pour clandestins, migrants musulmans et trafiquants de drogue) dispose également de ses statisticiens de gauche qui  arrivent, grâce à leur science, à «embrouiller» la réalité.

[...] Parmi la population active, on compte 28% d’individus appartenant à la catégorie socioprofessionnelle de la santé, de l’enseignement et de la culture ainsi que des professions apparentées, 22% dans le management, l’administration, les banques, les assurances et le judiciaire, 10% dans l’hôtellerie, la restauration et les services personnels. [...]

[...] la population scolaire augmentera de près de 20% à l’horizon 2030. Ces 2650 élèves supplémentaires impliquent la création de 145 nouvelles classes et infrastructures complémentaires - salles spéciales, de gymnastique et accueil parascolaire notamment. Le rapport-préavis 2019/18 répond au postulat [...] source:

[...] En 2000, la part de ressortissant-e-s étranger-ère-s à Lausanne dépasse 35% et atteint son plus haut niveau historique. L’accord sur la libre circulation qui entre en vigueur dès 2002 est à l’origine d’une nouvelle progression qui porte à plus de 40% la part de population étrangère aujourd’hui domiciliée à Lausanne. [...] (étrangère signifie non naturalisée)

Cette ville à 11 "mosquées", après avoir accumulé 4 milliards de francs de dettes, a budgété, AVANT la crise covid, un déficit de 47,6 millions pour 2020, (et assez similaire de celui de 2018 à 2019), mais grâce à une gymnastique comptable, sa dette "n'atteignait que"  2,711 milliards avant 2020.

Et cette ville en roue libre ambitionne de devenir la championne suisse de la décarbonatation, supprimer les voitures thermiques d'ici 9 ans, les chauffages à mazout, augmenter son parc immobilier subventionné, construire des lieux de gardes d'enfants, écoles, gymnases, et last but not least,  continuer à subventionner les vélos électriques.

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«Je suis si reconnaissante!»

PRÉLAZ - En quittant le Kosovo pour la Suisse, Zamira avait tout en
tête sauf le droit de vote.

© BLI

Zamira Bytyqi

Zamira Bytyqi se souviendra toujours de l’accueil «extraordinaire» qui lui fut réservé en Suisse. C’était en 1999. Originaire du Kosovo, un pays alors en guerre, Zamira a trouvé à Lausanne la paix et un travail. «Que demander de plus? J’étais sans papiers, je ne parlais pas le français.

«Ce pays m’a tout donné, il m’a

offert une éducation, je suis si reconnaissante!»

Ses premières années passées en Suisse, Zamira ne s’intéresse pas trop aux élections et aux votations. «Pourquoi voter dans un pays neutre, qui semble avoir la maîtrise des choses? Au Kosovo, on avait soif de liberté. Ici, en Suisse, rien ne manque, on a tant de possibilités qui nous sont offertes.»
Durant des années, Zamira est une véritable ambassadrice de sa culture à travers la musique et le chant, son art. Aujourd’hui, elle est active dans les soins médicaux.

«Je ne savais pas que je pouvais voter en Suisse. Je vais le faire!»

Zamira se sent désormais plus «d’ici que de là-bas». Et elle serait fière de voir des Albanaises et des Albanais d’origine, comme elle, se faire élire ici en Suisse.

Nicolas Verdan

FAVERGES – Après des années passées en Suisse, le droit de vote n’est pas acquis aux étrangers non naturalisés, sauf exceptions sur les plans cantonal et communal.

© BLI

Yumilda Rodriguez

S’intégrer dans un pays étranger, c’est un long chemin. Après plusieurs années passées en Suisse, on se dit qu’on va peut-être pouvoir voter. Or non, pas si simple. On apprend que les étrangers ne peuvent participer ni aux votations, ni aux élections fédérales. Ils peuvent par contre, si le droit cantonal ou communal le prévoit, participer aux scrutins cantonaux (tels que l’élection du Conseil des États) ou communaux. Pour bénéficier de ce droit, une durée minimale de résidence est souvent exigée.

«S’intégrer dans un pays étranger, c’est un long chemin».

En ce qui me concerne, je viens de Cuba, un pays où le droit de vote est inexistant. Disons qu’il se limite à l’élection du parlement (La Asamblea Nacional). A Cuba, le président n’a jamais été élu. Il est resté plus de 40 ans au pouvoir avant de laisser la place à son frère. Leur successeur n’a pas non plus été désigné par le peuple.

Quand on arrive dans un pays comme la Suisse, c’est une découverte de voir que les gens ont le droit de vote, avec la possibilité de dire oui au non à chaque décision engageant le pays. On habite pendant des années en Suisse, on s’intègre à la société, on suit l’actualité au quotidien, en étant branché sur les journaux télévisés. On finit par tout connaître de l’actualité suisse. A l’exception d’un mois de vacances au pays d’origine, notre cerveau est orienté vers ce qui passe en Suisse. Seulement voilà, comme dans la plupart des pays du monde, seuls votent les autochtones et les personnes naturalisées. Pour le reste, nous sommes des fantômes. Comme cet ami chilien qui habite en Suisse depuis 35 ans, jamais naturalisé, et qui n’a par conséquent jamais voté.

Le couronnement de l’intégration

Le droit de vote des étrangers est plus que jamais un sujet brûlant

quand on sait qu’un quart de la population résidant dans le pays n’a pas la nationalité suisse. A Genève comme à Lausanne, la population étrangère dépasse les 40%. Cependant, au niveau fédéral et dans la plupart des cantons, ces citoyennes et citoyens n’ont ni voix ni vote. Un aspect pour lequel plusieurs études comparatives internationales attribuent un déficit démocratique à la Suisse.

Et pourtant, le droit de vote pour les étrangers facilite l’intégration. Il apparaît même que le droit de vote est pratiquement le couronnement de l’intégration absolue (droits civils et politiques).

Dans ce contexte, il faut toutefois souligner un progrès: la plupart des cantons romands, dont Vaud, accordent aux personnes étrangères le droit de vote, d’élire et d’être élues au niveau communal – généralement après un certain temps de résidence.

Yumilda Rodriguez

 

FAVERGES – Alexis Munier est née aux Etats-Unis. Tout en comparant la démocratie suisse et celle de son pays, elle se réjouit de voter en Suisse.

© BLI

Alexis Munier

Autant l’admettre, j’ai manqué plus de votations en Suisse que la Suisse n’a raté d’Eurovision. Mais mon mauvais score s’est amélioré ces dernières années et ce que j’ai auparavant perçu comme un processus fastidieux m’apparaît maintenant comme mon devoir de citoyenne suisse.

Née en Amérique et y vivant jusqu’à mes 25 ans, j’ai suivi mon cœur vers la Suisse en 2003 à la recherche d’aventures. J’ai toujours rêvé de vivre en Europe, enchantée par les pavés, la musique classique et la sécurité sociale – ce que je croyais être un mode de vie plus civilisé.

Venir d’un système politique bipartite rendait difficile le choix entre une douzaine de partis suisses.

Après mon arrivée je suis restée proche de la politique américaine tout en commençant mon voyage (qui semblait ne jamais finir) pour comprendre le système politique suisse. Le fait d’épouser un Valaisan m’a apporté un passeport rouge et le droit de participer pleinement, j’étais ravie.

Une mer de noms

Je me souviens du jour où mon premier bulletin est arrivé par la poste. Je suivais le plus souvent le vote de mon mari qui même s’il ne remplissait pas le bulletin à ma place, m’obligeait à soutenir le parti  dont il était membre. Décidée à prendre mes propres décisions, j’ai commencé à lire les programmes de chaque parti pour bientôt abandonner l’effort. Venir d’un système politique bi-partite rendait difficile le choix entre une douzaine de partis suisses. En fait, aux Etats-Unis, j’ai plus souvent voté contre un parti que pour. J’étais perdue dans une mer de noms de partis que je comprenais à peine: PLR, PDC, UDC?

Un langage difficile

Le langage utilisé dans les documents de vote peut être un véritable chemin de croix.

J’admets que voter trois ou quatre fois ici est étouffant. Souvent j’ai vu l’épaisse enveloppe sur le comptoir de ma cuisine et j’ai hésité à l’ouvrir. Souvent quand je feuilletais (si je feuilletais) le contenu des bulletins, j’avais une opinion plus floue qu’avant. Des sujets complexes tels que la réforme du second pilier nécessitent une réflexion éclairée; là où d’autres comme le congé paternité ou l’allongement des vacances paraissent un choix facile. Bien que mes compétences en français soient raisonnables, le langage utilisé dans les documents de vote peut être un véritable chemin de croix.

Les années passant, quinze en tout, mon niveau de français s’est amélioré ainsi que le nombre de votes à mon actif. Mon intérêt politique a été aussi revigoré par les quatre années de Trump à la maison blanche. Ce culte du pouvoir exécutif, depuis les années 1990, a permis aux présidents de quitter le rôle prévu par la constitution pour endosser celui de quasi-empereur. Mais pour moi, le pouvoir principal du président des Etats-Unis repose en sa capacité à donner une direction au pays. Tous les Américains de droite comme de gauche sont concernés et influencés par sa conception de la nation.

Un pouvoir dépersonnalisé

Je sais qu’en Suisse mon vote compte. Je n’oublie donc jamais de déposer mon bulletin.

Le peuple Suisse, quant à lui, ne peut pas directement nommer son ou sa président-e ou son gouvernement. Ce n’est pas dû à l’ignorance de la population, mais au coté honorifique du titre de président ici. Simplement un parmi sept, cette dépersonnalisation du pouvoir nous permet de nous concentrer sur le groupe – et un consensus plutôt qu’un ordre direct venu d’un seul leader.

C’est la démocratie directe dans ce qu’elle a de meilleur, et je suis honorée d’y prendre part. Je sais qu’en Suisse mon vote compte. Je n’oublie donc jamais de déposer mon bulletin.

Alexis Munier

 

SALLAZ - Les personnes ayant une déficience intellectuelle ont longtemps été écartées de la vie publique. Mais cette situation est en train de changer. Interview de Bruno Wägli, directeur adjoint, responsable du département socio-éducatif d’Eben-Hézer Lausanne.

© BLI

Anne Tercier
Qu’est-ce que la Convention relative aux droits des personnes handicapées
(CDPH)?

Bruno Wägli: La CDPH a été créée en 2006 au niveau de l’ONU. Elle a été ratifiée puis est entrée en vigueur en Suisse en 2014. Cette convention n’est fondamentalement pas différente de celle des droits de l’Homme. Mais elle insiste sur le fait que les personnes handicapées ont aussi ces droits-là et qu’elles sont donc des êtres humains à part entière.
Par exemple, l’article 29 précise l’accès aux droits politiques. Il est dit que tout le monde a droit à une information claire, suffisante et adaptée. Mais une étude récente (l’enquête VOTO 2019) révèle que 30% de la population suisse comprend mal les sujets de votations. Donc préciser les sujets de votations bénéficierait à tout le monde.

Comment la CDPH est mise en pratique à Eben-Hézer Lausanne?

D’une manière générale, nous essayons de renforcer une posture de partenariat entre les résidents et les professionnels.

«Nous essayons de valoriser les droits des personnes en situation de handicap»

Par exemple, nous renforçons les possibilités de formation avec l’ouverture de certains cours aux résidentes et résidents, ou encore, nous proposons un accompagnement aux votations à nos résidentes et résidents dans le cadre du Bla-Bla Vote. Le Bla-Bla Vote est un forum citoyen qui vise à rendre plus accessible les objets des votations populaires qui se déroule peu avant chaque votation. Ce projet est mené conjointement avec la Maison de Quartier de Chailly.

Est-ce que le manque de discernement est une bonne raison pour exclure les personnes de la participation politique?

A mon avis non. La CDPH affirme que toute personne qui est impactée par une décision politique devrait avoir voix au chapitre, et ce quelque soit sa capacité de discernement. Le droit à la protection des personnes partait du principe, il y a bien longtemps, qu’il y a des personnes qui ne sont pas capables de s’occuper d’elles-mêmes et d’avoir un avis sur la société.

«Peut-être que je ne suis pas capable de gérer mon argent, mais je suis capable d’avoir un avis sur des choses qui me concernent.»

Cette manière de voir est d’ailleurs en train d’évoluer. Pour preuve, le 29 novembre dernier, il y a eu une votation cantonale qui donne maintenant l’accès au droit de vote à toutes les personnes en situation de handicap à Genève. Je trouve cela à la fois extraordinaire et évident.

Anne Tercier

 

BORDE - Hors de leur foyer, surveillant leurs enfants du coin de l’oeil, quelques mamans du quartier de la Borde échangent leurs impressions sur les élections communales.

© BLI

Fatma Chebel

Qui n’est pas du quartier ne pourrait imaginer que la vie sociale de la Borde se cache derrière les immeubles bordant cette «route» en pleine ville. Plus précisément, les rencontres ont lieu dans de petits parcs où des femmes de différentes origines se retrouvent et discutent entre elles, tout en jetant un oeil sur leurs enfants occupés à jouer.

Ce jour-là, j’ai orienté la discussion sur le sujet de l’élection communale et le droit de vote pour les étrangers. Avec une seule question:

«Mesdames, parmi vous, qui vote?»

Dalila, femme au foyer 38 ans: «Je suis tunisienne et j’exerce mon droit de vote présidentiel et législatif dans mon pays d’origine. Ici, en Suisse, j’ignorais que c’était un droit, après presque sept ans passés à Lausanne. Il n’y a personne qui se mobilise pour nous faire connaître nos droits en tant qu’étrangères et étrangers. Et pourtant, j’aimerais bien exercer mes droits en tant que citoyenne lausannoise.»

Fatou, 39 ans: «Mais ça sert à quoi de voter? Nous sommes considérés comme des moutons noirs et l’étranger est tout le temps pris pour cible quand il s’agit de gagner plus de voix. «Stopper l’immigration», «pour le renvoi des étrangers», que n’entend-on pas, malgré le fait que la plupart d’entre nous sommes des universitaires avec des qualifications? Nous pourrions jouer un rôle très important ici dans la société. Personnellement je ne vote pas».

«Si, dans le futur, on nous considère comme de vraies citoyennes, je voterai et avec plaisir.»

Sophia, 40 ans, femme au foyer: «Personnellement, c’est mon niveau de langue française qui est faible. C’est le rôle de mes enfants de me traduire le contenu et la manière de voter. Si ça me convient, je vote, sinon c’est l’abstention.»

Yasmina, 55 ans, femme au foyer: «Je ne vote pas à cause de mon faible niveau de français. Je n’arrive pas à bien comprendre le contenu et pour qui je dois voter. Il n’y a personne qui se déplace dans notre quartier pour nous expliquer les objets de votation ou pour nous faire prendre connaissance des candidats et des projets. Des votations communales, je ne connais que les photos d’inconnus sur des panneaux.»

Raja, 29 ans, étudiante: «Il y a deux ou trois ans, on recevait les bulletins de vote, mais l’année dernière et cette année on n’a rien reçu, je ne sais pas pourquoi. Avant je votais, et avec amour.»

Fatma Chebel

 

«Dites-moi, quel est votre secret en Suisse?»

BORDE – Enseignant de français bénévole pour l’association Palabres,Kamilou Issaka estime que le droit de vote accordé aux étrangers est d’autant plus précieux que la démocratie est déficiente dans son pays d’origine, le Togo.

© BLI

Kamilou Issaka

En Suisse depuis plus de deux ans, j’ai déjà suivi plus de trois votations. A travers la presse, je me suis intéressé à des élections dans d’autres cantons ou communes. Un constat s’impose: tout se passe sans grand malaise. L’exercice et l’expression de ce droit se font avec tellement d’aisance que je suis surpris. Mieux, dans ce pays, les étrangères et étrangers, sous certaines conditions, dans certains cantons ou communes, ont le droit de voter.

Les dimanches de votations par exemple, RTS La 1ère, que j’écoute souvent, reçoit des invités: journalistes, éditorialistes, politiciens, écrivains, essayistes, acteurs sociaux économiques de tous bords, elles ou ils commentent et analysent les résultats au fur et à mesure du dépouillement.

Puis, une fois les résultats tombés, la vie continue en Suisse comme si de rien n’était.

Comment est-ce possible?

Toujours le même vainqueur

Je viens du Togo, un petit pays que le Général Dictateur baptisa «La Suisse d’Afrique». Vraiment? Dans mon pays d’origine, pas d’élection sans exode massif de populations fuyant les répressions liées à l’exercice de ce droit, et sans des urnes volées par des militaires parce que le dépouillement ne serait pas favorable au parti gouvernemental.

Le père mort, le fils nous revient en héritage politique imposé, utilisant habilement les mêmes méthodes. Le soldat de rang, devenu Général d’armée, n’est arrivé au pouvoir qu’à la suite d’un coup d’état sanglant, c’est un euphémisme, en assassinant le Père de notre souveraineté nationale. Et nous, depuis, nous nous évertuons à le faire partir par les urnes qu’il viole impunément. Tout ce temps passé à le voir, lui, ainsi que son système, à la tête du petit rectangle du Golfe de Guinée qu’est notre  «Dénigban» : Terre de nos aïeux.

A quoi sert ce précieux et sacré droit de vote s’il se résume à un non-événement où le vainqueur est toujours le même, connu d’avance? Alors faut-il faire l’économie de tant de pertes en vies humaines et de ressources matérielles? Ou faut-il repenser la démarche de sélection et de remplacement de nos dirigeants?

Je crois profondément qu’on ne peut pas réinventer la roue. C’est contre ces intrusions dans le système politique qu’il faut ériger des règles claires et strictes. Elles sont la source des désordres et instabilités qui freinent la modernisation de nos jeunes nations en construction.

Le lien avec la Suisse?

Nos cousins helvètes se demandent bien quel est ce pays sub-démocratique où chaque élection apporte son lot de morts, d’emprisonnements, de tortures, de tracasseries diverses, voire d’exilés.

Eux qui sont si fiers de leurs votations, combien de Suissesses et de Suisses survivraient à un tel régime?

A quoi sert le droit de vote, s’il est l’arme qui va entraîner notre mort ou notre malheur? On sort à peine des bureaux de vote que les résultats sont contestés. Alors dites-moi, mes hôtes vaudoises et vaudois, helvètes, quel est le secret suisse pour une participation citoyenne apaisée.

Kamilou Issaka

 

CHAILLY-SALLAZ – Voter, mais sans faire de bruit. La participation de la jeunesse aux élections et aux votations n’est pas forcément synonyme d’hyperpolitisation.

© BLI

Pauline Wilhem

Si les jeunes très politisés sont régulièrement mis en lumière dans les médias, on ne parle que rarement des motivations des «votants réguliers»: ceux qui votent la majorité du temps, sans pour autant appartenir à un mouvement politique. Rencontre autour d’une tasse de thé avec Noëlle, 21 ans, habitante depuis toujours dans le quartier de Chailly.

Pour elle, voter est un véritable acte citoyen car il permet de donner son avis et de pouvoir faire avancer les sujets marquants.

«C’est important de faire entendre sa voix pour marquer ses intérêts!»

Noëlle reconnaît cependant la difficulté de l’exercice: «Souvent je ne comprends pas les sujets, c’est difficile de prendre du recul et de s’informer sans être biaisé. Ça prend du temps et parfois j’admets que j’oublie.»

Regard critique

Pour se faire un avis, cette jeune femme essaie d’avoir un regard critique. Elle confie en discuter volontiers en famille. Avec ses amis, elle préfère ne pas trop en parler car cela crée rapidement des discordes si le sujet est trop sensible. Mais si la thématique lui tient réellement à cœur elle essaie d’encourager ses amies et ses amis à voter. Pour Noëlle, donner son avis sur les sujets qui vont directement nous influencer représente une réelle chance.

C’est effectivement grâce à son expérience dans une association d’étudiantes et étudiants à l’Université de Lausanne, que Noëlle a pu réaliser l’impact concret des élections: «Cela peut réellement faire la différence en compromettant ou en facilitant des projets. Mais à moins de rencontrer la personne, c’est délicat de savoir si elle sera compétente ou non.» Pas vraiment possible de se faire un avis sur une photo d’affiche dans la rue. Noëlle regrette peut-être la communication très formelle et très bureaucratique qui peut démotiver les jeunes «alors que regarder des vidéos simples, de façon neutre serait plus facile.

Pauline Wilhelm

 

SALLAZ - Léon, naturalisé suisse d’origine congolaise, vit et travaille depuis 32 ans dans le canton de Vaud. Pour cet aide soignant, le manque de temps est un obstacle à son droit de vote.

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Daniel Kanga Kala Ke-Kala
Qu’est-ce qui vous a conduit ici en Suisse?

Léon: Comme tout le monde, je suis venu «chercher la vie», dit-on.

Après 32 ans passés dans ce pays, l’avez-vous trouvée, cette vie?

J’étais jeune quand je suis arrivé. Aujourd’hui, je suis marié et père de trois enfants, je travaille comme aide-soignant et je suis naturalisé suisse. Je pense que mon intégration est totale et j’ai obtenu la vie que je cherchais.

Exercez-vous votre droit de vote en Suisse?

Oui, mais peu. Avec le travail, toujours à gauche et à droite, je rentre très tard à la maison. Le temps me manque et au final je me désintéresse de tout ça.

«Je ne suis pas toujours sûr que ma
voix soit prise en considération.»

La discrimination raciale est présente dans beaucoup de milieux et cela suscite parfois chez moi une certaine démotivation. Je voterai aux élections communales si j’ai le temps. Mais les candidats ne sont pas bien connus et j’ai parfois de la peine à me sentir concerné par leurs discours.

Et si vous posiez alors votre propre candidature?

Je ne pense pas. J’ai le sentiment que la politique est réservée à des personnes disposant d’une bonne assise en Suisse et qui ont du temps pour s’occuper de politique.

En revanche, vous pourriez conseiller à un compatriote de poser sa candidature?

«Plutôt pour les générations à venir»

Un ami de ma génération, ici en Suisse, l’a fait dernièrement. Mais sans succès ni échos. Pour moi, c’est une bonne chose, mais plutôt pour les générations à venir. La diaspora de chaque pays a tendance à se préoccuper plus des problèmes sociopolitiques de son pays d’origine.

Cette manière de voir est d’ailleurs en train d’évoluer. Pour preuve, le 29 novembre dernier, il y a eu une votation cantonale qui donne maintenant l’accès au droit de vote à toutes les personnes en situation de handicap à Genève. Je trouve cela à la fois extraordinaire et évident.

Daniel Kanga Kala Ke-Kala

 

«La démocratie, une culture»

SALLAZ -Pour participer à la vie politique, il faut pouvoir se forger une opinion en s’informant sur les candidats aux élections, ou sur les objets de votations. Comment se faire un avis face à des objets parfois complexes? Interview de France Santi, journaliste et spécialiste en communication sans barrière.

© BLI

Caroline Goretta
Lors des votations, il n’est pas toujours facile de comprendre le livret rouge qu’on reçoit de la Confédération. Est-ce que des solutions comme les films easyvote.ch sont suffisantes à votre avis?

France Santi: Personnellement, je préfère un texte car je peux relire une information à mon rythme. Par contre, ce que j’aime bien avec les vidéos, c’est que lorsque les gens en produisent, ils écrivent beaucoup moins, car ils doivent faire des vidéos de maximum deux minutes. Je conseille aux personnes qui font des vidéos de refaire un texte à partir de leurs vidéos, parce qu’elles ont déjà bien simplifié le contenu en écrivant moins, et en étant plus précises. J’encouragerais donc easyvote.ch à réaliser leurs vidéos et ensuite à proposer les scénarios en version papier qu’on pourrait télécharger sur internet et lire tranquillement.

Comment intéresser à la politique des personnes qui ne savent pas lire ou qui ne comprennent pas les dessins?

On peut simplifier des brochures, on peut faire des vidéos. Mais pour voter, il faut savoir reconnaître qui sont les personnes qui pourraient m’aider à avoir un avis. Savoir chez qui je peux aller chercher des informations comme dans des journaux, sur internet, en discutant avec des amis, auprès des partis politiques qui m’intéressent et qui représentent mon avis.

La démocratie, ce n’est pas regarder une brochure et voter,

c’est beaucoup plus: c’est une culture. La brochure est importante et il faut la rendre plus simple. Mais il y a aussi tout le reste: les partis politiques, par exemple, pourquoi parlent- ils de façon si compliquée? Les médias: pourquoi sont-ils toujours aussi rapides? Ne pourraient-ils pas proposer d’autres formats plus simples? Cet effort de simplifier et de produire des contenus clairs est important à tous les niveaux du jeu démocratique.

Caroline Goretta

https://www.lausanne.ch/agenda-et-actualites/journal/journal-communal-en-ligne.html

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autres liens:

https://lesobservateurs.ch/2019/07/13/lausanne-cites-au-dessus-de-tout-soupcon/

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Nos publications concernant le rachat  de Lausanne Cité:

12 juillet – Soutien de la Ville à Lausanne Cités : « la presse est un contre-pouvoir »

11 juillet – La Ville de Lausanne arrose la presse locale avec l’argent des contribuables pour s’opposer à Blocher : 170’000 francs pour le journal «Lausanne Cités»

6 juin – La couverture de Lausanne Cités. Jubilation : Blocher n’a pas pu acheter le journal

30 mai – Christoph Blocher ne rachètera pas «GHI» et «Lausanne Cités»

4 mai – Médias. Un appel à la diversité de la presse relayé par Lausanne Cités !

 

https://lesobservateurs.ch/2018/07/14/lausanne-cites-le-parti-liberal-conservateur-critique-la-decision-de-la-municipalite-de-lausanne-la-population-va-etre-arrosee-de-communications-deguisees/

Lausanne-Cités : Le Parti libéral-conservateur critique la décision de la Municipalité de Lausanne « La population va être arrosée de communications déguisées. »

Le Parti libéral-conservateur (PLC) critique la décision de la Municipalité de Lausanne de soutenir le tout-ménage gratuit Lausanne Cités. Le parti composé d’ex-UDC y voit «une campagne politique continue orchestrée par la majorité» de gauche.

«Contrairement à M. Blocher qui était prêt à engager son propre argent, la municipalité rouge-rose-verte réalise son projet sur le dos des contribuables», a écrit hier le parti, qui promet une interpellation urgente à la rentrée d’août. A ses yeux, le collège va «arroser la population avec ses communications déguisées en information».

Source et article complet

Nos remerciements à Info

 

Rappels :

12 juillet - Soutien de la Ville à Lausanne Cités : « la presse est un contre-pouvoir »

11 juillet – LesObservateurs.ch: La Ville de Lausanne arrose la presse locale avec l’argent des contribuables pour s’opposer à Blocher : 170’000 francs pour le journal «Lausanne Cités»

6 juin – La couverture de Lausanne Cités. Jubilation : Blocher n’a pas pu acheter le journal

30 mai – Christoph Blocher ne rachètera pas «GHI» et «Lausanne Cités»

4 mai – Médias. Un appel à la diversité de la presse relayé par Lausanne Cités !

 

 

La Ville de Lausanne arrose la presse locale avec l’argent des contribuables pour s’opposer à Blocher : 170’000 francs pour le journal «Lausanne Cités»

Et tout cela, sans que le citoyen n'ait jamais eu son mot à dire... la malhonnêteté de gauche dans toute sa splendeur.

A relever la tournure de l'article qui cherche à dédouaner l'utilisation honteuse des deniers publics prétendant que ce journal ne sera "aucunement impacté par l'idéologie socialiste". Mais oui, bien sûr...

Enfin, pour Jean-Marie Fleury, éditeur de Lausanne Cités, être financé par le biais de la gauche (mais pas avec l'argent de cette idéologie, rassurez-vous), ce n'est tout à coup plus un problème pour la "neutralité éditoriale".

Puisque ce n'est pas Blocher, le méchant populiste, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. On est rassuré.

Voici d'ailleurs un exemple d'impartialité de ce journal qui court donner la parole à Pascal Gemperli au sujet de l'affaire Tariq Ramadan, les pauvres musulmans étant "désemparés" selon Lausanne Cités.

Et les victimes?

 

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L'hebdomadaire qui avait été convoité par Christophe Blocher sera finalement soutenu par la municipalité lausannoise.

«Un montant forfaitaire de 170'000 francs sera nécessaire» et le partenariat avec «Lausanne Cités» est prévu sur 5 ans. Par ailleurs, un montant de 70'000 francs sera dédié à l'aide à la presse pour des achats d'annonces dans les médias papier couvrant l'actualité lausannoise.

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La perspective de voir le leader de l'UDC arriver dans la presse romande avait suscité le tollé, en particulier à gauche.

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Nos remerciements à Daniel Brand