Kamala Harris. La voie du chaos

Michel Piccand

Avertissement.

Cet article porte sur le programme politique de Kamala Harris mais il traite aussi de la connaissance qu’ont les Suisses de ce programme. Un récent sondage vient de révéler que près de 73 % des citoyens helvètes choisiraient la candidate Démocrate s’ils pouvaient voter, et ce chiffre ahurissant révèle alors la mesure de leur désinformation. Elle est abyssale.

Plus inquiétant ce plébiscite de 73 % des Suisses en faveur de la candidate Démocrate montre la force de manipulation de la presse helvétique qui est arrivée à influencer ces citoyens sans qu’ils ne connaissent rien ou presque de son programme. Ce constat est tout simplement effrayant.

Cet article s’intitule Kamala Harris ou la voie du chaos, il aurait aussi pu s’appeler la fin de la démocratie. Parce que lorsque des gens (ici des Suisses) choisissent un candidat sans ne rien connaitre de son programme politique et se laissent à ce point manipuler par la presse c’est qu’alors la démocratie y est proche de sa fin.

LE DISCOURS DE LA DEMOCRATE AMERICAINE.

Chacun le sait, s’il y a un bord politique dans lequel il devient difficile de trouver un discours cohérent c’est bien celui de gauche, y compris dans ses versions écologistes et démocrate-chrétiennes. Ces partis prétendent défendre les droits de l’homme, les salaires, l’accès au logement, la famille, l’environnement et des conditions de vie favorables et la sécurité pour tous mais en même temps – comme en Suisse – ils sont prêts à violer les règles de l’Etat de droit pour favoriser une immigration de masse qui précisément vient ôter toutes ces protections aux habitants.

Les politiciens de gauche – même s’ils ne sont pas les seuls – sont à la source de tous les grands problèmes actuels dans nos sociétés mais leur discours reste celui du déni de la réalité. Ils reconnaissent que cela va de plus en plus mal et nous demandent de leur donner plus de pouvoir mais ils sont à l’origine de l’immigration catastrophique qui est en train de détruire nos nations. Quelles sont leurs solutions ? Ils ne le savent pas eux-mêmes.

Si l’on excepte la gauche allemande de Sahra Wagenknecht et de son parti BSW qui s’oppose désormais elle aussi à l’ouverture des frontières et à l’immigration de masse (mais dont certains disent que c’est juste de l’opportunisme), toutes les gauches occidentales, en Suisse y compris, continuent leur politique de pouvoir pyromane dont la seule conséquence est d’exacerber la concurrence de tous contre tous ; pour les postes de travail, pour l’accès au logement, pour les ressources publiques, les places dans les écoles et dans les crèches, bientôt dans les hôpitaux, sans parler de l’augmentation de la violence importée.

Depuis longtemps – mais nous le savions déjà – ce qui caractérise les discours de gauche ce sont des positions idéalistes-idéologiques, dont on se demande si elles ne sont pas alimentées parfois par des égocentrismes mal maîtrisés qui les empêchent d’appréhender toutes les données de la réalité. D’où les contradictions sans fin, les discours inconsistants, l’impossibilité de reconnaître l’entier du réel et les défauts de cohérence que leurs actions politiques entraînent.

La science politique a depuis longtemps identifié le problème de l’ego en politique, et spécialement lorsque ceux qui ont la charge de décider ne sont pas capables de poser des analyses rationnelles de la réalité mais sont guidés par les besoins de leur propre psychisme (ego defensive action). Au lieu de répondre de manière appropriée et rationnelle à une situation extrême telle que l’immigration de masse et le déficit budgétaire dont chacun connait les graves conséquences, ils apportent des réponses totalement incohérentes et contradictoires (ils ouvrent encore plus les frontières, laissent venir encore plus de réfugiés, instaurent des villes refuges pour l’immigration illégale, augmentent encore plus les charges et les dépenses) à seule fin de répondre au stress psychique qu’induit chez eux la pression de leur idéologie ou de leur sentiment de culpabilité.

Le discours que la vice-présidente Kamala Harris a livré au cours de ses diverses interviews et dans le débat face à Trump est un fleuron du genre, un morceau d’anthologie d’incohérences et de contradictions. Un exercice où l’idéologie est sévèrement rattrapée par le réel et par les faits.

L’interview que Kamala Harris a livrée à la chaîne CNN (pro-Démocrate) au début de sa campagne pour expliquer son programme durait une petite demi-heure et il n’a pas fallu attendre longtemps pour voir apparaître ces contradictions et ces incohérences.

Deux questions fondamentales se posent aux Américains lors de cette élection présidentielle, elles concernent le budget fédéral et l’immigration illégale.

Un mois après l’interview de CNN et son débat contre Trump on ne sait toujours pas comment Kamala Harris répond à la question de la soutenabilité de son plan économique. Personne ne le sait.

Quant au durcissement qu’elle prétend opposer à l’immigration illégale on se demande qui peut encore seulement la croire ? Ce durcissement apparait comme une posture de campagne qui ne sera jamais tenue tant il est contraire à la dépénalisation de l’immigration illégale qu’elle a toujours soutenue par le passé, notamment pour se faire élire à la primaire de 2019 en tant que candidate démocrate à la vice-présidence des Etats-Unis. Elle y défendait alors avec véhémence le droit pour les immigrants illégaux d’obtenir gratuitement le permis de conduire, de s’inscrire gratuitement dans les universités, d’être inscrits gratuitement dans le système de santé. Les électeurs sauront-ils s’en rappeler ? C’est toute la question. Les républicains lui reprochent de n’avoir rien fait en quatre ans contre l’immigration illégale et d’avoir au contraire créé le chaos. Elle répond que c’est elle la solution au problème.

LA QUESTION DU BUDGET

A la question de ce qu’elle ferait le premier jour (Day one) Kamala Harris a annoncé comme priorité un nouveau programme d’aide économique à la population, qu’elle nomme « Economie d’opportunité » et qui rase très large : Interdiction nationale des « prix abusifs » des denrées alimentaires, création de trois millions de nouveaux logements (N.B. pour une population de 333 millions d’habitants sans compter les illégaux qui sont au moins 7 millions), aide étatique au premier achat d’une maison, réduction d’impôts aux promoteurs immobiliers qui construisent des logements abordables, création d’un fond immobilier de 40 milliards pour lutter contre la pénurie de logements (le Conseil fédéral prévoit la même chose en Suisse. Non… ! Ça c’est une blague… Ne rêvez pas ! L’argent disponible en Suisse c’est pour les programmes de l’UE, les réfugiés, la coopération internationale et les lampions gratuits sans croix suisse du premier août. N.B. 40 milliards à l’échelle des Etats-Unis représentent environ 1 milliard en Suisse, le tunnel ferroviaire sous les Alpes que nous avons payé de notre propre poche et offert au réseau de transport de l’Union européenne nous en a couté 22 ). Crédit d'impôt (montant à déduire de l’impôt dû) de 6000 $ pour les nouveau-nés. Réduction des impôts pour les bas salaires, hausses d’impôt pour les revenus de plus de 400'000 $ et pour les entreprises, suppression de l’impôt sur les pourboires (Trump l’avait déjà proposé), plafond de prix sur certains médicaments et limite des dépenses personnelles à 2000 $ par an, annulation de la dette médicale des américains (sans qu’on sache vraiment comment elle sera financée), de la dette étudiante (idem), et peut-être une loi établissant des congés payés de 3 mois (elle n’est pas claire la dessus), augmentation du salaire minimum. [1]

Le premier problème – mais nous savons que dans nos démocraties en déclin ce n’en est plus un – il est en principe interdit d’acheter les voix des électeurs, et que de telles propositions devraient clairement indiquer si elles sont soutenables et qui devra les financer et quelles en seront les conséquences.

Kamala Harris ne répond pas directement à ces questions, elle se contente de suggérer que ce n’est que la suite des Bidenomics (pour rappel la politique économique de gauche de l’administration Biden qui par l’intervention croissante de l’Etat et la croissance massive des dépenses publiques prétend redonner aux classes pauvres et moyennes l’espoir d’une ascension sociale dans le monde libre du rêve américain) et qu’elle tient pour une réussite mais qui est en train de se diriger vers une catastrophe.

En effet, quatre ans après la mise en place des Bidenomics, et même si la crise du Covid est passée par là, le montant de la dette américaine est passé de 27’800 à 34’200 milliards de dollars soit une augmentation de 23 % en quatre ans ! Résultat ? En 2024, le seul montant à payer pour les intérêts de la dette a dépassé aux Etats-Unis celui des dépenses de défense et de Medicare. Et Kamala Harris (à vrai dire l’administration démocrate) va encore en rajouter. En rappelant au passage les propos de Michelle Obama qui a fait du mot « Espoir » le slogan de la campagne Harris lors de la convention démocrate qui a évincé Biden sans aucun vote, et que d’aucun ont vu comme un putsch de la maison Obama. Espérer ? Oui, ils peuvent continuer, mais les chiffres sont contre eux.

Comment ces dépenses supplémentaires seront payées ? On l’a vu, par l’augmentation de la taxation des plus riches, sauf – ce que les démocrates ne disent pas – c’est que cela ne suffira pas.

Si tout le monde comprend que des hausses d’impôt sur les plus riches seront inévitables pour financer le programme démocrate peu savent que ce sera très insuffisant et qu’à terme c’est la classe moyenne elle-même qui sera obligée de repasser à la caisse et d’être encore plus taxée qu’elle ne l’était auparavant.

Il a en effet été démontré que la taxation la plus agressive possible des 2 % les plus riches aux USA (ceux qui gagnent plus de 400'000 $ par an et telle qu’elle avait été imaginée par le programme du communiste Bernie Sanders) ne pouvait générer qu’un surplus de recettes fiscales équivalant à 2 % du PIB et probablement beaucoup moins si ces super riches se défendent ou tout simplement se délocalisent et s’en vont. [2]

Et le calcul est alors vite fait. L’augmentation des dépenses du budget fédéral américain du fait des Bidenomics (non inclu ce qu’y rajoute Kamala Harris) et calculée par le CBO (Congressional Budget Office, organe fédéral non partisan chargé d’établir le budget) prévoit une augmentation du déficit qui va devenir chronique et incompressible pour passer de 6 % du PIB par année en 2024 à 10 % en 2053. Les recettes fiscales supplémentaires pouvant être annuellement obtenues auprès des plus riches se montant à un maximum de 2 % du PIB, on vous laisse deviner qui devra payer la différence de 8 % et passer à la caisse… Ce sera la classe moyenne. [3]

Quand Donald Trump dit que Kamala Harris va définitivement transformer les États-Unis en pays socialiste ou communiste, ou en Venezuela sous stéroïdes comme il l’a dit devant le club économique de New-York le 4 septembre, il ne se trompe pas. [4]

A moins d’une croissance extraordinaire et surréaliste qui par ailleurs serait peu compatible avec les objectifs durables de Kamala Harris en matière environnementale on ne voit pas très bien comment le Congrès va pouvoir rétablir les comptes des États-Unis sans taxer massivement la classe moyenne dans les prochaines années. Si Kamala Harris est élue et que les démocrates reprennent la majorité au Congrès les classes moyennes devront repasser à la caisse, c’est inévitable. Comme c’est actuellement le cas en Suisse.

La promesse que font Kamala Harris et les démocrates de ne taxer que les plus riches ne pourra jamais être tenue, c’est mathématiquement impossible. Et alors que cette classe moyenne après 4 ans de Bidenomics a déjà vu son niveau de vie baisser, notamment en partie à cause de l’inflation, dont une partie des économistes américains prétend qu’elle a été aggravée par les dépenses étatiques exagérées du programme démocrate, et par la hausse du coût de l’énergie dû au plan climatique de Biden. En gros la politique économique des démocrates c’est : On va vous donner de l’argent mais on vous en reprendra encore plus après. Et votre liberté au passage. En bref, la technique de l’escalier et de l’engrenage.

LA QUESTION MIGRATOIRE

Toutes les propositions économiques de Kamala Harris et des démocrates ne sont évidemment pas mauvaises, beaucoup de Suisses rêveraient de les avoir, des aides pour l’enfance vraiment dignes de ce nom et permettant d’élever plusieurs enfants, des aides pour faciliter l’accès au logement (en pratique inexistantes ou inefficaces dans la plupart des cantons). Mais outre, comme on l’a vu, que le programme de Kamala Harris ne sera financièrement pas soutenable sans une augmentation drastique des impôts pour la classe moyenne américaine, elle amène avec elle dans ses bagages une politique d’ultra-gauche en matière d’immigration, et ce ne sont pas ses déclarations juste avant l’élection dans lesquelles Harris se dit maintenant du côté de la rigueur qui vont changer la donne. Il y a tellement de contradictions dans son discours que plus aucun observateur attentif ne la croit.

Chacun sait que les questions de politiques migratoires sont un affrontement entre l’émotionnel et le rationnel. L’émotionnel dit que des milliers de déshérités se pressent aux frontières des USA dans l’espoir d’une vie meilleure et qu’il faut les traiter dignement, tandis que la rationnel dit que la majeure partie de ces gens n’ont aucune formation et que s’ils entrent sur le territoire, au mieux ils prendront un emploi à un américain ou à un immigré déjà aux Etats-Unis et entreront en compétition avec lui, donc avec les couches les plus défavorisées, au pire ils seront à la charge de la société américaine, sans compter qu’il n’est pas possible de sélectionner ceux qui poseront des problèmes de violence de ceux qui n’en poseront pas.

En 2024 sous Biden la part des Américains (55%) demandant que l’immigration diminue n’avait jamais été aussi élevée depuis 2001. Et le paradoxe, c’est qu’alors que la part des Américains demandant une baisse de l’immigration était sur une pente descendante constante depuis près d’un quart de siècle, passant de 65 % en défaveur de l’immigration en 1995 à 28 % en mai 2020 (sous Trump), ce refus de l’immigration est soudainement reparti massivement à la hausse sous Biden-Harris. Un revirement de tendance à 180 degrés qu’on ne peut passer sous silence. [5]

Que s’est-il donc passé ?

Les chercheurs de gauche ont bien évidemment prétendu que le revirement de la réticence des Américains envers les immigrants était dû au battage médiatique fait par Trump et les républicains, mais la chronologie dit le contraire. L’opinion favorable des Américains pour les migrants n’avait jamais été aussi bonne que sous l’ère Trump.

D’autres ont dit que ce changement de tendance était une conséquence de la crise du COVID, ce que l’on peut honnêtement tenir pour une partie de l’explication, lorsque l’économie va mal et que les gens perdent massivement leur travail le « struggle for life » (combat pour la vie) et la concurrence des uns envers les autres augmente, mais elle n’explique pas alors pourquoi la tendance n’est depuis lors pas retombée. Le reste de l’explication vient alors de la crise frontalière provoquée de toute pièce à la bordure mexicaine par l’administration Biden-Harris au début de leur mandat. Chacun a encore en tête les images de trains avec des migrants jusque sur les toits des wagons qui affluaient en colonne vers les États-Unis après l’appel d’air créé par le duo Démocrate. Depuis la situation n’a fait qu’empirer.

Dans l’opposition entre rationnel et émotionnel, le rationnel dit que les démocrates auraient alors dû penser avant toute chose à protéger les Américains, ils ont fait exactement le contraire, laissant dans cette période de crise et de grande incertitude le flot de migrants illégaux exploser. [6]

Les études qui prétendent que l’immigration illégale apportent un gain économique sont légions, comme celles qui prétendent même qu’elle fait baisser la criminalité, sauf soit dit en passant dans les villes refuges (rire), elles émanent toujours de l’establishment politique ou de chercheurs de gauche, et elles sont contredites par des études indépendantes qui disent exactement le contraire et qui reprochent aux premières – c’est une constante – de ne jamais mesurer tous les coûts ni toutes les conséquences et d’être incapables de les évaluer sur le long terme.

Alors qui croire ?

Encore une fois c’est une question qui met en jeu l’émotionnel face au rationnel. Le discours des souverainistes est souvent dur et implacable mais il s’oppose à ceux dont le discours est bâti sur le mensonge et la dissimulation. Et alors entre l’un et l’autre le choix est vite fait.

Si Kamala Harris a évité soigneusement dans toutes ses interviews de répondre à la question migratoire – et elle a été très habile en cela – personne n’est dupe, elle a constamment précisé qu’elle n’avait jamais changé de valeurs, et ces valeurs nous les connaissons, c’est la dépénalisation de l’immigration illégale.

Et à vrai dire ce ne sont pas seulement les non-réponses et les contorsions de la candidate Harris qui sont en cause c’est tout le contexte politique des démocrates qui ne cessent de mentir et de chercher à dissimuler la réalité.

Ainsi lorsque certains politologues plus objectifs affirment que le revirement défavorable de l’opinion des Américains envers la migration provient de leur rejet avant tout d’une politique inconsistante aux frontières et d’un appel au respect de l’Etat de droit, on ne peut qu’acquiescer ; lorsqu’il y a une frontière il y a une frontière, et lorsqu’il est interdit d’entrer illégalement sur un territoire c’est interdit.

De plus en plus de citoyens américains ne comprennent plus que les lois ne soient pas respectées par les démocrates qui prétendent être aussi rigoureux que les républicains à la frontière (Biden dépassé par les événements et par l’appel d’air qu’il a créé a dû dans certains cas durcir sa politique frontalière) mais alors que dans le même temps il défendait le principe des villes refuges où les migrants illégaux ne sont pas inquiétés et peuvent y rester à leur guise une fois qu’ils y ont mis les pieds (comme dans les villes et les cantons de gauche en Suisse).

Un tel système est fondé sur une perversité indiscutable, l’Etat contrôle et refoule à la frontière (plus ou moins modérément) mais il laisse savoir aux migrants que s’ils tentent leur chance de manière illégale une partie d’entre eux pourront quand même forcer la porte d’entrée et obtenir le droit de rester, en particulier ceux qui peuvent servir l’économie domestique (dans tous les sens du terme ) ou ceux qui peuvent se rattacher à un enfant en vertu du droit du sol ou du regroupement familial.

Dans cette pratique, illégale rappelons-le, il y a quelque chose de profondément pervers et cynique, qui fait miroiter à des milliards d’individus une vie meilleure qu’elle n’accordera qu’à ceux qui ont la chance de passer entre les mailles du filet, un système qui détruit des vies et des familles entières et faussent leurs perspectives réelles de progrès économiques en créant de faux espoirs, et qui, par son aspect de loterie n’est rien moins qu’un système qui se fonde donc à la fois sur l’illégalité et, le comble, sur l’inégalité. Des personnes se présentent en toute conformité à la frontière se voient refusées tandis que d’autres arrivent par les voies de l’illégalité à s’incruster, et ça ce n’est sûrement pas de la justice ni le respect de l’Etat de droit. Ce n’est par ailleurs ni chrétien ni humaniste, cela consiste seulement pour les pays d’accueil à tirer profit de la situation.

Le monde ne pourra pas continuer comme ça. Ici aussi c’est impossible, et les Américains qui redeviennent de plus en plus réticents à l’immigration l’ont vraisemblablement bien compris (comme ceux qui de plus en plus s’y opposent en Europe; en Suisse il faudra attendre que la situation devienne complètement ingérable). Le monde ne pourra pas échapper à des discussions de plus en plus frontales sur la question. À défaut la démocratie n’en sortira pas, c’est ce qui est en train d’arriver aux U.S.A. où il n’est pas sûr que ce soit la discussion rationnelle qui prenne le dessus (à l’heure d’écrire ces lignes nous ignorons l’issue du scrutin). Ce qui prend le dessus c’est plutôt l’impossibilité de discuter et donc la perte du débat démocratique parce que ceux qui sont en face, Kamala Harris et les démocrates, ne cessent d’instrumentaliser le débat et de diaboliser ceux qui s’opposent à eux (comme en Suisse). Si l’on fait le compte des tentatives d’assassinat vécue par chacun des deux candidats on sait de quel côté se trouve la diabolisation.

Lorsque Kamala Harris s’est présentée à la primaire Démocrate en 2019 face à Biden pour devenir présidente des Etats-Unis elle avait levé très haut et fort la main pour dire qu’elle soutenait la dépénalisation des entrées illégales à la frontière. Et alors que durant les quatre ans où elle a été en charge du problème de la migration elle n’a jamais mis les pieds à la frontière, elle vient de s’y rendre un mois et demi avant l’élection pour déclarer (on vous demande de ne pas rire ) que « Le peuple américain mérite un président qui s’intéresse plus à la sécurité à la frontière que de jouer à des jeux politiques » ( Kamala Harris ; Douglas, Arizona ; 27.09.2024).

Encore une fois, où est le vrai où est le faux ?

On vous laisse lire ces extraits du dernier rapport républicain du Comité sur la sécurité intérieure de la Chambre des représentants qui vient de paraître. Bien qu’il s’agisse d’un rapport républicain les chiffres et les faits sur lesquels il se fonde sont des chiffres et des faits officiels qui émanent d’un comité officiel et élu.

Ce rapport est intitulé : « CRISE PAR CONCEPTION » Un regard complet sur la crise frontalière sans précédent de l'administration Biden-Harris.

Et les deux faits cités ci-après suffisent à eux seuls à dresser le tableau de la réalité.

– En 2017, l’administration Trump avait émis le décret exécutif 13768, qui interdisait l’octroi de subventions fédérales aux villes et Etats (communément appelées « villes refuges) qui refusaient de coopérer avec l’ICE (agence du contrôle des frontières) en ce qui concerne l’expulsion des criminels étrangers. Au premier jour de leur mandat Biden-Harris ont supprimé ce décret afin de rétablir le principe de la protection des illégaux dans les villes refuges.

– Sur un total de 9.5 millions d’interpellations pour entrées illégales à la frontière sous le mandat Biden-Harris environ 7 millions d’illégaux ont été relâchés ou ont disparus sur le territoire américain. [7]

Un autre témoignage présenté le 25 septembre devant le Comité de surveillance et de responsabilisation de la Chambre des représentants des États-Unis par le Centre d’études sur l’immigration montre que l’immigration illégale fait exploser les loyers et baisser les salaires, il montre que cette immigration illégale de gens peu instruits vient alourdir encore les comptes publics et pire, montre qu’elle pousse à la marge et dans l’inactivité la population la moins bien formée du pays. En 1960 4,2 % des hommes américains n’avaient aucun travail et n’en cherchaient aucun, ils sont passés à 10,6 % en 2000 et 15,2 % en 2024. [8] Et chacun sait que le désœuvrement des hommes les moins éduqués est une des premières causes de la criminalité et de leur ostracisation de la société.

Si Kamala Harris est élue la voie du chaos est assurée. On ne sait pas comment l’on pourrait appeler autrement ce qui va se passer dans un pays qui ne pourra plus faire face à l’augmentation de ses charges sans augmenter drastiquement les impôts de la classe moyenne (cf. ci-dessus) et qui va voir encore augmenter l’immigration illégale et la crise migratoire à ses frontières et, de fait, augmenter encore la marginalisation des hommes les moins bien formés dans sa société. Gérer l’ordre et la sécurité tant économique que physique va tout simplement devenir impossible, mathématiquement impossible. Déjà sous son mandat Trump avait dû puiser dans les fonds pour la sécurité intérieure du territoire (fond FEMA utilisé pour la protection et le secours en cas de catastrophes naturelles) pour financer les besoins de sécurité à la frontière. L’immigration illégale pose de véritables questions existentielles à ce pays.

A NULLE PART LA GAUCHE NE DEFEND PLUS LES INTERETS NATIONAUX

Comment comprendre que l’irrationnel prenne le dessus et que le rationnel soit rejeté du débat ? Excepté comme on l’a vu avec Sarah Wagenknecht en Allemagne tout ce que veulent les politiciens de gauche c’est le pouvoir à n’importe quel prix. En imposant une doctrine économique (pour autant qu’on puisse la nommer ainsi, tant elle est irrationnelle) qui est totalement opposée au simple bon sens et aux intérêts des nations.

Trump, à sa manière si lapidaire de dire les choses (mais alors tout le monde peut le comprendre) explique ainsi la doctrine économique qui l’oppose aux démocrates et dans laquelle il dit en substance ceci : les démocrates cherchent à baisser le plus possible tous les tarifs d’entrée sur les produits étrangers importés aux États-Unis mais en même temps ils augmentent les impôts des habitants, nous voulons faire exactement le contraire, baisser les impôts des habitants et hausser les tarifs d’entrée, parce que c’est cela le bon sens du point de vue de l’intérêt national.

A l’appui de sa position, Trump critique les producteurs américains qui délocalisent dans des lieux de productions moins chers pour ensuite importer leur produits aux États-Unis et en payant donc moins de taxes que les producteurs qui restent aux USA et ne peuvent plus les concurrencer, ce qui amène comme chacun le sait à la désindustrialisation et à la perte de secteurs entiers de production dans le pays.

Il rajoute qu’on peut appeler sa position comme l’on veut, du « nationalisme économique » si l’on veut, il s’en moque, et dit qu’il défend d’abord les Américains et leurs postes de travail. Et alors on peut se demander qui peut lui donner tort ? D’autant lorsqu’il rajoute que les Chinois sont en train de construire des fabriques automobiles au Mexique dans l’intention de pouvoir écouler leur production à coût réduit aux USA, ce qui, chacun le comprend, mettra à terme l’industrie automobile américaine à terre.

En réalité c’est la puissance économique des USA du point de vue de l’intérêt national que Trump défend, contrairement à Kamala Harris. Et l’on demande, à ceux qui le contesterait, que l’on nous prouve qu’un pays peut s’enrichir en laissant les producteurs étrangers écouler librement et massivement leurs marchandises à moindre coût chez lui tout en augmentant les taxes et les impôts sur ses propres habitants. Ici, c’est tout simplement l’enrichissement de la nation qui devient mathématiquement impossible.

Le risque et l’incompréhension du problème fondamental que font courir Kamala Harris et les démocrates à l’économie américaine est parfaitement évident. À moins qu’en réalité ils ne s’en désintéressent tout simplement et que leurs objectifs soient ailleurs, un monde parfaitement utopique qui n’aurait plus de frontières mais en passant plus aucune réserve monétaire non plus. On vous laisse le soin d’en imaginer les conséquences. Ce qui est en jeu ici c’est la défense de l’intérêt national qui s’oppose aux intérêts particuliers.

COMPARAISON AVEC LA SUISSE

Si la situation de la Suisse n’est pas exactement comparable avec celle des Etats-Unis (nous ne disposons ni de leurs ressources ni de leurs possibilités) on ne peut s’empêcher toutefois de tirer des parallèles.

Lorsque Trump parle on ne peut s’empêcher de se rappeler le discours de cet entrepreneur vaudois (Bernard Rüeger) ancien vice-président d’Economiesuisse, actuel président de l’assurance maladie CSS, proche du PLR, qui durant des années nous a bassiné en expliquant que sans la libre-circulation des personnes avec l’UE et l’accès à égalité au marché européen (qu’il avait) les PME en Suisse allaient disparaitre, mais qui a ensuite lui-même revendu sa propre PME à une société américaine qui a fini par la délocaliser en Allemagne en raison finalement de coûts de production trop élevés en Suisse.

Mr Rüeger, et pour cause, ne s’est jamais exprimé sur les travailleurs licenciés en Suisse (qu’il avait fait venir de l’UE ?) et qui ont ensuite été laissés à la charge de la collectivité helvétique. [9]

Pour rappel, des fleurons de l’industrie suisse ont subis et sont en train de subir le même sort, pour ne prendre que des exemples actuels, le verrier Vetropack, ou les chocolatiers Lindt ou Toblerone rachetés par des entreprises étrangères qui profitent de la réputation des produits helvétiques mais délocalisent ensuite la production dans des pays de l’Est parce que les coûts de production y sont moins élevés et qui bien évidemment laissent à leur sort le personnel en Suisse, qui par ailleurs provient souvent de l’immigration.

Et si les changements structurels de l’économie suisse peuvent expliquer en partie ces délocalisations ils n’expliquent cependant pas l’entier du problème. On commence en effet à voir aussi des licenciements même dans des sociétés à la pointe de l’innovation, voir par exemple les récents licenciements de l’entreprise de biotechnologie Biogen à Zoug. [10] Un exemple qui montre que la rationalisation s’impose partout, innovation et conditions-cadres ou non. Quand le coût des loyers et des salaires devient exorbitant il y a un moment où la question du lieu de production ou d’implantation se pose, quand c’est trop cher c’est trop cher, c’est le rapport qualité-prix qui emporte la décision. Et ça c’est la question existentielle que la Suisse va devoir affronter ces prochaines décennies.

Pour revenir à la question de fond de l’intérêt national des États-Unis, elle pourrait paraître différente de celle de la Suisse, en réalité elle ne l’est pas. Si l’architecture à priori des problèmes semble différente ses données fondamentales et les conflits des intérêts en jeu sont exactement les mêmes, elle oppose des intérêts particuliers immédiats à des intérêts nationaux à long terme.

Trump défend les intérêts à long terme du pays, on a vu que les budgets à venir du plan démocrate sont financièrement insoutenables à dix ans, que la faiblesse des tarifs à l’importation des démocrates va mettre à terre notamment l’industrie automobile américaine, d’autant si l’on y rajoute les défis que posent les exigences climatiques de la transition vers l’électrique.

Pour la Suisse, l’exemple Rüeger, montre exactement cette opposition entre des intérêts particuliers immédiats et les intérêts nationaux à long terme. Cet entrepreneur voulait un accès à égalité pour les entreprises suisses au marché de l’UE afin de protéger leurs marges (intérêt particulier immédiat), mais sans se soucier des effets que la contrepartie demandée par l’UE d’adopter la libre circulation des personnes allait engendrer sur les coûts de production helvétique par l’augmentation insensée des prix du sol et de l’immobilier (intérêt national à long terme non respecté).

Personne en effet ne nous fera jamais croire que l’augmentation insensée des coûts de l’immobilier en Suisse dans les zones de production est un bénéfice ou un avantage comparatif pour l’économie suisse à long terme, et encore moins pour sa population.

Les conditions des entreprises vont encore varier au cours du temps mais la hausse des prix de l’immobilier, elle, ne pourra jamais revenir en arrière, elle est quasiment impossible à reprendre sans mettre face à des difficultés insurmontables tout le secteur immobilier, hypothécaire et bancaire. C’est l’héritage économique que nous laissent tous les partis non-souverainistes de ce pays (PLR, Centre, PS et Verts).

Encore une fois, rappelons-le, le peuple suisse en février 2014, conscient des pressions insupportables exercées sur notre économie, avait voté pour un retour à l’équilibre économique global du pays en reprenant en main la progression démographique insensée qu’il subit, une manière de retourner à l’équilibre par un atterrissage en douceur.

Les milieux économiques qui se désintéressent des intérêts nationaux du pays à long terme, alliés à la gauche et à l’ultra gauche, bloquent depuis maintenant plus de dix ans l’application du vote du peuple et le retour à l’équilibre qui est demandé. En ce sens, le scénario est absolument identique à celui qui a cours aux États-Unis. Des intérêts particuliers et des idéologues sont alliés dans un partenariat délétère et ils détruisent ensemble l’intérêt national à long terme du pays. Une alliance que Trump en 2016 déjà dénonçait sous le nom de crony capitalism ou capitalisme de copinage qui détruit à long terme les intérêts économiques des nations.

Pour un exemple prégnant de capitalisme de copinage dans le cas de Kamala Harris il suffit de voir qui a été son plus grand soutien financier durant toute son ascension au travers des institutions et de ses diverses élections de procureure de San-Francisco puis sur la scène politique nationale. Un de ses principaux soutien financier est un démocrate qui n’est rien d’autre qu’un magnat de l’immobilier et un des acteurs principaux des partenariats publics-privés de la construction immobilière à San-Francisco (Cf. Mark Buell et la Democracy Alliance dont fait par ailleurs partie le spéculateur Soros). Et alors demandez-vous pourquoi des magnats de l’immobilier et de l’industrie, des spéculateurs, tous ultra-riches, soutiennent une candidate d’ultra-gauche dont la politique va encore accroitre le nombre d’immigrants illégaux dans les villes où ils construisent et prospèrent et qui vont augmenter à terme le montant des impôts de toute la classe moyenne ? Poser la question c’est peut-être y répondre. Parce que c’est dans leur intérêt. Si vous n’êtes pas encore convaincu lisez comment l’immigration illégale fait exploser le montant des loyers, la demande de logements et la rente immobilière aux Etats-Unis. [8] Si vous n’êtes pas encore convaincu demandez-vous encore comment on explique que la banque réputée la plus prédatrice au monde, la ci-nommée Goldman-Sachs soutienne aujourd’hui Kamala Harris et l’immigration illégale ? [11]

Ce qui se joue aux Etats-Unis sous nos yeux c’est la question de la défense des intérêts nationaux à long terme contre les intérêts particuliers à court terme.

CE QUI S’ANNONCE AUX ETATS-UNIS C’EST-CE QUI VA ARRIVER EN SUISSE

C’est ce qui est déjà en train d’arriver.

Si personne ne conteste que la bonne marche économique des entreprises fait évidemment partie de l’intérêt national d’un pays cette bonne marche ne peut pas reposer sur la dégradation des autres conditions d’équilibre de la société, parce qu’alors nous entrons dans un phénomène de destruction.

L’immigration illégale et l’immigration de masse ne servent jamais les intérêts nationaux. Elles ne servent que des intérêts particuliers. Et si, comme on l’a vu, cette immigration pose des défis existentiels aux Etats-Unis elle n’en pose pas moins dans notre pays.

En Suisse, des indicateurs nous montrent que la marginalisation du monde du travail de certains groupes de population a déjà commencé. A Genève par exemple, le nombre de jeunes de 18 à 25 ans qui ne travaillent ni ne suivent aucune formation et sont à l’assistance sociale a augmenté de 44 % sur les dix dernières années, des données nous montrent que ces jeunes sont eux-mêmes issus pour moitié de familles qui sont déjà à l’assistance sociale. [12]

Dans des économies – comme la Suisse – dont on sait qu’elles ne pourront s’en sortir que par un degré de spécialisation de plus en plus poussé et par une formation de plus en plus élevée de sa population, il existe une aberration certaine à laisser immigrer de plus en plus de personnes qui par leur niveau d’éducation ne trouveront pas leur place sur le marché du travail, et dont l’immigration est en train de s’accélérer.

La stratégie migratoire qui est imposée à la Suisse, qui se constitue d’une part en villes refuges pour l’immigration illégale et en immigration de masse pour l’immigration légale montre que ceux qui l’imposent (PLR, Centre, PS, Verts) illégalement rappelons-le, n’ont aucune vision à long terme de ses conséquences et qu’ils ne défendent pas l’intérêt national.

La thèse de ces partis est de dire que l’économie se porte bien. En réalité pas si bien, une petite partie des Suisses s’enrichit pendant que la classe moyenne s’appauvrit. Pas si bien, si l’on considère qu’après vingt ans de soi-disant prospérité inégalable et autoproclamée due à la libre-circulation avec l’UE la Confédération en est maintenant à gratter les fonds de tiroir quitte à vouloir augmenter les impôts – c’est quand même invraisemblable – sur les parts épargnées par les citoyens pour leur vieillesse.

L’immigration de masse et l’immigration illégale sont devenues des intouchables notamment par le matraquage qu’en ont fait – et continuent d’en faire – les journalistes de ce pays. L’immigration de masse et l’immigration illégale sont des intouchables parce qu’elles nous sont imposées par l’Union européenne dont les principes sont eux-mêmes intouchables puisque selon « l’argument magique » elle est notre principal partenaire commercial pour nos exportations.

Et c’est là que l’on vous montre qu’il n’y a en Suisse plus aucune défense de l’intérêt national à long terme.

Si l’on considère, même à moyen terme, le rapport de dépendance des états-membres de l’UE, c’est-à-dire quel sera le nombre de travailleurs actifs par rapport aux nombre de retraités, il y a de très fortes chances que leurs économies s’effondrent en partie dans les vingt-cinq à quarante ans à venir, et que leur demande de biens et de services envers notre pays se réduise aussi fortement. Que fera-t-on alors de tous les immigrés que l’on aura fait venir ?

Le taux de dépendance des nations européennes qui nous entourent – donc de notre sacro-saint débouché commercial – est catastrophique à l’aune des vingt-cinq ans à venir. A l’aune de ces vingt-cinq ans qui viennent le taux d’actifs par retraités va devenir fiscalement insoutenable pour la presque totalité des pays de l’UE.

Que va faire en 2050 l’Allemagne avec 6 retraités pour 4 personnes qui travaillent ? Et pour autant qu’ils travaillent tous. Et l’Espagne et l’Italie avec plus de 7 retraités pour 3 actifs ? Cela va devenir ici aussi insoutenable et mathématiquement impossible dans les conditions actuelles. Si la Suisse est prospère et en plein emploi, que lui achèteront ces pays avec 7 retraités pour 3 actifs ? Que deviendra notre principal et si cher débouché commercial européen ? La crise est pour ainsi dire déjà programmée. [13]

La Suisse aurait pu s’adapter par une immigration extrêmement sélective de personnes très qualifiées, par une défense exponentielle de la famille et de la natalité chez ses habitants, et surtout par une ouverture plus grande non pas sur l’UE mais sur le monde.

À teneur de cette même proportion du nombre d’actifs par rapport aux retraités ce sont dans les pays du BRICS que demain va se faire l’essentiel de la croissance mondiale et que vont se trouver les principaux débouchés commerciaux. Pour comparaison, alors que l’UE va friser avec des taux de 3 actifs pour 7 retraités, les USA et la Russie eux en seront encore à 6 actifs pour 4 retraités, les principaux pays du BRICS à 8 actifs pour 2 retraités. Il n’y a pas besoin d’être grand clerc pour savoir où vont se trouver la croissance et la demande.

En 2050, c’est vraisemblablement dans les pays du BRICS+ (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, Iran, Égypte, Émirats arabes unis et Éthiopie) et leur constellation politique qui devient de plus en plus grande que va se faire l’essentiel de la croissance mondiale.

Et au lieu de nous ouvrir ce monde et de nous garantir leurs marchés pour demain, nos dirigeants actuels, le PLR Ignazio Cassis et la Centriste Viola Amherd et leurs états-majors respectifs, nous les ont aliénés en nous faisant passer pour « hostiles » en nous arrimant et nous alignant derrière l’UE, en violation de notre neutralité, pour servir la guerre d’Ukraine et essayer d’en tirer profit.

Y-a-t-il beaucoup de différences entre la Suisse et les Etats-Unis de Kamala Harris ?

Du point de vue politique pas beaucoup, les scénarios sont les mêmes. Nous sommes confrontés au même type de problème et aux mêmes types de politiciens, dans lesquels une partie défend de manière irrationnelle l’immigration tandis que l’autre défend des intérêts particuliers à court terme au détriment de l’intérêt national du pays.

Avec en Suisse, tout comme aux Etats-Unis, une presse dominante et sans scrupule qui entretient une vision unilatérale et non démocratique qui ne défend que les intérêts privés ou partisans.

Bien sûr, pour revenir aux taux de dépendances, l’on pourrait voir une contradiction entre le fait de reconnaitre que le taux d’actifs ne sera pas suffisant et le fait de s’opposer à l’immigration qui précisément pourrait combler ce déficit.

Mais c’est là une vision erronée de la situation. La Suisse subit en effet un phénomène de croissance démographique surdimensionné qui n’améliore en rien le déficit de sa natalité et va au contraire encore augmenter le déséquilibre et le nombre futur de ses retraités. Le taux de fécondité de la Suisse est retombé sous 1.4 en 2022 soit le plus bas niveau depuis 2001 alors que ce taux devrait être au minimum de 2.1 pour assurer l’équilibre et le renouvellement de la société.

Ce qui est reproché aux états-majors politiques de la Suisse, hormis l’UDC, c’est de n’avoir aucune conscience ni aucune prudence, c’est d’avoir cherché une croissance immédiate à n’importe quel prix, de continuer de le faire, plutôt que de chercher l’équilibre à long terme et la sécurité du pays. A vrai dire, un reproche de comportement parfaitement hasardeux et cupide strictement pareil à celui que les parlementaires de ces mêmes partis ont adressé aux dirigeants de Crédit suisse et vu comme la cause de sa faillite.

Une politique raisonnable et prudente de la Suisse aurait été d’accepter une immigration modérée et qualitative (ce que son peuple a fait et demandé le 9 février 2014) et de favoriser véritablement la famille et la naissance d’enfants dans le pays. Mais ici aussi, c’est l’intérêt national d’une économie équilibrée à long terme qui a été écrasé.

Lorsque les intérêts particuliers dépassent les intérêts nationaux, il n’y a plus de de démocratie. Les Suisses devraient pourtant le savoir, ces 73 % des Suisses qui votent en faveur de Kamala Harris. Ne savent-ils donc pas que leur droit à contrôler l’immigration leur a été enlevé, que la majeure partie du Conseil fédéral est en train de leur enlever leur droit à la neutralité, avec un résultat économique général qui ne va aller qu’en s’aggravant avec le temps.

Les Suisses comme aux Etats-Unis sont devenus des pions et une marchandise politique au service d’intérêts particuliers, comme le sont devenues les classes peu instruites et les classes moyennes américaines qui sont, comme on l’a vu, en train de se faire manipuler par ceux qui veulent devenir les maîtres du pouvoir central pour mettre le peuple sous leur domination, de la même manière que l’a décrit Robert F. Kennedy Jr. dans son discours au Madison Square Garden. [14]

C’est cela qui se joue sous nos yeux à l’élection présidentielle 2024 des États-Unis.

La lutte et la défense de l’intérêt général et national contre les intérêts particuliers.

Kamala Harris aux Etats-Unis c’est la voie du chaos. Comme l’alliance entre la gauche et les milieux économiques immigrationnistes l’est en Suisse. Le combat que nous avons à mener pour défendre l’intérêt national à long terme contre le chaos est strictement le même que celui qui se déroule sous nos yeux aux États-Unis.

Michel Piccand

Novembre 2024

NOTES

[1]

https://www.forbes.com/sites/alisondurkee/2024/08/29/kamala-harris-addresses-economy-in-major-cnn-interview-heres-what-to-know-about-her-policy-agenda/

[2]

La limite de la taxation des riches.

https://manhattan.institute/article/the-limits-of-taxing-the-rich

[3]

Dépenses fédérales en bleu contre Revenus de l’impôt en rouge.

Voici les principales conséquences d’une augmentation de la dette telles qu’énoncées par le CBO, un organisme gouvernemental et non partisan rappelons-le :

- Les coûts d’emprunt dans l’ensemble de l’économie vont augmenter, réduisant l’investissement privé et ralentissant la croissance de la production économique.

- La hausse des coûts d’intérêt associés à cette dette va entraîner une hausse des paiements d’intérêts aux détenteurs étrangers de dettes américaines, diminuant ainsi le revenu international net du pays et sa richesse.

- Il va y avoir un risque élevé de crise budgétaire, c’est-à-dire une situation dans laquelle les investisseurs risquent de perdre confiance dans la capacité du gouvernement américain à assurer le service et le remboursement de sa dette, ce qui pourrait provoquer une hausse brutale des taux d’intérêt, une montée en flèche de l’inflation ou d’autres perturbations et une érosion de la confiance dans le dollar américain en tant que monnaie de réserve internationale dominante.

N.B. On comprend ainsi mieux (hors de la boutade) pour quelles raisons Vladimir Poutine a déclaré qu’il soutenait Kamala Harris. Si le dollar s’effondre en tant que monnaie de réserve internationale c’est la position hégémonique des États-Unis qui va s’effondrer.

https://www.cbo.gov/publication/59014

[4]

Donald Trump speaks, holds Q&A at The Economic Club of New York (Sept. 4, 2024)

https://www.youtube.com/watch?v=hXk2P89BVXs

[5]

De plus en plus d'Américains veulent freiner l'immigration aux États-Unis.

En jaune la proportion d’Américains qui demandent une réduction de l’immigration.

https://news.gallup.com/poll/647123/sharply-americans-curb-immigration.aspx?utm_source=alert&utm_medium=email&utm_content=morelink&utm_campaign=syndication

[6]

Les entrées illégales à la frontière mexicaine ont explosé sous Biden-Harris.

Ce graphique n’est que la pointe de l’iceberg et ne recense que les contacts (encounter/ interpellation, refoulement) des services frontières avec des immigrants illégaux, il ne voit pas ceux qui sont passés sous le radar. Entre 2020 sous l’administration Trump et décembre 2023 sous l’administration Biden/Harris ce nombre a été multiplié par 6. L’appel d’air provoqué par la politique démocrate est évident.

Graphique de campagne de Donald Trump.

Trump dans ses meetings dit souvent que ce graphique lui a sauvé la vie. Il dit que c’est en tournant la tête pour le montrer lors du meeting que sa tête a échappé à l’angle de tir du tireur qui l’a visé, que sans cela il aurait pris la balle non sur l’oreille mais en pleine tête.

[7]

Crisis by Design”: Homeland Majority Releases Report Documenting the Biden-Harris Administration’s Responsibility for Historic Border Crisis. September 18, 2024.

https://homeland.house.gov/2024/09/18/crisis-by-design-homeland-majority-releases-report-documenting-the-biden-harris-administrations-responsibility-for-historic-border-crisis/

[8]

USA. Elections. La crise frontalière. Le coût du chaos. Les Observateurs. 2.11.2024.

USA. Elections. La crise frontalière. Le coût du chaos

[9]

Ici, parce que c’est important, il faut souligner le fait que Mr Bernard Rüeger, proche du PLR, qui a beaucoup fait pour influencer l’opinion publique en Suisse romande et l’amener à accepter la libre-circulation avec l’UE, s’est présenté avec le think tank Economiesuisse comme un leader d’opinion et un expert. En 2019, lorsque Mr Rüeger a vendu à des Américains l’entreprise qu’il avait héritée il avait assuré que cette vente «  pourrait amener plus d’activités en Suisse » et que la production allait se poursuivre dans le canton de Vaud à Crissier.

4 ans plus tard la totalité de l’entreprise était délocalisée en Allemagne, dans cette Union européenne si chère à certains acteurs politiques de notre pays, et avec à la clé 52 personnes sur le carreau dans le canton de Vaud.

Et alors, on ne résiste à l’envie de demander à ces experts si c’est pour de tels résultats que le peuple suisse doit abandonner l’Etat de droit et sa souveraineté politique face à l’Union européenne ?

Plus sérieusement. L’on comprend qu’hormis l’UDC la dimension nationale de l’économie n’est en Suisse plus prise en considération dans toutes ses dimensions stratégiques par les principaux partis au pouvoir, qu’il y manque des pans entiers de la réflexion politique et économique que cela devrait engendrer.

(Bernard Rüeger: «Nous laissons une entreprise saine et prometteuse» Le Temps. 28.04.2019 abonnement https://www.letemps.ch/economie/bernard-rueger-laissons-une-entreprise-saine-prometteuse?srsltid=AfmBOorPVC7TOc9RNtFYugfMwZIULleXbKF1ALQB8fa7aSZHYL67SeMv )

https://www.rts.ch/info/regions/vaud/13820624-lentreprise-rueger-ferme-la-quasitotalite-de-son-site-de-crissier.html#:~:text=L'entreprise%20vaudoise%20R%C3%BCeger%20va,l'am%C3%A9ricain%20Ashcroft%20en%202019.

[10] Entreprise pharmaceutique Biogen : encore plus d'emplois supprimés à Baar ZG

Biogen Pharmakonzern: Noch mehr Jobs weg in Baar ZG

[11]

Le soutien de Goldman Sachs à Kamala Harris

https://washingtonreporter.news/editorial/kamala-harriss-goldman-sachs-support/

[12]

https://rapportsannuels.hospicegeneral.ch/2023/jeunesse/insertion-socioprofessionnelle-jeunes/

[13]

Extrait d’une étude en préparation sur les réformes nécessaires de notre Constitution.

X. LE TAUX DE DEPENDANCE

La seconde question économique fondamentale qui détermine la politique d’un pays c’est le taux de dépendance. Un pays comme la Suisse doit pouvoir acheter au monde ce qu’il n’a pas, mais pour cela il lui faut d’abord pouvoir produire des biens et des services à des coûts compétitifs (dimension qualité-prix compétitive) qu’il pourra revendre à d’autres pays, comme on l’a vu. Mais du point de vue de la survie interne de ses équilibres fiscaux cela suppose que le taux de dépendance (nombre de retraités par rapport au nombre d’actifs) ne soit pas trop élevé. Chacun comprend qu’une société avec 10 actifs au travail et 90 retraités ne peut pas survivre économiquement, à moins - hypothèse peu probable - que ces 10 actifs créent une telle valeur ajoutée à leur production qu’ils puissent financer les 90 retraités inactifs.

Le taux de dépendance est une donnée fondamentale de toute économie nationale. Plus le nombre de retraités par rapport aux nombres d’actifs est élevé plus le pays aura des problème pour financer le coût des retraites et les soins de ses personnes âgées. Et du point de vue de ce taux, au moment d’écrire ces lignes en 2023, les pays n’étaient pas tous égaux face à ce problème.

S’arrimer à l’Union européenne et la tenir pour principal partenaire commercial était (et est) sous cet angle et à long terme une erreur menant droit à la catastrophe, puisque à teneur des chiffres 2022 de l’OCDE, la progression des taux de dépendances dans les états-membres de l’UE se situent dans des proportions qui vont les mener droit à un effondrement partiel de leurs économies.

On ne voit en effet pas comment des pays qui vers les années 2050 vont arriver à des taux de dépendance de 60 à 70 % de retraités vont pouvoir garder les structures fiscales et économiques qui sont les leurs aujourd’hui et qui ont fait leur prospérité, on ne voit pas comment des pays qui vont atteindre 70 % de retraités pour 30 % d’actifs vont pouvoir échapper à l’appauvrissement et à des coûts croissants de fonctionnement. D’autant pour des pays de l’UE dont un de leurs principaux clients est la Chine qui elle-même a un taux de dépendance qui va doubler et se dégrader pour atteindre 48% de retraités en 2050.

En 2023 les chiffres donnaient pour 2050 un taux de dépendance de près de 60 % pour l’Allemagne et l’Autriche (4 actifs pour 6 retraités), 50 % pour la France, et jusqu’à 72 % pour l’Italie et le Portugal voir 77 % pour l’Espagne ! A titre de comparaison les taux de dépendance des USA et de la Russie se trouveront en 2050 à 40 % ce qui est le taux actuel de la France (cf. le tableau et le lien ci-dessous).

De ce point de vue le modèle économique et politique de l’UE semble voué à l’échec à l’aune des vingt-cinq ans à venir tant il accumule les facteurs d’appauvrissements, taux de retraités qui explosent, délocalisations industrielles massives, qui plus est lorsque les politiques publiques péjorent drastiquement les coûts de productions en Europe par l’accroissement constant de coûteuses contraintes réglementaires dans le domaine social et écologique, et alors qu’elle-même n’est pas autonome du point de vue énergétique, et qu’en plus elle est entrée dans une guerre qu’elle va vraisemblablement perdre et dont elle devra assumer pendant longtemps les coûts.

La Suisse ne peut et ne doit pas suivre un tel modèle.

Du point de vue des problèmes que pose l’accroissement du taux de dépendance il n’existe pas trente-six solutions. La première c’est de rééquilibrer ce taux en relevant le taux de natalité ou le taux de jeunes dans la société, la seconde c’est d’avoir une maîtrise stricte des coûts qui favorisent la naissance d’enfants et une maîtrise stricte des coûts de la vieillesse.

La Suisse par l’introduction de la libre-circulation des personnes a fait exactement l’inverse. En effet, la libre-circulation a fait exploser les coûts de l’immobilier (par lequel on entend aussi le coût du sol) qui a non seulement péjoré tous les coûts de production de l’ensemble de la société mais également les coûts de la natalité et les coûts de la vieillesse. En 2024 le coût d’entrée d’un logement dans les grandes villes représente presque 50 % du montant de survie qui est versé à un retraité, c’est totalement irresponsable au vu du taux de dépendance qui va encore continuer de s’accroitre. On va arriver à un phénomène de siphonage des caisses publiques par le montant du loyer versés aux retraités pour survivre et qui va aller finir directement dans les caisses de la rente immobilière. Chacun comprend qu’on arrive là au bout de ce qu’une corde et une économie peuvent supporter.

Michel Piccand, 04.11.2024

**

Le ratio de dépendance démographique est défini comme le nombre de personnes âgées de 65 ans et plus pour 100 personnes d’âge actif, à savoir les personnes âgées de 20 à 64 ans.

https://www.oecd-ilibrary.org/docserver/pension_glance-2018-22-fr.pdf?expires=1730580543&id=id&accname=guest&checksum=C4BDC0E0F145D9039A45040F414F31AE

[14] Elections USA. Discours de Kennedy au Madison Square Garden

https://lesobservateurs.ch/2024/10/29/elections-usa-discours-de-kennedy-au-madison-square-garden/

USA. Elections. La crise frontalière. Le coût du chaos

 

Le document publié ci-dessous a été présenté devant le Comité de surveillance et de responsabilisation de la Chambre des représentants des États-Unis le 25 septembre 2024. Il justifie en tous points la politique frontalière défendue par Donald Trump et les républicains, et montre les conséquences désastreuses de 4 ans d’administration démocrate sous le duo Biden-Harris.
On dit couramment que ce qui se passe aux États-Unis finit toujours tôt ou tard par arriver en Europe, puis en Suisse. Le lecteur lira donc avec une grande attention la description des conséquences qu’entraine l’immigration illégale aux Etats-Unis.
Le Comité de surveillance et de responsabilisation est le principal comité d'enquête de la Chambre des représentants des États-Unis. La vaste compétence et l'autorité législative du comité en font l'un des organes les plus influents et les plus puissants de la Chambre. Il a en outre la capacité d'émettre des assignations à comparaître et d’entendre toute personne.
Michel Piccand

LES CONSÉQUENCES DE L'IMMIGRATION ILLÉGALE SUR L’ACCÈS AU LOGEMENT, LES BUDGETS GOUVERNEMENTAUX ET LES TRAVAILLEURS AMÉRICAINS

Témoignage préparé de Steven A. Camarota
Directeur de la recherche du Centre d'études sur l'immigration
Pour
Le Comité de surveillance et de responsabilisation de la Chambre des représentants des États-Unis, Sous-comité sur la sécurité nationale, la frontière et les affaires étrangères
Audience intitulée : « La crise frontalière : le coût du chaos »
Mercredi 25 septembre 2024

RÉSUMÉ : Mon témoignage portera sur l'impact de l'immigration illégale sur l’accès au logement, les comptes publics et les travailleurs américains. L'arrivée de millions de personnes dans le pays par le biais de l'immigration fait grimper le coût du logement et réduit son accessibilité par rapport aux salaires dans les zones de forte immigration. Sur le plan fiscal, les immigrants illégaux sont un gouffre net – ils créent plus de coûts qu'ils ne paient d'impôts. Cela est principalement dû à leur faible niveau d'éducation moyen, ce qui se traduit par de faibles revenus moyens et de faibles paiements d'impôts. Leurs revenus et leur niveau d'éducation plus faibles font qu'une grande partie d'entre eux sont admissibles aux programmes d'aide sociale, généralement par l'intermédiaire de leurs enfants nés aux États-Unis.
L'immigration illégale augmente également l'offre de main-d'œuvre, ce qui a un impact sur les salaires et l'emploi de certains travailleurs américains, souvent les plus pauvres et les moins instruits. De plus, la disponibilité de travailleurs immigrés illégaux permet aux décideurs politiques américains d'ignorer l'augmentation depuis des décennies de la proportion d'hommes nés aux États-Unis en âge de travailler et moins instruits qui ne font pas partie de la population active – ni ne travaillent ni ne cherchent du travail. Ils ne sont pas comptés comme chômeurs parce qu'ils ne recherchent pas activement du travail.
Cette détérioration est liée à de graves pathologies sociales telles que la criminalité, la dépendance à l'aide sociale, le suicide et les overdoses de drogues. Enfin, les immigrants illégaux augmentent la taille globale de l'économie américaine, mais l'impact global sur le PIB n'est pas une mesure de leurs contributions fiscales ou des avantages économiques pour les personnes nées aux États-Unis. La quasi-totalité de l'augmentation du PIB va aux immigrants illégaux eux-mêmes sous forme de salaires.

CHIFFRES GLOBAUX
– L'augmentation actuelle de l'immigration illégale est sans précédent. Le pouvoir judiciaire de la Chambre a indiqué le mois dernier que 5,6 millions d'étrangers en situation irrégulière avaient été libérés dans le pays depuis janvier 2021. Il y a également eu 1,7 million de « fugitifs », c'est-à-dire des personnes observées en train d'entrer illégalement mais qui n’ont pas été arrêtées au cours des exercices 2021 à 2023. Les dépassements de visa ont également atteint un record au cours de l'exercice 2022.
– Le Centre d'études sur l'immigration estime provisoirement que la population d'immigrants illégaux est passée à 14 millions en 2024, soit 3,8 millions de plus qu'en janvier 2021, lorsque le président a pris ses fonctions. Cependant, les données du Bureau du recensement sur lesquelles ces données sont fondées ne reflètent peut-être pas entièrement l'afflux récent ce qui augmente le sous-dénombrement des immigrants illégaux.

LOGEMENT
– Les données du Bureau du recensement montrent que depuis janvier 2021, le nombre de ménages dirigés par des immigrants a augmenté de 2,4 millions, dont peut-être 1,4 million en raison de l'immigration illégale.
– Des recherches antérieures montrent qu'en augmentant la demande de logements, l'immigration fait grimper les coûts dans les régions où les immigrants s'établissent. Ma propre analyse indique qu'une augmentation de 5 points de pourcentage de la part des immigrants récents dans la population d'une région métropolitaine est associée à une augmentation de 12 % du loyer moyen d'un ménage né aux États-Unis, par rapport à son revenu.
Cependant, une analyse plus approfondie est nécessaire pour explorer pleinement cette relation.

IMPACT FISCAL
– L'impact fiscal négatif des immigrants illégaux – impôts payés moins prestations reçues – est principalement dû à leur niveau de scolarité moyen modeste. On estime qu'environ 69 % des immigrants illégaux adultes n'ont pas d'éducation au-delà du lycée, soit le double de la proportion de personnes nées aux États-Unis. Il en résulte des revenus moyens et des paiements d'impôts relativement faibles, ainsi qu'un recours important à l'aide sociale.
– À l'aide de l'estimation de l'impact fiscal net des immigrants par âge et niveau d'éducation par les Académies Nationales, nous estimons que la perte fiscale à vie (impôts payés moins prestations reçues) pour chaque immigrant illégal est d'environ 68’000 dollars, bien que cette estimation soit assortie de quelques réserves.
– Nous estimons que 59 % des ménages dirigés par des immigrants illégaux utilisent un ou plusieurs programmes d'aide sociale, ce qui représente environ 42 milliards de dollars de coûts. Nous estimons également que les enfants d'immigrants illégaux, qui sont pour la plupart nés aux États-Unis, ont coûté 68,1 milliards de dollars aux écoles publiques.
– Les immigrants illégaux peuvent recevoir de l'aide sociale au nom des enfants nés aux États-Unis. Des millions de personnes ont également une autorisation de travail (par exemple, le DACA et les demandeurs d'asile), ce qui leur permet de recevoir l'EITC. De plus, les enfants immigrants illégaux peuvent utiliser directement certains programmes comme WIC.
– L'utilisation élevée de l’aide sociale n'est pas causée par une réticence à travailler. En fait, les ménages dirigés par des immigrants illégaux sont plus susceptibles d'avoir un travailleur présent que les ménages nés aux États-Unis.
– Les immigrants illégaux paient des impôts. Nous estimons qu'ils ont payé près de 26 milliards de dollars en impôts sur le revenu et en charges sociales en 2019.
– Les immigrants illégaux ajoutent peut-être 321 milliards de dollars au PIB du pays, mais ce n'est pas une mesure de leurs contributions fiscales ou des avantages qu'ils créent pour les personnes nées aux États-Unis. La quasi-totalité de l'augmentation de l'activité économique va aux immigrants illégaux eux-mêmes sous forme de salaires.

MARCHÉ DU TRAVAIL
– L'idée que les immigrants illégaux ne font que les emplois que les Américains ne veulent pas est fausse. Une analyse antérieure montre que sur 474 professions civiles telles que définies par le ministère du Commerce, seules six sont majoritairement immigrantes (légales et illégales).
Ces six catégories représentent 1 % de la main-d'œuvre totale des États-Unis.
– Il n'y a pas de professions aux États-Unis dans lesquelles la majorité des travailleurs sont des immigrants illégaux.
– Bien qu'ils soient souvent au centre du débat sur l'immigration, les travailleurs agricoles représentent moins de 1 % de l'ensemble de la main-d'œuvre américaine et moins de 5 % de tous les immigrants illégaux.
– Il existe de bonnes preuves que l'immigration réduit les salaires et l'emploi de certains travailleurs nés aux États-Unis, bien qu'il soit difficile de distinguer l'impact des immigrants illégaux.
– L'immigration illégale doit être comprise dans le contexte de l’augmentation inquiétante depuis des décennies de la proportion d'hommes moins instruits nés aux États-Unis qui ne sont pas dans la vie active et qui coïncide avec l'augmentation rapide de l'immigration depuis les années 1960.
– Par exemple, 4 % des hommes nés aux États-Unis (25 à 54 ans) avec seulement un diplôme d'études secondaires ou moins n'étaient pas sur le marché du travail en 1960 – ni ne travaillaient ni ne cherchaient du travail. En 2000, ce nombre était de 13 %, et en 2024, il est de 18 %.
– La concurrence pour l'emploi avec les immigrants, y compris les immigrants illégaux, n'est pas la seule raison de ce déclin. Cependant, l'immigration, y compris la tolérance de l'immigration illégale à grande échelle, a permis à la société d'ignorer ce déclin et les pathologies sociales qui l'accompagnent telles que la consommation de drogues, la criminalité, le suicide et l'aliénation sociale et politique.

INTRODUCTION
Le Congrès a fixé des limites à l'immigration légale et a alloué des fonds pour faire respecter ces limites pour de bonnes raisons. Le fait de permettre une immigration illégale généralisée soulève de profondes préoccupations sur une foule de questions, de la sécurité publique et nationale à la primauté du droit. Bien que ces impacts soient tous importants, mon témoignage se concentrera sur trois domaines clés : le logement, les coûts fiscaux et le marché du travail. Avant d'explorer ces trois domaines, j'aborderai d'abord l'ampleur de la crise frontalière en cours et la croissance spectaculaire de la population d'immigrants illégaux qui en résulte. J'utilise les termes « immigrant » et « né à l'étranger » de façon interchangeable tout au long de ce témoignage. 1
Les personnes nées à l'étranger, telles que définies par le Bureau du recensement, comprennent toutes les personnes qui n'étaient pas des citoyens américains à la naissance – principalement les citoyens naturalisés, les résidents permanents légaux, les visiteurs temporaires à long terme et les immigrants illégaux.

L’AUGMENTATION ACTUELLE
RENCONTRES FRONTALIÈRES ET ÉTRANGERS LIBÉRÉS.
De janvier 2021 à août 2024, il y a eu 10,4 millions de « rencontres » à toutes les frontières des États-Unis. 2 Il n'y a jamais eu autant de rencontres sur une si courte période de temps, de ce que l'on appelait par le passé des « appréhensions », bien qu'il existe quelques différences entre les deux termes. Le nombre de rencontres est révélateur de l'ampleur de la crise en cours, mais il ne rend pas compte du nombre de nouveaux immigrants illégaux, car les rencontres peuvent représenter plusieurs tentatives d'entrée au pays par la même personne. En plus des rencontres, l'estimation la plus récente du nombre d'immigrants illégaux relâchés dans le pays au cours de cette période provient de la commission judiciaire de la Chambre des représentants, qui a rapporté le mois dernier qu'« en moins de quatre ans, l'administration Biden-Harris a libéré aux États-Unis plus de 5,6 millions d'étrangers illégaux ». 3 La décision de libérer ces étrangers ou de les faire venir par avion dans le cadre du programme CHNV représente un nouvel ajout à la population d'immigrants illégaux.
Bon nombre de ces personnes libérées sont des libérés conditionnels, elles ont des demandes d'asile en instance ou ont été libérées sur leur propre engagement. Beaucoup de ces personnes ont reçu une autorisation de travail. Cependant, ils restent des étrangers interdits de territoire qui n'ont pas été officiellement admis aux États-Unis et qui sont susceptibles d'être expulsés en vertu de la loi sur l'immigration et la nationalité.
FUGITIFS. En plus de ceux qui sont relâchés à l'intérieur du pays, il y a ce que l'on appelle les « fugitifs », c'est-à-dire « le nombre de sujets qui, après avoir fait une entrée illégale, ne sont pas refoulés ou appréhendés ». Avant la Covid-19, le nombre était en moyenne d'environ 128’000, et il était d'environ 137’000 en 2020. Au cours de l'exercice 2021, le DHS a indiqué que ce nombre avait plus que doublé pour atteindre 391’000. 4 Le DHS n'a pas publié de chiffres plus récents depuis 2021. Cependant, les comptes rendus des médias, basés sur une demande de la loi sur la liberté de l'information, montrent 606’131 fugitifs au cours de l'exercice 2022 et 670’674 au cours de l'exercice 2023. 5 Alors que certaines évasions au cours de l'exercice 2021 ont eu lieu d'octobre à décembre 2020, avant que le président Biden n'entre en fonction, il semble certain qu'à partir de janvier 2021, lorsque le président Biden a pris ses fonctions, et jusqu’à la fin de l'exercice 2023, il y a eu de 1,6 à 1,7 million d'évasions.
Sur une base annuelle, le nombre de personnes ayant fui au cours des exercices 2022 et 2023 est plus de 4 fois supérieur à la moyenne des trois premières années de l'administration Trump avant que l'immigration ne diminue temporairement pendant la Covid-19. Ces chiffres n'incluent pas tous ceux qui réussissent à échapper à la patrouille frontalière sans être vus, ce qui peut être d'une ampleur similaire à celle des fugitifs, ajoutant ainsi beaucoup plus de nouveaux immigrants illégaux à ces totaux.

DÉPASSEMENT DE LA DURÉE DE SÉJOUR DU VISA. Un nombre important de nouveaux immigrants illégaux, et peut-être une majorité avant l'augmentation actuelle aux frontières, ont été admis légalement en vertu d'un visa temporaire ou d'un programme d'exemption de visa, puis n'ont pas quitté le pays à l'expiration du délai. Le DHS pour l'exercice 2022 a montré que 850’000 visiteurs étrangers ont dépassé la durée de séjour cette année-là. Le taux total de dépassement de la durée de séjour autorisée pour 2022 était de 3,67 %, soit plus du double du taux des dernières années. Bien sûr, toutes ces personnes ne restent pas à long terme, et il y a toujours un certain nombre de personnes qui quittent le pays mais dont le départ n'a pas été correctement enregistré. 6 Pour des raisons inexpliquées, l'administration n'a pas publié de nouveaux chiffres sur les dépassements de séjour. Pourtant, pour autant que nous puissions le dire de 2022, le niveau actuel de dépassement des séjours est plus élevé qu'avant la Covid-19, ce qui ajoute encore à la population illégale. 7

CE QUE MONTRENT LES DONNÉES MENSUELLES DU RECENSEMENT.
La plus grande enquête du Bureau du recensement qui saisit la population née à l'étranger est l'American Community Survey (ACS), qui est publiée chaque année et reflète la population en juillet de chaque année. L'ACS le plus récent disponible date de 2023, il est donc déjà obsolète de plus d'un an.
De plus, pour des raisons qui ne sont pas tout à fait claires, l'ACS produit des estimations des personnes nées à l'étranger qui sont nettement inférieures à celles des autres enquêtes du Bureau du recensement. 8
L'enquête mensuelle sur la population actuelle (CPS), que le Bureau du recensement recueille pour le Bureau of Labor Statistics, est publiée peu de temps après sa collecte recueillie chaque mois, et fournit des informations beaucoup plus récentes que l'ACS. De plus, la CPS montre un nombre nettement plus élevé de personnes nées à l'étranger en 2022 et 2023 que l'ACS, qui est plus en relation avec ce que nous savons de l'ampleur de la nouvelle immigration depuis le début de la crise frontalière. La CPS fournit également des estimations de la population immigrante jusqu'en août 2024.

Figure 1. Il y a des variations dans les données, mais depuis l’élection du Président Biden, la croissance des personnes nées à l’étranger a été sans précédent.

La figure 1 montre les résultats jusqu'en août 2024 sur la taille de la population totale. L'augmentation post-Covid depuis janvier 2021 est de 6,6 millions. Compte tenu du nombre de personnes libérées dans le pays, des voies de passage et des dépassements de visa mentionnés ci-dessus, la croissance du nombre de personnes nées à l'étranger indiquée dans le graphique semble encore faible. Tout aussi important, la croissance récente représente une augmentation nette. Le nombre de nouvelles arrivées est nettement plus important, mais il a été compensé par l'émigration (y compris les expulsions), la mortalité naturelle parmi la population existante née à l'étranger et, dans le cas spécifique des immigrants illégaux, les légalisations (par exemple, les demandeurs d'asile acceptés ou le mariage avec un Américain).

Figure 2 Estimation de la population immigrante illégale 2021 à 2024 (en millions)

ESTIMATION DE LA POPULATION ILLÉGALE.
Notre meilleure estimation, basée sur le CPS, est que la population d'immigrants illégaux au cours des trois premiers mois de 2021 était de 10 millions, et qu'elle est passée à 11,2 millions en 2022. Nous estimons provisoirement qu'au début de 2023, elle avait encore augmenté pour atteindre 12,6 millions et qu'en 2024, elle était de 14 millions en 2024.9 Il est très peu probable que la population illégale ait jamais augmenté aussi rapidement auparavant.10 Malheureusement, toutes les données administratives sur l'immigration légale ne sont pas disponibles pour estimer pleinement la population d'immigrants illégaux en 2023 et 2024 ; de plus, il existe d'autres zones d'incertitude concernant nos estimations. 11 Néanmoins, compte tenu du nombre de personnes libérées par l'administration, des évadés et des dépassements de visa, l'estimation est probablement prudente.

IMPACT SUR LE LOGEMENT
L'augmentation spectaculaire de l'immigration au cours des dernières années doit avoir des répercussions sur le coût du logement. Cela est d'autant plus vrai que l'augmentation est concentrée dans certaines parties du pays. Comme nous l'avons déjà vu, la population étrangère totale a augmenté de 6,6 millions de janvier 2021 à août de cette année. De plus, au cours de cette période, le nombre de ménages dirigés par des immigrants a augmenté de 2,4 millions. 12 Cette augmentation de la population et des ménages représente une augmentation significative de la demande de logements dans de nombreuses localités. Nos estimations précédentes indiquaient qu'environ 60 % de la croissance du nombre de personnes nées à l'étranger provenait de l'immigration illégale. L'immigration clandestine augmente considérablement la demande de logements, en particulier de biens locatifs. Parmi les ménages dirigés par un immigrant arrivés entre janvier 2022 et août 2024, 89,5 % ont répondu qu'ils étaient locataires.13 L'ajout d'un très grand nombre de personnes au pays doit avoir un impact significatif sur les prix des logements en augmentant la demande de propriétés locatives. Au cours des deux dernières années, les médias ont publié de nombreux articles sur l'augmentation du coût du logement. Le Bureau du recensement rapporte que l'augmentation des loyers en 2023 a été de loin la plus importante de la dernière décennie.14 Cela est certainement cohérent avec la possibilité que l'immigration, y compris l'immigration illégale, ait considérablement augmenté les prix des logements dans les zones de fort établissement d'immigrants.

RECHERCHES ANTÉRIEURES SUR L'IMMIGRATION ET LE LOGEMENT.
Des éditorialistes ont fait valoir que la récente augmentation de l'immigration rend le logement moins abordable.15 Il y a certainement des recherches antérieures montrant que l'immigration fait grimper les coûts du logement. Dans une étude de 2007, Albert Saiz a constaté qu'« un afflux d'immigration égal à 1 % de la population d'une ville est associé à une augmentation des loyers moyens et de la valeur des logements d'environ 1 % ». 16 Cela suggère que l'immigration a un impact très important sur les prix des logements dans certaines régions du pays. Une étude réalisée en 2017 par Mussa, Nwaogu et Pozo a également révélé que l'afflux d'immigrants dans une région métropolitaine fait grimper les loyers et les prix des logements.17 Des études qui ont cherché une relation entre l'immigration et les prix des logements à l'échelle internationale l'ont également trouvé. Dans les pays d'accueil des immigrants, soit l'Australie et le Canada, les recherches indiquent que l'immigration augmente les prix des logements.18 En examinant 21 pays différents de 2007 à 2014, une autre étude a également révélé que l'arrivée d'immigrants augmente considérablement les coûts du logement. 19

IMMIGRATION ET ABORDABILITÉ DES LOYERS.
L'immigration a probablement un impact complexe sur le marché du logement. Par exemple, en plus d'augmenter la demande de logements, il peut également réduire les coûts de construction en réduisant les salaires dans l'industrie de la construction. D'autre part, cela peut avoir un impact indirect sur l'abordabilité en réduisant les salaires, ce qui rend le logement relativement plus coûteux. La figure 3 montre un nuage de points de la part des immigrants récents (arrivés en 2010 ou après) dans les régions statistiques métropolitaines (MSA) en 2022 et du pourcentage des ménages dirigés par des personnes nées aux États-Unis qui consacrent des dépenses en loyer. L'analyse montre une forte relation positive. Pour chaque augmentation d'un point de pourcentage de la part des immigrants récents dans la population d'une ville, les ménages nés aux États-Unis ont dépensé ***0,37 point de pourcentage de plus de leur revenu en loyer. Ces résultats impliquent que si la part des immigrants récents dans la population d'une région métropolitaine augmentait de 5 points de pourcentage, le ménage moyen dirigé par une personne née aux États-Unis dans ces villes connaîtrait une augmentation de 12 % de son loyer par rapport à son revenu.

 

Figure 3 Relation entre le pourcentage de population composée de récents immigrants dans les régions statistiques métropolitaines (MSA) et la part du revenu consacré au loyer par les ménages nés aux Etats-Unis.

Bien sûr, il ne s'agit que d'une simple corrélation et n'inclut pas les propriétaires. Une analyse beaucoup plus détaillée serait nécessaire pour confirmer cette relation. Mais ces résultats sont cohérents avec la littérature antérieure et soutiennent l'idée que l'immigration en général réduit l'abordabilité du logement pour les locataires nés aux États-Unis. Il est donc raisonnable de supposer que l'afflux récent d'immigrants contribue à la part croissante d'Américains qui ont du mal à se loger dans de nombreuses zones d'immigration intense.

IMPACT FISCAL DE L'IMMIGRATION ILLÉGALE

Malheureusement, il n'y a pas assez de recul encore pour estimer tous les effets budgétaires de l'afflux migratoire récent. De plus, les gouvernements des États et les administrations locales n'ont pas fourni beaucoup d'informations détaillées sur les coûts de gestion de l'afflux récent. Mais d'après les déclarations et certaines informations accessibles au public, nous savons que de nombreuses juridictions aux États-Unis ont du mal à assumer le coût de la prestation de services aux nouveaux immigrants illégaux. En plus des coûts immédiats de l'augmentation migratoire frontalières, il y a des recherches sur l'impact fiscal des immigrants, et même des tentatives pour mesurer l'impact spécifique des immigrants illégaux sur les deniers publics.

AUGMENTATION ACTUELLE ET COÛTS POUR LES COMMUNAUTÉS LOCALES. La ville de New York indique qu'elle a dépensé ou prévoit de dépenser 12 milliards de dollars au cours des trois prochaines années pour le logement, la nourriture, les soins de santé et d'autres services pour les immigrants illégaux récemment arrivés.20 Afin de trouver l'argent nécessaire pour couvrir ces nouveaux coûts, la ville prévoit de réduire le budget de 5 % dans une gamme de services, y compris le traitement des eaux usées, l'éducation publique et le service de police.21 C'est un exemple de la perte fiscale due à l'immigration illégale entraînant moins de services ou des impôts plus élevés pour les citoyens américains. Le coût estimé de l'hébergement des immigrants illégaux récemment arrivés à Chicago en 2023 a été estimé à 361 millions de dollars.22 D'ici la fin de l'exercice 2023, le district de Columbia s'attendait à avoir dépensé 36,4 millions de dollars pour divers services destinés aux immigrants illégaux.23 Le maire de Denver, Mike Johnston, a déclaré que la ville dépensera probablement 180 millions de dollars en 2024 pour l'afflux illégal, soit plus du triple de ce qu'elle dépense pour les sans-abri.24 Un rapport de l'État du Massachusetts en décembre de l'année dernière montre que l'État a dépensé ou prévoit de dépenser plus de 2 milliards de dollars jusqu'à l'exercice 2025 pour des refuges et d'autres services pour les immigrants illégaux.25 D'autres localités telles qu'El Paso, Los Angeles et Philadelphie ont toutes du mal à fournir des services aux immigrants illégaux nouvellement arrivés.

LE NIVEAU D'ÉDUCATION DES IMMIGRANTS ILLÉGAUX. Le niveau d'éducation est un facteur clé lorsqu'on examine l'effet des immigrants illégaux sur les caisses publiques, car il détermine le type d'emplois qu'ils occupent généralement et les revenus qui en résultent. Le revenu compte énormément parce qu'il affecte à la fois les paiements d'impôts et l'éligibilité aux programmes gouvernementaux sous condition de ressources. D'après les estimations moyennes du Migration Policy Institute (MPI) et du Center for Migration Studies (CMS), 43 % des immigrants illégaux n'ont pas de diplôme d'études secondaires, 25 % n'ont qu'un diplôme d'études secondaires, 13 % ont fait des études universitaires et 18 % ont au moins un bachelor.26 Sur la base de la citoyenneté des personnes rencontrées à la frontière et des données du Bureau du recensement, les nouveaux immigrants illégaux qui s'installent actuellement aux États-Unis à la suite de la crise frontalière actuelle ont probablement aussi un niveau d'éducation modeste, bien que nous ne puissions pas l'affirmer avec certitude 27.

LE DÉFI DE L'ESTIMATION DES EFFETS BUDGÉTAIRES. Le calcul de l'impact fiscal actuel de l'immigration nécessite de nombreuses décisions sur la façon de répartir les différents coûts. Plus difficiles encore sont les estimations financières à long terme, qui nécessitent de formuler des hypothèses sur l'état de l'économie et des finances publiques à long terme. Les résultats de toute analyse varieront évidemment en fonction des hypothèses.

L'ÉTUDE FISCALE 2017 DES ACADÉMIES NATIONALES. L'une des études les plus larges et les plus importantes sur l'impact fiscal des immigrants a été une étude réalisée en 2017 par les Académies nationales des sciences, de l'ingénierie et de la médecine, qui a projeté l'impact fiscal à vie (impôts payés moins services utilisés) des immigrants selon le niveau de scolarité. Ces estimations sont exprimées en valeur actualisée nette (VAN).28 L'étude de 2017 des Académies ne fait pas état d'estimations distinctes pour les immigrants illégaux et légaux. Il s'agit plutôt d'estimer les paiements d'impôt et les dépenses par immigrants en se fondant principalement sur le supplément social et économique annuel de la CPS, qui comprend les immigrants légaux et illégaux. Les projections financières de l'étude comprennent huit scénarios différents, fondés sur différentes hypothèses concernant des éléments tels que les dépenses futures et les taux d'imposition. L'étude de 2017 n'identifie pas quel scénario est le plus probable.

IMPACT FISCAL NET DES IMMIGRANTS ILLÉGAUX. Nous pouvons utiliser les estimations des Académies pour avoir une idée raisonnable de l'impact fiscal des immigrants illégaux. Dans une analyse de 2017, j'ai fait la moyenne des résultats des huit scénarios fiscaux des Académies pour obtenir une estimation pour chaque catégorie d'éducation. J’ai suivi la même approche dans le tableau ci-dessous.29 Il montre ces estimations fiscales et prend une moyenne pondérée du niveau d'éducation des immigrants illégaux déclaré par le MPI et le CMS, puis ajuste les chiffres des Académies nationales pour tenir compte de l'inflation et de la réglementation, et produit une VAN (valeur actualisée nette) à vie négative de l'immigrant illégal moyen de 68’390 dollars de 2023.30
Si nous utilisons l'estimation du CBO selon laquelle l'augmentation actuelle à la frontières ajoutera 8,7 millions de personnes au pays, dont la grande majorité seront ici illégalement, alors cela impliquera en raison de cette augmentation une perte fiscale nette de 595 milliards de dollars au cours de la vie de ces immigrants illégaux. 31 Une nouvelle étude du Manhattan Institute conclut également que le niveau d'éducation est la clé pour comprendre l'impact fiscal des immigrants. L'auteur de cette étude constate un impact négatif encore plus important que ce que j'estime, concluant que « la crise frontalière  coûtera environ 1150 milliards de dollars au cours de la vie des nouveaux immigrants illégaux ». 32
Nos estimations sont assorties de mises en garde. Premièrement, les estimations des Académies concernent tous les immigrants ; bien que nous incluions un ajustement pour tenir compte de cette question.33 De plus, la situation budgétaire à long terme du pays s'est considérablement détériorée depuis 2012, l'année de référence utilisée par les académies pour leur estimation.34 Cela signifie que l'impact fiscal des personnes ayant un faible niveau d'éducation, ainsi que du contribuable moyen, est devenu encore plus négatif.

Impact fiscal à vie d'un immigrant illégal selon le niveau d'éducation.

PROGRAMMES D'AIDE SOCIALE. Nous pouvons mieux comprendre pourquoi les immigrants illégaux créent des coûts fiscaux importants en examinant le système d'aide sociale. Dans une étude publiée en décembre 2023, ma collègue Karen Zeigler et moi avons examiné l'utilisation de l'aide sociale dans l'Enquête sur le revenu et la participation aux programmes (SIPP) de 2022. Les programmes inclus dans notre analyse sont les suivants : Crédit d'impôt sur le revenu gagné (EITC) ; Supplément de revenu de sécurité (SSI) ; Aide temporaire aux familles nécessiteuses (TANF) ; déjeuner et petit-déjeuner scolaires gratuits ou à prix réduit (repas scolaires) ; le programme de nutrition pour les femmes, les nourrissons et les enfants (WIC) ; le programme d'assistance nutritionnelle supplémentaire (SNAP), également appelé coupons alimentaires ; Medicaid; logements subventionnés et sociaux.
L'utilisation de ces programmes est un indicateur important de l'impact fiscal, car non seulement les programmes eux-mêmes sont coûteux, mais ceux qui les reçoivent paient généralement peu ou pas d'impôt sur le revenu fédéral ou étatique. Pour identifier les immigrants illégaux dans le SIPP, nous utilisons les caractéristiques autodéclarées des immigrants pour attribuer aux personnes nées à l'étranger des probabilités qui créent une population représentative d'immigrants illégaux 35.

UTILISATION DE L'AIDE SOCIALE PAR LES IMMIGRANTS ILLÉGAUX. La figure 4 présente nos estimations tirées de notre analyse de l'Enquête sur le revenu et la participation aux programmes de 2022. Nous estimons que 59,4 % des ménages d'immigrants illégaux utilisent un ou plusieurs programmes d'aide sociale. Par rapport aux ménages nés aux États-Unis, les ménages d’illégaux utilisent tous les programmes à des taux statistiquement plus élevés, à l'exception du SSI, du TANF et du logement. Les immigrants illégaux ont une utilisation particulièrement élevée de l'argent liquide (principalement l'EITC), des programmes alimentaires et de Medicaid.

 

Figure 4 Utilisation de l'aide sociale en fonction du statut juridique du chef de famille.

COMMENT LE RECOURS À L'AIDE SOCIALE DES IMMIGRANTS ILLÉGAUX PEUT-IL ÊTRE SI ÉLEVÉ ? Le recours élevé à l'aide sociale par les ménages dirigés par des immigrants illégaux est dû à plusieurs facteurs. Tout d'abord, plus de la moitié de tous les ménages d'immigrants illégaux ont au moins un enfant né aux États-Unis au nom duquel ils peuvent recevoir des prestations.36 Deuxièmement, de nombreux États offrent Medicaid directement aux immigrants illégaux.37 Troisièmement, six États offrent également des prestations SNAP aux immigrants illégaux dans des circonstances limitées.38 Quatrièmement, les enfants des immigrants illégaux ont la même éligibilité que les citoyens au déjeuner/petit-déjeuner scolaire gratuit et subventionné et au WIC en vertu de la loi fédérale.39 Cinquièmement, plusieurs millions d'immigrants illégaux ont une autorisation de travail qui fournit un numéro de sécurité sociale et une éligibilité à l'EITC. Cela inclut ceux qui bénéficient d'un DACA ou d'un TPS, ainsi que de nombreux demandeurs d'asile et ceux qui ont obtenu la suspension de l'expulsion ou refusent de partir.40 Tous ces facteurs, associés à la grande proportion d'immigrants illégaux ayant un niveau d'éducation modeste et aux faibles revenus qui en résultent, signifient que beaucoup sont éligibles à l'aide sociale. Enfin, il y a une importante bureaucratie de l'aide sociale dont le travail consiste à aider les personnes admissibles aux programmes à s'y retrouver.
Pour toutes les raisons énumérées ci-dessus, l'interdiction faite aux immigrants illégaux d'utiliser directement la plupart des programmes d'aide sociale n'a que des effets modestes, et il est peu probable que la modification de ces restrictions fasse une grande différence. Si nous voulons réduire les coûts associés à l'utilisation par les immigrants illégaux de programmes fondés sur les ressources, nous devons appliquer la loi et réduire le nombre d'immigrants illégaux dans le pays. S'ils sont autorisés à rester, les coûts de l'aide sociale le resteront également.

UNE ESTIMATION APPROXIMATIVE DU COÛT DE L’AIDE SOCIALE. Le SIPP est beaucoup plus efficace pour mesurer la proportion de la population qui a accès aux programmes que pour estimer la valeur monétaire de ce qu'ils reçoivent, même si pour certains programmes, il ne rend pas compte de la valeur des prestations. Cependant, nous pouvons estimer les coûts créés par les ménages d'immigrants illégaux pour les huit programmes que nous avons examinés dans l'étude sur l'aide sociale dont il a été question ci-dessus. Les dépenses fédérales pour ces programmes s'élèvent à 817 milliards de dollars. 41 Les États ont dépensé 226 milliards de dollars supplémentaires pour Medicaid.42 L'examen de la part des bénéficiaires dans les ménages d'immigrants illégaux indique qu'ils représentent 4 % du coût des programmes énumérés ci-dessus. Cela signifie que les immigrants illégaux ont reçu environ 42 milliards de dollars de ces programmes en 2021. Il ne s'agit que d'une estimation approximative, car nous n'avons pas de coûts détaillés pour chaque programme par ménage.43 Tout aussi important, le SIPP comporte un sous-dénombrement important des immigrants illégaux, de sorte que le nombre de ménages d'immigrants illégaux utilisant l'aide sociale est sous-déclaré dans l'enquête. Ce sous-dénombrement est plus important que le sous-dénombrement dans d'autres enquêtes du Bureau du recensement telles que le CPS et l'ACS.

ENSEIGNEMENT PUBLIC. L'école publique est l'un des domaines dans lesquels l'immigration illégale a le plus d'impact. Sur la base de l'ACS de 2014, Pew Research a estimé qu'il y avait 725 000 immigrants illégaux inscrits dans les écoles publiques et 3,2 millions d'enfants supplémentaires d'immigrants illégaux nés aux États-Unis et scolarisés.44 À l'aide de l'ACS de 2019, nous avons tenté de mettre à jour leur estimation et avons constaté qu'il y avait à nouveau environ 4 millions d'enfants d'immigrants illégaux dans les écoles du pays. Le Centre national des statistiques de l'éducation rapporte qu'au cours de l'année scolaire 2019-2020, les dépenses moyennes par élève étaient de 17'013 dollars. 45 L'application des estimations ci-dessus signifierait que l'immigration illégale coûterait aux écoles 68,1 milliards de dollars par an – avant la flambée migratoire actuelle. En d'autres termes, chaque tranche de 100’000 élèves supplémentaires ajoutés aux écoles par la crise frontalière coûtera 1,7 milliard de dollars par année. Cette estimation est prudente parce qu'elle ne tient pas compte des coûts supérieurs à la moyenne pour l'apprentissage de rattrapage et les services linguistiques dont de nombreux enfants d'immigrants illégaux ont besoin. Il ne tient pas compte non plus du fait qu'une grande partie des immigrants illégaux résident dans des États qui dépensent nettement plus que la moyenne nationale pour l'éducation.

LE COÛT DES NON-ASSURÉS. Un autre domaine où les immigrants illégaux créent des coûts importants est le système de santé du pays, en particulier ses salles d'urgence. Comme nous l'avons déjà vu, les ménages d'immigrants illégaux font un usage intensif de Medicaid, généralement en raison de leurs enfants nés aux États-Unis. En plus de Medicaid, environ un cinquième de tous ceux qui n'avaient pas d'assurance maladie aux États-Unis, avant la crise frontalière actuelle, étaient des immigrants illégaux. Le MPI Migration Policy Institute a estimé que 53 % des immigrants illégaux en 2019 n'avaient pas d'assurance maladie, soit 5,83 millions.46 Cela équivaut à 22 % du total des non-assurés, bien que l'estimation du Bureau du recensement des non-assurés ne soit pas ajustée pour tenir compte du sous-dénombrement de la même manière que l'estimation ajustée des immigrants illégaux du MPI.47 Les dépenses publiques (fédérales, étatiques et locales) pour les non-assurés s'élèvent à 33,6 milliards de dollars par an.48 Si les immigrants illégaux représentent environ un cinquième des dépenses gouvernementales pour les non-assurés, cela équivaudrait à près de 7,5 milliards de dollars par an. Cependant, selon l'enquête sur les dépenses médicales, les immigrants en général ont tendance à consommer un peu moins de soins de santé que les personnes nées aux États-Unis, principalement parce qu'ils sont relativement jeunes. Ainsi, les dépenses des contribuables pour les immigrants illégaux non assurés s'élèvent probablement à moins de 7 milliards de dollars chaque année. D'autre part, cette estimation n'inclut pas les enfants mineurs d'immigrants illégaux nés aux États-Unis, dont un pourcentage important n'est pas non plus assuré.

EFFET SUR LES FORCES DE TRAVAIL

LE NIVEAU D'ÉDUCATION DES IMMIGRANTS ILLÉGAUX. Tout comme pour l'impact fiscal, le niveau d'éducation est également un facteur clé lorsque l'on considère l'impact des immigrants illégaux sur la main-d'œuvre, car il détermine le type d'emplois qu'ils occupent habituellement. Comme nous l'avons déjà vu, toutes les recherches antérieures indiquent que l'écrasante majorité des immigrants illégaux ont un niveau d'éducation modeste. Sur la base de la citoyenneté des personnes rencontrées à la frontière et des données du Bureau du recensement, il semble probable que les nouveaux immigrants illégaux qui sont arrivés pendant la vague actuelle ont également des niveaux d'éducation tout aussi modestes. Bien que certains immigrants illégaux soient bien éduqués, leur principal impact sur le marché du travail est d'augmenter l'offre de travailleurs n'ayant pas plus qu'un certificat d'études secondaires.

IMMIGRANTS ILLÉGAUX PAR PROFESSION. Si l'on met de côté l'ampleur du sous-dénombrement des données du Bureau du recensement, il y a probablement maintenant au moins 9 millions d’immigrants illégaux dans la main-d'œuvre américaine.49 En raison de leur niveau d'éducation, ils sont fortement concentrés dans des emplois moins qualifiés et moins bien rémunérés tels que la main-d'œuvre de la construction, le nettoyage et l'entretien des bâtiments, la restauration et la préparation, l'entretien des terrains, la vente au détail et la transformation des aliments. Dans un rapport de 2018 du Center for Immigration Studies, nous avons estimé la part de travailleurs illégaux dans les 474 professions telles que définies par le ministère de l'Immigration à l'aide des données du Bureau du recensement.50 Nous avons constaté que seulement six étaient majoritairement occupées par des immigrants (légaux et illégaux). Ces six professions ne représentent que 1 % du total du personnel américain. Peut-être plus important encore, il n'y a pas de professions aux États-Unis dans lesquelles la majorité des travailleurs sont des immigrants illégaux. Même dans les deux douzaines de professions où les immigrants illégaux représentent 15 % ou plus des travailleurs, il y a encore 5,7 millions d'Américains nés aux États-Unis et 2,2 millions d'immigrants légaux employés.
L'idée que les immigrants illégaux ne prennent que des emplois dont les Américains ne veulent pas est tout simplement fausse. Il est vrai que la plupart des Américains ne sont pas confrontés à une concurrence importante de la part des immigrants illégaux, parce qu'ils ont tendance à avoir plus d'années de scolarité ou qu'ils travaillent dans le secteur public, où il y a relativement peu d'immigrants illégaux. Mais des millions d'Américains sont en concurrence avec eux pour les emplois. Ceux qui font face à la concurrence des immigrants illégaux ont tendance à être employés dans des emplois à bas salaire et font partie des Américains les moins éduqués – nés aux États-Unis et immigrants légaux.

Les dix professions dans lesquelles les immigrants illégaux ont la plus forte proportion.

MAIN-D'ŒUVRE AGRICOLE. Le besoin de main-d'œuvre agricole domine souvent le débat sur les travailleurs immigrés illégaux. Beaucoup de gens supposent à tort que la plupart des immigrants illégaux travaillent dans l’agriculture, mais ce n'est plus le cas depuis de nombreuses décennies. En fait, seulement environ 1 % de l'ensemble de la main-d'œuvre américaine est employée dans l'agriculture, il est donc impossible pour les travailleurs agricoles de représenter une grande partie de tous les travailleurs immigrés illégaux. Dans le rapport susmentionné de 2018 du Centre d'études sur l'immigration, rédigé par moi-même et deux collègues, nous avons estimé que seulement 4 % de tous les étrangers illégaux de la population active étaient employés dans l'agriculture. Pew Research estime un pourcentage similaire.51 Bien que les immigrants illégaux représentent une part importante des travailleurs de ce petit secteur, seule une infime proportion de tous les immigrants illégaux sont des travailleurs agricoles. La grande majorité de ceux qui travaillent dans les services, la construction et d'autres secteurs mentionnés ci-dessus sont des immigrants nés aux États-Unis ou des immigrants légaux.

PREUVE QUE L'IMMIGRATION RÉDUIT LES SALAIRES. Malgré les affirmations contraires, il existe des preuves claires que l'immigration réduit les salaires et l'emploi de certains travailleurs nés aux États-Unis, bien qu'il soit difficile de distinguer l'impact de l'immigration illégale en particulier. Dans son rapport magistral de 2017, les Académies nationales des sciences, de l'ingénierie et de la médecine ont examiné les recherches sur les effets de l'immigration sur le marché du travail américain et ont cité de nombreuses études universitaires montrant des impacts salariaux négatifs de l'immigration, en particulier sur les moins instruits.52 Un examen de plus de 50 études de 2019 par l'économiste Anthony Edo a adopté une perspective plus internationale et est à nouveau arrivé à la même conclusion. Edo souligne que l'immigration peu qualifiée a tendance à faire des natifs peu qualifiés les « perdants » et des natifs hautement qualifiés les « gagnants », avec une augmentation des inégalités comme l'une des conséquences.53 Bien sûr, des salaires plus bas pour certains Américains peuvent augmenter les opportunités économiques pour d'autres travailleurs, et cela peut également augmenter les bénéfices pour les entreprises et faire baisser les prix pour les consommateurs. Mais il n'y a pas de repas gratuit ; ces avantages exigent que certains Américains, généralement au bas de la population active, soient perdants.

LE RALENTISSEMENT MIGRATOIRE DE TRUMP PEUT AVOIR AIDÉ LES TRAVAILLEURS. Un rapport de Karen Zeigler et de moi-même publié l'année dernière a révélé que le nombre de nouveaux immigrants (légaux et illégaux) était en moyenne de 1,38 million de 2017 à 2019, contre 1,62 million en 2015 et 1,75 million en 2016. Une partie de cette baisse semble avoir été une réduction de l'immigration illégale. Nous avons également constaté que ce ralentissement a coïncidé avec une augmentation de 3,2 % (corrigée de l'inflation) des salaires hebdomadaires médians des travailleurs nés aux États-Unis sans bachelor, contrairement aux légères baisses enregistrées au cours des quatre années précédentes. La participation au marché du travail a également augmenté pendant le ralentissement de l'immigration, beaucoup plus qu'elle ne l'a fait dans les années précédant l'administration Trump.54 Une étude publiée dans Economic Review révèle quelque chose de similaire. Il montre que le ralentissement de l'immigration pendant la présidence de Trump a coïncidé avec une augmentation des offres d'emploi dans les régions où les immigrants s'établissaient traditionnellement par rapport aux zones à faible immigration. De plus, les salaires annoncés ont augmenté beaucoup plus dans les régions qui étaient devenues plus dépendantes de l'immigration que dans les régions à faible immigration. Cela soutient l'idée que le ralentissement migratoire sous l'administration Trump a aidé les travailleurs nés aux États-Unis.55

PARTICIPATION AU MARCHÉ DU TRAVAIL. L'un des arguments en faveur de l'immigration, y compris la tolérance de l'immigration illégale, est que le faible taux de chômage signifie qu'il n'y a pas assez de travailleurs. Mais cela ne tient pas compte de l'énorme augmentation de la proportion de personnes nées aux États-Unis qui sont en âge de travailler mais qui ne font pas partie de la population active. Ils ne se présentent pas au chômage parce qu'ils ne cherchent pas activement du travail. Parfois, cette question est examinée sous l'angle du « taux de participation au marché du travail », c'est-à-dire la proportion de personnes en âge de travailler qui travaillent ou qui cherchent du travail. Dans la discussion qui suit, j'indique l'inverse de ce nombre, c'est-à-dire la proportion de personnes en âge de travailler qui ne font pas partie de la population active.

DÉTÉRIORATION DU TRAVAIL CHEZ LES MOINS INSTRUITS. Comme nous l'avons déjà vu, l'immigration illégale augmente principalement l'offre de travailleurs ayant un niveau d'éducation modeste, et ce sont précisément ces travailleurs qui ont vu leur participation à la population active se détériorer. La figure 5 montre que pour les hommes nés aux États-Unis (16 à 64 ans) sans bachelor, la proportion d'inactifs est passée de 12 % en 1960 à 20,2 % en 2000 et à 27,9 % en avril 2024.

 

 

Figure 5. En comparant les pics précédents des cycles économiques, l'augmentation chez les hommes en âge de travailler (16-64 ans) nés aux États-Unis et ne faisant pas partie de la population active est plus prononcée chez les moins instruits.
(N.B. pour rappel le niveau High School représente aux USA le niveau de l’éducation secondaire qui va de 14 à 18 ans tandis qu’un bachelor implique des études universitaires de 4 ans).

Figure 6. L'augmentation de la part des hommes d’âge mûr (25-54) nés aux États-Unis ne faisant pas partie de la population active est plus prononcée chez les moins instruits.

Bien que la situation soit revenue à ce qu'elle était en 2019 avant Covid, elle représente tout de même un changement spectaculaire par rapport à ce qu'elle était historiquement. Si l'on exclut les jeunes et ceux qui ont peut-être pris une retraite anticipée et que l'on se concentre uniquement sur les hommes « d'âge mûr » (25 à 54 ans), qui sont traditionnellement les plus susceptibles de travailler, on constate tout de même une détérioration significative pour ceux qui n'ont pas de baccalauréat. Ils sont passés d'une participation quasi universelle – seulement 4,2 % n'étaient pas dans la population active – en 1960 à 10,6 % en 2000 et à 15,2 % en 2024. Les femmes nées aux États-Unis (25 à 64 ans) qui n'ont pas plus qu'un diplôme d'études secondaires s'en sont mieux sorties que les hommes, bien que la proportion de femmes ne faisant pas partie de la population active soit encore plus élevée en 2024 qu'en 2000, lorsque la participation féminine a atteint un sommet. Le tableau d'ensemble est celui d'une augmentation très substantielle à long terme de la proportion d'Américains moins instruits nés aux États-Unis qui ne font pas partie de la population active, bien que les femmes aient fait mieux récemment. Pour les hommes sans bachelor, la détérioration dure depuis 6 décennies et la part des personnes inactives est à des sommets historiques ou presque.

L'IMMIGRATION EST-ELLE À L'ORIGINE DE LA BAISSE DU TRAVAIL ? La mesure dans laquelle l'immigration réduit les salaires de certains travailleurs nés aux États-Unis, en particulier les moins instruits, sape l'incitation au travail. La baisse de l'immigration au cours des trois premières années de l'administration Trump a certainement coïncidé avec une augmentation de la participation au marché du travail parmi les travailleurs sans bachelors. Une analyse de 2019 du Center for Immigration Studies sur les cas de discrimination de l'EEOC a révélé de nombreux cas où des immigrants ont été utilisés pour remplacer des travailleurs nés aux États-Unis.56 D'autres recherches constatent un impact négatif sur l'emploi des jeunes travailleurs nés aux États-Unis, tandis que plus d'une étude a révélé un impact négatif de l’immigration sur l'emploi des Noirs américains.57 Cependant, Il semble certain que de nombreux facteurs ont contribué à la baisse de la participation au marché du travail.
Certains chercheurs pensent que la mondialisation et l'automatisation ont affaibli la demande de main-d'œuvre moins qualifiée et provoqué une baisse à long terme des salaires, rendant le travail moins attrayant.58 Si c'est exact, tolérer une immigration illégale à grande échelle est très contre-productif, car elle ajoute principalement des travailleurs moins instruits. D'autres chercheurs soulignent que les programmes d'aide sociale et d'invalidité trop généreux minent le travail.59 Certaines recherches soutiennent que l'évolution des attentes à l'égard des hommes en tant que pourvoyeurs, y compris le déclin du mariage, les a amenés à accorder moins d'importance au travail.60 Il existe également des preuves que la toxicomanie, l'obésité et les casiers judiciaires peuvent être des causes et des effets du déclin du travail.61 L'immigration n'est probablement qu'un des nombreux facteurs qui ont augmenté la proportion d'hommes nés aux États-Unis en âge de travailler qui ne sont pas au travail. Mais l'immigration a quasi certainement un impact indirect sur la participation au marché du travail en permettant à notre société d'ignorer ce problème.

IGNORER LA BAISSE DE LA PARTICIPATION AU MARCHÉ DU TRAVAIL. L'arrivée continue d'un si grand nombre de travailleurs immigrants, dont une grande partie se trouve illégalement dans le pays, permet aux décideurs politiques d'ignorer cette énorme détérioration de la participation au marché du travail. Après tout, pourquoi s'inquiéter de toutes les personnes nées aux États-Unis qui ne font pas partie de la population active alors que nous pouvons simplement faire venir toujours plus d'immigrants pour occuper des emplois ? La longue liste de politiciens et de groupes d'affaires qui ont actuellement appelé à donner une autorisation de travail aux immigrants illégaux au cours des deux derniers mois n'est que le dernier exemple de la façon dont l'immigration permet aux leaders d'opinion de se concentrer sur l'octroi de plus d'emplois aux immigrants pour faire face à un marché du travail tendu plutôt que de s'occuper de tous les Américains nés aux États-Unis sur la touche économique. Ignorer le problème et compter sur la main-d'œuvre immigrée semble extrêmement imprudent. Il existe une forte association entre le fait de ne pas travailler et ce qu'on appelle les « morts de désespoir », y compris le suicide, l'overdose de drogue et les niveaux destructeurs de consommation d'alcool et les décès par empoisonnement.62 Les hommes qui ne font pas partie de la population active sont également des partenaires de mariage relativement peu attrayants, de sorte qu'une faible participation entrave la formation de la famille.63 De plus, le fait de ne pas avoir d'emploi est associé à l'isolement social.64 Un certain nombre d'études montrent un lien entre le fait de ne pas travailler et la criminalité.65 L'augmentation du nombre d'hommes nés aux États-Unis ne faisant pas partie de la population active n'est pas seulement mauvais pour ces individus, cela a des conséquences négatives importantes pour la société américaine.

CONCLUSION
Il est peut-être compréhensible et même louable que de nombreuses personnalités publiques de ce pays se concentrent sur le sort des immigrants illégaux. Il est certainement vrai qu'un grand nombre de ceux qui se présentent à la frontière sud ou qui ont été envoyés par avion aux États-Unis dans le cadre du programme CHNV font face à des circonstances difficiles dans leur pays d'origine. Mais voir les immigrants illégaux simplement comme des personnes désespérées confrontées au désespoir ne permet pas de comprendre qu'ils sont aussi des preneurs de risques rationnels qui répondent aux incitations créées par l'administration. Tant que les immigrants illégaux potentiels savent qu'il y a de très bonnes chances qu'ils soient libérés s'ils arrivent ici, ils continueront à venir en grand nombre.
Les dirigeants élus sont censés agir dans le meilleur intérêt du peuple américain. Tolérer une immigration illégale généralisée, ou même l'encourager, a une série de conséquences en cascade pour le peuple américain. C'est pourquoi les sondages d'opinion montrent une énorme insatisfaction face à la situation actuelle. L'immigration illégale a des implications pour la sécurité nationale, la sécurité publique et l'État de droit. Mon témoignage a porté sur le logement, les caisses publiques et le marché du travail. Il y a de très bonnes raisons de croire que dans certaines régions du pays, l'immigration illégale a fait grimper les loyers et rendu le logement moins abordable par rapport aux salaires. Tout aussi important, des recherches antérieures montrent clairement qu'en ajoutant un grand nombre de personnes au pays ayant un niveau d'éducation modeste, l'immigration illégale crée une perte fiscale nette.
Il ne fait aucun doute non plus qu'en augmentant considérablement l'offre de main-d'œuvre moins instruite, l'immigration illégale réduit les salaires de certains travailleurs américains moins instruits, en particulier les plus pauvres et les moins instruits. Peut-être plus important encore, la disponibilité d'un si grand nombre de travailleurs immigrés illégaux permet aux entreprises et aux décideurs politiques d'ignorer largement l'énorme augmentation de la proportion d'Américains en âge de travailler qui ne font pas partie de la population active, en particulier les hommes. Il y a un quasi-consensus sur le fait que cette détérioration de la participation à la population active contribue à de profonds problèmes sociaux, notamment la criminalité, la toxicomanie, l'incapacité à fonder une famille, la dépendance à l'aide sociale, l'isolement social et une mort prématurée. Ceux qui sympathisent fortement avec le désir des gens d'autres pays de venir ici doivent comprendre l'impact négatif très réel de l'immigration illégale sur de nombreux Américains.

Michel Piccand, 01.11.2024

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NOTES
Les notes de cette étude peuvent être consultées dans leur version originale en anglais ici :
https://oversight.house.gov/wp-content/uploads/2024/09/Camarota-Testimony.pdf

Dans la première ville musulmane des USA, tout ne se passe pas comme prévu pour les wokistes… [Vidéo]

Donald Trump “pense très sérieusement” à une campagne présidentielle pour 2024

ÉTATS-UNIS - Dans une interview sur Fox News ce lundi 19 avril, la première à la télévision depuis son départ de la Maison Blanche, Donald Trump a affirmé qu’il étudiait l’idée d’une campagne présidentielle pour 2024, mais qu’il refusait pour le moment de s’engager d’une manière ou d’une autre.

 

“J’y pense très sérieusement”, a déclaré l’ancien président face au journaliste Sean Hannity. “Mais d’un point de vue juridique, je ne veux pas encore en parler, c’est un peu trop tôt.” Donald Trump n’a toutefois pas précisé ce qu’il entendait par “point de vue juridique”, ni indiqué combien de temps il mettra pour prendre une décision.

(...)

Huffingtonpost.fr

 

 

Madonna : “Les seuls criminels que je vois sont dans la police”

Madonna n’a pas apprécié les leçons de morale d’une internaute pro-arme qui l’accusait de vivre en dehors de la réalité.

(...)

«C***asse! Je n’ai pas de sécurité ou de gardes armés», lance la star en préambule. Avant de mettre sa critique au défi. «Viens me dire en face que mon monde n’est pas réel. Tu ne sais rien de moi ni de ma vie. Les seuls criminels que je vois sont dans la police», lance-t-elle aussi. «Mais la police est protégée par des juges. Et le système judiciaire est une blague. Il n’y a pas de justice pour les personnes de couleur».

20min.ch 

USA : La marque de glaces Ben et Jerry veut “démanteler le suprémacisme blanc” et la police

Que signifie "Defund the Police" ?

"Defund the police Opens a new window" signifie que nous cessons de dépenser l'argent des contribuables pour les nombreux aspects dangereux et racistes du maintien de l'ordre et que nous investissons plutôt cet argent dans des solutions communautaires qui favorisent la santé, le maintien de la paix et la sécurité. Ainsi, au lieu d'augmenter sans cesse les budgets de la police, de la doter d'effectifs, de moyens de surveillance, d'armures et d'armes de guerre, nous augmenterions le financement de choses dont les gens ont vraiment besoin, comme par exemple

[...]

Le mouvement "defund" reconnaît que la police n'est pas une réponse appropriée ou efficace aux problèmes des sans-abri, de la maladie mentale, de la toxicomanie, de la discipline scolaire ou de toute autre question ou activité qui n'est pas criminelle et ne présente aucun danger.

Le fait de compter sur la police pour "résoudre" ces problèmes ne fait qu'intensifier les interactions, entraînant des conflits inutiles. Elle criminalise des comportements qui seraient mieux gérés par un système de sécurité sociale professionnel et compatissant. Trop, c'est trop.

[...]

Benjerry.com


La société de crème glacée Ben & Jerry's s'est prononcée lundi contre la fusillade mortelle de Daunte Wright, 20 ans, qui a été abattu par un policier lors d'un contrôle routier.

Dans un message posté sur Twitter, la société a fait valoir que le système de justice pénale "ne peut pas être réformé", tout en affirmant que la fusillade policière était "enracinée dans la suprématie blanche."

 

 

"Le meurtre de #DaunteWright est enraciné dans la suprématie blanche et résulte de la criminalisation intentionnelle des communautés noires et brunes", peut-on lire dans le tweet.

"Ce système ne peut pas être réformé", poursuit le tweet. "Il doit être démantelé et un véritable système de sécurité publique doit être reconstruit à partir de la base.#DefundThePolice."

[...]

(Traduction libre Christian Hofer pour Les Observateurs.ch)

Thehill.com

Nos remerciements à Pierre 1er


Rappels :

L’entreprise de glaces Ben & Jerry’s : « Il faut démanteler la suprématie blanche »

Ben & Jerry’s (glaces) : « Et on pourrait en profiter pour régulariser tout le monde pendant l’épidémie pour s’assurer que chacun ait accès au système de santé facilement ? Le Portugal l’a fait… »

États-Unis #BlackLivesMatter : une récompense pour identifier l’auteur de multiples graffitis racistes sur un campus et aveux d’un Noir de 21 ans

Complément : Un politologue ayant travaillé sur des centaines de cas de crimes de haine a constaté que moins d’un sur trois étaient authentiques


09/04/2021

Des responsables ont déclaré que les graffitis racistes trouvés à l’Albion College avaient été réalisés par un étudiant noir, rapporte Michigan Live.

Le 5 avril, des étudiants de l’Albion College ont tweeté qu'”il y a eu plus de 12 incidents racistes au cours de la dernière semaine” dans l’établissement d’enseignement.

Ces graffitis, qui comprenaient des messages tels que “white lives matter” et “white power”, se sont avérés avoir pour auteur un homme noir de 21 ans.

Cette personne aurait également écrit des messages tels que “666” au sommet d’une étoile de David, ainsi que “tuons tous les nègres”.

La police d’Albion a interrogé cet homme, qui a admis avoir fait la plupart des graffitis. Cet étudiant a été relâché après l’interrogatoire. On ignore si des charges seront retenues contre cet étudiant.

Les images des graffitis racistes sont rapidement devenues virales sur les plateformes de réseaux sociaux, et un média local a publié l’histoire accompagnée de photos qu’il a censurées “en raison de leur caractère offensant”.

Les responsables du collège ont déclaré sur Twitter que l’étudiant avait agi seul. À la suite de cet incident, l’étudiant a été suspendu par l’établissement et retiré de son logement dans l’attente d’une enquête.

L’établissement n’a pas abordé directement la nature de l’incident sur Twitter, mais a déclaré qu’il “sait que les actes de racisme qui se sont produits cette semaine ne se limitent pas une personne en particulier ou à un incident particulier. Nous savons qu’il existe une histoire significative de douleur et de traumatisme racial sur le campus et nous prenons des mesures pour réparer notre communauté.”

Certains étudiants de l’Albion College étaient même allés jusqu’à boycotter les cours.

“Nous allons changer et guérir ensemble en tant que communauté, car nous nous sommes engagés à faire ce travail”, ont-ils ajouté.

The Post Millenial / Michigan Live


07/04/2021

L’Albion College, la ville d’Albion et les dirigeants locaux de la National Association for the Advancement of Colored People se sont réunis virtuellement mardi pour soutenir les étudiants de l’Albion College et la communauté contre les graffitis racistes découverts sur le mur d’un dortoir.

Robert Dunklin, président de la branche Albion de la NAACP, a condamné le graffiti, qui comprenait des épithètes racistes et de multiples références au Klu Klux Klan.

“Les étudiants ont dû faire face à des problèmes comme le COVID-19, enfermés dans leurs dortoirs et maintenant ils doivent faire face à des graffitis racistes. Ce n’est pas acceptable dans cette communauté. Et nous sommes ici pour soutenir cette communauté et la communauté de l’Albion College”, a déclaré M. Dunklin. “Qui que ce soit, il vaut mieux qu’il se manifeste ou qu’il quitte la ville”.

Les graffitis ont été découverts dans une cage d’escalier à l’intérieur des Mitchell Towers le vendredi 2 avril, ont confirmé les responsables de l’université. Le président d’Albion College, Mathew Johnson, a déclaré que l’université offrait une récompense de 1 000 dollars pour toute information permettant d’identifier l’auteur du graffiti. […]

Michigan Live

Via Fdesouche

Etats-Unis : un ex-joueur de football américain noir aurait tué 5 personnes blanches, dont 2 enfants, avant de se suicider

Un ancien joueur de la NFL a tué par balle un médecin, sa femme, deux de leurs petits-enfants et une autre personne avant de retourner l'arme contre lui-même dans une maison de Caroline du Sud, selon le médecin légiste du comté et des sources.

Phillip Adams, qui a porté les couleurs des Seahawks, des 49ers, des Raiders et des Jets, a ouvert le feu dans la maison de Rock Hill mercredi en fin d'après-midi.

 

Robert Lesslie, 70 ans, sa femme Barbara, 69 ans, and leurs petits-enfants, Adah Lesslie, 9 ans, et Noah Lesslie, 5 ans (Facebook)

 

Le Dr Robert Lesslie, 70 ans, sa femme, Barbara Lesslie, 69 ans, et deux de leurs petits-enfants, Adah Lesslie, 9 ans et Noah Lesslie, 5 ans, ont été tués lors de la fusillade, selon le bureau du shérif du comté de York .

Les parents d'Adams vivent près de la maison du médecin à Rock Hill et il était l'un des patients de Lesslie, a déclaré une source à l'Associated Press.

Une cinquième victime, James Lewis, 38 ans, qui travaillait au domicile au moment des faits, a également été mortellement touché à l'extérieur, rapporte WSOC-TV.

 

James Lewis (Twitter)

(...)

On pense qu'Adams s'est suicidé alors que la police encerclait une maison proche de l'endroit où les victimes ont été trouvées, ont indiqué des sources au Herald.

Les enquêteurs ont découvert le corps du tireur dans une maison voisine après une chasse à l'homme de huit heures, a tweeté le bureau du shérif.

(Traduction libre Christian Hofer pour Les Observateurs.ch)

Nypost.com / Londonnewstime.com / Ouest-france.fr

Washington : Un policier mort lors d’une attaque contre le Capitole. L’assaillant est un sympathisant du mouvement noir Nation of islam et pas un “suprémaciste Blanc” ni une “voiture folle”.

Le suspect, qui a foncé en voiture sur plusieurs agents, a été tué par les forces de l'ordre. L'attaque ne paraît pas liée au «terrorisme», a précisé la police. Joe Biden a ordonné la mise en berne des drapeaux de la Maison-Blanche.

 

 

 

 

(...)

«Le suspect a percuté deux de nos agents avec sa voiture», avant de heurter une barrière, a expliqué la cheffe de la police du Capitole à Washington, Yogananda Pittman. «A ce moment-là, le suspect est sorti du véhicule avec un couteau à la main» et «a commencé à s'avancer vers les agents», qui lui ont «tiré» dessus.

(...)

Le Figaro

Nos remerciements à Victoria Valentini


Le suspect qui a tué un agent de la police du Capitole et en a blessé un autre a été identifié comme étant Noah Green, un "adepte de Farrakhan" autoproclamé, et non "un homme blanc" comme l'a faussement rapporté MSNBC, ou un "suprémaciste blanc" comme beaucoup l'ont présumé à tort.

Noah Green, qui a publié plusieurs messages sur Facebook en se présentant comme un fier adepte de la Nation of Islam, a foncé avec sa voiture sur la barricade du Capitole des États-Unis, heurtant deux agents de la police du Capitole. Green est ensuite sorti de la voiture et a tenté d'attaquer d'autres officiers avec un couteau avant d'être abattu au cours de ce carnage.

Au cours des dernières semaines, Green a publié plusieurs messages inquiétants sur les médias sociaux, avant que Facebook ne supprime son profil, comme le rapporte le NY Post.

Par exemple, Noah Green a posté :

"J'étais sur la bonne voie et tout ce que j'avais prévu se concrétisait. J'ai dû passer de longues heures, étudier beaucoup et faire de l'exercice pour garder mon équilibre tout en éprouvant toute une série de symptômes inquiétants tout au long du chemin (je pense qu'il s'agit d'effets secondaires de médicaments que je prenais sans le savoir)", a-t-il écrit le 17 mars, signant le message Frère Noah X. "Cependant, le chemin a été contrarié, car Allah (Dieu) m'a choisi pour d'autres choses. Tout au long de ma vie, je me suis fixé des objectifs, je les ai atteints, j'en ai fixé de plus élevés, puis on m'a demandé de sacrifier ces choses."

 

Green a également fait l'éloge de Louis Farrakhan, le leader de la Nation de l'Islam, en disant à ceux qui "remettent en question cet homme" (Farrakhan) devraient se pencher sur "l'œuvre de sa vie" qui, selon Green, comprend "l'appel d'un million d'hommes noirs à Washington et la résistance au gouvernement le plus puissant des temps modernes".

Ces remarques, ainsi que d'autres, se lisent maintenant comme des signes avant-coureurs de la violente attaque de Noah Green contre le Capitole des États-Unis. Tragiquement, Green a tué l'officier de police du Capitole William "Billy" Evans, et un autre officier reste hospitalisé.

[...]

(Traduction libre Christian Hofer pour Les Observateurs.ch)

Lawofficer.com / Nypost.com / Ouest-france.fr


Note : Comme attendu, nos médias réussissent l'exploit de parler de "suprémacisme blanc" pour sous-entendre que la responsabilité de ces attaques est normalement due aux Blancs : "Cette fois-ci, l’attaque ne semblait pas avoir été menée par un suprémaciste blanc." (20min, LeMatin, 24Heures, TdG). Et cela alors même que l'attaque précédente avait été perpétrée par un musulman syrien au Colorado.

Notez également leurs titres pour le moins scandaleux : "Une voiture folle", "Le Capitole de Washington à nouveau endeuillé", afin d'éviter les termes fâcheux qui pourraient rappeler aux lecteurs qu'il s'agit d'un individu noir et musulman responsable de la mort d'un policier blanc.

De plus, la photo du policier blanc tué n'est pas publiée, l'exact contraire de ce qui s'est passé avec le délinquant George Floyd (TdG, Le Temps, LeMatin, 20min)

 

L'officier de police tué : William “Billy” Evans

 

 

Russie : Sergueï Lavrov s’inquiète du racisme contre les blancs aux États-Unis

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov s’est inquiété jeudi de la montée du racisme contre les blancs aux États-Unis, la liant au politiquement correct « poussé jusqu’à l’absurde » dans ce pays.

(...) Il est important de « ne pas aller dans l’autre extrême, que nous avons vue avec “BLM” (le mouvement Black Lives Matter, ndlr) et les agressions contre les personnes blanches, les citoyens blancs des États-Unis », a-t-il ajouté.

(...)

Le Journal de Montréal

Tacoma (Etats-Unis). Racisme : Un couple asiatique agressé en pleine rue

Une vidéo diffusée sur les médias sociaux semble montrer l'agression d'un couple asiatique à Tacoma et la police la qualifie de crime haineux.

Les enquêteurs utilisent les images de cette agression pour retrouver les responsables.

 

 

L'un des principaux obstacles est que les enquêteurs tentent toujours d'identifier le couple asiatique, car jusqu'à présent, personne ne s'est manifesté pour dire qu'il a été attaqué.

La vidéo montre un couple âgé marchant dans un quartier lorsque deux adolescents ou jeunes adultes se précipitent vers eux. Un troisième adolescent a enregistré l'attaque, dans laquelle un homme âgé est frappé à plusieurs reprises tandis que la femme crie à l'aide en coréen.

[...]

(Traduction libre Christian Hofer pour Les Observateurs.ch)

Komonews.com

 

Donald Trump est de retour sur Internet et il est très en forme

Le 45e président des États-Unis est de retour. Pas encore en politique… Mais sur internet. Il lance un site rien qu’à lui pour faire le bilan et garder le contact.

Moins de trois mois après la fin de son mandat, Donald Trump lance cette semaine son site internet : 45office.com. "Bureau 45", comme 45e président des États-Unis (vous noterez la sobriété de l’intitulé). Nouvel outil de communication d’un ex-président ultra-connecté mais banni de Twitter et Facebook après l'attaque de ses partisans contre le Capitole le 6 janvier dernier.

(...)

Francetvinfo.fr

New York. Racisme : une soixantenaire asiatique rouée de coups

Hier, la police new-yorkaise a tweeté la vidéo d'un homme frappant violemment une femme d'origine asiatique lundi, au coeur de Manhattan, et lancé un appel à témoins.

 

 

 

Cette nouvelle et terrible attaque s'ajoute à une série de violences anti-asiatiques qui embrasent les Etats-Unis. Les images ont été capturées par des caméras de surveillance peu avant midi depuis l'intérieur d'un bâtiment proche de Times Square. Elles montrent une femme âgée de 65 ans selon la police - dont l'identité n'a pas été précisée -, en train de marcher quand subitement, un homme s'approche d'elle, la fait tomber au sol puis lui assène plusieurs coups de pied à la tête avant de s'éloigner.

(...)

CNews

New York. Racisme : Un Asiatique est frappé jusqu’à ce qu’il perde conscience dans le métro

NEW YORK - Le NYPD Hate Crimes Task Force a besoin de l'aide du public pour identifier un homme que l'on voit dans une vidéo choquante en train de frapper un autre homme inconscient dans le métro.

Une vidéo est apparue sur les médias sociaux lundi matin. Elle aurait été tournée dans une rame J en direction de Manhattan, à Brooklyn.

La vidéo montre une personne frappant sans relâche un homme asiatique à la tête. Les coups continuent même lorsque la victime se recroqueville en position fœtale. À chaque coup à la tête, on peut voir le corps de la victime se convulser.

La vidéo montre ensuite l'agresseur en train d'étrangler la victime par derrière. Avec son bras autour du cou de la victime impuissante, l'agresseur bloque ses bras et semble l'étrangler jusqu'à ce qu'il perde connaissance.

Au moins un usager du métro commence à crier d'arrêter, mais l'agresseur continue son attaque et écrase le visage de la victime inconsciente contre un siège. Le corps mou de la victime tombe sur le sol. L'agresseur sort ensuite du train comme si de rien n'était.

(...)

Pas une seule personne n'est intervenue au cours de l'agression.

"Toute personne ayant des informations concernant cet incident est priée d'appeler ou de contacter par DM @NYPDTips 1-800-577-TIPS et de fournir des détails supplémentaires, notamment la date et l'heure de l'incident", a publié la police de New York sur Twitter.

Fox5ny.com

Washington : Des adolescentes noires inculpées pour le meurtre et le vol de voiture d’un chauffeur Uber Eats

Deux adolescentes ont été inculpées dans la mort par car-jacking d'un chauffeur Uber Eats cette semaine à Washington, DC, selon la police.

Mohammad Anwar, 66 ans, de Springfield, en Virginie, a été tué mardi après-midi près de Nationals Park, a déclaré le Metropolitan Police Department dans un communiqué.

Mohammad Anwar travaillait en tant que chauffeur Uber Eats, indique une page GoFundMe mise en place par sa famille.

(...)

 

 

 

Les filles, âgées de 13 et 15 ans, ont attaqué Anwar avec un Taser lors d'un car-jacking, ce qui a conduit à un accident dans lequel il a été mortellement blessé, selon la police.

Les filles ont été inculpées pour meurtre et pour car-jacking armé, a indiqué la police.

[...]

(Traduction libre Christian Hofer pour Les Observateurs.ch)

Cnn.com

Oakland (États-Unis) : les Blancs exclus d’un programme-test pour les pauvres

La maire d’Oakland, en Californie, a annoncé mardi un programme financé par des fonds privés qui donnera aux familles de couleur à faible revenu 500 dollars par mois, sans aucune règle sur la façon dont elles doivent le dépenser.

Ce programme est la dernière expérience en date en matière de “revenu garanti”, une idée selon laquelle le fait de donner aux pauvres une somme d’argent fixe chaque mois permet d’atténuer le stress de la pauvreté qui entraîne souvent une mauvaise santé tout en entravant leur capacité à trouver un emploi à temps plein.

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Pour être éligibles, les personnes doivent avoir au moins un enfant de moins de 18 ans et un revenu égal ou inférieur à 50 % du revenu médian de la zone, soit environ 59 000 dollars par an pour une famille de trois personnes.

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Le projet d’Oakland est important car il s’agit de l’un des plus grands efforts déployés jusqu’à présent aux États-Unis, ciblant jusqu’à 600 familles. C’est aussi le premier programme qui limite strictement la participation aux communautés noires, indigènes et de couleur.

La raison : Les ménages blancs d’Oakland gagnent en moyenne trois fois plus par an que les ménages noirs, selon l’indice d’équité d’Oakland. C’est aussi un clin d’œil à l’héritage du Black Panther Party, le mouvement politique qui a été fondé à Oakland dans les années 1960.

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Associated Press

Via Fdesouche

Tuerie aux États-Unis (Colorado) : Les 10 victimes de Ahmad Al-Issa ont été identifiées

Lynn Murray, 62 ans Officer Eric Talley, 51 ans Kevin Mahoney, 61 ans (Second à Gauche) Suzanne Fountain, 59 ans Teri Leiker, 51 ans Jody Waters, 65 ans (Droite) Tralona Bratkowiak, 49 ans Rikki Olds, 25 ans Neven Stanisic, 23 ans Denny Stong, 20 ans

 

Via Fdesouche


 

 

Rappel :

Colorado : Ahmad Alissa inculpé pour avoir tué 10 personnes dans un supermarché. Il s’agirait d’un migrant musulman de Syrie.

 

 

USA : Une banlieue de Chicago offre 25 000$ à ses résidents noirs pour réparer les discriminations. Pour les militants ce n’est pas assez

Evanston, dans la banlieue de Chicago, a voté lundi l’octroi de fonds aux résidents noirs en guise de réparation pour les discriminations en matière de logement. C’est la première ville des États-Unis à prendre une telle mesure. Le plan a été adopté à 8 voix contre 1 par le conseil municipal de cette ville de 75.000 habitants dans l’Illinois, au bord du lac Michigan. Il prévoit de distribuer 400.000 dollars d’un fonds de 10 millions de dollars, généré par les revenus de la taxe sur la marijuana, à un maximum de 16 familles qui pourront l’utiliser pour se loger.

Pour la conseillère municipale Robin Rue Simmons, architecte de ce programme, il s’agit d’une «première étape» après des années de discussion et de contributions des habitants. «Cette initiative n’est pas une réparation complète. Nous savons tous que le chemin de la réparation et de la justice dans la communauté noire va être le travail d’une génération. Il y aura de nombreux programmes et initiatives et davantage de financement», a-t-elle expliqué. […]

Immobilier Le Figaro

Via Fdesouche

Colorado : Ahmad Alissa inculpé pour avoir tué 10 personnes dans un supermarché. Il s’agirait d’un migrant musulman de Syrie.

Dix personnes, dont un policier, ont trouvé la mort dans une fusillade survenue lundi après-midi dans un supermarché de la ville américaine de Boulder, dans le Colorado.

Les identités des victimes n’ont pas été dévoilées hormis celle du policier abattu, Eric Talley, 51 ans, qui "a été le premier à arriver" au supermarché King Soopers où des coups de feu avaient été signalés en début d’après-midi.

"Il a été mortellement touché par balle", a dit la cheffe de la police de Boulder, Maris Herold, saluant "l’action héroïque" de ce policier. "Boulder a subi une horrible et terrible tuerie de masse aujourd’hui", a lancé de son côté le procureur du comté, Michael Dougherty.

 

 

 

 

Un jeune inculpé

Un jeune homme de 21 ans a été inculpé pour cette tuerie. Identifié comme Ahmad Alissa - selon une transcription phonétique de son nom, cité lors d’une conférence de presse - il a été blessé à la jambe et hospitalisé. Il se trouve dans un "état stable" et doit être bientôt transféré vers une prison, a déclaré Maris Herold, la cheffe de la police de Boulder. Ses mobiles ne sont pas encore connus, selon les autorités.

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Ledauphine.com


Le "tireur" de Boulder, Ahmad Alissa, 21 ans, était "paranoïaque" et a publié des messages sur les "islamophobes racistes" avant de "tuer 10 personnes".

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Selon une page Facebook, qui semble être celle d'Ahmad, il est "né en Syrie en 1999" avant de "venir aux États-Unis en 2002".

The-sun.com

L’administration Biden totalement dépassée par l’afflux de migrants qu’elle a provoqué. Elle tente de donner la faute à… Trump.

Le président démocrate, qui avait critiqué les mesures «inhumaines» de son prédécesseur, est à son tour mis en cause, alors que des dizaines de milliers de personnes se pressent à la frontière sud des États-Unis.

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Plus de 100.000 clandestins ont été interpellés en février par les gardes-frontières, soit 28 % de plus par rapport au mois précédent. Parmi eux, de plus en plus de mineurs, dont le nombre dépasse les capacités d’hébergement, puisque ceux-ci ne sont plus expulsés comme c’était le cas sous l’Administration Trump.

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Mayorkas a rejeté le blâme sur l’Administration Trump, qui aurait selon lui démantelé le système d’immigration régulière. Mais l’Administration Biden a elle-même largement contribué à cette nouvelle crise des migrants en promettant une politique «plus accueillante et plus humaine», mais sans prévoir les moyens de faire face à un afflux de candidats.

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