Le Conseil d’Etat tessinois menacé de destitution par la Lega et l’UDC

Le président du Conseil d'Etat tessinois ne se montre pas inquiet face aux menaces de destitution du gouvernement lancées par la Lega et l'UDC après l'abandon de l'exigence d'un extrait de casier judiciaire pour les étrangers.

Le Conseil d'Etat tessinois est menacé de révocation par la Lega et l'UDC depuis dimanche suite à la décision du gouvernement le mercredi 7 juin de ne pas exiger de casier judiciaire pour les Italiens qui souhaitent obtenir un permis de séjour (B) ou de travail (G).

Cette exigence avait été approuvée par le Grand Conseil à l'unanimité. Et si l'Exécutif, qui compte deux ministres de la Lega sur cinq élus, a finalement renoncé, c'est pour favoriser les négociations fiscales entre la Suisse et l'Italie.

La Lega dénonce la majorité d'un "governicchio", soit un petit gouvernement médiocre à la solde de la Berne fédérale. Mais pour aboutir, la menace des deux partis cantonaux doit récolter 15’000 paraphes à la veille de la pause estivale, ce qui est loin d'être acquis.

Président du gouvernement "pas inquiet"

Interrogé dans le Journal du matin mardi, le président du gouvernement tessinois Manuele Bertoli (PS) ne se montre "pas tellement inquiet". "Cette histoire de la révocation est une vieille histoire, déjà évoquée par Giuliano Bignasca (ndlr: le fondateur de la Lega) de son vivant, mais qui n'a jamais eu lieu".

L'accord fiscal avec l'Italie était bloqué sur deux questions, dont l'obligation de présenter son casier judiciaire. Manuele Bertoli défend cette "petite marche arrière" en raison des effets positifs attendus par l'accord fiscal avec l'Italie.

Cet accord "enlève le privilège qu'ont les frontaliers par rapport aux résidents en Italie et qui travaillent en Italie". "Je ne pense pas que ça va les dissuader de venir" en Suisse, mais ça va pousser les quelque 60'000 frontaliers "à ne pas accepter des salaires trop bas", ajoute le directeur du Département cantonal de l'éducation et de la culture.

Une fiscalité revue pour les frontaliers italiens

La pomme de discorde fiscale italo-suisse autour de l'imposition des frontaliers a fait l'objet d'un arrangement en décembre.La charge fiscale des frontaliers sera progressivement augmentée, rendant ce statut moins attractif d'un point de vue fiscal et contribuera à la lutte contre la sous-enchère salariale, espère le Conseil d'Etat tessinois.L'Etat où l'employé travaille impose le revenu du travail jusqu'à concurrence d'une part de 70% de l'impôt ordinaire sur le revenu. L'Etat de domicile applique quant à lui ses propres impôts sur le revenu et élimine les doubles impositions.Les frontailiers étaient jusqu'ici imposés exclusivement sur le lieu de travail, avec une restitution de 38,8% aux communes lombardes.

Source RTS

Elections valaisannes. Redif. 3.3.2017 : Pourquoi un authentique démocrate ne peut pas élire Christophe Darbellay

Christophe Darbellay doit-il être élu au Conseil d’Etat valaisan après avoir fait un enfant illégitime ? Sans doute le sera-t-il… Mais en toute logique, si nous vivions dans une culture réellement démocratique ne devrait-il pas l’être. Je pense dur comme fer qu’un authentique démocrate, un ardent défenseur de ce système politique inventé par les antiques Athéniens ne peut pas voter pour lui quelles que soient ses convictions politiques. Voici pourquoi.

Actuellement, les discussions ayant trait au cas Darbellay tournent essentiellement autour de trois arguments différents. Le premier, autour duquel gravitent les opposants de Darby, consiste à dire qu’on ne peut raisonnablement pas soutenir quelqu’un qui a fait de la famille son cheval de bataille et qui fait subir pareille horreur à la sienne. A l’opposé, on trouve ses défenseurs qui eux avancent d’une part que cela ne remet pas en cause ses compétences politiques et d’autre part qu’on ne peut écarter un homme possédant d’aussi puissants réseaux de la vie politique.

En vérité, aucun de ces trois arguments ne devrait avoir de consistance réelle pour un véritable démocrate. Ils sont tous soit faux soit hors sujet dès lors qu’on approfondit un tout petit peu la question.

Je suis convaincu que les détracteurs de Christophe Darbellay ont tort de pointer du doigt son incohérence comportementale vis-à-vis de la famille pour la simple et bonne raison que si on le pénalise pour cela, alors beaucoup d’autres élus doivent être eux aussi sanctionnés pour de multiples cas plus ou moins similaires. Les politiciens qui pratiquent dans leur vie quotidienne ce qu’ils combattent en tant que personnes politiques ne se comptent plus. Personne ne voit de mal à ce qu’un socialiste bénéficie des déductions fiscales qu’il a pourtant vraisemblablement combattu en tant qu’élu. Ni d’ailleurs à ce qu’un politique de sensibilité écologico-humanitaire se paie un téléphone portable dernier cri. Un téléphone dont l’extraction de certaines matières premières ainsi que l’assemblage ont vraisemblablement contribué à polluer sérieusement une région pauvre et/ou à exploiter quelques miséreux obligés de travailler pour rien ou presque. Ceci dit, les gauchistes n’ont pas l’apanage de l’acte en complète contradiction avec les convictions exprimées. Qu’on pense aux ardents défenseurs de la vie soutenant la peine de mort ou aux milieux économiques discourant sur l’immigration comme un impératif vital alors qu’ils croulent sous l’argent. Bref, dans ce qu’on a le culot d’appeler notre démocratie, rares sont ceux dont la cohérence est plus grande que celle de Darbellay.

De leur côté, ses supporters ne font guère mieux. Lorsqu’on ose parler de compétence politique en démocratie on frise le ridicule. La démocratie est un système où tout citoyen, quel qu’il soit, a la possibilité d’être élu. Ce qui signifie que tout le monde a potentiellement les compétences nécessaires pour pouvoir s’occuper des affaires de la cité. La compétence politique n’est donc pas un critère de sélection raisonnable en démocratie. Si on voulait des gens compétents, il faudrait déjà réussir à s’entendre sur le contenu de ces compétences et aussi mettre sur pied des tests de compétences pour savoir qui l’est et qui ne l’est pas. Les systèmes qui ont mis la compétence à l’honneur pour la gestion des affaires publiques sont des systèmes qui sont à des années lumières de la démocratie, à savoir la technocratie ou même l’aristocratie. Ce sont là les systèmes politiques qui établissent une distinction basée sur d’éventuelles capacités (acquises ou de naissance) entre ceux qui peuvent diriger et les autres. Donc non, un démocrate ne peut pas accepter un argument aussi stupide.

Un authentique démocrate ne peut pas non plus s’arrêter sérieusement sur l’idée des réseaux. Ou disons plutôt que l’expérience des anciens grecs devrait faire voir les choses d’une manière totalement opposée. Dans l’Athènes antique, on virait de la cité celui qui possédait des réseaux trop puissants. On avait alors compris le B-A-BA qu’on est aujourd’hui incapable de saisir, à savoir qu’un réseautage puissant ne contribue pas au bien commun mais uniquement à la défense d’intérêts particuliers. Les Athéniens exilaient donc de la cité ceux qui possédaient des réseaux jugés trop importants par une procédure d’ostracisme. Et ils avaient bien raison :  il n’y a que dans la tête des libéraux les plus bornés et les plus délirants (voir peut-être même les plus malhonnêtes) que la poursuite des intérêts particuliers de chacun concourt au bien commun.

Bref, l’ensemble des arguments servant à ce jour à discourir sur le cas Darbellay sont pour un démocrate soit mal utilisés soit sans effet. Mais il en reste un dont personne ne semble vouloir mettre en avant et qui pourtant constitue l’essence même de la pensée démocratique.

Comme je l’ai déjà dit précédemment, on n’élit pas une personne pour ses compétences.On l’élit parce qu’on a confiance en elle. Toute élection n’est ni plus ni moins qu’un acte de confiance par lequel des citoyens confient à d’autres citoyens une partie de leur souveraineté. Et ils la confient à condition de pouvoir croire que ces personnes vont défendre une certaine vision du monde à laquelle ils adhèrent. Jugés à l’aune de cette définition, les agissements de Christophe Darbellay devraient le disqualifier totalement de la course démocratique. Qui donc peut faire confiance à quelqu’un qui n’arrive même pas à respecter la confiance des siens, de sa famille, de sa femme et de ses enfants ? Comment peut-on croire à une personne qui nous est largement étrangère si même ceux qu’il aime et qui l’aiment ne peuvent croire en lui ?

La démocratie n’est rien d’autre qu’un système basé sur la confiance, ce qui d’ailleurs nous laisse penser que les vrais défenseurs de la démocratie ne sont aujourd’hui plus tellement nombreux tant celle-ci est malmenée. Et l’élection de Christophe Darbellay ne sera malheureusement qu’un coup de boutoir supplémentaire porté au système démocratique.

Caïn Marchenoir, 8 octobre 2016

Sans-papiers à Genève : l’inadmissible légèreté du Conseil d’ Etat

Par François Brélaz, candidat libéral-conservateur au Grand Conseilfrancois_brelaz_2

 

C'était à l'émission Mise au point dimanche soir 26 février. M. Pierre Maudet, Conseiller d' Etat genevois plastronne aux côtés de Mmes Ruth Dreifuss, ancienne conseillère fédérale et Mme Martine Brunschwig-Graf présidente de la commission fédérale contre le racisme. Leur intention : annoncer que le Conseil d' Etat genevois a régularisé plusieurs centaines de sans-papiers ces derniers mois.

Il s'en suit 3 reportages dont un est édifiant car il montre l'inacceptable légèreté des autorités genevoises.

C'est une famille de kosovars sans-papiers. Ils sont en Suisse depuis plus de 10 ans. En 2009 une demande de régularisation est refusée. A 2 reprises l'homme reçoit une interdiction de travailler.

Mais il reste à Genève et continue de travailler, narguant de fait les autorités. Et ce monsieur, avec sa famille, se retrouve dans le lot des régularisés...

Ce n'est pas la première fois que je remarque que les sans-papiers et requérants déboutés jusqu'au boutistes s'en sortent mieux que ceux qui respectent les décisions des autorités et c'est inadmissible.

Concernant ce cas, il serait intéressant de connaître la manière de travailler des autorités genevoises, par exemple, lorsque une interdiction de travailler est notifiée, y a t' il un suivi ?

François Brélaz

Genève, un Conseil d’Etat entre chantage et islamisme

Ce n'est une surprise pour personne, notre canton a pour habitude de se signaler à l'attention du reste du pays par le fait qu'il s'y passe toujours quelque chose qui serait impensable ailleurs. Cette semaine, c'est le gratuit 20Minutes qui nous faisait part de deux exploits du Conseil d'Etat.

Le premier, c'est la tentative de chantage exercée sur le numéro deux de la police Christian Cudré-Mauroux suite aux événements de décembre. Suspendu depuis février, l'homme constitue un fusible rêvé pour ses supérieurs qui souhaitent être exonérés de toute responsabilité dans le saccage de la vielle ville. Monica Bonfanti et surtout son chef Pierre Maudet redoutent comme la peste une éventuelle enquête de la Commission de gestion du Parlement. Pareille démarche serait sans doute de nature à démontrer que le commandant n'a pas démérité et donc mettrait en évidence la culpabilité de celle et celui qui la portent véritablement. Comme le relève Marc Baudat, président du syndicat de police UPCP, si Christian Cudré-Mauroux avait fauté, il eût été révoqué depuis bien longtemps déjà. Hélas, il se trouve qu'il n'y a pas grand-chose à reprocher au haut fonctionnaire, il faut donc procéder différemment. C'est ainsi que le Conseil d'Etat se comporte aujourd'hui en vil maître-chanteur, se livrant à une pratique dont le code pénal suisse résume le principe à son article 156.

Cette affaire est bien une spécificité genevoise où, pour sauver la réputation d'un ministre PLR, on se livre aux plus basses besognes, n'hésitant pas à salir un policier brillant pour lui faire endosser la médiocrité de ses accusateurs.

Bien que déjà bien entachée, la réputation du Conseil d'Etat en prend un autre coup dans les gencives avec l'affaire Hani Ramadan. En effet, le directeur du centre islamique de Genève, promoteur de la lapidation des femmes adultères ou du Sida punition divine a été invité à parler d'islamophobie devant des adolescents dans une classe du Centre de la transition professionnelle.

Surpris par la présence de cet orateur d'un autre âge, de nombreux parents se sont inquiétés et ont signalé la chose au département de l'instruction publique qui souligne par le biais de son porte-parole Pierre Antoine Preti que le directeur du centre islamique est "connu comme prédicateur militant en faveur d'une conception particulière de l'Islam; son intervention unilatérale dans un cadre scolaire n'est pas compatible avec l'approche neutre et scientifique du fait religieux". C'est clair. Mais alors, si l'homme préside un centre qu'il voudrait plus islamiste qu'islamique, comment a-t-il pu s'exprimer sans la moindre contradiction devant des élèves contraints à écouter des sornettes orientées ?

Et bien tout simplement parce qu'une enseignante dont on dit qu'elle a bonne réputation a décidé toute seule, dans son coin, d'inviter le triste idéologue sans en référer le moins du monde à sa hiérarchie. La faute est d'autant plus lourde qu'Hani Ramadan a été exclu des rangs de l'instruction publique en 2003 eu égard au caractère incompatible entre ses fonctions ecclésiastiques et le principe de laïcité. Même s'il n'y a pas photo quant à la responsabilité de l'enseignante, le cas est épineux pour le Conseil d'Etat. Comment désavouer la personne sans être taxé d'islamophobie ? Allez, parions qu'il y aura deux poids, deux mesures !

VAUD : LA MAJORITÉ DE GAUCHE DU CONSEIL D’ÉTAT REFUSE IMPUNÉMENT D’APPLIQUER LA LOI EN MATIÈRE D’ASILE

Lundi passé, le Conseil fédéral a dû rappeler le canton de Vaud à l’ordre au Conseil national car la majorité de gauche qui oriente les décisions du Conseil d’Etat a mis notre canton hors-la-loi. En matière d’asile, le canton de Vaud viole la Loi fédérale sur l’asile ainsi que la Constitution fédérale, a rappelé le Conseil fédéral. Cette nouvelle exception vaudoise n’est pas sans rappeler l’épineux dossier dit « des 523 » qui a secoué notre canton pendant toute une législature. L’UDC est déterminée à faire appliquer la loi en matière d’asile et dénoncera toute infraction de la majorité gouvernementale.

 

Lors de son intervention devant le Conseil national, suite à des questions posées par notre conseiller national Michaël Buffat, le Conseil fédéral a informé que le canton de Vaud possède un taux de 57% de cas en attente de renvois de trop par rapport au taux calculé par le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) pour notre canton. Cette incroyable différence s’explique parce que le Conseil d’Etat, sous pression de la majorité de gauche, n’applique tout simplement pas les mesures de renvois selon la Loi fédérale sur l’asile et en conformité avec l’article 46 de la Constitution fédérale.

 

Ce n’est pas la première fois que le canton de Vaud est le mauvais élève confédéral en matière d’asile. Il y a dix ans, la classe politique a été secouée plusieurs années par le dossier « des 523 » que les ministres UDC Jean-Claude Mermoud et Christoph Blocher avaient finalement pu solutionner. Faut-il craindre une nouvelle affaire « des 523 » ?

 

Ainsi, en toute illégalité, le Conseil d’Etat décide que des gens qui n’ont rien à faire chez nous peuvent rester à la charge des Vaudoises et des Vaudois. Un laxisme qui ne serait naturellement pas toléré à l’égard des contribuables ou des automobilistes. Si vous ne payez pas vos impôts ou votre place de parking, vous serez sanctionné.

 

La conseillère nationale socialiste Cesla Amarelle, ancienne présidente de la commission des institutions politiques du Conseil national, rien que ça, et professeur de droit qui plus est, a admis qu’il existait un accord tacite entre la Confédération et le canton de Vaud pour ne pas appliquer rigoureusement la loi. Si on comprend bien, une conseillère nationale socialiste aurait convenu avec une conseillère fédérale socialiste un accord tacite pour ainsi permettre à un Conseil d’Etat majoritairement socialiste de ne pas appliquer la loi.

 

L’UDC ne tolère pas de dérogations aux devoirs du Conseil d’Etat en matière d’asile. Notre parti est déjà souvent intervenu sur les plans fédéral et cantonal et continuera de le faire dès la semaine prochaine, au Conseil national et au Grand Conseil. Le canton de Vaud ne doit plus être la victime du laxisme illégal de la majorité socialiste du Conseil d’Etat.

 

Avec nos meilleures salutations

 

Secrétariat général de l’UDC du canton de Vaud

 

Kevin Grangier

Secrétaire général

L’UDC face à une candidature sauvage pour le Conseil d’Etat neuchâtelois

RTS-le 12.30 du 11/8/14

Coup de théâtre dans le cadre de l'élection complémentaire au Conseil d'Etat neuchâtelois: outre le conseiller national UDC Raymond Clottu, un autre membre du parti, Karim-Frédéric Marti, se lance dans la course. Il ne profitera pas du soutien du parti, mais se présente comme une alternative au candidat officiel.