Le Conseil national pour les Femmes en Egypte est monté au créneau après qu'un avocat a déclaré sur le plateau d’une chaîne télé, qu'il était du devoir des hommes de violer les femmes portant un jeans déchiré au niveau de la cuisse ou des fesses.
«Une fille qui se balade dans la rue, avec une déchirure sur son jeans, au niveau de la cuisse ou de son derrière, vous savez ce que j'en pense ? Je pense que harceler une telle fille est un devoir national, la violer est un devoir national !» Ces propos ont été tenus fin octobre par l'avocat égyptien Nabih al-Wahsh, invité à un débat au sujet d’une proposition de loi sur la prostitution, sur la chaîne de télévision égyptienne Al-Assema.
Aussitôt prononcées, ces phrases ont déclenché la colère des contradictrices de l'avocat présentes sur le plateau. Mais elles ne sont pas les seules à avoir été outrées par cet appel au viol.
La directrice du Conseil national égyptien pour les Femmes (un organisme public), Maya Morsi, a dénoncé le 29 octobre la déclaration de Nabih al-Wahsh qu’elle a qualifiée de «promotion de la culture du viol». Elle s’est insurgée contre cet «appel flagrant au viol des femmes», rappelant qu’il était contraire à la Constitution égyptienne et se disant «étonnée que de tels propos émanent d'un avocat qui est censé protéger les droits et les libertés». Maya Morsi a également annoncé que le Conseil déposerait une plainte contre Nabih al-Wahsh et contre la chaîne Al-Assema, auprès du Conseil suprême des médias.
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