Lois sur les Armes de l’UE. Trois mensonges à propos de Schengen

Frank Leutenegger
Journaliste, retraité RTS,  www.swissguns.ch

Trois mensonges à propos de Schengen

 

  1. Schengen saute

 

Nos adversaires ne cessent de le crier, sur tous les tons, comme piaillent les poules, dans le poulailler où est entré le renard : "Si nous refusons la loi, Schengen saute automatiquement".

 

Ce n'est pas vrai. Le texte dit qu'en cas de désaccord, un comité mixte, comprenant des représentant de l'UE et de la Suisse, devrait négocier une sortie de crise.

 

Négocier, cela veut dire négocier et donc éviter tout automatisme où l'Europe aurait autant à perdre que la Suisse. La "clause guillotine" que brandissent nos adversaires n'existe pas. Ce n'est là qu'un mensonge destiné à faire peur.

 

  1. Notre police serait aveugle

 

Si nous acceptons la loi, Schengen saute et nos forces de polices sont privées du service de renseignement SIS. On le répète, Schengen ne saute pas et surtout le SIS n'a aucune raison de disparaître. Le Royaume uni n'a jamais voulu faire partie de Schengen, mais il bénéficie - et bénéficiera sans doute après le Brexit - du système d'information policier SIS… juste parce que c'est trop utile pour le laisser tomber. L'Europe acceptera de laisser la Suisse devenir un "trou noir", comme le disent nos adversaires ? C'est stupide. Un flic veut des infos, pas des discussions à Bruxelles. Le SIS restera, même si Schengen sautait, ce qui n'arrivera pas.

 

  1. Les touristes ne peuvent plus venir

 

Economiesuisse ne cesse de brandir un argument qui touche, en Suisse, pays touristique par excellence:  si nous disons non, Schengen saute. Si Schengen saute, les touristes ne peuvent plus venir en Suisse. Ah bon ? Alors comment font les touristes pour aller à Monaco,  principauté hors de l'espace Schengen ? Il ne faut pourtant pas faire partie d'un conseil d'administration pour comprendre que - comme Monaco - la Suisse peut considérer le visa Schengen comme valable pour les touristes qui veulent visiter l'Helvétie.

 

Ce sont là les trois principaux mensonges pour nous faire accepter la loi - à part celui selon lequel les femmes suisses sont menacées par les Kalachnikov de leurs maris. Si vous y croyez, votez oui.

 

Nous, le 19 mai, nous voterons NON !

 

F.A.L. 9 avril 2019

 

 

8 commentaires

  1. Posté par aldo le

    aldo le 13 avril 2019 à 23h03 pour voir la référence, tapez sous Google: inde rafale dette fiscale

  2. Posté par aldo le

    L’Europe Bolchévo-fasciste est enmenée à la fois par l’Allemagne et la France. Méfions-nous de la France qui se prend pour l’Europe et qui stimule nombres de chantages propice à la destruction orchestrée de la Suisse. Pour comprendre il faut savoir que la fiscalité tant française qu’européenne est devenue un instrument qui sert à boucher les trous d’un système politique dérivant sérieusement vers les pratiques qui on mis en faillite l’ex-Urss. Ainsi LA FRANCE POUR REMPORTER UN MARCHE POUR SES AVIONS, A SOUMIS L’INDE A UN ODIEUX CHANTAGE FISCAL PAS DU TOUT DÉSINTÉRESSÉ ET IMMÉDIATEMENT ABROGÉ SUITE A UNE COMPENSATION PAR UNE COMMANDE DE RAFALES.

    AVEC LA LOI SUR LES ARMES ET LES PROCHAINES COMMANDES D’AVIONS, ON DOIT S’INTERROGER S’IL N’Y A PAS LES MÊMES MÉTHODES DE SALOPARDS QUI PRÉVALENT AUPRÈS DU CONSEIL FÉDÉRAL TOUJOURS TRES, TROP ACCOMMODANT ET RESPECTUEUX AVEC LES PAYS VOYOUS QUI NOUS NARGUENT EN Y ORCHESTRANT L’INVASION. CE SERAIT ALORS LA CAUSE BIEN RÉELLE DES AMENDES ASTRONOMIQUES REVENDIQUÉES CONTRE L’UBS, PRÉPARANT AINSI LA SUISSE A UNE BÉRÉZINA EN BONNE ET DUE FORME EN VIOLATION DE NOTRE CONSTITUTION ET DE NOTRE DÉMOCRATIE, OBSERVÉE AVEC DÉDAIN PAR DE TELLES DICTATURES.

  3. Posté par Jacques le

    A propos de Mensonge, lisez le livre magistrâl de Philippe de Villiers: « J’ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu ». Ce qu’il révèle sur l’UE est effarant!

  4. Posté par Rumpsteak le

    @Marie-France : « … c’est vraiment prendre les citoyens pour des imbéciles. »
    Et pourtant, c’est en les prenant pour ce qu’ils sont que l’oligarchie triomphe à chaque votation !

  5. Posté par Sentinelle le

    On se demande comment la police suisse et les gardes-frontière ont travaillé avant Schengen ? Ah, je me souviens vaguement : on a procédé régulièrement à quelques contrôles spécifiques. p.ex. à la douane… Quelle horreur ! On a parfois dû attendre un peu…
    Je commence à comprendre : Economiesuisse et l’Open Society de George Soros n’aiment pas ce réflexe de tout propriétaire de maison qui ne veut pas laisser entrer n’importe qui et qui ne la laisse donc pas ouverte jour et nuit… Ah, nous autres Suisses, que nous sommes rétrogrades, peu ouverts au monde, peu tolérants, incultes et bornés ! On risque encore de voter contre cette loi censée nous protéger contre les méchants terroristes…

  6. Posté par Marie-France le

    Article dans Le Figaro du samedi 6 avril 2019
    « Le Suisse qui chérit ses armes face à l’Europe pacifique » de Guillaume Perrault
    «  »Nous croyons simple tout ce qui existe depuis longtemps dans l’ordre moral, et nous apercevons de même avec toute la distraction de l’habitude, les plus grands phénomènes de l’Univers » », écrit Necker en son château de Coppet sur le lac léman, où le Genevois avait fui les orages de la Révolution française dès 1790.
    A l’époque, le penseur, plus doué que l’homme d’Etat, réfléchissait à la légitimité du pouvoir.Sous quelles conditions les citoyens peuvent-ils donner leur assentiment aux gouvernants ? A ce dilemme de la philosophie politique, la Suisse a répondu par le modèle du citoyen-soldat, astreint au service militaire puis versé dans la réserve. Il conserve chez lui son fusil d’assaut et ses cartouches, pr^ts à l’emploi en cas de mobilisation générale.De surcroit, l’Helvètepratique volontiers le tir le dimanche avec son arme personnelle, parfois en famille, et assez souvent, ne dédaigne pas les joies de la chasse. Le même souci d’indépendance le conduit à ne concéder au canton et à la confédération que les délégations de souveraineté strictement nécessaires. Et le mandant se réserve la faculté de désavouer ses représentants au moyen du référendum d’initiative populaire.
    Or voilà que ce bel ordonnancement paraît perturbé par le Léviathan bruxellois, qu’animent d’autres principes. Afin d elutter contre criminalité organisée et terrorisme, l’Union européenne a adopté une directive règlementant de façon plus stricte acquisition et détention d’armes. La^Suisse, si souveraine soit-elle , est tenue de l’appliquer en sa qualité de membre de l’espace Schengen, sauf à renoncer au bénéfice de la libre circulation réciproque. Mais du canton francophone de Vaud, au Tessin de langue italienne, aussi bien qu’à Uri, Schwyz et Unterwald (les 3 cantons qui ont conclu un traité d’alliance contre le Saint -Empire romain germanique en 1291, acte de naissance de la Suisse), le pays de Guillaume Tell s’interroge : nos milices sont-elles menacées ? La tradition du tir le dimanche serait-elle sur la sellète? Pourquoi ces tracasseries alors que l’Helvète n’utilise jamais ses armes pour vider des querelles de voisinage-même si on déplore des suicides de réservistes avec leur fusil-, ce qui, vu de France, parait miraculeux ?L’UDC( droite populiste), hostile à la directive, a obtenu l’organisation d’un référendum. Le pays se prononcera le 19 mai.
    Berne représente à ses compatriotes que l’UE ne saurait être plus accommodante. La Suisse est un des pays du monde qui compte le plus grand nombre d’armes à feu par habitant.
    Or sous l’empire de la règlementation bruxelloise, les réservistes garderont leur fusil à domicile.Les détenteurs des 200 000 armes automatiques en circulation demeureront propriétaires de leur arsenal. Les intéressés seront simplement astreints à en notifier la possession aux autorités cantonales. Seule l’acquisition d’un pareil matériel de guerre sera, à l’avenir, rendue plus malaisé .On le voit , les 7 ministres qui composent le gouvernement suisse ont beau être appelés « les sept nains » par les esprits moqueurs, ils ont obtenu du géant européen de solides concessions. Ce n’est pas demain que les Helvètes mettront bas les armes.
    L’émoi suscité chez nos voisins par la directive vérifie en revanche combien l’identité nationale suisse demeure indissociable du souvenir du paysan-soldat.Il n’y a pas,dans l’histoire suisse, de grand capitaine de guerre ou d’homme providentiel. Le héros national c’est le cultivateur qui rejoint la milice, s’arme d’une hallebarde et terrasse les mercenaires lombards de Charles le Téméraire à Grandson et Morat (1476).Longtemps pauvres, les Suisses proposèrent leurs services au plus offrant pendant les guerres d’Italie. Après la paix perpétuelle avec François 1er, le canton catholique de Fribourg inaugura une longue tradition de soldats au service de la France et du pape.Les derniers défenseurs du roi, le 10 août 1792 furent pour beaucoup des Suisses.Ils tombèrent après un effort généreux.
    Au terme d’une courte guerre civile (1847) tèrs méconnue en France, la Suisse développa une armée nationale de grande valeur qui garantit sa neutralité et contribua à la préserver des deux conflits mondiaux. Le pays fut alors un ilot de paix dans une Europe en proie à l’apocalypse. La Constitution prévoit que, en cas « d’état de crise », le commandant de l’armée- nommé par l’Assemblée fédérale et non par le gouvernement- a la faculté de restreindre les libertés pour mettre le pays sur le pied de guerre et dissuader l’envahisseur d’attaquer. En 1989, un référendum visant à abroger la conscription a échoué.Et la qualité d’officier de réserve demeure un signe de distinction sociale.
    Aussi les Suisses ne sont-ils pas disposés à céder aux objurgations de la pacifique UE et à renoncer à leurs chères armes, qu’ils chérissent sans jamais les utiliser contre autrui. »

  7. Posté par LaurentW le

    Ceux qui croient encore que la souveraineté ne se négocie pas voteront non, mais la majorité votera oui. En quatre ans, depuis 2014, il semble que le « tous contre l’UDC » et la propagande officielle par Économie Suisse, RTS et SSR (je suppose) interposés fonctionnent efficacement. Ne reste plus qu’à parapher l’accord cadre avec l’UE et la démocratie directe, léguée par nos ancêtres, fierté de notre nation et enviée par certains, aura vécu. Comme bien souvent dans les familles, la génération repue par les fruits de celles qui l’ont précédée dilapide sans vergogne l’héritage au lieu de le respecter et le faire fructifier.

  8. Posté par Marie-France le

    « Si nous refusons la loi, Schengen saute automatiquement ».
    Franchement, jouer sur la peur avec un tel argument c’est vraiment prendre les citoyens pour des imbéciles.
    Les oiseaux de mauvais augures qui nous annoncent l’apocalypse si nous refusons la loi et que Schengen « saute »croient-ils que l’UE soit prête à reprendre ses 315000 chômeurs potentiels(français en plus grand nombre, Allemands, autrichiens, italiens) qui passent tous les matins nos frontière pour venir travailler ? Qui de la Suisse ou de l’UE sera le plus em***dé?
    L’UE nous fait le même chantage qu’elle fait à la GB car elle a plus à y perdre .
    Et à propos de la loi sur les armes, un excellent article sur les armes en Suisse dans le journal français « Le Figaro » du samedi 6 avril.. Dire qu’il faut lire la presse étrangère pour trouver un journaliste capable d’écrire un « hymne » à la culture d’indépendance et de résistance des Suisses !
    « Aussi les Suisses ne sont-ils pas disposés à céder aux objurgations de la pacifique Union européenne et à renoncer à leurs chères armes qu’ils chérissent sans jamais les utiliser contre autrui. » (Conclusion de l’article du Figaro intitulé:« Le Suisse qui chérit ses armes face à l’Europe pacifique » signé par Guillaume Perrault persuadé que les Suisses refuseront le dictat de l’UE
    Dommage que l’on ne trouve pas cet article dans son entier sur Internet car il fait chaud aux cœurs des Suisses.. en tout cas au mien !

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