Immigration : 9 février 2014. Le point de basculement a été atteint

Dominique Baettig
Dominique Baettig
Médecin, Ancien Conseiller national
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Fin programmée de la démesure non démocratique, de l’idolâtrie du PIB et de l’arrogance de la caste europhile.

 

On la sentait venir, la bonne surprise, et elle est venue. La propagande médiatique ne parvenait plus à la fin à escamoter la résistance massive tessinoise (Lega, UDC, Verts, gauche du travail) à la libre circulation suicidaire. La classe politique peine  à convaincre par sa propagande tambourinée en boucle ceux qui se voient dépossédés de leur mot à dire dans la construction imposée par l’Economie globalisée d’un monde radieux de croissance infinie.  Seuls des esprits étroits, arriérés, isolationnistes et archéodémocrates persistent à ne pas accepter cette issue inéluctable. La Suisse de la campagne,  à dimension humaine, enracinée, garante du modèle à succès fédéraliste et de démocratie directe n’a pas envie d’un avenir urbain rose-vert d’implantations de sociétés transnationales, de bétonnage et d’effilochement du sentiment d’appartenance commune. Une majorité de citoyens a marqué sa lassitude pour le discours méprisant des top managers et autres grands patrons de la classe économique globalisée qui les trouvent trop vieux, pas assez mobiles, pas assez souples ou formés, trop chers, trop enracinés, trop attachés à ce modèle archaïque de démocratie où le citoyen a encore le dernier mot face à l’Economie. Une majorité aussi ne croit plus les directions syndicales qui se sont ralliés à ce modèle de croissance sans limites et acceptent que l’Economie choisisse les meilleurs, les meilleurs marchés, sans se préoccuper de leur responsabilité sociale et locale.

C’est en toute connaissance de cause( un authentique choix politique affirmé) , que la majorité a voté, imperméable aux annonces catastrophiques des milieux de la droite économique et au discours de la gauche des valeurs,  qui considère de manière absurde le protectionnisme et la préférence nationale ou même de résidents à l’emploi comme xénophobe ou discriminatoire…

Ce que nous ( les gagnants du 9 février, mathématiquement bien plus que les seuls voix UDC !) attendons maintenant, c’est la mise en œuvre des principes réclamés par l’initiative contre la démesure dans l’immigration : plafonds, contingents, préférence nationale à l’emploi, renégociations des accords sur la nuisible libre circulation dans un monde tellement inégalitaire qu’il se transforme en pompe aspirante qui vide les pays en difficultés ou nouvellement arrimés à l’UE de ses forces vives de travail, de ses chômeurs ou  de ses délinquants. La création de zones franches pourrait être aussi une solution pragmatique. A étudier pour le Jura et Bâle ? Il faudra être très vigilant pour éviter le contournement de ces principes par la caste politico-économique en place comme nous le voyons dans l’initiative Minder, celle pour l’expulsion des criminels étrangers, l’application de l’initiative Weber. L’exclusion de l’UDC de la discussion de solutions pragmatiques est encore un signe de hargne des vainqueurs qui refusent de voir le fossé entre la population et la classe politique autiste. La classe politique dominante, arrogante, qui ne représente pas la majorité des citoyens hurle, vitupère, menace, culpabilise. Elle est mauvaise perdante, peu démocratique et même capable de désinformer sciemment, comme dans le médiocre psychodrame (tempête dans un verre d’eau tiède de la bureaucratie européenne) d’Erasmus pour tous dont l’issue ne saurait dépendre de l’accord de libre circulation avec la Croatie. Ce coûteux libre-service échangiste de mobilité est négociable de manière plus appropriée s’il le faut. Erasmus, selon le Huffington Post du 2 mars serait bientôt en cessation de paiement, indépendamment du choix politique suisse du 9 février. Assez de mensonges et de leçons de double morale.

Et encore une fois, l’arrogante classe politique européenne a critiqué, menacé le choix suisse, parlé sanctions, mesures de rétorsions, fait des menaces de chantage. Si la voie de l’intégration était naturelle et utile, équitable, il n’y aurait pas besoin de s’énerver ni de menacer. L’UE pourrait faire envie, séduire, garantir la poursuite du modèle démocratique suisse. Ce n’est pas le cas et l’Eurodictature montre tous les jours son vrai visage ultralibéral et interventionniste. En Lybie, en Syrie, en Ukraine maintenant, l’UE c’est le coup d’Etat, la guerre civile, le bousculement des choix démocratiques. Il vaut mieux nous tenir à l’écart des alliances de guerre, de guerre civile, d’interventions armées, de mainmise de l’Economie globalisée sur les nations souveraines. Dieu nous préserve de l’influence des Fabius, Barroso, Schulz, Montebourg, Cohn-Bendit et autres arrogants serviteurs de la Globalisation mondialiste. Le peuple suisse a montré la voie, donné l’exemple…Souverainistes de tous les pays, unissez-vous…Il est temps de décoloniser notre imaginaire…européen.

Dominique Baettig, 2 mars 2014

 

 

 

 

6 commentaires

  1. Posté par Raminagrobis le

    L’Europe actuelle est un système totalitaire. Le communisme triomphant a imposé son verbiage dans les institutions européennes. Le terme de commissaire qu’il soit européen ou politique sort bien du même chaudron. Ce néo-communisme a complètement imprégné cette Europe de l’illusion. Il s’est déplacé d’Est en Ouest avec armes et bagages en transvasant ses crapules, ses mafias, ses politiciens véreux et ses milliardaires pour pouvoir librement disposer des fortunes extorquées aux peuples de la Russie et de l’ex-empire soviétique. Les preuves éclatent de partout et sans cette presse Pravda imposée par leurs complices de l’intérieur de l’Europe, il y a longtemps que nous devrions être mis au courant. La meilleure preuve c’est de les voir qualifier Poutine de fasciste et que ce dernier leur adresse le même compliment. Même lui n’est pas totalement au courant. C’est un comble! :L’autre preuve supplémentaire, si c’était nécessaire, repose sur cette accélération sans réflexions préalable de vouloir à tout prix intégrer tout ces pays de l’Est dans les plus brefs délais tout en ignorant les vrais coûts et les répercussions sociales. Madame Reding et ses Roms imposés partout, malgré les milliards versés à la Roumanie, renforce cette démonstration. Pour qui travaille-t-elle ? Pour l’Europe et sa cohésion ou pour l’ex-système communiste qui a prix commandes de l’Union européenne en l’infestant des ses habitudes de corruption ?
    http://lejournaldusiecle.com/2013/06/28/scandale-au-parlement-europeen-argent-facile-champagne-a-gogo-et-autres-privileges/
    Il faut que toute la Suisse prenne connaissance de ces vidéos.

    Grand Merci.En effet . à diffuser largement. UW

  2. Posté par lucie le

    On voit que des sanctions n’ont pas tardés, car l’UE veut que la Suisse devienne membre et qu’elle abandonne la démocratie directe

    Son empire est prévu de Lisbonne à Vladivostok et la conquête de l’Ukraine fait partie du plan.

    ¤ L’UE c’est la guerre, un système orwellien et supra-national! L’anti-économie, l’anti-culture, le pillage financier et l’invasion obligatoire de migrants font partie du programme. Reprendre le contrôle est la seule chose à faire

    http://mobile.agoravox.fr/actualites/politique/article/l-union-europeenne-c-est-la-guerre-124187I

  3. Posté par Philippe le

    @faneco:
    Un demi million de suisse qui travaillent à l’étranger……en suisse il y a 2 millions d’étranger qui travaillent dans notre pays….on fait le calcul pour savoir qui fait le spectacle!
    Chacun chez soi et les vaches seront bien gardées (proverbe suisse)

  4. Posté par petit fils de gaucho arg/ch le

    Pour moi l’Europe qui fonctionne le mieux était en Argentine lors de la pleine croissance à ce jour je vois que l’Australie et la New Zealand Aware,. l’UE passéiste et conservatrice sans croissance est out, tout conservatisme est out, je ne vois aucun avenir en UE de l’ouest question mentalité, à l’Est oui salaires bas etc en Afrique et dans les pays émergents aussi quelle belle revanche ce serait un rayon de soleil face à l’obscurantisme

  5. Posté par Faneco J. le

    Ce qui 0,3% de la population de plus et bien sur démocratiquement ont choisit comme voie pour la Suisse du future il est encore trop tôt pour en voir le résultat, il faut attendre 1 an pour y voir vraiment la bonne merde sur laquelle on va rentrer… Je parle de la population bien sur quant aux politiciens ceux là ils trouveront toujours une façon de survivre…. Ont dit même parfois qu’ils mettent en évidence des politiques ( ou petite politiques) pour laquelle ils se sont préparés en avance…. Je ne vois même pas cela comme une question de force entre un pays petit et une grande Europe, j’aimerais continuer à voir cela comme une logique et cordiale coopération, les suisses ont choisit autrement, je respect leur choix, mais il faut peut-être penser un jour qui malgré la richesse de ce pays il à tout de même passé un demi millions de suisses qui vivent au delà de nos frontières… et cela sans compter le nombre des étudiants qui chaque année franchisse eux aussi la frontière à la recherche d’autre connaissances qui ne trouvent pas ici… Enfin un monde de plus en plus sordide pour les suisses c’est ce que le vote du 9 février lui à offert, car dans la balance entre ce que nous avons à gagner et a perdre le temps va nous donner la clarification de tout cela dans un avenir très proche! Et espère bien me tromper! Mais le respect de la démocratie est et doit toujours rester de mise même qu’elle nous emmène par des chemins un tant au quant obscures, nous saurons toujours quoi faire en temps voulu…
    Reste à dire que notre monde il change, mais il change sans nous…
    Toute façon de ce monde merveilleux nous étions toujours de très bons spectateurs, j’aimerais tant que nous aussi et participons au spectacle…!
    Mais enfin…
    ont dit dans les sous-sol de la ville, que qui est né pour être un lézard ne serais jamais un crocodile! ( proverbe Lisbonnais)

  6. Posté par dominique degoumois le

    Des mauvais perdant qui n’ont pas encore dit leur dernier mot! Attention tous veulent notre bien, on a donc toute raison de s’inquiéter! Combien de ces négationnistes se sont vraiment intéressés à la politique européenne? Aucun bien sûr! Dans aucun domaine l’Europe de bruxelles n’est un exemple, pas plus l’économie que l’environnement!

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