MSF a été banni de l’est de l’Ukraine, accusé d’espionnage et de trafic de médicaments

 

Le ministère de la Sécurité de la République autoproclamée de Donetsk a accusé l’organisation internationale humanitaire Médecins sans Frontières d’espionnage et de contrebande de médicaments, a annoncé DAN, l’agence de presse officielle de Donetsk.

 

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Déplacer le mur de Berlin à la frontière russe



A lire absolument ! Les extraits adaptés d'une conférence d'Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie en France, conférence donnée à l'Institut Diderot, à Paris, le 8 octobre 2015 (voir lien vers source en bas de page) : Les premiers à accuser la Russie de violation du droit international sont ceux qui ces dernières années n'arrêtaient pas de piétiner ce même droit. Ceux qui avaient soutenu les séparatistes kosovars en leurs envoyant des porte-avions et en bombardant Belgrade pour arracher à la Serbie un quart de son territoire historique. Ceux qui avait aidé les insurgés libyens et ont transformé l’Etat libyen en terre du chaos.

Ceux qui aident aujourd'hui les insurgés en Syrie. Mais après une année de bombardement et plus de 5’000 frappes américaines, l'Etat Islamique n'a jamais était aussi fort. D’ailleurs, les sanctions contre la Russie constituent elles-mêmes une violation flagrante du droit international. Je pourrais citer bien d'autres exemples de la politique de ‘deux poids deux mesures’ de nos partenaires occidentaux. Mais le plus important reste ailleurs.

Chaque fois que j'entends des accusations à l'égard de mon pays, la même question me revient à l'esprit. Tous ces hommes politiques, diplomates ou journalistes français qui trouvent normal de détruire les relations avec la Russie à coup de sanctions, ne voient-ils pas, ne comprennent-ils pas des choses évidentes ? Ne comprennent-ils pas à quel point les mythes d'une supposée ‘agression russe’ contre l'UE et l'OTAN sont absurdes ? De même que les comparaisons de mon pays avec Ebola et Daech ?

Ne se souviennent-ils pas que l'Ukraine doit ses frontières actuelles à Lénine Staline et Khrouchtchev, qui ont progressivement attaché aux terres ukrainiennes les régions russes entières du Sud-Est, allant de Donbass à Odessa. Ne savent-ils pas qu'à partir de la désagrégation de l'URSS, une ‘ukrainisation’ forcée a été opéré en Ukraine ? Une vraie offensive contre la langue et la culture russe a provoqué le mécontentement des régions russophones et a semé les grains de la guerre civile actuelle.

A cet égard, je peux vous conseiller de relire le chapitre sur l'Ukraine, ‘La tragédie slave’, du livre de Soljenitsyne ‘La Russie sous l'avalanche’, publié il y a 17 ans. Le grand écrivain avait vraiment le don de prophétie. N'était-ce pas sous les yeux de ces mêmes gens que les protestations de Maïdan ont tourné en révolte nationaliste et russophobe ? Ils n'ont peut-être pas vu arriver au pouvoir les nationalistes ukrainiens ?

Ceux qui proclament ouvertement l'objectif d'une Nation ukrainienne mono-ethnique et vénèrent comme héros nationaux, les sbires nazis, Bandera, Choukhevytch et autres bourreaux de l'Armée Insurrectionnelle Ukrainienne, responsables du massacre des Polonais en Volhynie en 1942 ? Ils ne voient toujours pas que le bataillon ukrainien ‘Azov’ arbore le même écusson que la division SS ‘Das Reich’, tristement célèbre pour le massacre à Oradour-sur-Glane ?

Ne comprennent-ils pas que la guerre civile en Ukraine, ce n'est pas un conflit entre les partisans et les adversaires de la démocratie, comme les médias occidentaux essaient de la présenter d'une façon caricaturale ? Que c'est le soulèvement populaire contre le nationalisme agressif ukrainien ? Je crois qu'au fond de leurs cœurs ils comprennent tout cela très bien. Le problème n'est pas là.

Je ne peux pas m'affranchir du sentiment que la France joue le jeu d'autrui et selon les règles qu'on lui impose. Le jeu dont elle me parait être plus victime que complice. Le jeu ou elle ne fait que suivre aveuglement les forces qui cherchent une confrontation avec la Russie. Quelles sont donc ces forces ? Avant tout les Etats-Unis. Leur politique est d'arracher la Russie à l'Europe, d'empêcher la formation d'un pôle eurasien, qui pourrait mettre en cause leur hégémonie universelle.

Ils cherchent à faire de l'Union Européenne un satellite docile, effrayé par ‘la menace russe’. Obligeant les pays d'Europe à tourner le dos à leur partenaire naturel à l'Est, les Américains affaiblissent, non seulement la Russie, mais ils affaiblissent aussi l'Union Européenne, ils détruisent son potentiel économique et sa souveraineté politique. Washington a toujours besoin de designer quelqu'un comme ennemi. Il en a besoin pour justifier les dépenses militaires croissantes et l'existence même de l'OTAN.

Les Américains jouissent également de l'aide serviable de quelques membres de l'UE de l'Est de l'Europe, qui ont fait de la russophobie un élément de leur identité nationale. Ces Etats commencent à avoir de plus en plus d'influence sur la politique internationale commune de l'Union Européenne. Ils ont su transformer sa politique de voisinage en un outil de lutte pour les sphères d'influence dont nous sommes en train de vivre les conséquences en Ukraine.

Après la chute du mur de Berlin, les Russes espéraient sincèrement que l'Europe rentre dans une nouvelle époque, sans lignes de partage ni confrontation des blocs. On espérait que la lutte pour les sphères d'influence sur notre continent appartenait désormais au passé. Que ‘l'Europe de l'Atlantique à l'Oural’ dont rêvaient Ch. de Gaulle et la ‘Confédération européenne’ voulue par F. Mitterrand pouvaient enfin devenir réalité.

Toutes ces années, la politique extérieure de la Fédération de Russie était soumise à la logique d'intégration avec le monde occidental. Toutes nos initiatives visaient le rapprochement avec l'Union Européenne. Nous avons pris le cap d’un espace économique et humain commun, du système de sécurité égale et indivisible, de la lutte commune contre l'islamisme radical et autre menaces universelles.

Il faut dire qu'en Europe et même aux Etats-Unis, il y a eu des hommes politiques lucides et indépendants qui proposaient d'en finir avec les vestiges de la guerre froide et qui prônaient le rapprochement avec la Russie. F. Mitterrand, G. Schröder, S. Berlusconi… Nos efforts communs ont donné des résultats et de grands projets économiques et politiques ont vu le jour.

Mais en même temps, certains, outre-Atlantique et en Europe, voient le monde autrement. Pour eux, il doit rester unipolaire. C'est pourquoi ils suivent un autre cap, celui de l'endiguement de la Russie, qu'ils considèrent comme leur rival géopolitique ° 1.

L'endiguement de la Russie avec l'élargissement méthodique de l'OTAN et l'avancement de son infrastructure militaire vers nos frontières ; la construction aux frontières de la Russie du bouclier antimissile destiné à dévaluer son potentiel nucléaire ; le soutien apporté à tous les mouvements antirusses dans notre voisinage, y compris ceux ouvertement néonazis ; le soutien de l'islamisme radical dans le Caucase du Nord ; la diabolisation constante de la Russie dans les médias ; les tentatives de torpiller nos liens économiques avec les pays voisins, y compris par le biais du ‘Partenariat oriental’.

A partir de notre expérience d'aujourd'hui, on voit très bien que nos partenaires occidentaux n'ont pas détruit le mur de Berlin. Ils l'ont juste déplacé à la frontière russe.

Michel Garroté

http://ambassade-de-russie.fr/index.php/fr/37-french-fr/posolstvo-soobschaet/742-conference-de-sem-alexandre-orlov-ambassadeur-de-la-federation-de-russie-en-france-a-l-institut-diderot-paris-le-8-octobre-2015

   

L’Otan bombe…le torse



Les Etats-membres de l’Otan (actuellement dirigée par un gauchiste norvégien) entament actuellement des manœuvres militaires, les plus importantes menées depuis plus de dix ans, en Méditerranée centrale, au moment où la Russie tente de combattre l’Etat islamique (EI) Proche-Orient. L'instabilité croissante dans certains pays d'Afrique du Nord et de la région proche-orientale a incité l'Otan à réagir face aux menaces présentes « à ses frontières ». Quelque 36’000 soldats, 230 unités, 140 avions et 60 navires seront mobilisés pendant cinq semaines afin de tenter de démontrer que les Alliés seraient en mesure d'intervenir dans ce qu’un Etat-membre de l’Otan a décrit comme « un monde plus sombre et plus dangereux ».

« L'Otan a besoin d'une stratégie pour le Sud, dans cet arc d'instabilité qui va de l'Irak à l'Afrique du Nord », a commenté un autre Etat-membre l'Otan. « Nous devons aussi trouver un accord au sein de l'Alliance sur une approche à long terme à l'égard de la Russie », a-t-il ajouté La Russie -- qui mène d'importantes manœuvres impliquant plus de 45’000 soldats et a procédé à des exercices en Méditerranée avant de s'engager en Syrie -- a été conviée comme « observatrice » de ces exercices de l’Otan. Depuis l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014, l'Otan a tenté de « rassurer » les nouveaux membres de l'Alliance, notamment les États baltes, quant à sa capacité de dissuasion face à l’armée russe.

Les 28 pays membres de l’Otan ont créé une série de centres de commandement et de contrôle allant de l'Estonie à la Bulgarie pouvant être appuyés par des forces d'intervention rapide en cas d'agression. L'effondrement de la Libye, l'émergence de l'État islamique (EI) en Syrie et en Irak et l'incompétence de l'Union sont devenus des problèmes auxquels les l’Otan prétend elle-même répondre. « Nous avions l'habitude de traiter la menace orientale et la menace méridionale, mais désormais les deux n'en font plus qu'une », a commenté un responsable de l’Otan qui semble enfin avoir compris que les conflits en Ukraine, en Libye et en Syrie sont liés.

Pour essayer de répondre à cette évolution de la situation, l'Otan a imaginé la création d'une force de pointe de 5’000 hommes capable de se déployer en moins d'une semaine. Les manœuvres, baptisées Trident Juncture, ont pour objectif de vérifier les capacités de cette force disposant d'unités aériennes et maritimes et de forces spéciales afin qu'elle soit totalement opérationnelle en 2016. Les effectifs de Trident Juncture seront intégrés à une force de réaction rapide composée de 40’000 hommes. L’Otan ne précise pas comment ces effectifs seront répartis dans le contre des conflits en Ukraine, en Syrie et en Lybie.

Vous avez dit Libye ?

A propos de l’homme qui a créé les chaos islamique en Libye, je veux parler de Sarkozy, Silvio Berlusconi raconte, dans un livre-entretien avec le journaliste britannique Alan Friedman, ‘My Way’, paru en français le jeudi 15 octobre 2015 : « Sarkozy sortait d'une des antichambres où nous étions rassemblés avant l'ouverture formelle de la réunion. Bien que nous ayons des désaccords, je m'approche de lui pour le saluer et je dis 'Ciao Nicola !' de façon très amicale, comme je le suis toujours. Je lui tends la main. Il me fixe et refuse de me serrer la main. Mais ce n'est pas tout. Il repousse brutalement mon bras. Je me suis dit : 'Quel crétin', Quelle arrogance !’ ».

« Personne ne s'est jamais comporté comme ça avec moi. Sarkozy est la seule personne qui ait jamais refusé de me serrer la main ». Autre scène, en ouverture du sommet du G8 dans un restaurant de Deauville au printemps 201 : « Tous les chefs d'Etat eurent droit aux bises et à l'accolade de Carla, sauf Silvio Berlusconi ».

Quelques lignes plus loin, Silvio Berlusconi décrit une autre anecdote : Sarkozy était d'une hostilité incroyable envers moi, et pour plusieurs raisons. L'une d'elles était qu'il était obsédé par l'argent, il enviait ceux qui étaient fortunés. Il était jaloux, parce que j'étais riche et lui non ». Berlusconi ne peut s'empêcher de rire au souvenir de sa rencontre avec Sarkozy peu après son mariage avec Carla Bruni : « Après son mariage, Sarkozy me dit : Tu vois Silvio, maintenant, je suis riche. Comme toi ». Sarkozy réélu président en 2017, ça promettrait…

L’exception hongroise

« L'islam n'a jamais appartenu à l'Europe, il s'y est invité ». Ce sont les propos du Premier ministre hongrois Viktor Orban : « L'islam n'a jamais appartenu à l'Europe, il s'y est invité. Spirituellement, l'islam n'appartient pas à l'Europe. C'est un corpus de règles d'un autre monde. Nous, en Hongrie, décidons nous-mêmes si nous en voulons ou pas. Nous n'en voulons pas ». Avec 1’5 millions de « migrants syriens », rien qu’en Allemagne, prévu pour la période de janvier à décembre 2015, on peut comprendre la réaction de Viktor Orban.

A propos de la Syrie

Sous la plume d'Alexandre Latsa : « Après deux semaines d’engagement, il est possible de tirer un premier bilan de l’opération militaire russe en Syrie. Il y a tout d'abord l'intensité croissante des frappes de l'aviation russe. Si lors des premiers jours le nombre de frappes russes était inférieur à une dizaine, l'armée russe a exécuté 64 sorties samedi 10 octobre et les estimations militaires sérieuses estiment que l'aviation russe devrait pouvoir augmenter la cadence pour atteindre des moyennes de 100 à 150 frappes par jour, avec des pointes à 200 ou 250 en cas d'extrême urgence. C'est autant, voir plus que le volume de sorties de l'armée syrienne, mais l'aviation russe est dotée d'équipements plus modernes favorisant largement un appui précis et efficace à l'infanterie, ce qui n'était pas ou peu le cas jusque-là ».

Alexandre Latsa ajoute : « La grande offensive au sol lancée par l'armée syrienne, appuyée par la chasse russe, semble se concentrer sur certains fronts bien précis. Le nord de Homs tout d'abord, où une vaste poche territoriale est aux mains des rebelles (voir ici), poche traversée par l'autoroute allant de Damas à la côte et qui devrait faciliter le transfert d'équipements militaires lourds de la capitale vers le nord. Cela est d'autant plus crucial que l'Etat syrien fait à ce jour face à deux fronts particulièrement sensibles dans la région », conclut Alexandre Latsa.

Michel Garroté, 19 octobre 2015

   

Crash du MH17 – Missile « russe » tiré par des Ukrainiens ?



L'avion MH17 de la Malaysia Airlines a été abattu par un missile sol-air 9M38 depuis le territoire contrôlé par l'armée ukrainienne, a affirmé récemment Yan Novikov, PDG du fabricant de missiles russes Almaz-Antei. "Nous pouvons dire avec certitude que si l’avion a été touché par un missile sol-air, c'était par un missile 9M38 lancé par le système de missile de défense aérienne BUK-M1 depuis les alentours de Zaroshchenskoye", a déclaré Novikov. Le village de Zaroshchenskoye, situé dans l'est de l'Ukraine, était sous le contrôle des forces militaires ukrainiennes et non pas des insurgés, a poursuivi Novikok.

Yan Novikov a présenté les résultats de deux expériences réalisées par des spécialistes. La dernière, réalisée le mercredi 14 octobre 2015, montre que le MH17 a été touché par une version plus ancienne du missile 9M38, car le plomb n'avait pas de forme spécifique, comme c’est le cas avec les missiles 9M38M1, de fabrication plus récente.

L'expérience a utilisé un missile 9M38M1 pour viser un Il-76 Ilyushin, dont le fuselage est similaire aux paramètres du MH17, a précisé Novikov. Il a indiqué que les différentes expériences réalisées par la partie russe "contredisent complètement les résultats du Conseil de sûreté hollandais sur le type de missile et l'endroit du lancement". Le fabricant Almaz-Antei a également réfuté les allégations selon lesquelles le missile aurait été tiré depuis la ville ukrainienne de Snizhne, qui était contrôlée par les insurgés ukrainiens.

L'enquête a indiqué que le missile a explosé à plus de 20 mètres du moteur gauche de l'avion, alors que la reconstitution des faits a prouvé que le côté gauche n'aurait pas été endommagé si le missile avait été tiré depuis Snizhine, a souligné Mikhaïl Malyshevsky, conseiller scientifique d'Almaz-Antei.

La partie russe nie toute implication dans le crash de l'avion commercial, citant les résultats tirés de l'observation de l'épave et des fragments de missile retrouvés sur le lieu de la tragédie. Mikhaïl Malyshevsky a déclaré qu'à ce moment-là, toutes les preuves montraient que l'avion avait été abattu par un missile avec le système BUK-M1, qui n'est plus fabriqué en Russie. "La rupture de l'appareil en plein vol près de la frontière entre l'Ukraine et la Russie a été causée par la détonation d'une ogive dans la partie avant-gauche de l'avion".

"L'arme utilisée était une ogive de type 9N314M montée sur un missile de type 9M38, soit un missile sol-air de type BUK", a affirmé, de son côté, le Bureau d'enquête néerlandais pour la sécurité (OVV), dans son rapport rendu public le mardi 12 octobre 2015. "Des enquêtes additionnelles seront nécessaires pour déterminer le lieu de lancement", a affirmé le directeur de l'OVV, Tjibbe Joustra. "Mais ceci ne fait pas partie du mandat du Bureau d'enquête néerlandais pour la sécurité", a-t-il précisé.

L'OVV a mené l'enquête sur le crash et Tjibbe Joustra a présenté, mardi 12 octobre 2015, au public, les conclusions, dans la base aérienne néerlandaise Gilze-Rijen. Mais la réponse aux questions de la responsabilité du crash reste ouverte. Sont encore attendus les résultats de l'enquête criminelle menée, non pas par l’OVV, mais par l'Equipe d'investigation conjointe dirigée par la police nationale et le procureur des Pays-Bas.

Autrement dit, l’enquête de l’OVV ne porte pas sur les responsabilités dans le crash. L’enquête sur ces responsabilités incombe à l'Equipe d'investigation conjointe dirigée par la police nationale et le procureur des Pays-Bas, Equipe qui n’a pas encore terminé son enquête. Le système de tir BUK-M1 n'est plus fabriqué en Russie depuis 1999. Le missile utilisé contre le MH17 serait un 9M38 et non pas un 9M38M1. Il aurait été tiré non pas depuis Snizhne, mais depuis Zaroshchenskoye.

Michel Garroté,, 15 octobre 2015

   

Poutine va négocier sur l’Ukraine, la Syrie et l’Iran



L’islamo-gauchiste Obama et les eurocrates mous n’ont jamais été désireux de régler la crise syrienne. Certes, l’Otan aurait pu mener une négociation secrète avec Poutine sur trois dossiers, et, non pas, sur un seul dossier, à savoir une négociation secrète conjointe sur l’Ukraine, la Syrie et l’Iran. Mais l’Otan ne l’a pas fait – et elle ne le fera pas - pour deux raisons. La première raison, c’est qu’Obama favorise les deux branches de l’islam en même temps, la branche sunnite, y compris l’Etat Islamique et la branche chiite, y compris l’Iran théocratique, car il veut détruire l’Occident d’ici son départ de la Maison blanche.

La deuxième raison, c’est que l’Union Européenne et le Conseil de l’Europe ont clairement choisi, depuis longtemps, de coopérer avec les musulmans religieux, au détriment des musulmans laïcs. L’Union Européenne et le Conseil de l’Europe ont signé des accords avec de hauts dignitaires islamiques, accords qui mettent fin à l’islam des dictateurs laïcs au profit des religieux musulmans intégristes. Ainsi, l’Union Européenne et le Conseil de l’Europe s’indignent face à Bachar al-Assad et ils s’alignent sur l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie. Poutine, en revanche, avec son intervention militaire au pays de Bachar al-Assad, compte bel et bien mener désormais une négociation secrète conjointe sur l’Ukraine, la Syrie et l’Iran. Et il est en position de force pour y parvenir.

Cela dit, il est vrai que la crise syrienne pose un problème. Le clan Assad est détestable notamment parce que nous avons vu les monstruosités perpétrées par ce clan contre les Chrétiens au Liban de 1975 à 1990. Cela dit, nous sommes bien obligés d’admettre que la situation des Chrétiens en Syrie était bonne jusqu’en 2011. C’est un paradoxe typiquement levantin. Le clan Assad a voulu chasser les Chrétiens souverainistes du Liban afin de pouvoir annexer ce pays. Et le même clan Assad, dans son propre pays, la Syrie, a ménagé les minorités, y compris les minorités chrétiennes, du fait que ce clan est lui-même une minorité alaouite dans un pays majoritairement sunnite.

Nous savons très bien qu’actuellement le clan Assad fait à son propre peuple ce qu’il avait déjà fait pendant plus de quinze ans au peuple libanais. Du reste, à l’époque, nous étions peu nombreux à défendre les chrétiens libanais dont le terrible sort laissait le monde entier indifférent. Et malgré tout, nous ne pouvons pas, aujourd’hui, prendre parti contre le clan Assad, même si nous le détestons, car si un Califat islamique lui succède, les Chrétiens de Syrie n’auront plus qu’à faire leurs valises. Et qui les accueillera ? Personne. De plus, si le clan Assad devait tomber, la Syrie serait sans doute soumise à une partition en plusieurs mini Etats : un Etat sunnite ; un mini-Etat alaouite ; un mini-Etat kurde ; et un mini-Etat chrétien. L’Irak pourrait alors suivre lui aussi le chemin de la partition. Or, rien ne prouve que ces partitions se feraient rapidement et pacifiquement. Au contraire, elles se feraient sans doute dans un bain de sang, pendant une longue et difficile période.

La politique étrangère de la France en Syrie

A propos de la politique étrangère de la France, notamment en Syrie, le chroniqueur Christian Lambert écrit, sur Les 4 Vérités (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Le drame va se poursuivre et s’aggraver, ce qui n’empêche nullement notre ministre des Affaires étrangères et ses compères de célébrer « la France, terre d’asile ». La Russie entendant être maître chez elle et donc tenant à conserver l’Ukraine, comme la France tient à conserver la Bretagne, on lui a imposé des sanctions, dont le premier résultat a été de sanctionner nos exportateurs. De­mandez à nos éleveurs ce qu’ils en pensent, ajoute Christian Lambert.

Christian Lambert : Toutes ces erreurs font le jeu de Poutine qui sait fort bien les exploiter, ce qui n’est pas difficile, tant les Occidentaux sont divisés. Ce qui est plus grave, c’est que le risque est désormais réel d’une confrontation en Syrie, où la Russie intervient militairement, ainsi que la France. Pour les lecteurs qui s’y intéressent, je précise que « l’armée syrienne libre », soutenue par Sarkozy, puis par Hollande, est composée de groupes armés qui, de temps en temps, s’entre-tuent allègrement : le front Jahbat Al Nosra, branche syrienne d’Al Qaïda, les milices islamistes Ahrar Al-Sham, et le groupe Jaysh Al-Fata. Avec l’Arabie saoudite islamiste wahhabite et les émirats du Golfe, les relations sont bonnes, bien que ces pays soutiennent discrètement l’État islamique, conclut Christian Lambert (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

Il était évident que la Russie et l’Iran allaient intervenir

Dans un entretien avec Causeur, le spécialiste de la Syrie Fabrice Balanche déclare (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Les Etats-Unis évitent de s’en prendre aux deux piliers de «  l’Armée de la conquête », une coalition islamiste financée par l’Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie en vue de faire tomber Bachar Al-Assad. Le communautarisme et le salafisme radical sont constitutifs de la société syrienne et ne demandaient qu’à s’exprimer au grand jour. L’Occident pensait naïvement qu’il suffirait d’entretenir un conflit de basse intensité en Syrie pour affaiblir l’armée syrienne. C’était sans compter le désastre humanitaire et ses conséquences en termes de migrations pour l’Europe, les attaques terroristes qui se multiplient et le déploiement de troupes russes et iraniennes en Syrie. Car il était évident que les deux alliés de Bachar Al-Assad que sont la Russie et l’Iran allaient finir par intervenir directement, ajoute Fabrice Balanche.

Fabrice Balanche : Devant l’impossibilité de trouver une alternative politique à Bachar Al-Assad et face à la menace djihadiste, le principe de réalité s’impose à beaucoup de pays, tel l’Allemagne, en première ligne de la vague migratoire venue de Syrie. Désormais, l’Occident veut préserver les institutions syriennes et ramener le calme dans le pays. Le maintien d’un conflit de basse intensité, comme le souhaite la France, est devenu beaucoup trop coûteux pour l’Union Européenne, car c’est cette dernière qui accueille les réfugiés syriens et non les pétromonarchies du Golfe qui financent la rébellion. Mais pour pouvoir traiter avec Bachar Al-Assad, il faut redorer son image, il en va de la crédibilité des dirigeants, qui après l’avoir conspué, vont devoir renouer officiellement avec lui, conclut Fabrice Balanche (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

Michel Garroté, 7 octobre 2015

http://www.les4verites.com/international/une-politique-etrangere-deconcertante

http://www.causeur.fr/syrie-assad-fabius-poutine-russie-34871.html

   

Poutine lie l’Ukraine à la Syrie



Les Chefs d’Etat français, russe, allemand et ukrainien sont attendus, vendredi 2 octobre 2015 à Paris, pour faire avancer, lors d’un sommet, la paix en Ukraine, avec à la clé une possible levée des sanctions qui concernent la Russie. Le fait, réel et concret, c’est que Poutine parvient ainsi à lier le conflit en Ukraine à celui en Syrie.

Pour ce qui me concerne, j’ai maintes fois écrit que l’Otan aurait dû, dès le début, négocier secrètement avec la Russie sur les deux conflits conjointement, celui en Ukraine et celui en Syrie (en incluant la question nucléaire iranienne dans les négociations). L’Otan ne l’a pas fait. Résultat : Poutine intervient en Syrie et - de ce fait - l’Union européenne envisage désormais de lever les sanctions antirusses liées au conflit en Ukraine.

Le sommet du vendredi 2 octobre 2015 à Paris se tient donc bel et bien dans l'ombre du conflit syrien qui domine cette semaine l'agenda diplomatique. La campagne de frappes aériennes russes va durer trois à quatre mois et s'intensifier, a déclaré, vendredi 2 octobre 2015, le président de la Commission des Affaires étrangères de la Douma, la chambre basse du Parlement russe, Alexeï Pouchkov.

Le groupe Etat islamique a notamment été visé par trois séries de frappes aériennes russes dans la zone d'Idleb, dans le nord-ouest et à Hama et Homs, au centre. Les objectifs : des dépôts d'armes, un camp d'entraînement et des postes de commandement.

Le sommet débutera à 14:15 heure de Paris (12:15 GMT). Le président russe Vladimir Poutine s’entretiendra au préalable, en fin de matinée, entre quatre yeux, avec François Hollande, avant une seconde rencontre bilatérale avec Angela Merkel, pour évoquer la Syrie. La nouvelle position, non-officielle, de la France, c'est que les sanctions contre la Russie devraient être levées. C'est aussi celle de l'Allemagne et de l'Union européenne.

Michel Garroté, 2 octobre 2015

   

Plusieurs guerres mondiales se préparent


Premiere-guerre-mondiale


Les faits sont désormais indéniables : primo, Obama ne combat que mollement l’Etat islamique et en revanche il pousse l’Europe à une guerre avec la Russie ; secundo, la guerre contre l’Etat islamique aura néanmoins lieu, elle sera effroyable et elle durera très longtemps ; tertio, la guerre contre l’Etat islamique s’étendra jusqu’en Europe puisque celle-ci accueille des djihadistes parmi les clandestins, en provenance de Libye notamment. Une guerre quasi-mondiale avec l’Etat islamique, en même temps qu’une guerre quasi-mondiale entre l’Europe et le Russie, voilà ce qui nous attend, si la tendance actuelle n’est pas inversée. Je reproduis ci-dessous les extraits adaptés de quatre analyses, celle de World Tribune, celle du géopolitologue Manfred Gerstenfeld, celle de Nicolas Bonnal sur Boulevard Voltaire et celle de Anne Lauwaert sur Riposte laïque.

L’Etat islamique, c’est la Guerre 1914-18 en 2015

World Tribune écrit (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Obama avait désigné l’Etat islamique comme une équipe jouant en Juniors deuxième catégorie. Les ravages provoqués par l’Etat islamique ont prouvé à quel point Obama avait tort, mais les analystes cités par un rapport du Mc Clatchy DC pensent que le pire est encore à venir. « Les conditions générales ressemblent énormément à celles qui prévalaient en 1914 », affirme Michael Stephens, de l’Institut des Services Royaux Unis à Londres. « Il ne suffirait que d’une infime étincelle et l’Iran et l’Arabie Saoudite se jetteraient à la gorge l’un de l’autre, en croyant se battre dans le cadre d’une guerre défensive ». De son côté, le commentateur kurde irakien Hiwa Osman pense que « la région toute entière se prépare pour la ‘Grande Guerre’, cette guerre qui n’a pas encore éclaté, la guerre entre Chiites et Sunnites ».

Le détachement, l’indifférence que manifeste Obama à l’égard des conflits actuels au Moyen-Orient est très remarqué en Syrie ; en Irak ; au Yémen, où les forces sunnites saoudiennes bombardent les rebelles chiites pro-iraniens ; et en Libye, où l’Egypte a lancé des frappes aériennes contre des djihadistes appartenant à l’Etat islamique. Bien que le système international soit très différent de celui qui prévalait en 1914, où les deux alliances européennes rivales se sont déclarées la guerre, certains y voient de grandes similitudes.

La Guerre 1914-18, c’était aussi, une « crise dont personne ne voulait. Quand elle est survenue, on disait qu’elle se terminerait en l’espace de quelques mois. Et qu’elle mettrait un terme à tous les conflits armés. Chacun sait ce qui s’est, en réalité, passé », déclare Thorbjorn Jagland, secrétaire général d’un observatoire des Droits de l’Homme. « Je ne veux pas traiter les dirigeants actuels de somnambules, mais il est possible qu’ils se soient fourvoyés dans une situation qui ne correspond aux intentions ou volontés de personne », déclare Thorbjorn Jagland.

L’absence de stratégie américaine ou, même, de plan visant à stabiliser le Moyen-Orient, a encore fait la Une de l’actualité, cette semaine, quand Obama a déclaré, au Sommet du G-7 en Allemagne, le 8 juin, que son Administration ne disposait pas encore d’une « stratégie complète » pour vaincre l’Etat islamique, une déclaration dont la Maison Blanche s’est empressée de préciser qu’elle avait été « mal interprétée ». « Nous n’avons réellement pas de stratégie du tout. Fondamentalement, nous jouons tout cela au jour le jour », a déclaré de son côté Robert Gates, ancien Secrétaire à la Défense sous Obama. Les Etats-Unis continuent d’envoyer des armes et des conseillers militaires en Irak, avec peu de résultats, alors que les forces irakiennes ont subi plusieurs défaites dévastatrices, en perdant, récemment, la ville sunnite de Ramadi.

Le Général John Allen, qui occupe actuellement le poste d’envoyé spécial de la coalition dirigée par les Etats-Unis combattant l’Etat islamique, a dit que « ce sera une campagne particulièrement longue » et que vaincre l’idéologie de Daesh prendra « une génération ou plus ». De son côté, le commentateur kurde irakien Hiwa Osman, précise que l’Etat islamique « ne peut être uniquement vaincu par les Kurdes, les Chiites, les Américians ou l’Ian. Il doit l’être par les Arabes Sunnites. Vous devez leur présenter un accord valable pour le jour d’après la défaite de l’Etat islamique. Et, jusqu’à présent, personne n’a réussi à formuler clairement cette vision pour eux ».

Toby Dodge, universitaire qui travaille sur l’Irak et enseigne à la London School of Economics, affirme que la guerre en Irak est « presque inévitable ». « Je suis extrêmement pessimiste », dit-il, ajoutant qu’il doute que le Premier Ministre irakien Haider al Abadi », pourtant « un type très bien, un homme clairvoyant », puisse sauver l’Irak. « Il est pris en otage par sa propre clique, l’Islamisme radical chiite. Ce dont il a le plus besoin, c’est de faire appel aux Sunnites, privés de leurs droits, qui vivent au Nord-Ouest ».

D’autres analystes disent que l’Irak, avec l’aide des Etats-Unis, ne peut être sauvé que s’il s’engage à la décentralisation des pouvoirs, à la réconciliation avec les Baathistes et à d’autres concessions qui puissent motiver les Sunnites à chasser l’Etat islamique. « Cela pourrait être faisable, absolument », déclare Kenneth Pollack, de l’Institut Brookings, mais il ajoute aussitôt qu’Obama ne fait strictement aucun effort en ce sens, bien au contraire, en se rapprochant à tout-va de l’Iran chiite. « Je pense que c’est de la négligence », dit-il. « Ils continuent d’insister sur le fait qu’on ne peut pas avoir de la volonté à la place des Irakiens. C’est une absurdité historique. Si vous laissez ce problème aux mains des Irakiens, ils ne feront pas ce qu’il faudrait faire, même s’ils le voulaient réellement », conclut World Tribune (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

Vaincre l’Etat islamique prendra une génération

Le géopolitologue Manfred Gerstenfeld écrit (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Ce que le Général John Allen veut dire, par une telle déclaration (le général Allen a déclaré que vaincre l’Etat islamique prendra une génération ou plus), c’est qu’il prédit que l’Etat Islamique continuera longtemps à dominer le territoire qu’il possède. Car s’il devait perdre le contrôle du territoire dont il s’est emparé, son avenir deviendrait alors une question de terrorisme, plutôt que de constituer un véritable défi militaire. Allen a ajouté que si l’Etat islamique n’était pas vaincu, il ferait des ravages incommensurables pour la stabilité du monde.

Il semble bizarre que quelqu’un puisse choisir de faire des prévisions à si long terme, d’autant plus qu’au début de cette année, Obama a demandé au Congrès d’approuver une campagne militaire d’une durée de trois ans. Ces remarques du Général Allen, qu’elles soient réalistes ou non, peuvent appuyer une réflexion menée plus en détail sur ce que cela signifierait, si l’Etat islamique contrôlait un territoire d’une grande superficie, comme il le dit, durant plus de vingt ans, à partir d’aujourd’hui. Cela aurait, en effet, un impact déterminant sur l’ordre du monde, ou pour le dire plus justement, sur le désordre du monde. Cela aurait aussi des conséquences particulières pour le monde musulman, l’Occident, la Russie et bien d’autres pays. Israël et les Juifs, bien que restant des acteurs minoritaires, devraient être singulièrement affectés par l’impact global et par le fait indéniable de constituer des cibles éventuelles de l’Etat islamique.

En ce qui concerne le monde musulman, le Printemps Arabe a déjà ajouté la Libye, le Yémen et la Syrie à la longue liste des Etats faillis. L’existence de Daesh en continu va provoquer l’ajout de l’Irak et, probablement, d’autres pays à cette liste. Puisque Daesh est un mouvement extrémiste, il s’oppose directement, sans aucune tendance au moindre compromis, aux Musulmans chiites. Plus l’Etat Islamique va durer, plus grande sera la menace pour les Chi’ites.

Cela signifierait, éventuellement, que l’Etat Islamique (sunnite) se confronterait à l’Iran, le pays chiite dominant. L’Iran est un semeur de troubles et très peu de forces extérieures ont osé réagir militairement contre lui au cours du siècle actuel (2000-2015). Plus l’Etat Islamique deviendra puissant, plus il devra défier l’Iran de toutes les manières possibles. Alors que l’Etat Islamique s’oppose également aux pays sunnites dirigés par diverses familles royales, l’instabilité de ces pays monarchiques augmentera considérablement. La même chose est vraie pour l’Egypte.

Concernant l’Occident, les menaces seront de nature variée. Une première inquiétude se fonde sur la dépendance de l’Europe à l’égard des pays arabes pour son approvisionnement en pétrole. L’instabilité des pays producteurs de pétrole, comme l’Irak et la Libye. L’instabilité en Arabie Saoudite et dans d’autres pays fournisseurs pourrait avoir un impact bien plus important. Une pénurie des fournitures d’énergie exacerberait les problèmes déjà existants, qui feront que la prochaine génération sera bien moins nantie que l’actuelle génération.

Une deuxième répercussion importante pour l’Occident, serait, une probable montée en puissance, de la menace terroriste. Au cours du siècle précédent, les actes terroristes commis par les musulmans en Europe, ont souvent été perpétrés par des non-Européens. On en a eu un exemple par l’attentat meurtrier contre le Restaurant Goldenberg à Paris en 1982. Les assassinats de masse du 11 Septembre, aux Etats-Unis, commis, en particulier par des Saoudiens, ont été d’une toute autre dimension.

Au cours de ce nouveau siècle, les attentats terroristes en Europe commis par des musulmans ont changé de nature, alors que nombreux en sont les acteurs qui sont des résidents de l’Union Européenne. C’était, déjà, partiellement le cas, lors du gigantesque attentat de Madrid, en 2004. Il en allait certainement de même, lors des meurtres de Londres, en 2005, du massacre en face du Musée Juif de Bruxelles, en 2014, et des tueries à Paris et Copenhague, au début de cette année 2015. De la même façon, c’est bien le terrorisme musulman intérieur qui s’est manifesté aux Etats-Unis, lors de l’attentat à la bombe du marathon de Boston, en 2013. Jusqu’à présent, les appels de l’Etat islamique aux musulmans d’Occident, afin qu’ils commettent des actes terroristes dans leurs pays de résidence, n’ont guère eu plus d’impact. Il existe une crainte bien plus grande d’un terrorisme émanant des djihadistes européens de retour de Syrie et d’Irak.

Le manque de résultats de ces appels de l’Etat Islamique peut entraîner un retournement sollicitant de nouvelles attaques terroristes, mais cette fois, commises par des terroristes étrangers. On relève des menaces et des rumeurs qu’ils pourraient être transportés à bord des bateaux de réfugiés se dirigeant vers l’Europe depuis la Libye ou qu’ils transitent clandestinement par les Balkans (ndmg - ce sont désormais des faits et non pas de simples rumeurs). Certains djihadistes étrangers peuvent avoir déjà immigré, mais cela n’a, pour l’instant, conduit à aucun attentat. Pourtant, si nous parlons bien de décennies entières d’un volume d’activité important de la part de l’Etat Islamique, il est d’autant plus probable qu’il y aura des attentats à redouter, de la part de cellules dormantes de terroristes ayant réussi à se faire passer pour des réfugiés.

Un terrorisme important provoqué par des djihadistes en Occident mènera à un renforcement des stéréotypes hostiles aux musulmans dans leur ensemble. L’afflux massif précédent, celui de musulmans et les problèmes sociaux qui s’en sont suivis, dont le manque d’intégration réussie, ont déjà conduit à l’émergence et au renforcement de partis anti-islamistes dans différents pays : le Parti des Libertés de Geert Wilders (le PVV) aux Pays-Bas, les Démocrates Suédois, et, par-dessus tout, le Front National français. L’éventualité d’actes terroristes accrus, de la part de musulmans, ne va pas seulement accroître la popularité de ce genre de partis, mais elle va influencer la position des autres partis, qui devront concourir pour s’attirer les suffrages de ceux qui ont adopté des positions plus fermes en ce qui concerne l’islam, conclut le géopolitologue Manfred Gerstenfeld (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

L’Europe combat la Russie au lieu de combattre l’Etat islamique

Nicolas Bonnal, sur Boulevard Voltaire, écrit (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Dimanche 13 juin 2015, un article du New York Times, signé MM. Schmidt et Meyers, nous annonce que les USA vont envoyer 5.000 hommes et 1.500 chars en Europe orientale. Et nos drôles d’expliquer qu’il faut mettre fin à l’agression russe en Europe, car les Russes vont en effet envahir la Pologne et les pays baltes (en attendant le Portugal et le Maroc ?). Le nombre impressionnant de commentaires diffusés permet, pour une fois, de connaître l’opinion de nos chers Américains : un tiers est pour la guerre, un tiers pleurniche, un dernier tiers proche de nous dénonce le caractère aberrant et criminel de la position états-unienne. On se doute que ce ne sont pas ces naïfs qui feront reculer Bush frères & fils, Clinton-femme et Obama, le fidèle disciple de Brzeziński, le Polonais qui voulait anéantir la Russie.

Sur cet intellectuel élégant mais relativement dément, on rappellera un livre, Le Grand Échiquier, et ces phrases terrifiantes qui décrivent les raisons de la totale soumission allemande ou japonaise, soixante-dix ans après Dresde ou Hiroshima : « À bien des égards, la suprématie globale de l’Amérique rappelle celle qu’ont pu exercer jadis d’autres empires, même si ceux-ci avaient une dimension plus régionale. Ils fondaient leur pouvoir sur toute une hiérarchie de vassaux, de tributaires, de protectorats et de colonies, tous les autres n’étant que des barbares ».

Parlez-nous maintenant de vos droits de l’homme ! Un peu plus bas, le mentor de Barack ironise : « L’Europe de l’Ouest reste dans une large mesure un protectorat américain et ses États rappellent ce qu’étaient jadis les vassaux et les tributaires des anciens empires. Cette situation est assurément malsaine, pour l’Amérique comme pour les Nations européennes ». Cette situation n’est pas malsaine pour le prix Nobel de la paix Obama (cet Orwell, quel génie !), dont l’ADN ne se soucie pas trop des Européens, et c’est donc le début de cette guerre américaine en Europe, qui pourrait se solder par notre extermination ou par une partition ruineuse du continent.

En réalité, rien ne fera reculer les Américains, et surtout pas Hollande ou Juppé : leur situation économique et financière est désastreuse, comique même. La Russie leur fait horreur parce qu’elle est depuis trop d’années le seul pays du monde susceptible de leur résister ou de les détruire. Une guerre « ukrainienne », qui rongerait l’Europe, enverrait nos capitaux là-bas, leur donnera des ailes.

Et les raisons d’espérer ? Celles-ci : Hillary Clinton dit que Poutine est Hitler, et Jeb Bush qu’il est un butor. On aura l’un ou l’autre au pouvoir en Amérique en 2016, et je vous garantis un beau feu d’artifice au nom des droits de l’homme selon le père Ubu, conclut Nicolas Bonnal, sur Boulevard Voltaire (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

L’Europe ouvre ses portes à l’Etat islamique clandestin

Anne Lauwaert sur Riposte laïque écrit (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Si vous croyez encore que la migration est le fait de quelques désespérés, détrompez-vous ! C’est une action voulue et organisée par, entre autres, « L’organisation internationale pour les migrations ». Sous la rubrique « notre action », ils nous expliquent l’organigramme de leur « gestion des migrations ». Le 14 juin 2013, l’Ambassadeur William Lacy Swing, des Etats-Unis, a été réélu Directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations, pour un second mandat de cinq ans. Elu pour la première fois à ce poste le 18 juin 2008, il a pris ses fonctions le 1er octobre 2008. Cela ne date donc pas d’hier, mais de 2008.

Il faut visiter ce site : c’est hallucinant de voir les structures de l’organisation qui nous impose les migrants ! Non, il ne s’agit pas de quelques désespérés qui nous arrivent par hasard, ni de quelques « trafiquants d’êtres humains » ;  il s’agit de l’organisation à large échelle des migrations. Allez voir le site et faites passer l’info ! Incroyable, ce sourire taquin de monsieur William Lacy Swing pour le bon tour qu’il nous joue et dont un échantillon est à voir ICI . Qu’on arrête de nous raconter des bobards !, conclut Anne Lauwaert sur Riposte laïque (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

Michel Garroté, 15 juin 2015

Sources :

http://www.worldtribune.com/2015/06/10/in-absence-of-a-u-s-strategy-middle-east-braces-for-the-big-war/

https://www.facebook.com/pages/Manfred-Gerstenfeld/339729406079344

http://www.bvoltaire.fr/nicolasbonnal/vers-guerre-americaine-europe-de-lest,182238

http://ripostelaique.com/migration-vraiment-de-desesperes.html

   

Et si Poutine avait raison ?

Le 26 Avril, la principale chaîne de télévision nationale russe, Rossiya 1, présentait le président Vladimir Poutine dans un documentaire au peuple russe sur les événements de la période récente,  y compris l’annexion de la Crimée, le coup d’État des EU en Ukraine et l’état général de relations avec les États-Unis et l’UE

Ses paroles ont été franches.  Et au milieu de ses remarques, l’ancien chef du KGB russe a laissé tomber un obus politique qui était connu par les renseignements russes depuis 2 décennies.

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Eclairantes révélations de la Direction du renseignement militaire français


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Le général français Général Gomart, de la Direction du renseignement militaire (DRM), une direction indépendante de la DGSE, estime, notamment à propos de l’Ukraine, du Sahel et de la Libye (extraits ; voir liens vers sources en bas de page) : « Nous avons d’excellentes relations avec le commandant suprême allié Transformation (SACT) et les notes de renseignement de la DRM alimentent d’ailleurs la réflexion de l’OTAN. La vraie difficulté avec l’OTAN, c’est que le renseignement américain y est prépondérant, tandis que le renseignement français y est plus ou moins pris en compte – d’où l’importance pour nous d’alimenter suffisamment les commanders de l’OTAN en renseignements d’origine française ».

UKRAINE

« L’OTAN avait annoncé que les Russes allaient envahir l’Ukraine alors que, selon les renseignements de la DRM, rien ne venait étayer cette hypothèse – nous avions en effet constaté que les Russes n’avaient pas déployé de commandement ni de moyens logistiques, notamment d’hôpitaux de campagne, permettant d’envisager une invasion militaire et les unités de deuxième échelon n’avaient effectué aucun mouvement ».

« La suite a montré que nous avions raison car, si des soldats russes ont effectivement été vus en Ukraine, il s’agissait plus d’une manœuvre destinée à faire pression sur le président ukrainien Porochenko que d’une tentative d’invasion. La coopération avec les pays d’Europe occidentale est bonne. La DRM participe à deux forums, dont l’un réunissant régulièrement les pays de l’OTAN autour de divers sujets. Je me souviens que lors de l’un de ces forums, on a cherché à nous forcer la main au sujet de l’Ukraine. Cela montre bien l’importance de disposer de renseignements concrets et factuels : de ce point de vue, la France dispose des moyens lui permettant d’apprécier les situations et de faire valoir son point de vue ».

SAHEL

« Au Sahel, les Américains nous donnent tout ce qu’ils ont, et vont jusqu’à mettre à notre disposition leurs drones d’observation équipés de capteurs images et d’interception électromagnétique. Au Levant, ils ont commencé à ouvrir un peu plus les robinets du renseignement, mais beaucoup dépend des commandants de théâtre, qui disposent d’une très vaste marge d’autonomie et peuvent être d’une certaine manière comparés chacun à l’équivalent du CEMA en France ».

« J’ai rencontré Michael G. Vickers, Under Secretary of Defense for Intelligence, c’est-à-dire sous-secrétaire à la défense pour le renseignement, qui est très ouvert et m’a expliqué avoir donné des ordres afin que des échanges de renseignements aient lieu. Le problème, c’est que les Français n’apparaissent pas toujours comme un partenaire très fiable aux yeux des Américains : il semble qu’ils nous considèrent comme un peu fantasques, tout en nous reconnaissant un grand professionnalisme et une capacité à agir largement démontrée au Sahel – ce qui les conduit même à admettre qu’ils auraient été incapables d’en faire autant avec si peu de personnel ».

LIBYE

« Pour ce qui est de la Libye, j’ai participé au Forum international pour la paix et la sécurité en Afrique qui s’est tenu en décembre dernier à Dakar, et je me rappelle que le président tchadien Idriss Déby a longuement insisté sur le fait qu’après avoir créé le désordre en Libye en éliminant le président Kadhafi, l’OTAN devait désormais trouver une solution pour ce pays et son peuple ».

« La situation actuelle inspire une grande inquiétude à mes homologues égyptien et tunisien : Daech commence en effet à s’implanter en Libye, combattant les affiliés à Al-Qaïda après avoir rétabli la division traditionnelle de la Libye en trois wilayas – la Cyrénaïque, la Tripolitaine et le Fezzan – et il serait de l’intérêt des Libyens de s’entendre contre ce troisième acteur. Il est en effet à craindre de voir des combattants de Daech venus du Levant – Irak et Syrie – affluer en Libye afin de prendre possession de certains territoires. On sait que Daech cherche actuellement des ressources financières que la prise des champs pétroliers situés en Irak – dans la région de Kirkouk, où ses hommes ont engagé une offensive – voire en Libye, lui procurerait ».

« La Libye est déstabilisée, et nous nous inquiétons beaucoup de voir les principaux chefs terroristes d’AQMI s’y trouver – plutôt au nord, tandis que le Sud, notamment la ville d’Oubari, est le théâtre de combats entre les Touaregs et l’ethnie des Toubous, soutenue par Idriss Déby. Plus généralement, la Libye est devenue un lieu où s’affrontent les islamistes et les combattants nationalistes, ces derniers cherchant actuellement à s’emparer de Tripoli, pour le moment sans succès ».

« Enfin, les Égyptiens accueillent en ce moment des avions des Émirats arabes unis destinés à aller bombarder la Libye. L’élimination de Kadhafi a donc effectivement engendré une situation extrêmement complexe, ce qui s’explique en partie par le fait que le dirigeant libyen tenait seul les rênes du pays, qui n’était pas doté de structures étatiques » (fin des extraits ; voir liens vers sources en bas de page).

Michel Garroté, 13 avril 2015

Sources :

http://alexandrelatsa.ru/2015/04/extrait-daudition-a-lassemblee-nationale-commission-de-la-defense-nationale-et-des-forces-armees/

http://www.assemblee-nationale.fr/14/cr-cdef/14-15/c1415049.asp

   

Le gouvernement suisse va augmenter l’aide financière pour l’Ukraine et la Syrie

Didier Burkhalter a annoncé que la Confédération soutiendra financièrement les deux pays à hauteur de 50 millions de francs.

L'aide à la Syrie se montait jusque-là à 30 millions de francs par an. Le conseiller fédéral a rappelé que la Suisse a investi 178 millions en quatre ans, depuis le début de la crise syrienne.

Il a évoqué aussi une nouvelle stratégie de coopération avec l'Ukraine pour la période 2015-2018, dont le lancement est prévu en avril. Celle-ci prévoit des projets bilatéraux et son budget passe à 100 millions de francs, soit le double par comparaison à la période quadriennale précédente.

Le conseiller fédéral a souligné que la Suisse a augmenté le financement de son aide humanitaire de 40 millions de francs en 2014 en raison des appels d'urgence des organisations caritatives. Le budget de la Confédération pour l'aide humanitaire s'élève à 2 milliards pour la période 2013-2016.

Source

Budget à additionner avec celui de l'aide au développement qui s'élève à 11,35 milliards libérés pour la période 2013-2016.

 

 

Entretien avec Slobodan Despot : « Le traitement spécial réservé aux Russes et aux Serbes est motivé par leur insoumission. »

Slobodan Despot est écrivain et éditeur. Il a notamment publié Despotica en 2010 (Xenia) et Le miel en 2014 (Gallimard). Suisse d’origine serbe, il porte un intérêt tout particulier au monde slave. Nous avons discuté avec lui de la manière dont les médias, les politiques et les intellectuels occidentaux rendaient compte du conflit en Ukraine.

PHILITT : En 1999, l’OTAN et l’Occident ont déclenché une guerre au Kosovo en niant l’importance culturelle et historique de cette région pour le peuple serbe. Aujourd’hui, l’Occident semble ignorer l’importance de l’Ukraine pour le peuple russe. Avec 15 ans d’écart, ces deux crises géopolitiques ne sont-elles pas le symbole de l’ignorance et du mépris de l’Occident envers les peuples slaves ?

Slobodan Despot : La réponse est dans la question. On agit de fait comme si ces peuples n’existaient pas comme sujets de droit. [...]

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Ukraine – Le multirécidiviste BHL


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Michel Garroté -- En décembre 2010, j’avais déjà interpellé une première fois l’ineffable BHL, dans un article -- où je tentais de lui expliquer qu’en France l’antisémitisme franco-musulman était bien là, et non pas, en train de venir, comme lui semblait le découvrir tardivement -- article repris à l’époque sur l’excellent site juif Europe-Israël (Bernard Henri Lévy, tu te réveilles avec la gueule de bois ... ; source en bas de page). Mais l’antisémitisme pratiqué par nombre de franco-musulmans n’est pas le seul problème que BHL, fidèle à son habitude, discerne mal. Il s’était déjà planté, dans les années 1990, sur la Bosnie. Il s’est planté, avec Sarkozy, sur la Libye. Il s’est planté sur la Syrie. Et depuis quelque temps déjà, il se plante complètement sur l’Ukraine.

Je n’ai toujours pas compris pourquoi les médias français accordent autant d’intérêt à l’inintéressant BHL, alors qu’il existe, au sein de la communauté juive de France, des personnalités extrêmement clairvoyantes, tels par exemple Gilles-William Goldnadel et Michel Gurfinkiel. L’alter-juif BHL a contribué à instaurer un islam radical et corrompu en Bosnie en et en Libye. Dans le cas libyen, lui et Sarkozy, en « dégageant » Kadhafi, ont pratiqué le « BHL Charia Express » et ont créé un effet domino qui aujourd’hui nous met aux prises avec, d’une part, le chaos ; et, d’autre part, l’expansion de l’Etat Islamique (EI) jusqu’aux portes de l’Europe.

Dans le cas de l’Ukraine, la BHL-attitude, ne vaut guère mieux. L’Ukraine est un pays chaotique et corrompu. L’Ukraine n’a pas sa place au sein de l’Union Européenne (UE). L’Ukraine n’a pas sa place au sein de l’OTAN. Mais BHL emboite le pas d’Obama et participe ainsi au jeu des pyromanes, jeu qui risque de déclencher une guerre euro-russe dont tout le monde se passerait volontiers. Après BHL Charia Express, voici BHL World War Express.

A ce sujet, Danièle Renon, sur le site Internet du Courrier international, écrit notamment (source en bas de page) : L'Agence de modernisation de l'Ukraine (AMU), initiée par un trio de personnalités européennes dont le Français Bernard-Henri Lévy et soutenue par trois oligarques ukrainiens à la réputation douteuse, suscite critiques et scepticisme. "L'Ukraine a besoin d'un plan Marshall s'élevant peut-être à quelques centaines de milliards d'euros", expliquait le 3 mars le député chrétien-démocrate allemand Karl-Georg Wellmann (CDU) dans un entretien au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung. L'homme est cofondateur, avec Bernard-Henri Lévy et le député conservateur britannique Lord Risby of Havervill, de l'Agence de modernisation de l'Ukraine (AMU). La raison : "En l'état actuel [du pays], personne n'est prêt à investir", et aurait donc un besoin urgent de réformes.

Danièle Renon : Ce jour-là se tenait à Vienne le forum international Ukraine Tomorrow (L'Ukraine demain), en présence de nombreuses personnalités occidentales, d'une grosse délégation ukrainienne et d'oligarques sulfureux, précise le quotidien viennois Die Presse, qui ajoute : "Celui qui tire les ficelles s'appelle Dimitri Firtach". Recherché par le FBI, assigné à résidence dans la capitale autrichienne, Firtach serait, avec les deux autres milliardaires ukrainiens Rinat Achmetov et Victor Pintchouk, l'un des principaux financiers du lancement de l'AMU. Des investisseurs occidentaux sont également attendus pour alimenter un fonds de 300 milliards d'euros, ainsi que des "investisseurs russes", selon les propos de Firtach à Die Presse, mais la part de ces derniers ne devrait pas dépasser les 25%.

Danièle Renon : Préparé depuis plusieurs mois, l'agence s'assigne trois réformes essentielles : constitutionnelle, financière et fiscale, juridique. Elle devrait être dirigée par un "triumvirat" austro-allemand – Michael Spindelegger, Karl Schlögl, Udo Brockhausen –, comporter huit personnalités européennes qui ont occupé des positions politiques de haut rang, dont Peer Steinbrück, Günter Verheugen, Rupert Scholz côté allemand, Peter Mandelson côté anglais, Vlodzimierz Czymoszevicz côté polonais, ainsi que Bernard Kouchner et Laurence Parisot côté français.

Danièle Renon : Tous sont appelés à travailler avec leurs équipes au sein de groupes de travail indépendants, disent vouloir solliciter des contributions financières, y compris des institutions européennes, et présenteront leur programme de réformes dans "deux cents jours". Si, comme l'affirme Der Spiegel, le gouvernement allemand se dit sceptique, des députés ukrainiens ont déjà résolument pris position contre cette initiative qui n'aurait pas été coordonnée avec les autorités de Kiev et pour laquelle "les politiques européens se seraient laissé abuser" et serviraient de "cache-sexe", résume Stern. De son côté, la presse ukrainienne est claire, relate Der Spiegel dans sa dernière édition, citant un commentaire du journaliste Vitali Portnikov sur ses compatriotes oligarques impliqués dans l'AMU : "C'est comme si des loups décidaient d'une initiative contre la consommation de viande" (fin de l’article de Danièle Renon ; source en bas de page).

Michel Garroté, 11 mars 2015

http://www.europe-israel.org/2010/12/bernard-henri-levy-tu-te-reveilles-avec-la-gueule-de-bois-michel-garrote/

http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/2015/03/11/un-plan-marshall-finance-par-les-oligarques

  

La mort de Nemtsov pour « tuer » Poutine ?


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Michel Garroté -- « Poutine m’a tuer ». « Je suis Nemtsov ». Voilà les slogans à la con, inventés par des journaleux hexagonaux, par de médiocres écrivassiers raie-publicains, par cette valetaille pseudo-intellectuelle parisienne totalement inculte, à propos de l’assassinat de Nemtsov. Le mec s’est fait descendre à quelques mètres du Kremlin. Alors, forcément, c’est le sniper Poutine qui l’a dézingué.

Nemtsov ? Un illustre inconnu pour 99% des journalistes d’aujourd’hui ; pour ceux-là même qui - évidemment - savent que l’assassin réside au Kremlin, poil aux mains. L’opinion publique occidentale, du moins la génération actuelle, entend parler de Nemtsov pour la première, la seule et la dernière fois. Vivant, Nemtsov était inconnu en Occident, sauf pour ceux qui ont connu l’ère Eltsine (ça fait un bail tout de même…). Mort, Nemtsov devient un héros international. Vous verrez : on va lui décerner le Prix Nobel de la Paix à titre posthume.

Au fait, à qui profite le crime ? Poutine l’aurait fait liquider aux abords du Kremlin pour que l’on sache que c’est bien lui, Poutine-le-nase, le tueur ? Juste comme ça ? Parce que Nemtsov, c’était un opposant ? Et si c’était faux ? Le moins que l’on puisse dire, c’est que Nemtsov-le-mort est infiniment plus encombrant pour Poutine que Nemtsov-le-vivant. J’avoue qu’en ce qui me concerne, dans le cadre du conflit russo-ukrainien (nous y voilà…), la mort de Nemtsov arrange bien les dirigeants de Kiev.

Etrange d’ailleurs, cette manie occidentale (obamollandique) de penser que les Russes sont tous des mafieux complètement bourrés, dès neuf heures du matin ; et que les Ukrainiens sont tous des enfants de chœur vierges et sobres. L’Ukraine est infestée de mafieux. Les services secrets ukrainiens sont aussi néo-soviétiques que le sont les services secrets russes. Si l’on veut aggraver le conflit russo-ukrainien, si l’on veut qu’il dégénère en guerre euro-russe, si l’on veut restaurer à la fois la Guerre froide et la Seconde Guerre mondiale à l’échelle de l’Europe, alors oui, assassiner ce Nemtsov ou un autre Nemtsov, c’est une bonne idée.

Mais est-ce vraiment Poutine qui veut restaurer à la fois la Guerre froide et la Seconde Guerre mondiale à l’échelle de l’Europe ? Et si Poutine voulait simplement que les « russophones » d’Ukraine (en fait des Russes) réintègrent la Russie ? Et si c’était Obama qui voulait restaurer à la fois la Guerre froide et la Seconde Guerre mondiale à l’échelle de l’Europe ?

Obama n’aime pas son propre pays, les USA. Alors pourquoi aimerait-il l’Union européenne ou la Russie ? Obama est vexé de ne pas être le maître absolu au Congrès américain. Et son comportement actuel est celui d’un président qui, avant de dégager, veut saborder au maximum son pays en particulier et l’Occident en général (le désir imbécile de vouloir intégrer l’Ukraine à l’Union Européenne et à l’OTAN est, en effet, un excellent moyen de provoquer la Russie et donc de risquer une guerre euro-russe).

Complot ? Certes, Poutine a la formation nécessaire pour fomenter des complots. Certes, Obama ne l’a pas (quoi que, ancien gouverneur de l’Illinois, avec Chicago pour capitale…). Obama est un homme humilié par l’échec de ses deux mandats présidentiels. Obama soutient l’islam et Obama soutient l’Ukraine. Obama n’est pas « pour » quelque chose. Obama est « contre » quelque chose. Et comme il est « contre », alors, forcément, les contradictions ne l’étouffent pas. Soutenir à la fois l’islam sunnite, l’Iran chiite nucléarisé et l’Ukraine : où est la cohérence d’Obama ?

Il n’y a pas de cohérence chez l’islamo-gauchiste Obama. Il n’y a que des incohérences. Et ces incohérences n’ont qu’un seul objectif : détruire tout ce qu’il n’aime pas. Nemtsov, dans tout ça, ce n’est qu’une particule morte instrumentalisée - par le clan obamique et par la nomenklatura européiste - contre la Russie. Oui, vraiment, si c’était Poutine qui avait fait assassiner Nemtsov, alors Poutine serait soudain devenu un stratège de dernière catégorie, ce dont, personnellement, je doute.

Ci-dessous, je publie quatre points de vue qui ne participent pas au concert unanime en faveur de Nemtsov et en défaveur de Poutine. Chacune et chacun reste libre de croire ce qu’il veut. Mais, au moins, sur Lesobservateurs.ch, les contributeurs ont la possibilité de publier des points de vue qui ne s’alignent pas systématiquement sur la version dite officielle…

Le point de vue de Dominique Jamet

Dans le Figaro, Dominique Jamet écrit notamment : Faisons donc rapidement et sans parti pris le tour des diverses hypothèses sur lesquelles devraient normalement travailler des enquêteurs qui ne prétendraient pas détenir avant de l’avoir abordée le mot de l’énigme qu’ils ont à résoudre. Un drame de la jalousie ? Pourquoi pas, encore que le modus operandi oriente plutôt vers des professionnels, mais ceux-ci peuvent parfaitement avoir été recrutés et payés. Un règlement de comptes, sur fond de trafics louches et d’accointances mafieuses ? Ceci ne paraît d’aucune manière correspondre à la personnalité de Nemtsov qui avait choisi une voie où il n’y a rien à gagner. Un attentat islamiste, puisque l’ancien vice-Premier ministre avait dit sa solidarité avec les journalistes de Charlie ? Ce serait le premier du genre en Russie. Un coup des services secrets occidentaux – américains – qui l’auraient monté pour discréditer le président russe.

Le coup en question serait particulièrement tordu, ce qui n’est pas une raison pour en éliminer la possibilité, mais qui peut imaginer, si c’était le cas, que les services russes ne remonteraient pas à la source et n’en feraient pas, à juste titre, un scandale d’ampleur mondiale ? Alors, Poutine ? Le passé et le caractère de l’ancien officier du KGB sont tels qu’il n’hésiterait certainement pas plus qu’un Richelieu, un Bismarck ou un Churchill à ordonner ou à couvrir une opération de ce type, s’il la jugeait nécessaire au bien de l’État. Mais trois objections majeures surgissent aussitôt. Jamais, jusqu’ici, le locataire du Kremlin n’a eu recours à ce genre de méthodes contre un opposant politique non violent. Ce serait un tournant dramatique dans la vie et le parcours de M. Poutine. L’activité et la popularité de Boris Nemtsov constituaient-elles une menace pour le président russe ? En aucune manière.

Le rapport sur lequel travaillait, dit-on, Boris Nemtsov, était-il une bombe ? Aurait-il confirmé l’implication de la Russie dans la guerre civile ukrainienne, la révélation de ce secret de Polichinelle n’aurait surpris personne. Si l’on cherche à qui profitait le crime, on ne voit pas l’intérêt qu’aurait Vladimir Poutine, en prenant le risque de jeter la suspicion et l’opprobre sur sa personne, son pouvoir et son pays, à se tirer, métaphoriquement, une balle dans le pied. Qu’en revanche, dans le climat de violence verbale et physique qu’a déclenché le conflit ukrainien, sous le martèlement incessant d’une propagande sans nuances qui décrit et dénonce comme des traîtres à la patrie, vendus à l’étranger, ceux qui condamnent le soutien apporté par Moscou aux séparatistes du Donbass, un individu ou un groupe d’individus liés à ceux-ci et aux innombrables groupes alcoolo-néandertalo-patriotiques qui sévissent dans le pays aient décidé de châtier le traître Nemtsov serait assez dans l’ordre des choses.

Le point de vue d’Irina de Chikoff

Egalement dans le Figaro, Irina de Chikoff écrit notamment : Après l'assassinat à Moscou de Boris Nemtsov dont presque personne ne connaissait le nom, les titres les plus racoleurs ont fleuri dans la presse : « Poutine m'a tuer ». « Je suis Nemtsov ». Et le visage de ce vieux jeune homme de 55 ans dont les boucles brunes étaient devenues grises, passe, en boucle, sur les écrans des télévisions. Tous les commentateurs, après un rapide clic sur Wikipédia, chantent les louanges de l'ancien gouverneur de Nijni Novgorod qui fut vice premier ministre chargé du secteur énergétique sous Boris Eltsine. Juste avant le grand krach de 1998 qui a sonné la fin de la récréation pseudo démocratique de la Russie. Toute une génération, celle de Boris Nemtsov mais aussi de Egor Gaïdar, Irina Khakamada, Grigori Iavlinski ou encore Serguei Kirilienko, considéré comme un Wunderkind, fut balayée par ce tsunami. Que celui qui ne s'est jamais trompé, leur lance la première pierre.

Pris en tenaille entre les barons rouges reconvertis dans les affaires, les truands des bas-fonds soviétiques et les anciens copains du Komsomol (jeunesses communistes) qui avaient estimé plus judicieux de s'emparer des richesses du pays plutôt que de pavaner sur les estrades, les démocrates se sont volatilisés tel un essaim de moineaux tandis que Vladimir Poutine, tout d'abord à la tête du FSB (ex KGB) puis nommé Premier ministre, était appelé à la rescousse d'un pays en faillite. Près de 48% de la population ne recevait plus de salaire ou bien sous la forme de boîtes d'allumettes. Longtemps les Russes ont tenu rigueur à cette génération de jeunes apprentis sorciers qui les avait conduits, après tant de larmes, à un nouveau désastre. Beaucoup, aujourd'hui encore, ne leur ont pas pardonné. Et si les Russes, au grand étonnement des Occidentaux, développent une forme d'eczéma quand on leur vante les mérites de la démocratie, c'est qu'ils se souviennent qu'elle s'est achevée par un gigantesque « bardak » (bordel).

Les Russes ont de la mémoire. De la compassion aussi. Ils ont rendu hommage à l'ancien gouverneur de Nijni Novgorod, comme ils s'inclinent toujours devant les morts. Mais les bons sentiments étalés comme de la confiture les laissent indifférents. Quant aux leçons de morale… Pauvres médias occidentaux! Ils ont avec la Russie bien du mal à faire prendre la bouture. C'est que la Russie est une terre dure ! Glacée ! Impitoyable aux siens. Et dans la toundra, dans la taïga, quand vous marchez, ça fait : Crac ! Crac ! Parce que ce sont des millions d'ossements que vos bottes piétinent ! Faut- il en rire ou en pleurer ? « Poutine m'a tuer ». « Je suis Nemstov ». Toute la futilité des médias occidentaux, leur inculture, leur mépris même pour l'histoire tragique d'un pays, sont résumés par ces «Unes» dérisoires. La presse a oublié que dans les belles années de la démocratie triomphante, à l'époque des Nemtsov, des Gaïdar, des Iavlinski, des Khakamada ou des Kirilienko, des dizaines de banquiers, de députés, de journalistes ou d'hommes d'affaires ont été assassinés.

La méthode était presque toujours la même. Une ou plusieurs balles dans le dos. Et en ces temps-là les tueurs à gages, débordés, banquetaient joyeusement dans les plus somptueux restaurants qui avaient ouverts leurs portes. Le champagne coulait à flot. Les filles étaient belles. L'argent facile. Fouette cocher !

Le point de vue selon Jacques Sapir

Voici un point de vue selon Jacques Sapir : Il est aujourd’hui prématuré de vouloir désigner un coupable dans l’assassinat de Boris Nemtsov, mais au vu de l’émotion que cet acte odieux a provoqué, on peut néanmoins poser un certain nombre de questions. Ayant connu personnellement Nemtsov au début des années 1990, quand il fut élu maire de Nijni-Novgorod, puis l’ayant rencontré à plusieurs reprises jusqu’à son entrée au gouvernement, j’ai été ému, comme bien d’autres. Je n’oublie pas non plus que le ralliement de Nemtsov aux idées libérales qui avaient cours en Russie à cette époque en fit un des responsables (...) de la détestable politique économique qui conduisit le pays à la ruine et sa population à la misère, jusqu’à la crise financière de 1998. A partir de 2004, et de la « révolution orange » en Ukraine, il s’était rapproché de l’équipe de Victor Ioutchenko et des « pro-occidentaux » en Ukraine, au point de devenir un éphémère conseiller du gouvernement ukrainien.

Son opposition à Poutine l’avait conduit à fréquenter les milieux oligarchiques et des gens étranges à Kiev. Plus récemment, il avait pris fait et cause pour le mouvement dit « de Maïdan » et il critiquait la position du gouvernement russe à propos de la crise ukrainienne. Son opposition systématique à Vladimir Poutine l’avait marginalisé et il était bien moins connu que d’autres figures de l’opposition comme Zyuganov (le dirigeant du Parti Communiste de Russie ou KPRF), Alexeï Koudrine, l’ancien ministre des finances, ou même Navalny. Aux dernières élections son micro-parti avait eu moins de 1% des suffrages et, de fait, n’avait aucun poids. Il n’était donc nullement « la » principale figure de l’opposition à Vladimir Poutine comme on cherche à le présenter en France et aux Etats-Unis, mais, en dépit de son jeune âge (il avait 55 ans) il était en fait un « homme du passé ». Il faut avoir ces éléments en tête quand on réfléchit à « qui aurait eu intérêt à tuer Nemtsov ».

Le point de vue de Caroline Parmentier

Dans Présent, Caroline Parmentier écrit notamment : Pour la grosse cavalerie des médias français ça ne fait pas un pli. Aucune analyse ne va à l’encontre de la version officielle : le crime est signé Poutine. D’autant plus, soulignent de fins observateurs, que ça s’est passé près du Kremlin ! Comme si le président russe avait ajusté son Makarov 9×18 mm depuis sa fenêtre avant d’aller se servir une vodka on the rocks. Le président russe aurait-il été pressé de se débarrasser d’un fervent opposant à Moscou et au conflit en Ukraine (opposant à la faible représentation) ? On lui prête d’autres morts suspectes d’opposants depuis son arrivée au pouvoir en 2000. La justice est parvenue à désigner certains des exécutants de ces crimes mais leurs commanditaires n’ont jamais été identifiés. Boris Nemtsov avait confié ses craintes pour sa sécurité.

Les enquêteurs russes évoquent d’autres pistes : celle d’une tentative de déstabilisation politique en lien avec l’Ukraine, mais également celle des islamistes radicaux, après le soutien de Nemtsov au journal Charlie-Hebdo. Pourquoi Poutine se serait-il tiré une balle dans le pied avec ce crime si grossier ? « Soyons très clairs : Nemtsov ne représentait pas un danger pour Poutine », juge l’ancien diplomate et écrivain Vladimir Fédorovski. Il rappelle que « Poutine n’a jamais été aussi populaire » en Russie, et souligne le renforcement du sentiment nationaliste depuis le début du conflit ukrainien. Boris Nemtsov, 55 ans, ancien vice-Premier ministre d’Eltsine, organisait des marches pacifiques contre la guerre en Ukraine. Il devait participer dimanche à l’une des plus importantes démonstrations de protestation depuis des mois dans la capitale russe. Les organisateurs l’ont transformée en cérémonie à sa mémoire. Cet adversaire de Poutine est aujourd’hui plus dangereux mort que vivant.

Michel Garroté, 4 mars 2015

Berne prêtera près de 190 millions de francs à Kiev

La Suisse aidera l'Ukraine en lui prêtant 200 millions de dollars, soit environ 188 millions de francs. Le Conseil fédéral a chargé mercredi 18 février la Banque nationale suisse (BNS) de négocier cette enveloppe pour participer à l'action internationale en faveur de Kiev. Il fixe toutefois certaines conditions.

Le montant s'inscrit dans le cadre d'une aide monétaire largement concertée sur le plan international, qui a pour but la stabilisation financière de l'Ukraine. Cette assistance est liée à l'application du programme du Fonds monétaire international (FMI).

 

Source

Le parfum de la mort : visite de BHL à Kramatorsk en Ukraine en compagnie de Porochenko

Les tricheurs ont sorti leur atout de leur manche. Cet atout, c’est Bernard Henri Lévy. Un personnage dont l’apparition signifie immuablement que le sang va couler. Un personnage dont la présence en Ukraine annonce que tous les pourparlers sur le règlement pacifique de la situation dans le Donbass peuvent être considérés d’avance comme voués à l’échec. Un personnage dont le voyage à Kramatorsk avec le président Porochenko ne laisse aucun doute sur la nature de la provocation et met tous les points sur les « i » quant à la recherche de la vérité sur la provocation analogue commise à Mariopoul.
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