Zurich : des extrémistes de gauche agressent deux UDC (Roger Köppel et Christoph Mörgeli) dans un café

La presse alémanique (comme ici ou ici ou encore ici) et la presse tessinoise (ici) parlent d'extrémistes de gauche alors que le 20 Minutes romand utilise hypocritement le terme de "militants antiracistes".

Ainsi l'agression devient magiquement "légitime" dans l'esprit de la gauche.

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Christoph Mörgeli et Roger Köppel, qui est aussi le rédacteur en chef de l'hebdomadaire Weltwoche, ont été expulsés mercredi dernier à coups de Milkshake du Sphères, un café branché de Zurich, par des «antiracistes et en colère». L'action a été revendiquée sur le portail Barrikade.info et sur la page Instagram de la Jeunesse Révolutionnaire de Zurich.

 

 

 

Dans le texte justifiant leur coup d'éclat, les militants s'en prennent directement au patron de l'établissement Philipp Probst, qui accueille «cyniquement» toutes les semaines des réunions de la Weltwoche, un journal de tendance droite conservatrice alors que le café se veut proche des milieux de gauche. Les activistes remarquent ainsi que des exceptions sont faites uniquement pour les journalistes, puisque'ils ont des tables attitrées chaque semaine alors que le restaurant ne prend pas de réservations, relève 20 Minuten. La «liberté d'expression» ne peut pas être un argument contre cette attaque, car Köppel et son journal «humilient les gens», justifient encore les auteurs des revendications [NDLR : Vous noterez que dans la tête de ces extrémistes, leur agression n'était pas "humiliante" du tout.]

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20Min.ch / 24Heures

Nos remerciements à notre lectrice

«No Billag»? Évidemment

Editorial de Roger Köppel

La liberté de la presse est garantie.» La Constitution fédérale de 1848 n'en dit laconiquement pas plus. Les pères de cette constitution libérale se retourneraient probablement dans leur tombe s'ils savaient que les Suisses sont aujourd'hui contraints de financer des programmes de télévision et de radio par des taxes obligatoires. Et qu'aujourd'hui 6000 collaborateurs sont déployés et 1,6 milliard de francs est dépensé pour bourrer le crâne des citoyens dans les trois langues nationales de justes convictions de gauche, le tout financé par des impôts quel que soit l’appareil utilisé.

Selon le mandat de prestation du Conseil fédéral, la SSR a, par exemple, l'obligation, comme le dit la NZZ en tournant autour du pot, de promouvoir «auprès du grand public une compréhension de la réalité de la vie» des «personnes issues de la migration». Cela ne relève plus d'une mission d'information objective et factuelle, mais plutôt d'une directive politique. Inversement, la SSR peut toujours se fonder sur l'ordre du Conseil fédéral pour polémiquer contre les personnes qui ne font pas en premier lieu preuve de «compréhension», mais d'une incompréhension face à l'afflux, aussi et surtout, de criminels étrangers qui abusent du droit d'asile.

Certes, l'article 17 de la Constitution fédérale, actuellement en vigueur, continue d'exiger la liberté des médias. Or, il s'applique à la presse écrite et électronique, mais pas à la radio et à la télévision. La position monopolistique de la SSR et/ou de la SRF, qui peuvent bénéficier de la redevance pour les programmes, recouvrée par l’État (et qui, par conséquent, n'ont pas à défendre leur position sur le marché), constitue une intervention qui n’est plus justifiable dans l'ordre économique suisse basé sur la libre concurrence et sur la propriété privée.

L'ancien conseiller fédéral Moritz Leuenberger qualifie les gens qui pensent ainsi de membres d'une «secte ésotérique capitaliste». Je n'ai rien contre le capitalisme. Les piques arrogantes et maussades de l'ancien conseiller fédéral sont l'expression d'un professionnel de la politique, financé toute sa vie par des taxes imposées, qui n'arrive même plus à s'imaginer que le capitalisme constitue le fondement de la prospérité de la Suisse.

Jadis, les médias suisses étaient complètement libres. Ils étaient indépendants du doux poison des subventions et pouvaient donc critiquer en toute indépendance la classe politique. Depuis 1922 – l'année de la fondation de la Radio suisse –, on entendait les vociférations de Mussolini au Sud, auxquelles se sont ajoutées en 1933 celles d'Hitler au Nord. Dans ces circonstances, on peut comprendre dans une certaine mesure que le gouvernement suisse ait voulu avoir sa propre entreprise publique de radiodiffusion pour la défense intellectuelle du pays. Mais aujourd'hui, alors que nous sommes entourés de démocraties et, soi-disant, seulement d'amis, on n'a plus besoin de médias d'opinion financés et contrôlés par l'État.

La SSR est trop puissante. Elle abuse régulièrement de son énorme pouvoir en clouant au pilori des personnes ou des entreprises gênantes. Les erreurs ne sont pas l'exception. Les journalistes de la SSR peuvent même maintenant, à l'instar de la Stasi, fouiner partout avec une caméra cachée aux termes d'un terrible arrêt rendu par la Cour européenne de justice. 340 collaborateurs de la SRF étaient à Sotchi pour les Jeux Olympiques – trois fois plus que les sportifs suisses. 107 collaborateurs de la SSR ont assisté aux projections du Festival du film de Locarno. Les fake news n'ont pas été inventées par Donald Trump. L'émission «Rundschau» joue le juge dans les procès et falsifie des pièces. Elle pratique à nos frais une chasse à l'homme journalistique.

La presse privée et les médias électroniques peuvent, de nos jours, facilement couvrir dans tout le pays les besoins d'information dans toutes les langues nationales. Des opérateurs de médias qui travaillent à niveau local ou régional sont beaucoup mieux à même qu'un radiodiffuseur national de couvrir les besoins de communication concernant l'environnement immédiat des consommateurs.

Le déséquilibre économique de la SSR privilégiée par rapport aux opérateurs suisses financés par la publicité est injuste et choquant. La redevance répartie à des diffuseurs privés est aussi une solution insatisfaisante car elle ne fait qu'accroître le rôle de l'État dans le secteur de la radiodiffusion. En outre, l'idée qui sous-tend ladite répartition – contrairement aux pratiques du marché – n'est pas le succès financier, mais l'échec.

Il est grand temps de nous libérer de la «mission éducative» de l’audiovisuel public SSR qui fait office d'«éducateur de la nation». Le système audiovisuel public en Suisse est l'émanation d'une vision archaïque, patriarcale et paternaliste de l'État. Dans l'histoire, les sociétés libres ont toujours eu des médias libres. Ce sont, au premier chef, les pays autoritaires qui ont jalousement défendu l'hégémonie de l'État dans le secteur de la radiodiffusion. Il suffit de penser au «Volksempfänger», la Radio du peuple du ministre de la propagande Goebbels dans l'Allemagne nazie. Ou à des pays socialistes totalitaires, comme l'ex-Union soviétique ou la RDA, où le gouvernement a régulièrement abusé de son monopole médiatique pour manipuler l'opinion publique. La suppression du service public de la radiodiffusion financé par l'impôt est dans une communauté de citoyennes et de citoyens libres un impératif de notre temps.

Pour ces raisons, la SSR n'a plus sa place dans notre économie de marché moderne et prospère et doit être libérée de toute influence de l'État sur la programmation. Il n'est plus justifiable de restreindre la concurrence dans le secteur de la radiodiffusion par des contraintes arbitraires et de soustraire au libre marché de l'opinion une SSR à but non lucratif qui serait l'unique diffuseur de programmes. Une économie libre remplace, en effet, le contrôle d'une autorité publique par celui de consommateurs avertis. Qui plus est, un diffuseur de programmes privilégié par l’État est toujours exposé au risque d'ingérences politiques et étatiques, ce qui est incompatible avec la liberté des médias.

Les consommateurs avertis seront les seuls à décider du succès ou de l'échec. Une véritable concurrence entre les multiples diffuseurs proches des consommateurs et ayant la souplesse nécessaire assurerait ledit service public à bien moindres frais et nettement plus efficacement qu'un diffuseur public chouchouté par l'État. (Lire également l'opinion divergente de Jürg Altwegg page 32.)

L’amitié selon l’Union Européenne

En principe, il aurait fallu conclure l'année sur de beaux propos positifs. Nous aurions pu, par exemple, nous occuper de l'éternelle magie de la saga «Star Wars» et nous demander comment la grave blessure au visage de Mark Hamill, l'acteur principal du tout premier épisode en 1977, la veille de la fin du tournage due à un accident de voiture, a retenti sur le reste de sa carrière. Hamill ne s'est pas laissé abattre, il a continué de jouer et incarne dans le dernier opus – qui connaît une fois de plus un succès phénoménal – un personnage un peu plus sombre que le beau garçon bien balancé des débuts. Des retrouvailles réconfortantes pour nous, les vieux fans.

Un autre sujet toujours d'actualité aurait, bien sûr, pu porter sur Donald Trump. Il est intéressant de noter que, contrairement à ce que rapportent les médias, ni le monde en général ni les États-Unis en particulier n'ont sombré à ce jour. Il semble même que le jugement porté sur Trump pourrait bien être révisé si la baisse drastique des impôts qui, nous l'espérons, inspirera les Suisses, dynamise fortement l'économie, tout comme jadis celle de Ronald Reagan. Ce qui évidemment importe peu à la plupart des journalistes parce qu'ils ont tout bonnement décidé d'évincer du pouvoir d'un trait de plume cet Américain si peu conformiste.

Un troisième sujet possible a malheureusement aussi fait long feu: le brillant archéologue britannique Robin Lane Fox a publié chez Klett-Cotta une grande biographie de Saint Augustin, Père de l'Église. Ce grand lettré fascine non seulement par sa biographie à cheval sur l'Antiquité tardive et le Moyen Âge, mais aussi parce qu'il a largement inspiré la Réforme et ainsi impulsé indirectement la Contre-Réforme sur laquelle il serait aussi bon de se pencher de plus près. On doit à Augustin la rébellion au XVIe siècle des réformateurs de l'Église contre le commerce des indulgences et l'usage abusif de Dieu par la hiérarchie vaticane, ivre de pouvoir, contestation qui a littéralement bouleversé le monde. Un sujet qui aurait été parfaitement approprié pour Noël.

Mais, une fois de plus, la politique nous rattrape, hélas, trois fois hélas, juste avant de clôturer l'année. Petit rappel: le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a fait voilà peu une visite d’État à Berne. Concert de louanges. La présidente Doris Leuthard était aux anges. Juncker susurrait les mots doux d'«amitié» et de «soleil radieux». Cela lui a valu d'obtenir des engagements à hauteur de 1,3 milliard de francs. Leuthard a réitéré fièrement que ce cadeau financier s'entendait «sans lien avec des intérêts politiques», à savoir sans contrepartie. La NZZ a même élevé cet acte saugrenu en coup de maître, estimant que seul un «blocage entêté» viendrait «voiler» le soleil radieux entre Berne et Bruxelles.

Or il appert ces jours-ci que le plan de Leuthard a volé en éclats. Les cadeaux n'ont servi à rien. La déprime hivernale succède au soleil radieux. Les acolytes de Juncker serrent la vis. Ils ont découvert une procédure technique qui leur permet de malmener Suisse, qu'ils ont accessoirement placée en plus sur une liste grise des paradis fiscaux. Tout d'un coup, ils refusent la reconnaissance de la Bourse suisse envisagée à la mi-novembre. C'est donc la contrepartie de la manne financière promise par Berne. Bruxelles laisse entrevoir que cette brimade à l'encontre de la place financière prendra fin dès que la Suisse aura finalement accepté l'accord-cadre souhaité par l'UE, juges étrangers compris. Au plus tard, d'ici fin 2018.  

Bref, Juncker, l’ami intime de Leuthard, veut forcer la Suisse à s'engager dans un mariage institutionnel forcé avec son UE.

Il se peut que les tentatives éhontées de pression de Bruxelles aient le même effet sur le Conseil fédéral que le guide des autorités sur le flirt à propos du débat autour du sexisme: celui d'un révélateur qui permet à tout le monde de réaliser la nature de l’étrange spectacle qui se joue sous nos yeux. L'UE veut faire main basse sur la Suisse. Elle exige que nous reprenions automatiquement à l'avenir le droit européen. Dans le doute, la décision reviendra à la Cour de justice de l'Union européenne. La Suisse viendrait s’emboîter dans l'UE comme une pièce de Lego rouge et blanc. Au moins, nous savons maintenant ce que l'UE de Juncker entend par amitié. C'est l'amitié d'un parrain de la mafia qui vous casse amicalement le bras si vous ne faites pas ce qu’il vous demande.

C'est un peu raide de voir comment notre gouvernement national s'est laissé ridiculiser par le jovial président de la Commission. On a promis de l'argent d'emblée. Le Conseil fédéral a dissimulé cette décision pendant toute la semaine précédant la visite d’État, redoutant la colère générale. Après coup, il a fait de la capitulation masquée une stratégie, l'occasion pour l'UE de donner un tour de vis. Cet épisode pourrait entrer dans l'histoire de la diplomatie suisse comme morceau d’anthologie en matière d’incompétence. Nous sommes impatients de voir comment la négociatrice en chef Pascale Baeriswyl (PS) parviendra un jour à enjoliver et à justifier ce fiasco.

Doris Leuthard trouve encore à l'ensemble une «dynamique positive». La NZZ continue probablement d'exulter. Quant à la présidente de la Confédération, elle a des circonstances atténuantes. Elle cherche à faire un geste historique, quel qu'il soit, avant son départ. Le comportement de ses collègues laisse plus songeur. Comment ont-ils pu laisser la Suisse se méprendre d'une telle manière sur le plan diplomatique? Il est grand temps que le nouveau ministre des Affaires étrangères, Ignazio Cassis, presse définitivement sur le bouton «reset» du «traité d'amitié» de Juncker. Et pas question de verser l'absurde «milliard de cohésion», qui nous coûte de fait 1,3 milliard.

Concluons l'année sur une citation pleine d'espoir du Père de l'Église, Saint Augustin: «Aime une âme sage et parfaite dès que tu la vois, et une âme folle, non pour sa folie, mais parce qu’elle est capable de perfection et de sagesse. Car on ne doit pas s'aimer pour sa folie: quiconque s'aime de cette façon ne progressera point vers la sagesse». En d'autres termes, l'aspect positif d'une mauvaise politique est qu'elle produira tôt ou tard une meilleure politique.

Bon Noël!

Source: Roger Köppel

Nos remerciements à Info

Roger Köppel. Pont aérien pour l’immigration: “Je n’aurais jamais cru que Simonetta Sommaruga ose un projet aussi aberrant.”

La conseillère fédérale Sommaruga veut établir un pont aérien pour les réfugiés en provenance d'Afrique du Nord.

Au début, je n'en croyais pas mes yeux quand j'ai reçu dimanche le courrier d'un journaliste qui me demandait mon opinion sur les tous derniers projets de la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga: faire venir à l'avenir directement par avion des migrants d'Afrique du Nord en Suisse.

J'avais jusqu'à présent glissé, pour plaisanter, au gré de conversations entre amis, l'idée d'un pont aérien pour les réfugiés comme une aberration, une sorte de caricature de la politique d'accueil suisse. Je n'aurais pas cru possible qu’en Suisse la réalité rattrape un jour la satire.

Or, ce n'est pas une blague, et le sujet est sérieux: la ministre de la Justice veut bel et bien transporter, directement par avion, des migrants d'Afrique du Nord en Suisse. On ne sait pas si elle réfléchit également à un service régulier de ferry avec des navires de croisière en Méditerranée, mais on ne peut pas non plus exclure fermement l'idée.

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Source et article complet

Nos remerciements à Info

Roger Nordmann, socialiste: «Mettre des limites» à Roger Köppel

Christian Hofer: Un article du Temps, qui focalise sur la forme tout en oubliant le fond. Une technique visant à détourner les yeux du problème que pose S. Sommaruga pour notre pays et le déni de démocratie que l'extension de la libre-circulation implique. Du "grand journalisme" qui donne la parole aux... adversaires de l'UDC. Et rien qu'à eux! Celle qui provoque la colère populaire n'est aucunement remise en question.

Évidemment, si ce n'est du racisme ou de l'homophobie, il reste la pitoyable excuse du sexisme. Il faut bien inventer quelque chose pour cacher les problèmes engendrés par notre pécore nationale. Bref une rhétorique 100% gauchiste/féministe qui place Simonetta Sommaruga dans un rôle de victime. Sortez vos mouchoirs.

On appréciera la réaction du PLR Portmann, qui ose parler de propos indignes en ciblant M. Köppel mais qui n'hésite pas à traiter le peuple comme un animal dans son discours, avec le fameux mantra du combat contre la "haine" et la "peur". Bien entendu, Portmann peut diaboliser Roger Köppel sans aucune retenue, usant de la même peur qu'il reproche à l'UDC.

Quant à la réaction immature de Sommarga, son mensonge grotesque, son humiliation publique, l'image que cette femme a donnée à la Suisse sur le plan international, ils ne sont guère évoqués. La machine médiatique doit impérativement effacer les mémoires et inscrire dans l'esprit du lecteur une seule vision: le rejet de l'UDC.

Pétition en faveur de la démission immédiate de S. Sommaruga à télécharger ici.

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Attaquée dans une tirade à relents sexistes par l’UDC zurichois Roger Köppel, la ministre de la Justice Simonetta Sommaruga avait quitté la salle, le groupe socialiste la suivant peu après pour marquer, comme elle, sa désapprobation.

Dans Le Matin Dimanche, le chef du groupe parlementaire socialiste, Roger Nordmann, explique sa position et celle de la conseillère fédérale: «Roger Köppel a attaqué Simonetta Sommaruga au dessous de la ceinture, un acte symbolique était nécessaire pour montrer qu’il y a des limites à l’indécence», explique le Vaudois. (...)

Dans le SonntagsBlick, le conseiller national PLR zurichois Hans-Peter Portmann prend aussi la défense de la conseillère fédérale. Il juge «indignes» les attaques de Roger Köppel contre la ministre de la Justice, explique qu’elles empoissonnent le climat au sein du bloc bourgeois et le divisent. Après avoir qualifié une première fois les propos de l'UDC d'«indignes» sur une télévision locale alémanique mercredi, il indique avoir reçu des messages de haine et d’insultes. Hans-Peter Portmann reproche à Roger Köppel d’encourager les plus bas instincts avec ses discours démagogiques, qui «sèment fureur, haine et peur chez les personnes instables ou sujettes à l'extrémisme».

La SonntagsZeitung en revanche cite anonymement des politiciens critiques envers l’attitude de la conseillère fédérale qui donne une »plate-forme» à l’UDC.

Source

La grande arnaque de l’asile, Editorial Roger Köppel, Die Weltwoche 21.04.2016

De Roger Köppel

 

Des centaines de milliers de personnes attendent en Afrique du Nord. La pression migratoire en Méditerranée sur la Suisse s'intensifie de nouveau. Les recettes de Berne sont inadéquates. Nous devons fermer nos frontières à l'immigration illégale et accroître l'aide aux réfugiés sur place.

La grande arnaque de l'asile n'est plus supportable. Les politiques et les médias nous bernent. J'ai lu la semaine dernière que le nombre de réfugiés à la frontière suisse aurait «franchement régressé». Par rapport au dernier trimestre 2015, il y aurait moins de passages de la frontière, exultait un autre journal. Est-ce que les journalistes se rendent bien compte des sottises qu'ils propagent? De fait, les chiffres augmentent de façon spectaculaire. Si l'on compare le premier trimestre 2015 avec le premier trimestre 2016, les demandes d'asile sont en hausse de plus de 80%, 8315 au lieu de 4489. Et ce n'est qu'un début.

Une escroquerie organisée par les autorités

L'arnaque commence par le vocabulaire employé. Qu'est-ce qu'un «réfugié»? Un réfugié est une personne dont la vie et l'intégrité physique sont menacées dans sa patrie pour des caractéristiques intimement liées à sa personne – couleur de la peau, religion ou convictions politiques. Les Juifs persécutés par les Allemands pendant la dernière guerre mondiale étaient de vrais réfugiés. Aujourd'hui, ce sont, par exemple, les minorités chrétiennes dans les territoires occupés par les musulmans assassins de Daech au Proche-Orient. Les Arméniens chrétiens, jetés sur les routes et massacrés à la fin de la Première Guerre mondiale par les Turcs et les Kurdes, étaient aussi de vrais réfugiés. Les vrais réfugiés ont droit à l'asile.

«Réfugié» est une notion juridique bien définie. Toute personne qui est en difficulté et qui quitte son pays n'est pas un réfugié. Lorsque des gens émigrent, nous parlons de migrants. S'ils ne disposent pas des papiers nécessaires pour se rendre dans un autre pays, mais qu'ils y vont quand même, nous parlons alors de migrants illégaux. Les personnes déplacées par la guerre ne sont pas non plus, juridiquement parlant, de véritables réfugiés au sens décrit précédemment. On les qualifie de personnes à protéger. On ne leur accorde pas l'asile, mais une protection temporaire. Seule une part infime de ceux que les journalistes ou les politiciens qualifient aujourd'hui globalement de «réfugiés» le sont au sens juridique.

Mais quand on parle de déplacés de guerre, il faut aussi y regarder de plus près. Durant la dernière guerre mondiale, la Suisse a accueilli temporairement plus d'une centaine de milliers de Polonais en situation de vulnérabilité. Ces déserteurs et migrants chassés par la guerre ont réussi à se sauver dans le dernier pays d'Europe centrale qui n'était pas occupé par les troupes allemandes. Les populations d'aujourd'hui déplacées par la guerre parcourent des milliers de kilomètres à travers des pays sûrs. Elles sont sauvées depuis longtemps. Leur intérêt est économique. Les personnes déplacées qui viennent de pays où il n'y a plus de raisons de fuir ne sont plus, sur le plan juridique, des déplacés de guerre. L'asile n'est pas une licence pour s'installer où l'on veut dans le monde.

Vrais et faux Syriens

L'an dernier, environ 1,3 million d'immigrants illégaux sont arrivés en Europe, dont probablement près de 600 000 Syriens. Probablement, parce que la plupart de ces Syriens n'avaient pas de papiers sur eux, ou bien des faux, comme l'Agence européenne de la sécurité des frontières Frontex l'écrit dans son dernier rapport. Presque tous ces Syriens présumés venaient de Turquie, où ils avaient parfois vécu pendant des années en sécurité. Ces vrais et ces supposés Syriens ne sont pas venus en Europe parce qu'ils veulent se protéger de la guerre, mais parce qu'ils viennent chercher un avantage personnel dans les riches États providence de l'UE. Aussi compréhensibles que puissent être leurs motivations, elles n'autorisent pas ces migrants illégaux à abuser de nos lois en matière d'asile pour des raisons économiques. Si les États membres de l'UE prenaient leur droit d'asile au sérieux, ils devraient renvoyer les migrants illégaux.

Reprise autonome de l'absurde

La Suisse pratique la reprise autonome de la situation européenne déplorable de l'asile. Personne en provenance d'un pays tiers sûr n'est un vrai réfugié ou un déplacé de guerre à protéger. La Suisse n'est entourée que de pays tiers sûrs. Ce n'était pas le cas durant la dernière guerre mondiale. Elle était alors entourée par des puissances belligérantes qui répandaient la terreur. À l'époque, on pouvait trouver aux frontières de la Suisse des déplacés de guerre et de véritables réfugiés. Aujourd'hui, c'est impossible. Tous les migrants illégaux, arrivés par voie terrestre à nos frontières extérieures, qui ont déposé une demande d'asile n'ont, par définition, aucun droit à l'asile, car ils proviennent de pays tiers sûrs. L'accès à la Suisse par voie de terre ne peut pas donner droit à l'asile! Cela nous est imposé par notre droit d'asile international, scellé dans le Règlement de Dublin sur les réfugiés. On peut critiquer ces obligations légales, mais on n'a pas le droit de les réduire arbitrairement à néant.

Le fait que les pays voisins laissent passer les migrants, ou ne les enregistrent pas, ne donne pas droit légalement à ces migrants à la protection ou à l'asile en Suisse. Au contraire, il serait même du devoir des autorités de refuser à ces migrants illégaux l'entrée dans le pays à nos frontières et de les renvoyer dans les pays de transit qui n'assument pas leurs responsabilités.

Je ne reproche à aucun migrant de tenter d'exploiter en sa faveur le chaos du fléau de l'asile européen. C'est la faute des gouvernements si le droit d'asile est chamboulé. Ce ne sont pas les conflits au Proche-Orient ou en Afrique qui poussent les peuples à migrer, mais l'offre d'ouverture des frontières. En Afrique du Nord, plus de 500 000 migrants attendent l'occasion d'accéder en Suisse ou en Europe par l'Italie.

Afghans d'Allemagne

En aucun cas, il ne faut déduire de ce qui précède que la Suisse ne peut ou ne doit plus accueillir aujourd'hui de véritables réfugiés ou déplacés de guerre. Mais cela signifie que l'on ne peut plus obtenir l'asile en Suisse en y arrivant par voie terrestre. L'an dernier, le nombre de demandeurs d'asile afghans a grimpé en Suisse de plus de 900%. Ces Afghans étaient auparavant en Allemagne et n'en appréciaient pas la lenteur de la procédure d'asile. Ils sont venus en Suisse parce qu'ils espéraient une admission plus rapide, comme en témoigne le récent rapport du Secrétariat d'État aux migrations à Berne. Objectons que notre droit d'asile n'a pas été inventé pour les migrants qui estiment la procédure d'asile trop longue dans d'autres pays. Notre droit d'asile n'a pas non plus été fait pour les gens qui arrivent avec l'aide de passeurs criminels en parcourant des milliers de kilomètres au travers d'innombrables pays tiers sûrs en Suisse, uniquement pour leur avantage personnel, sans permis de travail légal.

Expropriations, aide judiciaire

Les faits montrent clairement pourquoi le Département des migrations dirigé par la conseillère fédérale Sommaruga et le secrétaire d'État Mario Gattiker est à côté de la plaque. Ces deux tiers-mondistes, qui s'opposent et se sont toujours efficacement opposés à tous les durcissements du droit d'asile, font fausse route. Ils ne réfléchissent pas sur la manière d'empêcher les migrants illégaux de franchir la frontière. Toutes leurs énergies se focalisent sur l'extension de l'infrastructure d'accueil suisse. La future révision de la loi sur l'asile devrait encore cimenter cette mauvaise politique. La Confédération veut avoir le droit d'exproprier des cantons, des communes et des particuliers pour créer des centres d'asile: pour encore plus de place pour les faux réfugiés. Ce serait une atteinte à nos droits fondamentaux. Les migrants illégaux devraient aussi bénéficier inconditionnellement et gratuitement d'avocats. Les Suisses se trouveraient ainsi défavorisés par rapport aux réfugiés.

Comment la Suisse peut-elle vivre sa tradition humanitaire dans de telles circonstances? La solution n'est pas si difficile. Premièrement, il faut rapidement introduire des contrôles systématiques aux frontières. La systématisation des contrôles aux frontières signifie que les garde-frontières empêchent tous les migrants illégaux de passer la frontière et les renvoient sur le champ dans les pays voisins et les pays de transit sûrs, d'où ils sont venus. Tant qu'il n'y a pas de guerre en Europe et que la Suisse est entourée d'États pacifiques, il ne peut plus y avoir d'asile pour des personnes venues par voie terrestre. Il ne s'agit pas d'une exigence extravagante, mais de la simple application de la situation juridique en vigueur.

Deuxièmement, la Suisse doit concentrer son aide au développement spécifiquement sur l'aide et la protection des personnes dans les régions de crise concernées. Au lieu de déverser des centaines de millions directement dans les budgets nationaux de régimes africains corrompus, comme au Burkina Faso, la Suisse devrait rediriger cet argent vers les camps de réfugiés de l'ONU et les infrastructures des organisations humanitaires telles que le CICR. Aucune personne vraiment menacée ne devrait être contrainte à parcourir des milliers de kilomètres. C'est insensé de ne pas avoir concrétisé cette idée depuis longtemps.

Fermer les frontières et aider sur place

Troisièmement, la Suisse devrait pouvoir prendre, en concertation avec les organisations internationales, des contingents de déplacés de guerre directement dans leurs camps et leur accorder une protection temporaire en Suisse. On pourrait clarifier dans les camps de l'ONU qui ne peut en aucun cas retourner dans son pays parce que sa vie et son intégrité physique y sont menacées aux termes de la Convention de Genève. La Suisse pourrait participer généreusement à l'accueil de ces véritables réfugiés. Si des migrants illégaux entraient malgré tout sur le territoire et se faisaient prendre, ils pourraient, en fonction de leur nationalité, être rapatriés dans leur pays ou dans les camps de réfugiés. Les difficultés qui s’ensuivront ne constituent pas une objection à cette approche. Quiconque arrive directement en Suisse par avion peut être contrôlé dans les aéroports. Les demandes d'asile légales seront satisfaites.

Ces mesures simples permettraient de stopper immédiatement le chaos de l'asile encouragé par les autorités. Parallèlement à l'aide ciblée sur place, il est essentiel de fermer résolument les frontières à toute tentative d'entrée illégale dans le pays sous prétexte d'asile. C'est possible. Les Autrichiens et les Suédois nous fournissent des modèles applicables. Les Scandinaves arrivent à intercepter les migrants illégaux avant qu'ils ne franchissent leurs frontières.

Sécuriser les frontières et aider sur place: telle est la formule magique de l'asile d'aujourd'hui. L'activité criminelle des passeurs s'effondrerait. Personne ne paie des dizaines de milliers de francs pour des traversées sans espoir. Dans les zones de crise, seules les personnes vraiment menacées fuiraient vers les camps. La Suisse pourrait continuer d'accueillir de vrais réfugiés et des personnes à protéger à partir de ces camps. Ce serait la voie du bon sens. Combien de temps faudra-t-il encore à la ministre de la Justice Sommaruga pour se rendre à l'évidence?

Source

Terrorisme et migration: nous produisons des légions de déracinés et de mécontents.

De Roger Köppel

L'Europe est sur le point de s'autodétruire. Aucune civilisation qui ne sécurise plus ses frontières et accueille, sans orientation, des centaines de milliers, voire des millions d'étrangers difficilement ou à peine intégrables, n'a de chance de survie. La mentalité délirante du «nous y arriverons» a régulièrement provoqué des catastrophes au cours de l'histoire européenne. Il est probable que les hommes d'État européens se soient aussi dit «nous y arriverons» en lançant leurs armées dans une guerre qu’ils pensaient de courte durée pendant l'été 1914. Quatre ans et des millions de morts plus tard, on a reconnu l'erreur. Ce sont les peuples qui en ont payé le prix, pas les gouvernants. La surestimation de ses propres capacités est la source de tous les maux.

Le problème fondamental aujourd'hui reste l'islam. Pour des raisons sur lesquelles nous n'avons pas besoin de nous attarder, cette religion est particulièrement exposée au risque de détournement par des fanatiques et des fous attirés par la mort. Ce n'est pas la foi en elle-même qui est à blâmer, toutefois, il est troublant que ce ne sont pas des bouddhistes, des protestants, des juifs ni des Témoins de Jéhovah barbares qui font sauter des aéroports et des terrains de jeu. Ce sont des membres de la communauté musulmane qui s'arrogent le droit au nom de leur Dieu de commettre de telles atrocités. Le détournement de Dieu à des fins terrestres existe ou a existé probablement dans de nombreuses religions. Mais la virulence de la terreur islamiste est un fait. Le passer sous silence et l'enjoliver ne servent à rien.

Qu'ont à voir les attentats terroristes avec l'immigration actuelle en provenance d'Afrique du Nord et du Proche-Orient? Les personnes bienveillantes calment le jeu. Elles disent que les poseurs de bombes sont nés en Europe et ont un passeport européen. C'est vrai. Mais c'est bien ce qui est alarmant. Apparemment, les communautés musulmanes en France, en Belgique ou en Allemagne sont des foyers de non-intégration et d'incitation à la haine religieuse. La «politique d'intégration» portée aux nues des États a échoué. Les naturalisations ne constituent pas un prérequis, mais devraient éventuellement attester une intégration réussie. Paris et, maintenant, Bruxelles sont des symptômes aigus d'une politique d'immigration erronée, qui va mal.

Alors que l'intégration des musulmans nés dans ces pays ne marche guère, l'UE accueille des millions de croyants de l'islam d'Afrique du Nord et du Proche-Orient. Cela ne fait qu'augmenter considérablement la menace de terrorisme en Europe. Le risque existe que pénètrent sous le couvert de l'asile des islamistes, futurs auteurs d'attentats-suicides. Je trouve, cependant, encore plus catastrophique le fait que des politiciens uniquement soucieux de leur image fassent subir à nos sociétés, sans mandat pour le faire, des changements assimilables à une thérapie de choc, à un niveau transnational, et ce, à vitesse grand V.

La grande majorité des migrants ne remplissent pas les conditions pour réussir leur intégration dans notre économie concurrentielle. Au contraire, ils importent leurs visions de la politique, de l'État de droit, des femmes et de la religion qui datent d’avant la modernité. Ils viennent de régions où les luttes tribales et les vendettas ont encore cours, où l'on met en pratique avec un zèle sacro-saint, voire fatal, des idées moyenâgeuses sur l'honneur masculin. Il est prévisible que nombre d'entre eux finiront dans les filets de la protection sociale, sans la pression du travail pour s'adapter. Le risque est que nous produisions des légions de déracinés et de mécontents qui chercheront des soupapes d'échappement politiques à leur déception. La France et la Belgique ne sont qu'un avant-goût. Il est illusoire de croire que la politique puisse venir à bout de cette migration de masse.

Bien entendu, je ne crois pas que les structures ethniques ou culturelles soient immuables. L'homme est flexible et adaptable lorsque les circonstances l'exigent. Nous sommes la seule créature capable de se réinventer, concept que les philosophes ont appelé «transcendance pratique». Bien sûr, les musulmans peuvent se faire accepter dans notre société et réussir. Mais, force est de constater qu'il y a précisément des groupes et des cultures qui mettent plus de temps que d'autres à prendre pied. Ces différences culturelles et ces influences du milieu d'origine ne sont pas insurmontables, mais elles existent, et il faut les prendre en compte. Une bonne politique d'immigration est donc toujours une question d'individualités, de mesure et de nombre. Plus les difficultés d’intégration de certaines cultures sont grandes, plus l'immigration devrait être menée de manière prudente et mesurée. Les autorités doivent apprendre à dire non.

L'UE fait le contraire. L'accord sur les réfugiés avec la Turquie est un autre aveu de faillite. Bruxelles refile la responsabilité de protéger les frontières orientales de l'Europe à l'autocrate Erdogan. On paie des milliards, on fait miroiter aux Turcs la possibilité de voyager sans visa et, en plus, on leur prend des migrants du Proche-Orient, en nombre illimité. Ce n'est pas un accord, c'est une soumission. Elle montre que l'UE n'est plus en mesure ou plus désireuse d'exercer ses missions régaliennes essentielles. Les accords de Schengen sont désormais lettre morte, tout comme le Règlement de Dublin sur les réfugiés, qui n'a jamais fonctionné. La situation est instable et dangereuse. Des conflits sociaux menacent. L'extrémisme politique prendra de l'ampleur tant que les élites et leurs médias ne seront pas prêts à discuter des problèmes qu'ils ont créés, ni à les résoudre.

Et que se passe-t-il en Suisse? L'immigration ne ralentit pratiquement pas. L'initiative contre l'immigration de masse est encore loin de la mise en œuvre. Le Conseil fédéral fait primer les intérêts de l'UE sur la décision populaire. En matière d'asile, la ministre de la Justice Sommaruga mise excessivement sur la culture de l'accueil. La nouvelle révision de la loi sur l'asile rendra la Suisse encore plus attrayante pour les fraudeurs en matière d'asile et les faux réfugiés. Le Conseil fédéral devrait envoyer des signaux de protection accrue des frontières, n'accorder l'asile qu'aux personnes dont la vie et l'intégrité physique sont vraiment en danger. Au lieu de cela, on augmente les capacités d'accueil. Désormais, le gouvernement veut même avoir le droit d'exproprier des personnes privées et des communes. L'aide judiciaire pour tous les demandeurs d'asile devrait accélérer les processus. Ce serait une erreur de plus, car la Suisse ne renvoyant pratiquement pas les demandeurs d'asile déboutés, les conseils juridiques ne permettront au mieux qu'à ce qu'encore plus de faux réfugiés aient le droit de rester en Suisse encore plus vite – «en procédure accélérée».

Alors qu'il faudrait de la modération, c'est la démesure qui prévaut. Cela n'augure rien de bon.

Roger Köppel  / Die Weltwoche

Zurich: Le théâtre Neumarkt (subventionné) traite l’UDC Roger Köppel de nazi

Programmé au Theater Neumarkt à Zurich ce vendredi, l'artiste Philipp Ruch compte «exorciser» le député UDC Roger Köppel. Dénonçant une «campagne de dénigrement» du théâtre, le parti réclame l'arrêt immédiat des subventions.

L'artiste controversé appelle sur un site internet à jeter un sort au conseiller national UDC Roger Köppel pour chasser son mauvais esprit.

Plus de 587'000 sorts avaient déjà été jetés par voie digitale contre le rédacteur en chef de la Weltwoche sur schweiz-entkoeppeln.ch (littéralement "dé-Köppel-iser la Suisse") qui a même connu un moment de surcharge jeudi matin, rapporte le Tages-Anzeiger.

"La Suisse est occupée", indique le site en préambule. Et de préciser: "Non pas par des réfugiés, mais par des mauvais esprits."

Le Theater Neumarkt à Zurich annonce à son programme «la déportation immédiate de l'idéologue UDC Roger Köppel». Le conseiller national a inspiré le féroce collectif berlinois Zentrum für politische Schönheit (Centre pour la beauté politique), qui se produit vendredi soir au théâtre zurichois du quartier de Niederdorf. Le rédacteur en chef de la «Weltwoche», affirment les artistes, est «possédé» par l'esprit de Julius Streicher, antisémite allemand qui dirigea le journal «Der Stürmer» durant la seconde guerre mondiale.

Une procession prévue

Première partie du projet artistique de l'artiste, Philippe Ruch - qui n'en est pas à sa première action contre le politicien UDC - cet appel a déjà mis le microcosme politique zurichois en ébullition.

Objectif? "Chasser" l'esprit "nazi" qui occupe la Suisse. Pour ce faire, le "peuple suisse" est appelé à se rassembler vendredi devant le Théâtre Neumarkt d'où partira une procession qui se rendra jusqu'au domicile de Roger Köppel, à Küsnacht, où la cérémonie d'exorcisation du candidat le mieux élu du pays lors des dernières élections fédérales doit avoir lieu, explique le quotidien alémanique.

Source1 Source2 

“L’UDC aurait dû reprendre le Département de justice et police”

Conseiller national UDC nouvellement élu et rédacteur en chef de la Weltwoche, le Zurichois Roger Köppel estime que son parti a fait une erreur en ne luttant pas pour obtenir le Département de justice et police.

"C'est un scandale que l'UDC n'ait pas lutté pour ce département. Nos deux conseillers fédéraux ont fait une erreur. Je l'ai d'ailleurs écrit dans la Weltwoche", a affirmé vendredi Roger Köppel dans le Journal du Matin de La Première.

La reprise du département de Simonetta Sommaruga aurait été, selon lui, le meilleur des moyens pour régler "le chaos de l'asile" car "les gens, à Berne, ne veulent pas voir les problèmes".

Les problèmes? Ce sont "les migrants économiques", venus pour améliorer leurs conditions de vie "sans être réellement menacés" dans leur pays. Pour Roger Köppel, il est ainsi indispensable de renforcer la protection des frontières "pour donner un signal aux migrants économiques tout comme aux criminels étrangers. Ce que j'affirme, c'est pour protéger notre tradition d'asile non pour la détruire."

"Je suis un peu surestimé"

Interrogé sur son ressenti après sa première session parlementaire, le conseiller national le mieux élu de l'histoire indique que, contrairement à ce que Christoph Blocher affirme, il ne s'ennuiera pas à Berne.

"Ce n'est pas par plaisir mais par devoir que je me suis engagé activement en politique. Ce qui m'a motivé, c'est l'initiative contre l'immigration de masse, dont le dossier est mal géré par le Conseil  fédéral", relève-t-il.

Sans surprise, la priorité principale de Roger Köppel reste la non-adhésion à l'Union européenne, lui qui plaide pour "une Suisse ouverte économique et indépendante politiquement car c'est la raison pour laquelle notre pays va mieux que ses voisins".

Le journaliste zurichois est-il en passe de devenir le nouveau ténor de l'UDC, comme de nombreux observateurs l'affirment? "Non, je ne crois pas. Magdalena Martullo-Blocher, Toni Brunner et Adrian Amstutz sont autant de personnes très intelligentes. Je pense que je suis un peu surestimé."

Source RTS

“On a brûlé les intellectuels de droite sur le bûcher médiatique”

Le succès de l’UDC Roger Köppel lors des élections du 18 octobre symbolise l’émergence de nouveaux intellectuels de droite en Suisse. Une émergence qui réjouit l’écrivain et philosophe de droite Jean Romain.

"Aujourd’hui, le mot conservateur est presque un compliment", se réjouit Jean Romain, dans un entretien accordé à Forum dimanche. "Pendant des années, on a brûlé sur le bûcher médiatique tous ceux de droite qui avaient quelque chose à dire."

La faute, selon le député PLR genevois, aux médias, mais aussi à la gauche qui "traitait de réac’" ceux qui n’étaient pas de son avis, avant même de débattre.

Source

Combien de migrants supporte la Suisse?

Roger Köppel, rédacteur en chef de l’hebdomadaire « Weltwoche », répond à une interview d’Edition Spéciale sur les thèmes de la prospérité, de la croissance et de l’application de l’initiative contre l’immigration de masse. Il est temps, dit-il, de prendre activement parti pour le parti de la Suisse.

La Suisse a-t-elle besoin de croissance économique ?
Roger Köppel : Oui. La Suisse est un pays sans richesse minière et sans colonie. Elle vit exclusivement des efforts et de la créativité des hommes et des entreprises qui y travaillent dans le cadre d’un régime économique aussi libéral que possible.

Cette croissance dépend-elle de l’immigration?
Non. Mais une immigration mesurée et gérée selon des critères raisonnables est dans l’intérêt de l’économie suisse. Actuellement, nous subissons une immigration de masse incontrôlée qui nuit à la Suisse et à son économie.

Une politique libérale ne comprend-elle pas aussi la libre circulation des personnes ?
Non. La libre circulation des personnes est une erreur de construction tout comme l’euro.

A quelles conséquences vous attendez-vous si l’immigration se poursuit ces prochaines années au même niveau qu’aujourd’hui ?
Plus de criminalité, plus de chômage, des infrastructures de transport surchargées, des institutions sociales encore plus endettées, plus de bétonnage des paysages, plus de stress et d’insatisfaction chez les Suissesses et les Suisses, moins de productivité et moins de prospérité.

Pourquoi la politique a-t-elle tant de peine à appliquer la décision populaire du 9 février 2014 ?
Les élus politiques ont refusé d’emblée d’accepter cette décision. Le Conseil fédéral et une majorité politique à Berne l’ont combattu âprement et aujourd’hui ces milieux mettent tout en oeuvre pour empêcher son application. Depuis peu, même les organisations économiques participent à la campagne contre l’UDC. Ces comportements s’expliquent par des intérêts égoïstes et politiciens à court terme. La libre circulation des personnes offre une main-d’oeuvre bon marché à l’économie. Comme le parlement, le Conseil fédéral est dominé par le centre-gauche. On veut se rapprocher de l’UE parce qu’à Bruxelles ce sont les politiciens qui décident et non pas le peuple. Les élus suisses cherchent à se débarrasser d’une démocratie directe devenue inconfortable pour eux. Voilà pourquoi le Conseil fédéral veut conclure avec l’UE un dit accord-cadre qui subordonnerait la Suisse au droit et aux juges UE.

Que devons-nous faire si l’UE refuse de négocier une adaptation de l’accord de libre circulation des personnes ?
Appliquer l’initiative! L’heure nous est favorable. L’UE croule sous les problèmes. Je ne crois pas que Bruxelles souhaite détruire l’un des derniers pays qui paie ponctuellement ses factures sans qu’on soit au préalable contraint de lui offrir des crédits par milliards.

Quelle direction la Suisse prend-elle ces prochaines années ?
La Berne fédérale est dominée par la gauche interpartis. Politique de gauche signifie toujours plus d’impôts et de taxes, toujours plus d’UE et toujours plus d’immigration incontrôlée, qu’elle soit légale ou illégale. Je suis cependant optimiste, je crois et j’espère que les forces politiques de droite progresseront à nouveau lors des prochaines élections. Quant à l’UDC, elle est comme un roc dans la tempête.

Quelle était votre motivation d’entrer en politique ?
Il ne me suffit plus d’écrire. Je ne supporte plus de voir de l’extérieur la Berne fédérale détruire progressivement le modèle à succès suisse. Il est temps de prendre activement parti, de prendre le parti de la Suisse.

Que croyez-vous pouvoir faire bouger à Berne ?
Je m’engage pour la Suisse. Je défends la Suisse comme journaliste, aussi face aux attaques de l’étranger, par exemple à la télévision. Si je suis élu – le chemin jusque-là est encore long – j’aurai recours à toutes mes capacités pour empêcher que la Suisse soit bradée à l’UE et finalement détruite. Je veux aussi m’engager pour une meilleure coopération entre forces politiques de droite. Il faut oublier toutes les susceptibilités mesquines. Il s’agit tout de même de la Suisse.

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