On a pu voir que certains médias romands ont choisi différentes postures afin d'endormir les lecteurs. Tour d'horizon d'une presse dont le seul but désormais est de propager une idéologie politique synonyme d'une marche forcée, qui n'acceptera aucune contradiction:
Le Matin pour sa part a choisi de donner la faute à... Internet. "C'est sur Internet que les deux garçons ont pu apprendre cette règle" clame victorieusement le Matin qui a pu trouver ici le coupable idéal. Bien évidemment, leur père a confirmé cette interdiction et il est... imam à la mosquée de Bâle. Oui rien que ça.
C'est un "petit détail" qui n'est pas mis en exergue. Le compartimentage des informations est une chose bien aisée pour qui veut occulter certaines données. On prendrait les Suisses pour des imbéciles qu'on ne le ferait pas autrement!
C'est la même technique qui a été appliquée par un autre média romand: La Tribune de Genève.
Il est vrai qu'Internet représente un danger... surtout en lisant les inepties que nos médias romands colportent parfois.
De son côté, Le Temps va lui encore plus loin:
Ce journal a trouvé la référence ultime pour soutenir que tout cela était faux: Le président de l'Union vaudoise des associations musulmanes. Le Temps se dissimule derrière l'avis d'un "expert" pour prétendre que tout cela est une invention d'Internet. On s'étouffe de rire en constatant avec quel aplomb Le Temps nous sert une histoire à dormir debout:
"On ne peut faire une règle d’une source obscure de la Toile. Il faudrait au contraire entamer un dialogue avec ces jeunes, les aider à trouver des références dans le pays qui est le leur, la Suisse. »
«Lors d’une réunion de l’UVAM ce matin, une communauté nous racontait que dans son pays, on fait le baise-main aux enseignantes! C’est dire si la question, pour elle, ne s’est jamais posée.»
A peu près tout ce qui est écrit est inexact. Ces deux enfants se réclament d'un dogme étranger et le père place l'islam au-dessus de nos lois comme le confirme Saïda Keller-Messahli. Dès lors, ils ne sont pas dans leur pays, n'en déplaise à Pascal Gemperli. Ils sont même opposés à tout ce qui fait la Suisse, de par la vidéo mise sur le Facebook, de par leur attitude, de par leur refus continuel. Comment interpréter qu'un musulman apprécie une vidéo de l'État islamique alors qu'il habite dans un pays aux racines chrétiennes? Que la Suisse est "son pays"? De qui se moque-t-on? D'autre part, on retrouve ici la rhétorique d'extrême gauche: Il suffit au premier venu de s'établir en Suisse pour que notre pays lui appartienne. Quelle arrogance!
Deuxième point, tant pour la première affaire que pour celle de Bâle Ville, les parents ont certifié que la poignée de main était interdite entre des inconnus de genres différents. Dès lors, ce n'est plus "Internet" mais les musulmans eux-mêmes (dont un imam pour rappel) qui valident cette interdiction. Nabil Arab, administrateur de la fondation du roi Fayçal, a même pris la défense des deux garçons en déclarant que le prophète Muhammed n'avait pas touché à d'autres femmes que la sienne. Or Muhammed est l'exemple à suivre pour tous les musulmans. Ces deux frères ont donc simplement appliqué les faits et gestes de leur prophète, rien de plus. Ce qu'il dit est confirmé par plusieurs hadiths. Prétendre que cette interdiction est étrangère à l'islam est tout simplement de la désinformation.
Enfin, on ne pourra que sourire devant l'argument de M. Gemperli, citant une "réunion de l'UVAM" pour clamer que c'est une invention d'Internet: "Une communauté qui déclare que dans son pays le baise-main est permis", quelle valeur cela a-t-il dans l'islam? avec quelles sources peut-il prouver que ce n'est pas une spécificité locale? Où sont les textes du coran ou les hadiths qui certifient que cela est autorisé? Sur le fond, il ne possède pas le moindre argument.
En clair, le fameux expert reproche aux autres musulmans ce qui lui-même est incapable de fournir: la preuve tangible que le contact entre un homme étranger et une femme étrangère est autorisé dans l'islam. Or tout porte à croire que cette interdiction est avérée, outre les hadiths, notamment à travers la séparation physique qui est pratiquée dans la vie quotidienne du monde islamique: écoles, mosquées, hôpitaux... On ne compte plus les cas français où du personnel hospitalier se retrouve roué de coups parce qu'il a touché à une femme musulmane.
Bien évidemment, pour nos médias "c'est encore la faute à Internet".
Dossier préparé par Christian Hofer, 11 avril 2016