Suède : Une agence de “contre-propagande psychologique” pour surveiller les opinions dissidentes

Le gouvernement suédois est en train de créer une nouvelle agence destinée à surveiller et à contrer les opérations psychologiques (psyops) dirigées contre le pays - non seulement en provenance d'autres pays, mais aussi à l'intérieur de la Suède.

La nouvelle Autorité de défense psychologique sera chargée de protéger "la libre formation de l'opinion" en Suède contre les "psyops", et offrira aux gens une "image différente" du pays que celle que l'"adversaire" veut véhiculer, selon un rapport du site Samhällsnytt.

La création de l'Autorité est le résultat d'une enquête qui a été annoncée pour la première fois en 2018 par l'actuel Premier ministre suédois de gauche, Stefan Löfven, issu des sociaux-démocrates.

Anders Danielsson, l'ancien chef de l'Office suédois des migrations, a été nommé pour diriger l'analyse [de la situation]. Il a conclu qu'il est nécessaire de "soutenir, renforcer et coordonner la résilience globale de la société en termes de défense psychologique" contre les opérations psychologiques menées par des adversaires tant étrangers que nationaux. [...]

Le site Samhällsnytt a obtenu certains courriels internes envoyés par des fonctionnaires du MSB en janvier 2019, qui montrent que l'Autorité sera habilitée à restreindre la liberté de la presse et d'opinion en augmentant le pouvoir de l'État. Elle travaillera également en étroite collaboration avec les services de renseignement du pays.

L'Autorité aura pour tâche "d'identifier, d'analyser et de confronter l'influence indue des informations et autres informations trompeuses visant la Suède ou les intérêts suédois". L'une des façons dont elle accomplira cette tâche consistera à "aider les entreprises de médias à identifier, analyser et réagir à l'influence indue de l'information".

La mission de l'Autorité sera de "sauvegarder une société ouverte et démocratique, une éducation libre, ainsi que la liberté et l'indépendance de la Suède", selon M. Danielsson. " Les valeurs [de la Suède] sont soumises à une influence indue de la part de puissances étrangères afin de créer des divisions. Cela peut conduire à une perte de confiance dans la démocratie et à une baisse de la participation électorale". Il a cité les cyber-attaques et les efforts pour influencer les politiciens, les institutions, les entreprises, les journalistes et les chercheurs suédois comme étant le type de psyps que l'Autorité combattra. Cela pourrait se traduire par la diffusion de "rumeurs et autres formes d'informations trompeuses".

À cette fin, l'analyse propose que l'Autorité comprenne un centre national de défense psychologique qui s'efforcerait de contrer cette influence sur l'information en Suède. Le gouvernement espère le mettre en place d'ici 2022.

[...]

(Traduction libre Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch)

Voiceofeurope.com / Samnytt.se

Accord-cadre avec Bruxelles ou autodétermination des citoyens suisses?

Accord-cadre avec Bruxelles ou autodétermination des citoyens suisses?

En démocratie directe, la liberté de décision est une ligne rouge

par Marianne Wüthrich, docteur en droit

Des développements étonnants se déroulent actuellement dans la politique européenne de la Suisse. Depuis de nombreuses années, des politiciens et des entrepreneurs de diverses couleurs politiques ont exigé un accord-cadre institutionnel avec Bruxelles, sous prétexte d’obtenir plus de sécurité juridique dans leurs relations d’affaires et dans les projets d’échanges culturels. Leurs voix étaient tellement fortes que maintes commissions de l’UE pensaient, que «la Suisse» voulait absolument un tel accord et pourrait donc être mise sous pression de différentes manières. De même, depuis plusieurs années, des contemporains critiques ont attiré l’attention sur le fait qu’un tel accord était incompatible avec les droits de la démocratie directe des citoyens, sans que le courant dominant ait daigné en prendre connaissance.
C’est donc un grand plaisir d’apprendre que quelques syndicalistes et les sociaux-démocrates aient compris que l’obligation de la reprise du droit de l’UE et des décisions de la Cour de Justice européenne ne sont pas des idées abstraites, avec lesquelles on se débrouillerait d’une façon ou l’autre, mais qu’autant le partenariat social que toute la structure étatique seraient sérieusement mis en danger.

Après le refus du Conseil fédéral, durant des années, de dévoiler le contenu réel des négociations à Bruxelles, le chef du DFAE1 Ignazio Cassis a – face à la mauvaise humeur dans la population – tenté de réagir en plaçant quelques «lignes rouges» à l’encontre de l’UE; toutefois celle-ci n’a concédé aucune concession.2

Enfin, les choses commencent à bouger. Paul Rechsteiner, président de l’Union syndicale suisse (USS) et conseiller aux Etats socialiste, a posé des jalons, en déclarant les mesures d’accompagnement actuelles de l’Accord sur la libre circulation des personnes (ALCP) comme une véritable et irrévocable «ligne rouge». Peu après, les présidents des grands partis PS, PLR et PDC s’y sont joints (l’UDC est de toute façon contre un accord-cadre) et ont demandé à l’unisson une interruption provisoire des pourparlers avec l’UE. Mais maintenant reprenons les points suivants l’un après l’autre.

Ligne rouge controversée: mesures d’accompagnement pour l’Accord sur la libre circulation des personnes (ALCP)

Pour mémoire: les Bilatérales I de 1999 ont été soutenues par les sociaux-démocrates et la Fédération syndicale à l’unique condition que pour la protection des travailleurs nationaux, l’immigration de personnes désireuses de travailler venant des Etats membres de l’UE soit assorties par des mesures d’accompagnement. En effet, il est bien connu que la Suisse a le taux de chômage le plus bas et les salaires les plus hauts. Ensuite, l’immigration a été beaucoup plus forte que celle pronostiquée à l’avance par le Conseil fédéral. Cela a été une grande charge surtout pour les cantons frontaliers, particulièrement attractifs pour les travailleurs transfrontaliers (actuellement plus de 300 000). C’est pourquoi les mesures d’accompagnement comme elles existent actuellement sont indispensables pour les travailleurs nationaux.

Elles sont en vigueur depuis le 1er juin 2004 et «permettent le contrôle du respect des conditions minimales ou usuelles des salaires et du travail au lieu de travail». Ces contrôles ont notamment lieu sur les chantiers et dans la restauration et fonctionnent plus ou moins bien. En outre, il y a d’autres mesures et sanctions imprévisibles: dès les premiers jours de la mise en vigueur des Bilatérales I, une marée de travailleurs dit «indépendants» s’est déversée dans les cantons frontaliers. Afin d’endiguer les abus, la Confédération a fixé dans la Loi sur les travailleurs détachés4 que les prestataires de services devaient sur demande prouver leur statut de travailleur indépendant (art. 1a) et respecter un délai de déclaration de 8 jours (art. 6 al. 3).

L’UE indique le tarif, le Conseil fédéral courbe l’échine …

Les mesures d’accompagnement suisses sont depuis longtemps déjà une épine dans le pied de l’UE, car elles sont sur plusieurs points plus sévères que les réglementations de l’UE. Pour celle-ci par exemple la règle des 8 jours est jugée discriminante pour les entreprises étrangères. En outre, l’UE exige curieusement que la Suisse n’ait le droit de contrôler au maximum 3% des entreprises et travailleurs indépendants venant de l’UE – une invitation à tenter sa chance? Selon la presse quotidienne, les inspecteurs suisses contrôlent à l’heure actuelle environ un tiers des entreprises et y contestent les salaires dans un sixième des firmes, chez 7% des indépendants, ils supposent une indépendance d’apparence. Devons-nous à l’avenir promouvoir l’escroquerie et la corruption? Finalement l’UE se sent perturbée par le fait que la légitimité des mesures d’accompagnement soit contrôlée par les administrations

et les tribunaux suisses et non par les siennes.5

En bref: l’UE veut imposer à la Suisse ses propres régulations et juridictions au sujet de la protection des employés et de nombreux autres domaines. C’est exactement le but de l’accord-cadre! En tout cas le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann, chef du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR), a compris le message de Bruxelles: il veut réorganiser les mesures d’accompagnement «de manière acceptable pour l’UE», et pour qu’elles puissent «persister lors d’un éventuel jugement de la Cour de justice européenne».6 Est-ce suffisamment clair?

… et le président de l’USS Rechsteiner s’y oppose

A ce sujet, le chef de l’USS Paul Rechsteiner précise: «Il serait naïf de supposer que le seul point de litige pour la Commission de l’UE est le délai de huit jours. La Commission veut plutôt avoir un levier, pour influencer tout ce qui touche à la protection suisse des salaires, afin de l’affaiblir.»

En réponse à l’affirmation au sujet du renforcement de ses directives par l’UE concernant le détachement de travailleurs, il déclare: «Le niveau de protection de l’UE n’est pas comparable à celui de la Suisse. Notre pays a besoin d’une protection des salaires indépendante et forte, étant donné que nous avons de loin les salaires les plus élevés. Les syndicats européens nous mettent en garde de faire des concessions. Demandez en Autriche, comme ils seraient contents d’avoir nos possibilités pour protéger leurs salaires.»

En ce qui concerne la mise en garde concernant d’éventuelles représailles supplémentaires de la part de l’UE: «L’UE a tout autant un intérêt à de bonnes relations avec la Suisse que l’inverse. Là, je reste imperturbable.» 
Et sur le fond: «Si Bruxelles veut faire dépendre l’accord-cadre de concessions dans le domaine de la protection des salaires, alors nous l’abandonnons. Lors de négociations, il est toujours bon de rester maître de ses nerfs. Autrement, nous ne pouvons pas défendre nos intérêts de manière efficace.»7

Voilà quelques propositions remarquables pour nos conseillers fédéraux et nos négociateurs à Bruxelles!

Changement de cap radical des présidents de partis

Il y a six mois, on entendait dire: «Allons de l’avant avec cet accord-cadre institutionnel!» Christian Levrat, président du PS, et Elisabeth Schneider-Schneiter, responsable de la politique extérieure du PDC, annonçaient le calendrier souhaité par les dirigeants des partis politiques: la votation populaire sur un paquet «Bilatérales III» avec un accord-cadre inclus doit avoir lieu encore avant les prochaines élections fédérales (octobre 2019). («Neue Zürcher Zeitung» du 6/1/18)

Et aujourd’hui: la présidente du PLR Petra Gössi déclare: «A mon avis, le Conseil fédéral doit abandonner les négociations avec les employeurs et les cantons.» Sans les syndicats une «solution basée sur le partenariat social est illusoire», car «on ne trouvera pas de majorité pour l’accord-cadre au Parlement.» Le bilan de Gössi: «Si le Conseil fédéral ne trouve pas un accord au niveau du contenu avec Bruxelles, les négociations avec l’UE devraient pour le moment être suspendues.»

Christian Levrat, président du PS, et Gerhard Pfister, président du PDC, exigent la suspension des pourparlers et la négociation d’un «moratoire» avec l’UE, afin d’éviter d’autres représailles de la part de Bruxelles.8

La «ligne rouge» des citoyens

Est-ce de la pure tactique électorale, pour ne pas perdre trop d’électeurs à l’UDC – qui a depuis toujours lutté contre toute forme d’accord-cadre? Et après les élections parlementaires d’octobre 2019, la suspension des négociations sera-t-elle immédiatement levée pour permettre de continuer la voie en sens unique en direction de Bruxelles? Là, ces messieurs-dames les parlementaires pourraient bien se tromper!

Car pour la grande majorité des citoyens et citoyennes suisses, la «ligne rouge» se trouve là, où la liberté de décision garantie par notre démocratie directe est remise en question.    •

1    Département fédéral des Affaires étrangères

2    cf. «Accord-cadre institutionnel Suisse–UE: Stratégie ou confusion?» Horizons et débats no 14 du 25/6/18

3    Confédération suisse, Libre circulation des personnes, mesures d’accompagnement (https://www.personenfreizuegigkeit.admin.ch/fza/de/home/aufenthalt_und_arbeitsmarkt/flankierende_massnahmen.html )

4     Loi fédérale sur les mesures d’accompagnement applicables aux travailleurs détachés et aux contrôles des salaires minimaux prévus par les contrats-types de travail (Loi sur les travailleurs détachés, LDét) du 8 octobre 1999 (Etat au 1er/4/17)

5    «Es geht um mehr als um die 8-Tage-Regel», in: Tages-Anzeiger du 10/8/18

6    «Kampf um Lohnschutz. Von ‹Verrat› und ‹Vertrauensbruch›», in: St. Galler Tagblatt du 9/8/18

7     «Wir werden die Demontage der Löhne stoppen», interview avec Paul Rechsteiner (Stefan Schmid), in: St. Galler Tagblatt du 9/8/18

8    «Drei Bundesratsparteien blasen zum Rückzug», in: SonntagsZeitung du 12/8/18

L’ancienne conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey change d’orientation

  1. L’ancienne conseillère fédérale socialiste n’a jamais caché qu’elle prenait parti pour l’adhésion de la Suisse à l’UE. Aujourd’hui, c’est un autre son de cloche: «Si la voie des bilatérales mène au but, une adhésion à l’UE est possible. Mais l’UE n’a actuellement pas de politique extérieure unifiée, pas de politique d’immigration et de nombreux tracas en politique financière et politique. Je suis donc plus réservée qu’auparavant, concernant cette alternative.»

Et de continuer: «L’UE exige de nous de reprendre leurs réglementations. Voulons-nous que la protection de nos salaires dépende du droit européen? Que les mesures d’accompagnement soient jugées par la Cour de justice européenne? Cette Cour de justice a jusqu’à présent placé la liberté de concurrence au-dessus de la protection des travailleurs. Si le Conseil fédéral envisage justement cela, je comprends la résistance des syndicats.»1

L’objection de Micheline Calmy-Rey contre la reprise du droit de l’UE vaut-elle aussi pour d’autres sujets? Nous l’espérons!

Paul Widmer, un ancien ambassadeur: une grande perte de souveraineté

Dans une émission radiophonique du 14/8/18, Paul Widmer, ancien ambassadeur et chargé de cours pour les relations internationales à l’Université de St-Gall, s’est exprimé de manière fondamentale sur la perte de souveraineté de la Suisse suite à l’éventuel accord-cadre institutionnel avec l’UE.

Paul Widmer: «Toute nation doit en premier lieu défendre ses propres intérêts. Bien sûr, il faut essayer de s’approcher de ses voisins, mais il faut toujours connaître ses propres limites.

SRF: Où se situent pour vous ces limites?

Ces limites spécifiques sont à mon avis le danger d’une grande perte de souveraineté, suite au devoir de la Suisse d’assurer automatiquement dans certain domaine le droit de l’UE; nous n’aurions plus rien à y redire. Voilà le réel problème, les mesures d’accompagnement sont en comparaison secondaires.» Et de poursuivre: «[…] la perte de souveraineté concerne toute notre nation. Nous ne pouvons pas continuer à exister en tant que Suisse, si nous laissons faire une trop grande restrictions de nos droits démocratiques.»

1    «Ich verstehe den Widerstand der Gewerk­schaften» [Je comprends la résistance des syndicats], in: SonntagsBlick du 12/8/18, interview mené par Florian Wicki et Simon Marti

2    «Wie weiter mit dem EU-Rahmenabkommen?» [Comment continuer avec l’accord-cadre avec l’UE?], Radio SRF, Echo der Zeit du 14/8/18

«Le droit suisse au lieu de juges étrangers»

Initiative populaire fédérale du 25 novembre 2018

(Initiative pour l’autodétermination)

  1. L’initiative pour l’autodétermination s’attaque précisément à l’aspect soulevé ici: comment la souveraineté de la Suisse peut-elle être préservée, autant que faire se peut, envers l’UE et d’autres puissances? L’initiative n’oblige nullement la Suisse à «rompre un contrat» ou à ne plus respecter les droits de l’homme de la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) – qui, soit dit en passant, sont inscrits dans la Constitution fédérale. (Argument massue des opposants!) Il s’agit plutôt de mettre en œuvre les dispositions de la Constitution fédérale, donc les décisions du peuple et des cantons, par la législation et de les mettre en application par l’administration et la justice. Cela va de soi dans un Etat de droit démocratique. Cependant, depuis que la majorité du Conseil fédéral, du Parlement et du Tribunal fédéral se concentrent de plus en plus sur l’UE et d’autres puissances étrangères, elle passe outre et viole la Constitution partout où celle-ci entrave le «droit international». Les accords bilatéraux avec l’UE font par exemple partie du droit international.

A titre complémentaire: le dilemme entre les obligations de la Suisse en vertu du droit international et de la souveraineté du peuple et des cantons doit être discuté et résolu. Le juge administratif fédéral Simon Thurnheer l’a expliqué dans un commentaire d’invité remarquable et éclairant dans la «Neue Zürcher Zeitung».1 Une analyse plus détaillée de l’initiative pour l’autodétermination suivra dans l’un des prochains numéros de Horizons et débats.

1    «Initiative droit interne et droit international populaire. La CEDH et l’initiative d’autodétermination». Un commentaire de Simon Thurnheer. Neue Zürcher-Zeitung du 18/7/18

 

Texte de l’initiative

La Constitution est modifiée comme suit:

Art. 5, al. 1 et 4

1    Le droit est la base et la limite de l’activité de l’Etat. La Constitution fédérale est la source suprême du droit de la Confédération suisse.

4    La Confédération et les cantons respectent le droit international. La Constitution fédérale est placée au-dessus du droit international et prime sur celui-ci, sous réserve des règles impératives du droit international.

Art. 56a Obligations de droit international

1    La Confédération et les cantons ne contractent aucune obligation de droit international qui soit en conflit avec la Constitution fédérale.

2    En cas de conflit d’obligations, ils veillent à ce que les obligations de droit international soient adaptées aux dispositions constitutionnelles, au besoin en dénonçant les traités internationaux concernés.

3    Les règles impératives du droit international sont réservées.

Art. 190 Droit applicable

Le Tribunal fédéral et les autres autorités sont tenus d’appliquer les lois fédérales et les traités internationaux dont l’arrêté d’approbation a été sujet ou soumis au référendum.

Art. 197, ch. 12

12    Disposition transitoire ad art. 5, al. 1 et 4 (Principes de l’activité de l’Etat régi par le droit), art. 56a (Obligations de droit international) et art. 190 (Droit applicable)

A compter de leur acceptation par le peuple et les cantons, les art. 5, al. 1 et 4, 56a et 190 s’appliquent à toutes les dispositions actuelles et futures de la Constitution fédérale et à toutes les obligations actuelles et futures de droit international de la Confédération et des cantons.

Source : Horizons et Débats, No 20, 5 septembre 2018.

Merci à H&D pour l'autorisation de reprise.

Sur les campus américains, la remise en cause de la liberté d’expression absolue pour ne pas heurter les minorités

Aux Etats-Unis, une nouvelle génération d’étudiants remet en cause le principe d’une liberté d’expression absolue (« free speech »). Pour ne pas heurter la sensibilité des minorités, ils demandent à ce que l’université devienne un «safe space», à l’abri de tout propos haineux. Au risque de fuir le débat et d’aveugler les jeunes ?

Le 1er octobre 1964, Jack Weinberg, un étudiant activiste engagé dans le Mouvement des droits civiques, est arrêté à l’université de Berkeley, en Californie. […]

Aujourd’hui, la situation semble s’être inversée. C’est la direction qui rappelle régulièrement ses étudiants à l’ordre lorsqu’ils désapprouvent, avec trop de vigueur, la venue de personnalités politiques controversées et réclament qu’elles soient décommandées. Les forces de l’ordre sont convoquées non pas pour disperser les étudiants venus faire un discours mais pour assurer la sécurité des orateurs quand l’audience est en colère. L’université fait même l’objet d’une enquête judiciaire pour possible entrave à la liberté d’expression parce qu’elle a annulé l’année dernière, en invoquant des raisons de sécurité, plusieurs conférences en quelques mois : celles de Milo Yiannopoulos, de David Horowitz ou encore d’Ann Coulter, tous trois connus pour être conservateurs et provocateurs.

Il n’est pas tant question de savoir si Berkeley va à l’encontre de sa propre histoire que de s’assurer qu’elle respecte un des piliers de la Constitution américaine. Car, contrairement à la France et à la plupart des pays européens, le 1er amendement garantit aux Etats-Unis une liberté d’expression sans limite de contenu ou de point de vue, même si cela implique de protéger du même coup le discours haineux. […]

Les uns craignent une jungle des idées qui blesse les minorités et les réduise au silence. Les autres alertent contre le risque pour les universités de devenir des «bulles filtrantes», qui couvent en même temps qu’elles aveuglent la jeune génération. […]

Libération Via Fdesouche.com

Dénis de démocratie

Libération refuse la démocratie aux USA. Il nie la liberté des peuples d'élire qui ils veulent. Et si en plus, ces élus appliquent le programme qu'ils ont déclaré, c'est une catastrophe pour les socialistes et autres partis politiques qui en général, s'en moquent.

Marie France Garaud le disait d'ailleurs, "les programmes politiques ne sont que les inventaires de leurs faillites futures". C'est dire que cela remonte loin cette idée de programme construit pour les gogos d'électeurs.

"Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent" disait Charles Pasqua. Pourtant, chacun avait l'amour de la France et ne seraient pas tombés aussi bas comme ont su le faire les derniers Présidents de la République des 40 dernières années. Aussi loin que l'on regarde dans le rétroviseur, on ne voit personne qui au fond, avait l'amour de la France chevillée au corps comme celui qu'avait le général Charles De Gaulle, malgré tous les écarts commis en particulier, envers les Français d'Algérie.

Comme à son habitude l'ineffable Libération  reste au niveau des caniveaux gauchistes. Voici un journal qui défend la démocratie mais insulte les électeurs qui ne votent pas dans le bon sens. Ce n'est pas dit clairement bien sûr, mais les électeurs américains seraient des idiots, des racistes, de sales petits blancs, et tant pis si une grande partie des électeurs de Donald Trump était noir, hispanique et asiatique. Ce qui compte, c'est laisser une empreinte médiatique laissant entrevoir le discours habituel de ces islamo-gauchistes qui est "les heures les plus sombres de notre histoire", auquel vous pouvez ajouter "le ventre encore fécond de la bête immonde". Tant pis également, si la bête immonde qui sévit aujourd'hui depuis 15 ans sur toute la planète est le nazislamisme. Qu'importe si les femmes en islam sont traitées comme des serpillières, vitriolées en Asie, exécutées au sabre ou lapidées en Arabie, pendues en Iran, etc. Femme sous citoyenne, quasi esclave et trop souvent contente par la grâce d'une "religion" qui les encourage pour quelques hassanettes de plus. (les bons points pour le paradis).

libé-non-démocrate

Ce qui compte pour ces torchons de la socia-lie, ce sont les Madonna qui s'érigent chaque jour dans les médias en Sainte Vierge, entre deux soirées sur scène, en démonstrations dégradantes de femelles bonobos en chaleur. Une insulte à la dignité de la femme. Elles montrent et démontrent que leurs discours démocrates ne valent pas plus que leurs étrons. Désolé, mais je crois encore que "la femme est l'avenir de l'homme" et ces Madonna et autres artistes, sont indignes.

madonna

Libération fait partie de ce paysage qui offense la dignité, la décence et le respect que nous devons aux femmes. Libération  fait sa pute et arpente les trottoirs à la recherche du gauchiste attardé, bourré au zadiste, et trop con pour comprendre qu'il pisse sa bière sur lui, et ne vit que de la générosité des contribuables.

Libération se dit démocrate et vomi sur le vote qui a amené Donald Trump au pouvoir. Parce qu'il n'y croyait pas, n'y pensait même pas. Sa boussole est déglinguée. Elle ne montre plus le Nord, mais l'Est. Elle se tourne vers la Mecque et Libération fait le lien entre deux visions du monde, celui des altermondialistes et celui de la Oumma. Viendra le jour, où cette Oumma fera la peau aux autres mondialistes.

"L'expérience n'est qu'une bougie qui n'éclaire que celui qui la porte" disait Confucius. L'Histoire des peuples devraient être des lampadaires pour éclairer chaque Nation de son expérience. L'ensemble, pourrait-être un immense soleil pour éclairer l'humanité. Et pourtant, cette humanité bégaie et répète à chaque générations suivante, les mêmes folies, les mêmes erreurs à chaque coin du globe. Nous retrouvons sans arrêts les mêmes Daladier et Chamberlain prêts à se vendre, comme la Du Barry suppliant le bourreau Samson  pour quelques minutes de plus. Si elle avait pu, que lui aurait-elle proposé pour sauver sa vie. Madonna a sûrement la réponse puisqu'elle avait proposé une fellation à chaque électeur d'Hilary Clinton !

L'humanité est responsable. Elle se donne les mêmes dirigeants, les mêmes dictateurs, les mêmes vendus dans les démocraties, et donc les mêmes corrompus de l'Afrique à l'Asie en passant par l'Amérique et l'Europe.

L'Humanité a décidé de ne pas ouvrir les rideaux et faire entrer le soleil. En clair, comme le disait Orwell, "un peuple qui réélit des corrompus, des renégats n'est pas une victime, il en est le complice."

Les Américains ont appelé Donald Trump à la Maison Blanche ! L'improbable Trump. El il fait ce qu'il dit à la surprise du monde entier. Il a tiré les leçons de l'histoire. Qui en France fera de même ? Certes, je pense à Marine Le Pen malgré sa triste et désolante déclaration sur "l'islam compatible avec les lois de la République". Alors, va pour le Front National  puisque nous n'avons rien d'autre. Rien d'autre que cette désolante représentation politique islamophile et tous vendus à peu de chose près, à Bruxelles, au Qatar et à l'Arabie Saoudite

Gérard Brazon

 

Vidéosurveillance, nombre de radars, taxes: Les Genevois et les Vaudois subissent plus de contraintes que les autres Suisses

Depuis 2009, les Argoviens occupent la tête d'un classement un peu particulier: celui de l'indice de liberté du think tank Avenir Suisse. Publié annuellement, il compare les cantons selon différents critères économiques et civils et montre à quel point les citoyens peuvent vivre librement dans leur région. Mauvaise nouvelle: Vaud et Genève occupent les dernières places de ce ranking publié fin décembre, relève lundi le journal Aargauer Zeitung.

Et pour établir le classement de l'année 2016, le laboratoire de réflexion sur la Suisse de demain a pris en compte 29 indicateurs. A l'image de la charge fiscale pour les familles, les taxes, l'organisation du secteur public , les heures d'ouverture des magasins, la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale, le choix de l'école, la vidéosurveillance, le nombre de radars sur les routes, etc.

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«Ils préfèrent se taire»: les Allemands perdent leur droit à la liberté

Les désaccords au sein de la société allemande se multiplient. Alors que les autorités fédérales et la justice du pays se montrent affaiblies devant les défis actuels, la population semble avoir perdu son droit à la liberté d’expression.

La politique actuelle des autorités fédérales allemandes provoque de plus en plus de mécontentement au sein de la société du pays. Le chef du syndicat des policiers Rainer Wendt, qui a récemment publié un livre, « L'Allemagne en danger », souligne les graves problèmes du pays dans un entretien accordé à la correspondante de Sputnik Ilona Pfeffer.

 

« Tous ceux qui critiquent la politique de portes ouvertes sont considérés comme des radicaux de droite et beaucoup de personnes depuis un certain temps n'osent pas faire de déclarations critiques publiquement », indique l'activiste.

Pour l'interlocuteur de Sputnik, l'Allemagne est ainsi confrontée à une dégradation inquiétante de la culture du débat. Plus de la moitié de la population n'ose pas discuter publiquement des problèmes des migrants !

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Nos remerciements à Didier S.

Lorsque le gouvernement français interdit la liberté de religion pour satisfaire les musulmans

Christian Hofer: Ce qui est contraire aux Droits de l'Homme que la gauche nous agite tant lorsqu'il s'agit d'accueillir des millions de migrants en Europe. Cela n'offusque évidemment pas les officines de gauche, ni l'ONU. Bien entendu, la Présidente de la Commission fédérale contre le racisme ne dira rien si ce n'est que "le Coran ne rejette pas les autres religions": En clair, il n'y a plus que des lâches et des menteurs, qui plus est grassement payés, dans les rouages de nos sociétés. Notre Constitution est violée par l'islam (article 15) et nos politiciens s'en fichent!

droits

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D’un coté, la république pour les Français non musulmans, et de l’autre, pour les Français musulmans les règles de la charia.

Avec le rapport d’information n° 757, session extraordinaire de 2015-2016, enregistré à la présidence du Sénat le 5 juillet 2016 sur l’organisation, la place et le financement de l’islam en France et de ses lieux de culte – de même qu’avec la création, en 2005, du CFCM (Conseil français du culte musulman) -, il a été répondu à une fonction symbolique :« Assurer la visibilité du culte musulman au même titre que les autres cultes. »

Il s’agissait, selon la formule reprise autant par M. Jean-Pierre Chevènement que M. Nicolas Sarkozy (en son temps),« d’asseoir l’islam à la table de la République ». Dans ce sens, les organisations voulant participer à sa création devaient accepter un texte rappelant les principes de la laïcité.

En introduction de ce rapport, on peut lire : « La situation nationale et internationale de ces derniers mois, de ces dernières années, a placé – bien malgré elle – la communauté musulmane vivant en France au cœur de débats et d’interrogations provoqués par l’amalgame trop fréquent entre l’islamisme radical et l’islam. »

On pouvait souscrire à ce distinguo, si toutefois les principes qui régissent la République avaient été respectés. Hélas, c’était sans compter sur les accommodements que s’arrogent les représentants du peuple avec les lois pourtant votées en son nom.

Mais quelle est donc la transaction qui a permis l’accord, l’acceptation et enfin la signature entre les représentants de l’islam, dit « non radical », et l’État ? Le constat est radicalement confondant !

En effet, le texte adopté a été accepté par les représentants de l’islam, dit « non radical », mais au prix d’un compromis sur son contenu. La mention du droit de « changer de religion » a été retirée à la demande de l’UOIF (page 87 du rapport d’information n° 757 du Sénat).

S’est-on jamais assis aussi volontiers sur le droit ?

Avec cette compromission (excusez du peu), les pouvoirs publics ont introduit un état d’exception, en totale contradiction avec la Constitution, le droit français et la Convention européenne des droits de l’homme qui, aux termes de l’article 9, précise : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction. »

D’un côté, la République pour les Français non musulmans, et de l’autre, pour les Français musulmans, les règles doctrinales de la charia imposée par le Coran. (Selon le Coran, l’apostasie et son pendant – le blasphème – sont punis de mort ou de peines sévères.)

Ipso facto, de compromissions en acceptations tacites, l’État acceptera-t-il, ainsi, que l’on revienne sur la peine de mort ? Ce serait radical, non ?

La neutralité de l’État se doit, dans l’esprit si ce n’est la lettre de la loi du 9 décembre 1905, de respecter les cultes qui s’exercent sur son territoire.

Mais l’État ne se doit-il pas à l’absolue priorité de respecter les principes fondamentaux de sa Constitution, du droit français et de la Convention européenne des droits de l’homme ?

Naïvement, je le pensais !

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