Il y a un an, l'action avait fait sensation: Afin de promouvoir la Marche des Femmes à Zurich, les Jeunes socialistes avaient publié un flyer sur Facebook. On y voyait la responsable du parti des Jeunes socialistes, Tamara Funiciello, et quatre autres militants torses nus en train de brûler leurs soutiens-gorge - à l'instar des mouvements des femmes dans les années 70.
Les Jeunes socialistes eux-mêmes ont décrit la photo comme étant une "provocation délibérée". (Nd Christian Hofer: Cela démontre qu'ils attendaient de pied ferme les commentateurs pour les sanctionner devant les tribunaux.)
Le commentaire "diffamatoire": "Chaton chaud, lorsque elles n'ont pas de cerveau, elles doivent alors montrer leur poitrine! "
Après cela, les jeunes politiciennes ont récolté d'innombrables commentaires haineux, moqueries et insultes sur les médias sociaux. Même Kurt Schläfli de Luterbach n'a pas pu résister à un commentaire. Le 17 mars 2017, il a commenté la photo Topless sur sa page Facebook avec les mots suivants: «Geili Chatze [zwei weinende Emojis], wenn si kei Hirni hei müese si haut Bübi zeige! [drei lachende Emojis]» ("Chaton chaud [deux emojis qui pleurent], lorsque elles n'ont pas de cerveau, elles doivent alors montrer leur poitrine! [trois emojis rieurs]").
200 francs d'amende pour diffamation
Tamara Funiciello n'a pas apprécié ce commentaire. En collaboration avec l'association Netzcourage, qui a été crée par l'ancienne conseillère cantonale de Zoug, Jolanda Spiess-Hegglin (députée Verte dont nous parlons déjà ici), elle a porté plainte contre Monsieur Schläfli en mai dernier.
Avec succès: En septembre, une ordonnance pénale du ministère public de Soleure atterrissait à la maison de l'auteur du commentaire.
Infraction: diffamation.
Par son commentaire, il a insinué que la socialiste Funiciello, "elle était d'une intelligence inférieure et ne pouvait donc susciter l'attention sur le plan politique qu'en exhibant son corps", lit-on dans l'exposé des motifs. (...)
Selon l'ordonnance pénale, Monsieur Schläfli est soumis à une amende de 200 francs (à défaut, de deux jours d'emprisonnement), en sus des frais de procédure de 250 francs et de 10 jours d'amende à 30 francs, conditionnés à un délai d'épreuve de deux ans.
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Source Traduction libre Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch
Nos remerciements à
Rappel:
Jolanda Spiess-Hegglin prétendait avoir été été droguée et violée par un UDC