Pas de contradiction entre les opérations militaires françaises contre l’EI et le traitement judiciaire des jihadistes

 

Étant donné que les activités liées au terrorisme relèvent du droit pénal, la question de la légalité des frappes aériennes françaises en Syrie et en Irak a été posée dans la mesure où elles sont susceptibles de tuer des jihadistes partis de France pour rejoindre l’État islamique (EI ou Daesh) ou le Front al-Nosra. En […]

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L’Irak aussi va-t-il se tourner vers la Russie ?



« A ce jour, nous n’avons pas vu d’efforts (occidentaux) sérieux contre l’Etat Islamique (EI) », a indiqué le député irakien Hadi al-Ameri. « Le manque de sérieux de la coalition internationale nous a fait changer de cap. La Russie se lance elle de façon très sérieuse contre l’Etat Islamique », a ajouté ce député du mouvement chiite irakien Badr qui dispose d’une puissante milice, très bien équipée et composée de 50'000 combattants.

La Russie a lancé le 30 septembre 2015 une campagne de bombardements aériens contre l’EI et d’autres groupes rebelles en Syrie, où la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis effectue des raids contre l’EI depuis plus d’un an, comme elle le fait en Irak, avec des résultats mitigés.

L’Irak, la Russie, l’Iran et la Syrie ont mis en place, fin septembre 2015, un centre de renseignement à Bagdad pour lutter plus efficacement contre l’Etat Islamique. Hadi al-Ameri a indiqué qu’il n’excluait pas de demander à Moscou d’étendre ses raids contre l’EI à l’Irak, où l’Etat Islamique contrôle de larges portions de territoire depuis 2014.

Michel Garroté, 7.10.15

   

Islam – Des prélats sauvent l’honneur de l’Eglise catholique



On parlera du synode sur la famille, qui se déroule actuellement au Vatican, lorsqu’il sera achevé, lorsque tous les prélats concernés auront terminé de donner leurs avis, lorsque le pape François communiquera les décisions et conclusions de ce synode très agité. Pour l’instant, parlons de l’Eglise catholique et de l’islam, au vu de ce qui se passe en Syrie et en Irak, et, du fait de l’arrivée massive de clandestins musulmans eu Europe. Une majorité d'Allemands s'inquiètent désormais de l'arrivée de centaines de milliers de clandestins musulmans et la chancelière Angela Merkel, qui a ouvert grand les portes du pays, voit sa popularité chuter.

Plus de la moitié des Allemands déclarent ouvertement et clairement avoir peur de ces clandestins musulmans. De son côté, le ministre allemand de l'Intérieur, Thomas de Maizière, a critiqué le fait que les réfugiés quittent les centres allemands d'accueil et il a également critiqué le fait qu'ils commandent un taxi et disposent étonnement de l'argent nécessaire pour parcourir des centaines de kilomètres à travers l'Allemagne. Les Eglises chrétiennes, elles, s’obstinent à réclamer que l’Europe continue d’accueillir tous ces nouveaux arrivants mahométans que personne n’a invités. Cela dit, notons que sur ce thème, quelques rares prélats sauvent l’honneur de l’Eglise en disant la vérité sur l’islam.

A ce propos, voici quelques extraits d'un entretien accordé par le cardinal, américain et conservateur, Mgr Raymond Leo Burke à Atlantico (voir lien en bas de page) : « Que vous inspirent les angoisses identitaires de l’Europe notamment vis-à-vis de l'islam ? On voit qu'en France et ailleurs en Europe, des gens sont inquiets de la place que prend l'islam sur le continent. Quel regard portez-vous là-dessus ? ».

Cardinal Burke : « Pour moi, l’angoisse ressentie est justifiée. Nous devons nous rappeler que l’islam est aussi un gouvernement, pas une simple religion. Cette religion dans sa dimension politique a l'ambition de gouverner le monde. Lorsqu’une population, par exemple en France, devient de plus en plus musulmane, il faut affronter la possibilité de vivre un jour sous un gouvernement islamique, avec toutes les conséquences que cela implique, conclut le Raymond Leo Burke » (fin des extraits ; voir lien en bas de page).

En 2012 déjà, un autre cardinal, africain cette fois, Mgr Peter Turkson, avait fait sensation en diffusant une vidéo choc sur l'expansion de l'islam en Europe.

En 2010, évêque libanais de rite catholique syriaque, Mgr Raboula Antoine Beylouni, avait eu le courage de rappeler que le Coran « ordonne d'imposer la religion par la force, par l'épée », que « le Coran permet au musulman de cacher la vérité au chrétien et de parler et agir contrairement à ce qu'il pense et croit », que « le Coran donne au musulman le droit de juger les chrétiens et de les tuer par le djihad ». Mgr Raboula Antoine Beylouni avait également eu le courage de rappeler que « les musulmans ne reconnaissent pas la liberté religieuse, ni pour eux ni pour les autres », que le musulman aborde le « dialogue avec cette supériorité et avec l'assurance d'être victorieux », que discuter « sur les dogmes » entre chrétiens et musulmans s'avère impossible.

En 2006, un autre prélat, celui-là d’origine allemande, Mgr Walter Brandmüller, avait donné une conférence où il disait que l’islam (extraits adaptés) « à la différence du Christianisme, exprime un projet global, à la fois religieux, culturel, social et politique s’est imposé par la force d’une domination politique. L’usage de la violence occupe une place centrale dans la tradition musulmane, ainsi que le révèle le recours fréquent au terme de djihad dans de très nombreux documents ».

Cardinal Walter Brandmüller : « L’usage de ce terme (djihad) dans la tradition musulmane, et l’usage qui en est fait aujourd’hui, est substantiellement univoque et indique la guerre faite au nom de Dieu pour l’Islam, une guerre qui est une obligation pour l’ensemble des musulmans adultes de sexe masculin. L’histoire démontre malheureusement que la violence a caractérisé l’Islam depuis ses origines et que Mahomet lui-même a organisé et conduit de manière systématique des razzias contre les tribus qui ne voulaient pas se convertir et accepter sa domination, soumettant de cette manière les tribus l’une après l’autre », concluait le cardinal Walter Brandmüller.

Michel Garroté, 5 octobre 2015

http://www.atlantico.fr/decryptage/cardinal-burke-face-islam-est-pas-deraisonnable-ressentir-certaine-peur-peur-juste-2365587.html/page/0/2

   

Immigration: “Il n’y a plus d’argent dans les caisses et la crise ne fait que commencer”

Avant de mettre sous tension l’Europe, la crise des migrants a asséché les finances des agences onusiennes et des ONG. Avec le conflit syrien, l’ONU et les organisations telles que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont atteint les limites de ce que les humanitaires peuvent faire. Cet été, le programme alimentaire mondial (PAM) a dû réduire d’un tiers son programme d’aide aux réfugiés syriens installés en Jordanie, au Liban, en Turquie, en Irak et en Egypte, grossissant ainsi l’exode de populations qui n’ont plus de quoi se nourrir et tentent de gagner l’Europe.

«La crise ne fait que commencer»

Dans un entretien accordé à 24 heures, le directeur du CICR, Yves Daccord, confiait que «la crise des migrants en Europe ne fait que commencer». Pour le président de l’organisation, Peter Maurer, qui s’est exprimé, lui, dans la presse alémanique, il est clair que «la politique du plâtre posé sur une jambe de bois» ne fonctionne plus.

Source

La légion mercenaire du Hezbollah


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En avril 2014, les autorités allemandes ont effectué une perquisition au siège d’une organisation proche du mouvement terroriste Hezbollah. L’association « Projet pour les enfants libanais orphelins » a collecté plusieurs millions de dollars au profit du Hezbollah qui figure sur la liste noire des organisations terroristes de divers pays occidentaux. Emily Haber, la vice-ministre allemande de l’Intérieur, a indiqué que l’association « caritative » a transféré les fonds collectés au « Fonds de Shahid » qui procure une aide financière au Hezbollah. Dans le cadre de la perquisition, les policiers ont saisi de l’argent, 40 caisses de matériel appartenant à l’organisation terroriste et plusieurs kilos de pièces d’or.

Le réseau international du Hezbollah

Des milliers de membres et de sympathisants libanais chiites du Hezbollah opèrent dans l’UE, en Afrique de l’Ouest, au Venezuela, au Brésil, au Mexique et ailleurs, collectant des fonds pour leur direction centrale basée à Beyrouth. Alors que le groupe fonctionne dans toute l’Europe, l’Allemagne semble être le centre de l’activité, avec 950 membres et sympathisants, selon l’agence allemande du renseignement intérieur. Le Hezbollah a maintenu un profil bas en Europe depuis les attentats du 11 septembre 2001. Bien que les différents services de sécurité européens gardent un œil sur les partisans du Hezbollah, des experts américains affirment qu’ils n’ont aucun moyen réel pour suivre les cellules dormantes, qui sont considérées comme une menace élevée en termes de sécurité.

La perquisition effectuée par les autorités allemandes le mardi 8 avril 2014 demeure ainsi une bonne nouvelle. Par ailleurs, il est évident que la légion mercenaire du Hezbollah, mouvement terroriste libanais, téléguidé par la dictature alaouite syrienne, et, surtout, téléguidé par les mollahs intégristes iraniens, consolide, via la terreur et les assassinats, son mini-Etat, implanté au Liban. La légion mercenaire du Hezbollah pratique le terrorisme, sous le regard indifférent l’armée libanaise ; et sous le regard indifférent des Casques bleus de la Finul.

L’Otan ne fait rien

D’un point de vue géostratégique et juridique, il serait temps d’anéantir, l’énorme arsenal – militaire et balistique – du Hezbollah. Certes, Israël peut charger son armée d’accomplir cette salutaire besogne. Mais ne serait-il pas plus juste, que, pour une fois, des Etats-membres de l’OTAN (pas nécessairement le Commandement de l’OTAN et certainement pas la Turquie, membre, pour l’instant, de cette même OTAN) s’en chargent eux-mêmes ?

Ne serait-il pas plus juste, que des navires de guerres occidentaux envoyés au large du Liban se chargent de pilonner à coups de missiles l’arsenal du Hezbollah ? Après tout, les navires de guerre russes ne se gênent pas pour mouiller dans le port syrien de Tartous afin de soutenir le pouvoir syrien. Le Qatar ne se gêne pas pour financer le jihad en Syrie, en Irak et ailleurs. Le Hezbollah terrorise aussi la France. Qu’attend la France, qui se déclare amie du Liban, pour terroriser le Hezbollah ?

L’Iran contrôle le Hezbollah

Le Hezbollah travaille avec le régime syrien, c’est vrai. Mais le Hezbollah n’est pas le bras séculier du régime syrien. Le Hezbollah est le bras séculier, la légion étrangère et mercenaire, des ayatollahs, intégristes et génocidaires, qui gouvernent l’Iran depuis 1979. La Syrie alaouite a choisi de faire alliance avec l’Iran chiite. Tandis que le Hezbollah chiite, lui, est dirigé, idéologiquement, militairement et financièrement, par l’Iran. C’est cette réalité-là que nos médias s’évertuent d’occulter.

Depuis que le Hezbollah a commencé sa violente prise de pouvoir au Liban en mai 2008, il l’a fait en coopération avec l’armée libanaise. Quand les forces du Hezbollah ont lancé leurs attaques, mis le feu et détruit les bureaux du journal et de la station de TV Future News de Hariri, elles l’ont fait avec une escorte de l’armée libanaise. En mai 2008, l’armée libanaise a remis en place l’agent et espion du Hezbollah limogé, le brigadier général Wafiq Shuqeir, comme chef de la sécurité à l’aéroport international de Beyrouth. L’armée libanaise s’est aussi inclinée devant le Hezbollah en annonçant qu’elle ne prendrait aucune mesure pour fermer le système de télécommunications indépendant du Hezbollah, dirigé par l’Iran.

En janvier 2011, le Hezbollah imposait l’un de ses financiers à la tête du gouvernement libanais. Bien qu’il se présentât comme un modéré, centriste et homme de consensus, Mikati ne demeurait pas moins l’homme de l’ombre du Hezbollah et l’un de ses argentiers. Mikati avait fait ses preuves professionnelles, ce qui lui avait valu la confiance des milieux d’affaires. Y compris hélas de certains milieux d’affaires libanais chrétiens proches du général chrétien-traître Michel Aoun, lui-même allié au Hezbollah par une soi-disant « entente », avec, cerise sur le gâteau, la jeunesse chrétienne libanaise friquée en exil à Paris de tendance « aouniste ».

Si une paix globale avec Israël est signée par le monde arabe, le Hezbollah reconnaîtra-t-il Israël ? Même en admettant, qu’un jour, le monde arabe signe une paix globale avec Israël, hypothèse hautement improbable en l’état actuel des choses, le Hezbollah ne reconnaîtra pas Israël. Le Hezbollah ne reconnaîtra pas Israël parce que les ayatollahs iraniens ne reconnaîtront pas Israël. Notez qu’au stade actuel, même le soi-disant modéré Mahmoud Abbas, chef de l’autorité palestinienne, ne reconnaît pas l’Etat d’Israël puisque lui et son entourage prônent la destruction d’Israël dans leurs médias et leurs écoles.

Le Hezbollah peut-il un jour déposer les armes et se transformer en pur parti politique ? C’est une farce monstrueuse véhiculée par certains de mes confrères. Le Hezbollah n’est pas en train de déposer les armes. Le Hezbollah est en train de renforcer son pouvoir militaire, financier et idéologique. Walid Pharès, de la Foundation for Defense of Democraties, et, Claude Moniquet, de l’European Strategic Intelligence and Security Center démontrent cela depuis 2008. L’Iran verse un milliard de dollars par an au Hezbollah. Pascale Khoury, de Nowlebanon, m’a avoué, par mail, le 16 janvier 2008, qu’il n’y a plus du tout de liberté de presse au Liban, à cause du Hezbollah. Pas seulement au Sud-Liban. Dans tout le Liban. Je suppose que depuis, Pascale Khoury est entrée en totale dhimmitude.

L’Alliance du 14 Mars

Pour mémoire, rappelons que les Libanais assoiffés de souveraineté et de liberté sont rassemblés au sein de l’Alliance du 14 Mars, une coalition politique libanaise, libre, démocratique et souverainiste, regroupant des personnalités et mouvements politiques ayant pris part à la Révolution du Cèdre suite à l’assassinat par la Syrie, le 14 février 2005, de l’ancien Premier ministre, Rafiq Hariri.

L’Alliance du 14 Mars regroupe des musulmans et des chrétiens, notamment le parti chrétien des Forces libanaises et le parti des Kataëb, opposés à la mainmise du Hezbollah chiite, du régime alaouite encore au pouvoir Syrie et des mollahs intégristes de l’Iran sur le Liban (voir premier lien en bas de page). Hélas, d’autres chrétiens libanais, sous la férule de l’opportuniste Michel Aoun, ont scellé une aberrante « entente » avec le Hezbollah (voir deuxième lien en bas de page).

Il faut dire que depuis 1995, de nombreux jeunes chrétiens libanais sont influencés par le journalisme propagandiste, aussi bien français que libanais, qui diabolise le parti chrétien des Forces libanaises et qui fait passer le Hezbollah terroriste pour un « parti politique » et pour un « mouvement de résistance ». Or, un Liban sans le Hezbollah, c’est un Liban sans l’Iran. Prétendre que nous devrions nous appuyer sur le Hezbollah pour combattre l’Etat Islamique (EI) en Syrie et en Irak, c’est une idée certes originale, mais un peu trop pimentée à mon goût.

Michel Garroté

Sources :

http://monde-info.blogspot.ch/2008/09/liban-le-mystre-des-forces-libanaises.html

http://monde-info.blogspot.ch/2009/04/liban-sur-le-general-aoun-avais-je.html

   

Plusieurs guerres mondiales se préparent


Premiere-guerre-mondiale


Les faits sont désormais indéniables : primo, Obama ne combat que mollement l’Etat islamique et en revanche il pousse l’Europe à une guerre avec la Russie ; secundo, la guerre contre l’Etat islamique aura néanmoins lieu, elle sera effroyable et elle durera très longtemps ; tertio, la guerre contre l’Etat islamique s’étendra jusqu’en Europe puisque celle-ci accueille des djihadistes parmi les clandestins, en provenance de Libye notamment. Une guerre quasi-mondiale avec l’Etat islamique, en même temps qu’une guerre quasi-mondiale entre l’Europe et le Russie, voilà ce qui nous attend, si la tendance actuelle n’est pas inversée. Je reproduis ci-dessous les extraits adaptés de quatre analyses, celle de World Tribune, celle du géopolitologue Manfred Gerstenfeld, celle de Nicolas Bonnal sur Boulevard Voltaire et celle de Anne Lauwaert sur Riposte laïque.

L’Etat islamique, c’est la Guerre 1914-18 en 2015

World Tribune écrit (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Obama avait désigné l’Etat islamique comme une équipe jouant en Juniors deuxième catégorie. Les ravages provoqués par l’Etat islamique ont prouvé à quel point Obama avait tort, mais les analystes cités par un rapport du Mc Clatchy DC pensent que le pire est encore à venir. « Les conditions générales ressemblent énormément à celles qui prévalaient en 1914 », affirme Michael Stephens, de l’Institut des Services Royaux Unis à Londres. « Il ne suffirait que d’une infime étincelle et l’Iran et l’Arabie Saoudite se jetteraient à la gorge l’un de l’autre, en croyant se battre dans le cadre d’une guerre défensive ». De son côté, le commentateur kurde irakien Hiwa Osman pense que « la région toute entière se prépare pour la ‘Grande Guerre’, cette guerre qui n’a pas encore éclaté, la guerre entre Chiites et Sunnites ».

Le détachement, l’indifférence que manifeste Obama à l’égard des conflits actuels au Moyen-Orient est très remarqué en Syrie ; en Irak ; au Yémen, où les forces sunnites saoudiennes bombardent les rebelles chiites pro-iraniens ; et en Libye, où l’Egypte a lancé des frappes aériennes contre des djihadistes appartenant à l’Etat islamique. Bien que le système international soit très différent de celui qui prévalait en 1914, où les deux alliances européennes rivales se sont déclarées la guerre, certains y voient de grandes similitudes.

La Guerre 1914-18, c’était aussi, une « crise dont personne ne voulait. Quand elle est survenue, on disait qu’elle se terminerait en l’espace de quelques mois. Et qu’elle mettrait un terme à tous les conflits armés. Chacun sait ce qui s’est, en réalité, passé », déclare Thorbjorn Jagland, secrétaire général d’un observatoire des Droits de l’Homme. « Je ne veux pas traiter les dirigeants actuels de somnambules, mais il est possible qu’ils se soient fourvoyés dans une situation qui ne correspond aux intentions ou volontés de personne », déclare Thorbjorn Jagland.

L’absence de stratégie américaine ou, même, de plan visant à stabiliser le Moyen-Orient, a encore fait la Une de l’actualité, cette semaine, quand Obama a déclaré, au Sommet du G-7 en Allemagne, le 8 juin, que son Administration ne disposait pas encore d’une « stratégie complète » pour vaincre l’Etat islamique, une déclaration dont la Maison Blanche s’est empressée de préciser qu’elle avait été « mal interprétée ». « Nous n’avons réellement pas de stratégie du tout. Fondamentalement, nous jouons tout cela au jour le jour », a déclaré de son côté Robert Gates, ancien Secrétaire à la Défense sous Obama. Les Etats-Unis continuent d’envoyer des armes et des conseillers militaires en Irak, avec peu de résultats, alors que les forces irakiennes ont subi plusieurs défaites dévastatrices, en perdant, récemment, la ville sunnite de Ramadi.

Le Général John Allen, qui occupe actuellement le poste d’envoyé spécial de la coalition dirigée par les Etats-Unis combattant l’Etat islamique, a dit que « ce sera une campagne particulièrement longue » et que vaincre l’idéologie de Daesh prendra « une génération ou plus ». De son côté, le commentateur kurde irakien Hiwa Osman, précise que l’Etat islamique « ne peut être uniquement vaincu par les Kurdes, les Chiites, les Américians ou l’Ian. Il doit l’être par les Arabes Sunnites. Vous devez leur présenter un accord valable pour le jour d’après la défaite de l’Etat islamique. Et, jusqu’à présent, personne n’a réussi à formuler clairement cette vision pour eux ».

Toby Dodge, universitaire qui travaille sur l’Irak et enseigne à la London School of Economics, affirme que la guerre en Irak est « presque inévitable ». « Je suis extrêmement pessimiste », dit-il, ajoutant qu’il doute que le Premier Ministre irakien Haider al Abadi », pourtant « un type très bien, un homme clairvoyant », puisse sauver l’Irak. « Il est pris en otage par sa propre clique, l’Islamisme radical chiite. Ce dont il a le plus besoin, c’est de faire appel aux Sunnites, privés de leurs droits, qui vivent au Nord-Ouest ».

D’autres analystes disent que l’Irak, avec l’aide des Etats-Unis, ne peut être sauvé que s’il s’engage à la décentralisation des pouvoirs, à la réconciliation avec les Baathistes et à d’autres concessions qui puissent motiver les Sunnites à chasser l’Etat islamique. « Cela pourrait être faisable, absolument », déclare Kenneth Pollack, de l’Institut Brookings, mais il ajoute aussitôt qu’Obama ne fait strictement aucun effort en ce sens, bien au contraire, en se rapprochant à tout-va de l’Iran chiite. « Je pense que c’est de la négligence », dit-il. « Ils continuent d’insister sur le fait qu’on ne peut pas avoir de la volonté à la place des Irakiens. C’est une absurdité historique. Si vous laissez ce problème aux mains des Irakiens, ils ne feront pas ce qu’il faudrait faire, même s’ils le voulaient réellement », conclut World Tribune (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

Vaincre l’Etat islamique prendra une génération

Le géopolitologue Manfred Gerstenfeld écrit (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Ce que le Général John Allen veut dire, par une telle déclaration (le général Allen a déclaré que vaincre l’Etat islamique prendra une génération ou plus), c’est qu’il prédit que l’Etat Islamique continuera longtemps à dominer le territoire qu’il possède. Car s’il devait perdre le contrôle du territoire dont il s’est emparé, son avenir deviendrait alors une question de terrorisme, plutôt que de constituer un véritable défi militaire. Allen a ajouté que si l’Etat islamique n’était pas vaincu, il ferait des ravages incommensurables pour la stabilité du monde.

Il semble bizarre que quelqu’un puisse choisir de faire des prévisions à si long terme, d’autant plus qu’au début de cette année, Obama a demandé au Congrès d’approuver une campagne militaire d’une durée de trois ans. Ces remarques du Général Allen, qu’elles soient réalistes ou non, peuvent appuyer une réflexion menée plus en détail sur ce que cela signifierait, si l’Etat islamique contrôlait un territoire d’une grande superficie, comme il le dit, durant plus de vingt ans, à partir d’aujourd’hui. Cela aurait, en effet, un impact déterminant sur l’ordre du monde, ou pour le dire plus justement, sur le désordre du monde. Cela aurait aussi des conséquences particulières pour le monde musulman, l’Occident, la Russie et bien d’autres pays. Israël et les Juifs, bien que restant des acteurs minoritaires, devraient être singulièrement affectés par l’impact global et par le fait indéniable de constituer des cibles éventuelles de l’Etat islamique.

En ce qui concerne le monde musulman, le Printemps Arabe a déjà ajouté la Libye, le Yémen et la Syrie à la longue liste des Etats faillis. L’existence de Daesh en continu va provoquer l’ajout de l’Irak et, probablement, d’autres pays à cette liste. Puisque Daesh est un mouvement extrémiste, il s’oppose directement, sans aucune tendance au moindre compromis, aux Musulmans chiites. Plus l’Etat Islamique va durer, plus grande sera la menace pour les Chi’ites.

Cela signifierait, éventuellement, que l’Etat Islamique (sunnite) se confronterait à l’Iran, le pays chiite dominant. L’Iran est un semeur de troubles et très peu de forces extérieures ont osé réagir militairement contre lui au cours du siècle actuel (2000-2015). Plus l’Etat Islamique deviendra puissant, plus il devra défier l’Iran de toutes les manières possibles. Alors que l’Etat Islamique s’oppose également aux pays sunnites dirigés par diverses familles royales, l’instabilité de ces pays monarchiques augmentera considérablement. La même chose est vraie pour l’Egypte.

Concernant l’Occident, les menaces seront de nature variée. Une première inquiétude se fonde sur la dépendance de l’Europe à l’égard des pays arabes pour son approvisionnement en pétrole. L’instabilité des pays producteurs de pétrole, comme l’Irak et la Libye. L’instabilité en Arabie Saoudite et dans d’autres pays fournisseurs pourrait avoir un impact bien plus important. Une pénurie des fournitures d’énergie exacerberait les problèmes déjà existants, qui feront que la prochaine génération sera bien moins nantie que l’actuelle génération.

Une deuxième répercussion importante pour l’Occident, serait, une probable montée en puissance, de la menace terroriste. Au cours du siècle précédent, les actes terroristes commis par les musulmans en Europe, ont souvent été perpétrés par des non-Européens. On en a eu un exemple par l’attentat meurtrier contre le Restaurant Goldenberg à Paris en 1982. Les assassinats de masse du 11 Septembre, aux Etats-Unis, commis, en particulier par des Saoudiens, ont été d’une toute autre dimension.

Au cours de ce nouveau siècle, les attentats terroristes en Europe commis par des musulmans ont changé de nature, alors que nombreux en sont les acteurs qui sont des résidents de l’Union Européenne. C’était, déjà, partiellement le cas, lors du gigantesque attentat de Madrid, en 2004. Il en allait certainement de même, lors des meurtres de Londres, en 2005, du massacre en face du Musée Juif de Bruxelles, en 2014, et des tueries à Paris et Copenhague, au début de cette année 2015. De la même façon, c’est bien le terrorisme musulman intérieur qui s’est manifesté aux Etats-Unis, lors de l’attentat à la bombe du marathon de Boston, en 2013. Jusqu’à présent, les appels de l’Etat islamique aux musulmans d’Occident, afin qu’ils commettent des actes terroristes dans leurs pays de résidence, n’ont guère eu plus d’impact. Il existe une crainte bien plus grande d’un terrorisme émanant des djihadistes européens de retour de Syrie et d’Irak.

Le manque de résultats de ces appels de l’Etat Islamique peut entraîner un retournement sollicitant de nouvelles attaques terroristes, mais cette fois, commises par des terroristes étrangers. On relève des menaces et des rumeurs qu’ils pourraient être transportés à bord des bateaux de réfugiés se dirigeant vers l’Europe depuis la Libye ou qu’ils transitent clandestinement par les Balkans (ndmg - ce sont désormais des faits et non pas de simples rumeurs). Certains djihadistes étrangers peuvent avoir déjà immigré, mais cela n’a, pour l’instant, conduit à aucun attentat. Pourtant, si nous parlons bien de décennies entières d’un volume d’activité important de la part de l’Etat Islamique, il est d’autant plus probable qu’il y aura des attentats à redouter, de la part de cellules dormantes de terroristes ayant réussi à se faire passer pour des réfugiés.

Un terrorisme important provoqué par des djihadistes en Occident mènera à un renforcement des stéréotypes hostiles aux musulmans dans leur ensemble. L’afflux massif précédent, celui de musulmans et les problèmes sociaux qui s’en sont suivis, dont le manque d’intégration réussie, ont déjà conduit à l’émergence et au renforcement de partis anti-islamistes dans différents pays : le Parti des Libertés de Geert Wilders (le PVV) aux Pays-Bas, les Démocrates Suédois, et, par-dessus tout, le Front National français. L’éventualité d’actes terroristes accrus, de la part de musulmans, ne va pas seulement accroître la popularité de ce genre de partis, mais elle va influencer la position des autres partis, qui devront concourir pour s’attirer les suffrages de ceux qui ont adopté des positions plus fermes en ce qui concerne l’islam, conclut le géopolitologue Manfred Gerstenfeld (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

L’Europe combat la Russie au lieu de combattre l’Etat islamique

Nicolas Bonnal, sur Boulevard Voltaire, écrit (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Dimanche 13 juin 2015, un article du New York Times, signé MM. Schmidt et Meyers, nous annonce que les USA vont envoyer 5.000 hommes et 1.500 chars en Europe orientale. Et nos drôles d’expliquer qu’il faut mettre fin à l’agression russe en Europe, car les Russes vont en effet envahir la Pologne et les pays baltes (en attendant le Portugal et le Maroc ?). Le nombre impressionnant de commentaires diffusés permet, pour une fois, de connaître l’opinion de nos chers Américains : un tiers est pour la guerre, un tiers pleurniche, un dernier tiers proche de nous dénonce le caractère aberrant et criminel de la position états-unienne. On se doute que ce ne sont pas ces naïfs qui feront reculer Bush frères & fils, Clinton-femme et Obama, le fidèle disciple de Brzeziński, le Polonais qui voulait anéantir la Russie.

Sur cet intellectuel élégant mais relativement dément, on rappellera un livre, Le Grand Échiquier, et ces phrases terrifiantes qui décrivent les raisons de la totale soumission allemande ou japonaise, soixante-dix ans après Dresde ou Hiroshima : « À bien des égards, la suprématie globale de l’Amérique rappelle celle qu’ont pu exercer jadis d’autres empires, même si ceux-ci avaient une dimension plus régionale. Ils fondaient leur pouvoir sur toute une hiérarchie de vassaux, de tributaires, de protectorats et de colonies, tous les autres n’étant que des barbares ».

Parlez-nous maintenant de vos droits de l’homme ! Un peu plus bas, le mentor de Barack ironise : « L’Europe de l’Ouest reste dans une large mesure un protectorat américain et ses États rappellent ce qu’étaient jadis les vassaux et les tributaires des anciens empires. Cette situation est assurément malsaine, pour l’Amérique comme pour les Nations européennes ». Cette situation n’est pas malsaine pour le prix Nobel de la paix Obama (cet Orwell, quel génie !), dont l’ADN ne se soucie pas trop des Européens, et c’est donc le début de cette guerre américaine en Europe, qui pourrait se solder par notre extermination ou par une partition ruineuse du continent.

En réalité, rien ne fera reculer les Américains, et surtout pas Hollande ou Juppé : leur situation économique et financière est désastreuse, comique même. La Russie leur fait horreur parce qu’elle est depuis trop d’années le seul pays du monde susceptible de leur résister ou de les détruire. Une guerre « ukrainienne », qui rongerait l’Europe, enverrait nos capitaux là-bas, leur donnera des ailes.

Et les raisons d’espérer ? Celles-ci : Hillary Clinton dit que Poutine est Hitler, et Jeb Bush qu’il est un butor. On aura l’un ou l’autre au pouvoir en Amérique en 2016, et je vous garantis un beau feu d’artifice au nom des droits de l’homme selon le père Ubu, conclut Nicolas Bonnal, sur Boulevard Voltaire (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

L’Europe ouvre ses portes à l’Etat islamique clandestin

Anne Lauwaert sur Riposte laïque écrit (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Si vous croyez encore que la migration est le fait de quelques désespérés, détrompez-vous ! C’est une action voulue et organisée par, entre autres, « L’organisation internationale pour les migrations ». Sous la rubrique « notre action », ils nous expliquent l’organigramme de leur « gestion des migrations ». Le 14 juin 2013, l’Ambassadeur William Lacy Swing, des Etats-Unis, a été réélu Directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations, pour un second mandat de cinq ans. Elu pour la première fois à ce poste le 18 juin 2008, il a pris ses fonctions le 1er octobre 2008. Cela ne date donc pas d’hier, mais de 2008.

Il faut visiter ce site : c’est hallucinant de voir les structures de l’organisation qui nous impose les migrants ! Non, il ne s’agit pas de quelques désespérés qui nous arrivent par hasard, ni de quelques « trafiquants d’êtres humains » ;  il s’agit de l’organisation à large échelle des migrations. Allez voir le site et faites passer l’info ! Incroyable, ce sourire taquin de monsieur William Lacy Swing pour le bon tour qu’il nous joue et dont un échantillon est à voir ICI . Qu’on arrête de nous raconter des bobards !, conclut Anne Lauwaert sur Riposte laïque (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

Michel Garroté, 15 juin 2015

Sources :

http://www.worldtribune.com/2015/06/10/in-absence-of-a-u-s-strategy-middle-east-braces-for-the-big-war/

https://www.facebook.com/pages/Manfred-Gerstenfeld/339729406079344

http://www.bvoltaire.fr/nicolasbonnal/vers-guerre-americaine-europe-de-lest,182238

http://ripostelaique.com/migration-vraiment-de-desesperes.html

   

Les « bombes sales » de l’Etat islamique

L'Etat islamique (EI) possède déjà les matériaux radioactifs nécessaires pour fabriquer une « bombe sale ». Il s'agit d'une bombe conventionnelle, entourée de produits radioactifs destinés à être répandus en poussière lors de l'explosion. Le but principal est de contaminer une large zone située autour du point d'impact. Les matériaux ont été pris dans des hôpitaux et des centres de recherches.

L'Otan est inquiète. Car en outre, l'Etat islamique recrute des experts pour développer des armes chimique et il utilise déjà du chlore lors de ses d'attaques. Pour découvrir comment une telle information a pu « fuiter », voir les deux liens vers sources en bas de page.

Michel Garroté

Sources :

http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/isis-could-develop-chemical-weapons-australian-foreign-minister-julie-bishop-warns-10301707.html

http://foreignminister.gov.au/speeches/Pages/2015/jb_sp_150605.aspx

   

Les Etats-Unis doutent de la volonté des soldats irakiens qui combattent l’EI

Nos lecteurs nous informent (merci à Kandel)

Alors que l'armée irakienne vient d'essuyer deux revers cinglants face aux combattants de l'EI à Ramadi (Irak) et Palmyre (Syrie), ses soldats sont aujourd'hui montrés du doigt par les Etats-Unis. Les Américains doutent en effet de la volonté des intéressés.

 

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La Russie offrirait son aide militaire à l’Irak pour combattre l’EI

Ci-dessus : Dmitri Medvedev et le premier ministre irakien Haider al-Abadi

 

La Russie aurait offert son aide militaire à l'Irak afin de combattre les djihadistes de l'Etat islamique qui ont enregistré ces derniers jours plusieurs succès sur le terrain, notamment à Ramadi dans l'ouest irakien, mais également en Syrie avec la prise de Palmyre.

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«Jihadi John» s’excuse de s’être fait griller

Mohammed Emwazi a adressé un message à sa famille. Il se dit désolé «pour les problèmes que la révélation de son identité a causés». Mais pas pour ses actes.

Mohammed Emwazi, identifié comme étant «Jihadi John», le bourreau apparaissant sur plusieurs vidéos de décapitations d’otages occidentaux, a écrit une lettre à sa famille. Sa mère et quatre de ses cinq frères et soeurs ont dû quitter leur maison londonienne en catastrophe et se trouvent actuellement dans un lieu gardé secret, sous protection policière.

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L’EI détruit au bulldozer un joyau archéologique

Selon le ministère du tourisme irakien, le groupe EI a «pris d'assaut la cité historique de Nimrud et a commencé à la détruire avec des bulldozers».

Un responsable des Antiquités a confirmé ces informations. «Jusqu'à présent, nous ne pouvons pas mesurer l'ampleur des dégâts», a dit ce responsable sous couvert d'anonymat.

Nimroud, une cité fondée au 13e siècle avant JC, est située sur les rives du Tigre à quelque 30 km de Mossoul, la grande ville du nord de l'Irak, contrôlée par l'EI depuis juin.

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“Vous venez de manger votre fils”: l’horreur absolue selon l’EI

Comme le rapportent plusieurs médias britanniques, dont le Sun et leDaily Mail, Yasir Abdulla avait quitté l'Angleterre pour rejoindre l'Irak afin de combattre l'EI. Son village natal situé au Kurdistan, qu'il a quitté en 2000, est sur le point de tomber dans les mains du groupe terroriste.

"Elle était déterminée à retrouver son fils", raconte Yasir Abdulla, 36 ans. "Elle a demandé de ses nouvelles aux membres de l'EI. Ils lui ont dit de s'asseoir après son long voyage et qu'elle recevrait de la nourriture. On lui a apporté du thé, de la viande, du riz et de la soupe. Elle a pensé que ces hommes étaient plutôt accueillants. Une fois le repas terminé, on lui a dit en se moquant d'elle: vous venez de manger votre fils."

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Etat islamique : «Le but de Daech était de ne laisser aucune fille vierge»

A Dohouk, au Kurdistan irakien, «Libération» a rencontré deux femmes yézidies qui ont fui la captivité et les abominations des hommes de l’Etat islamique. Il resterait encore entre 2 000 et 3 000 yézidis esclaves du califat.

Dans une culture où la virginité des filles est considérée comme l’honneur d’une famille, les fanatiques s’acharnent sur les jeunes yézidies. «C’est simple, ils ont violé quasiment toutes les femmes, raconte une jeune activiste de Dohouk. Leur but était de ne laisser aucune fille vierge, et ils ont pris aussi les femmes mariées qui leur plaisaient.»

«Les hommes du califat ? Ce ne sont pas des êtres humains, ce sont des bêtes !» s’écrie Adar (les prénoms ont été changés) en tordant nerveusement ses doigts sur sa robe de velours noir. La petite maison délabrée de Dohouk, au Kurdistan irakien où elle est réfugiée, donne sur une cour de terre battue, avec quelques poules déplumées, où les gamins jouent pieds nus, le visage couvert de mouches. C’est au moins un toit sur leur tête, avec l’hiver mordant qui est déjà là. Et surtout, c’est la liberté.

Encerclés dans leurs villages, ceux qui n’ont pu s’échapper à temps seront exécutés ou capturés comme «butin de guerre». Adar raconte : «Les hommes de Daech ont entassé tous les habitants de mon village dans des bus à destination de la Syrie. J’étais enceinte de neuf mois, j’étais avec mon mari et mes cinq enfants. Nous sommes arrivés près d’Alep, et là-bas, ils nous ont enfermés dans une école, ils ont pris tous nos bijoux, notre argent, nos pièces d’identité. On nous donnait à manger du riz moisi et de l’eau sale à boire. Les hommes de Daech, avec parmi eux des étrangers aux cheveux longs, menaçaient de nous tuer si nous ne nous convertissions pas à l’islam. Terrorisée, j’ai accepté. Mais dans mon for intérieur, je récitais mes prières yézidies.»

En captivité, Adar accouche d’une petite fille. «Je l’ai baptisée d’un prénom kurde qui signifie « celle qui s’est enfuie »», sourit-elle. Le septième jour, les hommes et les femmes sont séparés, «ils ont emmené mon mari et mes fils aînés». Les femmes sont envoyées à Mossoul, dans une maison derrière une grande mosquée. «Nous avons demandé où étaient nos hommes, les geôliers nous ont répondu qu’ils les avaient tués et enterrés au bulldozer. Puis ils nous ont à nouveau triées, les femmes mariées d’un côté et les jeunes filles de l’autre. J’ai donné mon bébé à ma nièce, pour faire croire que c’était le sien. Mais cela n’a pas marché. Ils avaient fait venir une docteur de Tal Afar pour vérifier que les filles étaient vierges [...]

«Des hommes venaient par groupe de dix ou quinze pour choisir des filles, ils disaient qu’ils allaient les garder pour eux et ensuite les revendre. Leurs chefs sont passés les premiers et ont choisi les plus belles. Les femmes se frottaient le visage avec du charbon pour cacher leur beauté et elles ne prenaient pas de bains pour être sales. Mais cela ne servait à rien. Ils emmenaient même des fillettes de dix ans.» Adar raconte, en larmes, comment, le quatrième jour, on lui a arraché sa fille aînée : «Elle s’agrippait à ma robe en pleurant… Ils l’ont emmenée de force… Les filles qui avaient été choisies hurlaient, ils les traînaient par les cheveux, certaines appuyaient l’arme de leurs geôliers sur leur front en demandant qu’on les tue… L’une d’elle a demandé la permission d’aller aux toilettes. Là, elle s’est pendue avec son voile à un crochet de métal.» Quelques jours plus tard, deux adolescentes sont ramenées dans le bâtiment, «elles nous ont dit ce qu’ils leur avaient fait, que c’était des monstres, elles voulaient se tuer dès qu’elles en auraient l’occasion». [...]

Liberation via Fdesouche

Le patriarche d’Antioche ne voit « aucun espoir » pour les chrétiens d’Irak

À l’occasion de son passage à Paris, sa Béatitude le patriarche d’Antioche Youssef Ignace III Younan fait le point sur la situation dramatique des chrétiens d’Irak, cinq mois après l’invasion de Mossoul par l’Etat islamique, l’avenir des chrétiens d’Orient et la prochaine visite du Pape en Turquie.

Que pourrait dire le pape [lors de sa visite en Turquie]? Il parlera des droits de l’homme, de tous les citoyens et citoyennes, et aussi des minorités chrétiennes restées en Turquie. Mais je doute fort que cela aboutisse concrètement à quelque chose.

Quel témoignage de foi votre peuple donne-t-il ?

Si notre peuple n’était pas fidèle à la foi du Christ, il y a longtemps qu’il se serait converti à l’Islam. Les chrétiens d’Irak se rappellent toujours la parole du Seigneur : « L’homme ne vit pas seulement de pain ». Mais je dois dire qu’ils sont quand même tentés de perdre la foi. [...]

Ici, ils sont réfugiés à l’intérieur de leurs propres frontières. C’est toute une communauté qui lutte pour sa survie dans son propre pays.

N’y a-t-il donc aucun espoir ?

Je n’en vois pas. Prenez l’exil à Babylone, même le peuple d’Israël avait l’espoir de retourner en Terre promise. Pour les chrétiens d’Irak, cet espoir disparaît. À quoi bon rester pour vivre dans ces conditions inhumaines ?

C’est une hémorragie presque fatale, parce que les chrétiens d’Orient sont déjà une minorité. On voit poindre chez nous le même sort que celui de la Turquie qui, jusqu’en 1914, avait une présence chrétienne assez importante. Cent ans après, il n’y a même pas un chrétien sur 1 000 habitants dans ce pays. [...]

Le pape se rendra en Turquie à la fin du mois. Qu’aimeriez-vous que le gouvernement turc entende de sa part ?

Personnellement, je ne suis pas tellement optimiste quant à ces visites d’ordre diplomatique. La Turquie, qui se prétendait laïque, est de plus en plus touchée par le fanatisme religieux. Le gouvernement turc est dans la ligne des Frères musulmans qui entendent rétablir l’Empire ottoman sur la base du califat islamique.

famille chrétienne via Fdesouche

Le nombre de djihadistes de Suisse explose: 55 départs ont été recensés depuis 2001, selon le SRC

Le nombre de djihadistes de Suisse explose: 55 départs ont été recensés depuis 2001, contre 20 jusqu'en mai 2013, indique mercredi le Service de renseignement de la Confédération (SRC).Trente et un "voyageurs (sic!) motivés par le djihad" se sont rendus en Syrie et en Irak.

Les 24 autres ont mis le cap sur l'Afghanistan, le Pakistan, le Yémen et la Somalie. "Certains de ces voyageurs sont encore sur place, six personnes sont décédées, d'autres sont de retour", souligne la porte-parole du SRC. L'année 2014 est marquée par une nette augmentation du phénomène: une quarantaine de cas avaient été évoqués en mai.

Dix-huit jihadistes sont rentrés en Suisse, soupçonne fortement le Service de renseignement de la Confédération (SRC). 

Le SRC se refuse à fournir d'autres indications sur l'identité, l'âge, le sexe, la nationalité ou le domicile de ces résidents.

Et de préciser que "les motifs poussant des jeunes à partir dans ces régions sont souvent très personnels. Chaque cas est individuel et la prévention joue ici un rôle capital."

Source Source 2

Berne pressé d’interdire l’Etat islamique

L'Allemagne a interdit vendredi tout soutien et promotion de l'État islamique, ce qui comprend le financement et le recrutement. La Suisse devrait faire de même, et vite même pour des politiciens, fedpol et des experts en sécurité, comme le raconte mardi 16 septembre le Tages-Anzeiger.

«Il est maintenant temps d'interdire l’État islamique», a déclaré Lorenzo Vidino lors del'émission «10vor10» de la télévision alémanique. Cet expert des mouvements djihadistes au centre pour études sur la sécurité de l'EPFZ pointe un réel danger pour la Suisse.

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