Allemagne : le ministère de l’Intérieur met en place un groupe d’experts pour lutter contre l’hostilité envers les musulmans

Douze experts doivent faire des recommandations d’ici deux ans. Les comités de lutte contre l’antisémitisme sont des exemples.

Le ministre fédéral de l’Intérieur Horst Seehofer (CSU) a nommé un conseil d’experts chargé d’élaborer des stratégies pour lutter contre l’hostilité envers les musulmans. “L’hostilité envers les musulmans n’est pas seulement une menace pour les musulmans, mais aussi pour la cohésion sociale dans son ensemble”, a déclaré Seehofer. Le Groupe d’experts indépendants sur l’hostilité envers les musulmans (UEM) devrait contribuer à ce que l’État et la société “soient en capacité de prendre des mesures plus efficaces et plus ciblées”.

[…] Outre six professeurs d’université, des employés de centres d’éducation ou de documentation et d’organisations non gouvernementales font également partie du Groupe d’experts.

Antisémitisme et prévention anti-tsigane comme modèle

L’UEM devrait développer des «approches axées sur la pratique» «pour identifier, combattre et prévenir l’hostilité envers les musulmans», a annoncé Seehofer. Le conseil doit commencer ses travaux à l’automne.

[…]Le gouvernement allemand souligne qu'”il prend au sérieux les inquiétudes et les craintes croissantes des personnes qui sont touchées par la haine, l’hostilité et les agressions anti-musulmans” :

Le gouvernement enregistre 871 attaques contre des musulmans en 2019
Au cours de l’année écoulée, plus de 800 attaques contre des musulmans ont été signalées en Allemagne. Selon le gouvernement fédéral, au moins 33 personnes ont été blessées.

Le nombre total d’ attaques est resté à peu près constant depuis 2017.

zeit.de

Via Fdesouche


Rappels :

Allemagne : Les associations catholiques font de la publicité pour une « société colorée » et contre l’élection de l’AfD

Allemagne : Un islamiste irakien fonce à la voiture-bélier sur l’autoroute. 6 blessés dont 3 graves. (Vidéo)

350 membres de l’Etat islamiques de retour en Allemagne

Nasir Ahmad : « L’islamisation est positive. Plus les musulmans sont présents en Allemagne, plus ils prennent de l’espace aux nazis »

Berlin. Pressions de l’Islam dans les écoles: « Même les bonbons sont devenus un problème car ils contiennent de la gélatine non hallal. »

Allemagne : « Vous pouvez lui donner un voile », conseille le directeur aux parents d’une fillette harcelée à l’école par des musulmanes

Berlin: Une élève de 2ème année menacée de mort car elle ne croit pas en Allah. « Plus de 70% des étudiants ne sont pas allemands. »

Allemagne: Des écoliers non musulmans subissent les sévices des musulmans. « Les attaques deviennent monnaie courante dans certaines écoles. »

Berlin attaque Salvini : “Rouvrez les ports aux navires des ONG”.

L'Allemagne fait pression sur le gouvernement italien afin de l'obliger à accueillir les migrants : "Quel est l'intérêt de faire attendre les navires ?"

Berlin revient pour faire lourdement pression sur le gouvernement italien.

L'appel a été lancé par le ministre de l'Intérieur, Horst Seehofer, qui l'a adressé directement à Matteo Salvini en se plaignant que, "au cours des douze derniers mois, l'Allemagne a accueilli 180 réfugiés en Méditerranée" et en accusant l'Italie de ne pas faire assez pour gérer l'urgence des débarquements.  Cette accusation est totalement infondée, étant donné que l'Union européenne nous [les Italiens] a laissés seuls pendant des années pour gérer les flux irréguliers de personnes désespérées embarquant depuis les côtes d'Afrique du Nord.

Au cours des sept derniers mois, les attaques du gouvernement allemand ont été continues. Aussi la récente révélation de la présence de deux journalistes de la télévision d'Etat Ard à bord du navire Sea Watch 3 nous a fait ouvrir les yeux sur les intérêts de Berlin à fomenter le chaos en Méditerranée pour mettre en difficulté le gouvernement de Giuseppe Conte [Président du Conseil des ministres d'Italie] et, en particulier, Salvini.

Selon l'enquête publiée par un site de contre-information d'extrême droite, Journalistenwatch.com, l'attaque éclair du commandant Carola Rackete à Lampedusa (de l'incursion au large des côtes libyennes à l'arrivée dans le port sicilien, à cela s'ajoute l'éperonnage contre le patrouilleur de la Guardia di Finanza) est "une brillante œuvre de propagande" de la chaîne publique allemande, "probablement avec l'intention de provoquer à tout prix une confrontation avec les autorités italiennes". Un dessin inquiétant qui, selon une analyse approfondie du Guardian, aurait pu être soutenu également au sein de l'exécutif dirigé par la chancelière Angela Merkel (une thèse, entre autres choses, également confirmée par l'ancien chef des services secrets Hans-Georg Maaßen).

Après le silence qui a suivi le cas de Sea Watch 3, un bateau appartenant à une ONG allemande, Seehofer est revenu pour frapper fort contre Salvini, agitant le cas du "Gregoretti",  un navire de la Garde côtière amarré dimanche dernier devant le port d'Augusta avec 115 migrants clandestins à son bord.

"Matteo [Salvini], quel est l'intérêt de toujours appliquer la même procédure si au final les migrants finissent toujours par débarquer à terre ?", a-t-il déclaré hier lors d'une conférence de presse à Berlin. "Je veux éviter - poursuit-il - une répétition du même schéma à chaque fois, avec un bateau transportant des migrants qui attendent 8 ou 14 jours au large des côtes italiennes et Salvini qui ne veut pas qu'ils débarquent. Mais ils finissent toujours par se retrouver à terre de toute façon, parce que les migrants s'effondrent, tombent malades ou qu'il y a des femmes enceintes".

Après le récent sommet d'Helsinki, les deux ministres de l'Intérieur devront se réunir à nouveau en septembre pour faire le point sur l'urgence de l'immigration. A cette occasion, l'Allemagne présentera une nouvelle procédure qui, d'une part, "répond au besoin de sauvetage en mer" et, d'autre part, " parvient à bloquer la traite des êtres humains par les passeurs.

Toutefois, les relations entre les deux pays restent tendues. Et pas seulement en raison des pressions continues de Merkel pour que Carola Rackete soit relâchée lorsque cette dernière avait été arrêtée. Les révélations récentes sur les "cas Dublin" renvoyés à Rome avec des vols charters après avoir été "mis sous sédatifs" ont encore davantage miné les relations. Et les demandes indues de Seehofer ne font qu'aggraver la situation, rendant la confrontation et le dialogue impossibles. Egalement parce que Salvini n'est pas prêt à reculer d'un millimètre. "Nous n'allons rien ouvrir, les ports restent fermées - le leader de la Lega l'a dit clairement lors d'une retransmission en direct sur Facebook - nous ne sommes pas le camp de réfugiés de l'Europe".

(Traduction libre Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch)

Ilgiornale.it

Allemagne : L’immigration, “mère de tous les problèmes”, pour le ministre de l’Intérieur allemand

Migrants. À la sortie d’une réunion de son parti, Horst Seehofer a chargé l’immigration en Allemagne et pris la défense des manifestants de Chemnitz.

L’immigration est « la mère de tous les problèmes » en Allemagne, a lancé le ministre de l’Intérieur au sortir d’une réunion de son parti, l’Union chrétienne sociale, rapporte les journaux allemands Bild et Welt.

« Cela ne fait pas de ces gens en colère des nazis »

Très critique de la politique d’accueil des migrants d’Angela Merkel. Horst Seehofer n’a pas manqué de commenter les récentes manifestations qui ont lieu à Chemnitz, où un homme a été tué par des étrangers le 26 août. Un homicide pour lequel deux réfugiés irakien et syrien ont été placés en détention provisoire

Le ministre a de plus assuré comprendre les manifestations de Chemnitz. « Cela ne fait pas de ces gens en colère des nazis », a-t-il estimé. « En premier lieu il y a un crime brutal », a-t-il également dit, assurant que les débats tenus ensuite avaient occulté le point de départ des défilés de l’extrême droite. De son côté, la chancelière Angela Merkel a dénoncé « la haine dans les rues ». Elle doit se rendre à Chemnitz dans les jours qui viennent.

Ce n’est pas la première fois que le ministre de l’Intérieur allemand défraie la chronique. Fin juin, il avait lancé un ultimatum à la chancelière pour accélérer les reconduites de migrants enregistrés dans d’autres pays européens. Il avait finalement accepté de rentrer dans le rang, pour maintenir la coalition gouvernementale entre conservateurs et sociaux-démocrates.

Valeurs Actuelles

Crise majeure en Allemagne : Le ministre de l’intérieur s’oppose frontalement à Merkel sur la question de l’immigration.

Le bras de fer entre Angela Merkel et son ministre de l’intérieur, Horst Seehofer, a tourné à la crise politique en Allemagne ce jeudi 14 juin. La CDU et sa branche bavaroise CSU n’arrivent plus à s’entendre sur la question des réfugiés. De quoi faire trembler la coalition gouvernementale.

Un désaccord majeur régnait depuis lundi 11 juin au sein du gouvernement d’Angela Merkel (CDU). Le ministre de l’Intérieur Horst Seehofer, président de la CSU (la branche bavaroise de la CDU), refusait en effet de s’aligner sur la politique migratoire voulue par sa chancelière. Jeudi 14 juin, ce désaccord a tourné à la crise politique, semant la confusion au sein de la coalition gouvernementale.

Fermeté de la CSU avant les élections régionales bavaroises

Horst Seehofer devait présenter son « plan général pour la migration » mardi dernier, dans lequel il prévoyait de renvoyer systématiquement à la frontière les demandeurs d’asile étant déjà inscrits dans un autre pays de l’UE. Ces mesures illustrent la fermeté que veut incarner la CSU avant les élections régionales bavaroises d’octobre prochain, alors que l’AfD (extrême droite) a capté une partie de son électorat. Mais la chancelière, redoutant la fin de toute politique européenne de gestion des migrations, s’y était opposée lundi, affirmant que le droit national ne devait pas prévaloir sur le droit européen.

Depuis, la relation entre Horst Seehofer et la cheffe du gouvernement s’était tendue. Le ministre de l’intérieur a boudé mardi l’invitation d’Angela Merkel à une conférence sur l’intégration, préférant s’entretenir avec le chancelier autrichien Sebastian Kurz, de passage à Berlin. Ils y ont affirmé la formation d’un « axe des volontaires » entre les ministres de l’intérieur italien, allemand et autrichien, laissant de côté Angela Merkel.

« Les lignes se sont durcies »

La pression sur la chancelière est montée encore un peu mardi soir. La CSU, indispensable à la coalition gouvernementale, a exclu tout compromis avec la chancelière. Plus inquiétant encore : lors d’une réunion du groupe parlementaire CDU/CSU, 11 députés sur 13 ont pris la parole en faveur du projet du ministre, tournant le dos à Angela Merkel.

De plus en plus isolée, la chancelière allemande a convoqué une réunion de crise entre les ténors de la CDU et de la CSU, dans la nuit du mercredi 13 au jeudi 14 juin. D’après l’agence de presse allemande dpa, elle y a proposé de faire des accords bilatéraux, « sous l’égide européenne », avec les pays qui sont le plus exposés à la pression migratoire. En guise de compromis, elle a également proposé d’expulser directement les migrants qui reviennent en Allemagne alors qu’ils ont déjà été déboutés.

Mais ces avances n’ont pas suffi à la CSU, qui dit ne pas vouloir perdre de temps. Le secrétaire général de la CSU, Markus Blume, aurait même fixé un ultimatum d’une semaine à la chancelière, sous entendant l’implosion de la coalition si le projet de Horst Seehofer n’était pas adopté. « Les lignes se sont durcies » confiait un proche d’Angela Merkel à la sortie de la réunion nocturne.

Le groupe CDU/CSU déchiré, Merkel en danger

Au Bundestag, le parlement allemand, la séance a dû être suspendue pendant plus de trois heures suite aux désaccords trop forts au sein de la majorité. Signe des tensions extrêmes, les parlementaires CDU et CSU se sont réunis séparément alors qu’ils sont membres du même groupe parlementaire. « Il ne manque plus grand-chose jusqu’à la rupture définitive » confiait un « député important » à la Augsburger Allgemeine. Les deux partis s’étaient déjà fortement disputés en 2015, toujours à propos des migrants, mais n’en étaient jamais arrivés à ce stade historique, se réconciliant peu de temps avant les élections législatives de 2017.

Après plus de 70 prises de parole, une grande majorité des députés CDU s’est rangée derrière les propositions de compromis de la chancelière. Peu de temps avant, la direction de la CDU, à l’exception du ministre de la santé Jens Spahn, avait annoncé son soutien à la chancelière. Une première victoire pour la cheffe du gouvernement.

Mais la CSU est elle aussi restée sur ses positions. En réunion, Horst Seehofer a menacé de faire appliquer son projet par décret ministériel, si la chancelière s’y opposait. Une solution techniquement possible, mais politiquement inconcevable, puisqu’elle marquerait l’implosion du gouvernement. Lundi 18 juin, les chefs de la CSU devraient à nouveau se réunir.

Le désaccord a donc pris des proportions inattendues. Alors qu’Angela Merkel demande d’attendre le sommet européen des 28 et 29 juin prochain qui se tiendra à Bruxelles pour trouver une solution européenne, la CSU de Horst Seehofer veut qu’une décision soit prise d’ici à la semaine prochaine. L’issue de la crise est donc incertaine, mais il est d’ores et déjà clair que la chancelière en sortira fragilisée, si ce n’est destituée.

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L’Allemagne sauvée par la Bavière ?

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Michel Garroté  --  Angela Merkel (la CDU centriste) est désormais convaincue par les exigences de son allié bavarois (la CSU conservatrice) sur les migrants musulmans illégaux qui affluent en masse. La chancelière allemande accepte de limiter à 200'000 par an le nombre de "réfugiés" (et non pas un million par an comme Merkel l'avait fait en 2015, 2016 et janvier-octobre 2017).
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Angela Merkel a pour priorité de ressouder sa propre famille politique en donnant des garanties à ceux qui  --  depuis le résultat de la CDU-CSU et la poussée du parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) aux législatives du 24 septembre  --  souhaitent que sa politique soit plus conservatrice (un retour aux fondamentaux de la CDU-CSU).
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La chancelière s’y est employée, dimanche 8 octobre, en recevant à Berlin les principaux dirigeants de la CSU conservatrice et bavaroise, le parti allié de la CDU au gouvernement. Une journée de pourparlers au terme de laquelle les deux partis ont trouvé un compromis sur le sujet qui les divise le plus : l’immigration. Clé de cet accord : limiter à 200'000, le nombre de migrants musulmans illégaux, susceptibles d’être accueillis chaque année en Allemagne.
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Pour la CSU bavaroise, il s’agit là d’une importante victoire. Dès le soir des législatives, le président CSU, le flamboyant bavarois Horst Seehofer avait reproché à la centriste Angela Merkel d’avoir délaissé son flanc droit, ajoutant qu’il convenait à présent de combler le vide avec des positions tranchées.
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L'accord trouvé entre les chrétiens-démocrates (CDU) et les chrétiens-sociaux (CSU) ouvre la voie à des discussions sur la constitution d'une coalition gouvernementale dite "Jamaïque" (aux couleurs du drapeau jamaïcain : noir pour la CDU-CSU ; jaune pour le parti libéral FDP ; et vert pour les écolos des Grünen).
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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch, 9.10.2017
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Allemagne: le patron de la CSU contredit Merkel “La situation est trop problématique avec les réfugiés.”

Mme Merkel a fermement défendu jeudi sa politique migratoire, en dépit des critiques de plus en plus nourries après deux attentats en Bavière. Elle a aussi réaffirmé son credo, "Nous allons y arriver" ("Wir schaffen das"), lancé à la fin de l'été 2015, année où l'Allemagne a accueilli plus de un million de réfugiés.

Samedi, Horst Seehofer, le patron de la CSU, branche bavaroise des conservateurs allemands, a pris explicitement ses distances avec cette phrase : "avec la meilleure volonté, je ne peux pas (la) faire mienne. La situation est trop problématique" et les solutions apportées jusqu'ici trop "insatisfaisantes", a-t-il indiqué samedi à Tegernsee (sud), à l'issue d'une réunion du gouvernement bavarois.

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