Florence Portelli (porte-parole de François Fillon) : “Je voterai Emmanuel Macron”

Florence Portelli a évoqué la sidération du camp Fillon, ce dimanche, à la suite des premières estimations des résultats du premier tour de la présidentielle.

 

La porte-parole du candidat de la droite a néanmoins appelé à voter pour Emmanuel Macron, "à titre très personnel", évoquant une réunion du bureau politique des Républicains demain. Elle a néanmoins appelé les électeurs à ne pas oublier les élections législatives du mois de juin.

Source

La dernière bourde de Fillon : Macé-Scaron, sa “Plume”, est un gauchiste

   
Michel Garroté  --  Ce n'est pas un fait divers ou un point de détail de la campagne présidentielle : un journaliste de gauche, proche de DSK et accusé de plagiats, se trouve être l'une des "plumes" de Fillon. Comment se fait-il que le candidat LR ait recours aux services d'un journaliste aussi peu recommandable et à ce point éloigné des idées du candidat de droite en question ? Serait-ce la dernière bourde de Fillon à quelques heures du résultat du premier tour ?
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Ainsi donc, Joseph Macé-Scaron, journaliste présumé de gauche, a bien participé à l'écriture de discours de Fillon, qui lui, est présumé de droite. Le désormais ex-journaliste de Marianne le reconnait et se justifie dans le Figaro : "Et bien j'avoue. François Fillon n'a pas besoin de 'plumes' pour muscler ses discours mais il est vrai que j'ai participé avec d'autres à l'élaboration de textes".
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En 2011, Slate.fr écrivait ceci : Joseph Macé-Scaron vit un supplice médiatique depuis trois semaines. Tout a commencé le 22 août par un article d'Acrimed qui révélait d'étranges similitudes entre son roman Ticket d'entrée et un livre de l'écrivain américain Bill Bryson. Quelques jours plus tard, le Nouvel Obs en rajoute une couche en montrant qu'on peut également retrouver des bribes de Jay McInerney dans le roman du directeur adjoint de Marianne.
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Slate.fr : Puis L'Express relève d'autres reprises non sourcées dans son premier roman Trébizonde avant l'oubli, visiblement inspiré d'un livre d'Ernst Jünger. Le Monde s'attaque ensuite à son deuxième roman, Le Cavalier de la nuit, fortement imprégné d'un livre de Victor Malka, précisait Slate.fr en 2011.
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Tout récemment, Libération écrivait ceci (extraits adaptés) : Les engagements politiques de Joseph Macé-Scaron n'ont pas d'influence sur Marianne, assure le directeur de la rédaction de l'hebdomadaire, Renaud Dély. Macé-Scaron est devenu une plume de François Fillon. Renaud Dély indique que l'intéressé n'a en tout cas pas informé l'hebdo de cet engagement supposé, et qu'il « n'exerce plus aucune responsabilité 'exécutive' (?) depuis le mois de mai 2016 ».
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Libération : Il ajoute que Macé-Scaron "a abandonné son titre honorifique de "président du comité éditorial" (pourtant toujours affiché dans sa biographie Twitter), qui ne correspondait à aucune fonction effective". Sur Twitter, Joseph Macé-Scaron a démenti toutes les informations parues à son sujet, en affirmant n'être « ni salarié, ni embauché, ni rémunéré par une autre personne que [son] employeur ». Il s'apprêtait au début du mois à rejoindre "Image 7", société de communication d'Anne Meaux, communicante - entre autres - de François Fillon, conclut Libération.
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Il y a quelques années, sur Acrimed, Mathias Reymond écrivait ceci : Dominique Strauss-Kahn allait annoncer sa candidature aux primaires socialistes et de nombreux journalistes le savaient de la bouche du principal intéressé. Pourtant le silence était de mise. Alors qu’aujourd’hui ces mêmes journalistes, drapés de vertu, défendent le droit à la vie privée des hommes politiques, ils refusaient hier de parler de politique – en accord avec DSK – et d’annoncer un fait réel de la vie politique : la candidature aux primaires socialistes du directeur général du Fonds monétaire international.
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Mathias Reymond : Pour Joseph-Macé Scaron, de Marianne, « ce conspirationnisme dans l’affaire DSK s’appuie sur une méfiance à l’encontre des journalistes réputés avoir dissimulé, depuis des années, certains secrets ténébreux qui entouraient le patron du FMI et que se murmurait en off un petit cénacle d’initiés » (21 mai 2011). Mais n’est-ce pas ce même « petit cénacle d’initiés » [ndmg - dont Joseph-Macé Scaron faisait en effet partie] qui dissimulait que DSK était candidat aux primaires ?, ajoutait Mathias Reymond.
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Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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Cathos tradis – Yves Daoudal votera Fillon – Bernard Antony votera Le Pen

   
Michel Garroté  --  On peut, bien-entendu, considérer que le vote des catholiques traditionalistes n'influera pas la présidentielle française. Ce vote reflète, toutefois, les opinions, au demeurant diverses, d'une communauté très active sur Internet, dans des colloques et conférences, dans la publication d'articles, d'analyses et de livres. Fait intéressant et révélateur, Yves Daoudal et Bernard Antony se connaissent depuis très longtemps et agissent dans la même "mouvance électorale". J'écris "fait intéressant et révélateur", car Yves Daoudal votera Fillon tandis que Bernard Antony votera Le Pen : en clair, dans la même "communauté de foi et de pensée", deux chroniqueurs voteront différemment et ils s'en expliquent tous les deux.
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Daoudal s'en explique sur son blog, car certes, il vote Fillon, mais à contrecoeur (lien vers source en bas de page) : "Si on m’avait dit qu’un jour je voterais Fillon, j’aurais rigolé. Mais là on ne rigole plus. Même si l’élection présidentielle est incroyablement surévaluée. En fait elle n’a pas grande importance, et l’élection législative non plus, puisque en gros les trois quarts des lois votées en France sont des transcriptions de textes de l’Union européenne. Ce qu’on appelle élection présidentielle est l’élection du gouverneur français de l’UE. On lui laisse les questions 'sociétales', mais il ne reste plus grand-chose à inventer de ce côté-là. L’enjeu est toutefois de tenter d’éviter le pire déshonneur pour la France. Car l'élu, qu'on le veuille ou non, représentera la France.
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Daoudal : La pire honte serait d’avoir comme représentant de la France la serpillière de l’euromondialisme Emmanuel Macron, paillasson de la finance, de l’immigration, de l’invasion islamique et de la culture de mort : la totale. Dans un monde où il y a Trump et Poutine. Puisqu’il y aura manifestement au second tour Marine Le Pen et un autre candidat, et que cet autre candidat, quel qu'il soit, sera vraisemblablement élu, il faut tout faire pour que cet autre candidat ne soit pas Macron, ou, pire encore, Mélenchon. Donc voter et faire voter Fillon. Sans rire, d’autant que ce n’est vraiment pas drôle", précise Daoudal.
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De son côté, Bernard Antony votera Marine Le Pen, mais il pointe les erreurs du FN (lien vers source en bas de page) : "Je pense, et je m’en réjouis, que Marine Le Pen sera ce dimanche soir qualifiée pour le second tour de l’élection présidentielle où, comme je l’ai écrit depuis longtemps, je voterai pour elle, même si, en raison des aspects décevants de son programme sur le respect de la vie innocente et sur sa ligne encore trop étatiste, ce ne sera que le choix du « moindre mal ».
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Antony : Je ne me hasarde pas à pronostiquer qui, de Macron, Mélenchon ou Fillon sera son adversaire. Mais j’ai écrit suffisamment combien je considère que Macron ou Mélenchon seraient les élus du pire. Que ce soit Macron ou Mélenchon qui devrait être présent et élu au second tour, ce serait évidemment le choix du pire par l’électorat. Si c’est Fillon qui, finalement, était désigné au premier tour et pourrait alors l’emporter au second, ce serait en quelque sorte l’élu du « moindre pire ». « Du moindre pire », car je n’attends rien de bon de son entourage plus maçonnique et plus gauchi que celui de Marine Le Pen.
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Antony : Je sais bien que Fillon a reçu aussi l’appui de « Sens Commun ». Mais c’est un véritable gag de la désinformation médiatique que d’être arrivé à positionner Sens commun comme si c’était une ligue d’extrême-droite ! Il faut aussi toute l’ignominie d’un François Bayrou pour avoir émis une aussi abominable ineptie. Car Sens Commun n’a même pas la position de remise en cause de la loi Veil qu’implique une adhésion aux commandements du Décalogue, ou tout simplement humaine à la loi naturelle et au respect de la vie.
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Antony : On mesure ainsi le triste gauchissement général des valeurs et des positions politiques qui n’a cessé tout au long de la V° République. Mais la constatation que l’on peut faire aussi de cette période, c’est qu’en France donc, en 2017, il y a encore plus ou moins 20 % d’électeurs à voter pour des candidats (Mélenchon et les deux trotskards) de la continuité marxiste-léniniste. Ceci cent ans après la révolution d’octobre, avec un bilan sans précédent dans l’histoire, de pour le moins cent millions de morts massacrés par les régimes communistes d’hier et d’aujourd’hui.
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Antony : Sous le fallacieux prétexte qu’une grande partie de son électorat, notamment ouvrier, est venu du communisme, on a proscrit tout anti-communisme au Front National. Soi-disant pour ne pas chagriner cet électorat. Absurde ! Alors qu’en dispensant un minimum de formation sur ce qu’a été « le communisme, horizon indépassable de l’esclavagisme moderne », on n’aurait fait que le conforter dans ses choix.
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Antony : Mais demeurant dans l’ignorance de ce que fut l’empire léniniste de la Tchéka et du Goulag, beaucoup, trouvant après tout les suaves paroles de Mélenchon aussi prometteuses que celles de Marine, retournent sans difficulté à leurs premiers errements. Et on peut aussi mesurer combien est faux le discours sur la disparition des valeurs et positionnements de droite et de gauche, que transcenderait le populisme. On a déjà connu cela. Ça n’a jamais été durable. Selon moi, ce n’est qu’en amenant aux véritables valeurs de la véritable droite de conviction un ancien électorat de gauche que l’on peut le fidéliser", précise Antony.
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Introduction & Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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Sources :
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http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2017/04/19/dimanche-5934638.html
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http://www.bernard-antony.com/2017/04/election-de-ce-dimanche-premiere-lecon.html
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France – 200.000 permis de séjour délivrés chaque année

   
Michel Garroté  --  L’analyste Joachim Véliocas, Directeur de l'Observatoire de l'Islamisation (voir sources en bas de page), signale que lors de "L’Emission Politique" du jeudi 23 mars 2017, François Fillon a été interpellé, par le maire d’Henin-Beaumont, sur l’immigration. Pour tenter d’alléger son bilan de 200.000 titres de longs séjours, délivrés chaque année sous le quinquennat de son gouvernement, François Fillon a rétorqué qu’il faut prendre le chiffre du solde migratoire de 140.000.
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L’auditeur moyen se trouvait peut-être rassuré, sans savoir que les émigrations retranchées, concernent surtout les natifs français diplômés, cherchant du travail à l’étranger [ndmg - 200.000 titres de longs séjours délivrés chaque année, cela fait deux millions d'immigrés musulmans supplémentaires tous les dix ans, qui viennent s'ajouter aux millions de musulmans déjà installés en France depuis soixante ans. Sans parler des "migrants" qui affluent par terre et par mer depuis 2015. Vous avez dit chômage ?].
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Or, à ce sujet, dans son livre « Assimilation, la fin du modèle français » (éditions du Toucan), la Directrice de Recherche à l’Institut National d’Etude Démographique (INED), un organisme d’Etat, Michèle Tribalat, fait litière de cet artifice, utilisé pour tenter de camoufler l’immigration massive.
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Mais, plus gênant encore pour François Fillon, Claude Guéant, son propre Ministre de l’Intérieur, parlait, lui aussi, des 200.000 titres de longs séjours, sans utiliser ce solde trompeur, pour évoquer le caractère massif de l’immigration.
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Michèle Tribalat, Directrice de Recherche à l’Institut National d’Etude Démographique (voir sources en bas de page) : "Malgré l’imbroglio qui caractérise la statistique sur l’immigration étrangère en France, ses difficultés d’ajustement aux évolutions et les freins mis à l’exploitation la plus judicieuse possible d’un appareil statistique très déficient, il semble que, comme dans d’autre pays européens, le solde migratoire global combine un solde négatif des natifs ou des nationaux et un solde positif des immigrés ou des étrangers".
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Michèle Tribalat : "C’est pourquoi il apparait si faible en France. Toute argumentation fondée sur le solde migratoire global- estimé par l’Insee comme un résidu de l’équation démographique annuelle- pour relativiser l’importance de l’immigration étrangère est donc irrecevable. Sa pratique est néanmoins courante".
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Claude Guéant, ancien Ministre de l’Intérieur (voir sources en bas de page) : "Il est évident que les étrangers extra-européens, une fois ayant obtenu le précieux sésame du titre de séjour automatiquement renouvelable tous les dix ans, ouvrant le droit à la panoplie d’aides (RSA, Allocations, scolarité, CMU) n’ont nullement envie de retourner dans leurs pays d’origine en crise".
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Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://islamisation.fr/2017/03/24/la-manipulation-de-fillon-et-du-figaro-sur-le-solde-migratoire/
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https://www.amazon.fr/Assimilation-fin-du-mod%C3%A8le-fran%C3%A7ais-ebook/dp/B00FA1MZM0/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1490352659&sr=8-1&keywords=assimilation
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https://youtu.be/ubSGpJGDam4
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Bazar (présidentiel) intégral et Front National

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Michel Garroté  --  C'est le bazar intégral. "Et si la présidentielle était reportée ?", peut-on lire, sans rire, dans Causeur. Et puis -- accrochez-vous -- 70% des Français penseraient, parait-il, que Farid Fillon aurait tort de rester candidat à l'élection présidentielle, selon un sondage Odoxa, sondage qui vaut ce qu'il vaut, soit pas grand chose, comme tous les sondages (cela dit, pour Fillon, c'est quand même très mal barré là). Attendez. Ce n'est pas tout : Ali Juppé « se prépare », prévient, en Une, Le Parisien, qui évoque un « plan J comme Juppé », pour remplacer -- au débotté -- François Fillon, mais oui, Fillon (je viens de vous en parler alors réveillez-vous), vous savez, le mari de la britannique Lady Pénélope, qui envisage de rentrer dans son royaume, son pays brexité quoi. Ce qui n'est pas vrai du tout. Ce n'est qu'un nouveau complot ourdi par la gôche. Ploum, ploum, tralala. Alors, Bazar intégral et Front National ? Hop, lisez ci-dessous ce qui se raconte à Paris, entre autre lors des dîners mondains et dans les salons eux aussi mondains (bon, d'accord, ils ne sont pas tous mondains).
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Sur Le Salon Beige, Michel Janva, qui note (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Après la perte d'influence de Florian Philippot au FN au profit du courant de droite avec Marion Maréchal Le Pen, c'est au tour des plus à gauche soutiens de François Fillon de quitter le navire. L'européiste pro-loi Taubira Bruno Le Maire, le LGBT Franck Riester, député-maire LR de Coulommiers, l'UDI (dont une partie des membres a déjà rallié Emmanuel Macron), Yves Jégo, les juppéistes Béchu, Keller, Benoist Apparu, mais encore Georges Fenech (hostile à la liberté scolaire) ou l'européiste Pierre Lellouche (liste complète ?) se sont désolidarisés de François Fillon. Ne restera-t-il bientôt plus que des personnalités de droite autour de François Fillon ?
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Dans Valeurs Actuelles, 380 jeunes LR critiquent les lâches : "Ce sont souvent les mêmes qui, avant cette affaire, émettaient des doutes sur le projet de François Fillon et lui demandaient d’infléchir ses positions, de revoir sa copie. Nous nous interrogeons sur ces élus qui peuplent les instances dirigeantes de notre parti politique et qui, à moins de 60 jours d'une élection présidentielle si décisive pour notre génération ne sont pas capables de mettre la France et son avenir au-dessus des guerres picrocholines qu'ils mènent pour satisfaire leurs égos démesurés. Un deuxième tour avec François Fillon entouré uniquement de Sens commun et du PCD, tous les juppéistes et autres UDI l'ayant courageusement lâché, face à une Marine Le Pen, défendant la ligne Marion. Là, au moins, la victoire idéologique de la droite serait claire et nette, précise Michel Janva sur Le Salon Beige (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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De son côté, Marie-Christine Tabet, dans le JDD, écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Et si l'indispensable ­Florian Philippot était de moins en moins indispensable ? Début février à Lyon, le vice-président du Front n'avait pas écrit le discours de lancement de campagne de la candidate, pas plus que son frère Damien, pourtant chargé depuis le mois de décembre du pôle rédaction au QG. C'est ­Philippe Olivier, le mari de Marie-Caroline, la sœur de Marine Le Pen, qui avait choisi les mots de la candidate et affûté les formules droitières, célébrant l'héritage chrétien de la France et ses valeurs. Au sein du FN, Philippe Olivier, le patron de la cellule "idées-image", devenu l'un des pivots de la campagne, ­défend une ligne identitaire, privilégiant les thèmes de l'immigration, de l'islamisation et de la culture plutôt que ceux de l'économie, de la sortie de l'euro et du social chers au souverainiste Philippot.
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Et c'est Philippe ­Vardon, conseiller régional en Paca, ancien patron de Nissa Rebela et issu de la mouvance identitaire, qui a conçu le clip de la candidate… L'influence de ces deux hommes très proches de Marion Maréchal-Le Pen – l'un est son oncle, l'autre sa recrue ­niçoise – illustre le changement de cap de la candidate. La popularité au FN de ­Marion Maréchal-Le Pen n'explique cependant pas à elle seule le ­virage idéologique de sa tante. La primaire de la droite a montré l'existence d'un électorat foncièrement conservateur, nourri des valeurs de La Manif pour tous, mobilisé et antisystème. En novembre, ces électeurs avaient choisi François Fillon. Mais fin janvier, le "Penelopegate" a ­rebattu les cartes. L'idée défendue par Marion Maréchal-Le Pen et les "Sudistes" du FN, selon laquelle il fallait désormais aller chercher des voix à droite et non à gauche, s'est imposée.
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La désignation de Benoît Hamon au PS et le maintien de Jean-Luc Mélenchon, ont achevé de convaincre Marine Le Pen que l'espace était trop occupé de ce côté-ci de l'échiquier politique. Enfin, le soutien de Philippe de Villiers, obsédé par le "grand remplacement" de la population, lui laisse espérer que la bourgeoisie effrayée par l'islamisation de la France pourrait enfin la rejoindre. Une vision désormais partagée par une autre famille du FN, celle des "populistes" du Nord comme le député européen et maire ­d'Hénin-Beaumont Steeve Briois, ou Bruno Bilde, conseiller régional du Pas-de-Calais, longtemps pro-Philippot. mais aussi par les anciens du MNR, parti fondé par Bruno Mégret et des dissidents du FN à la fin des années 1990, qui appelaient déjà à une fusion des droites et qui sont aujourd'hui proches des identitaires, à l'instar de Nicolas Bay, secrétaire général du Front national.
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Personne n'ose pourtant critiquer trop ouvertement ­Florian Philippot : le vice-président est loin d'être en disgrâce auprès d'une présidente toute-puissante avec laquelle il partage une réelle complicité et des convictions politiques. "Au fond, elle pense comme lui, mais elle croit qu'elle peut gagner. Cela la rend… pragmatique", poursuit un de ses proches. Et pour l'instant, c'est la petite musique de Marion ­Maréchal-Le Pen que l'on entend. Lors d'un comité interne, cette dernière a clairement donné le ton : "Je me fiche de savoir si ma fille un jour devra payer sa burqa en francs ou en euros". Sans ambiguïté, ajoute Marie-Christine Tabet, sur le JDD (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Enfin, côté journaleuse gauchisante à lire avec des pincettes, voici dame Anne-Laëtitia Béraud, qui, sur 20minutes.fr (purée...), remet ça, avec ses histoires de "fachos", ce qui me fait plutôt marrer (lisez donc, c'est du "roman noir fiction" ; et puis, si ça vous chante, allez voir le lien vers la source en bas de page, encore que je n'en vois pas l'intérêt, mais bon). Anne-Laëtitia Béraud écrit donc : Vous ne les verrez pas sur la photo aux côtés de Marine Le Pen lors de cette campagne présidentielle. Mais la présidente du Front national cultive des liens avec des personnes controversées, malgré la « dédiabolisation » entreprise par le parti depuis 2011 et l’exclusion des profils les plus radicaux, tels Yvan Benedetti ou Alexandre Gabriac, ce dernier ayant été photographié en faisant un salut fasciste. Parmi ces hommes passés souvent par la case « GUD », le syndicat étudiant radical Groupe union défense né du mouvement d’extrême droite Occident, figure Frédéric Chatillon.
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Copain de fac à Assas de Marine Le Pen, proche des polémistes Alain Soral et Dieudonné, l’homme a fait de juteuses affaires avec le FN via sa société Riwal, longtemps prestataire de la communication du parti. Ce « consultant » cosmopolite, dont les affaires le portent jusque dans la Syrie du dictateur Bachar al-Assad, se rend régulièrement aux événements organisés par le FN. Il était notamment présent aux « assises présidentielles » du FN à Lyon les 4 et 5 février, ou, en 2011, en Italie où il réside, lors d’un déplacement de la dirigeante FN. Cet adepte de la provoc et de la gomina intéresse la justice à plusieurs égards : il a été mis en examen le 15 février dans une des enquêtes sur le financement des campagnes électorales du Front national. Il est soupçonné d’« abus de biens sociaux » dans une information judiciaire sur les élections municipales et européennes de 2014 ainsi que sur les départementales de 2015.
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Frédéric Chatillon a par ailleurs été renvoyé devant le tribunal correctionnel pour répondre du financement de la campagne des législatives de 2012. Autre ami proche de Marine Le Pen et de Frédéric Chatillon, l’ancien « rat noir » Axel Loustau. Conseiller régional FN d’Ile-de-France, trésorier du micro-parti « Jeanne » de Marine Le Pen, l’homme est patron d’une entreprise de sécurité qui travaille avec le FN. Ce proche a bénéficié de contrats laissés vacants par l’interdiction faite à la société Riwal de travailler avec le parti via son entreprise de communication Presses de France. Il a été mis en examen en 2015 dans l’enquête sur le financement présumé frauduleux de la campagne du parti en 2012. Et il intéresse le parquet de Paris qui a ouvert le 9 novembre une enquête préliminaire visant l’entreprise Presses de France sur des soupçons d’escroquerie dans le financement de la campagne des régionales de décembre 2015 du FN.
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L’homme a par ailleurs été filmé en compagnie de Frédéric Chatillon faisant un salut fasciste, une séquence isolée en 2014 par un documentaire « Spécial Investigation » sur Canal +. Ces amitiés peuvent-elles pénaliser Marine Le Pen ? « Non », répondent plusieurs enseignants-chercheurs spécialistes du Front national. Pour Sylvain Crépon, maître de conférences en science politique à l’université de Tours, « Marine Le Pen entretient des liens du cœur avec Frédéric Chatillon et Alex Loustau. Et avec ces amitiés, elle donne des gages à tout ce qui compose non seulement son parti -les cadres, les militants, les adhérents- mais, au-delà, à toute la mouvance de l’extrême droite », ajoute le chercheur au Laboratoire d’étude et de recherche sur l’action publique (Lerap).
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Ces liens laisseraient en outre des indices aux plus radicaux du parti, leur signifiant que le FN reste, « dédiabolisation » ou non, une organisation aux racines d’extrême droite. « Ces amitiés peuvent donner une valeur ajoutée en interne, pour donner des gages aux radicalités. C’est toujours bien, en interne, de montrer que pour une frange, on reste toujours des radicaux », souligne Sylvain Crépon. « Ces personnes ne sont pas des anciens miliciens, des anciens Waffen SS ou des anciens de l’OAS comme cela a pu être le cas de la création du FN en 1972 », relativise encore Cécile Alduy, professeur de littérature et de civilisation française à l’Université de Stanford et chercheur associée au Cevipof. « Ils ont 40-50 ans, la petite bedaine, ils n’ont pas le look crâne rasé et brassard nazi.
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Et puis les jeunes de 18-25 ans n’ont aucune mémoire de ce qu’est le GUD, de ce que sont les combats fascistes des années 1970 contre l’extrême gauche, ou encore des manifestations du FN dans les années 1990 durant lesquelles il y a eu des morts ». Cependant, remarque la chercheuse, « Marine Le Pen évite de s’afficher avec eux en photo. Marine Le Pen joue comme toujours sur une ligne de crête : elle s’affiche juste assez pour que les gens le sachent mais pas assez pour créer un esclandre », continue-t-elle. Une histoire de cœur, et de raison, raconte encore, Anne-Laëtitia Béraud, sur 20minutes.fr (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction & Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/03/cette-campagne-%C3%A9lectorale-commence-%C3%A0-nous-plaire.html
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http://www.lejdd.fr/Politique/Front-national-Florian-Philippot-perd-de-son-influence-850337
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http://www.20minutes.fr/elections/presidentielle/2022211-20170228-front-national-marine-pen-amis-sulfureux-interessent-justice
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Ils ne veulent pas de Fillon ? – Ils auront Macron

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Michel Garroté - Emmanuel Macron, jeune dandy pommadé, est-il le futur Président de la République française ? C'est ce qu'allèguent, sans savoir de quoi ils parlent, les médias parisiens -- presque tous de gauche et d'extrême-gauche -- dans leur immense majorité. Une immense majorité des médias parisiens, certes ; mais pas une immense majorité des électeurs ; et pas non plus une immense majorité  des médias régionaux.
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Dans ce contexte, il faut donc être conscient du fait que, si les Français ne veulent pas de Fillon, ils auront -- effectivement -- le messie temporel Macron. Ils choisiront -- en effet -- le candidat des médias parisiens et d'une certaine finance libertarienne.
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J'ignore si, en dépit de ses déboires médiatico-judiciaires, Fillon restera candidat, et, dans ce cas, j'ignore s'il gagnera. Et si tel était le cas, j'ignore, étant donné son passé "islamophile", s'il mettra fin à l'islamisation de la France. J'ignore également si -- comme l'affirment certains -- Marine Le Pen à des chances de passer au premier tour et de gagner au second tour. Ce que je sais, en revanche, c'est qu'une éventuelle victoire de Macron serait une catastrophe pour la France.
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A ce propos, sur Causeur, Régis de Castelnau écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Non, Emmanuel Macron n’est là que parce qu’il sert de roue de secours à un système aux abois, qui rassemble des grands intérêts économiques et financiers, auxquels se joignent tous ces serviteurs de l’oligarchie qui profitent depuis des années d’un capital financier et symbolique qu’ils souhaitent  à tout prix conserver.
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Régis de Castelnau : Il y a là quelques grands industriels mais surtout des banquiers, des politiciens de la fausse gauche qui appréhendent les conséquences de la catastrophe Hollande, des hauts fonctionnaires sans morale, une caste médiatique qui ne veut rien lâcher, et la petite collection d’imposteurs baby-boomers qui nous pourrissent la vie depuis près de cinquante ans. Ce n’est pas un hasard si la troupe des insupportables, Kouchner, Cohn-Bendit, Minc, Attali, BHL, Bergé se sont précipités au soutien du Justin Bieber de la politique, le chéquier probablement ouvert pour ceux qui en ont les moyens.
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Régis de Castelnau : Mais il y a pire dans la façon dont est organisée l’opération Macron. Nous sommes confrontés à des défaillances institutionnelles très graves qui lui donnent un tour très préoccupant. La presse nationale, qui tire à l’arme lourde sur François Fillon, a des pudeurs de violette dès qu’il s’agit d’aborder la question du financement de la campagne électorale de la starlette. Celui-ci dispose manifestement de moyens considérables.
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Régis de Castelnau : Une campagne de cette envergure coûte très cher. D’où vient l’argent ? Qui finance tout cela et à quelles hauteurs ? Il y a pourtant des règles très strictes non seulement sur les plafonds que l’on ne peut pas dépasser, mais également l’origine des fonds. Tout le monde se pose la question mais personne ne la pose. Hou hou les « journalistes d’investigation », cela ne vous gêne pas que Macron refuse de communiquer la liste de ses donateurs ?, ajoute Régis de Castelnau sur Causeur (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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De son côté, sur Boulevard Voltaire, Nicolas Gauthier écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : « Il n’y a pas de culture française. Il y a une culture en France. Elle est diverse ». Telle est la dernière sortie d’Emmanuel Macron, lors de son meeting dominical, tenu dans la capitale des Gaules. La culture française, selon Emmanuel Macron ? Celle de ses puissants soutiens industriels et médiatiques : Patrick Drahi, patron de BFM TV, RMC, Libération, L’Express ; Pierre Bergé, actionnaire quasi majoritaire du Monde, de Courrier international et de Télérama.
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Nicolas Gauthier : Et de ces humoristes involontaires que sont Jacques Attali et Alain Minc, sans compter les deux ineffables Bernard que sont Kouchner et Tapie. [Et aussi] Pierre Bergé [qui dit] : « Bien sûr, nous sommes résolument cosmopolites. Bien sûr, tout ce qui est terroir, béret, bourrées, binious, bref, franchouillard ou cocardier, nous est étranger, voire odieux » [dixit l'ayatollah Bergé], ajoute Nicolas Gauthier sur Boulevard Voltaire (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Egalement sur Boulevard Voltaire, Nicolas Kirkitadze, quant à lui, écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Même le député [et avocat] Gilbert Collard et l’avocat Dupond-Moretti – peu suspects de sympathie filloniste – ont été étonnés par la célérité de l’institution judiciaire et par la surprenante saisine du procureur de la République pour une affaire relevant, en toute logique, du domaine d’un juge d’instruction.
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Nicolas Kirkitadze : D’autres ont critiqué l’attitude des médias, qui ont largement occulté les révélations du Canard sur Macron : celui-ci, en plus d’avoir « sous-estimé » son patrimoine, aurait utilisé l’argent de Bercy pour des réceptions privées. On parle de plusieurs centaines de milliers d’euros. Ce n’est pas être « complotiste » d’affirmer que Fillon est traité par la presse française comme Trump le fut [et l'est encore] par la presse états-unienne.
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Nicolas Kirkitadze : Il semble que les soutiens de Fillon préfèrent se tourner vers Emmanuel Macron, le grand gagnant de ce scandale. On imagine, en effet, qu’en cas d’un second tour opposant Le Pen à Macron, gauche et droite rallieront ce dernier pour « faire barrage à l’extrême droite ». L’ami de Drahi et des Rothschild se retrouverait alors à l’Élysée pour achever son œuvre d’ubérisation et de déstructuration de la société. Atlantisme et néolibéralisme économique couplés au sociétalisme de gauche : un programme aux antipodes du libéral-conservatisme pro-russe de Fillon.
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Nicolas Kirkitadze : Voilà qui explique le soutien qu’Alain Minc, Jacques Attali, Pierre Bergé, Daniel Cohn-Bendit et d’autres figures de cette gauche libéral-libertaire ont apporté au candidat Macron [l’insupportable suffisance des petits marquis de la finance, écrit, avec humour, Marie Delarue, à leur sujet, et, plus particulièrement, au sujet du nain Alain Minc]. Songeons donc – avant de hurler avec les loups et de réclamer la tête du Sarthois – que la chute de ce dernier signifie la victoire de Macron, conclut Nicolas Kirkitadze sur Boulevard Voltaire (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction & Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.causeur.fr/macron-fillon-elites-campagne-favori-medias-42572.html
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http://www.bvoltaire.fr/nicolasgauthier/macron-culture-francaise-nexiste,312367
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http://www.bvoltaire.fr/nicolaskirkitadze/ne-voulez-de-fillon-aurez-macron,311493
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Fillonneries – “Nouvelles révélations”

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Michel Garroté - Cela commence à faire beaucoup pour un seul homme. Surtout pour un homme qui, dans sa campagne électorale, avait joué - et joue encore - la carte de la probité. Fournir des emplois (fictifs ?) à son épouse et à ses deux enfants ne serait pas  --  semble-t-il  --  un délit pénal, du moins pas en France. Pourtant, cette façon de faire n'en demeure pas moins, un "délit moral", vis-à-vis des électeurs.
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François Fillon, alias Farid Fillon, aurait déclaré, ai-je entendu dire, qu'il se retirerait de la course présidentielle, s'il était mis en examen. Mais n'a-t-il pas - déjà - été "mis en examen", et, même, "répudié" par ses électeurs potentiels ? On notera ici, que je mentionne les électeurs, et, non pas, les médias. C'est parce que l'avis des journalistes, à propos du Penelope Gate, m'indiffère totalement.
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Car je sais pertinemment, que les journalistes veulent la peau de Fillon, du seul fait qu'il est (était ?) le candidat de la "droite", et, rien d'autre ("droite" ou "droite molle" ?). Et car je sais pertinemment, que les journalistes sont au service de Macron et Hamon, qui eux, sont au service des journalistes, et ainsi de suite...
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A propos de ces "nouvelles révélations", Chine Labbé, dans une dépêche de l'agence de presse Reuters, dépêche reprise par capital.fr, écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Des révélations sur l'enquête visant François Fillon pourraient mettre à mal sa défense et entraîner une prolongation des investigations sur les activités des membres de sa famille.
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Les enquêteurs s'intéressent aux conditions d'attribution, sur proposition de François Fillon, du grade suprême de la Légion d'honneur à Marc Ladreit de Lacharrière, propriétaire de la Revue des deux mondes, où son épouse Penelope est soupçonnée d'avoir eu un emploi fictif.
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Les enquêteurs ont adressé la semaine dernière une réquisition judiciaire à la grande chancellerie de la Légion d'honneur afin de se faire communiquer le dossier de Marc Ladreit de Lacharrière. Selon les résultats de cette réquisition, le Parquet national financier (PNF) pourrait à tout moment décider d'élargir son enquête.
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Des sources proches du dossier soulignent que l'enquête peut aller au-delà des quinze jours mentionnés par François Fillon devant les parlementaires de son camp, les policiers souhaitant explorer toutes les pistes. L'enquête visant à l'origine les activités de Penelope Fillon a déjà été élargie à celle de leurs deux enfants aînés, Marie et Charles, tous deux rémunérés par leur père au Sénat.
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Devant les enquêteurs, François Fillon a indiqué que Charles avait - en fait - oeuvré à la campagne présidentielle de Sarkozy en 2007, selon procès verbal d'audition du candidat de la droite. Quant à Marie, elle a aidé son père à écrire l'un de ses livres, aurait dit Fillon aux enquêteurs.
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Sur TF1, Fillon avait déclaré les avoir embauchés pour des "missions précises" et mis en avant leurs qualifications en tant qu'avocats, ce qui avait suscité la polémique, ceux-ci n'ayant pas encore prêté serment d'avocat à l'époque, ajoute Chine Labbé (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.capital.fr/a-la-une/actualites/nouvelles-revelations-sur-l-enquete-fillon-1205132#
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Penelope Gate est-il une vengeance de Rachida Dati ?

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Michel Garroté - Sur 'Boulevard Voltaire', François Falcon écrit notamment (extraits remaniés et adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Concernant le Penelopegate, il y a l’affaire elle-même et il y a l’affaire dans l’affaire, à savoir la question de l’identité de l’informateur du Canard enchaîné. Il a été demandé au Canard de jouer carte sur table et de révéler le nom de sa source. On peut faire confiance au Canard pour garder le secret, mais il est néanmoins possible d’envisager quelques hypothèses. Très peu d’hommes politiques ont intérêt à ce que l’opinion publique et la justice se penchent sur l’usage qu’ils font des deniers publics dans le cadre de leurs mandats. Personne n’a intérêt à ce que cette question des emplois légaux mais fictifs ou cette question de la rémunération des politiciens et de leurs proches deviennent le principal thème de campagne.
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François Falcon : Reste la piste de la vengeance personnelle d’un (ou une) membre des Républicains malmené par François Fillon. Plusieurs noms de personnalités ayant des motifs de haine à son endroit ont circulé, mais le plus convaincant reste l’hypothèse Dati, même si elle a démenti être le corbeau. On se souvient, en effet, que Rachida Dati a vu la 2e circonscription, sur laquelle elle lorgnait, dans le VIIe arrondissement de Paris, être donnée à sa rivale de toujours, NKM, à la demande expresse de François Fillon. L’ex-garde des Sceaux avait alors menacé, le 18 janvier, de « se répandre dans la presse » ; une menace que les réseaux sociaux, et, dans leur foulée, une partie de la presse mettent en lien avec deux autres indices.
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François Falcon : Le premier est une petite remarque de François Hollande au détour d’une de ses conversations avec les auteurs d’'Un Président ne devrait pas dire ça' : « Il y en a une qui est prête à beaucoup parler, c’est Dati », assurait-il. Le deuxième indice est un tweet coupe-feu émis par Dati en 2014 alors qu’elle cherchait à s’extraire d’un scandale de factures téléphoniques pharaoniques. "L’habit ne fait pas le moine. Que François Fillon soit transparent sur ses frais et ses collaborateurs", lançait-elle, énigmatique. Alors, le Penelopegate est-il la vengeance d’une brune ? Si cela était avéré, le parachutage de la blonde NKM à Paris aurait coûté très cher à François Fillon, ajoute François Falcon sur Boulevard Voltaire (fin des extraits remaniés et adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.bvoltaire.fr/francoisfalcon/affaire-fillon-vengeance-dune-brune,311017
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Ali Juppé – Le Retour ?

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Michel Garroté - C'est à la fois ridicule et hallucinant : une tribune, signée par plusieurs dizaines de députés LR, tribune appelant au retour d'Alain Juppé, est en cours de finalisation, et, elle demande donc ainsi, au maire de Bordeaux, de faire son retour dans la partie (voir premier lien vers source en bas de page).
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A ce propos, le chroniqueur Yves Daoudal, sur son blog, écrit notamment (extraits remaniés et adaptés ; voir deuxième lien vers source en bas de page) : Il se dit partout que le 'plan B' pour Les Républicains, c’est Alain Juppé. Et l’on tartine sur le sujet, et l’on va demander aux Bordelais de la rue ce qu’ils en pensent.
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Yves Daoudal : Pas une fois je n’ai entendu rappeler que Juppé fut condamné, pour prise illégale d’intérêts dans une affaire d’emplois fictifs, à 14 mois de prison et un an d’inéligibilité, qu’il dut abandonner son siège de député, abandonner la mairie de Bordeaux et abandonner la présidence de l’UMP, pour s’exiler au Québec.
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Yves Daoudal : Si je comprends bien, il est plus grave d’être soupçonné [Fillon] que d’avoir été condamné [Juppé]. Et les soupçons qui pèsent sur Fillion font automatiquement oublier les preuves qui ont fait condamner Juppé. Curieuse amnésie, conclut Yves Daoudal (fin des extraits remaniés et adaptés ; voir deuxième lien vers source en bas de page).
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Introduction & Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.europe1.fr/politique/affaire-penelope-fillon-une-tribune-en-preparation-pour-proposer-juppe-en-recours-2967491
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http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2017/02/02/alain-juppe-5906325.html
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On se bouscule au portillon : baroin2017.fr, wauquiez2017.fr, bertrand2017.fr

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Michel Garroté - François Fillon est donc le protagoniste - malgré lui - du feuilleton politico-médiatique du moment, le "PenelopeGate", sorte de "Plus belle la vie", en version "Poubelle la vie". Dans l'épisode diffusé hier soir, mercredi 1er février, on apprenait que des noms de domaine, pour des élus LR, suivi de "2017", avaient vu le jour Internet. Sympa les copains. Ils se bousculent au portillon. Et ce n'est que le début. Baroin, Wauquiez, Bertrand, Macron, Hamon, Mélenchon, Marine, ils et elle, s'y voient tous déjà.
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A ce propos, sur Challenges, Valérie Xandry, écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : le mardi 31 janvier 2017, La 'Une' du Canard enchaîné, révélée en fin d'après-midi, plonge à nouveau le camp Fillon dans la tourmente. Une semaine après le début de l'affaire Fillon et l'annonce d'une enquête sur les emplois de Penelope Fillon, le journal fait de nouvelles révélations : ce seraient au total plus de 900.000 euros que la femme du candidat de la droite à la présidentielle aurait perçu comme assistante parlementaire et à la Revue des Deux Mondes. Quelques heures après ces révélations, deux noms de domaine sont créés : wauquiez2017.fr et bertrand2017.fr.
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Une création qui a nourri la spéculation sur d'éventuels "plans B" : les Républicains seraient-ils en travail d'envisager un après-Fillon ? Le nom de domaine wauquiez2017.fr a été réservé mardi 31 janvier 2017 au soir à 23h15. Impossible de savoir qui est à l'origine de cette réservation. L'hébergeur, 'Gandi', indique "ne pas avoir le droit de révéler" les données du propriétaire du nom de domaine. Dans les informations accessibles en ligne, il est précisé que la personne "a choisi de restreindre l'accès à ses données personnelles".
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C'est ensuite à 23h52, toujours mardi 31 janvier 2017 au soir, qu'un autre nom de domaine a été déposé. Il s'agit ici de bertrand2017.fr, faisant référence au président de la région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand. Le nom de domaine a été déposé auprès de l'hébergeur 'OVH', basé à Roubaix. Celui-ci précise que la personne ayant déposé le nom de domaine a, elle aussi, demandé que ses informations soient masquées. Enfin, un autre nom de domaine, baroin2017.fr, avait déjà été déposé vendredi 27 janvier par 'Koalaweb-Jungleweb', une agence de communication digitale. A noter que si les sites Internet wauquiez2017.fr et bertrand2017.fr sont vides, le site baroin2017.fr présente un logo assez travaillé et renvoie sur des comptes Twitter, Facebook et YouTube, ajoute Valérie Xandry (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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De son côté, sur Réinformation, Pauline Mille écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : François Fillon a maintenant six affaires sur le dos. On ne sait pas d’où viennent les fuites. Mais on voit des « amis » politiques - qui considèrent déjà le candidat comme moribond - et attendent la curée. Les six affaires qui tombent à point nommé sur la tête de ce pauvre Fillon relèvent bien évidemment, même si cela n’en fait pas un saint et qu’il a profité des largesses que la république distribue à ses élus, d’une opération politique menée par des « professionnels ». Les ennuis de François Fillon satisfont trop de monde. Beaucoup de ses amis de droite : lui président, leur carrière était finie.
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La gauche : dans la confusion qui s’installe, elle rêve, elle qui voyageait depuis trois ans dans le train fantôme, de revenir à l’Elysée en fanfare. Surtout si Marine Le Pen s’embourbe elle aussi dans ses affaires. Enfin le centre jubile. Le vieux centre de toutes les compromissions et toutes les magouilles, le vieux centre issu des radicaux et du MRP, toujours moralisateur, qui se considère déjà comme l’avenir de l’univers, avec son goût de Bruxelles et son économie sociale de marché. Et puis les affaires réjouissent aussi tous ceux qui ne pouvaient pas sacquer Fillon et sa tête de notaire honnête, et cela fait un sacré monde. Les affaires Fillon, c’est du pain bénit pour une campagne présidentielle ennuyeuse que les sondeurs annonçaient déjà pliée, ajoute Pauline Mille (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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"PenelopeGate", le feuilleton qui fait grimper l'audimat, et, qui, fait se multiplier les copains, devenus candidats.
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Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.challenges.fr/election-presidentielle-2017/baroin2017-fr-wauquiez2017-fr-bertrand2017-ces-noms-de-domaine-qui-fleurissent-depuis-le-penelopegate_451697
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http://reinformation.tv/affaire-fillon-francois-bayrou-charognards-mille-65604-2/
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La fin de l’Etat de droit – Hamon, Macron, Fillon & Consorts

   
Michel Garroté - Les résultats définitifs du premier tour des primaires du PS indiquent que Benoît Hamon arrive en tête avec 36,35% des voix, suivi de Manuel Valls avec 31,11% (pour Valls, cette fois, c'est une grosse claque et non pas une petite gifle).
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Suivent Arnaud Montebourg Casse Toi avec 17,52% des suffrages et Vincent Peillon à 6,85%. Les trois candidats issus des partis dits 'partenaires du PS' pour cette primaire arrivent (ou plutôt : s'en vont) avec 3,88% pour François de Rugy (Parti écologiste), 1,97% pour Sylvia Pinel (PRG) et 1,01% pour Jean-Luc Bennahmias (UDE).
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A noter l'incroyable aveu qu'a fait le président du Comité national d'organisation de la primaire à gauche (Cnop), Christophe Borgel. Le député socialiste concède que les résultats du premier tour de la primaire ont été manipulés. Objectif de la manoeuvre : pouvoir revendiquer une belle participation avant que les chiffres ne l'accréditent.
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Et de surcroît plusieurs journalistes ont tenté de voter dans plusieurs bureaux de vote différents, en faisant valoir un changement d’adresse pour justifier leur absence sur les listes, ce qui n’a pas posé de problème aux assesseurs du Parti socialiste.
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A noter également que les soutiens d'Emmanuel Macron à la présidentielle 2017 (candidat présidentiel du mouvement "En Marche !") jubilent, tandis que lui-même, dans un premier temps, n'a pas dit grand chose. Ses soutiens relaient ainsi, dans 'Le Parisien', une analyse éloquente de leur champion Macron : "C'est bien la preuve qu'il ne fallait pas aller à la primaire".
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Et certains soutiens ne cachent pas leur joie : "Manuel Valls va perdre au second tour. La providence continue de s'occuper de Macron, qui va encore gagner 2 à 3% dans les sondages", clame ainsi un proche dans le même quotidien.
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D’autres se livrent à une analyse où pointe une satisfaction certaine : "Les deux finalistes ne sont d’accord sur rien. Ils seront dans l’incapacité de se réconcilier, de porter une dynamique. C’est pour ça que nous disons depuis longtemps que le rassemblement des progressistes doit se faire autour d’Emmanuel Macron", déclare ainsi, sur 'France 2', Richard Ferrand, délégué général de "En Marche !".
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De son côté, François Fillon, candidat de droite à la présidentielle, dit qu'il "affrontera les adversaires qu'on lui donnera" (ça va de soi...), mais constate qu'il y "aura trois candidats de gauche" à la présidentielle. Certes. Mais ils sont trois candidats de trois partis différents ; et au second tour de la présidentielle, il y aura deux candidats (avec Fillon ou pas...) et pas un de plus...
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Introduction & Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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L’autre Face de Fillon

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Michel Garroté - Je suis personnellement content que Fillon ait gagné. En fait, je suis surtout content qu'il ait gagné contre Ali Juppé que j'ai toujours trouvé détestable. Voici que selon un sondage Odoxa, publié ce mercredi 30 novembre 2016, François Fillon est en tête du classement des personnalités avec 37% d'opinions favorables. Par ailleurs, toujours selon Odoxa, Manuel Valls, avec 31% d'opinions favorables, a une cote de popularité très supérieure à celle de François Hollande du Flanbistan qui lui plafonne à 17%. On trouve Emmanuel Macron à 35%, tout de même...
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Cela dit, 68% des Français ont une opinion défavorable de Valls et 83% ont une opinion défavorable de Hollande. Selon un autre sondage Odoxa, Manuel Valls ferait un meilleur candidat que François Hollande lors de l'élection présidentielle, que ce soit pour les Français dans leur ensemble ou pour les seuls sympathisants de gauche. Bien. Mais quelle est l''autre Face de Fillon ? Qu'a-t-il dit dans le passé ? Que dit-on de lui, à droite, aujourd'hui ? Quelle est l'autre Face de Fillon ? "The dark side of de moon"...
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Fillon dans Le Nouvel Observateur du 22 juin 2008 : "Nous avons beaucoup, beaucoup ouvert notre pays. Nous sommes dans une perspective d’augmentation de l’accueil des Algériens en France".
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Fillon en 2011 sur RMC : "La France n’est pas fermée, écoutez : 200'000 autorisations de séjour par an Jean-Jacques Bourdin. C’est l’équivalent d’une ville comme Rennes, je ne sais pas si vous vous rendez compte de ce que ça représente".
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Ce qu'on dit de Fillon, à droite, aujourd'hui :
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Patrick Buisson : "La France de François Fillon n’est pas la France en souffrance des catégories populaires. Il y a une bonne et une mauvaise nouvelle pour la droite. La bonne, c’est que la droite redevient la droite en se libérant partiellement de l’hégémonie idéologique de la gauche avec l’écrasante défaite de Juppé. La mauvaise, c’est que la droite ne semble pas en mesure pour l’instant d’élargir sa base sociologique. Il [Fillon] a été porté par un électorat conservateur et catholique qui n’était pas du tout tenté par le vote Le Pen compte tenu de ses positions sociétales. L’élection de Fillon ne dit rien sur le comportement des 20 millions d’électeurs de la 'France périphérique' qui feront l’élection présidentielle. Et pour cause : ceux-là ne sont pas déplacés dimanche".
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Henri Guaino : "C'est le candidat [Fillon] d'une droite qui n'a aucune générosité, aucune humanité. C'est une très bonne nouvelle pour le Front national parce qu'avec un programme pareil, les classes populaires et les classes moyennes ne vont pas aller voter pour cette droite-là".
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Bernard Antony, membre de l’Institut du Pays Libre : Je précise tout de même que, si l’élection de Fillon n’avait pas, à l’évidence été assurée, je me serais peut-être déplacé dimanche, considérant que Juppé était vraiment le pire futur président de la République que la droite pourrait élire, c'est-à-dire le plus idéologiquement, politiciennement et démagogiquement pervers. Sans parler de sa hautaine suffisance. Exit donc Juppé et tant mieux.
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Pour ce qui est de Marine Le Pen et de François Fillon, avec mes amis de l’Institut du Pays Libre, nous attendrons pour leur attribuer une note de classification politique déterminant notre choix, de voir leurs campagnes se développer et leurs programmes se préciser. Bien sûr, on pèsera aussi à cette fin leur action politique de jadis, au gouvernement pour l’un et au Parlement Européen pour l’autre.
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Mais on ne négligera pas non plus le facteur important des personnages essentiels dont ils s’entoureront ou se sépareront. Je suis donc parmi ceux, très nombreux je crois, qui se situent dans une authentique droite de conviction (pour la vie, la patrie, la justice sociale), qui attendent de Marine Le Pen qu’elle en finisse avec la mauvaise ligne philippotarde, ajoute Bernard Antony.
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Hilaire Crémiers (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Le vote Fillon a rallié toute une France que tout le système politico-médiatique voudrait ne plus voir apparaître. Il est le signal d’une dynamique nouvelle. Toute la question est de savoir si elle pourra aboutir. La droite catholique a voté. Tout le monde en convient. C’est le signe le plus clair des primaires de la droite. Suivant la rumeur qui s’amplifia soudain dans le corps électoral, selon aussi les consignes données sur les réseaux sociaux et sous des instigations qui se devinent, elle s’est portée sur François Fillon. Il s’agissait de faire barrage à Alain Juppé et à Nicolas Sarkozy : le vote utile, comme on dit toujours. Tout aussi bien ces voix auraient pu se porter sur Jean-Frédéric Poisson, quant aux convictions profondes. Il était le seul « affiché » catholique ; le mécanisme institutionnel est tel qu’il rend impossible un vote franc et massif de conviction.
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Les électeurs en sont réduits à faire un choix « contre ». Mais il est certain que derrière un tel vote, il y a un choix « pour ». « Pour » l’ordre, « pour » une restauration de l’autorité et des libertés, « pour » la vie, « pour » les familles, « pour » un redressement. Et ce vote « pour » a fait peur aux tenants du système, mot simple mais qui n’est équivoque pour personne. La pression dès la fin du premier tour a recommencé à s’exercer. Après le second tour il est à prévoir que ce sera pire et plus sournois. François Fillon est sommé à chaque instant, qu’il le veuille ou non, de s’expliquer sur l’avortement, sur les droits de la femme, sur ses liens supposés avec la droite catholique, voire avec l’extrême droite, sur son amitié avec Poutine, sur son libéralisme qualifié de radical.
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On feint de croire Fillon en rupture avec le système. Il a beau dire que ce n’est pas le cas, confirmer qu’il a voté toutes les lois sur l’avortement, celles qui vont le plus loin, ajouter qu’il n’est pas question pour lui de remettre en cause la loi Taubira, préciser qu’il ne touchera pas à l’organisation sociale, il est soupçonné d’intentions perverses par tous les défenseurs patentés des « valeurs républicaines ». Les chiens aboient et vont aboyer encore plus fort. Il devra de plus en plus attester publiquement de sa soumission aux normes de la classe politique et médiatique. Lui sera refusée même la réserve la plus intime sur ses convictions les plus personnelles, philosophiques comme il dit, ou religieuses. à ce prix il sera le candidat de toute la droite ou prétendue droite et du centre. Es-tu « catho » ou non ? Es-tu « républicain » ou non ? Telle est encore aujourd’hui la vraie question. C’est intéressant de le noter.
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En dépit de tous les ralliements cléricaux à la République. Nos institutions n’en sortent pas et c’est la raison, la seule et vraie raison, pour laquelle Juppé était placé en tête dans les prévisions du premier tour. Tout le monde le pensait tant c’était l’homme des appareils et des habitudes du système. Les pronostics ont été déjoués, manifestation une fois de plus éclatante de l’appel profond d’une France humiliée et outragée vers l’homme d’État attendu pour une vraie rupture et qui, lui, ne décevrait pas. Tel est le sens du vote Fillon. Qui ne le sait, mais qui ose le dire ? Lui-même, cerné qu’il va être, que peut-il faire ? Faire était le titre de son opuscule de campagne. Mais faire quoi au juste ? S’il doit d’abord adhérer à toutes les inepties qui font le contrat social de la politicaillerie au pouvoir et s’abaisser devant les criailleries des médias, s’il ne peut réclamer une vraie politique familiale, réanimer une morale publique, dire « non » à l’Europe de Maastricht et de Lisbonne, renouer avec notre histoire nationale ? N’a-t-il pas déjà trop acquiescé ? Un chef de l’État doit, d’abord, être libre.
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C’est la première chose qu’il eût fallu déclarer à la primaire. Au lieu de discuter sur l’âge auquel un enfant doit être orienté. Ce que vit la France est typique. Tout est fait pour que Fillon ne soit un « dur » qu’en apparence. L’idée est de faire en sorte qu’il soit trop lié au système pour se permettre de rompre avec lui. Or, les primaires ont révélé une France en réalité très « à droite » selon les classifications habituelles des analystes politiques, c’est-à-dire de plus en plus soucieuse de son identité historique, attachée à ses familles, alors que tout est entrepris pour les démolir, inquiète pour son patrimoine, pour ses villages, sa ruralité, ses industries, pour la convivialité de ses villes, pour sa défense et sa sécurité, cherchant un avenir dans un ordre retrouvé. Fillon a donné l’impression de partager ses manières de voir et de sentir. Il a rallié naturellement toute cette France qui croit encore en la France.
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Mais c’est cette France que tout le système politico-médiatique ne veut plus voir apparaître ; il la pensait morte et enterrée. Elle ne l’est pas ; elle ne l’est jamais. C’est un très bon signe. Fillon devrait normalement en faire partie, ne serait-ce que par ses attaches familiales. Le vote en sa faveur n’est dû qu’à ce sentiment. La contrainte du mécanisme institutionnel risque de tout fausser. Déjà, sur le plan public – et pour avoir la paix –, il a remisé tout ce qui aurait pu le distinguer fondamentalement des autres. Il a si bien compris, senti même l’impasse où le mènent de telles élections, trop partisanes pour lui donner les coudées franches, qu’il se contente d’axer sa volonté de réforme essentiellement sur l’économie. Alors qu’un Trump a réussi à obtenir une liberté d’action, Fillon sait très bien comment et pourquoi il sera contrecarré. Il connaîtra très vite les limites de sa stratégie : tous ses projets seront bloqués, aussi bien à la base qu’au sommet, du côté européen comme du côté prétenduement social français.
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D’autant plus qu’il est maintenant probable qu’il sera le candidat républicain face à Marine Le Pen et qu’après avoir droitisé son discours, il sera obligé de le gauchir. D’où, pour se distinguer et pour tenter de se libérer, sa volonté de procéder par ordonnances sur ses priorités. Imagine-t-on les difficultés qu’il va rencontrer ? Un État en faillite, des administrations qui n’obéissent plus, une Europe qui lui mettra des bâtons dans les roues, un esprit public qui se salira et qui ne correspondra plus à l’élan patriotique et pur qui l’a soutenu aux primaires, l’immigration sauvage, le terrorisme islamique et, pire que tout, un monde politicien et médiatique assoiffé de pouvoir et de vengeance.
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Guillaume Bernard dans son livre La guerre à droite aura bien lieu (Desclée de Brouwer), montre parfaitement ce qu’il appelle « le mouvement dextrogyre », c’est-à-dire ce besoin d’ordre, de sécurité, d’autorité, qui repousse maintenant vers la gauche les idées et les mouvements politiques dont l’inspiration puise encore aux sources des vieilles idéologies du xixe et du xxe siècles. Robert Ménard, le maire de Béziers qui, lui, n’a peur de rien, dans son Abécédaire de la France qui ne veut pas mourir (Pierre-Guilaume de Roux) explicite en termes simples et clairs les mesures sages qui s’imposent de toute évidence aujourd’hui, en réduisant les fausses objections à ce qu’elles sont en réalité : des « mots » qui permettent à des politiciens, à des journalistes, à des fonctionnaires sans responsabilité réelle, de faire semblant d’exister. Fillon ou pas Fillon, le jour viendra du choix crucial : « pour » ou « contre » la France, conclut Hilaire Crémiers (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Guillaume Thieulloy dans Les 4 Vérités : Ce qui est plébiscité, c’est donc une ligne politique de libertés économiques et de conservatisme social. Il est évidemment très discutable que François Fillon incarne réellement cette ligne politique, lui qui a grandi dans l’ombre de la Chiraquie. Mais, en politique, les images comptent autant, sinon plus, que la réalité. Et il n’y a guère de doute que c’est cette ligne qui l’a emporté, le 27 novembre. Il faut ajouter aussi que le profil sérieux et enraciné de François Fillon a beaucoup joué – à la fois pour le distinguer d’un Nicolas Sarkozy, virevoltant trop souvent d’une prise de position à son contraire, et d’un Alain Juppé, chantre d’une « identité heureuse » à laquelle les Français ne croient plus guère.
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Ajoutons à cela que les primaires se sont relativement bien passées. J’avoue que je pensais que les attaques seraient beaucoup plus brutales entre les différents candidats et que, par conséquent, il serait beaucoup plus difficile de « recoller les morceaux ». Mais, là, les conditions sont optimales pour François Fillon : les débats ont été assez sereins (à l’exception de quelques attaques un tantinet surréalistes entre les deux tours), la participation a été élevée et le score du vainqueur est sans appel au premier comme au deuxième tour. Tout devrait donc favoriser le rassemblement. Après ce succès, on pourrait donc penser que la droite est en ordre de bataille pour la présidentielle et les législatives, qu’elle a désormais un programme et un champion.
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Cependant, la gauche a ceci de remarquable que, même battue largement, elle ne désarme jamais et prétend faire endosser son programme par le vainqueur. En l’occurrence, dès le 27 novembre, plusieurs voix – notamment autour de Jean-Christophe Lagarde, d’autres dirigeants centristes ou d’anciens soutiens d’Alain Juppé – se sont élevées pour réclamer un infléchissement du programme. C’est évidemment absurde. Si François Fillon l’a emporté, c’est pour appliquer son programme et non celui d’Alain Juppé. Mais c’est une tentation que beaucoup vont sans doute relayer, dans les prochains jours, dans le propre camp de M. Fillon. Plusieurs scénarios sont donc possibles à l’heure où j’écris ces lignes.
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On peut imaginer que M. Fillon, heureux de sa victoire, tende la main au centre, voire aux fameux « déçus du hollandisme », pour bâtir la mythique « France apaisée », et reproduise l’erreur sarkozyste de l’ouverture à gauche. Auquel cas, il peut perdre en 2017 – et, en tout cas, ayant déçu, il sera sèchement battu en 2022. On peut aussi imaginer que le Front national renchérisse sur la ligne que certains de ses élus ont défendue sur les réseaux sociaux entre les deux tours de la primaire en dénonçant un « ultra-libéral » et un « ultra-conservateur ». Ce serait, cette fois, suicidaire pour le FN. La candidature Fillon est clairement un danger pour ce dernier.
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Sa seule chance est de l’attaquer « sur sa droite », en demandant pourquoi nous devrions faire confiance à un homme qui doit être solidaire du bilan des quinquennats Chirac et Sarkozy, puisqu’il en a été plusieurs fois ministre et Premier ministre. Attaquer François Fillon sur sa gauche, en « surfant » sur la critique du PS et des médias du système, aura l’effet exactement inverse, en crédibilisant une alternance « radicale » avec l’élection de François Fillon. Et donc siphonnera l’électorat FN, déjà déboussolé par bon nombre de déclarations et de symboles contradictoires.
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Le fait de proclamer que l’islam est compatible avec la république, comme l’a récemment déclaré Marine Le Pen ; de comparer la défense de la famille à la culture du bonsaï, comme le fit naguère Florian Philippot ; ou de remiser les questions identitaires au second plan, loin derrière les préoccupations économiques et sociales, sont déjà, me semble-t-il, des fautes politiques. Attaquer François Fillon comme « trop à droite » serait dévastateur. La course au centre, qu’elle soit le fait de François Fillon ou de Marine Le Pen, serait, en tout cas, un suicide électoral, ajoute Guillaume Thieulloy.
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.libertepolitique.com/Actualite/Decryptage/Le-sens-du-vote-Fillon
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http://www.les4verites.com/
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Ce que la victoire de Fillon impose à Marine Le Pen

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Michel Garroté - Ali Juppé est politiquement mort. C'est bien fait pour lui, na ! Après le mea culpa de Mutti Merkel sur l'immigration mahométane de masse, après le Brexit, après la victoire de Trump, apès le réveil de certains pays d'Europe centrale, orientale et du sud-est (Autriche, Hongrie, Pologne, certains pays des Balkans, etc.),  voilà que François Fillon - qui a tenu un langage clair et courageux - sera sans toute le prochain président de la République. Les peuples auraient-ils retrouvé leur conscience et leur désir de vérité ? L'avenir nous le dira. En attendant, la victoire de Fillon, c'est aussi la défaite cinglante de la caste politico-médiatique parisienne et du show-business gauchiste.
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Selon Karim Ouchikh, Président du SIEL, Conseiller régional Île-de-France (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Avec 68 % des suffrages exprimés, François Fillon a très largement remporté les primaires de la droite et du centre.
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Pour autant, cette large victoire remportée auprès des électeurs de droite ne doit pas nous faire oublier que François Fillon fut, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, l’un des artisans du déclassement de la France : avec l’adoption du traité de Lisbonne et le retour de notre pays dans le commandement intégré de l’OTAN, il a accentué notre dépendance européenne et consolidé notre assujettissement aux Etats-Unis ; avec la sanctuarisation de l’espace Schengen et la déstabilisation de la Libye, il a organisé les conditions objectives du chaos migratoire qui frappe brutalement notre continent ; avec la politique de libre échange imposée par les institutions de Bruxelles, il a accéléré la désindustrialisation de notre pays et œuvré au démantèlement partiel de nos services publics.
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François Fillon a fait la démonstration de sa capacité certaine à capter puissamment un vote conservateur et identitaire qui séduit largement, y compris parmi les électeurs du FN : si Marine Le Pen néglige cette nouvelle donne politique, l’OPA sarkozyste réalisée en 2007 sur l’électorat frontiste peut fort bien se reproduire, conclut Karim Ouchikh (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Florian Philippot a-t-il fait perdre trois ans à Marine Le Pen ? C'est ce que pense Philippe Cristèle sur Boulevard Voltaire (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Depuis trois ans, la ligne Philippot règne sans partage à la tête du Front National. La rupture a été assumée au moment de la Manif pour Tous et ne s’est pas démentie depuis. Positionnement ouvert (c’est-à-dire libertaire) sur les mœurs, gauchisation du discours au nom de l’anti-Système, mise en sourdine de la ligne identitaire pour essayer de faire propre sur soi.
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Le résultat aujourd’hui, c’est que l’électorat, qui rêve d’une droite enracinée, décente, s’est trouvé un champion avec François Fillon, et rien n’indique qu’il ne le lâchera d’ici le cycle électoral de 2017. La seule carte qui reste à jouer (à Marine Le Pen), c’est celle de l’immigration, de l’identité et de la sécurité. Mais alors il faudra parler comme Trump, et pas comme Juppé, conclut Philippe Cristèle sur Boulevard Voltaire (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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Post-scriptum : Manuel Valls franchit la ligne rouge en déclarant dans le 'JDD' qu’il n’exclut pas de se présenter - face à François Hollande - à la primaire du PS en janvier 2O17. Valls met ainsi le feu aux poudres et déclenche une crise de régime inédite. Plusieurs ministres et fidèles de François Hollande pressent le président de mettre fin sans attendre aux fonctions de Valls à Matignon.
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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lesalonbeige.blogs.com
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http://www.bvoltaire.fr/philippechristele/ligne-philippot-trois-ans-de-perdus,295989
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Effet Trump – Nouvelle ère pour la France ?

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Michel Garroté - Je lis dans la presse les titres ridicules que voici : "Un piratage a-t-il fait élire Donald Trump ?". "Comprendre les soupçons de fraude électronique". "Un recomptage (sic) des voix est-il encore possible ?". "Comment Hillary Clinton pourrait encore battre Trump ?". Fort heureusement, j'ai également lu, sous la plume - pleine d'humour - de Daoud Boughezala, rédacteur en chef de Causeur, un article sur Fillon, Juppé, Poisson & Consorts : "Catho intégriste, homophobe, quasi-antisémite : demandez le Fillon nouveau ! Pris de panique, les juppéistes multiplient les calomnies" (voir premier lien vers source en bas de page). Ma journée n'a donc pas été gâchée : merci à Daoud Boughezala. Ci-dessous, je publie, plus sérieusement, les extraits d'une chronique de François Teutsch parue sur Boulevard Voltaire ; et les extraits d'une chronique parue sur 'Le Salon beige'.
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Les causes de l'échec de Jean-Frédéric Poisson :
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Sur Boulevard Voltaire, François Teutsch, à propos des causes de l'échec de Jean-Frédéric Poisson, écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Poisson a fait une bonne campagne : sur un créneau minuscule – celui de la droite des valeurs et du refus des compromissions -, il a exposé clairement quelques idées simples en refusant tout à la fois le politiquement correct et l’éparpillement dans des détails. En cela, il a l’étoffe d’un chef : donnant la direction. Il a également donné de la visibilité à ses idées, alors que l’homme était presque inconnu en dehors des cercles restreints de la droite de conviction.
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Mais la cause principale de son échec est ailleurs. Elle est dans la lâcheté de la bourgeoisie catholique française qui préférera toujours l’allègement de sa feuille d’impôt au combat pour les valeurs. Dans sa frivolité qui lui interdit de pousser la réflexion au-delà de ce qu’il est convenable de penser. Dans son inconséquence qui lui fait déplorer la marchandisation de l’humain tout en adhérant à l’idéologie libérale mondialiste. A-t-elle compris que la mondialisation aboutit à la dissolution de tous les liens sociaux pour ne faire des individus que des monômes isolés ?
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A-t-elle imaginé une seule seconde qu’il pourrait exister un lien entre la technodictature européenne et le délitement d’une société ? Voit-elle même ce délitement, aveuglée par le conformisme dont elle est un des vecteurs principaux ? Pour sa première déclaration de finaliste, François Fillon - pour qui ces bourgeois ont voté en masse - est apparu tel qu’il devra être durant les cinq prochaines années : soumis à Bruxelles. Poisson est souverainiste : rien que cela a fait fuir nombre de bien-pensants. Et on constate que beaucoup des sujets majeurs abordés par Jean-Frédéric Poisson sont aujourd'hui sous les feux de la rampe : avortement, loi Taubira, la famille, les rapports avec la Russie et la Syrie, ajoute François Teutsch (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Trump - une nouvelle ère politique :
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De son côté, un chroniqueur occasionnel du 'Salon beige', cité par Michel Janva, écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Malgré les vibrations, les déformations et les émanations de gaz, une éruption volcanique reste difficile à prévoir,  parce que les mécanismes dynamiques des volcans, tout comme leur structure, sont en général mal connus.  Ce phénomène semble applicable à la politique, tant le monde politique et médiatique, avec ses experts et autres sondeurs, se montre totalement incapable de prévoir dans quelle direction  soufflera le vent de l’Histoire. Rares sont en effet les observateurs à avoir prévu la chute du mur de Berlin et plus rares encore sont-ils à avoir pronostiqué la victoire de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis.
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La politique est certes une science, mais on oublie trop souvent qu’elle se décline aussi comme une sagesse et un art. Les signes avant-coureurs étaient pourtant nombreux, depuis les années 90, tant les présidences américaines se sont révélées désastreuses pour le peuple américain : un Bush père belliqueux, un Clinton empêtré dans des scandales politiques et sexuels, un Bush fils dépassé par les crises internationales créées par son père, un Obama en représentation permanente. Résultat, la classe moyenne américaine fond comme neige au soleil (elle ne constitue plus que 51% de la population en 2016 contre 61% en 1971) et près de 90 millions d’américains sont dans la pauvreté ou au bord de la pauvreté.
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Dans le même temps, la dette publique américaine approche les 20'000 milliards de dollars (avec un accroissement de 1000 milliards de dollars par an sous la présidence Obama), alors que le déficit budgétaire des Etats-Unis connait un bond de 35% de 2015 à 2016 et que l’immigration clandestine demeure incontrôlée (plus de 11 millions d’immigrés clandestins squattent le sol américain). Sur le plan extérieur, la situation est tout aussi calamiteuse : les Etats-Unis, depuis 2001, ont dépensé 1600 milliards de dollars et perdu près de 7000 hommes, 58'000 étant par ailleurs blessés. L’ensemble du Proche et Moyen-Orient est durablement déstabilisé et le ressentiment né de l’aventurisme belliqueux des Etats-Unis et de ses alliés est la source d’un terrorisme durable.
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Quant aux relations avec la Russie, tout ce qui a été entrepris pour tenter de la déstabiliser, avec l’objectif d’isoler les Russes sur le plan international, a piteusement échoué. Poutine fait de la politique pendant qu’Obama posait pour les caméras. Dans un pareil contexte, comment s’étonner de la rencontre entre le peuple américain, las des combines et mensonges de l’establishment, avec un Donald Trump patriote et passionné, développant de manière innée un incroyable instinct politique ? Un Trump préconisant la protection de l’emploi américain, tant par un protectionnisme adapté vis-à-vis de ses partenaires étrangers, que par la lutte contre la main d’œuvre clandestine et déloyale.
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Un Trump souhaitant renouer des relations diplomatiques apaisées avec la Russie et s’interrogeant sur le sens de l’engagement militaire américain aux quatre coins de la planète. Si Donald Trump est devenu, au grand dam de l’idéologie dominante, le 45e président de l’histoire des Etats-Unis, c’est avant tout parce que l’homme se montre pragmatique et que son discours est cash. Des traits de caractère d’ailleurs partagé par une certain Vladimir Poutine. Et en France : qui ? A quelques mois de l’élection présidentielle, le jeu des partis fait émerger trois personnalités : Alain Juppé, François Fillon et Marie Le Pen.
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Les deux premiers appartiennent aux droites orléanistes et bonapartistes et ont déjà gouverné ; Juppé a été Premier ministre entre 1995 et 1997, Fillon a également été Premier ministre entre 2007 et 2012, sous l’autorité du Président Sarkozy. Ce ne sont donc pas des hommes neufs et leurs expériences respectives ont montré les limites et les lourdes carences de chacun d’entre eux. Marine Le Pen s’inscrit dans la tradition de la droite légitimiste ou originelle, mais la pasteurisation des idées nationales qu’elle a souhaitée se trouve désormais en inadéquation avec l’évolution constante de l’opinion publique française, tournée vers les thématiques de droite et la place dès lors dans un positionnement bonapartiste.
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Les thèmes de la fiscalité outrancière, de la liberté d’entreprendre, de la défense de la famille, de l’arrêt de l’immigration, axes majeurs de toute politique dextrogyre, sont abandonnés au profit de la défense de la laïcité, de celle de la souveraineté (sans comprendre que sans identité, la souveraineté est vaine), du combat contre l’islamisation (simple conséquence de l’immigration de peuplement) ou de la sortie de l’euro (sur laquelle il reste à réaliser une minutieuse étude).  Marine Le Pen cultive des idées de moins en moins droitières et un langage de plus en plus aseptisé, répondant ainsi aux exigences du politiquement correct, qu’elle dénonce par ailleurs ; tout le contraire de Donald Trump.
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En conséquence, et le constat  est malheureux au regard de l’évolution politique de grandes nations comme les Etats-Unis ou la Russie, la France ne se trouve pas aujourd’hui en mesure de voir l’émergence d’un homme ou d’une femme politique charismatique et déterminé, aux convictions solides et affirmées, qui lui permettrait de prendre toute sa place dans le monde de ce début de XXIe siècle. Mais Balzac constatait déjà, hélas, que la France est un pays qui adore changer de gouvernement à condition que ce soit toujours le même, ajoute ce chroniqueur occasionnel du 'Salon beige' cité par Michel Janva (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.causeur.fr/francois-fillon-juppe-sens-commun-41272.html
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http://www.bvoltaire.fr/francoisteutsch/lourd-echec-de-jean-frederic-poisson-a-qui-la-faute,295293
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http://lesalonbeige.blogs.com
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Bonjour Monsieur Juppé

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Michel Garroté - J'ai déjà eu l'occasion de l'écrire (dans "Bonjour Monsieur Fillon") : je reste persuadé que des électeurs de gauche vont voter pour Juppé au second tour de la primaire de LR (car légalement et techniquement ils en ont la possibilité), pour faire de Juppé le vainqueur de ces primaires et pour faire de lui le candidat LR (et peut-être le gagnant) aux présidentielles de 2017 (ce qui serait désastreux pour la France).
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Et n'oublions pas que le projet d'Ali Juppé est fondé sur l'idée d'une France islamophiloïde qatarisée ; alors que le projet de François Fillon contient certaines valeurs essentielles. Cela dit, il est vrai que ce ne sont que des projets en pleine campagne. Bonjour Monsieur Juppé : j'espère que vous allez perdre.
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A ce propos, Marion Maréchal-Le Pen déclare notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Fillon nous pose un problème stratégique. Il est le plus dangereux pour le FN. Avec Juppé, ce serait plus clair. Nous aurions dû être alertés par les signaux qu’il a adressés aux catholiques et à la droite hors les murs, à la Manif pour tous en particulier. Nous ne l’avons pas vu, pas plus que les médias au demeurant (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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De son côté, Louis Vick déclare notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Le temps est compté pour Alain Juppé, mais la technique pourrait s’avérer payante. En dressant des épouvantails encore actifs pour une partie de l’électorat, en s’étant assuré le soutien préalable des populations immigrées par ses prises de positions (poursuite de l’immigration, soutien à l’UOIF), Alain Juppé pourrait remonter au second tour.
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Le premier épisode de la primaire l’a prouvé : dans un scrutin à faible participation ouvert à tous, le moindre déplacement électoral peut faire basculer les résultats. François Fillon l’a peut-être compris. Malgré les 44% obtenus dimanche dernier, il appelait le 22 novembre ses soutiens à poursuivre la mobilisation en vue du second tour (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Et de son côté, Ivan Rioufol déclare notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Alain Juppé montre le vrai visage de cette fausse droite et espère le soutien de la gauche. En se rangeant aux arguments de la gauche pour contester François Fillon, il montre le vrai visage de cette fausse droite qui a toujours été plus préoccupée de plaire aux progressistes qu’à son propre électorat.
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L’aveuglement de Juppé face à l’islam radical est le vrai sujet. Juppé se plaint du sobriquet d’"Ali Juppé" que lui donne la "fachosphère", c'est-à-dire les sites non muselés par le Système. Mais il ne tient qu’à lui de rejoindre Fillon dans son combat contre le totalitarisme islamique, ce nouveau nazisme. Pourquoi n’en fait-il rien ? (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Enfin, Philippe de Villiers déclare : Juppé est un dhimmi. A Bordeaux, les musulmans l'appellent 'le bouclier de l'islam' (voir lien vers source en bas de page).
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Que dire de plus ? Rien ou presque rien. Ah, si : Bonjour Monsieur Juppé : j'espère que vous allez perdre.
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.marianne.net/marion-marechal-pen-fillon-est-plus-dangereux-fn-100248085.html
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http://www.politiquemagazine.fr/juppe-reveille-la-meute/
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http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2016/11/primaires-alain-juppe-allie-de.html
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https://twitter.com/ReinformationRC/status/801370132660572160?ref_src=twsrc%5Etfw
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Bonjour Monsieur Fillon

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Michel Garroté - "Farid Fillon d’Argenteuil et Ali Juppé de Bordeaux seront au second tour" (des primaires de LR), écrivait récemment - avec humour - Gérard Brazon,  responsable politique du Siel. "François Fillon doit-il appeler M. Trump pour le remercier ?", se demandait, il y a peu - avec humour lui aussi - Patrice Lemaitre, dans Nice-Provence. Dans la foulée, j'apprends que la grand-orientaliste vaudoue Christiane Taubira soutient Ali Juppé, ce qui me pousse - évidemment - à "soutenir" Fillon plutôt que Juppé (dans ce second tour de la primaire de LR ; qui se transforme gentiment en second tour de l'élection présidentielle de mai 2017 lors de laquelle je soutiendrai... allez savoir...).
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De plus, j'estime, à tort ou à raison, que le projet d'Ali Juppé est fondé sur l'idée d'une France islamophiloïde qatarisée ; alors que le projet de François Fillon contient certaines valeurs essentielles.
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Par ailleurs, je reste persuadé que des électeurs de gauche vont voter pour Juppé au second tour de la primaire de LR (car légalement et techniquement ils en ont la possibilité), pour faire de Juppé le vainqueur de ces primaires et pour faire de lui le candidat LR (et peut-être le gagnant) aux présidentielles de 2017 (ce qui serait désastreux pour la France). Bonjour Monsieur Fillon : faites attention, vous n'êtes malheureusement pas sûr de gagner....
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A ce propos, le chroniqueur du 'Figaro' Ivan Rioufol écrit notamment (extraits adaptés ; voir premier lien vers source en bas de page) : Le sort d’Hillary Clinton est promis, comme prévu, à Alain Juppé. Le candidat des médias et des sondeurs vient de trébucher au premier tour de la primaire de la droite et du centre. Sa défaite semble annoncée, dimanche, face à François Fillon qui a récolté hier 44,2% des voix (contre 28,5% à Alain Juppé et 20,6% à Nicolas Sarkozy). Le triomphe de l’ancien premier ministre s’inscrit en effet dans une dynamique révolutionnaire qui devrait se confirmer, à moins que la gauche ne se mobilise massivement pour soutenir Juppé. "J’ai décidé de continuer le combat", a annoncé hier soir l’ex-grand favori qui a, un temps, envisagé de jeter le gant. "C’est un combat, projet contre projet, qui s’engage". En prenant cette décision, Juppé accepte l’éventualité de fracturer définitivement Les Républicains, cette association bancale.
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Car si le libéralisme semble être un dénominateur plus ou moins rassembleur, les valeurs qui fondent la société sont une source de divergences irréconciliables. Les électeurs auront à trancher dimanche entre une conception assimilatrice et identitaire de la nation, défendue par Fillon, et une conception multiculturaliste et éclatée, défendue par Juppé. La Seine-Saint-Denis a d’ailleurs voté majoritairement pour ce dernier. C’est la droite profonde, catholique et provinciale, qui a décidé de s’assumer en soutenant Fillon et de son conservatisme libéral. Elle l’a préféré à Sarkozy, qui paye une lassitude de l’opinion, un comportement trop passionnel et des convictions mal arrimées. De ce point de vue, la déferlante réactive ressemble à celle qui a porté Donald Trump, même si le sarthois, élégant, discret, pudique, est l’antithèse du milliardaire.
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Sa défense de la Famille, sa proximité avec La Manif pour Tous (à travers Sens Commun), ses engagements pour les Chrétiens d’Orient, son combat contre le totalitarisme islamique sont des éléments qui ont donné du souffle à une campagne qui jusqu’alors était restée morne. Face à lui, Juppé est apparu indifférent à ces piliers civilisationnels, vus comme des obstacles à sa loufoque "identité heureuse", c’est-à-dire à une société ouverte à la négociation permanente avec l’islam conquérant et colonisateur. Ces deux mondes, qui cohabitent dans en même famille, vont s’affronter toute cette semaine. Le centrisme capitulard de Juppé et de ses alliés ressemble déjà plus à la gauche endormie qu’à la droite enfin réveillée, prête à résister, ajoute Ivan Rioufol (fin des extraits adaptés ; voir premier lien vers source en bas de page).
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Sur LCI (repris par fdesouche), Ivan Rioufol précise (extraits adaptés ; voir deuxième lien vers source en bas de page) : Alain Juppé, qui se présente comme un rassembleur de la droite et du centre, aurait intérêt à ne pas fracturer cette droite-là. Or, en caricaturant son adversaire, il se place dans le camp que pourrait ne pas renier la gauche qui se retrouve dans tous les éléments de langage que développe Alain Juppé (réactionnaire, homophobe, islamophobe, intégriste). Et je pense que ce sont des blessures qui resteront.
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Ce camp des Républicains, qui était déjà fragile dans cette pseudo-harmonie de façade, risque d’éclater si Juppé persiste dans cette course folle qui ne me paraît pas très argumentée. Ce que ne voit pas Juppé, c’est que Fillon est porté par un courant conservateur, une révolution conservatrice, et qu’il défend des Valeurs, or je n’entends pas le mot de Valeurs chez Juppé qui, lui, se contente de démolir ce que son concurrent est en train de vouloir construire.
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Juppé a attaqué Fillon sur l’avortement par flatterie, pour essayer de récupérer un vote prétendument progressiste qui fait de l’avortement l’étendard de toutes les libertés. Il se range à ce « Camp du Bien » qui se caricature tous les jours, n’apporte plus rien, et sans doute n’ira pas voter, ajoute Ivan Rioufol (fin des extraits adaptés ; voir deuxième lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2016/11/fillon--juppe-deux-conceptions.html
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http://www.fdesouche.com/792459-les-republicains-risquent-declater-si-juppe-persiste-dans-cette-course-folle-ivan-rioufol#
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Ramadan : Fillon défend le report d’épreuves du bac pour l’Aïd, “une tradition qui remonte à De Gaulle”

Le député de Paris dénonce ceux au sein de son propre camp "qui éructent" dès qu'on parle d'Islam. Il les prévient qu'ils doivent "faire attention", car "les principaux bénéficiaires de la mesure ne sont pas musulmans mais juifs".

François Fillon a réagi à la polémique née dans son propre camp, qui s'est indigné du report de certaines épreuves orales du baccalauréat pour les personnes qui fêtent l'Aïd-el-Fitr, la fin du Ramadan. "C'est une tradition française depuis toujours, rétorque-t-il. C'est le général de Gaulle le premier qui avait pris des décisions pour que les fonctionnaires français qui étaient de religion juive ou musulmane puissent, lorsqu'il y avait des fêtes religieuses importantes, ne pas travailler ces jours-là".

Beaucoup de personnes au sein de Les Républicains ne sont pas d'accord avec l'ancien premier ministre. "Inadmissible !", selon Jean-François Copé, "Grave atteinte au principe de laïcité", pour Éric Ciotti... François Fillon leur répond et affirme quant à lui qu'un "certain nombre de gens a droite ont un réflexe pavlovien : dès qu'ils parlent des musulmans, ils se mettent à éructer".

François Fillon estime également que ceux qui bénéficient de cette mesure, qu'il a lui-même confirmée en 2004 lorsqu'il était ministre de l'Éducation, sont plutôt les Français de confession juive, et qu'ainsi les personnes qui attaquent cette mesure dans son propre camp devraient "faire attention parce que les principaux bénéficiaires ne sont pas du tout les musulmans mais les Français de religion juive, qui sont très intransigeants sur la question des fêtes religieuses. En réalité il y a très peu de musulmans qui profitent de cette situation". Et de rappeler qu'il n'y a pas d'examen le jour de Noël ni le jour de Pâques.

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