La Belgique va libérer 57 islamistes

Certains d’entre eux sont des meurtriers, violeurs, braqueurs, qui se sont radicalisés en prison.

Sur la liste de la cellule Extremisme établie fin 2016 par l’administration pénitentiaire, 82 détenus sont considérés comme des islamistes radicaux et ont déjà été condamnés.

C’est seulement la partie visible de l’iceberg, parce que selon le ministre de la Justice Koen Geens, il se trouvait au même moment 66 personnes en détention préventive, toutes soupçonnées de terrorisme.

La Sûreté de l’État estime le total des détenus "sensibles à la radicalisation" à 450.

À mesure que l’heure de la libération approche pour plusieurs de ces détenus, la nervosité augmente du côté de la Sûreté de l’État.

Parmi les 82 condamnés, au moins neuf doivent à coup sûr retrouver l’air libre cette année parce qu’ils ont purgé leur peine.

Mais si l’on tient compte des libérations anticipées légales - au tiers de la peine ou aux deux tiers pour les récidivistes - on arrive à une liste de 57 personnes.

Parmi elles, quelques noms bien connus comme Fouad Belkacem, la figure de proue de Shariah4Belgium, qui a envoyé une centaine de combattants en Syrie.

Pour Soufiane Alilou, une figure du réseau qui entourait Abdelhamid Abaaoud, responsable des attentats de Paris, l’heure de la liberté devrait sonner le 5 avril.

Pour Lors Doukaev, qui a tenté de commettre un attentat à la bombe au Danemark en 2010, cela pourrait même arriver à tout moment. Il est en effet déjà libérable depuis décembre 2014.

Concernant Mohammed Azzedine Keraï, membre des Kamikaze Riders, dont plusieurs membres sont partis en Syrie, et soupçonné, mais sans qu’on puisse le prouver, d’avoir planifié des attentats en Belgique pour la nuit du Nouvel An 2015, cela se passera au plus tard le 25 décembre prochain.

Omar Damache, un Algérien qui avait été capturé en Grèce pour avoir voulu aider Abaaoud en cavale depuis Verviers, la libération anticipée pourrait tomber le 19 décembre.

Ces cinq hommes ont été condamnés pour des actes liés au terrorisme. Mais ce n’est pas tout. Parmi les 82 noms, 31 sont détenus pour d’autres faits. La majorité d’entre eux se sont radicalisés en prison. C’est un élément très important.

Car le ministre de la Justice veut limiter les libérations conditionnelles pour les condamnés à des crimes graves comme le terrorisme. Cela n’aurait donc pas d’impact sur la moitié de nos détenus radicalisés. Ils pourraient suivre l’exemple des frères El-Bakraoui, deux des terroristes du 22 mars, qui avaient bénéficié d’une libération anticipée. Si Ibrahim, l’aîné, avait purgé entièrement sa peine, il se serait encore trouvé derrière les barreaux au moment des attentats. Mais eux non plus n’étaient pas détenus pour terrorisme. Si bien que le renforcement de la loi voulu par le ministre Geens n’aurait pas eu d’effet sur eux.

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Valais: Détenus en grève pour de nouvelles consoles

Des prisonniers de la prison de Crêtelongue, à Granges (VS) ont cessé leur travail dans des ateliers durant 30 minutes lundi matin, comme le dévoile «Le Nouvelliste» mardi. Ils souhaitaient ainsi attirer l'attention sur leurs revendications, à savoir: recevoir plus à manger lors des repas, disposer d'une véritable cantine où acheter du matériel, ainsi qu'utiliser des consoles de jeux plus récentes.

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Islamisme: Une dizaine de détenus radicalisés dans les prisons genevoises

Plusieurs pensionnaires des prisons genevoises de Champ-Dollon et de La Brenaz présenteraient un profil inquiétant.

Une dizaine de détenus de Champ-Dollon et de La Brenaz (GE) se seraient radicalisés, indique mardi la «Tribune de Genève». Si les autorités ne confirment pas ce chiffre, elles concèdent que «les établissements genevois sont concernés par cette question, mais dans des proportions moindres que ce qui est rapporté à propos de certains établissements français», indique au quotidien genevois Laurent Forestier, porte-parole de l'Office cantonal de la détention. Les collaborateurs de l'Office sont invités à signaler à leur hiérarchie «une modification du comportement, des propos ou des pratiques des détenus de nature à laisser penser à une radicalisation», précise le fonctionnaire. La police est ensuite prévenue, le cas échéant.

«Allah est grand»

Selon le témoignage d'un gardien, un prisonnier se serait réjoui au lendemain des attentats de Paris en novembre, tandis qu'un codétenu aurait crié «Allah est grand». Un autre encore proférerait des menaces contre les mécréants. Ces détenus ne parleraient que du Coran et écouteraient des chants coraniques. Ils ne supporteraient pas non plus les interventions de surveillantes dans leur cellule, «refusant que des femmes accèdent à leur sphère privée». Des sanctions sont en général prises lorsque des propos menaçants sont tenus ou lorsque le personnel n'est pas traité de manière respectueuse. Néanmoins, les détenus concernés ne sont pas séparés des autres prisonniers, relève la «Tribune de Genève».

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