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Cathos tradis – Yves Daoudal votera Fillon – Bernard Antony votera Le Pen
Michel Garroté -- On peut, bien-entendu, considérer que le vote des catholiques traditionalistes n'influera pas la présidentielle française. Ce vote reflète, toutefois, les opinions, au demeurant diverses, d'une communauté très active sur Internet, dans des colloques et conférences, dans la publication d'articles, d'analyses et de livres. Fait intéressant et révélateur, Yves Daoudal et Bernard Antony se connaissent depuis très longtemps et agissent dans la même "mouvance électorale". J'écris "fait intéressant et révélateur", car Yves Daoudal votera Fillon tandis que Bernard Antony votera Le Pen : en clair, dans la même "communauté de foi et de pensée", deux chroniqueurs voteront différemment et ils s'en expliquent tous les deux.
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Daoudal s'en explique sur son blog, car certes, il vote Fillon, mais à contrecoeur (lien vers source en bas de page) : "Si on m’avait dit qu’un jour je voterais Fillon, j’aurais rigolé. Mais là on ne rigole plus. Même si l’élection présidentielle est incroyablement surévaluée. En fait elle n’a pas grande importance, et l’élection législative non plus, puisque en gros les trois quarts des lois votées en France sont des transcriptions de textes de l’Union européenne. Ce qu’on appelle élection présidentielle est l’élection du gouverneur français de l’UE. On lui laisse les questions 'sociétales', mais il ne reste plus grand-chose à inventer de ce côté-là. L’enjeu est toutefois de tenter d’éviter le pire déshonneur pour la France. Car l'élu, qu'on le veuille ou non, représentera la France.
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Daoudal : La pire honte serait d’avoir comme représentant de la France la serpillière de l’euromondialisme Emmanuel Macron, paillasson de la finance, de l’immigration, de l’invasion islamique et de la culture de mort : la totale. Dans un monde où il y a Trump et Poutine. Puisqu’il y aura manifestement au second tour Marine Le Pen et un autre candidat, et que cet autre candidat, quel qu'il soit, sera vraisemblablement élu, il faut tout faire pour que cet autre candidat ne soit pas Macron, ou, pire encore, Mélenchon. Donc voter et faire voter Fillon. Sans rire, d’autant que ce n’est vraiment pas drôle", précise Daoudal.
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De son côté, Bernard Antony votera Marine Le Pen, mais il pointe les erreurs du FN (lien vers source en bas de page) : "Je pense, et je m’en réjouis, que Marine Le Pen sera ce dimanche soir qualifiée pour le second tour de l’élection présidentielle où, comme je l’ai écrit depuis longtemps, je voterai pour elle, même si, en raison des aspects décevants de son programme sur le respect de la vie innocente et sur sa ligne encore trop étatiste, ce ne sera que le choix du « moindre mal ».
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Antony : Je ne me hasarde pas à pronostiquer qui, de Macron, Mélenchon ou Fillon sera son adversaire. Mais j’ai écrit suffisamment combien je considère que Macron ou Mélenchon seraient les élus du pire. Que ce soit Macron ou Mélenchon qui devrait être présent et élu au second tour, ce serait évidemment le choix du pire par l’électorat. Si c’est Fillon qui, finalement, était désigné au premier tour et pourrait alors l’emporter au second, ce serait en quelque sorte l’élu du « moindre pire ». « Du moindre pire », car je n’attends rien de bon de son entourage plus maçonnique et plus gauchi que celui de Marine Le Pen.
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Antony : Je sais bien que Fillon a reçu aussi l’appui de « Sens Commun ». Mais c’est un véritable gag de la désinformation médiatique que d’être arrivé à positionner Sens commun comme si c’était une ligue d’extrême-droite ! Il faut aussi toute l’ignominie d’un François Bayrou pour avoir émis une aussi abominable ineptie. Car Sens Commun n’a même pas la position de remise en cause de la loi Veil qu’implique une adhésion aux commandements du Décalogue, ou tout simplement humaine à la loi naturelle et au respect de la vie.
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Antony : On mesure ainsi le triste gauchissement général des valeurs et des positions politiques qui n’a cessé tout au long de la V° République. Mais la constatation que l’on peut faire aussi de cette période, c’est qu’en France donc, en 2017, il y a encore plus ou moins 20 % d’électeurs à voter pour des candidats (Mélenchon et les deux trotskards) de la continuité marxiste-léniniste. Ceci cent ans après la révolution d’octobre, avec un bilan sans précédent dans l’histoire, de pour le moins cent millions de morts massacrés par les régimes communistes d’hier et d’aujourd’hui.
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Antony : Sous le fallacieux prétexte qu’une grande partie de son électorat, notamment ouvrier, est venu du communisme, on a proscrit tout anti-communisme au Front National. Soi-disant pour ne pas chagriner cet électorat. Absurde ! Alors qu’en dispensant un minimum de formation sur ce qu’a été « le communisme, horizon indépassable de l’esclavagisme moderne », on n’aurait fait que le conforter dans ses choix.
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Antony : Mais demeurant dans l’ignorance de ce que fut l’empire léniniste de la Tchéka et du Goulag, beaucoup, trouvant après tout les suaves paroles de Mélenchon aussi prometteuses que celles de Marine, retournent sans difficulté à leurs premiers errements. Et on peut aussi mesurer combien est faux le discours sur la disparition des valeurs et positionnements de droite et de gauche, que transcenderait le populisme. On a déjà connu cela. Ça n’a jamais été durable. Selon moi, ce n’est qu’en amenant aux véritables valeurs de la véritable droite de conviction un ancien électorat de gauche que l’on peut le fidéliser", précise Antony.
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Introduction & Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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Sources :
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http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2017/04/19/dimanche-5934638.html
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http://www.bernard-antony.com/2017/04/election-de-ce-dimanche-premiere-lecon.html
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Ingérence islamique dans la présidentielle française
Michel Garroté -- Le chroniqueur catholique conservateur Bernard Antony a lu et analysé la lettre "crypto-islamique" adressée aux candidats à l’élection présidentielle par le « Conseil français du culte musulman (CFCM) et les représentants du culte musulman en France ».
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Voici la réaction de Bernard Antony, dans une chronique intitulée "La lettre ouverte du CFCM aux candidats : un artistique sommet de bonnes paroles mais une fantastique occultation de faits têtus" (voir lien vers source en bas de page) : La première des choses à observer, c’est que dans ce texte pourtant assez long ne se trouve qu’une fois le mot « islam ». Et on y cherchera en vain le mot « oumma ». La réalité de l’islam est ainsi ramenée à celle d’un « culte », mot qui ne figure pourtant ni dans le Coran ni dans les hadîths.
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Comme si la réalité de l’islam partout dans le monde, et notamment, à l’exception du Liban, dans les 57 pays adhérents de l’OCI (Organisation de la Coopération Islamique, siège à la Mecque), n’était pas « à la fois religion et État, foi et loi, doctrine et mode de vie, principes de gouvernement et prescriptions de guerre ». Il n’est donc pas surprenant que le mot « charia » ne figure pas non plus dans cette lettre qui se veut comme l’expression d’une totale allégeance à la République et à ses valeurs, à la liberté, à l’égalité, à la fraternité, à la laïcité, à la liberté de conscience, à la citoyenneté, au « dialogue interreligieux et interconvictionnel » (sic). Bref, on croirait lire un texte du Conseil de la Conférence des évêques de France.
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Le plus suave réside sans doute dans le passage sur « l’égalité entre l’homme et la femme ». il y est écrit que « les musulmans de France reconnaissent pleinement l’égalité entre l’homme et la femme. Ils considèrent que l’islam confère une égalité totale aux femmes et aux autres ». Et d’appuyer cela sur un verset du Coran judicieusement isolé et modifié : « Les femmes ont des droits sur les hommes semblables à ceux que les hommes ont sur elles ». (Coran 2, 228) et de rappeler, sans référence, que le Prophète proclamait que « les femmes sont les semblables des hommes ». Pour oser écrire cela, dans une mirobolante amputation des textes, il faut vraiment prendre tous les non-musulmans pour des ignares des textes islamiques ! Car le verset cité, extrait de la sourate « la Vache », est à vrai dire totalement déformé.
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Le texte exact est celui-ci : « Les femmes ont des droits équivalents à leurs obligations, et conformément à l’usage. Les hommes ont cependant une prééminence sur elles ». On constate la différence ! Le scribe du CFCM s’est bien gardé de citer le verset précédent (Coran 2, 223) : « Vos femmes sont pour vous un champ de labour, allez à votre champ comme vous le voudrez… ». On y mesure la considération délicate pour la dignité et la liberté de la femme : l’homme, selon le Coran, peut à son gré disposer de son corps… Il se garde aussi de citer les textes tels que le verset 34 de la sourate IV (« les femmes ») où il est écrit : « Admonestez celles dont vous craignez l’indocilité ! Reléguez-les dans des chambres à part et frappez-les ! Mais ne cherchez plus contre elles de voie de contrainte si elles se soumettent ! ».
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Mais il faudrait rappeler encore sur ce point les innombrables hadîths, c’est-à-dire « les faits et gestes » du Prophète retenus par la tradition et qui constituent le deuxième ensemble des textes sacralisés de l’islam. Contentons-nous de cette belle évocation par Mahomet : « L’enfer m’est apparu en songe et j’ai constaté qu’il était majoritairement peuplé de femmes », et encore à la question « le témoignage d’une femme ne vaut-il pas que la moitié de celui d’un homme ? » : « Eh bien, reprit le Prophète, cela tient à leur moindre intelligence ». (T VI, ch 6, Des menstrues, Sahih d’Al Bokhari).
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Mais passons sur l’art de la sélection et de l’adaptation pratiqué par les porteurs de plumes du CFCM. Encore une fois, n’était-ce qu’ils écrivent mieux, leur texte est d’une fascinante similitude avec ceux de l’épiscopat français. Mais le plus frappant dans leur prose n’est-il pas que rien n’y évoque la réalité des pratiques de l’ensemble des 57 pays de l’islam dans le monde sur le modèle du gouvernement du Prophète à Médine, de l’Hégire (622) à sa mort (632).
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Ainsi n’y a-t-il pas un seul pays d’islam de par le monde à reconnaître et appliquer le principe d’une égale liberté religieuse pour les musulmans et les non-musulmans ! Car, dans quel pays la liberté de conversion est-elle réciproquement assurée sans risque ? Où donc un musulman peut-il se convertir au christianisme ou à toute autre religion, ou se dire incroyant, sans risquer pour le moins le bannissement, ou de longues années de prison et encore souvent, « de facto ou de jure », la mort ?
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Le CFCM serait-il si nationaliste, si refermé qu’il ne se soucierait pas du tout de ce qu’aucune part dans les pays qu’il domine l’islam n’applique les principes que ce CFCM prétend défendre en France ? Serait-ce que la religion appelée en France « culte musulman » ne serait plus celle de l’ensemble de l’oumma islamique dans le monde ? Cela est peu crédible. La vérité la plus probable est que le « culte musulman » en France s’efforce de se manifester dialectiquement, certes en répulsion sans doute sincère de l’islam terroriste et jihâdiste, celui de « l’islam mains rouges » comme un pacifique et tranquillisant « islam patte blanche » qu’il faut accepter sans aucune réserve et contrainte. Mais qu’en sera-t-il lorsqu’il sera majoritaire ?
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La réponse est dans la réalité des pays d’islam, diverse certes, mais où n’est acceptée nulle part une véritable réciprocité dans les libertés civiles et religieuses. Tout ce que l’on souhaite à tous les musulmans, les Français et les autres, c’est qu’ils soient libérés du carcan d’une ancestrale théocratie totalitaire qui demeure hélas le fondement de l’islam. Si le CFCM est sincère, il faut qu’il suive le souhait du maréchal Sissi : en finir avec la sacralisation des textes et répondre « aux besoins d’une révolution religieuse », conclut Bernard Antony.
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Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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"La lettre ouverte du CFCM aux candidats : un artistique sommet de bonnes paroles mais une fantastique occultation de faits têtus" :
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http://www.lagrif.fr/communiques/actualites/638-la-lettre-ouverte-du-cfcm-aux-candidats-un-artistique-sommet-de-bonnes-paroles-mais-une-fantastique-occultation-de-faits-tetus
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Et si tout se passait mieux en 2017 ?
Michel Garroté - Ci-dessous, je publie deux analyses géopolitiques, parues "à cheval" sur fin 2016 et début 2017. La première analyse géopolitique est celle de Bernard Antony, chroniqueur catholique de droite. La deuxième analyse géopolitique, plus longue et plus détaillée, est celle d'Alexandre del Valle, véritable expert en la matière.
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Le titre du présent document -- "Et si tout se passait mieux en 2017 ?" -- est, à mon goût, un brin ironique. Cela dit, l'année 2017, ne sera pas forcément, "encore pire", que l'a été, l'année 2016. Le Brexit, la victoire de Donald Trump, l'action efficace de la Russie en Syrie et la montée des mouvements souverainistes, populaires et patriotiques, tout cela est porteur d'espérance, dans un monde ou le défaitisme et le désespoir, sont devenus, des "vertus négatives", dans une sorte de "paradigme inversé".
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Bernard Antony (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Pour ce qui est des guerres dans le monde, j’ai développé pour Reconquête mon analyse prospective des hypothèses de règlement du conflit syrien, ou plutôt des conflits syriens tant les antagonismes y sont multiples. J’y reviens sur le danger majeur que constituerait à nouveau une tentative syrienne pour un retour de mainmise sur le Liban par une sorte de confédération transnationale syro-libanaise, qui regrouperait une entité syrienne constituée du pays alaouite et d’une minorité chrétienne, et le Liban majoritairement aussi chrétien et chiite.
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Mais je suis persuadé que Poutine, voudrait-il plaire à ses alliés de l’axe chiite (Iran, alaouites, Hezbollah irano-libanais), ne se laissera pas entraîner dans ce bourbier. Car la majorité vigilante des chrétiens libanais avec Samir Geagea et même des aounistes ne l’accepterait pas, et Trump non plus qui ne se risquera pas à laisser libre cours à l’expansion du Hezbollah par ailleurs ennemi prioritaire d’Israël sur sa frontière nord. Quant à la Turquie, après avoir naguère joué comme l’Arabie saoudite la carte du soutien à l’État islamique, elle a été obligée de ne pas poursuivre indéfiniment ce trouble jeu. Alors, « Daesh », comme un cobra réchauffé dans les mains d’Erdogan, n’en finit plus de les mordre.
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Or la Turquie, avec sa forte minorité kurde toujours plus ou moins en révolte ou en insurrection armée avec le PKK, cette Turquie de gouvernement dit « islamiste modéré », est de plus en plus une dictature féroce après l’étrange tentative de coup d’État qu’aurait concoctée les anciens amis d’Erdogan de la puissante secte, islamiste aussi, de Güllen. Les plus ignorants devraient tout de même mesurer aux nouvelles de ses conflits internes islamo-islamistes combien la Turquie ottomane n’est pas l'Europe. Comme n’ont cessé de vouloir le faire croire les fanatiques d’une grande Europe marchande et multiculturelle de la Laponie aux frontières irako-syriennes, conclut Bernard Antony (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Alexandre del Valle (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Du point de vue géopolitique, le plus grand espoir à nourrir pour 2017, c'est celui d'une réconciliation russo-occidentale, apparemment improbable si l’on se réfère à l’actualité de la crise entre la Russie et l’administration Obama, mais plus probable que jamais dans la perspective de la révolution géopolitique annoncée par son successeur Donald Trump qui semble persister et signer dans le sens d’un vrai "RESET" avec Moscou et Poutine. Ce Reset est certes fortement contesté tant par les anti-Russes républicains (concentrés autour de Mc Cain) que par les démocrates interventionnistes qui ont notamment soutenu la très russophobe Hillary Clinton. Pour autant, cette volonté est incarnée par Trump et son entourage, et je pense que les vieilles visions géostratégiques de la Guerre froide, fondées sur le "containment" de la Russie, sont désuètes et vivent leurs derniers instants, même si la Russie et les Etats-Unis auront toujours des intérêts pas forcément convergents ; mais cela est le cas de tous les pays souverains.
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Je crois que, peu importe les raisons, une réconciliation russo-occidentale serait fondamentalement une bonne nouvelle, ne serait-ce que parce que mieux vaut de loin avoir la Russie avec nous que de la voir se jeter dans les bras d’un Etat bien plus puissant et dangereux pour les Occidentaux dans le futur et pour elle-même qu’est la Chine, alliée majeure du Pakistan, l’Etat islamiste nucléaire le plus sismique et périlleux du monde en raison du fait qu’il est gangréné par l’extrémisme islamiste et parrain historique des Talibans, d’Al-Qaïda et des terroristes islamistes anti-Indiens du Cachemire et d'ailleurs. La Guerre froide, qui a été réactivée ces dernières années en Ukraine (en fait depuis la "première Révolution orange" en Ukraine et les autres révolutions de velours en ex-Union soviétique parrainées par les puissances atlantistes), sans oublier le chaos en Irak, en ex-Yougoslavie avant, puis en Libye et en Syrie ensuite, est très dangereuse.
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La tension Russie-États-Unis, voire la tension Russie-Otan, qui semble menacer la stabilité et la paix régionale a parfois frisé des débuts de guerre "tout court", comme certains ont voulu le faire croire notamment à la frontière des Pays baltes. Des généraux de l'Otan ont déjà souligné le risque de "Troisième guerre mondiale", et même de "guerre nucléaire". Il est grand temps de revenir au pragmatisme géopolitique et d’abandonner le moralisme et l’interventionnisme manichéen propre à la dérive impériale de l’Occident, qui s’est à tort considéré "vainqueur" de la Guerre froide face à une Russie en recomposition, et qui a multiplié les folies géopolitiques depuis les années 1990. Je pense que cette ère d’unilatéralisme et d’interventionnisme est terminée, et son glas a sonné avec l’intervention russe en Syrie qui donne le ton et a mis fin à une dérive néo-impériale occidentale devenue anachronique et belligène dans le contexte de l’apparition d’un monde multipolaire.
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La situation mondiale est certes très sismique au regard de l’actualité, des rivalités entre l’Inde et le Pakistan, la Chine et les Etats-Unis, la Chine et des Etats de l’Est asiatique (Japon, Vietnam, Taïwan, Corée du Sud, etc) qui se sentent menacés, sans oublier la nouvelle Guerre froide Etats-Unis/Otan versus Russie. Mais en dépit de toutes les critiques que l'on peut adresser au populiste Donald Trump, adepte des provocations verbales, sa volonté affichée d'un pragmatisme géopolitique non-idéologique et non moraliste, qui se traduit notamment par une réelle volonté de rapprochement avec la Russie, constitue la meilleure nouvelle géopolitique pour les Occidentaux. Nous devons être unis contre l'ennemi radical qu'est l'islamisme terroriste. Nous avons aussi tout intérêt à opérer avec la Russie sur les questions énergétiques. Le monde actuel en voie de multi-polarisation a besoin d’adeptes de la realpolitik et non plus de moralistes-interventionnistes adeptes d’utopies dangereuses mondialistes dont les belles intentions affichées n’ont d’égal que le bellicisme des résultats.
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Plus proche de chez nous, en France, le grand espoir est un retour en force de la diplomatie gaulliste. Concrètement, c'est la grandeur de la France, la souveraineté, le respect de l'indépendance des autres nations qui sont réclamés comme cela est traduit notamment dans le vote des électeurs et des sondés qui réclament un retour de la Nation et de l’Etat face au cosmopolitiquement correct et à l’impérialisme anti-identitaire McWorld. La diplomatie gaulliste ou plutôt gaullienne, c'est tenter de trouver des solutions politiques raisonnables fondées sur ce respect des souverainetés, et le réalisme plutôt que sur le moralisme ou les interventions militaires. Un partisan d'une diplomatie gaullienne serait probablement favorable à un rapprochement avec Moscou et envisagerait certainement de réhabiliter le leadership de la France dans l'Union européenne, leadership qui passe par une refonte de l’Europe qui doit impérativement redevenir une Union d’Etats souverains comme le voulaient De Gaulle et les pères de l’Union européenne au lieu de continuer à s’élargir sans fin et de devenir un empire normatif impuissant qui n’est en fait qu’un sous-ensemble de l’Empire américain puisque cette Europe est patronnée-sécurisée par l’Otan, une structure qui dépend d’un acteur impérial tiers.
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Là aussi, la volonté de Trump de "responsabiliser" ses partenaires asiatiques et européens et de se désengager en leur demandant de plus contribuer à leur propre effort de défense doit être compris comme une formidable opportunité de bâtir à nouveau l’Europe des Nations avec pour colonne vertébrale l’axe Paris-Berlin-Moscou, lui même permis par le Brexit. Il est primordial d'élire un homme, qu'il s'appelle Fillon ou non, qui recherche la grandeur de notre nation, l'affranchisse de tout type d'hégémonie (américaine ou autre) et ait à cœur notre souveraineté dans le cadre d'une autre vision de l’Europe, celle des Nations souveraines. Il ne s'agit pas de mettre par terre l'Union européenne, mais de la rénover : ce serait une Europe des nations indépendantes, souveraines et libres de battre monnaie, de gérer leurs frontières et de gérer leurs affaires intérieures sans recevoir d’amandes ou de remontrances de la part d’Eurocrates non-élus de la Commission, comme on le voit avec la Pologne et la Hongrie souverainistes, systématiquement réprimandées et condamnées par Bruxelles (on se demande de quel droit et à quel titre).
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Ce type de dérive supranationale et impériale d’une Europe anti-nationale, xénophile, politiquement correcte, atlantiste et en fin de compte suicidaire et hostile aux volontés populaires, est devenu insupportable pour les peuples qui se révolteront si on ne les respecte pas un peu plus dans leur identité et leur dignité. Pour sauver la démocratie, il ne suffit pas de condamner les populismes et de soumettre ceux-ci et toute requête de nationalisme à la reductio ad hitlerum. Mais il est urgent de mettre fin à la dérive des années 2000, dérive cosmopolitiste et impériale-soft d’une Europe post-nationale opposée à l’esprit même des Pères fondateurs de l’Union européenne, car ceux-ci ne niaient pas l’identité chrétienne des nations d’Europe et leur souveraineté. Cette Europe impériale-normative, qui a remplacé les nations par le "village global" et l’Identité par les droits de l’Homme et la logorrhée techno-juridique, et qui s'élargit sans cesse pour finalement détruire les souverainetés nationales sans les remplacer au plan supranational, est devenue un "ventre mou géopolitique", que je qualifie à ma façon de "no-man’s land géo-civilisationnel", bref une Terra nullius ouverte à tous les vents immigrationnistes et à toutes les hégémonies prédatrices extérieures, qu’il s’agisse de l’empire anglo-saxon atlantiste qui se réjouit que de plus en plus de nouveaux membres de l’UE soient des anti-Russes acharnés, ou des pôles du totalitarisme islamiste qui y voient une terre de prosélytisme et de conquête favorite car offerte sans résistance et qui n’est fière que de son "impuissance volontaire".
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Bref, une entité non-souveraine. A contrario, la France gouvernée par une équipe néo-gaulliste ou gaullienne, décidée à lui rendre sa grandeur et son indépendance, notamment en la rapprochant de Moscou et en mettant sur pieds une défense française et européenne autonome vis-à-vis de l'Otan, serait, en tandem avec l'Allemagne, un leader naturel d'une Europe redevenue un "ventre sûr" dixit Gallois, ce qu’elle peut parfaitement redevenir si elle renoue avec le volontarisme politique. Il faut absolument que notre voisin d'outre-Rhin, qui a toujours été dangereux lorsqu’il était hégémonique, soit équilibré, notamment par l’alliance avec la Russie. La trop grande hégémonie actuelle d’une Allemagne mercantiliste et ultra-libérale, dont l’immigrationnisme ne profite qu’aux multinationales et qui veut entraîner toute l’Europe sur la voie de sa rédemption suicidaire post-nazie par l’immigration islamique, doit être contre-balancée par les pays européens comme la France, et dans une moindre mesure l’Italie et la Hongrie ou la Pologne qui ont encore une vision "civilisationnelle".
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Les excès de l’Allemagne de Merkel, qui s’est couchée au nom de toute l'Europe devant le Grand Turc néo-Sultan Erdogan sur la crise des réfugiés et sans consulter ses partenaires, participe d’une dérive qui n’est que le résultat de la démission de nos pseudos-élites dénationalisées et démissionnaires post-gaullistes. Berlin et Merkel n’ont également rien fait pour empêcher la brouille très problématique avec la Russie qui n’a fait que ruiner nos agriculteurs et affaiblir un peu plus l’Europe. C’est pourquoi la bonne nouvelle de 2017 serait un "retour de la France", la puissance géo-civilisationnelle majeure de l’Europe occidentale depuis des siècles et celle qui a toujours été à la pointe des idées novatrices et des audaces géopolitiques. Enfin, rappelons que, historiquement, la France a très souvent été un partenaire privilégié de la Russie, laquelle nous considère plus qu’on le croit et attend beaucoup de nous, en tant que nation amie comme en tant que noyau dure de l'Union européenne.
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Une vaste réconciliation russo-occidentale permettrait à la France de jouer un rôle considérable dans la nouvelle configuration multipolaire et post-Guerre froide du monde. Il s'agirait de mettre réellement fin à la Guerre froide, de façon enfin définitive, car ma thèse depuis les années 1990 est que nos logiciels atlantistes de Guerre froide n’ont pas été mis à jour, conclut Alexandre del Valle (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction & Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.bernard-antony.com/2017/01/chers-lecteurs-de-ce-blog.html
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http://www.alexandredelvalle.com/single-post/2017/01/01/Et-si-tout-se-passait-pour-le-mieux-en-2017
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Tout sauf Sarkozy
Avec son livre, Sarkozy ouvre, en janvier 2016, la campagne présidentielle d'avril-mai 2017. Cette campagne électorale va donc durer quinze mois. Plus de 450 jours durant lesquels, Sarkozy, va envoyer, "chaque jour, une carte postale aux français". Il n'a donc tiré aucune leçon du passé. Il est même passé de la carte postale au livre. Non seulement Sarkozy n'a pas changé, mais son état mental s'est aggravé.
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A ce propos, j'aimerais tout de même rappeler que l'immature et impulsif Sarkozy a déclenché une guerre aux conséquences désastreuses en Libye, un pays situé à seulement 300 km (par voie maritime) de l'Italie et donc de l'Union européenne. Cette guerre a provoqué le chaos islamique en Libye et a elle permis (et permet encore) à des centaines de milliers de "migrants" de déferler sur l'Europe. Ni François Hollande, ni Marine Le Pen ne se lanceraient dans une telle mésaventure, une telle erreur, un telle faute géopolitique.
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A propos de Sarkozy, l'homme politique français de droite Philippe de Villiers déclare (extraits ; voir lien en bas de page) : Je pense que Nicolas Sarkozy, comme la plupart des politiciens français, n'a aucune conviction, ou plutôt il a des convictions changeantes en fonction du vent. Quand il lui semble que le vent souffle dans le sens de la famille, au sens hétérosexuel de la filiation, alors il prend une position en flèche sur la famille. Et quand il lui semble que cette question pourrait lui enlever une partie de son électorat, alors, il prend la position contraire. Il ne faut pas voir plus de propos idéologique que cela. C'est simplement la politique du chien crevé qui suit le fil de l'eau, comme on dit. La droite classique ressemble à la gauche classique. Les deux, la gauche et la droite, sont libérales, mondialistes, islamophiles, migrationnistes, et soumises au politiquement correct. Et là, dans cette annonce de Nicolas Sarkozy, on voit un très bel exemple de soumission au politiquement correcte.
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Philippe de Villiers : Il y a encore des électeurs en France, qui disent qu'il y a une très grande différence entre la droite et la gauche. Alors qu'il n'y en a aucune. La droite et la gauche françaises sont pour rester dans l'OTAN, sont pour rester dans l'euro, pour rester dans l'Europe, pour continuer à abattre nos frontières. La droite et la gauche sont europhiles, et craignent toute forme d'estampille qui viendrait les qualifier de xénophobes, d'europhobes, d'homophobes ou d'islamophobes. Donc c'est la trouille qui les guide. Ce sont des trouillards. Et en l'occurrence, c'est très grave de la part d'un ancien président de la République de ne pas comprendre que la famille c'est la filiation, et qu'il n'y a pas de société possible, qu'il n'y a pas d'avenir pour la société sans la filiation, la filiation suppose une société qui ne soit pas sans sexe ni patrie.
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Philippe de Villiers : Juppé, Sarkozy, Le Maire, Fillon, Valls ou Hollande sont les gens qui ont coulé le navire France. S'il n'y a pas de sexe, s'il y a des théories du genre, s'il y a l'idée d'un sexe unique, alors, il n'y a pas de patrie durable. Et je pense que Nicolas Sarkozy est comme tous les politiciens en admiration devant la chanteuse Conchita Wurst, et des gens de ce sort, qui ont été reçus au Parlement européen et à l'ONU.
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Philippe de Villiers : Pour moi ce n'est pas une surprise. Ce qui est une surprise pour moi c'est le courage. Quand je vois Juppé, Sarkozy, Le Maire, Fillon, Valls ou Hollande, ce sont les gens qui ont coulé le navire France, ce sont des naufrageurs en cravate. De toute façon la position qu'il (ndmg - Sarkoty) vient de prendre rejoint celle de Bruno Le Maire, de François Fillon, d'Alain Juppé. Il s'aligne sur les autres. Nicolas Sarkozy est un ludion électronique qui virevolte.
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Philippe de Villiers : Donc ce sont les mêmes candidats, avec les mêmes programmes, avec les mêmes idées. Je ne sais pas ce qui va se passer, mais ce que je dis c'est que Nicolas Sarkozy continue à être Nicolas Sarkozy, un homme qui virevolte. Je l'ai appelé dans mon livre «Le moment est venu de dire ce que j'ai vu» un ludion électronique. Vous savez, il y avait une publicité sur le lapin-tambour Duracell, avec un petit lapin qui tape sur son tambour avec des baguettes et qui dit « j'aime la politique, j'aime la politique ». Alors en l'occurrence c'était le lapin-tambour - et on a un lapin-tambour Duracell, le Sarkollande. Tous les leaders politiques sont pour la poursuite de la politique antifamiliale.
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Philippe de Villiers : Dans la situation actuelle je suis très pessimiste. Je ne vois aucun grand leader qui se prononcerait pour l'annulation de cette loi. Moi, je suis pour son annulation, mais aujourd'hui je ne suis plus dans l'arène. Et ceux qui sont dans l'arène sont tous pour la poursuite de cette politique antifamiliale, politique contraire à l'idée de filiation. Donc oui, je ne peux pas vous dire que cette loi va être annulée, puisque je ne vois aucun candidat à l'élection présidentielle qui soit pour l'annulation. Aucun, conclut Philippe de Villiers (voir lien en bas de page) .
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De son côté, le chroniqueur catholique français de droite Bernard Antony écrit (extraits ; voir lien en bas de page) : Titrant sans vergogne son médiocre bouquin « la France pour la vie », Nicolas Sarkozy s’est manifestement inspiré mimétiquement du procédé dialectique d’inversion de la vérité du docteur Pierre Simon publiant jadis « de la vie avant toute chose ». Ce dernier, qu’il admirait, fut le père de la loi Veil. Il développait dans son livre que pour la meilleure vie de la société, on devrait désormais pouvoir décider à plusieurs, collectivement, socialement donc, de la suppression des enfants non désirés ou socialement indésirables. Somme toute comme dans le communisme ou le nazisme. Depuis, la loi Chirac-Giscard-Veil est devenue un tabou qu’il est politiquement suicidaire de contester.
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Bernard Antony : Voici que Nicolas Sarkozy s’aligne maintenant sur la dernière loi en date de la culture de mort, la loi Taubira, instaurant le « mariage » homosexuel ; nouvelle étape dans le processus de désintégration familiale et sociale en attendant les prochaines lois mortifères sur l’euthanasie. L’ancien président de la République avait en substance lancé l’an dernier un « je vous ai compris » aux jeunes partisans, au sein de son parti « les républicains », de l’abrogation de la loi Taubira. Un peu naïfs et faute, bien excusablement, de mémoire politique, ils l’avaient cru sur parole. Ne saisissant pas que le petit homme bonimenteur, imitait comme il le pouvait son grand modèle politique, le général De Gaulle, dans le seul registre à sa portée : celui de la tromperie.
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Bernard Antony : Hervé Mariton, son concurrent à l’investiture de « Les Républicains », l’a traité de parjure. Nicolas Sarkozy a expliqué qu’il avait bien le droit de changer d’avis et donc de ne pas défendre une position qui n’est plus la sienne. Mais n’est-ce pas plutôt parce que « la politique, c’est du marketing », comme le croit et le dit Louis Aliot ? Nicolas Sarkozy a donc simplement changé de marché. Il a probablement estimé que, dans « Les Républicains », les bons jeunes gens de Sens Commun issus de la Manif Pour Tous ne seraient pas d’une aussi bonne rentabilité électorale et surtout médiatique que le « lobby gay ». Il préfère donc faire son marché auprès de celui-ci sous la houlette de l’homocrate Jean-Luc Romero par ailleurs prosélyte de l’euthanasie, de la GPA et bien sûr de l’idéologie du genre que déjà « le Républicain » Luc Châtel commençait à vouloir imposer dans l’Éducation Nationale quand il en était ministre dans le gouvernement Fillon.
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Bernard Antony : La vérité, c’est que Nicolas Sarkozy n’a jamais opposé de résistance sincère et durable à l’instauration des lois de désintégration de la personne, de la famille, de la société. Or le refus de l’écologie humaine fondée sur le respect de la vie innocente, l’imposition totalitaire des lois de culture de mort, c’est très exactement ce qui constitue le degré le plus élevé du racisme, le racisme anti-humain. Nous nous devions de relever que Nicolas Sarkozy n’est pas l’homme qu’il faut pour défendre la valeur fondamentale de la vie sans laquelle la vie de la France ne saurait durer. Le titre de son livre est un mensonge, conclut Bernard Antony (voir lien en bas de page).
Michel Garroté
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https://francais.rt.com/opinions/14468-phillippe-villiers-sarkozy-chien-creve
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http://www.lagrif.fr/communiques/actualites/515-sarkozy-sous-l-enfumage-de-la-france-pour-la-vie-la-culture-de-mort
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« Guerre de civilisation », selon Valls ? Sur ce point il a raison !
À propos de l’extension planétaire du terrorisme islamique, Manuel Valls a évoqué une « guerre de civilisation ». Il se voit alors reprocher d’avoir utilisé des mots voisins du titre du livre de l’américain Samuel Huntington : Le choc des civilisations, paru en 1996. Plusieurs commentateurs pataugent à vrai dire dans tout un médiocre salmigondis conceptuel.
Bien sûr, naturellement, il vient aujourd’hui à l’esprit d’opposer plutôt la barbarie à la civilisation. Cela est aussi ancien que les racines grecques de notre civilisation. Mais, semble-t-il, pour les enfants athéniens ou corinthiens d’Homère, le vocable de barbare ne désignait pas le mal intrinsèque, l’abomination. Le barbare était tout simplement l’étranger à la cité. Et puis, « barbare » a désigné l’ennemi, le destructeur, le sauvage, et plus généralement l’homme capable de toutes les abominations et perversions. Selon cette évolution, le terme de barbarie a pu désigner non seulement des puissances menaçantes mais aussi des systèmes, des régimes, des entreprises, des formes et des comportements ; et ce, au sein même des civilisations.
Ainsi, les massacres, les exterminations et les génocides, phénomènes barbares s’il en est, ont-ils pu être aussi souvent le fait de sociétés « civilisées » que de primitives.
La barbarie des génocideurs de la Vendée n’a-t-elle pas été dans la continuité révolutionnaire des Lumières ? Celle du nazisme dans le contexte de la civilisation européenne et de son admirable fleuron germanique. Celle du communisme, quantitativement indépassable, imposant aussi sa monstruosité au sein de la civilisation européenne, dans les cultures juives et chrétiennes, puis dans les cultures chinoises et indochinoises…
La vérité pourtant, c’est que les racines de civilisation ne sont pas les mêmes. Les unes sont porteuses, plus que les autres, d’exemplarité bienfaisante ou de plus ou moins grande continuité barbare.
Manuel Valls, quoique adepte d’une vieille idéologie, socialiste, maçonnique, relativiste, nihiliste, ne peut ignorer que l’islam considéré en tant que civilisation, qu’il a été sous certains aspects, a constitué aussi une immense et sans doute incomparable continuité de barbarie ; barbarie notamment dans la pratique de ses modes assassins de succession, de ses déferlements de dynasties exterminatrices, de la constante pratique d’un esclavage émasculateur et sans mémoire. Sans oublier les indépassables anéantissements perpétrés par un Tamerlan et quelques autres.
La vérité, c’est que, parce qu’ils sont comme nous des hommes, la plupart des musulmans ne sont naturellement ni des terroristes ni des tortionnaires. Il y a parmi eux nombre d’hommes de bonne volonté, peu enclins à suivre les exemples de cruauté de leur prophète. Ils sont pacifiques malgré le Coran, malgré les Hâdiths.
La vérité aussi, c’est que depuis vingt siècles, tous les chrétiens n’ont pas été sur les voies de l’imitation de Jésus-Christ.
Les musulmans peuvent être pacifiques et tolérants : malgré le Coran et les Hâdiths !
Les chrétiens peuvent être méchants ou cruels : en violation de l‘Évangile !
La barbarie des chrétiens a toujours été à l’opposé de leurs racines et valeurs de civilisation.
La civilisation islamique n’a que trop été façonnée dans la conformité à l’exemple de son prophète guerrier et cruel et de sa théocratie totalitaire. Ne pas s’y soumettre signifie en effet très souvent la guerre. « Daesch », c’est un islam abominable mais c’est tout autant l’islam que le stalinisme ou le maoïsme sont des communismes.
Nous disons non à la grande part de barbarie qu’il y a dans l’islam.
Comme nous disons non à la barbarie moderne qu’a sécrétée ce qui fut notre civilisation…
Bernard Antony,
Président de l'AGRIF
Du génocide Arménien à Daech : la continuité génocidaire
Le 24 avril 1915 marque le début du génocide arménien, mais qui fut plus largement celui de tous les autres chrétiens, notamment assyro-chaldéens, et grecs, habitant alors sur le territoire de l’actuelle Turquie.
Le génocide de 1915 était en quelque sorte la phase terminale d’un processus d’extermination jalonné par les immenses massacres des années 1890/95 sous le sultan Abdul-Hamid II et par ceux en 1908 et 1909 perpétrés par les Jeunes-Turcs francs-maçons venant de prendre le pouvoir et rivalisant dans les sommets de la cruauté avec le sultan. Il n'a fallu que quelques années aux Jeunes-Turcs pour éradiquer complètement la chrétienté (si florissante, jadis), de Turquie. Les témoignages de ce qu'ont subi ces chrétiens dépasse l'entendement. Vous en trouverez des descriptions dans l'ouvrage ci-dessous.
Bernard Antony, président de l'AGRIF, vient de publier un ouvrage qui remet les pendules à l'heure, sans concessions et avec toute l'horreur que peut receler la vérité sur un génocide : le Génocide Arménien, 1915-2015, des Turcs à l'État islamique, le massacre continue.
En étudiant de près le génocide arménien, Bernard Antony décèle la continuité entre celui-ci et celui des chrétiens d'Orient, aujourd'hui. Une certaine vision du monde, basée sur une certaine interprétation du Coran et des Hadiths est toujours derrière ces massacres de masse.
Nous voyons tous les responsables politiques commémorer le génocide arménien. Pourtant, un autre génocide se déroule sous nos yeux, perpétré cette fois-ci par l'État islamique. Il constitue le défi de notre génération.
Amalgame ? Dans la dernière lettre de l'AGRIF, il remet les points sur les "i" : « Pas tous "daesch", les musulmans ? Bien sûr ! Tant s’en faut. Mais tant que des millions de fois, chaque jour, tombera du haut des minarets, lancé comme un incantatoire cri de guerre, qu’ « il n’y a de Dieu qu’Allah et que Mahomet est son envoyé », tant que sans cesse aussi sera lancé le cri coranique : "obéissez à Allah, obéissez à son prophète !", il faudra continuer à admirer tous ces musulmans qui, malgré ce martèlement psychologique souvent à haute intensité sonore, ne cèdent pas à l’excitation fanatique. »
Comment mettre un terme à l'horreur génocidaire, qui se déroule encore sous nos yeux ? Il faudrait, écrit-il sur Boulevard Voltaire, « construire un pacte d’alliance des nations d’identité chrétienne, à l’ouest comme à l’est, pour faire la guerre à l’islam djihadiste».
Un pacte des nations chrétiennes pour résister à l'expansion - violente ou insidieusement "tolérante" - de l'Oumma islamique, voilà peut-être une des dernières chances pour nous de mettre un terme à cette continuité génocidaire.
Vivien Hoch, 24 avril 2015
Reconnaissance du génocide arménien : l’honneur du Pape !
Dimanche, en la Basilique Saint-Pierre de Rome, le pape François a solennellement accompli le devoir de mémoire de l’immense barbarie exterminatrice appelée « génocide arménien » planifié par le régime Jeune-Turc et déclenché pour sa phase essentielle, il y aura un siècle, le 24 avril 1915.
Avec raison, François a rapproché cette mémoire de l’immense abomination de ce que « l’État islamique », dans les mêmes délires de cruauté sadique que les exterminateurs de 1915, fait subir « à nos frères et sœurs sans défense, à cause de leur foi au Christ ou de leur appartenance ethnique, publiquement et atrocement tués, décapités, crucifiés, brûlés vifs... ».
Hélas, on ne peut que constater la persistance du gouvernement turc dans son total déni de vérité de ce qui fut. On ne s’étonne donc pas de ce que le plus haut responsable du génocide, Talaat Pacha, soit toujours honoré sous son Mausolée à Ankara, tout comme est encore honoré à Moscou, Lénine, l’initiateur des grandes exterminations et génocides perpétrés par les régimes communistes.
Le pape François a évoqué cette continuité dans les exterminations de masse du XX° siècle, citant « le stalinisme et le nazisme ». L’exactitude exige de préciser que les génocides communistes ne se ramènent pas au seul stalinisme : Lénine et Trotski en furent les premiers concepteurs, mais, ainsi que Staline, Mao, Pol Pot, et bien d’autres en furent les exécuteurs.
Dans notre livre à paraître pour le 24 avril « 1915, le génocide arménien », sous-titré « 2015, État islamique, « Daesch », la continuité ! » (pré-commande ci-dessous), nous développons ce qui suit :
1) Le génocide dit arménien a été plus exactement le génocide, en plusieurs phases, des chrétiens d’Orient, Arméniens, Grecs et Assyro-Chaldéens, sous gouvernement turc.
2) C’est en étudiant longuement les faits de cette extermination planifiée que le grand magistrat polonais (et juif) Raphaël Lemkin a forgé le mot de « génocide » et parfaitement défini le concept.
3) Le génocide de 1915 avait déjà été précédé d’abord par les massacres exterminateurs de 300 000 arméniens de 1896 à 1898 sur la volonté du monstre sadique le sultan Abdul-Hamid II ; ensuite, en 1909, sous gouvernement Jeune-Turc par ceux de Cilicie constituant une sorte d’exercice préparatoire à l’éradication générale de 1915.
4) Si le mot « génocide » a été forgé et défini en 1928 par Raphaël Lemkin, le modèle initial a été le processus conçu et mis en œuvre pour anéantir « la Vendée » par Robespierre et les montagnards de la Convention. On doit à Maître Gilles-William Goldnadel, dans sa préface au livre de Reynald Secher « Du Génocide au Mémoricide », une remarquable synthèse de la continuité génocidaire des totalitarismes : jacobinisme, panturquisme, nazisme et communisme.
5) Les dirigeants Jeunes-Turcs, souvent formés dans nos universités, furent tous de grands admirateurs de la Révolution française. On ne l’occulte nullement dans l’article consacré à « l’empire ottoman » dans la très maçonniquement correcte « Encyclopédie de la Franc-Maçonnerie », où l’on rappelle que l’État Jeune-Turc fut en effet un « État maçonnique ».
6) Tout en s’affirmant « laïques », les dirigeants jeunes-turcs voulaient d’une Turquie débarrassée de toute autre religion et de toute autre identité nationale et culturelle que celles de l’islam. Ils furent constamment soutenus par le Grand Mufti ottoman, portant le titre de « cheikh oul islam ».
Le génocide principalement perpétré en 1915-1916 fut achevé de 1918 à 1922 par les exterminations des Assyro-Chaldéens de Mésopotamie, dont les rescapés furent anéantis en 1933 par le nouvel État irakien ; par celui des Grecs de Smyrne et du Pont ; par celui des derniers Arméniens de Cilicie sous mandat français.
La connivence maçonnique entre Mustapha Kemal et Aristide Briand entraîna l’odieux abandon de ces derniers à la constante sauvagerie sadique des bourreaux turcs, dans le mépris du sang versé par des milliers de nos soldats et de volontaires arméniens de notre Légion d’Orient.
Bernard Antony,
Président de l'AGRIF et de Chrétienté-Solidarité
Son blog
Islamophilie et terrorisme : situation schizophrénique
Bernard Antony (président de l'AGRIF et de Chrétienté-Solidarité, auteur de plusieurs ouvrages sur l'islam), sur son blog, dénonce le « grand détournement » opéré depuis les attentats islamistes à Charlie Hebdo et à l'hyper-cacher.
D'abord, dit Bernard Antony, on nous empêche d'ouvrir les yeux sur l'islam, comme ce qu'il est : une « idéologie théocratique totalitaire faisant sans cesse surgir depuis ses origines des courants de conquête jihâdiste par la terreur, des massacres et des exterminations ». Nos gouvernants se retrouvent alors dans une situation extrêmement paradoxale : d'un côté ils doivent protéger le pays des islamistes, de l'autre, il veulent lutter contre l'islamophobie pour éviter le « pas d'amalgame ».
Le pire, continue Bernard Antony, c’est « qu’en réaction dialectique à ce que j’appelle « l’islam mains rouges », on encourage sans discernement ce que j’appelle « l’islam pattes blanches » ; sous ce dernier pourtant s’épanouit un islamisme prudemment non jihâdiste ou terroriste mais qui encadre de plus en plus, avec l’appui gouvernemental à ses aumôneries et à ses institutions « culturelles », l’ensemble des populations d’origine musulmane ».