“L’heure de la revanche est arrivée”: les glaçants dialogues du Bataclan

"Planquez-vous", "Lève-toi ou je te tue", Le Parisien a publié vendredi les enregistrements sonores des déclarations des kamikazes, des spectateurs et de la police durant la tuerie du Bataclan le 13 novembre.

Le journal français a pu consulter la reconstitution de ce qui s'est dit durant les deux heures et demie de la tuerie dans la salle de concerts parisienne, durant laquelle 90 personnes ont trouvé la mort.

Il s'agit d'une retranscription de ce qui a été enregistré sur le dictaphone abandonné par un spectateur couplée à celle des échanges radio de la police durant la fusillade.

Ce document vient d'être remis à la justice par les enquêteurs de la brigade criminelle.

>> Le contenu des enregistrements:

"Planquez-vous!": la voix d'un spectateur est la première de l'enregistrement du dictaphone. Les trois kamikazes viennent d'entrer dans la salle.

"Je rêve ou quoi?": un autre spectateur s'exprime, incrédule.

Des bruits de balle et des cris de victimes.

"Y a du monde au Bataclan. Ça tire à la...": le premier message radio d'un policier à 21h56, alors que la tuerie a commencé neuf minutes plus tôt.

"Lève-toi ou je te tue!": la première déclaration d'un des terroristes après sept minutes de tirs.

"Couché ou j'tire!": le même homme donne un ordre contradictoire.

"Vous bombardez nos frères en Syrie et en Irak. Pourquoi on est ici nous? On est venus jusqu'en Syrie (sic) pour vous faire la même chose.": les premières revendications d'un des assaillants.

"Nous on est des hommes, on vous bombarde sur terre. On n'a pas besoin d'avion, nous. Voilà, vous avez élu votre président Hollande, voilà sa campagne. Remerciez-le": un autre kamikaze s'exprime.

Toujours des bruits de tirs et des cris.

"Celui qui essaie de faire le justicier je le tue. L'heure de la revanche est arrivée": un des terroristes dit ces phrases entre deux tirs de kalachnikov.

Douze minutes de tirs.

"Vous connaissez Daech? [...] Daech, c'est l'Etat islamique. Ils sont partout, en France, aux Etats-Unis. On va frapper partout.": un terroriste revendique pour la première fois l'appartenance à l'EI.

"Casse-toi, casse-toi enfoiré!": la dernière phrase d'un des terroristes vers 22h. Mis en joue par un policier, il reçoit une balle et sa ceinture d'explosifs se déclenche.

"Allahou Akhbar!": ses deux complices crient avant de monter à l'étage.

"On est en prise d'otages. Ils ont des ceintures explosives. Ne venez surtout pas sinon ils font tout péter.": un des spectateurs pris en otage à l'étage parle à la police.

"Parler avec un responsable.": vers 23h, les terroristes réclament un talkie-walkie.

Des tentatives de communiquer par téléphone avec les assaillants, mais les appels passent mal.

"Putain, dépêchez-vous!": un spectateur.

"Arrête-toi! Casse-toi. Je fais sauter les otages.": un terroriste s'adresse à un policier.

"OK": la réponse du policier.

Presqu'une heure durant laquelle les forces d'intervention avancent et reculent, avec des cris de blessés qui réclament de l'aide et d'autres qui les prient de s'en aller pour éviter un nouveau bain de sang.

"Sortez-les de là, y en a marre": un policier qui s'impatiente

Quarante minutes plus tard, vers 0h20, l'assaut est donné dans la salle où s'étaient retranchés les terroristes.

Source

Cachez-moi ces blessés du 13 novembre, vraiment gênants pour les élections

C’est vraiment très gênant ces blessés du 13 novembre. Ce sont des boulets, des empêcheurs de voter en rond dans le sens urgé par le politiquement correct. Alors, on pratique l’omerta. On n’en parle plus.  Jusqu’au prochain attentat. Ils pourraient donner de mauvaises idées de vote.

Le Figaro d’aujourd’hui parle bien des blessés psychologiques, plus distingués, romantiques, pas de compresses ni de sang coagulé, juste une mèche triste sur l’oeil, on ne nie pas leur traumatisme. Mais des blessés physiques beaucoup moins beaux à voir, qui languissent encore dans leurs multiples perfusions entre deux opérations, ne se parfument pas Hermès mais plutôt transfusion de plaquettes, bétadine, antibiotiques et désinfectants, et doivent sonner car complètement incapables de se mouvoir pour se rendre aux toilettes, rien. On les a dispatchés dans les nombreux hôpitaux parisiens, ce qui permet de minorer le problème en ne le voyant pas trop. Cachez-moi ces blessés que je ne saurais voir. Pour avoir des nouvelles de ces blessés, il faut se donner beaucoup de mal. On apprend quand même en cherchant bien, que sur 450 blessés, il en reste 60 ou 75, on ne sait pas trop car les sources divergent, qui sont encore hospitalisés, dont une dizaine en réanimation.

Le 23 novembre, un médecin parlait de blessures de guerre et disait ceci :

« Parmi ceux qui ont survécu, beaucoup auront subi de très lourds dégâts fonctionnels. Pour certains, le chemin sera très long. Ils ont perdu un bras, une jambe, ce sont des traumatisés à vie »

http://www.20minutes.fr/societe/1736447-20151http://www.20minutes.fr/societe/1736447-20151124-attentats-paris-comment-vont-blesses-plus-dix-jours-apres124-attentats-paris-comment-vont-blesses-plus-dix-jours-apres

Mais à la veille des élections, on n’en parle presque plus. On sait que nombreux sont les blessés qui ont reçu des boulons dans le corps, mais on ne parle que de Mme Pavlovic qui en a reçu un dans le crâne et risque d’être hémiplégique :

http://www.telestar.fr/2015/articles/attentats-de-paris-le-blesse-oublie-du-13-novembre-temoigne-183004

Où sont passés les autres ? Le secret médical, c’est bien facile.

On sait que Laura Croix vient de sortir du coma après un mois, criblée de balles, on se demande quel avenir elle a devant elle.

http://www.huffingtonpost.fr/2015/12/03/attentats-13-novembre-blesses-ile-de-france-sante_n_8706276.html?utm_hp_ref=france&utm_hp_ref=france

Cyril quant à lui, a eu le pied arraché et doit encore subir des opérations :

http://www.20minutes.fr/societe/1749187-20151211-attentats-paris-temoignage-glacant-cyril-mutile-bataclan

Mais pour un nom qui est prononcé, combien sont confinés dans le silence blanc, anonyme et fétide, des hôpitaux ? Une voisine vient de me dire qu’une de ses proches a été criblée de balles, elle aussi. Elle est restée entre la vie et la mort jusqu’à aujourd’hui même. On ne sait pas si cette grande sportive pourra remarcher, on a failli l’amputer d’une jambe, elle a subi vingt opérations,  mais déjà elle s’estime moins malheureuse que ceux qui ont perdu un œil ou une main. Ce qui ressort de ces conversations entre voisins est terrifiant et donne envie de prendre le maquis…

Alors les blessés du 13 novembre, s’il vous plaît, soyez gentils, faites-vous petits, discrets, transparents, pas de vagues, au moins jusqu’à la fin de ce week-end, silence, on vote. Car vous êtes la preuve vivante que nos gouvernants ont laissé des milliers de terroristes entrer en France en toute liberté, aidés et accompagnés par des bénévoles d’assos aux ordres, subventionnées et complices, avec accueil par les pompiers, les élus, les préfets, logés et nourris à nos frais, couverts d’allocations et d’argent de poche. Et n’ayant qu’à se baisser pour ramasser des armes dans certaines cités ou certains lieux de culte.

Je ne sais pas comment vont réveillonner ces blessés : à la perfusion aromatisée au foie-gras, me suggère empli d’humour très noir un auteur de RL. Poutine, invité par Hollande à un dîner à 500 euros par tête de pipe plus les vins, a poliment décliné l’invitation, en raison des victimes des attentats. Ayons nous aussi une pensée pour eux non seulement le 31 décembre, mais tous les jours. Ce sera une pensée résistante et militante.

Sophie Durand

Article paru en premier sur RL

« Nous venons en paix »… mais nous approuvons les attentats de Paris

« Nous venons en paix », c’est notre chronique de choses vues sur le web et les réseaux sociaux à propos de nos chers « migrants »/« réfugiés »/Bisounours… une petite pastille de vérité dans un océan de propagande aux bons sentiments… mais chut… PADAMALGAM !
Aujourd’hui, passage en Italie, dans le plus grand centre de « réfugiés » d’Europe, où les attentats du 13 novembre ont été massivement approuvés par les « migrants » musulmans. Pour le Vivre-Ensemble, il y a encore quelques ajustements à prévoir.

Suite

La sœur d’une victime des attentats du Bataclan appelle au boycott de l’hommage national. Que faut-il en penser ?

Perdre un frère dans un attentat est un sévère traumatisme qui peut déclencher différents types de réactions psychologiques : le mutisme, la dépression, la colère, la violence, la sublimation, la révolte… Quelque soit la réaction adoptée par la personne traumatisée, on peut supposer par principe que cette réaction est légitime :   même si ce n’est pas forcément la réaction la plus efficace d’un point de vue clinique extérieur, il y a tout de même des chances que cette réaction permette au sujet souffrant de passer le cap de la douleur, et de l’aider à la surmonter. Cette réaction est inhérente au sujet et ne se choisi pas. Elle ne se discute pas non plus (en tout cas, pas sur le coup). Mais d’un point de vue objectif, c’est-à-dire sociétal voire épistémologique, la réaction de cette personne qui en appelle à un boycott de l’hommage national est-elle légitime ? Que faut-il en penser ?

Plutôt que de vouloir justifier la position de cette personne (moralement choquée) par une analyse détaillée des lacunes éventuelles du gouvernement en matière de prévention (voir plus bas), il est tout à fait envisageable de donner raison à cet appel au boycott pour une toute autre raison, une raison purement compensatoire. Dans un pays dont les leaders politiques remontent systématiquement dans les sondages à chaque fois que se produit un attentat qu'ils n'ont pas su prévenir, n’est-il pas en effet nécessaire, utile et salubre de donner une chance à tout ce qui pourrait éventuellement casser cet élan national post traumatique ? D’ailleurs, qu’en est-il exactement de cet « élan de solidarité », de ce « rassemblement national », de ce « redressement populaire » dont nous bassinent les média ? De quelle nature est-il ? Faut-il vraiment s’en gargariser ? La France s’est-elle vraiment remise « debout » depuis les derniers attentats ? Les média n’avaient-ils pas déclaré qu’elle s’était déjà « relevée » depuis ceux de janvier ?

Sans vouloir donner une image primaire de la société humaine, il faut quand même avoir le courage d’avouer que les images des attentats, les corps ensanglantés allongés sur le sol, la noria des ambulances aux sirènes stridentes, le regroupement des sauveteurs sur les blessés entourés de leur matériel médical, tout cela remue les tripes et soulève la peur. La peur de la mort, de la souffrance, de la perte d’intégrité corporelle, tout ce que notre espèce exècre intensément au plus profond des couches de son inconscient le plus primitif…

En conséquence du puissant impact psychologique de ces évènements, tout ce qui est ensuite déclaré et réalisé par les politiciens revêt presque la même force. Les discours et les décisions de nos hommes politiques rappellent ces horreurs, véhiculent la même émotion ou presque, et sont donc enveloppés d’une aura qu’ils n’ont pas habituellement. Quant aux cérémonies d’après attentats, leur impact est encore plus saisissant, et s’apparente même à celui des attaques : la foule droite et immobile, les officiels au garde à vous, la mine triste, les lèvres serrées, le vêtement sombre, le protocole et l’uniforme des militaires, la marche funèbre, les gerbes de fleurs alignées sur les cercueils, les larmes qui apparaissent ça et là au coin des yeux des personnes les plus émotives et que les caméras ne rateront surtout pas…Tout cela crée un incroyable choc émotionnel et seuls quelques très rares psychopathes ne vibrent pas à l’unisson de l’émotion générée par de telles circonstances.

Ceci étant dit, la peur et l’émotion sont très mauvaises conseillères. Sous leur effet, ne devient-il pas urgent de s’en remettre si ce n’est à Dieu, tout au moins au gouvernement et à son Président ? Car dans la panique, l’inconscient recherche à se rassurer et va saisir tout ce qui peut alentour lui permettre de se reconstruire une représentation sécurisée et cohérente de son environnement immédiat. Instinctivement, il va se raccrocher aux discours rassurants, aux mesures sécuritaires annoncées, aux images des Rafales qui bombardent les positions de l’EI, aux militaires qui stationnent en nombre dans les rues de la capitale, au engagements verbaux que Président aura soutiré d’un Obama, d’un Cameron et d’une Merkel… Choc émotionnel oblige, on a naturellement une propension à s’enthousiasmer pour tous ces détails qui vont permettre de casser la peur qui s’est introduite en nous. Or, la primauté des tripes sur l'analyse, de l'instantané sur le recul, de l'emportement visuel sur la réflexion, tout cela est purement du domaine des affects et ne peut remplacer une analyse froide et détachée de la situation. On parle d'unité nationale après chaque attentat, mais c'est illusoire. Ce n'est qu'une réaction émotionnelle post stress, purement instinctive, absolument pas réfléchie, à usage sans doute purement cosmétique. L'une des réactions rationnelles n’aurait-elle pas consisté au contraire à demander la démission du gouvernement ? N’apparaît-il pas dépassé sur tous les plans, et en particulier sur le pan sécuritaire ?

Place donc à l’analyse froide et rationnelle des faits. Hélas, il n’est même pas nécessaire d’être un spécialiste du terrorisme pour se rendre à l’évidence : de nombreux indices laissent suggérer que le gouvernement n’a pas pris la mesure nécessaire des menaces dont notre pays fait l’objet :

-alors que l’Armée danoise sécurise les locaux de son équivalent suite aux attentats de Copenhague, Charlie n’était gardé que par deux gendarmes ! On connaît le résultat.

-pratiquement tous les terroristes des attentats de ces dernières années (y compris bien évidemment ceux du vendredi 13) étaient fichés par les services de police. Ils étaient donc connus comme faisant partie des personnes à risque ! Faut-il attendre de les prendre sur le fait accompli pour s’intéresser à leur profil ? Quand on veut éviter de tels carnages, on ne regarde pas trop sur la volumétrie des actions à entreprendre. On les hiérarchise et on y met les moyens. Surtout qu’ils ne sont pas des millions d’individus à être fichés.

-certains parmi ces terroristes du vendredi 13 sont arrivés récemment, en profitant des flux de migrants. Ils n’ont donc pas été contrôlés ou identifiés à la frontière.

-bien que très localisés géographiquement, les quelques coups de filet réalisés après les derniers attentats auprès des personnes fichées ont été particulièrement fructueux et rapides. Ce qui prouve combien il aurait été facile de lesdéclencher avant.

-aucune destination à risque n’a fait pour l’instant l’objet d’une interdiction de survol de la part du gouvernement vis-à-vis des compagnies aériennes. Comme si c’était au prochain missile de donner le signal…

Ainsi, pour toutes ces raisons, l’unité nationale n’apparait pas forcément comme le meilleur réflexe d’une Nation. Dans certains cas, il se peut que la désunion, la critique, le coup de pied dans la fourmilière soient autrement plus salutaires… Le gouvernement actuel mérite t-il notre confiance ? Telle devrait-être la première question à se poser avant de lui donner de nouveau un blanc seing comme nous l’avons fait après les attentats du 11 janvier.

Claude Robert, le 27.11.2015

 

« Des juifs avertis des attentats à Paris »



Après les attentats de Paris, Jonathan Simon Sellem, journaliste franco-israélien, répondait aux questions du site Internet ‘Times Of Israël’ et déclarait : « la communauté juive est en alerte depuis des mois de crainte d’un attentat terroriste majeur ». Aussitôt, le site Egalité et Réconciliation de l’antisémite Alain Soral déforme les propos de J. S. Sellem et écrit « Les juifs savaient ». Ci-dessous, je livre à nos lectrices et lecteurs une radioscopie très détaillée des fumeuses théories complotistes et conspirationnistes, y compris celles qui concernent les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et du 11 septembre 2001 à New-York (voir les nombreux liens vers sources en bas de page). Je rappelle que Le New York Times a mené l’enquête pour arriver à la conclusion qu’en réalité 15% des victimes étaient des Juifs. Pour ceux qui voudraient le vérifier, les noms et les photos des victimes sont toujours disponibles (lire la troisième partie de la présente analyse).

Les attentats du 13 novembre à Paris

Alain Granat (extraits adaptés ; voir liens vers sources en bas de page) : Alors que la France est sous le choc des attentats du 13 novembre, le très sérieux magazine en ligne israélien Times of Israël publie dès le lendemain un article en anglais signé Amanda Borschel-Dan, fondé sur une interview de Jonathan Simon Sellem, qualifié de « journaliste free-lance ». Amanda Borschel-Dan y indique en introduction que selon ce dernier, les « responsables de la sécurité de la communauté juive française étaient au courant le vendredi matin d’une information annonçant un attentat imminent ». Depuis, la rumeur circule sur le net : « les juifs étaient au courant des attentats ». Au vu de sa propension aux scoops bidons tels que l’assassinat de Bachar El Assad par son garde du corps ou des tirs de kalachnikov sur une synagogue du 19ème arrondissement de Paris visée par un… lance-pierres, on se demande pourquoi la journaliste a cru bon d’interviewer sur le sujet un citoyen résidant en Israël alors de passage à Paris, dont la crédibilité de journaliste est nulle…

Alain Granat : C’est donc avec circonspection et surtout stupéfaction, au vu du contexte, que nous avons découvert cet article provenant d’un média comme le Times of Israël. Nous avons alors contacté l’auteur de l’article afin de savoir si elle avait procédé aux vérifications des sources mentionnées par Jonathan Simon Sellem, une précaution minimum au vu de la situation particulièrement sensible. Amanda Borschel-Dan nous a répondu, après la parution de son article : « Je suis désolée, je n’avais pas pensé aux conséquences, je vais tenter de les contacter au plus vite (les « responsables de la sécurité de la communauté juive » auxquels fait allusion Jonathan Simon Sellem sont ceux du SPCJ – Service de Protection de la Communauté Juive -) pour confirmer on non les affirmations de Jonathan Simon Sellem ». Nous avons fait son travail entretemps, contactant le SPCJ ainsi que des responsables de divers lieux sensibles de la communauté, dont des synagogues « cibles potentielles », où les personnes en charge de la sécurité nous ont confirmé que les affirmations de Jonathan Simon Sellem relevaient du mensonge.

Alain Granat : Depuis, l’article du Times of Israël a été relayé par plusieurs sites antisémites et conspirationnistes, parmi lesquels Egalité et Réconciliation, Réseau Voltaire, Panamza… Traduit en anglais, en italien et cerise sur le gâteau, par le site de l’agence de presse iranienne Fars News Agency… Partagé des dizaines de milliers de fois et alimentant ainsi abondamment la rumeur complotiste des « juifs avertis des attentats », rengaine maintes fois entonnée depuis l’attentat du World Trade Center. On aimerait comprendre l’objectif de la journaliste et de la rédaction du Times of Israël, dans la situation présente, de publier une telle information sans les précautions d’usage et sans prendre la mesure de ses conséquences néfastes, conclut Alain Granat. Suite à cette parution, la journaliste du Times of Israël a modifié – après 4 jours de publication – l’introduction de son article, remplaçant « Just Friday morning » par « For months » (depuis des mois). Sans plus d’explications (fin des extraits adaptés ; voir liens vers sources en bas de page).

La réaction de Jonathan Simon Sellem

Jonathan Simon Sellem (extraits adaptés ; voir liens vers sources en bas de page) a fait parvenir un message selon lequel il est la cible d’« insinuations fausses ». Il dément formellement avoir dit que « les juifs savaient » qu’il y aurait des attentats à Paris. « Bien évidemment, c’est faux et dangereux » écrit-il. Et de poursuivre : « J'ai simplement expliqué au Times of Israël que la communauté juive de France, tout comme toute la société nationale française (police, armée, etc...) étaient en état d'alerte. J'ai aussi ajouté avoir eu la connaissance d'un SMS d'une experte en sécurité qui a écrit à ses amis expliquant qu'il faut rester vigilant en raison de l'état d'urgence (Vigipirate écarlate, visite Rohani, juif poignardé à Rome, tentatives d'attentats ratés, etc...). De plus, j'étais moi-même à Paris pendant les attentats. Si j'avais su quelque chose, j'aurais été suicidaire d'être dans les parages. (…) Quoi qu'il en soit, peut-être que je me suis mal exprimé, peut-être que la journaliste a mal mis sur papier mes propos (…) mais bien entendu je n'ai jamais, jamais, jamais fait croire que "quelqu'un savait" et encore moins moi » (fin des extraits adaptés ; voir liens vers sources en bas de page).

Le mythe des 4’000 Juifs absents du World Trade Center

11 septembre 2001, 9 h 20 du matin, heure du Pacifique (extraits adaptés ; voir liens vers sources en bas de page). Alors que les ruines du World Trade Center fument encore, une télévision libanaise, Al-Manar TV, annonce que les attaques ont été revendiquées par l’Armée rouge japonaise. Motif, venger les attaques de Pearl Harbor et Nagasaki, cinquante-six ans auparavant. 13 septembre, le journal jordanien Al-Doustour titre : « Ce qui s’est passé est le travail du sionisme juif américain et des sionistes qui contrôlent le monde économiquement, politiquement et par les médias ». Dans les trois jours après les attentats de New York et Washington, le FBI identifie et publie les noms des dix-neuf hommes qui ont conduit les attaques, sous la direction de Mohammed Atta. Ils sont tous membres d’Al-Qaeda.

Le 17 septembre 2001, la chaîne libanaise du Hezbollah ouvre son journal avec un scoop qu’elle attribue au journal jordanien Al-Watan, lui-même informé par « des sources diplomatiques arabes » : 4 000 Juifs ne sont pas venus travailler au World Trade Center, avertis par le Mossad de l’imminence d’une attaque menée par des agents israéliens. Dans les jours qui suivent, des dizaines de journaux arabes ou musulmans, à Londres, au Caire, à Téhéran, à Damas, à Riyad, rapportent l’affaire des 4 000 Juifs manquants.

Le 19 septembre 2001, en direct sur Al-Jazira, le présentateur vedette Faycal Al-Qassem avance qu’« aucun des 4 000 Juifs travaillant au WTC n’est venu travailler le 11 septembre ». La chaîne qatarie est potentiellement regardée par quarante millions de téléspectateurs. Al-Qassem sera suspendu quelques semaines par sa hiérarchie. Le 21 septembre, la Pravda russe emboîte le pas, sous la signature d’Irina Malenko, reprenant pratiquement mot pour mot les « révélations » d’Al-Manar.

Le 5 octobre, Mohammed Gamei’a, prestigieux cheikh du Vatican musulman, l’université Al-Azhar, défend la thèse du complot israélien dans une longue interview publiée par un site Internet égyptien. Il explique que les Juifs américains, influents dans les médias, empêchent l’information de filtrer. Le 8 novembre 2003, à Paris, lors d’un meeting du Front national, un jeune militant lepéniste m’explique que le Mossad est derrière les attentats du 11 septembre parce que les 4 000 Juifs travaillant dans les tours ne sont pas venus travailler. Quand je lui demande comment il le sait, il me répond qu’il l’a vu sur Internet.

Le 23 avril 2004, au Caire, le directeur du journal Al-Gumhuriya, Abd El Wahhad Adas, écrit « que 4 000 Juifs d’origine américaine [sic] exerçant au WTC, avaient reçu l’ordre du Mossad de ne pas travailler ce jour-là ». Il ne se passe pas un mois sans qu’un journal arabe ne mentionne l’affaire. Courant 2004, des adolescents d’une cité de Toulouse expliquent au sociologue Didier Lapeyronnie que les Juifs sont derrière les attentats du 11 septembre.

Pendant tout ce temps, depuis le 11 septembre 2001, en proche banlieue parisienne, Martine Saada pleure son fils Thierry, 26 ans. Il est une des trois à quatre cents victimes juives ou d’origine juive des attentats de New York. Thierry Saada, jeune marié dont la femme était enceinte, venait de décrocher son premier job dans une banque d’affaires du World Trade Center.

À l’âge de l’info en temps réel, aucune information n’est anodine, aussi folle soit-elle. Dans le courant de l’année 2002, un vaste sondage mené au Maroc, en Égypte, en Syrie et au Liban, sous l’égide du département d’État américain, révélait que 62 % des sondés étaient persuadés que le 11 septembre n’était pas imputable à Al-Qaeda. Rien n’indique que 62 % des sondés donnent précisément foi à la rumeur des 4 000 Juifs, ou aux thèses de Meyssan. Mais il ne fait pas de doute que les aberrations lancées par Al-Manar TV ont amplement contribué à troubler les esprits et à instiller l’idée que tout n’était pas clair et que donc la vérité était ailleurs. Le chiffre de 4 000 Juifs est totalement imaginaire. Personne ne peut dire avec certitude combien de Juifs travaillaient dans les tours, dans la mesure où, fort heureusement, personne ne tenait de registre des Juifs du World Trade Center. Pour savoir combien sont morts dans les tours, on en est réduit à compter les noms à consonance juive parmi les patronymes des victimes. Ils sont nombreux, entre trois et quatre cents : Adler, Aron, Berger, Bernstein, Cohen, Eichler, Eisenberg, etc. La folie de certains esprits oblige à dresser des listes, une pratique de sinistre mémoire.

Alors pourquoi précisément ce chiffre ? On en trouve trace dans une interview donnée par un diplomate israélien en poste à New York le matin des attentats. Celui-ci déclarait que ses services avaient reçu 4 000 appels téléphoniques d’Israéliens, inquiets pour leurs proches, citoyens israéliens vivant ou travaillant à Manhattan. Comment cette brève s’est métamorphosée en la théorie d’Al-Manar que l’on sait ? Insondables sont les mystères de l’imagination lorsqu’elle est en proie à la paranoïa, au dogmatisme et à la bêtise.

Sans doute aussi les journalistes de la chaîne libanaise n’ont-ils vu que peu d’inconvénients à prendre des libertés avec la déontologie. Al-Manar TV est en effet la propriété d’un groupe en bonne place sur la liste des organisations terroristes du département d’État américain : le Hezbollah, le « parti de Dieu » télécommandé par l’Iran. Après avoir révélé le scoop prouvant l’implication du Mossad, le présentateur avait avancé un argument supplémentaire : « Les seuls à profiter de cet acte de terrorisme sont les Juifs ». Autrement dit : à qui profite le crime ?

Les programmes d’Al-Manar TV sont à cette aune. Fort d’un personnel techniquement compétent, la chaîne fournit des clips léchés à la gloire des martyrs, des appels à la destruction d’Israël et toute sorte de choses de ce genre. Du matin au soir, des clips montés à partir d’images d’actualité, d’archives de la Seconde Guerre mondiale mêlant camps de concentration et bombardement des villes allemandes. Et, régulièrement des messages en hébreu s’intercalent : « Juifs, rentrez chez vous en Europe et aux États-Unis ! La Palestine sera votre tombeau ».

Ne pensez pas qu’Al-Manar soit une chaîne ringarde. En novembre 2003, elle a diffusé un feuilleton doté d’un budget de 2 millions de dollars, Al-Chatat, « Diaspora » en français. La série raconte à sa manière l’histoire du sionisme. Selon « Diaspora », les Juifs tentent de contrôler le monde par le biais d’un gouvernement juif mondial secret, dirigé depuis le XIXe siècle par la famille Rothschild. Sous leur direction, les Juifs seraient responsables d’à peu près tous les événements noirs du siècle précédent, de l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand à Sarajevo à la guerre froide. Ils auraient ainsi aidé Hitler à exterminer les Juifs d’Europe, déclenché les deux guerres mondiales, largué les bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki.

Avec la révolution des paraboles, Al-Manar TV est reçue dans l’ensemble des pays arabes – et assez regardée : son ton résolument engagé séduit. Il n’y a pas que le monde arabe : Al-Manar est relayée dans le monde par neuf satellites dont Hotbird 4. Ce satellite appartient à la société française Eutelsat et dessert près de cent millions de foyers en Europe, en Afrique du Nord, et au Moyen-Orient. En France, 2,6 millions de foyers ont une parabole orientée vers Hotbird et ont donc la possibilité de capter la chaîne du Hezbollah. Du reste, Al-Manar a pensé aux téléspectateurs qui ne comprennent pas l’arabe. Elle diffuse des programmes quotidiens en français et en anglais. L’émission francophone est visible à 21 h 30, temps universel, pendant vingt-cinq minutes.

Signe que ces torrents de haine ne sont pas une calamité naturelle contre laquelle on ne peut rien, cet été, à la suite de l’action d’associations juives, le gouvernement français a saisi le Conseil supérieur de l’audiovisuel en vue d’interdire la diffusion d’Al-Manar sur le réseau Eutelsat. Si le droit le permet, la technique rend douteux le succès d’une telle censure, car on ne pourra jamais interdire l’achat de paraboles capables de capter les ondes par-delà les frontières. En tout cas, la pérennité de la chaîne est au moins assurée dans le monde arabe. Il n’est qu’à voir l’opulence de Mahmud Bakri, le représentant officiel d’Al-Manar dans la capitale égyptienne. Je l’ai rencontré en février 2004, au Caire.

Tiré à quatre épingles dans un costume de bonne coupe, évoluant dans de splendides locaux, conduit par un chauffeur, ce dernier ressemble plus à un cadre supérieur d’une grande banque qu’à un prétendant au martyr du Hezbollah. « J’ai une vision professionnelle de mon travail de journaliste, explique-t-il en préalable. Mais j’ai aussi une vision politique : je refuse la colonisation des pays arabes et l’hégémonie américaine ». Bakri n’est pas directement à l’origine de l’information délirante sur les Juifs du WTC, puisqu’elle venait du siège de Beyrouth, mais il continue d’en défendre la véracité. « Cette information d’Al-Manar donne une vision précise de ce qui s’est passé le 11 septembre et de qui est derrière ».

Pour preuve, il se livre à un jeu de questions-réponses : « Pourquoi pas le Mossad ? S’agit-il d’un simple accident normal effectué par de jeunes Arabes ou s’agit-il d’un complot ? Car il faut lier ces événements avec leur suite, la guerre contre le terrorisme et la destruction de pays arabes musulmans, dans le cadre d’un plan américain qui vise à servir les intérêts israéliens en premier lieu. Et si en plus on voit qu’il y a un soutien américain à Israël hors du commun, on peut arriver à la conclusion que le 11 septembre était un complot israélien ». Argument classique des aficionados du complot, à Paris comme au Caire, qui consiste à inverser les faits et les conséquences, au nom du non moins classique « à qui profite le crime ? ».

Lorsqu’on lui avance que 300 Juifs au moins sont morts dans les tours, Mahmud Bakri reconnaît que lui-même n’a pas de preuves certaines à avancer, mais il renvoie à la direction d’Al-Manar. Au fond, il se fiche éperdument qu’on lui avance des noms. On pourrait lui parler de Thierry Saada, 26 ans, ce jeune Français de confession juive, mort dans les tours. Qu’importe Thierry Saada à Mahmoud Bakri. Son opinion est faite et elle importe plus que les faits. Sans doute le Mossad a-t-il oublié de prévenir le jeune homme (fin des extraits adaptés ; voir liens vers sources en bas de page).

L’analyse d’Ali Adib

Sur RASEEF22, Ali Adib publie une analyse intéressante concernant les théories complotistes et conspirationnistes, analyse également disponible sur Kassataya et sur le site du Courrier international (extraits adaptés et commentés ; voir liens vers sources en bas de page).

Ali Adib : Si vous interrogez des Arabes sur la cause de tous leurs malheurs, beaucoup vous répondront par un mot : complot. La théorie du complot est devenue un trait de la mentalité arabe, théorie confortable qui vous dispense de faire l’effort de réfléchir aux causalités comme de faire votre autocritique. Elle permet au contraire de se considérer comme une victime et de croire que tout irait bien sans les manigances de l’ennemi.

Ali Adib : Généralement, les adeptes de cette théorie n’ont pas beaucoup de mal à en démontrer la véracité. Les interventions étrangères sont là pour ça, même celles qui celles qui sont motivées par des événements locaux. Aussi beaucoup d’entre nous continuent-ils de parler avec volubilité des Protocoles des sages de Sion, preuve, selon eux, qu’il suffit d’ouvrir les yeux pour comprendre que les événements historiques peuvent tous être attribués à une poignée d’êtres maléfiques déterminés à établir leur domination sur les peuples de la terre entière.

Ali Adib : L’exemple du 11 septembre 2001. Depuis leur traduction en arabe, nombreux sont ceux qui sont convaincus de leur véracité. Selon eux, ces Protocoles prouvent que les Juifs dirigent un complot international afin de contrôler le monde. Et cela alors qu’on sait aujourd’hui qu’il s’agit d’un faux rédigé par la police secrète russe en 1901, à l’époque du tsar Nicolas II, et destiné à servir la propagande antisémite.

Ali Adib : De grands intellectuels arabes, tels que l’intellectuel et militant politique égyptien Abdelwahhab El-Messiri et l’universitaire et écrivain égyptien Youssef Ziedan, ont écrit qu’il s’agissait d’un faux. Ils sont même allés plus loin en expliquant qu’y accorder crédit ne faisait qu’ajouter au désespoir des Arabes et leur valait la réputation d’être racistes. Or beaucoup persistent à ne pas vouloir se libérer de ce cocon intellectuel qui entrave la liberté de pensée, mais leur permet de se sentir dans le rôle confortable de la victime qui mérite la compassion.

Ali Adib : Autre exemple, plus récent : les attentats du 11 septembre 2001. En interrogeant les ressortissants des pays arabes, on serait surpris de voir combien d’entre eux croient que ce sont les Etats-Unis eux-mêmes – ou Israël, leur allié – qui les ont organisés, et ce afin de justifier leur guerre contre le monde arabe et musulman. Une des assertions qu’on entend souvent est que des milliers de Juifs ne seraient pas allés travailler ce jour-là. Ils auraient été avertis à l’avance des attentats. Ceux qui avancent cette thèse n’expliquent pas comment des milliers de gens auraient pu être suffisamment discrets pour que rien ne filtre d’une information de cette importance.

Ali Adib : Le New York Times a mené l’enquête pour arriver à la conclusion qu’en réalité 15% des victimes étaient des Juifs. Pour ceux qui voudraient le vérifier, les noms et les photos des victimes sont toujours disponibles. Or ces informations ne semblent pas être parvenues jusqu’aux Arabes. Qui plus est, ceux-ci se montrent inébranlables dans leur conviction qu’il y a eu complot, quand bien même Oussama Ben Laden a reconnu et revendiqué avoir été à l’origine des attentats (Note de Michel Garroté – En France, un livre complotiste à propos du 11 septembre a été écrit par un imposteur ; ce livre mensonger a eu un grand succès, y compris parmi les catholiques ; par conséquent, la théorie arabe du complot juif n’est pas seulement arabe ou musulmane ; elle est aussi occidentale).

Ali Adib : Le dernier exemple en date de théorie du complot répandue dans la presse arabe, c’est le complot du printemps arabe. Celui-ci découlerait du concept du chaos créateur. La question qu’on peut se poser est la suivante : comment un acteur, quelle que soit sa puissance, pourrait-il détruire toutes les digues et provoquer un déferlement d’événements incontrôlables tout en croyant qu’il arrivera à les maîtriser ? De même, quel intérêt y aurait-il à provoquer la chute de régimes tels que celui de Hosni Moubarak en Egypte et de Zine Al-Abidine Benali en Tunisie, fortement liés à l’Occident, pour parier sur un avenir incertain ? (Note de Michel Garroté – La théorie arabe du complot juif allègue aussi qu’Israël ferait tout pour contrecarrer le printemps arabe du fait que celui-ci est en réalité un hiver islamique plaçant au pouvoir des dirigeants religieux encore plus israélophobes que les dirigeants laïcs ; cette théorie circule également en Europe, notamment en France ; sept millions d’Israéliens seraient donc suffisamment forts pour endiguer un hiver islamique qui concerne plus d’un milliard de musulmans…).

Ali Adib : Oui, l’Otan est intervenue en Libye. Oui, l’Occident est intervenu au Yémen. Oui, tout le monde intervient désormais en Syrie. Mais ces interventions sont-elles le seul élément qui compte dans tout ce qui s’est passé ? Pensons-nous réellement que les peuples arabes sont si inconscients que tout ce qui se passe chez eux ne peut avoir pour origine qu’un complot ourdi à l’étranger ? Nos propres pathologies intellectuelles, sociales et économiques dépassent de loin les capacités d’une quelconque puissance étrangère pour créer les problèmes qui sont les nôtres, conclut Ali Adib (fin des extraits adaptés et commentés ; voir liens vers sources en bas de page).

Michel Garroté

http://www.jewpop.com/religion-et-politique/des-juifs-avertis-des-attentats-a-paris-quand-le-times-of-israel-relaie-lintox-de-jonathan-simon-sellem/

http://www.conspiracywatch.info/Des-juifs-avertis-des-attentats-a-Paris-quand-le-Times-of-Israel-relaie-l-intox-de-Jonathan-Simon-Sellem_a1494.html

http://www.conspiracywatch.info/Le-mythe-des-4-000-Juifs-absents-du-World-Trade-Center_a96.html

http://kassataya.com/monde-arabe/12161-monde-arabe-pour-en-finir-avec-la-theorie-du-complot

http://www.courrierinternational.com/article/2013/12/26/pour-en-finir-avec-la-theorie-du-complot

http://raseef22.com/home#.T405VfmYrgV

http://raseef22.com/Blogs

   

Entretien avec l’ancien président tchèque Václav Klaus sur les attentats de Paris

L’ancien président tchèque Václav Klaus, en fonction de 2003 à 2013, réagit aux attentats parisiens et s’exprime sur les affaires politiques européennes. Propos recueillis le 18 novembre 2015 par Alimuddin Usmani

M. Klaus, quelle est votre réaction aux attaques terroristes à Paris ?

À propos d’un malheur aussi terrible, on ne peut réagir autrement que par de la sympathie et de la tristesse. Il ne me semble pas approprié de construire son propre capital politique à l’aide de déclarations musclées, à propos de ce crime abject commis par des terroristes musulmans. C’est pourquoi, il suffit de reprendre ma déclaration initiale du samedi 14 novembre 2015 :

« C’est avec une profonde émotion que j’ai appris la nouvelle des terribles actes de terrorisme en France. Je regrette toutes les victimes innocentes de ce massacre cruel et inhumain qui est sans précédent en Europe.

Après les attentats d’hier à Paris, il est encore plus évident qu’une seule chose doit compter : Assez avec l’hypocrisie, assez de l’expérimentation avec l’Europe et avec l’abus de la volonté des citoyens, assez avec le politiquement correct. La priorité doit être mise sur la protection de nos vies plutôt que sur les chimères du multiculturalisme. »

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a proclamé en 2012 que « Bachar el-Assad ne mériterait pas d’être sur la Terre [1] ». La politique étrangère française n’a-t-elle pas joué avec le feu en ce qui concerne la guerre en Syrie ?

La déclaration grandiloquente de M. Fabius est un bel exemple de façon de penser arrogante et immodeste, qui a suscité toute la crise au Moyen-Orient et qui la nourrit. Notre monde européen n’a aucun droit moral ou quelconque autre droit pour déterminer le mode de vie des gens dans tel ou tel pays.

La plupart du temps nous en savons très peu sur les racines historiques, idéologiques ou religieuses des constellations sociales qui règnent dans tel ou tel pays. Nous ne pouvons pas nous permettre de les démolir sous prétexte qu’elles ne nous plaisent pas. Le monde n’est pas fait pour qu’il nous plaise. Il se développe dans sa complexité et dans sa conditionnalité historique de manière complètement différente des concepts des ingénieurs sociaux globaux. Le monde n’est ni leur jouet, ni leur laboratoire.

L’Europe de l’Ouest et l’Amérique ont crée la crise actuelle au Proche et au Moyen-Orient. Ils ne sont toujours pas capables de reconnaître leur culpabilité. Ils se comportent comme s’ils avaient toujours eu raison.

 

À la suite des attentats de Paris, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a dit qu’il n’y avait pas lieu de revoir la politique européenne en matière d’accueil des réfugiés [2]. Que lui répondez-vous ?

Monsieur Juncker a eu un moment de lucidité. C’était sa minute de silence de lundi. Puisse-t-il la prolonger autant que possible.

 

En 2010, Angela Merkel a déclaré que le modèle multiculturel avait totalement échoué [3]. Que pensez-vous de ses déclarations ?

Elle manque totalement d’ancrage de valeurs et d’ancrage idéologique. Elle est une dirigeante purement pragmatique qui combine un messianisme naïf. Elle résout les problèmes au hasard, selon la façon dont ils viennent. Par conséquent, elle n’est pas du tout équipée pour faire face aux défis civilisationnels fondamentaux que rencontre l’Europe actuellement. Il semble qu’elle ne comprenne absolument pas la profondeur de la tragédie européenne à venir.

 

 Alimuddin Usmani

Paru en premier sur E&R

Thuram : « Les attentats de Paris ? C’est la faute de Morano et Marine Le Pen »

Ci-dessus Lilian Thuram

 

Les journalistes italiens sont aussi tristement prévisibles que les Français. Mardi 17 novembre, quand les animateurs de l’émission « Un giorno da pecora », sur Radio Rai 2, ont cherché un invité exceptionnel pour commenter la tuerie islamiste de Paris, qui croyez-vous qu’ils aient choisi ? Mais Lilian Thuram bien sûr ! Banalités et politiquement correct garantis – sans parler de la grammaire, que la chaîne a silencieusement corrigée dans la transcription « améliorée » mise en ligne.

Comme il se doit, les mots « musulman » et même « islamiste » ne sont pas employés une seule fois dans tout l’entretien. De clandestins, même rebaptisés « migrants », il n’est pas non plus question. Les journalistes et Thuram affirment à l’unisson que ce sont « de jeunes Français qui tirent et font des attentats contre d’autres Français ».
Dès la première question, le phare de la pensée antiraciste a déployé toute sa subtilité. Les journalistes : « Lilian Thuram, selon vous, il y a eu une erreur des services secrets français ? » (Pourquoi des services secrets, du reste, et pas des politiciens français ?) Réponse : « Je pense qu’il est très difficile de contrôler toutes les personnes qui sont dangereuses. Je crois que ce n’est pas le moment de chercher s’il y a eu des difficultés [sic] ou non. La chose la plus importante est de réfléchir au fait que les choses peuvent changer avec le temps ».

En 1998, explique Thuram, « la victoire de l’équipe de France de football avait été le plus grand symbole d’intégration. Après 1998, les hommes politiques et certains journalistes ont joué sur le fait qu’il fallait un discours de non-fraternité. Par exemple, en France très récemment, il y a une femme politique qui est allée à la télévision pour dire que la France était un pays de race blanche et judéo-chrétien. Alors cela veut dire que les personnes qui ne sont pas de couleur blanche, ou pas catholiques et juives, sont disqualifiées » [la transcription de la RAI corrige « judéo-chrétien » en « chrétien » et supprime la mention des juifs]

La journaliste italienne, qui a apparemment compris qu’il s’agissait de Marine Le Pen : « Ce que dit Marine Le Pen te fait peur ? »
– Thuram : « Mais bien sûr, elle me fait peur, parce qu’elle nous porte la violence [la transcription de la RAI corrige en “parce que les divisions portent à la violence”]. Quand tu crées des divisions dans ta communauté, cela finit toujours par… Les personnes qui créent une division dans la communauté sont dangereuses. Parce que, vois, ces jeunes qui écoutent ce discours du terrorisme, la première chose qu’ils leur disent, c’est : “Voyez, vous n’êtes pas Français. Vous le savez bien ; tout le monde dit que vous n’êtes pas Français.” Toutes les personnes qui jouent le jeu de la non-solidarité à l’intérieur de la société sont dangereuses parce que, à la fin, quand tu tiens ce discours, cela finit par la violence. »

Selon Thuram, c’est du reste pour cela qu’il avait refusé quand Sarkozy lui avait proposé d’être ministre. « Parce que je crois que la politique de M. Sarkozy est une politique qui n’aide pas à la solidarité entre les personnes. Je crois que les discours qui portent les gens à penser qu’il y a des groupes différents en France, qu’il y a eux et qu’il y a nous, je crois que ce discours n’est pas très intelligent en ce moment. Je crois qu’il faut porter une réflexion sur l’égalité, sur le vivre-Ensemble, sur le respect entre nous. »

Une pensée d’une puissance originalité, on vous le disait.

Source Novopress.info

Attentats à Paris – Les cathos se réveillent



Avec les attentats à Paris, certains laïcs catholiques français, pas tous, se réveillent, du moins se réveillent-ils sur Internet, et, aussi, dans la prière (hashtag #PrayForParis). Je ne parlerais pas trop des évêques français et des curés français qui (contrairement aux catholiques laïcs) continuent de dire, pour la plupart d’entre eux, « pas d’amalgame », « vivre ensemble », « islam religion de paix » et autres formules issues de la dhimmitude. Je publie ci-dessous un texte de François Teutsch paru sur Boulevard Voltaire et un texte d’une étudiante catholique paru sur Aleteia. Je note en passant que selon certains chroniqueurs de gauche mono-neurones, c’est « l’extrême-droite » et « l’islamophobie » qui auraient non pas mené mais provoqué les attentats de Paris avec leur attitude envers l’islam.

Sur Boulevard Voltaire, François Teutsch écrit (extraits adaptés ; lien en bas de page) : Libération ne change pas, ne peut pas changer. Le quotidien des bobos s’acharne à maintenir la fiction d’une laïcité obligatoire, comme si ce pilier branlant d’un régime à bout de souffle avait la moindre efficacité dans la lutte contre l’islamisme qui ravage notre pays. Dans un article intitulé « C’est gentil, mais ne vous sentez pas obligé de prier pour Paris », Luc Le Vaillant déploie tout un talent d’obsédé laïc. Ce qui choque ce monsieur, c’est le hashtag #PrayForParis apparu sur les réseaux sociaux après les massacres du 13 novembre, repris par de nombreuses personnes, dont Hillary Clinton. Intolérable, insupportable. Sur un ton à la fois ironique et sentencieux, il nous assène ses vérités idéologiques éculées, tendance petit père Combes version 1902. « La France est un pays laïc où toutes les religions ont le droit d’exister mais doivent se tenir cachées dans le domaine privé. » Mais où est-il allé chercher cela ? A-t-il au moins lu la sacro-sainte loi de 1905 qui se contente d’affirmer que l’État ne reconnaît ni ne salarie aucun culte ? Sans doute pas, puisqu’il ose se contredire ensuite : « J’ajoute qu’il faut faire évoluer la loi de 1905 et construire des mosquées et former, sinon rémunérer, les imams, comme l’impôt finance les écoles privées et ces monuments historiques que sont devenues les églises. »

Alors, selon lui, la religion serait affaire purement privée, interdite d’expression dans l’espace public ? Sans doute faudrait-il interdire les sonneries de cloches, l’angélus de 7 heures qui réveille les campagnes, le carillon des églises aux sorties de mariages, le glas annonciateur du deuil ? Et permettre en même temps l’édification de mosquées aux frais du contribuable qui n’en veut pas, pour implanter un peu plus le fanatisme musulman au cœur de nos villes ? Ce n’est pas le culte qui fait défaut à monsieur Le Vaillant, mais la culture. On pourrait lui rappeler que la laïcité, arme de guerre républicaine à l’origine de persécutions contre les catholiques entre 1880 et 1914, ne signifie rien du tout pour des musulmans dont le livre sacré est à la fois une loi civile et une loi religieuse. Pas sûr que notre vaillant journaliste le comprenne. Invoquer ce principe à l’encontre de ceux pour qui la loi coranique prime la loi civile, c’est se fourrer le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate.

Mais plus encore, ce brillant éditorialiste fait (sans le savoir) le jeu des islamistes. Ceux pour qui la liberté de conscience est une hérésie absolue. Les chrétiens, eux, savent que la foi est un acte libre d’adhésion à une vérité révélée, et que cette liberté de conscience consiste à pouvoir librement vivre sa foi, l’exprimer, en tirer les conséquences dans sa vie privée et publique. Évidemment, de la part d’un laïcard forcené pour qui s’opposent le catholicisme réactionnaire et les forces de progrès républicaines, ce n’est pas très surprenant. Une phrase sonne juste dans cette diatribe : « Paris s’est fait attaquer pour son incroyance festive, pour son côté Sodome et Gomorrhe assumé, pour sa tolérance sans doute assez bêtasse mais très honorable pour toutes les croyances tant qu’elles restent agenouillées dans le cagibi de leur intimité. » C’est sans doute vrai. Même si les fous d’Allah persistent à voir en tout Parisien un croisé. Ces gens sont aussi aveugles que les journalistes de Libé. Incapables de comprendre que les croisés n’existent plus, même chez les cathos. Incapable, aussi, de comprendre que le vide spirituel fait le lit de l’islamisme radical.

N’en déplaise à cet individu, les chrétiens sont nombreux à avoir fait leur minute de silence à leur manière : dans la prière silencieuse pour les victimes de cette barbarie, quelles que fussent leurs vies, leurs mœurs, leurs croyances et leurs fautes. Sans banderoles, bougies, larmes ni esprit Charlie, conclut François Teutsch sur Boulevard Voltaire (fin des extraits adaptés ; lien en bas de page).

Et voici la Tribune d'une étudiante catholique adressée aux journalistes de Libération que le hashtag #PrayForParis indispose (extraits adaptés ; lien en bas de page) : Cher journaliste, Vous avez certainement la plume plus habile que la mienne et l’esprit plus aiguisé à cet exercice, mais l’envie de répondre est bien trop forte. Lorsque les attentats ont frappé la France, lorsque Daesh a revendiqué cet acte, vous oubliez de petites choses anodines. Vous oubliez que ce prétendu « État islamique » a visé Paris, symbole de la France, qui « porte la bannière de la croix ». Vous oubliez également qu’il n’est nullement fait mention de « Français », de « jeunes », mais de « croisés », comme une réponse aux croisades menées dans des temps anciens contre les « hérétiques » d’alors.

Si vous pensez que « la croix » est une faucille et un marteau, je vous invite à rouvrir vos livres d’Histoire. Pas ceux d’aujourd’hui qui sont affligeants tant ils sont pauvres, mais un vieux Lagarde et Michard qui traîne sûrement dans une bibliothèque. Car vous parlez de la France laïque, depuis 1905, depuis 1789. Vous semblez penser que la France a toujours été laïque. Mais vous semblez oublier que ceci n’est pas la France qui s’est construite en 1789, mais simplement une idée de la République. Vous oubliez aussi qu’avant 1905, des prêtres ont éduqué les Français, car il n’y avait pas autant d’instituteurs que de nos jours. Ils leur ont appris à lire, écrire, compter et penser suffisamment pour qu’un jour ils rejettent la main qui les avait nourris. Et la République de 1789… Vous semblez également oublier qu’elle fut fondée par de nombreux déistes, lorsqu’ils n’étaient pas chrétiens. Le culte de l’Être Suprême vous parle-t-il ? Le « Grand Horloger » de Voltaire également ? Robespierre lui-même était déiste, quel culot ! En 1793, la guillotine vous aurait tendu les bras pour avoir tenu de pareils propos !

En parlant de « votre » France de 1789, vous rasez près de 1 789 années d’Histoire, pendant lesquelles la religion chrétienne, catholique, a guidé un peuple et un Royaume. Reniez-les si cela vous rassure, elles existeront toujours. Tant que Fontainebleau, Versailles, le Louvre et les châteaux de la Loire existeront, tant que la crème Chantilly existera, tant que Notre-Dame et la Sainte Chapelle se dresseront, tant que la France aura ces frontières géographiques. Reniez cette France aux racines catholiques, mais elle perdure. Des milliers d’Asiatiques déferlant l’été en Île-de-France le comprennent mieux que vous. Vous oubliez que la France n’est un pays laïc que depuis 110 ans. Une Jeanne Calmant. C’est tout. Avant, ne vous en déplaise, la France a grandi dans un giron chrétien. En reniant cette France, votre texte rejette le patrimoine français et pour aller plus loin, il rejette les Français dans ce qu’ils ont de plus profond : leur culture, leurs racines, leur Histoire. C’est grave.

En reniant cette France, vous reniez la France. Même si aujourd’hui le culte est moins prépondérant, ce hashtag prouve le besoin de spiritualité des hommes, ce désir qu’ils ont de s’élever bien plus haut que notre basse terre, et qu’ils savent qu’il y a, quelque part, un « Grand Horloger » que l’on peut prier lorsqu’on ne se sent pas bien, lorsqu’on est triste, lorsqu’on a perdu des amis. En refusant leurs prières, vous refusez leur tristesse, leur deuil. Vous oubliez également, dans votre petit laïcardisme forcené, que « prier » n’est pas réservé aux catholiques et aux chrétiens qui ont fondé la France moderne. Prier est aussi valable pour les Juifs, les bouddhistes, les païens de toutes sortes. Les rejeter, c’est rejeter des cultures, des identités, des valeurs qui font notre civilisation actuelle, et cette France cosmopolite que vous aimez tant. Et qu’ils viennent d’ici ou d’ailleurs, vous insultez tous ceux pour qui la religion est une culture, une liberté, des racines, un avenir.

Vous faites une erreur fondamentale en pensant que Paris n’est attaquée que pour ses valeurs charnelles et libertines. Vous avez certainement oublié que l’on dit de la France qu’elle est « Fille aînée de l’Église » et qu’en cela, elle est une ennemie pour Daesh. Vous oubliez que c’est la France chrétienne qui est partie en croisades et non une France libertine, prônant le sexe et l’alcool. Enfin, vous commettez une dernière erreur : aucun croyant n’est obligé de prier. C’est votre cécité laïcarde qui vous empêche de voir cet acte gratuit, bienveillant, généreux, amical de la prière. Laissez-nous prier, comme on vous laisse aller boire un verre en terrasse, pensant qu’il s’agit là d’un acte de bravoure. Cela ne changera rien à votre vie : la preuve, vous n’avez pas changé vos habitudes. Laissez-nous prier… Vous ne ressentirez rien, sauf peut-être un jour la grâce de comprendre ce que signifie la prière pour des millions de croyants dans le monde, toutes religions confondues. Donc je ne suis pas d’accord, je n’arrête pas mes prières.

Cela vous fait mal au bide de penser que des milliers de personnes prient pour les victimes ? Cela ne va pas s’arrêter, car la prière est inusable. Il y a même des gens qui ne font que cela toute la journée ! Cela doit être terrible pour vous d’y penser ! Mais ceci fait des millénaires qu’on le fait, et on n’est pas prêts d’arrêter. J’ai prié pour Paris, pour les victimes, pour la France, pour les terroristes. Maintenant je vous rajoute à ma liste. Ne râlez pas, cela me fait vraiment plaisir et personne ne m’y oblige ! Occupez-vous de votre foie, laissez-moi gérer ma foi. Baisez, buvez, moi je prie", conclut l’étudiante catholique (fin des extraits adaptés ; lien en bas de page).

Michel Garroté, 19 novembre 2015

http://www.bvoltaire.fr/francoisteutsch/libe-ne-veut-lon-prie-paris,220257

http://fr.aleteia.org/2015/11/18/baisez-buvez-moi-je-prie/

   

Attentats – Quelques réflexions personnelles



J’ai préféré attendre cinq jours -- avant de publier mes petites réflexions personnelles sans prétention aucune -- sur les récents attentats islamiques survenus à Paris. Oui, j’avais maintes fois écrit que ces attentats allaient se produire. Et non, je ne suis pas du tout content d’avoir eu raison. Je suis au contraire très triste et très en colère d’avoir eu raison. Je ne peux pas me réjouir d’avoir eu raison de prévoir, de prédire, un tel carnage. Je suis triste et je suis en colère. Je suis triste car il y a eu des morts, il y a eu des blessés, dont certains très graves, il y a les familles et les amis des victimes, il y a la peur et le désarroi. Je suis en colère, car l’on aurait pu éviter cet abominable carnage.

L’on aurait pu éviter cet abominable carnage, en révisant de fond en comble notre politique étrangère et notre politique de défense, envers les Etats musulmans. L’on aurait également pu éviter cet abominable carnage, en maîtrisant les flux migratoires, au lieu de laisser, cette année, un million de musulmans converger vers l’Europe, sans faire le tri, sans vérifier les identités, sans mettre à contribution l’ensemble des services de renseignements des Etats européens. Les experts nous avaient pourtant prévenus : 10% des migrants arrivés chez nous en 2015 sont des terroristes islamiques.

Cela fait maintenant quarante ans que les Etats européens et les institutions européennes signent des accords avec le monde musulman ; accords qui valident l’islam comme une part intégrante de l’Occident ; et accords qui valident la condamnation de toute critique de l’islam. A partir de là, il était clair qu’un jour, nous allions le payer très cher. Ce jour est arrivé. Et néanmoins, nous n’allons pas réviser de fond en comble notre politique étrangère et notre politique de défense, envers les Etats musulmans. Bien au contraire, nous disons à ces pays musulmans que rien ne va changer dans nos rapports. Et nous disons à ces pays musulmans que nous allons continuer d’accueillir les migrants mahométans qui viennent chez nous.

Pour conclure, j’ajoute que la situation en laquelle nous nous trouvons depuis quarante ans c’est très fortement aggravée ces dernières années à cause de deux individus en particulier : Obama, qui n’est qu’un néo-musulman à la solde de l’Arabie saoudite et du Qatar, deux pays qui ne combattent pas, du moins pas sérieusement, l’Etat Islamique (EI) ; et Sarkozy qui, avec sa guerre en Libye, a fait de ce pays une voie de passage privilégiée pour les migrants musulmans africains, moyen-orientaux et proche-orientaux ; et un nouveau terrain de prédilection pour l’Etat Islamique (EI). Le mois de novembre 2015 est ainsi devenu le mois où débute, cette fois de façon incontestable, une très longue guerre mondiale de résistance au djihad. Ce djihad dont le but ultime est d’instaurer un Califat universel.

Michel Garroté