Le PS, les Verts, le PLR, le PDC, le PVL et le PBD veulent que l’immigration de masse se poursuive

25. septembre 2019, Albert Rösti, conseiller national, Uetendorf

Tous les partis sauf l’UDC ont refusé aujourd’hui au Conseil national que la Suisse gère de manière autonome l’immigration sur son territoire. En clair, le PS, les Verts, le PLR, le PDC, le PVL et le PBD acceptent les conséquences désastreuses de l’immigration démesurée que subit la Suisse – juste pour bien se faire bien voir de l’UE. Ecoutez et regardez la vidéo (en allemand) de l’intervention du conseiller national Albert Rösti, président de l’UDC Suisse, au Conseil national.

« Je suis une fois de plus contraint de procéder à des corrections et des rectifications. Je commence mon exposé par trois constats, car plusieurs intervenants dans ce débat ont sciemment donné de fausses informations – comme c’est d’ailleurs la coutume dans cette thématique.

  1. Pénurie de main-d’œuvre qualifiée: si le peuple approuve l’initiative de limitation, la Suisse a de nouveau la possibilité de recruter toute la main-d’œuvre qualifiée dont elle a besoin dans les pays où elle est disponible, soit notamment en Asie et aux Etats-Unis. Les contingents de professionnels provenant d’Etats tiers ont été volontairement réduits, Monsieur Pardini. Cela n’a strictement aucun rapport avec l’initiative de limitation qui n’empêche nullement le recrutement de professionnels qualifiés.
  2. On a prononcé des mots comme isolation et xénophobie. Lorsque nous encourageons l’immigration en faisant venir des étrangères et des étrangers qui ne trouvent pas d’emploi et qui finissent dans l’aide sociale, ce n’est pas leur problème. Nous donnons de fausses incitations, nous déplaçons le problème sur les étrangers qui résident déjà chez nous et qui sont poussés dans le chômage. Vous connaissez les chiffres. Cela n’a rien à voir avec l’isolation. La Suisse a toujours été ouverte au monde, également avant 2006 lorsqu’elle gérait encore elle-même l’immigration.
  3. Accords bilatéraux ou gestion de l’immigration: il serait temps de renoncer à prononcer de telles inepties! Il existe environ 120 accords bilatéraux. On parle toujours d’accords bilatéraux. Mais quel est l’accord le plus important? L’accord de libre-échange, mais celui-ci n’est pas menacé. Les autres 120 accords ne le sont pas non plus. La clause de la guillotine ne vaut que pour six accords et ces six accords ne sont pas du tout décisifs pour l’économie suisse. Vous le savez parfaitement. L’UE aura d’ailleurs tout intérêt, au cas où l’initiative de limitation est acceptée, de se monter conciliante et elle renoncera à la clause de la guillotine en moins d’un an. L’accord bilatéral sur les transports permet aux poids lourds UE de traverser la Suisse a très bon compte. L’accord bilatéral sur l’agriculture permet à l’UE de vendre son fromage en Suisse. Quant à la recherche scientifique, voulons-nous vraiment nous aligner sur la médiocrité de la recherche UE? Les EPF méritent mieux, elles qui font partie des dix meilleures universités du monde et se mesurent aux meilleures institutions de Grande-Bretagne et des Etats-Unis. Les obstacles techniques au commerce? Je cite l’exemple de la branche de la technique médicale qui a parfaitement su surmonter ce problème.

Cessez de multiplier les mauvais prétextes et proposez enfin des solutions utiles! Je n’ai entendu aucune proposition valable dans ce débat sur la manière de freiner une immigration d’un million d’étrangers en 13 ans. Si cette immigration se poursuit durant les 15 années à venir, nous aurons à l’issue de cette période une Suisse à 10 millions d’habitants. Nos infrastructures ne le supportent pas. Notre système de santé ne le supporte pas. Notre système social ne le supporte pas. Vous n’avez strictement aucune idée de la manière dont la Suisse pourra résoudre ces problèmes.

Une telle immigration est surtout dangereuse pour la paix sociale dans notre pays. Les plus de 50 ans ont toujours plus de mal à trouver un emploi. Même le Conseil fédéral et vous en particulier, Madame la Conseillère fédérale, avez fini par l’admettre. Vous reconnaissez le problème, mais vous tentez de le cacher à coups de centaines de millions de francs, le prix de la rente pont que vous proposez. Votre campagne contre l’initiative de limitation sera la campagne de votation la plus chère de tous les temps. Vous voulez cacher ce problème avec une rente pont tout en demandant aux femmes de travailler une année de plus et continuer de faire entrer en Suisse une main-d’œuvre jeune et bon marché.

Monsieur Pardini, comment voulez-vous concilier ces projets contradictoires? Les gens veulent du travail, les salariés de plus de 50 ans veulent du travail et non pas une rente. Il est à mon avis proprement scandaleux de lancer un projet qui coûtera des centaines de millions de francs juste pour tenter de couper l’herbe sous les pieds de cette initiative tout en refusant de régler le problème de la main-d’œuvre bon marché qui afflue en Suisse. Je vous invite donc à soutenir cette initiative. Vous également, Monsieur Siegenthaler qui défendez la biodiversité. J’ai du mal à comprendre comment un paysan peut accepter sans sourciller le bétonnage de milliers d’hectares de terrain. »

source:

Le point de vue d’Albert Rösti

Chers Membres, Sympathisants et Amis de l'UDC,

Ce qui m'a fait le plus plaisir: l'UDC a obtenu des succès importants lors des dernières élections exécutives. La réélection de Pierre Alain Schnegg au Conseil-exécutif du canton de Berne est incontestablement une belle victoire compte tenu des attaques massives menées contre lui parce qu'il a réussi à limiter l'aide sociale à ce qui est réellement nécessaire. Avec l'élection de Daniel Wyler au Conseil d'Etat obwaldien, l'UDC est pour la première fois représenté à l'exécutif de ce demi-canton. Enfin, l'élection d'André Ingold comme nouveau président de la ville de Dübendorf ouvre de nouveaux espoirs dans le canton de Zurich.
Ce qui m'a le plus énervé: non seulement la volonté du peuple, mais aussi les propositions des initiateurs ne sont plus prises au sérieux à la Berne fédérale. La Commission des institutions politiques du Conseil national en a donné un lamentable exemple lors de sa dernière séance. Selon les comptes rendus de la presse, la commission a juste consacré deux heures de discussion à l'initiative populaire pour l'autodétermination. Il s'agit pourtant d'un projet visant à modifier de manière fondamentale le rapport entre le droit suisse et le droit international. La majorité de la commission s'en est moquée éperdument en refusant d'ouvrir un vrai débat et d'auditionner des experts et, qui plus est, en enterrant toute idée de contreprojet. Ce comportement illustre parfaitement le mépris ressenti par de ces parlementaires pour la démocratie directe dont le droit d'initiative est un élément essentiel.L'attitude de la Commission des institutions politiques est conforme à la manière dont la majorité des parlementaires considèrent aujourd'hui les droits démocratiques et les souhaits de la population. Le quadruple assassin de Rupperswil n'est pas interné à vie bien que la majorité de la population ait soutenu l'initiative sur l'internement. Le casseur allemand condamné à Zurich n'est pas expulsé bien que la majorité du peuple ait accepté l'initiative pour le renvoi des étrangers criminels. La promesse de l'ancien président du PLR de veiller à une application sévère de cette initiative, promesse qui a contribué au rejet de l'initiative de mise en œuvre, n'était que du vent. Les professionnels de plus de 50 ans, bien formés et expérimentés, doivent de plus en plus craindre de perdre leur emploi alors que la majorité du peuple et des cantons a accepté l'initiative contre l'immigration de masse.Il est normal que des événements de ce genre provoquent de profondes frustrations. Les dernières élections cantonales et communales, dimanche dernier à Zurich et à Genève, ont clairement montré qu'en fait l'UDC ne perd pas des électeurs au profit d'autres partis, mais que nos propres électeurs sont en partie restés chez eux par résignation. Citons à titre d'exemple la ville d'Uster (ZH) où l'UDC avait encore récolté plus de 74 000 suffrages de parti en 2014 contre 57 000 cette année. La participation est tombée de 37 à 33 pour cent. La même observation a pu être faite dans le canton de Genève et, un peu plus tôt, dans le canton de Berne.Il faut que nous réussissions à faire comprendre à nos familles, paysans, petites et moyennes entreprises ainsi qu'aux employés et travailleurs que nous nous battons pour des emplois sûrs, des œuvres sociales financièrement supportables, des impôts et redevances modérés, une réduction de la bureaucratie et pour plus de liberté individuelle. Ce n'est pas nous qui dépensons l'argent des contribuables à pleines mains pour un congé de paternité payé par l'Etat ou encore pour une industrie sociale boulimique, comme le fait par exemple le PS qui protège les escrocs sociaux en s'opposant à l'engagement de détectives chargés de débusquer les abus.L'UDC a développé depuis longtemps les instruments nécessaires à cette politique. L'initiative pour l'autodétermination exige, ni plus, ni moins, que le droit suisse soit prioritaire par rapport au droit international afin que, par exemple, le casseur allemand cité plus haut puisse être expulsé dans son pays d'origine. Avec notre initiative de limitation nous voulons protéger notamment les travailleurs suisses de plus de 50 ans contre la concurrence bon marché venant de l'étranger et empêcher une explosion démographique débouchant sur une Suisse de plus de 11 millions d'habitants.Nous n'atteindrons ces objectifs que si nous agissons sur le terrain dans les communes, dans les cantons et au niveau fédéral, si nous écoutons les soucis de la population, si nous nous attaquons aux problèmes et si nous communiquons clairement nos actions. Voilà la seule manière de pousser nos électeurs à se rendre aux urnes. Cela exige non seulement un engagement courageux et fort de nous tous, mais aussi un maximum de contacts directs et de travail de persuasion. J'appelle nos quelque 1000 sections et surtout les élus communaux, cantonaux et fédéraux à expliquer sans relâche à notre base ce que nous faisons pour le bien de nos citoyennes et citoyens – non pas juste pour l'UDC, mais pour notre merveilleuse Suisse.

Suisse – Union Européenne: L’UDC accuse le Conseil fédéral de dissimulation.

Albert Rösti accuse le Conseil fédéral de «dissimulation» dans le débat sur l'accord-cadre souhaité par Union européenne. Un tel accord ne serait rien d'autre qu'un «rattachement à l'UE», que le gouvernement «tente de minimiser», dénonce le président de l'UDC.

Un accord-cadre signifierait au final que l'UE pourrait décider à quelles heures et avec quels volumes de chargement les camions de l'UE pourraient traverser la Suisse, à quelles conditions les ressortissants de l'UE pourraient s'installer en Suisse, voire quel accès ils auraient aux prestations AVS, AI et APG. (...)

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Le point de vue d’Albert Rösti

Chers Membres, Sympathisants et Amis de l'UDC,

Ce qui m'a fait le plus plaisir: l'UDC Suisse réalise un projet pilote sous la forme d'une campagne téléphonique en vue des élections gouvernementales et législatives cantonales bernoises du 25 mars 2017. Le but est de mobiliser plus fortement les électrices et électeurs. Dans une première phase un maximum de membres du parti seront appelés directement par téléphone pour les inciter à mobiliser leurs parents et amis. Durant la journée du lancement j'ai moi-même téléphoné durant trois heures dans la circonscription électorale de Thoune. L'engagement personnel des députés et candidats au Grand Conseil présents, y compris le président de la ville de Thoune, Raphael Lanz, mais aussi l'ouverture d'esprit des membres contactés et interrogés, m'ont beaucoup impressionné.
Ce qui m'a le plus énervé: le compte de la Confédération boucle heureusement depuis quelques années avec un solde positif et mieux que les prévisions budgétaires. Le bas niveau de la dette publique et des impôts par rapport à l'étranger est un avantage capital de la Suisse dans la concurrence internationale. Cette bonne situation s'explique aussi bien par une budgétisation prudente que par les mesures d'assainissement que l'UDC soutient systématiquement. Et quels étaient les comptes rendus dans la presse? Toujours négatifs! Le quotidien "BZ" reproche même à Ueli Maurer d'avoir truqué les chiffres parce que le ministre des finances a procédé à des provisions dans la perspective de remboursements non encore effectués de l'impôt anticipé, refusant ainsi de donner un tour faussement positif au compte. Le rouge est manifestement la couleur préférée de la gauche – aussi quand elle teinte les chiffres du compte fédéral.

 

Le 21 février le Conseil fédéral se réunira en séance spéciale pour discuter de l'avenir des relations entre la Suisse et l'UE. J'ose espérer que les conseillères fédérales et conseillers fédéraux sauront apprécier à sa juste valeur l'arrogance sans borne du président de la Commission UE, Jean-Claude Juncker, par rapport à la Suisse. La précipitation dont ont fait preuve des membres du gouvernement suisse en annonçant la conclusion d'un accord-cadre avec l'UE fut sans conteste une profonde erreur. Cependant, en déclarant qu'il avait déjà rencontré huit fois la présidence de la Confédération mais qu'un accord-cadre n'était toujours pas en vue, Jean-Claude Juncker a manifesté de manière éclatante son ignorance totale de la démocratie directe qui prévaut an Suisse. Chez nous, le dernier mot en politique appartient au peuple et non pas au gouvernement et au parlement, à plus forte raison quand il s'agit d'un accord aux conséquences aussi graves, car imposant à la Suisse la reprise automatique de droit étranger et la reconnaissance de juges étrangers. La réaction de Monsieur Juncker donne une idée du traitement qui attendrait la Suisse – le troisième partenaire commercial de l'UE! – si elle signait un jour ce traité de type colonial. Bruxelles déciderait alors à notre place. Il est grand temps de parler clairement au président de la Commission UE. Il y a droit. Il s'agit de lui rappeler qu'un accord-cadre avec l'UE doit dans tous les cas être approuvé par le peuple suisse, qu'une atteinte à la démocratie directe n'est pas négociable et que le serment prêté sur la Constitution fédérale interdit même au gouvernement de négocier un tel bradage de l'indépendance suisse. Jean-Claude Juncker a donné au Conseil fédéral une excellente occasion de changer résolument d'orientation dans ces négociations. Nous saurons bientôt si le Conseil fédéral a la force de procéder à ce changement de cap ou si la valse-hésitation et la rhétorique de dissimulation se poursuivent concernant ce traité colonial.

Albert Rösti
Président UDC Suisse

Albert Rösti: «Il faut dire stop à l’Union européenne et limiter la circulation des personnes»

Albert Rösti, président de l’UDC Suisse, fait du dossier européen la priorité absolue. Il critique la faiblesse du Conseil fédéral qui «lâche tout».

Propos recueillis par Arthur Grosjean

[…]

Vous lancez à la mi-janvier une initiative qui remet en cause la libre circulation des personnes (LCP). Pourquoi?

L’immigration nette de 80 000 personnes par année n’est pas supportable.

Ce n’est plus 80 000 mais bientôt 60 000…

Certes. Mais il n’en reste pas moins que, de 2006 à aujourd’hui, l’immigration nette se monte à plus de 800 000 personnes en Suisse, soit la population du canton de Vaud. Si on veut que la Suisse reste la Suisse, ce n’est pas supportable. Nous ne voulons pas compter 10 millions d’habitants. L’immigration est nécessaire mais nous voulons la gérer. […]

C’est une déclaration de guerre. Sans libre circulation des personnes, l’UE ne donnera plus un accès facilité à son marché intérieur.

L’UE fait pression, c’est normal. Elle voit que le Conseil fédéral et la plupart des partis ne résistent pas. On l’a vu avec la non-application de notre initiative «Contre l’immigration de masse».

[…] Regardez ce qui a été fait. Pour faire plaisir à l’UE, notre initiative sur l’immigration n’a pas été appliquée. Puis on a promis de verser 1,3 milliard pour la cohésion aux pays de l’Est sans contrepartie. Le gouvernement s’est conduit comme un parent avec un enfant gâté qui réclame du chocolat. Il a tout donné en croyant que cela allait le calmer. Il faut changer la façon de négocier! Croyez-vous que l’Allemagne, dix fois plus peuplée que la Suisse, accepterait chaque année une immigration de 800 000 personnes par an? Ce serait la révolution. Et nous sommes le 3e partenaire commercial de l’UE.

[…] Leuthard a souri et donné gratuitement 1,3 milliard de francs à Juncker. C’est un scandale, ce qui s’est passé. On ne respecte pas la volonté populaire. Il faut dire stop à l’UE et ne pas tout lâcher.

Sans les accès facilités au marché intérieur, les entreprises suisses vendront moins dans l’UE et donc la Suisse sera moins prospère. Est-ce le prix à payer pour une plus grande souveraineté du pays?

L’inverse est vrai. Nous payons un prix exorbitant pour la LCP. Le Conseil fédéral nous avait promis que cette immigration nette serait de 8000 personnes par an. C’est près de dix fois plus. Il en résulte une pression sur les salaires et une grande difficulté pour les plus de 50 ans de retrouver un emploi car considérés trop chers. Et l’UE ne va pas actionner la clause guillotine et dénoncer les 6 contrats bilatéraux liés à la LCP.

Pourquoi donc?

Parce que la majorité de ces accords bilatéraux sont en sa faveur. […]

Vous avez fait élire Ignazio Cassis au Conseil fédéral. Qu’attendez-vous de lui ?

[…] La Suisse doit se préparer à défendre fermement sa souveraineté.Comme nous l’avons fait plusieurs fois par le passé quand la gauche voulait nous faire rejoindre le système communiste des Soviets dans les années 1960, ou en 1992 quand le peuple a rejeté l’admission à l’Espace économique européen.

Vous faites vraiment un parallèle entre l’Empire soviétique et l’UE?

Non. Ce sont certains pays de l’Est qui le disent: «Avant on recevait des ordres de Moscou. Maintenant ils viennent de Bruxelles.» L’UE, qui était au départ un bon projet, devient de plus en plus centralisateur et peu respectueux des nations.

Source : 24 heures et Tribune de Genève du 9.01.2018 (abonnés)

Bilan et perspectives du président de l’UDC Suisse Albert Rösti

Chers Membres, Sympathisants et Amis de l'UDC,

Ce qui m'a fait le plus fait plaisir en 2017: en consultant mon agenda, je constate que j'ai participé à plus de 150 manifestations UDC pour entretenir des contacts étroits avec toutes les sections cantonales. Les organisateurs de ces rencontres ont donné la preuve de leur motivation, de leur joie d'entreprendre et de leur sens des responsabilités. Ils sont tous prêts à poursuivre leur combat pour une Suisse libre, indépendante, autodéterminée et sûre et ils ont foi en leur action.  Il ne s'agit pas pour eux de faire valoir leur parti, mais de sauvegarder notre prospérité pour les générations à venir. Afin que la Suisse reste la Suisse.

Je me souviens par exemple avec fierté du 25e anniversaire de l'UDC du canton de St-Gall. Malgré le mauvais temps hivernal, plus de 700 personnes se sont réunis sous la tente pour cette manifestation encadrée de groupes musicaux et folkloriques. J'ai perçu la même ambiance lors de la fête du 25e anniversaire de l'UDC du canton de Lucerne au mois de mai et, bien sûr, à l'occasion de la célébration du centenaire de l'UDC zurichoise en mars. On sent bien que le mouvement populaire, qui a empêché il y a 25 ans le rattachement de la Suisse à l'UE via le traité EEE, est toujours vivant et continue de s'opposer avec la même force aux tentatives de chantage de Bruxelles qui veut imposer à la Suisse un traité faisant de notre pays une colonie de l'UE.

Je ne manquerai pas non plus de citer la section UDC Neuchâtel. A une époque où les affaires ne marchent pas aussi bien qu'on pourrait le souhaiter, il est important de trouver des hommes et des femmes qui n'abandonnent pas et qui remettent le wagon sur les rails. Le nouveau comité dirigé par Stephan Moser est prêt à reprendre pied en organisant diverses manifestations. Je le soutiendrai de toutes mes forces. Une Suisse forte a besoin de sections UDC fortes dans tous les cantons.

Ce qui m'a le plus énervé en 2017: bien qu'il fût évident que nous ne pouvions pas gagner seuls la votation sur la stratégie énergétique, cette défaite m'a tout de même énervé. Pourquoi? Nous avons dû nous battre seul contre un projet antilibéral au possible, car imposant une lourde bureaucratie et une forte hausse des impôts et redevances. Alors que l'UDC avec sa part électorale de 29,4% a réussi à convaincre à elle seule 42% de la population de voter non, il est évident qu'avec l'aide du PLR et des associations économiques nous aurions pu remporter ce scrutin.

Le référendum était néanmoins nécessaire et utile. Le Conseil fédéral fait preuve depuis quelque temps d'un sans-gêne croissant en annonçant les conséquences des objets mis en votation. Dans ses prévisions sur les effets de la libre circulation des personnes, il affirmait que seuls 8000 personnes supplémentaires viendraient s'installer en Suisse. On en compte 10 fois plus puisque l'immigration nette a atteint 80 000 personnes. Doris Leuthard, présidente de la Confédération a osé affirmer que la stratégie énergétique coûterait 40 francs par ménage et par an. Elle s'est trompée d'un facteur qui approchera sans doute 100. La conseillère fédérale a d'ores et déjà proposé des mesures fiscales qui doubleront le prix du mazout de chauffage. Tout en m'énervant devant ses pratiques trompeuses, je suis heureux d'appartenir au parti politique qui a d'emblée mis en garde la population contre les charges supplémentaires qui l'attendent. Notre engagement finira par être payant.

Perspectives 2018: durant l'année politique 2018, nous devrons nous battre pour le fondement qui fait la Suisse, c'est-à-dire pour l'autodétermination. Comme dit le proverbe, il n'y a rien de nouveau sous le soleil. Au fil des siècles de son histoire, la Suisse a toujours dû se défendre contre les tentatives des grandes puissances de l'absorber et pour la sauvegarde de la forme particulière de son organisation étatique. Durant le seul 20e siècle, ce combat a dû être mené environ tous les 25 ans: durant la Première et la Deuxième Guerre mondiale, contre le mouvement de mai 68 qui nous aurait poussés droit dans le communisme et, enfin, en 1992 contre le traité de l'espace économique européen (EEE) qui nous aurait fait entrer dans l'UE.

Aujourd'hui, soit encore une fois 25 ans plus tard, l'UE veut nous imposer un accord-cadre qui nous contraint de reprendre automatiquement des lois UE, de reconnaître des juges étrangers et d'accepter d'éventuelles sanctions punitives de la part de l'UE. Cette soumission de la Suisse doit être refusée absolument. Nous soutenons certes les accords bilatéraux, mais dans la mesure uniquement où ils permettent à la Suisse de traiter d'égal à égal avec son partenaire. Le traité de type colonial que veut nous faire avaler l'UE détruirait l'autodétermination de la Suisse et équivaudrait en réalité à une adhésion. Nous attendons du Conseil fédéral qu'il explique clairement à l'UE qu'un tel traité ne sera jamais accepté par le peuple suisse.

Un pays souverain doit avoir la compétence de régler l'immigration sur son territoire de manière autonome et en fonction des besoins de son marché du travail. C'est précisément pour protéger ce droit élémentaire que l'UDC lance en janvier 2018 l'initiative pour une immigration modérée (initiative sur la limitation). Nous voulons empêcher la Confédération de conclure de nouveaux accords de libre circulation des personnes. L'accord existant avec l'UE devra être abrogé durant l'année suivant l'acceptation de l'initiative par le peuple et les cantons. Si cet objectif ne peut être atteint par la voie de la négociation, le Conseil fédéral devra résilier l'accord en l'espace d'un mois. La Suisse pourra ainsi à nouveau gérer de manière autonome l'immigration sur son territoire conformément à l'article constitutionnel qui exige la fixation de contingents et de plafonds, article que le Parlement a refusé d'appliquer en tenant compte des seuls intérêts de l'UE, mais en oubliant ceux de la Suisse.

Enfin, l'initiative UDC pour l'autodétermination que nous avons déposée sera débattue en 2018 au Parlement, puis soumise au peuple. Elle exige que la priorité soit à nouveau donnée au droit suisse par rapport au droit international. L'autorité politique ne pourra alors plus diluer ou refuser d'appliquer sous le prétexte du droit international des projets approuvés par le souverain, comme l'initiative pour le renvoi des étrangers criminels ou l'initiative contre l'immigration de masse.

Un grand travail nous attend. Ensemble nous pourrons le mener à bien. Je remercie toutes les citoyennes et tous les citoyens de Suisse, tous nos membres, sympathisants et porteurs de fonctions de nous soutenir dans l'intérêt de notre belle Suisse. Cet engagement vaut la peine. Pour que la Suisse reste la Suisse.

Je vous souhaite à toutes et tous ainsi qu'à vos familles de nombreuses satisfactions, une bonne santé et beaucoup de bien-être en 2018.

Albert Rösti
Président UDC Suisse Source

S’engager pour la Suisse et non pas pour soi-même!

Par Albert Rösi, conseiller national,  président de l'UDC Suisse

Les résultats des dernières élections dans les cantons de Soleure, du Valais et de Neuchâtel appellent une autocritique et un point de la situation. Ne pas penser à soi, mais toujours agir pour la cause, donc pour la Suisse et ses citoyennes et citoyens, et y travailler avec acharnement, voilà l'unique recette du succès. Depuis les élections fédérales de 2015 je dois constater que notre parti s'enfonce trop souvent dans l'autosatisfaction et le confort. Le dur travail sur le terrain et la conduite rigoureuse des sections locales et cantonales sont négligés de manière inadmissible. Certes, nous avons encore progressé en 2016 dans quelques cantons comme ceux de St-Gall, de Thurgovie, de Fribourg et de Schaffhouse. Mais nous avons aussi stagné, voire perdu du terrain dans d'autres cantons. Ce fut le cas dans ceux d'Uri, de Schwyz, d'Argovie et de Bâle-Ville. Cette tendance négative s'est poursuivie en 2017. En Valais et à Soleure nous avons perdu des suffrages alors que l'UDC y avait atteint un niveau relativement bas. Quant à l'UDC Neuchâtel, elle s'est littéralement effondrée lors des dernières élections cantonales (une perte de 5,4 points-%). Conséquence du quorum électoral de 10% dans le canton de Neuchâtel, nous n'y comptons plus que 9 sièges (-11). De plus, un élu a changé de parti, de sorte que l'UDC Neuchâtel n'occupe plus que 8 sièges.
Il va de soi que les cantons se distinguent entre eux et qu'on ne peut pas toujours les comparer directement. Toutefois, en observant les développements de longue durée et les différents districts et régions, on relève de nombreux parallèles qui permettent de tirer des conclusions claires. Comme le disait le célèbre écrivain bernois Jeremias Gotthelf: "Ce qui va briller dans toute la patrie doit commencer à la maison." Appliquée à notre parti, cette sentence signifie à mon avis que nous devons commencer par mettre de l'ordre dans notre maison, donc penser à nouveau en priorité aux citoyennes et aux citoyens et non pas à nous-mêmes, pour convaincre les électrices et les électeurs de nous donner leur voix. Que faut-il concrètement pour atteindre cet objectif?

  • Une application rigoureuse du programme politique et des objectifs de l'UDC. Nous tenons les promesses que nous faisons! A cet effet, nous nous basons – dans les cantons comme au niveau fédéral – sur les valeurs décrites dans le programme politique de l'UDC Suisse. L'UDC veut renforcer les piliers de notre Etat que sont l'indépendance, la démocratie directe, la neutralité et le fédéralisme. La responsabilité individuelle est la garante de la liberté et de la prospérité. Ce n'est que grâce à ces principes et à ces vertus que la Suisse a réussi à conquérir une position de pointe au niveau économique et qu'elle parvient à la défendre. Voilà le seul système qui place les citoyennes et les citoyens – et non pas les politiques et les fonctionnaires – au cœur de l'Etat. Je saisis cette occasion pour le rappeler une fois de plus (http://www.udc.ch/positions/programme-politique/).
     
  • Rester près des citoyennes et des citoyens et travailler inlassablement sur le terrain. Celui qui ne connaît pas les soucis quotidiens du peuple, qui ne cherche pas la discussion et des solutions, qui ne pose pas des affiches, qui ne s'engage pas dans des campagnes de votation et électorales, celui-là est superflu. Notre démocratie directe vit de l'engagement personnel et désintéressé de chacun d'entre nous; voilà le fondement d'un pays qui a du succès.
  • Dans les cantons de Soleure, de Neuchâtel et du Valais, des intérêts personnels l'ont emporté sur les intérêts du parti et, ce qui est plus grave, sur les intérêts des citoyennes et des citoyens. On s'est combattue et dénigré mutuellement au lieu de s'engager ensemble dans l'intérêt des citoyens.

Les succès de ces dernières années nous ont rendus paresseux. Surestimant leur force, des partis cantonaux ont cru que le succès dans l'urne était un cadeau du ciel. Une lourde erreur! Seul un combat politique permanent et désintéressé, seul un travail dur et stratégiquement fondé conduisent au succès. Ce constat vaut aussi bien pour les campagnes électorales cantonales que pour l'actuelle campagne de votation contre la loi sur l'énergie. Le 21 mai prochain le souverain est appelé à voter sur un projet capital pour l'avenir du pays.

Nous nous engageons pour un approvisionnement énergétique qui a fait ses preuves, qui est avantageux et fiable. Voilà pourquoi nous disons NON à une loi qui impose une économie planifiée et place les citoyens sous tutelle. Mais pour faire refuser ce projet, nous avons besoin de l'engagement de tous: descendez dans la rue, distribuez des prospectus, convainquez vos voisins, vos collègues et les membres de votre famille. Faites distribuer le prospectus énergétique dans votre village – je compte sur vous!

Quant aux partis cantonaux, je les invite à faire une analyse sans fard des élections passées et à préparer et prendre des mesures bien définies et mesurables pour atteindre leurs objectifs.
Je suis personnellement convaincu que notre parti n'a pas épuisé son potentiel électoral, loin de là. Et ce constat vaut pour toutes les régions du pays. Retroussons nos manches et mettons-nous au travail!


Albert Rösti, président de l’UDC: “Le PLR et le PDC ont définitivement déménagé dans le camp de la gauche”

RASA dans le viseur de Rösti

Dans son allocution, le président du parti UDC Albert Rösti avait auparavant critiqué le PLR et le PDC concernant l'application de l'initiative contre l'immigration de masse. "Le PLR et le PDC ont définitivement déménagé dans le camp de la gauche", a-t-il déclaré, ajoutant que "le PS a fait du bon travail dans les rangs du PLR".

Il s'en est également pris au Conseil fédéral, dont il estime qu'une majorité "continue sans relâche de miner la souveraineté et l'autodétermination de la Suisse".

Il a notamment critiqué toute idée de contreprojet à l'initiative RASA. Selon lui, l'acceptation de la volonté populaire exige son refus sans y opposer de contreprojet.

Source

«Le peuple doit savoir ce qui se passe en coulisses avec l’UE»

L’UDC a lancé ce vendredi sa campagne contre l’accord-cadre sur les questions institutionnelles, que le Conseil fédéral est en train de négocier avec l’Union européenne (UE). Membre du comité «Non à l’adhésion insidieuse à l’UE», le président de l’UDC, Albert Rösti, répond à nos questions.

L’UE refuse de signer de nouveaux accords bilatéraux avec la Suisse tant que l’accord-cadre n’est pas conclu. Ne craignez-vous pas des conséquences négatives pour la Suisse?

Non. D’une part, nous n’avons pas besoin de nouveaux accords. Nous avons déjà négocié tous ceux dont nous avons besoin Et rien n’empêchera à l’avenir, s’il y a un intérêt commun, à en renégocier. Quant aux accords actuels, qui, il faut le rappeler, avantagent beaucoup l’Union européenne, ils ne seront jamais dénoncés. Il faudrait l’unanimité des Etats-Membres de l’UE, qui ne voudront pas les résilier.

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