Elections allemandes – Quelle coalition pour Angela Merkel ?

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Michel Garroté  --  Le parti de la chancelière allemande, l'Union chrétienne démocrate (CDU), alliée à l'Union chrétienne sociale en Bavière (CSU), s'est tassée, dans les sondages à 36% (extraits adaptés et remaniés ; voir lien vers source en bas de page) : pour obtenir la majorité au Bundestag, Angela Merkel doit s'allier à d'autres partis [actuellement le gouvernement allemand est une coalition CDU-CSU-SPD]. Mais la création des alliances va moins de soi que lors des précédentes élections. D'autant qu'il faut prendre en compte un paramètre non négligeable : l'AfD (droite patriotique) qui a su remonter dans les intentions de vote en fin de campagne.
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Dans la dernière ligne droite avant l'élection, l'Alternative pour l'Allemagne (AfD), créditée de 11% des intentions de vote (les Verts de 7% et la FDP 9%.), a en effet intensifié sa campagne et s'érige contre l'immigration et les musulmans. Dans un long réquisitoire contre l'islam, Alexander Gauland, l'une des deux têtes de l'AfD, a ainsi dénoncé, lundi 18 septembre 2017, "le terrorisme qui a ses racines dans le Coran".
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"La propagation de l'islam en Europe, et l'islamisation croissante de l'Allemagne sont devenues un défi pour l'Etat, l'ordre social, l'identité culturelle et la paix dans notre pays", a-t-il ajouté, attaquant la décision de la chancelière allemande d'ouvrir les frontières à 1,3 million de musulmans en 2015. Sa co-tête de liste, Alice Weidel, a ensuite jugé qu'à force d'immigration et de laxisme judiciaire, "l'espace public est devenu un espace à risque. L'Allemagne est devenue un refuge pour les criminels et les terroristes du monde entier", a-t-elle ajouté.
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L'AfD surfe sur la crise migratoire et l'aspect sécuritaire. Les Allemands sont désorientés, incertains et insatisfaits. Pour eux, le thème majeur qu'est la crise des réfugiés, a été escamoté par la politique. En outre, un sentiment diffus de malaise croît dans le pays. Malgré sa réussite économique, l'Allemagne est vue comme un pays à l'abandon, avec des écoles et des autoroutes défoncées, des zones de non droit et des injustices sociales.
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L'AfD, qui devrait occuper la troisième place au Bundestag, rassemble un électorat divers et des abstentionnistes. Le parti a su fédérer un melting pot d'anti-islam, d'opposants à l'immigration, d'eurosceptiques, et, plus largement, de déçus des grands partis et de la politique de coalition d'Angela Merkel. Si Angela Merkel est assurée d'être reconduite pour un quatrième mandat, celle-ci ne pourra cependant pas gouverner seule et devra s'allier à d'autres partis. Mais la chancelière refuse mordicus une coalition avec l'AfD ainsi qu'avec l'extrême-gauche radicale Die Linke.
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Il reste à la chancelière deux ou trois possibilités. S'associer aux Verts (Die Grünen), aux libéraux du FDP (Parti libéral-démocrate) ou aux deux, ce qui lui permettrait de neutraliser l'AfD. Une autre option s'offre aussi à Angela Merkel pour obtenir la majorité au Bundestag : une coalition avec le SPD (sociaux-démocrates) dirigé par [le gauchisant] Martin Schulz, et, actuelle coalition au pouvoir. Mais le SPD hésite à servir une nouvelle fois de supplétif à Merkel.
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Certes le SPD met son point d'honneur à appliquer la formule "le pays avant le parti", mais sa stagnation dans les sondages pourrait l'inciter à s'offrir une cure d'opposition. En outre, le SPD, qui enregistre 22% des intentions de vote, peine à séduire les électeurs. D'autre part, cette alliance droite-gauche, à la tête de l'Allemagne depuis huit années, reste de moins en moins plébiscitée par l'opinion allemande (fin des extraits adaptés et remaniés ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch, 22.9.2017
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Source :
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http://www.huffingtonpost.fr/2017/09/22/elections-en-allemagne-pour-angela-merkel-le-casse-tete-de-la-bonne-coalition-face-a-la-montee-de-lextreme-droite_a_23214503/?utm_hp_ref=fr-homepage
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Etre Allemand avec “A” comme AfD

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Michel Garroté  --  Le parti patriotique et conservateur allemand, AfD, Alternative für Deutschland, est la troisième force dans les intentions de vote pour les législatives du 24 septembre. Et la seule vraie opposition à Angela Merkel. En effet, la conservatrice, probable gagnante de la consultation, a déclaré qu'elle pourrait former une coalition avec tous les partis, sauf les extrêmes (voir lien vers source en bas de page).
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Un sondage Emnid publié en septembre 2017, à une semaine exactement du scrutin, donne le parti de droite à 11% d'intentions de vote, derrière les sociaux démocrates du SPD à 22% et les chrétiens démocrates d'Angela Merkel à 36%. Pire, le Parti social-démocrate vient de chuter à 20% des intentions de vote, loin derrière la CDU d’Angela Merkel, créditée de 37%. Retombée sous la barre symbolique des 10% au printemps, plafonnant certains mois à 7%, l'AfD profite aujourd'hui pleinement de la frustration de la population, qui a l'impression d'être oubliée dans la morne campagne électorale en cours, où tout semble joué d'avance.
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A une semaine du scrutin, les jeux sont évidemment loin d’être faits. Si l’AfD est troisième dans les derniers sondages, il est au coude à coude avec trois autres partis, qui recueillent respectivement 8% d’intentions de vote, les Verts, 9%, les libéraux, et 10%, l’extrême gauche. Mais une chose est sûre, l’AfD, qui est déjà présente dans les ¾ des parlements régionaux outre Rhin, devrait faire son entrée au Bundestag.
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"Les Allemands ne se sentent ni entendus, ni compris", souligne le "psychologue" Stephan Grünewald, dirigeant de l'institut d'opinion Rheingold, qui vient de mener une enquête sur le moral des électeurs. "Beaucoup sont désorientés, incertains et insatisfaits. Ils sont déçus par la campagne, prennent les grandes déclarations et les affiches en couleur pour des manœuvres dilatoires. Pour eux, le thème majeur qu'est la crise des réfugiés a été escamoté par la politique".
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Mais, selon "l'expert", ce n'est pas leur seul sujet de frustration. Il poursuit : "un sentiment diffus de malaise croît dans le pays. Malgré sa réussite économique, l'Allemagne est vue comme un pays à l'abandon, avec des écoles et des autoroutes défoncées, des zones de non droit, des injustices sociales et des accords secrets entre la politique et l'industrie".
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Voilà pourquoi l'AfD, née il y a quatre ans, prospère. Fondée par quelques professeurs d'université en mars 2013, en réaction aux plans de sauvetage de la Grèce, elle a pris une nouvelle orientation - et une nouvelle dimension - quand Angela Merkel a énoncé sa "culture de bienvenue". L'AfD a progressé au fur et à mesure que grandissaient les interrogations et les inquiétudes liés à l'arrivée massive de "réfugiés" musulmans (voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté pour Les Observateurs
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Source :
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https://www.challenges.fr/monde/le-parti-populiste-afd-seule-vraie-force-d-opposition-du-4e-mandat-de-merkel_500244
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Allemagne : « Merkel doit être poursuivie et jugée à la fin de son mandat » déclare la tête de liste de l’AfD

« La chancelière Angela Merkel devrait être poursuivie et jugée après la fin de son mandat », a déclaré la tête de liste du parti anti-immigration AfD.

« Angela Merkel doit être mise en jugement devant un tribunal compétent », a déclaré Alice Weidel, tête de liste de l’AfD, lors d’une interview au journal « Passauer Neue Presse ».

Les actions de Merkel dans le sillage de la crise des migrants de 2015 « ont violé à la fois la loi allemande et la loi européenne », a ajouté Weidel.

Alexander Gauland, un politicien vétéran de 76 ans qui a quitté la CDU de Merkel pour devenir le membre fondateur de l’AfD, a également critiqué la politique des frontières ouvertes pour les migrants clandestins : « [Les migrants illégaux] ne devraient même pas être autorisés dans le pays », a déclaré Gauland dans une récente interview télévisée. « Nous devons tenir compte de nos propres intérêts, et prendre des masses de réfugiés n’est pas dans l’intérêt de l’Allemagne ».

Die Welt via Fdesouche.com

Allemagne: La présidente de la sécurité routière souhaite la mort aux adhérents de l’AFD et à leurs familles. “L’AFD est responsable de la désagrégation de l’Europe.”

Mindelheim

L'une des membres du parti politique CSU (parti du Centre droit) et présidente de la section de la sécurité routière de Mindhelheim est convaincue que l'AFD est coupable de la désagrégation de l'Europe.

Et c'est la raison pour laquelle elle souhaite sur Facebook que les familles et les amis des adhérents de l'AfD meurent à la suite de l'attentat terroriste de Barcelone.

marion-prediger_fb

Pour elle, l'AFD est coupable. Par exemple, coupable que l' Europe se désagrège.

Par conséquent, Marion Prediger, présidente de la sécurité routière à Mindelheim en Bavière, souhaite la mort aux familles et aux amis des membres de AFD.

"À tout le moins ces groupes de personnes devraient être blessés lors des prochaines attaques terroristes. Alors peut-être comprendrez-vous ce que vous faites." déclare la directrice de l'Association allemande pour la sécurité routière (DVW).

(...)

Source et article complet Source2

Traduction libre Christian Hofer pour Les Observateurs.ch

Nos remerciements à Nathalie et à Victoria Valentini

 

Allemagne – Pour combien de temps le parti de Merkel restera-t-il en tête ?

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Michel Garroté  --  En 2015, Angela Merkel a commis la terrible erreur de laisser entrer en Allemagne 1,3 million de migrants musulmans. L'aile droite de son parti, la CDU, y était opposée. La CSU bavaroise, qui est membre de la coalition au pouvoir à Berlin, y était également opposée. Et l'AfD, bien évidemment, y était totalement opposée. La CSU a même failli quitter la coalition. Depuis, Merkel a reconnu, à demi-mot, avoir commis une erreur en 2015. Mais elle a continué - et elle continue encore - de laisser  entrer en Allemagne des migrants musulmans.
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Environ 60% des Allemands sont opposés à cette forme de migration. L'audiovisuel allemand (le service public ARD et ZDF) est utilisé par Merkel, pour défendre et valoriser, l'afflux de migrants. Des pressions sont exercées, sur la presse, afin de censurer toute information, sur les crimes et délits, perpétrés par des musulmans, en attente de régularisation ou d'expulsion.
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La propagande gouvernementale contre Pediga et l'AfD bat son plein. L'on aurait été en droit d'attendre, que dans ce climat, l'AfD fasse d'excellents scores aux diverses élections régionales, dans les différents Länder. Or, il n'en est rien. L'AfD obtient - certes - plus de voix qu'auparavant ; mais sans réaliser une véritable percée.
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Les sociaux-démocrates sont en baisse, ce qui une bonne nouvelle. La CDU remonte la pente, ce qui peut surprendre. Le fait majeur, face à la migration musulmane de masse, c'est que le peuple allemand ne se réveille pas. Du moins pas pour l'instant.
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L'autre fait majeur, c'est que Merkel - quoi qu'elle puisse alléguer - continue de s'aligner, en matière d'immigration, sur les accords signés avec l'UE (comme si ces accords avaient une vocation éternelle et  infaillible) et sur ceux, moins connus du public (et pour cause...), convenus avec l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI) et avec les Etats membres de cette organisation intégriste qui, soit dit en passant prône le Califat Universel (pas moins que ça...).
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A propos des scores obtenus par les partis politiques, notons que les démocrates-chrétiens de la CDU ont remporté 33% des voix dans le Schleswig-Holstein, contre 26,2% pour le parti social-démocrate (SPD). Les Verts sont à 12,5%, le Parti libéral-démocrate FDP à 10,5% et l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) à 5,5%. Avec ce score, l’AfD entre au Parlement régional ; de fait, l'AfD entre ainsi - pour la douzième fois de suite - dans le Parlement d’un Land.
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Les scores de la CDU et de l'AfD sont un sévère avertissement pour le nouveau président du parti social-démocrate, Martin Schulz, ancien président du Parlement européen, et, pour ses espoirs de faire vaciller Angela Merkel. Pour Schulz, il s'agit de la deuxième défaite consécutive dans une élection régionale cette année. Le SPD avait déjà été sévèrement battu en Sarre en mars.
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Schulz, un brin arrogant et gauchisant, va devoir, à présent, affronter en position de faiblesse un test encore plus important pour lui : dans peu de temps, c'est en Rhénanie du Nord-Westphalie, l'Etat le plus peuplé du pays, que le SPD affronte un scrutin régional, le dernier avant l'élection législative, au niveau fédéral, du 24 septembre prochain.
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A noter, également, que selon un tout récent sondage, effectué à l'échelle nationale par l'institut Insa pour le quotidien Bild, sondage publié le mardi 9 mai 2017, le SPD, partenaire minoritaire dans la coalition dirigée par la chancelière Angela Merkel, a perdu 1,5 point et dégringole à 27%. La coalition CDU-CSU compte encore de beaux jours devant elle. Mais pour combien de temps ?
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Michel Garroté pour Les Observateurs, 10.5.2017
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Elections allemandes – “M” comme Merkel et “M” comme Migrants

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Michel Garroté  --  Il y a peu, Les Observateurs signalaient que les électeurs de Rhénanie-du-Nord-Westphalie se rendront aux urnes le 14 mai pour renouveler le Parlement régional, et, que, ce Land, le plus peuplé d’Allemagne, est actuellement dirigé par une coalition SPD-Verts.
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Elections régionales et fédérales :
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C'est donc par rapport à ces élections du 14 mai en Rhénanie-du-Nord-Westphalie et - surtout - à cinq mois des élections législatives au niveau fédéral, que les démocrates-chrétiens CDU et CSU font actuellement campagne. A noter, en cette période électorale et pré-électorale, que le nombre de crimes commis par des "migrants" est monté à 174'438  en 2016, soit une augmentation de 52,7% par rapport à 2015.
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ça devient de plus en plus dur d'être Juif au Merkoland :
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De plus, il faut noter que la communauté juive d’Allemagne se dit de plus en plus inquiète pour sa sécurité et redoute en particulier l’antisémitisme au sein de la population musulmane, y compris chez les migrants, selon un rapport d’experts publié le 25 avril, qui analyse la très forte montée de la judéophobie chez les mahométans entre septembre 2015 et septembre 2016, rapport d'experts peu ou prou signalé par les médias.
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Une alliance CDU-CSU au lieu d'une alliance CSU-AfD :
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A noter, aussi, le fait qu'Angela Merkel doit continuer à composer avec la CSU bavaroise, plus conservatrice et plus à droite que la CDU, qui, elle, est progressivement devenue centriste. Horst Seehofer, le président de la CSU, a d'ailleurs annoncé qu'il restera en place, et, ne démissionnera donc pas, en 2018, comme il le prévoyait initialement, au vu de ses différents avec Merkel sur la question des "migrants".
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Le partenaire le plus "encombrant" d'Angela Merkel :
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"Je vois encore un tas de choses que je peux faire pour l'Allemagne et la Bavière", a déclaré Seehofer qui préside également le Land de Bavière. Seehofer s'est imposé au pic de la crise des "migrants" comme le partenaire le plus "encombrant" d'Angela Merkel, à laquelle il a reproché, à juste titre, d'avoir commis "une lourde erreur" en laissant venir en Allemagne 1,5 million de demandeurs d'asile rien que pour l'année 2015.
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Depuis le réveil (temporaire) du Parti social-démocrate (SPD), en janvier (depuis, le SPD a baissé dans les sondages), avec la nomination du gauchisant Martin Schulz à sa tête, pour rivaliser avec Angela Merkel aux élections législatives fédérales de septembre, les deux leaders démocrates-chrétiens, Seehofer et Merkel, ont toutefois mis leurs désaccords de côté.
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Horst Seehofer a cessé de critiquer publiquement la chancelière. Cette dernière a, quant à elle, un peu révisé sa politique et mis l'accent sur "les retours aux frontières de demandeurs d'asile déboutés" et sur "les devoirs d'intégration de ceux acceptés sur le territoire" (des paroles louables mais on attend les actes concrets et là ça va s'avérer difficile...).
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Repositionnement "à droite" de la CDU :
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Angela Merkel, dont la priorité est d'être réélue en septembre, aura besoin d'une CSU bavaroise forte et d'une CDU moins centriste. Du reste, la CSU bavaroise fait le pari que Merkel sera mieux en mesure de gagner avec Horst Seehofer, qu'avec un successeur (à la tête de la CSU), qui n'est pas encore identifié. De fait, en s'opposant à la chancelière - parfois au risque de déclencher une crise - le président de la CSU revendique le repositionnement (partiel) "à droite" de la CDU.
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Notons tout de même que Merkel a certes fait marche-arrière concernant les "migrants" dans ses paroles. Mais dans ses actes, elle n'a pas résolu la crise majeure déclenchée par le flux migratoire musulman massif. Et le fait est que la CSU bavaroise a bel et bien joué le rôle d'un correctif que - d'ailleurs - les électeurs de la CDU apprécient : il y a donc un fossé qui demeure entre Merkel et ses propres électeurs.
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"Fusion économique" des 27 pays de L'UE avec six pétromonarchies :
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A noter que tout récemment, Angela Merkel a dit espérer qu'un "accord de libre échange" puisse être conclu entre l'Union Européenne et les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) qui regroupe pas moins de six pétromonarchies du Moyent-Orient. En outre, l’Allemagne formera des militaires saoudiens sur son sol, a fait savoir Merkel. L’Arabie saoudite fait partie de la coalition menée par les États-Unis qui frappe les positions de l'EI en Syrie et en Irak.
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Toutefois, le royaume saoudien est régulièrement accusé de soutenir, d'armer et de financer des djihadistes sunnites, en Syrie, en Irak, au Yémen et au Liban. Vu sous cet angle, la volonté de Merkel d'obtenir un accord de libre échange entre l'Union Européenne et le Conseil de coopération du Golfe laisse perplexe (et pourquoi pas un Califat germano-saoudien pendant qu'on y est...).
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La CDU-CSU creuse de nouveau l'écart avec le SPD :
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La stratégie de Merkel, "moins islamisante" (au niveau du discours), commence à porter ses fruits : la CDU-CSU creuse de nouveau l'écart avec le SPD qui ne profite plus autant de "l'effet Schulz". Dans un récent sondage Emnid, la coalition CDU-CSU cumule 36% des voix contre 31% pour le SPD.
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Dans une récente enquête Infratest Dimap, la coalition CDU-CSU a bondi de 4 points pour les élections régionales qui auront lieu mi-mai en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Et selon un sondage publié le 3 mai, la coalition CDU-CSU obtient 36% des intentions de vote en vue du scrutin du 24 septembre et le SPD n'en totalise que 29%.
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Le Diktat de Bruxelles :
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Dans ce contexte, il faut signaler que la Commission européenne va mettre un terme en novembre aux dérogations exceptionnelles accordées à cinq pays européens, confrontés à un fort afflux migratoire, concernant les contrôles aux frontières internes de l'espace Schengen. Néanmoins, Bruxelles a donné son accord à l'Allemagne, l'Autriche, au Danemark, la Suède et la Norvège pour une nouvelle prolongation des contrôles de six mois.
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Mais "ce sera la dernière fois", a prévenu le commissaire européen à la Migration, Dimitris Avramopoulos (l'on remarquera que la France ne figure pas sur la liste de ces cinq pays ce qui revient à confirmer que le contrôle des frontières en France n'existe pas malgré "l'état d'urgence" instauré par le régime socialiste...).
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L'AfD ajuste aussi son casting :
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A quelques jours de ce scrutin test et à cinq mois des élections législatives, le parti patriotique AfD ajuste lui aussi son casting. Il a nommé le duo composé d'Alexander Gaulaud (l'aile "patriotique" du parti) et d'Alice Weidel (qui incarne l'aile dite "libérale"), comme principaux candidats de l'AfD aux élections législatives fédérales de septembre.
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La coprésidente de l'AfD, Frauke Petry, a renoncé à mener la campagne, faute de pouvoir "discipliner" l'aile patriotique. Son avenir à la tête du parti paraît incertain. Lors du congrès de l'AfD à Cologne, "l'aile gauche" de l'AfD - qui lui reproche "une gestion solitaire" et "un repli dans les sondages" - l'avait publiquement critiquée. Reste à savoir comment va fonctionner le tandem  Alexander Gaulaud - Alice Weidel.
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Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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Allemagne – Une élection – Trois séismes

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Michel Garroté  --  En Allemagne, le parti conservateur (CDU) d'Angela Merkel a nettement remporté dimanche une élection régionale en Sarre, pulvérisant dans l'immédiat les espoirs des sociaux-démocrates de Martin Schulz (SPD) de faire chuter la chancelière à l'automne. La CDU rassemble 40,7% des suffrages [premier séisme], le SPD 19,6%. Le parti d'Angela Merkel fait même cinq points de mieux que lors du précédent scrutin. Le SPD perd un point par rapport à 2012. La droite patriotique, l'AfD, fait son entrée dans le parlement de Sarre, avec 6,2%. Elle est désormais présente dans 11 parlements régionaux sur 16 [deuxième séisme]. Le taux de participation a été très élevé : 70% [troisième séisme].
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Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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Attentat Berlin – Pour l’AfD ce sont “les morts de Merkel”

   
Michel Garroté - L’AfD a désigné la coupable : pour Markus Pretzell, l’un des leaders du parti de droite AfD qui mène campagne depuis des mois contre la politique d’accueil de la chancelière allemande, l'attentat de Berlin rend Angela Merkel "coupable" : "Ceux qui commettent ces attaques prêchent la haine. Nous ne voulons plus d’eux. Quand l’Etat allemand va-t-il riposter ? Quand cessera cette hypocrisie ? Ce sont les morts de Merkel", a-t-il dit. La patronne de l'AfD a également estimé que Merkel était "co-responsable" de la tuerie : "Merkel et Cie plaident une liberté sans frontière. Celle-ci est apparemment aussi utilisée par les criminels et les terroristes".
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Michel Garroté
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http://www.valeursactuelles.com/monde/berlin-pour-le-leader-de-lafd-ce-sont-les-morts-de-merkel-53814
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Angela Merkel – Un discours “contre” les migrants ?

   
Michel Garroté - Aurait-elle changé, pris conscience des réalités, ou, rétropédalé sur le Chimsee ? Angela Merkel, qui a annoncé sa candidature à un nouveau mandat, a lancé, mardi 6 décembre 2016, la bataille pour les législatives  --  d'où sortira le prochain Chancelier ou la prochaine Chancelière, équivalent de Chef de Gouvernement  --  avec un discours ferme sur l'immigration de masse : sincérité politique ou démagogie électorale ?
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Pour quoi faire ? Pour faire barrage à la droite patriotique-populaire et pour répondre aux critiques dans les rangs de son propre parti, la CDU, tournant ainsi la page de sa politique d'accueil massif de migrants (en supposant que sur ce point Angela soit sincère, alors nous sommes réconciliés, même si je suis "CSU-bavaroise-Oktoberfest", ou, même, AfD (oups...), plutôt que CDU).
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La chancelière allemande, un brin "dame de fer" et un brin "mère bienveillante", s'est vu adresser un avertissement par le millier de délégués de l'Union Chrétienne-Démocrate (CDU) réunis en congrès. Elle a été reconduite à la tête du parti avec 89,5% des voix. Pour rassurer la base et satisfaire l'aile droite de son parti, Angela Merkel a donc tenu un discours ferme sur l'immigration massive.
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"Une situation comme celle de l'été 2015 ne peut et ne doit pas se répéter", a-t-elle déclaré, plus d'un an après sa décision catastrophique d'ouvrir les portes de son pays à plus d'un million de "migrants" afghans, africains, etc. Cet afflux inédit a profondément bouleversé la société, partagée entre générosité irresponsable et inquiétudes légitimes, à l'égard de l'afflux migratoire massif.
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La chancelière avait vu sa cote de popularité dégringoler et les critiques dans son propre camp se multiplier. Elle a toutefois depuis regagné son soutien populaire (reconduite à la tête du parti avec 89,5% des voix !). Durant son discours, elle s'est montrée ferme sur la défense des valeurs de l'Allemagne, affirmant vouloir interdire le voile intégral. Elle a aussi insisté sur le fait que "le droit allemand prévaut sur la charia".
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La CDU devrait également se prononcer sur un durcissement en matière d'expulsions des demandeurs d'asile déboutés. Elle a mis en garde contre "les solutions simples" proposées par la droite patriotique-populaire (je n'aime pas dire "nationaliste" et/ou "populiste" comme le font les gens politiquement corrects et éthiquement abjects...).
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"Le monde n'est pas noir et blanc", a souligné la chancelière, sans évoquer directement l'ascension du parti Alternative pour Allemagne (AfD). "Nous devons rester sceptiques à l'égard des réponses simples" car elles ont "rarement fait avancer notre pays", a-t-elle dit.
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L'AfD prospère sur les inquiétudes d'une partie de la population qui se sent, avec raison, déclassée socialement et qui rejette, encore avec raison, les élites. Des militants CDU conservateurs ont par ailleurs critiqué, à juste titre, la politique trop centriste d'Angela Merkel. La CDU a permis "à l'AfD de se constituer à sa droite. Nous ne regagnerons pas ce terrain", a lancé la déléguée CDU Christine Arlt-Palmer.
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De plus, la CDU a décidé de revenir sur l'octroi automatique de la "double nationalité" (nationalité allemande et nationalité étrangère) aux enfants nés de parents étrangers (la plupart sont des turcs musulmans). L'Allemagne compte plus de 10 millions d'immigrés, turcs notamment (10% des Turcs d'Allemagne, soit un million, approuvent le "calife-dictateur-halluciné-nazislamiste" Erdogan).
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Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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Un restaurant chic de Berlin refuse de servir les sympathisants de l’AFD

Le restaurant Nobelhart und Schmutzig compte parmi les établissements les plus huppés de Berlin. Dès sa première année, le restaurant de Kreuzberg a été distingué [...] par une étoile au Guide Michelin. Le chef Billy Wagner y cultive un style tout à fait personnel.

C’est ainsi que les clients, quand ils ont sonné, sont accompagnés par lui-même à leur table. Chacun reçoit en outre le même menu, composé de dix plats. Il montre aussi son originalité en faisant savoir dès l’entrée ce qu’il ne veut absolument pas avoir dans son restaurant. À savoir portables, appareils photo et armes.

Depuis quelques jours, un nouveau panneau d’interdiction a fait son apparition devant le restaurant. Il en interdit l’accès aux sympathisants de l’AFD. Billy Wagner en a publié la photo sur la page Facebook du restaurant. Sa démarche y a suscité des discussions houleuses et des centaines de commentaires. Même des utilisateurs qui ne se déclarent pas sympathisants de l’AFD trouvent la mesure exagérée.

[...]

(Traduction Fdesouche)

Focus

Christian Hofer: Une réaction que l'on retrouvait à une certaine époque, les mêmes méthodes utilisées par ceux-là mêmes qui se prétendent "anti-fascistes" aujourd'hui.

resto

Merkel – La gifle

   
Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Wirtschaftswoche, Angela Merkel informe qu’elle renonce à son célèbre "Wir schaffen das" (« Nous y arriverons »), formule qu’elle a employée à maintes reprises depuis le 31 août 2015, formule qui était devenue le symbole d’une politique d’ouverture à l’égard des réfugiés ouverture de plus en plus contestée ; formule qui, redisont encore, lui est aujourd’hui très vivement reprochée par la majorité du peuple allemand.
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Angela Merkel : "Parfois, je pense que cette phrase (« Nous y arriverons ») a été un peu exagérée, qu’on a mis trop de choses dedans, à tel point que je préfère ne plus guère la répéter. C’est devenu un simple slogan, presque une formule vide de sens", affirme désormais Angela Merkel. En clair, selon Angela Merkel elle-même, son propre slogan, "Nous y arriverons", n'est, finalement, plus qu'une formule vide de sens. Et Angela Merkel précise : "je préfère ne plus guère la répéter". Bien.
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Il faut dire qu'Angela Merkel n'a plus la cote auprès des électeurs. Ainsi, le parti chrétien-démocrate (CDU) d'Angela Merkel a enregistré le pire résultat de son histoire, avec 17% seulement des voix (en baisse de -5,7 points), lors des élections, dimanche 18 septembre 2016, au Parlement de Berlin. Jamais dans l’histoire de Berlin, celle de Berlin-Ouest après la Deuxième guerre mondiale, puis celle de la ville réunifiée après 1990, la CDU n’avait connu pareille débâcle.
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De son côté, le parti populaire et patriotique Alternative pour l'Allemagne (AfD), lui, entre en grandes pompes au Parlement berlinois, avec 14,2% des voix. Le résultat de ces élections  va aussi permettre à l'AfD de siéger dans différents conseils d’arrondissement, notamment dans les trois quartiers berlinois de Lichtenberg, Marzahn-Hellersdorf et Treptow-Köpenick), et, enfin, le résultat de ces élections  permettra aux élus AfD d’obtenir quelques postes de maires adjoints.
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Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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Election à Berlin : Le pire résultat de son histoire pour le parti de Merkel et forte poussée de l’AfD

Le parti conservateur d'Angela Merkel a enregistré le pire résultat de son histoire pour des élections régionales, dimanche à Berlin.

Entrée de l'AfD au parlement local. L'Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière allemande n'a recueilli que 18% des suffrages, en recul de plus de 5 points par rapport au dernier scrutin de 2011, ce qui va très probablement l'obliger à quitter le gouvernement local de la capitale allemande dont elle faisait partie jusqu'ici avec les sociaux-démocrates, selon les sondages des chaînes ARD et ZDF. Le mouvement de droite populiste Alternative pour l'Allemagne (AfD), fer de lance de l'opposition à la politique d'ouverture aux réfugiés d'Angela Merkel dans le pays, fait lui son entrée dans le parlement local avec entre 11,5 et 13% des voix, selon les sondages.

Deuxième revers pour la CDU. Il s'agit du deuxième revers électoral en deux semaines lors d'un scrutin régional pour le parti de la chancelière, qui avait été devancé début septembre dans le nord-est du pays par l'AfD, et ce à un an des prochaines élections législatives. Ce mouvement protestataire, né il y a seulement trois ans, capitalise sur le mécontentement et les inquiétudes que suscite dans l'opinion l'arrivée d'un million de réfugiés dans le pays en 2015.

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Même après la défaite, Merkel soutient toujours que sa décision d’ouvrir l’Allemagne à 1 millions de migrants était la bonne.

Christian Hofer: Pour elle, ce n'est qu'une question de "confiance", aveuglement ultime et coupure totale avec la réalité! Comme si les centaines d'agressions sexuelles et autres violences pouvaient s'effacer avec quelques bonnes paroles!

Merkel n'a aucun respect pour les victimes, pas une seule pensée pour le peuple. Et cela alors même qu'une experte décrit très bien ce qui va se passer, de manière lucide: l'Europe va payer un prix exorbitant à la suite des décisions de cette seule femme. Elle décide pour l'Europe entière alors que personne ne lui en a donné les pouvoirs. Où est la démocratie?

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Angela Merkel a reconnu lundi sa responsabilité au lendemain d'une humiliante défaite électorale de son parti, vaincu par la droite populiste dans le fief de la chancelière, et engage une délicate opération de reconquête à un an des législatives.

Tout en se disant convaincue que sa décision d'ouvrir l'Allemagne à un million de demandeurs d'asile en 2015 était «la bonne», Mme Merkel a admis être «aussi responsable» de la débâcle des siens en Mecklembourg-Poméranie occidentale, un État régional d'ex-RDA communiste dont elle est élue.

«Tous doivent désormais réfléchir à ce qu'on peut faire pour regagner la confiance (des Allemands) et, naturellement, moi la première», a-t-elle dit, bien qu'elle n'ait pas encore dévoilé ses intentions pour les législatives de l'automne 2017.

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Allemagne: l’AfD, le parti anti-migrants, enchainent les succès et passe devant le parti de Merkel

L'Union chrétienne-démocrate (CDU) d'Angela Merkel, devancée par le parti social démocrate (SPD) et par le mouvement anti-immigration Alternative pour l'Allemagne (AfD), a dû se contenter dimanche de la troisième place aux élections régionales du Land de Mecklembourg-Poméranie occidentale. Les sondages réalisés à la sortie des urnes le montrent

D'après les projections de la ZDF, la formation de droite radicale, qui dénonce la politique d'accueil des réfugiés de la chancelière, a remporté 21,4% des suffrages.

Allemagne – Montée des souverainistes

    
En Allemagne, les souverainistes de l’AfD - Alternative Für Deutschland (AFD) sont apparus dans le paysage politique à la faveur de la crise des "réfugiés" (voir source en bas de page). Le parti est crédité de 10 à 15% des intentions de vote pour les élections de 2017. Le discours souverainiste est un phénomène nouveau outre-Rhin.
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Il y a encore deux ans, le climat politique allemand pouvait sembler paisible par rapport à d’autres pays d’Europe, avec une Chancelière battant des records de popularité et une droite souverainiste quasi-inexistante dans les urnes. Mais le vent tourne. La crise migratoire est passée par là, la société allemande est plus divisée, et la parole se libère. On entend aujourd’hui des propos lucides, inimaginables auparavant, lorsque l’on interroge les électeurs du parti populiste AFD.
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Comme Hölm, un retraité de Saxe : ""Le problème, c’est que notre gouvernement ne fait absolument rien pour nous. Il faut qu’ils dégagent. Ce sont des traîtres à la patrie. Le peuple ne joue plus aucun rôle, on ne nous demande plus notre avis. Et les médias sont à la botte, ils alimentent la haine contre nous. Regardez Pegida, plus personne n’en parle, c’est la loi du silence".
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Les manifestations de Pegida et la montée du parti souverainiste AFD témoignent de ce divorce avec le système. L’inquiétude face à l’arrivée de plus d’un million de "réfugiés" en 2015 a beaucoup joué, mais le mal est plus profond raconte le gauchiste Henrik Träger, chercheur à l’université de Leipzig et "spécialiste de l’extrême droite".
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L’AFD profite bien sûr de la question migratoire, mais plus largement de l’insatisfaction d’une partie du peuple vis-à-vis des partis établis, le sentiment de ne pas être pris en considération. C’est un phénomène classique que connaît bien la France avec le Front National. De la même manière, l’AFD se présente comme l’alternative au système. Voilà comment en l’espace d’un an, ce tout jeune parti fondé en 2013 est devenue une vraie menace électorale, il devrait faire son entrée l’année prochaine au Bundestag.
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Face à cela, comment réagissent les partis établis ? Pour l’instant c’est la stratégie du « tout sauf l’AFD » : un "front républicain" unanime pour rejeter les "excès" et les "provocations" de "l’extrême-droite", comme au début de l’année, lorsqu’une porte-parole du parti a fait scandale en proposant d’autoriser l’armée à "ouvrir le feu" sur les clandestins à la frontière.
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Mais le discours des politiques est en train de changer. On l’a vu après les régionales dans trois Länder au mois de mars, scrutin marqué par une percée de l’AFD. Des voix s’élèvent dans le camp d’Angela Merkel, pour dire qu’il faut savoir entendre le message des électeurs. La Chancelière elle-même a envoyé un signal dans ce sens après le scrutin : "Je crois que nous devons clairement nous distancier de l’AFD mais aussi mieux expliquer quelles sont nos solutions.
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Par exemple, sur l’insécurité : la nuit du Réveillon à Cologne avec son cortège de viols a fait naître beaucoup d’inquiétude, et nous devons savoir apporter des réponses. C’est comme cela que nous ferons reculer ce parti protestataire". Pour la CDU, le parti d’Angela Merkel, la menace est bien réelle. L’AFD récupère une partie des électeurs conservateurs, déçus par la Chancelière et sa politique jugée très « libérale » sur les questions de société. Après le Brexit, les partis souverainistes de toute l’Europe ont réclamé des référendums (voir source en bas de page).
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Michel Garroté
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https://www.franceinter.fr/emissions/le-zoom-de-la-redaction/le-zoom-de-la-redaction-18-juillet-2016
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Face à la montée de l’AfD, Merkel s’oppose à toute « dérive droitière » de la CDU

Malgré les récents succès électoraux d’Alternative pour l’Allemagne (AfD), crédité d’environ 13% des voix aux futures élections législatives, Angela Merkel n’entend pas abandonner sa politique centriste. Quitte même à rompre avec certains dogmes du parti.

A dix-huit mois de la prochaine élections législatives, cette petite phrase de Merkel prouve que celle-ci a manifestement décidé de mener une campagne au centre, sans doute par conviction mais sans doute aussi parce qu’elle sait qu’elle aura besoin des sociaux-démocrates et/ou des Verts pour continuer à gouverner. Une stratégie qui, en passant, confirme qu’Angela Merkel a bel et bien l’intention de briguer un quatrième mandat.

 

l’égard de l’aile conservatrice de la CDU mais surtout de la CSU bavaroise. En 1986, face au succès -qui s’est révélé éphémère des Républicains, un parti d’extrême-droite- Franz-Josef Strauss, tout-puissant président de l’Union chrétienne-sociale (CSU) et ministre-président de Bavière, avait eu une phrase définitive: «Il ne doit y avoir aucun parti démocratique à la droite de la CSU». Une ligne de conduite également adoptée par Helmut Kohl, président de la CDU. Non seulement celle-ci n’a jamais été remise en question mais Horst Seehofer, actuel successeur de Franz-Josef Strauss en Bavière ne cesse de la brandir, tout comme plusieurs dirigeants de la CDU. En clair, cela signifie actuellement: pas question de laisser le champ libre à l’AfD. [...]

Evidemment, dans un contexte déjà tendu entre la CDU et la CSU, ces propos ont rajouté de l’huile sur le feu. Dès le lundi, Horst Seehofer, dans un entretien à la Süddeutsche Zeitung, juge cette interview «complètement superflue». [...]

allemagne.blog.lemonde via Fdesouche.com

Allemagne: Un dentiste berlinois harcelé par les antifas parce qu’il est membre de l’AfD

[Chronique de Gunnar Schupelius parue dans le Berliner Zeitung]

C’est dans la rue Pistorius à Weißensee [arrondissement de Berlin] que le docteur Marius Radtke, dentiste de 64 ans, soigne ses patients depuis de nombreuses années.
Marius Radtke travaille bénévolement comme porte-parole de la section de Lichtenberg du parti Alternative pour l’Allemagne (AfD). C’est ainsi qu’il est devenu la cible de groupes de gauche qui ont décidé de lui mener la vie dure.

Dans le voisinage de son cabinet, ils ont déposé un « Avertissement » dans les boîtes aux lettres. Pour que les patients apprennent que leur dentiste est membre « de l’AfD, parti raciste, antisocial et hypocrite ».

Puis ils ont approvisionné les autres cabinets de médecin des environs, priant « les très chers membres des équipes soignantes » de ne plus envoyer de patients au docteur Radtke. C’est ainsi que, depuis le 13 avril, on essaie de ruiner économiquement le dentiste. Sur leur « Portail des initiatives antifascistes », ces gens de gauche s’autocongratulent pour leur action et on peut y lire le mot d’ordre « Arracher à l’Allemagne sa mauvaise dent ».

Puis, le jeudi 12 mai, 60 personnes habillées de noir se sont rassemblées devant le cabinet du dentiste. La police montait la garde devant la porte, derrière laquelle le docteur Radtke maniait la fraise, tandis que de la rue arrivaient les injures.


             La police protégeant le cabinet du docteur Radtke lors de la manif des antifas

Cette marche sur le cabinet du dentiste, sous le titre « Weißensee est de toutes les couleurs », a été soutenue par trois groupes. L’un d’entre eux est le « Réseau de bienvenue – Pankow apporte son aide ». Ce réseau est soutenu financièrement par le gouvernement fédéral, plus précisément par le ministère de la Famille.

[...]

Tout cela s’est passé il y a une semaine. L’opinion publique ne s’est pas émue outre-mesure. Et c’est peut-être ce qu’il y a de plus grave. Car si doit faire école le fait que des gens sont harcelés par une meute à cause de leurs opinions politiques, avec comme objectif qu’ils ne puissent plus exercer leur profession, alors c’en est fini de la démocratie. Nous entrerons alors dans une nouvelle ère, celle des combats de rue.

(Traduction Fdesouche)

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L’AFD construit son alternative pour l’Allemagne

Le parti Alternative für Deutschland a récemment remporté de beaux résultats aux élections régionales partielles en Allemagne, notamment au Parlement de Saxe, où il a décroché la première vice présidence. Le parti populiste se tourne maintenant résolument vers les échéances nationales de septembre 2017.

Il se réunissait dimanche en congrès

Notamment pour adopter son programme. L’ambiance n’était pas à la tiédeur. Le parti est d’abord apparu, aux dernières élections nationales de 2013, comme un parti national libéral. Il est désormais plus clairement national populiste. La priorité va à la lutte contre l’islamisation et à la restauration de la démocratie allemande, par davantage de démocratie directe. Le but : conquérir des majorités électorales.

Les 2 400 participants au congrès ont beaucoup applaudi les partisans d’une ligne sans faiblesse ni concession

Ils ont voté l’inscription au programme du parti de l’interdiction des minarets, des appels à la prière du muezzin et du voile intégral. Sur le plan européen, l'AFD souhaite que l'Union européenne redevienne une simple communauté économique et que la monnaie unique soit supprimée.

Sur le plan de la souveraineté, l'AFD exige le départ des militaires étrangers du sol allemand — ainsi que de leurs armes nucléaires. Enfin, sur la famille, l'avortement ne doit plus être soutenu par les pouvoirs publics.

Voilà un parti peu soucieux de se faire diaboliser

Voire. Car si l’AFD ne cherche pas à se normaliser, il reste prudent. Le parti souhaite éviter l’étiquette infamante de l’extrémisme de droite. C’est pourquoi la fédération de Sarre, jugée trop proche des milieux extrémistes, a été exclue après un vote serré. Les adhérents ont en outre évité de se prononcer sur un rapprochement avec le Front National au Parlement européen. Pour l’instant, c’est à titre strictement individuel que Marcus Pretzell, eurodéputé de l’AFD, a rejoint le groupe Europe des nations et des libertés, coprésidé par Marine Le Pen.

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Allemagne : Les données personnelles de 2000 membres de l’AfD livrées sur Internet par des gauchistes

Les données personnelles de plus de 2.000 participants au congrès du parti populiste allemand AfD, qui se tient ce week-end à Stuttgart (sud-ouest), ont été publiées dans la nuit de samedi à dimanche sur un site internet marqué à gauche.

L’un des deux dirigeants de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), Jörg Meuthen, a annoncé la nouvelle dimanche matin à la reprise des débats, réclamant du gouvernement allemand qu’il se montre «aussi ferme avec les sites d’extrême gauche qu’avec les sites d’extrême droite».

L’AfD, devenue dans les sondages la troisième force politique d’Allemagne avec 12 à 14% des intentions de vote, suscite une opposition croissante en raison de sa dérive vers la droite, d’une ligne antieuro à une ligne antiréfugiés et islamophobe.[...]

L’article complet lepoint.fr via Fdesouche.ch

Allemagne: 400 extrémistes de gauche tentent violemment d’empêcher la réunion de l’AfD

Au moins 400 militants de gauche ont été interpellés, alors qu'ils tentaient d'empêcher les membres de l'AfD d'aller à leur réunion.

Le parti eurosceptique allemand AfD (Alternative pour l'Allemagne), qui se tenait samedi matin à Stuttgart, a été le théâtre de violents affrontements entre les forces de l'ordre et des personnes qui protestaient contre cette formation politique.

La police allemande a indiqué avoir interpellé 400 manifestants ayant tenté de bloquer l'accès au congrès du parti. Certains manifestants ont enflammé des pneus et lancé des pétards sur les policiers et journalistes, selon la même source. Plus tard, des échauffourées entre militants de gauche et des membres de l'AfD ont également éclaté.

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