«Il n'y a pas de changement dans notre position», a déclaré à Reuters le porte-parole du gouvernement de Viktor Orban, Zoltan Kovacs, au sujet des lois sur les universités étrangères de son pays.
«Nous ne changerons pas les lois et régulations qui régissent l'enseignement supérieur en Hongrie. Nous continuons à opérer sur cette base», a-t-il encore déclaré, fermant la porte à toute possibilité d'aménagement de la réglementation permettant à l'Université d'Europe centrale (CEU), un établissement créé en 1991 par le milliardaire américain d'origine Hongroise George Soros, de maintenir son activité dans le pays.
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L'aménagement de la loi visant à empêcher le départ de cette université américaine, sur fond d’hostilité ouverte du Premier ministre hongrois envers l'homme d'affaire, qui a investi environ 400 millions de dollars en 35 ans dans différents projets en Hongrie, et que Viktor Orban accuse de soutenir l'immigration dans son pays, était l'une des exigences du Parti populaire européen, l'alliance des partis de droite majoritaire au parlement de Strasbourg, pour lever la suspension temporaire du parti Fidesz de Victor Orban décrétée en mars 2019.
L'Assemblée politique du PPE, dans laquelle se trouve la CDU d'Angela Merkel ou le parti français Les Républicains, avait voté à une écrasante majorité (190 pour, 3 contre) l'exclusion temporaire de la formation hongroise.
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Manfred Weber, chef de file de la droite européenne, avait à cette occasion jugé «essentiel que l'Université d'Europe centrale soutenue par George Soros puisse durablement rester à Budapest».
Une loi hongroise d'avril 2017 oblige en effet toute université étrangère implantée dans le pays à disposer d'un campus dans son pays de rattachement pour pouvoir délivrer des diplômes valides. Une décision accusée d'avoir été taillée sur mesure pour nuire à la CEU, dont le fondateur est dans le collimateur du Premier ministre hongrois, qui l'accuse de promouvoir l'immigration en Europe.
Empêchée en l'état de délivrer des diplômes américains dans le pays, la CEU a en conséquence annoncé le déménagement de l'essentiel de ses activités de Budapest à Vienne en 2019.
Ce maintien de cap affiché de l'exécutif hongrois signifierait donc que Viktor Orban accepte de se priver du soutien du PPE pour les élections européennes à venir.
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