Le billet du philosophe François-Xavier Putallaz dans Le Nouvelliste du jour, “la pente glissante”.
"On parle de «pente glissante» lorsque, un premier pas étant franchi, il est impossible de retenir les suivants, jusqu'au fond du ravin qu'on voulait éviter.
[...] Tel est le projet du Conseil fédéral sur le Diagnostic préimplantatoire (DPI) (voir «Le Nouvelliste» du 8.6.2013, où le Dr Germond salue un «pas en avant»; mais comme c'est sur une pente glissante, qu'y gagne-t-on?). Posons que les intentions de tous les partenaires soient honnêtes: éviter la souffrance des couples risquant de transmettre une maladie génétique grave. Supposons que l'équipe médicale n'ait pas la moindre idée de la nature objective de ce qu'est un embryon humain; posons enfin que les politiques suivent sincèrement leur conscience. Il reste les faits.
Voici, selon leur ordre chronologique, quatre textes officiels
1992: «Ne peuvent être développés hors du corps de la femme jusqu'au stade d'embryon que le nombre d'ovules humains pouvant être immédiatement implantés. »
1998: «La conservation d'embryons est interdite.»
2004: «Autorisation de conserver les embryons surnuméraires. Quiconque veut conserver des embryons surnuméraires doit être en possession d'une autorisation…»
2013: «Les embryons in vitro ne peuvent être conservés qu'aux conditions suivantes…»
Nier la pente glissante relève d'un esprit déloyal."
La suite sur Nouvelliste.ch
En page 157 de son livre, “les périls totalitaires en Occident” (édition la pensée universelle, 1983), Jean-Pierre Graber cite Michel Droit. Voici cette citation:
“Un pays qui se soucie davantage d’adapter la loi aux mœurs comme les salaires aux prix, plutôt que de maintenir, dans toute la mesure du possible, les mœurs dans le cadre de la loi, est un pays qui semble bien parti pour ne pas s’arrêter là.”