Les six terroristes les plus recherchés au monde

Michel Garroté
Politologue, blogueur
post_thumb_default

   
Michel Garroté  --  La mort présumée du numéro deux de l’État islamique (EI), Ayad Hamid al-Jumaili, a été annoncée par les médias. Derrière ce nom se cache l’un des dirigeants de la terreur islamique. Qu’ils se revendiquent de l’État islamique, d’Al-Qaïda, des Shebab ou de Boko Haram, découvrez ci-dessous les visages et le « CV » des six terroristes musulmans les plus recherchés au monde (voir lien vers source en bas de page).
-
Ayad Hamid al-Jumaili
-
Le numéro 2 de l’État islamique, Ayad Hamid al-Jumaili, occupant notamment le poste de ministre de la Guerre et de suppléant du leader de l’organisation terroriste Abou Bakr al-Baghdadi, aurait été tué samedi, rapportent les médias irakiens. Il aurait été tué par une frappe aérienne alors qu’il se trouvait dans une maison abritant plusieurs responsables de l’État islamique, précisent les rapports locaux citant les renseignements militaires irakiens.
-
Sous les ordres de Saddam Hussein. Jumaili serait originaire de Falloujah (Irak). En décembre 2015, l’agence de presse Reuters avait déclaré que Jumaili était le chef d’une unité de sécurité interne de l’EI, connue sous le nom d’Amniya. Il a précédemment servi comme agent de renseignement dans l’armée irakienne sous les ordres de Saddam Hussein. Le poste de ministre de la Guerre de l’EI est devenu vacant déjà à plusieurs reprises dans le passé notamment en juillet 2016 après que l’aviation américaine a bombardé un lieu de rencontre des dirigeants de l’EI.
-
Il a succédé à « Omar le Tchétchène ». Parmi les islamistes morts se trouvait le Géorgien Abou Omar al-Chichani, de son vrai nom Tarkhan Batirashvili, qui était alors ministre de la Guerre. Chichani, connu sous le surnom de « Omar le Tchétchène », faisait partie des membres de l’État islamique les plus recherchés par les Etats-Unis et une prime de cinq millions de dollars avait été offerte pour sa mort.
-
Abou Bakr al-Baghdadi (État islamique)
-
Le chef de Daech. Traqué par les forces spéciales américaines, Abou Bakr al-Baghdadi, leader de l’État islamique, a fui Mossoul à l’approche des troupes irakiennes vers la « capitale » de l’EI. Selon des sources militaires américaines et irakiennes, le « calife » se cacherait plus au sud-ouest, dans le désert le long de la vallée de l’Euphrate, protégé par des tribus sunnites loyales à Daech. La zone irait de la ville de Baaj à al-Boukamal à la frontière syrienne.
-
Cet Irakien de 43 ans, aussi baptisé Abou Dou’, a supervisé toutes les opérations de l’État islamique (EI). La construction de son réseau daterait de la période de sa détention, de 2005 à 2009, dans le camp de Bucca, en Irak, où des centaines de djihadistes ont été enfermées, depuis 2003.
-
Impliqué dans plusieurs attaques meurtrières. D’après le gouvernement américain, al-Baghdadi a pris part personnellement à une série d’attaques meurtrières en Irak depuis 2011, et serait impliqué dans l’évasion, en juillet 2013, d’au moins 500 détenus « terroristes » de la prison d’Abou Ghraïb et de Taji. 41 personnes avaient péri dans cette attaque. En mars 2013, une attaque kamikaze sur le ministère de la Justice irakien, menée par al-Baghdadi, avait fait 20 morts.
-
Rejeté par l’armée irakienne. Selon certains biographes, il aurait été refusé dans l’armée irakienne, en dépit de son appartenance au sunnisme (confession historiquement valorisée dans les hauts grades militaires irakiens), à cause de sa myopie. Il porte normalement des lunettes. Plus récemment, al-Baghdadi aurait appliqué la « théologie du viol » sur Kayla Mueller, une otage américaine retenue par l’EI depuis août 2013 et tuée en février 2015 dans un bombardement jordanien. Le calife de l’EI l’aurait épousée afin d’abuser d’elle plusieurs jours. Sa tête est mise à prix par le gouvernement américain : 10 millions de dollars offerts à qui mènera à sa capture.
-
Mokhtar Belmokhtar, commandant d’Al-Qaida au Maghreb islamique
-
Peut-être mort. Le djihadiste d’origine algérienne Mokhtar Belmokhtar, rallié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), a été visé par une frappe aérienne en Libye, et est peut-être mort depuis novembre. Il a déjà été donné pour mort à plusieurs reprises, notamment en juin 2015 lors d’une frappe américaine en Libye. Ancien membre du GIA. Les États-Unis ont mis sa tête à prix pour 5 millions de dollars. Il est un vétéran du djihadisme. Né en juin 1972 à Ghardaïa (Algérie), aux portes du Sahara, il a combattu très jeune en Afghanistan en 1991, où il a perdu un œil, d’où son surnom, « le Borgne ». Il a fait partie du Groupe islamique armé (GIA, démantelé en 2005), puis du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), une dissidence du GIA soutenue par Ben Laden, qui deviendra l’AQMI, et avec lequel il entretiendra des rapports conflictuels. Mokhtar Belmokhtar est le chef du groupe Al-Mourabitoune qui a mené de nombreuses attaques sanglantes dans la région du Sahel. Il milite pour une grande coalition avec les djihadistes du Niger, du Tchad et de Libye.
-
Abubakar Shekau (Boko Haram)
-
Donné pour mort ou capturé, mais… Successeur de Mohamed Yusuf à la tête du groupe armé islamiste Boko Haram (« L’Occident est péché »), Abubakar Shekau a été donné trois fois pour mort par l’armée nigériane. Mais, à l’automne 2014, il est réapparu dans une vidéo (dont est extraite l’image ci-dessous). Plus récemment, sa capture a été annoncée. Mais, à chaque fois, qu’il a été annoncé capturé ou mort, il est réapparu comme pour narguer les autorités nigérianes.
-
Des meurtres de masse. Principalement implanté dans le nord-est du Nigeria, Boko Haram aurait tué plus de 7 000 civils et enlevé 500 femmes et filles depuis 2009, selon l’ONG Human Right Watchs. Le groupe frappe régulièrement dans le nord du Nigeria, près du lac Tchad n’hésitant pas à brûler des villages entiers et à commettre des meurtres de masse. Depuis plusieurs mois, une coalition de l’armée tchadienne et nigériane les repousse. Les États-Unis ont mis 3,5 millions d’euros sur sa tête.
-
Jehad Serwan Mostafa (Shebab)
-
Un « geek » américain. Mostafa est un citoyen américain qui a vécu à San Diego, en Californie, avant de se rendre en Somalie en 2005. Son profil « geek » en fait l’un des acteurs puissants de la propagande islamiste sur Internet.
-
Recherché par le FBI. Il avait pour habitude de prier au Centre islamique de San Diego, à Clairmont, avec ses parents, dont sa mère, une enseignante. L’imam qu’il fréquentait l’a décrit comme un croyant respectueux et calme. Il est poursuivi pour sa participation présumée aux actions terroristes de l’organisation Al-Shebab, basée en Somalie. Mostafa aurait été marié à une Somalienne. Diplômé d’une université californienne, il est activement recherché par le FBI, qui offre 5 millions de dollars pour toute information menant à sa capture. Al-Shebab est l’aile militante du Conseil des tribunaux islamiques somaliens qui ont pris la majeure partie de la Somalie du Sud dans la seconde moitié de 2006.
-
Qasim Al-Raymi (Al-Quaïda au Yémen)
-
Commandant d’Aqpa. Le Yéménite a été l’un des commandants d’Aqpa (Al-Qaïda dans la péninsule arabique) depuis sa fondation, en 2009, et a joué un rôle proéminent dans le maintien de l’allégeance d’Aqpa à Al-Qaïda au lieu de l’État islamique, lorsque les deux ont été séparés en 2014.
-
Impliqué dans des attentats suicides. Il a été l’un des treize chefs à s’échapper en 2006 de prison lors d’une attaque. Depuis, il a été impliqué dans l’organisation d’attentats suicides dans la province de Marib, en 2007, qui a tué huit touristes espagnols et leurs conducteurs. Al-Raymi est connu comme l’un des comploteurs qui en 2009, projetait de mener un attentat dans un avion contenant 289 personnes aux États-Unis. Le kamikaze, Omar Farouk Abdulmutallab, avait été maîtrisé par des passagers avant qu’il ne déclenche l’attaque.
-
Sa capture mise à prix. Depuis 2009, il est apparu plusieurs fois dans des vidéos d’Al-Qaïda. En 2013, il s’est publiquement excusé pour une attaque qui a détruit un hôpital yéménite et tué 52 personnes. L’assaut n’aurait pas été commandé. La mise à prix, pour la capture du chef d’Aqpa, est fixée à 5 millions de dollars (voir lien vers source en bas de page).
-
Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
-
http://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/977/reader/reader.html?t=1491238773332#!preferred/1/package/977/pub/978/page/4
-

Un commentaire

  1. Posté par Dominique Schwander le

    Si ils se sentent menacés ils peuvent venir en Suisse où leurs amis terroristes musulmans irakiens qui sortent de prison leur expliqueront comment faire.
    Burkhalter a eu bien tort d’aller aux USA militer contre la peine de mort, au frais des contribuables évidemment, alors que ces curriculum vitae devraient nous convaincre de réintroduire la peine de mort.

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.