Tout démarre par la publication du livre des deux journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot Qatar Papers ( Michel Lafon) qui révéle que Qatar Charity, une ONG proche de Doha, a versé 4,2 millions d’euros au lycée et au centre islamique de Villeneuve-d’Ascq. Alors, le président de région Xavier Bertrand décide de couper les vivres au lycée. La suite, on la connaît…
Lille : La région des Hauts-de-France condamnée à verser près de …
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Les juges d’Éric Dupond-Moretti s’en mêlent. Le tribunal administratif de Lille a condamné la région des Hauts-de-France à verser au lycée musulman lillois Averroès près de 500 000 euros. La somme correspond aux deux subventions des années scolaires 2020 et 2021, bloquées suite aux financements accordés par le Qatar. La Région a annoncé se pourvoir en cassation devant le Conseil d’État.
La bataille juridique dure depuis mars 2020. Elle oppose la région des Hauts-de- France et le lycée musulman lillois Averroès. En cause, des subventions gelées par Xavier Bertrand qui reproche à l’établissement un financement d’un montant de 4,2 millions d’euros provenant d’une organisation caritative du Qatar. Pour le cabinet du président qui répond au Parisien, « tant que nous n’aurons pas d’explications de l’État sur le respect de la convention avec le lycée, la région ne versera pas les fonds ». Mais mercredi, le tribunal administratif de Lille a condamné la région à verser 500.000 euros de subventions au lycée. Cette dernière annonce se pourvoir en cassation. Un bis repetita pour les Hauts-de- France déjà condamnés par le tribunal de Lille pour la même raison en 2021. La région avait porté l’affaire devant le Conseil d’État, mais elle avait été déboutée en juin dernier. Ce mercredi, elle annonce donc se pourvoir à nouveau en cassation devant le Conseil d’État.
Il faut savoir que Le lycée Averroès est un établissement d’ enseignement privé musulman situé à Lille, en France. Comptant environ 800 élèves en 2016, il est l’un des seuls lycées privés musulmans sous contrat en France métropolitaine. Malgré son contrat d’association avec l’État, l’établissement est régulièrement pointé du doigt pour ses liens avec le fondamentalisme islamiste. Ses détracteurs dénoncent son « double langage » et le contenu de certains enseignements. Ils soulignent également la proximité de la direction avec l’ UOIF, organe d’influence des Frères musulmans en France, et les liens financiers avec l’ Arabie saoudite et le Qatar. L’établissement est nommé en référence à Averroès, philosophe, théologien, juriste et médecin musulman andalou du xiie siècle.
Plusieurs médias estiment que la direction du lycée est proche des Frères musulmans. D’après un rapport commandé et financé par le Gouvernement, « les Frères musulmans en Europe, représentés par l’UOIF, sont à l’origine d’au moins la moitié des projets d’établissements dans l’Hexagone, mus par une volonté de préserver l’identité musulmane des communautés immigrées et de « réislamiser » les jeunes générations, pour créer une « citoyenneté musulmane », à la fois intégrée dans la société et gardant sa spécificité religieuse ».
Toujours d’après ce rapport : « Les responsables des différents projets ont « sécurisé » leur équipe autour d’un noyau dur composé exclusivement de membres de l’UOIF. L’idée était d’avoir un groupe d’individus censés partager les mêmes représentations idéologiques et de faciliter les choix stratégiques et les prises de décision. […] Après la rupture avec Mme Boutaleb, l’ensemble des membres de l’équipe dirigeante sont donc membres de l’UOIF ». Carol Ferrara, doctorante en anthropologie de l’université de Boston, a passé cinq années à étudier les écoles musulmanes en France et notamment le lycée Averroès. Elle estime que le discours sur l’islam au lycée s’approche du discours de l’UOIF et de son président, Amar Lasfar. L’UOIF a depuis changé de nom pour Musulmans de France.
« L’UOIF considère que les Français non musulmans doivent s’adapter à l’existence de l’islam comme deuxième religion de France ».
Une salle de classe au lycée Averroès, établissement d’ enseignement privé musulman situé à Lille, où le voile est de rigueur pour les filles.
Direction et personnalités connues
La direction de ce lycée affiche un islam dur et n’est pas ouverte sur l’extérieur comme le révèlent nos confrères du site Wikipedia. On y retrouve une belle brochette de musulmans très engagés dans des association extrémistes, en France ou à l’étranger.
Voici la liste des principaux responsables de cette structure financée par la Qatar :
- El Hassan Oufker : directeur
- Makhlouf Mamèche : directeur adjoint, vice-président de l’ Union des organisations islamiques de France.
- Amar Lasfar : le président de l’association Averroès qui gère le lycée. Il est président de l’ Union des organisations islamiques de France, président de la Ligue islamique du Nord et recteur de la mosquée de Lille-Sud.
- Éric Dufour : directeur adjoint, professeur de français, converti à l’islam, arrive en 2008 au lycée après avoir passé 16 ans au lycée privé catholique de Bondues.
- Hassan Iquioussen : ancien professeur d’éthique musulmane du lycée, prédicateur de la mosquée de Quiévrechain, dirigeant de l’UOIF, est une personnalité très controversée. Il a par exemple déclaré « Les textes aujourd’hui le prouvent. Les sionistes ont été de connivence avec Hitler. Il fallait pousser les juifs d’Allemagne, de France… à quitter l’Europe pour la Palestine. Pour les obliger, il fallait leur faire du mal ». Sofiane Meziani, professeur d’éthique actuel et Amar Lasfar reconnaissent être proches de lui. Il continue d’accompagner les élèves en voyages scolaires.
- Michel Soussan : conseiller pédagogique du lycée, consultant en formation, ancien inspecteur d’académie et membre UMP de l’opposition municipale. Il déclare : « je n’ai jamais vu la radicalité de l’islam ici ; au contraire, j’y vois un islam du juste milieu ». Il est de confession juive et ajoute : « je suis le garant des valeurs républicaines de cet établissement ». Voulant favoriser le dialogue inter-religieux, il a fait venir pour un débat au lycée son neveu, le rabbin Yona Ghertman.
- Mohamed Karrat : professeur de mathématiques au lycée, proche d’ Amar Lasfar, responsable de la mosquée de Villeneuve-d’Ascq.
Des dérives intégristes prouvées
On l’a compris avec l’organigramme publié plus haut : le président de l’association qui gère le lycée n’est autre qu’Amar Lasfar, président de l’Union des organisations islamiques de France (devenue Musulmans de France), président de la Ligue islamique du Nord et recteur de la mosquée de Lille-Sud. Or, comme l’a souligné sur France 24 François Burgat, politologue spécialiste du monde arabe et directeur de recherche au CNRS, « l’UOIF est indissociable de l’idéologie des Frères musulmans ». Si le lycée réaffirme, sur sa page Facebook, son « respect des valeurs républicaines », il est par ailleurs accusé de tenir un double discours. En témoigne cette intervention du Frère musulman Omar Abdelkafi très modérée sur sa vision des femmes. Devant les caméras, il explique aux élèves (séparés en deux rangées garçons-filles non mélangés) que « la femme peut apporter beaucoup de choses à la civilisation », alors qu’il déclarait, un an plus tôt, que « la femme qui sort les cheveux découverts mérite le châtiment de la tombe ».
Un établissement controversé et d’endoctrinement idéologique
Le bourrage de crâne et l’idéologie véhiculée au sein du lycée sont désormais dénoncés par un de ses professeurs. En 2015, Soufiane Zitouni, qui y enseignait la philosophie, publie une tribune dans Libération (5/2/2015) pour révéler ce « double jeu avec notre République laïque : d’un côté montrer patte blanche dans les médias pour bénéficier d’une bonne image dans l’opinion publique et ainsi continuer à profiter des gros avantages de son contrat avec l’État, et d’un autre côté, diffuser de manière sournoise et pernicieuse une conception de l’islam qui n’est autre que l’islamisme, c’est-à-dire un mélange malsain et dangereux de religion et de politique ». Soufiane Zitouni lance cette mise en garde : « En 2014, un des responsables du lycée avait énoncé, en présence de deux mécènes qataris : « Un jour, il y aura aussi des filles voilées dans les écoles publiques françaises ! »… » Poursuivi pour diffamation par le lycée, le professeur Soufiane Zitouni a finalement été relaxé par la justice française. Dans Marianne, Soufiane Zitouni alerte aussi que « les prêches des imams sont signés UOIF, les cours d’éthique religieuse sont signés UOIF, faute d’avoir des livres d’Averroès dans le lycée Averroès, on y trouve des brochures de l’UOIF et des livres de Tariq Ramadan ». Les frères Ramadan y ont donné de nombreuses conférences, et les élèves ont pu bénéficier de cours d’éthique de la part d’un certain professeur nommé Hassan Iquioussen…
Une vue extérieure du lycée Averroès.L’argent des contribuables va donc servir à financer des formations islamistes intégristes, au lieu d’aider les Français qui se trouvent dans la misère. Pauvre France qui se suicide jour après jour….
Francis GRUZELLE
Journaliste et écrivain
Carte de Presse 55411
Quel grand malheur, que cet établissement n’ait pas pensé à s’installer sur les terres du grand profète et du grand savant Averroès, afin de promouvoir l’accomplissement personnel des nouvelles coohortes générationnelles qui vivent au sein de cette région de notre Planète – promise au plus bel avenir et aux plus grandes richesses. Étrange anachronisme.
Non pas des juges mais des babouchards. Le ver est dans le fruit lequel pourrit de l’intérieur.