Syrie – Chronologie et Petits Secrets

Michel Garroté
Politologue, blogueur

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Syrie - Chronologie et Petits Secrets-

Michel Garroté  --  Allez ! Voici quelques nouvelles, dans l'ordre plus ou moins chronologique. Primo, les forces spéciales américaines ont mené, dans la nuit du 26 au 27 octobre, une opération héliportée à Barisha, un village situé dans la province d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie. Et leur cible était le chef de l'Etat Islamique (EI), Abou Bakr al-Baghdadi. Des idiots utiles, notamment en France, accusent Trump d'être responsable des éventuels attentats terroristes que les islamistes pourraient perpétrer sur sol français pour se venger de la liquidation de al-Baghdadi.

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Ces idiots utiles n'en firent pas de même lorsque Obama, triomphant, annonça la liquidation de Ben Laden, par les forces spéciales américaines. Voici deux exemples d'allégations anti-Trump (deux exemples parmi beaucoup d'autres) : dans un journal français : « En traitant al-Baghdadi de lâche, Trump attise la vengeance ». Dans le Washington Post : « Abou Bakr al-Bagdadi, austère érudit religieux, à la tête de l’Etat islamique, meurt à 48 ans » (je ne plaisante pas ; ce titre est authentique).

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Fallait-il traiter le grand criminel génocidaire al-Baghdadi de héro courageux et ainsi renoncer à poursuivre notre résistance armée à la guerre que mène contre nous l'islamisme terroriste depuis 2001 ? Soit depuis 18 ans tout de même. Fallait-il écrire, comme l'a fait le Washington Post : "Abou Bakr al-Bagdadi, austère érudit religieux, à la tête de l’Etat islamique, meurt à 48 ans" ?

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Fallait-il ne pas résister en France pendant la Seconde Guerre mondiale pour ne pas fâcher les nazis, fallait-il alléguer que ces nazis, notamment Hermann Göring, étaient d'austères érudits ? Pour rappel, la totalité de la province d’Idleb - où al-Baghdadi a été liquidé - échappait encore au contrôle de Damas lors de la liquidation du grand criminel génocidaire. La province était encore dominée par le groupe Hayat Tahrir al-Cham, ex-branche syrienne d’al-Qaïda, groupe par ailleurs adversaire de l’EI.

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Détail intéressant : une fois Baghdadi « logé », il a fallu monter l’opération. L’accord des Russes était nécessaire car ce sont eux qui contrôlent le ciel syrien et il fallait bien mettre au courant les Syriens et les Turcs afin d’éviter toute intervention imprévue pendant l’opération.

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Secundo (toujours en matière de dernières nouvelles), lundi 28 octobre, on apprennait, de source sûre, qu'à la frontière turco-syrienne, les forces kurdes avaient accepté et acceptent encore de se retirer à 30 km de la précédente ligne de séparation entre la Syrie et la Turquie. Tertio, 58% des Allemands souhaitent que la Turquie quitte l’Otan (donc 58% des Allemands seraient ou sont intelligents...). Voilà pour les toutes dernières nouvelles, dans l'ordre plus ou moins chronologique, en gros, mais vraiment en gros, et, sans chipotter.

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Pour mémoire, à propos de notre résistance armée à la guerre que mène contre nous l'islamisme terroriste, rappelons que le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, avait été interrogé par la chaîne de télévision CNBC, et, que, le journaliste Wilfred Frost, lui avait alors demandé, ce qui pourrait justifier une intervention militaire américaine, après avoir évoqué l’opération turque. « Là où nous verrons les intérêts américains en jeu ou s’il apparaît que des normes fondamentales ont besoin d’être appliquées, nous utiliserons tous les pouvoirs que nous avons », avait répondu Mike Pompeo.

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Pompeo avait ajouté : « Nous préférons la paix à la guerre. Mais au cas où une action cinétique ou une action militaire serait nécessaire, sachez que le président Trump est tout à fait prêt à entreprendre cette action », a-t-il ajouté. "Nous l’avons fait, et le monde devrait savoir que nous continuerons à le faire".  Purée, elle n'a pas dû plaire aux idiots utiles, cette affirmation, de Pompeo, à propos des intentions (belliqueuses) de Trump...

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Rappelons, également, que les États-Unis n’excluent pas de maintenir des détachements dans le nord de la Syrie, comme susmentionné, en début du présent article (c'est d'ailleurs ce qu'ils font). En effet, le président Trump a évoqué un « petit nombre » de soldats américains présents dans ce pays.

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Certains sont toujours à At-Tanf. Tandis que d’autres ont la mission de protéger le pétrole syrien, en clair, les champs pétroliers situés dans la province syrienne de Deir ez-Zor, près de la frontière avec l’Irak. Rappelons, à ce propos, et plus concrètement, que Trump n'exclut pas la possibilité que les forces américaines redéployées en Irak puissent éventuellement mener des opérations de contre-terrorisme en Syrie. Compliqué, pas vrai, la situation en Syrie ? Et puis, ça change constamment...

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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch, 31.10.2019

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