L’ONU va épingler la France sur l’interdiction de la burqa. Cela enfreindrait la liberté religieuse.

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Le Comité des droits de l’homme de l’ONU s’apprête à prendre position à l’encontre de la loi française de 2010 qui pénalise la dissimulation du visage dans l’espace public.

La burqa devrait faire un retour tonitruant dans l’actualité. Au moment où des voix s’élèvent en France pour demander un durcissement de la loi de 2010 interdisant la dissimulation du visage dans la rue, le Comité des droits de l’homme de l’ONU va se prononcer sur deux requêtes de femmes qui ont été verbalisées pour avoir contrevenu à la loi.

Une loi qui porterait atteinte à la liberté religieuse et créerait une discrimination

Selon plusieurs sources que La Croix a pu consulter, cette instance d’experts, juristes internationalement reconnus, devrait rendre en ce mois d’octobre 2018 des « constatations » dont il ressort que la loi de 2010 porte atteinte à la liberté religieuse et crée une discrimination. Une prise de position qui va apparaître comme une nouvelle charge contre notre conception des valeurs républicaines.

Pendant l’été 2018, le Comité a en effet déjà rendu des « constatations » au sujet de l’affaire Baby Loup. Les experts y ont désavoué la Cour de cassation qui avait validé, en 2014, le licenciement d’une puéricultrice voilée par une crèche associative dont le règlement intérieur imposait un devoir de neutralité.

Mais le Comité a alors jugé un cas d’espèce. En substance, il a estimé que la France n’avait pas démontré en quoi le port du voile par une éducatrice portait atteinte « aux libertés et droits fondamentaux des enfants ». Et s’il a enjoint aux autorités d’indemniser la victime, il n’a pas remis en cause le Code du travail, qui prévoit qu’un règlement intérieur peut, à certaines conditions, restreindre l’expression religieuse.

Mais dans le cas de la burqa, c’est la loi même de 2010 qui est visée. La polémique promet donc d’être vive. Alors qu’on vient d’apprendre que l’ex-ennemi public n°1 ­Redoine Faïd avait pu circuler dissimulé sous un voile intégral, des politiques appellent à durcir la loi.

« Il y a des lieux en France où la loi sur le port du voile intégral est si peu appliquée ou si peu contraignante que l’homme le plus recherché de France se sent en sécurité quand il est couvert par un vêtement pourtant interdit », s’indigne Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat. Son club de réflexion Force ­républicaine avait récemment proposé de transformer cette infraction, simple contravention, en délit.

Écart avec les positions de la Cour européenne des droits de l’homme

Depuis l’été 2018, de nombreuses personnalités françaises ont critiqué le Comité des droits de l’homme de l’ONU et remis en cause son autorité. Il n’est certes pas une juridiction mais la France, qui a ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, a reconnu sa compétence. Ses constatations ont bien une autorité de fait.

Plus pertinentes sont les critiques sur le grand écart entre les positions de l’instance onusienne et celles des juridictions européennes. La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a par deux fois validé l’interdiction de la burqa, qui « peut passer pour proportionnée au but poursuivi, à savoir la préservation du “vivre ensemble”».

La CEDH considère même la mesure comme « nécessaire » dans une « société démocratique ». La Cour reconnaît une « marge d’appréciation » aux États, prenant ainsi en compte des circonstances politiques, la menace que représentent certains courants de l’islam radical.

Le Comité des droits de l’homme de l’ONU, lui, n’entre pas dans cette démarche de contextualisation, en dépit de la vague d’attentats survenus depuis 2015, s’attachant davantage à défendre des standards juridiques internationaux. Dans cette perspective, notre tradition républicaine se retrouve bousculée par la culture anglo-saxonne, plus libérale sur le droit d’expression des individus.

Des législations anti-burqa dans plusieurs États européens

Mais la controverse promet d’être d’abord politique. En Europe, de plus en plus de pays adoptent des législations contre la burqa, à l’instar de la Belgique, de l’Autriche ou du Danemark. Pour de nombreux États musulmans, la France est le symbole de cette position jugée islamophobe et qu’ils tentent de contrecarrer.

En février 2018, le Comité laïcité République, une association en pointe sur la défense de la laïcité, a ainsi lancé une pétition contre le Conseil des droits de l’homme de l’ONU (composé, lui, de représentants d’États). « Le CDH est devenu une machine de guerre idéologique », accuse le texte, qui lui reproche de vouloir faire de toute critique contre la burqa une ­agression raciste.

La Croix

 

Nos remerciements à Alex

16 commentaires

  1. Posté par Socrate@LasVegas le

    @ Mike la Menace:
    Vous dites: « …Le voile a la limite, mais pas la burka… »
    Partdonnez-moi mais c’est l’ENORME erreur que font les gens pas suffisamment informés…Pour l’islam politique des intégristes c’est la même chose: c’est le SYMBOLE qui compte, ce tissus sur la tête des femmes est LE DRAPEAU SUPRA-NATIONAL DE L’ISLAMISME RADICAL!!

    La confusion que vous faites ravit les intégristes qui profitent de notre ignorance de leur véritable dessein: conquérir toutes les terres n’appartenant pas à l’islam! (ISLAM = SOUMISSION DE TOUT CE QUI N’EST PAS L’ISLAM!!!)

    Prenez SVP 15 minutes de votre temps pour regarder la vidéo de Chadorhtt Djavann https://youtu.be/exGdMezNdZs

  2. Posté par CENTKOWSKI Jean-Marc le

    retour des BELGEGORS dans les rues et DISPARITIONS DES CRECHES à la vue du PUBLIC

  3. Posté par MEIERS le

    Le comité des droits de l’ homme de l’ONU a jugé que la France n’avait pas démontré en quoi le port du voile par une éducatrice portait atteinte aux libertés et droits fondamentaux des enfants dans l’affaire de la crèche Baby-Loup. Cette démonstration serait en fait très simple: cet accoutrement fait peur aux enfants! Celà me fait un peu repenser à une adaptation en 1979 du roman « Fantomas » de Souvestre et Alain dans une série télévisée avec Helmut Berger dans le rôle principal. Dans le générique on voyait grandir la silhouette noire, menaçante de Fantomas avec la ville de Paris à l’arrière-plan, accompagné d’une musique sinistre. Aujourd’hui en 2018 on pourrait remplacer Fantomas par une femme musulmane voilée!

  4. Posté par Marcassin le

    Dans le fond, s’élever contre la Sourate 4.89 « Ils aimeraient vous voir mécréants, comme ils ont mécru : alors vous seriez tous égaux ! Ne prenez donc pas d’alliés parmi eux, jusqu’à ce qu’ils émigrent dans le sentier d’Allah. Mais s’ils tournent le dos, saisissez-les alors, et tuez-les où que vous les trouviez; et ne prenez parmi eux ni allié ni secoureur, » serait enfreindre la liberté religieuse.

  5. Posté par Jean-Francois Morf le

    L’islam n’est pas une religion, mais une législation étrangère hégémonique qui veut dominer tout le monde comme le nazisme. L’ONU ne dit rien quand des millions de chrétiens sont chassés hors des 55 pays volés par les mahométans à « 669 million non-muslims massacred » (Googlez!)

  6. Posté par Antoine le

    Il faudra choisir le 25 novembre prochain !
    OUI à l’autodétermination !
    CDH ou CEDH des organisations étrangères qui s’immiscent dans notre pays et veulent nous imposer la burka !
    L’ONU (le grand machin) est noyauté par les pays islamiques !
    La Suisse, neutre, doit se retirer de l’ONU !
    Je voterai OUI à l’autodétermination le 25 novembre !

  7. Posté par Mike La Menace le

    Premièrement, ces sacs poubelles n ont rien de religieux… Le voile a la limite, mais pas la burka… Deuxièmement, ces suceurs de babouches de l onu sont tous des traître et sont pour bcp musulmans ou proches des musulmans…. Donc conclusion, l onu n a plus rien a voir avec sa noble fonction de base, il n y a donc plus rien de respectable en elle. Une organisation de traître deconnecte de la realite, qui meriterait d être passer par les armes pour haute trahison…

  8. Posté par Michel le

    La burqa n’est pas une affaire religieuse, mais une affaire d’us et coutumes de régions où de pays. l’ONU est elle devenue intégriste ?

  9. Posté par Socrate@LasVegas le

    Non, ce n’est pas navrant, c’est INADMISSIBLE et montre à quel point nos politiciens sont définitivement corrompus et déloyaux puisqu’ils s’apprêtent à signer le « pacte mondial de migration » qui, couplé à cette insupportable attaque de notre civilisation, a pour seul but d’instaurer le CHAOS débouchant sur la guerre civile, étape clé devant amener les Peuples à accepter un « nouvel ordre mondial » qui n’aurait aucune chance autrement…

    Le problème est EXACTEMENT le même que lorsque le TF avait refusé l’interdiction du voile des enfants à l’école: le lobby mondial des traîtres (politiciens, tribunaux, médias) essaie de nous faire confondre « liberté religieuse » et charia.
    C’est très grave et on doit lutter de toutes nos forces contre cela et aider nos concitoyens à ne plus accepter les innombrables exigences communautaristes des musulmans visant à DETRUIRE LA DEMOCRATIE.
    La meilleure preuve est le simple fait qu’en Iran (pays musulman s’il en est), aucune femme n’était voilée avant 1979, date de prise de pouvoir des islamistes RADICAUX (mollahs).
    Le voile n’est qu’une exigence de la seule CHARIA (loi) qui vise à annuler et remplacer la Démocratie!
    (Vidéo entre les minutes 10 et 25 : https://youtu.be/ghASLKwxxFk)

    L’onu heurte donc frontalement la CEDH qui avait été très claire à ce sujet en 2003, déclarant la charia « incompatible avec les principes fondamentaux de la Démocratie » https://blog.sami-aldeeb.com/2011/01/18/la-loi-islamique-est-incompatible-avec-la-democratie-et-les-droits-de-lhomme/
    (par ailleurs, selon cette même CEDH, dans une société démocratique « l’État peut limiter la liberté de manifester une religion, par exemple le port du foulard islamique, si l’usage de cette liberté nuit à l’objectif visé de protection des droits et libertés d’autrui, de l’ordre et de la sécurité publique. »)

  10. Posté par pepiou le

    Le Comité des droits de l’homme à l’ONU est majoritairement composé d’États musulmans dont les pires théocraties islamiques. Il n’a aucune crédibilité.

  11. Posté par pierre frankenhauser le

    A chaque séance de culs en l’air à quatre pattes dans la rue, des chrétiens courageux et sachant se défendre devraient se réunir juste à côté d’eux et prier le Seigneur, tout en se filmant. Ils pourraient ainsi montrer ce que les mahométans soi-disant tolérants et pacifiques, et qui ne sont pas chez eux, pensent de liberté religieuse. Idem devant les mosquées. L’ONU, c’est devenu du bullshit.

  12. Posté par Alex le

    Wikipédia (https://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_des_droits_de_l%27homme_des_Nations_unies) :
    « La crédibilité de la commission est souvent mise en doute du fait de l’identité de ses membres et de leurs priorités manifestes. En effet, plus de la moitié des pays membres ne correspondent eux-mêmes pas aux critères d’une société démocratique respectant les droits de l’Homme, et le Conseil n’a jamais émis la moindre condamnation contre ses propres membres, au nombre desquels on compte l’Arabie Saoudite (qui plus est membre de la Commission de la condition des femmes), et la Chine, les deux pays champions du monde de la peine de mort, mais aussi des dictatures sanguinaires comme l’Égypte, le Pakistan ou encore le Congo (RDC)24.

    « Le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan affirme que « la politisation a miné ses sessions à un tel point que la crédibilité déclinante de la commission fait une ombre sur la réputation du système des Nations unies dans son ensemble »25. En 2006, il regrette que le Conseil ne porte pas la même attention aux violations commises dans certains États que celles commises en Israël26.

    « En 2008, son successeur Ban Ki-moon déclare être « déçu par la décision du Conseil de choisir seulement un dossier régional spécifique, le conflit israélo-palestinien, malgré l’étendue et la portée des allégations de violations de droits de l’homme dans le monde entier »27. En effet, la hiérarchie des priorités du Conseil est extrêmement proche des intérêts de l’Organisation de la coopération islamique, et Israël a fait l’objet de plus de la moitié des condamnations émises par la Commission24.

    « En 2008, la Licra dénonce, au travers d’un texte collectif signé entre autres par Élisabeth Badinter et Elie Wiesel, le Conseil des droits de l’homme, lui reprochant d’être une organisation « devenue une machine de guerre idéologique à l’encontre de ses principes fondateurs »28.

    « En 2009, Jeffrey Laurenti, directeur de la The Century Foundation (en) dénonce le fait que « la Conférence Islamique est souvent le sponsor des résolutions condamnant Israël et que d’autres pays du tiers- monde tendent à suivre ces résolutions entrainant une majorité substantielle sur la question ».
    Et l’article continue comme ça encore un moment. Apparemment, rarement un organisme international aura autant mérité le qualificatif de « machin. »

  13. Posté par Hotch le

    Une raison supplémentaire de soutenir l’initiative pour l’autodétermination sur laquelle nous voterons prochainement.
    Faisons passer le message auprès de nos connaissances avec cet exemple !!!

  14. Posté par Sergio le

    Voilà l’effet des juges étrangers. Il est à parier que si nous perdons notre indépendance, les cantons qui ont voté contre la burqa (St Gall, Tessin) seront dans l’illégalité. Il en sera de même pour les minarets. Ainsi, chaque votation du peuple suisse sera soumise à l’approbation de Bruxelles rétroactivement. Je n’ose même pas imaginer le futur.

  15. Posté par JeanDa le

    Quelle navrance !

  16. Posté par Vautrin le

    Mais, ONU, tu sais ce qu’il te dit, le Peuple Français ? Go and fuck a duck ! (comme ça, on comprendra à Nouillorque).

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