Poutine et Assad veulent pousser l’Iran hors de Syrie

Michel Garroté
Politologue, blogueur

Poutine-3

-
Michel Garroté  --  Il y a des pays dont des soldats et des officiers sont présents - de fait illégalement - sur le territoire syrien du point de vue du droit international (ndmg - l'Iran). Par contre, il y a des pays qui sont dans un état de coopération technique et militaire avec la Fédération de Russie et se trouvent légalement en Syrie sur invitation des autorités du pays.
-
De fait, Moscou, Damas et Jérusalem aimeraient voir les Iraniens quitter la Syrie. On peut raisonnablement supposer que la question de la présence iranienne en Syrie – c’est-à-dire sinon le départ de ses forces, du moins la baisse significative de leurs prétentions – fait d’ores et déjà partie de la grande négociation planétaire avec Téhéran. A ce propos, Gil Mihaely, sur causeur.fr, écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Mercredi dernier, Vladimir Poutine a rencontré Bachar Al-Assad à Sotchi.
-
À la suite de leurs échanges, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a informé les journalistes : « Des pourparlers assez approfondis ont eu lieu », le président russe a félicité le président syrien pour les succès de l’armée gouvernementale syrienne dans la lutte contre les groupes terroristes, qui ont permis de créer des conditions supplémentaires en faveur d’une activation du processus politique à grande échelle ». Le président Poutine a estimé qu’ « avec le début du processus politique dans sa phase la plus active, les forces armées étrangères (ndmg : notamment l'Iran) vont se retirer du territoire syrien ».
-
Poutine n’a pas précisé à quelles « forces étrangères » il faisait référence. S’agit-il des Turcs qui occupent la ville d’Afrine ? Des forces américaines présentes aux côtés des Kurdes ? Ou bien sont-ce les forces iraniennes (pasdarans, milices chiites et Hezbollah) ? L’ambiguïté du communiqué de presse russe ne peut être comprise autrement que comme un signal envoyé à Téhéran.
-
Et, pour rendre le message encore plus clair, Vladimir Kujine, un conseiller du président Poutine chargé des coopération militaires et techniques, a déclaré il y a huit jours, soit 24 heures après la visite de Benyamin Netanyahou à Moscou, que la vente à la Syrie des systèmes de défense aérienne S-300 n’était plus à l’ordre du jour. Motif invoqué ? « L’armée syrienne dispose de tout ce dont elle a besoin pour faire face à ses ennemis ».
-
Si on traduit ces subtilités diplomatiques en français, cela signifie que les Russes ont accepté la position israélienne. Ainsi, ils ne pensent pas que Tsahal vise les Syriens (lesquels n’ont donc pas besoin d’améliorer leurs défenses aériennes). Israël a donc obtenu le droit de faire respecter par la force des lignes rouges bien comprises par Moscou.
-
Autrement dit, puisque la guerre civile est terminée, les Iraniens sont de trop en Syrie. Y compris aux yeux des Russes. Il faut dire que la survie d’Assad pose de nouvelles questions stratégiques. Pour le président syrien, l’objectif est évident : retrouver la situation d’avant mars 2011, ajoute Gil Mihaely sur causeur.fr (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
-
Michel Garroté pour LesObservateurs.ch
-
Source :
-
https://www.causeur.fr/poutine-assad-syrie-iran-israel-151384
-

Un commentaire

  1. Posté par maury le

    Vladimir Poutine n’est pas sot, c’est un grand dirigeant ,et même si il s’allie avec des pays dangereux comme le font d’ailleurs ceux qui le critiquent, il garde ses distances avec l’Iran et la Turquie qui sont des pays dirigés par des fous d’allah !C’est un joueur d’échecs et pour cette raison il sait comment faire échec à tous ses faux amis!Il a dit un jour à Sarkosy qui voulait lui faire la leçon « Si tu continues je t’écrase!!!! »M’est avis que vu son parcours il ne s’en laissera pas conter !La pusillanimité il ne connait pas!au contraire es dirigeant européens vendus aux arabes!

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.