Sommeil et traitement des médias face aux attentats

Michel Garroté
Politologue, blogueur
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Michel Garroté  --  Entre ceux qui roupillent et ceux qui racontent n'importe quoi sur les attentats, on est plutôt mal barré. Ce sont les Etats-membres de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI) qui, encore une fois, vont être super-contents. L'OCI avec laquelle les Etats-membres de l'Union Européenne et du Conseil de l'Europe ont signés des accords pour combattre "l'islamophobie", pour critiquer Israël (quoi qu'il fasse ou pas) et pour promouvoir l'islam...
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Ivan Rioufol écrit notamment : Les plus dangereux sont ceux qui roupillent. Dans la guerre que l'islam suprémaciste a déclarée à la nation, trop d'élites dorment encore au lieu de combattre l'ennemi intérieur. La préservation du vivre-ensemble est leur excuse la plus cynique. Le «délai de décence» est également régulièrement rappelé à ceux qui, après chaque horreur djihadiste, exigent des actes plutôt que des résiliences. Résultat de cette politique de l'oreiller: en France, le nazislamisme progresse sans résistance.
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Cette idéologie s'appuie aussi bien sur un prosélytisme subtil que sur l'enrôlement de voyous des cités. L'un d'eux, le délinquant franco-marocain Radouane Lakdim, 25 ans, a égorgé le colonel Arnaud Beltrame, 44 ans. L'officier de gendarmerie s'était proposé comme otage à la place de la caissière du Super U de Trèbes (Aude). Au nom d'Allah, le tueur avait préalablement assassiné Jean Mazières, Christian Medvès, Hervé Sosna. En octobre, à Marseille, Laura et Mauranne avaient été d'autres proies d'un autre barbare, ajoute Ivan Rioufol (source en bas de page).
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Ingrid Riocreux écrit notamment : Le traitement des attentats par les médias démontre qu’ils sont résignés : le faux problème de la question du passage à l’acte. « Qu’est-ce qui motive le passage à l’acte ? ». Cette interrogation occupe une place centrale dans le traitement journalistique de l’attentat du Super U de Trèbes. Elle a ses variantes : « Qu’est-ce qui fait qu’un beau matin, cet individu s’est levé en se disant qu’il allait tirer sur des CRS et tuer des gens dans une grande surface ? » ou encore, « qu’est-ce qui fait qu’il a basculé ? ».
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On retrouve ici sous une forme nouvelle la tendance générale des médias à psychiatriser les affaires de terrorisme, sur laquelle je me suis déjà arrêtée : habituellement, les terroristes sont des déséquilibrés et nous sommes plus ou moins pathologiquement atteints si nous sommes incapables de résilience. Ici, c’est plus subtil, mais l’importance accordée à cette question des conditions du passage à l’acte ne me semble pas plus saine.
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Autant se demander pourquoi je me coupe les cheveux :
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Je ne dis pas qu’elle soit dénuée d’intérêt. Mais elle se rattache, finalement, à des axes classiques de la recherche scientifique : la prise de décision, l’acting-out, le passage à l’acte, sont des objets de questionnement passionnants qui amènent à s’interroger sur les rapports complexes entre la liberté humaine et l’influence de phénomènes hormonaux, neuronaux, psychologiques (et pas nécessairement psychopathologiques) ou purement conjoncturels (les facteurs contextuels).
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Autrement dit s’interroger sur le fondement psychique de l’acte terroriste revêt aussi peu d’intérêt, ou à peu près autant, que de s’interroger sur ce qui fait qu’un beau matin, je veux changer de coupe de cheveux, ou refaire la déco de mon bureau. C’est fascinant, mais doit-on en faire l’enjeu central d’une interrogation sur le terrorisme islamique en France ? Je n’en suis pas certaine.
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L’acceptation de l’islamisme ?
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Je pense même que c’est dangereux parce qu’on en arrive à se convaincre que toute la solution réside dans l’anticipation et l’empêchement de ce passage à l’acte. Et voilà qui est grave et inquiétant. Voilà qui témoigne d’une résignation collective contre laquelle il est impératif de lutter.
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En effet, cette focalisation exclusive signifie que la même idéologie qui a poussé le terroriste à cet acte, pour peu qu’elle s’impose sans violence, ne rencontrera aucune résistance. Autrement dit, derrière la question obsessionnelle du passage à l’acte se cache l’acceptation tacite de la fin et la seule contestation des moyens.
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Ainsi, par la manière même dont on se pose la question (cf. l’image de la bascule), on s’oblige à dissocier l’état théorique et la phase pratique comme s’ils n’entretenaient aucun rapport. On se refuse à envisager que le passage à l’acte soit, ajoute Ingrid Riocreux (source en bas de page).
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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch
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http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2018/03/29/31003-20180329ARTFIG00317-ivan-rioufol

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islamisme-reveil-d-une-resistance-francaise.php
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https://www.causeur.fr/medias-attentats-lakdim-beltrame-super-u-150252
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2 commentaires

  1. Posté par Sitting bull le

    les journalistes sont des ânes , ils sont a la solde de la gauche et censure tous ce qui touche a la criminalité des arabes , en Belgique sur RTL TVI jamais rien sur les émeutes , les agressions , les viols , les meurtres …commis par les arabes , même des actes terroriste sont passé sous silence , j ai vu de nombreuses attaques terroristes musulmane sur les observateurs et d autres sites qui ne sont pas mentionner dans les médias belges , la transformation de la suède en bande de gaza , la presse belge n en parle pas , 8000 viols de blanches en Suède sur 1 an et aucun média belge ne le signale , cela va contre leur idéologie du vivre ensemble prôné par le PS et tous les gauchistes abruti , les quartiers et villes en France , suède , Allemagne , Italie ou les blancs n osent plus entrer sans se faire égorgé …pas un mot de la presse belge , ils taisent tous ce qui se passe et parle d info qui non ni queue ni tète , censurant toute réalité et tous les faits criminels faits par les étrangers

  2. Posté par Anna le

    La plupart des journalistes et de ceux qui commentent l’islamisme n’ont même pas pas fait l’effort de lire le Coran. Ils parlent de l’islam sans rien y connaître, c’est ahurissant !
    Lire ce livre c’est comprendre la source de la haine vouée aux non musulmans. C’est cette haine qui motive le « passage à l’acte ». On n’a pas essayé de psychiatriser les nazis, on les a combattus. Et maintenant nous devrions nous interroger sur le « passage à l’acte », sans prendre la peine de lire le livre qui est à la source de cette idéologie pourtant clairement revendiquée.

    Les journaliste ont perdu leur boussole : pour comprendre on remonte à la source.

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